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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 13:35

                                                                              MARE-NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Syrie: deux raids aériens israéliens près de Damas
media Des habitants de Damas, la capitale syrienne, ont rapporté avoir entendu de fortes explosions dimanche 7 décembre 2014. AFP PHOTO/ANWAR AMRO

L'armée israélienne a mené ce dimanche 7 décembre, deux raids aériens dans des régions tenues par le régime syrien dans la province de Damas. Les raids n'ont pas fait de victimes.

« L'ennemi israélien a attaqué la Syrie en visant deux régions sécurisées [par les forces gouvernementales, ndlr] de la province de Damas », a annoncé la télévision officielle syrienne. Une source syrienne a précisé que les raids n'avaient pas fait de victimes mais seulement des dégâts matériels.

Les raids aériens israéliens visaient des dépôts de munitions situés dans l'enceinte de l'aéroport international de Damas et des positions militaires de l'armée syrienne, à Dimas, au nord-ouest de la capitale syrienne. D'énormes explosions ont ainsi été entendues à proximité de l'aéroport. Une image diffusée par al-Manar, la télévision du Hezbollah libanais, montrait un immense incendie et une épaisse colonne de fumée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), pas moins de dix explosions ont été entendues dans le secteur.

Un « soutien » d'Israël à al-Qaïda

Comme le rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh, un porte-parole militaire syrien a déclaré que ces attaques aériennes prouvent qu'Israël apporte un soutien direct à al-Qaïda et au groupe Etat islamique dans leur guerre contre le régime syrien, mais que ces raids n'empêcheront pas l'armée syrienne de poursuivre sa guerre contre les terroristes.

A Beyrouth, des analystes affirment que les raids israéliens sont des messages adressés à Damas et à ses alliés russes et iraniens. Ils interviennent quelques jours après une rencontre entre Vladimir Poutine et le chef de la diplomatie syrienne, à Sotchi, et à la veille d'une visite du ministre Walid Moallem à Téhéran.

Plusieurs raids depuis 2011

De leur côté, les autorités israéliennes n’ont pas commenté l’information. Comme toujours en Israël, on se contente de citer les médias syriens et libanais, explique notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Et s'il n'y a pas de réactions officielles, ce n'est donc pas étonnant : selon des sources étrangères, l'armée et l'aviation israélienne ont mené dans le passé plusieurs attaques contre des positions militaires depuis le début de la révolte contre le régime sans jamais confirmer ces opérations. Cela a été notamment le cas contre un convoi de missiles antiaériens en Syrie en janvier 2013, et aussi en 2007 contre un site nucléaire syrien construit par la Corée du Nord. Le raid aérien israélien le plus récent a eu lieu en mars dernier. Il visait des positions militaires de la région de Qouneitra, près du Golan.

La loi du silence a été observée par Israël. Mais des responsables israéliens et américains, sous couvert de l'anonymat, n'ont pas manqué de confirmer les informations auprès des médias étrangers.

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 13:16

 

                                                                        ASSEMBLEE-CORSE.jpg

 

 

Michel costumeÀ force de dire « bienvenue aux low cost »...

8 Décembre 2014

L’assemblée de Corse était appelée à examiner un avenant à la DSP sur le bord à bord aérien le 4 décembre 2014.

Intervention de Michel Stefani

Ce rapport est en quelque sorte la piqure de rappel d’un événement de sinistre mémoire quand la Compagnie Corse Méditerranée (CCM) concurrencée par des opérateurs « moins disant » était directement attaquée sur la desserte de bord à bord au nom de la libre concurrence. Nous avions combattu alors l’attribution de la délégation de service public à Air Littoral après le vote unanime de la Commission appel d’offre de laquelle nous avions été exclus. Nous étions en 1999 et le PDG d’Air Littoral un certain Marc Dufour s’était vu dérouler le tapis rouge.

La mobilisation salvatrice des personnels de la CCM donnera un coup d’arrêt à la procédure d’appel d’offre.

Dumping social, non respect des obligations réglementaires et autres prémices du low cost étaient déjà ressenties et nous étions peu nombreux à annoncer ce que cette logique ultralibérale allait produire au détriment de la desserte publique de continuité territoriale et des opérateurs historiques. Nous y sommes!

Dans le maritime et l’aérien à force de dire « bienvenue aux low cost » en expliquant que « le marché s’autorégule dans l’intérêt des clients pour leur offrir des tarifs compétitifs », ce sont les principes de base du service public, les opérateurs respectueux des obligations sociales, fiscales et réglementaires qui sont sanctionnés et au final des choix très couteux pour les finances publiques et désastreux pour l’emploi stable.

Le rétablissement du service public après les faillites d’Air Littoral et Air Liberté a couté prés de 10 M€ en 2004. Entre temps l’ouverture à la concurrence et la mise en place du dispositif d’aide sociale dans le maritime vont agrandir la brèche tant est si bien que la Chambre régional des comptes (CRC) dénoncera ce dispositif en le qualifiant d’illégal tout en soulignant qu’il était générateur de déficit prés de 20 M€ en 2006.

Dans ces conditions le budget de l’Office des transports de la Corse (OTC) qui était excédentaire de 40 M€ en 2002 ne l’était plus et comble de cette logique libérale Nicolas Sarkozy annoncera dans cet hémicycle que la dotation de continuité territoriale inscrite au budget de la nation, sous une ligne spécifique, serait gelée. Le président de la République estimait alors qu’il était anormal de ne pouvoir venir en Corse à 30€.

Aujourd’hui si on se préoccupe peu du « vol de la Taxe de transport » 5 M€ par les low cost, force est de constater que les ajustements se font dans l’aérien comme pour le maritime sur des reculs successifs. Dans un premier temps cela se traduit par l’augmentation du prix de coupon, ensuite la réduction des Obligations de service public (OSP), c’est l’objet du rapport, et enfin l’amélioration de la compétitivité, c’est le vocabulaire en vogue pour procéder aux suppressions de postes.

Si Air Corsica n’est pas concernée par ce dernier point en revanche ce qui se passe à la SNCM est significatif. Au demeurant, ce qui est en cause dans le maritime au sens de l’évolution de la réglementation européenne ne peut être exclu dans l’aérien je veux parler de la prise en compte dans le cadre des Délégations de service public (DSP) des pics de trafics. Ce qui est contesté à propos du service complémentaire dans le maritime peut l’être tout autant dans l’aérien avec les services supplémentaires.

Les évolutions de la déréglementation, obtenus pour beaucoup sur recours des dirigeants de Corsica Ferries France (CFF), augmentent la fragilité juridique des conventions dans l’aérien. N’importe quel opérateur low cost aérien pourrait s’inspirer de cet acharnement juridique et mettre à mal Air Corsica et même son partenaire Air France sur la desserte de la Corse. Le rapport permet d’affiner la réflexion sur l’aspect budgétaire des choses. En point d’ordre il faut rappeler que Air Corsica a été recapitalisée à hauteur de 12 M€ et que la DSP a été abondée de 11 M€ sur Paris il ya deux ans. Cela étant la concurrence low cost fait que sur les voyageurs en correspondance sur Marignane et Nice, le bord a bord, sont moins nombreux et que Air Corsica perd 65 000 titres de transport. Sur deux ans la perte de recettes est établie à 2 M€ après mise en œuvre de mesures qui en ont atténuées le volume de 2.7 M€.

Dans ce contexte il nous est proposé une modification substantielle du contrat permettant une fluctuation des capacités non plus de 3 % mais de 7 % à compensation constante. Dans le même temps est validé le principe de services hors DSP sur du point à point dont on a du mal à mesurer la limite à partir de laquelle Air Corsica ne serait pas son propre concurrent. Indépendamment de cet aspect, ses concurrents low cost ne manqueront pas de considérer qu’il y a un avantage certain procuré à fortiori en position dominante pour ne pas dire de monopole. C’est à mon sens la seconde fragilité juridique qui surgit et expose un peu plus la DSP.

Dans ces conditions ce qui est proposé n’est pas de nature à traiter la question posée au regard du choix politique générateur des difficultés à savoir l’extension de la concurrence déloyale conduite par les low cost. Or c’est bien de cela qu’il s’agit et il faut regretter que la Collectivité territoriale de Corse (CTC) n’est pas contesté les décisions de la Commission européenne lorsqu’elle a attaqué après l’avoir validé le service complémentaire maritime. Ces attaques répétées et consécutives à l’acharnement procédurier des dirigeants de CFF font qu’a présent l’une des compétences majeures de la CTC ne s’exerce plus ici, dans cette enceinte, mais à Bruxelles sous la pression ultralibérale des lobbies du transport.

Au delà de la délibération que vous nous proposez aujourd’hui et que nous voterons pour ramener Air Corsica à l’équilibre financier en 2016, il est indispensable de s’assurer de l’exercice plein et entier de cette compétence par la CTC. Cela suppose de combattre la logique ultralibérale en commençant par le maritime pour sauver la SNCM et de ce fait préserver Air Corsica de la concurrence déloyale des low cost. C’est une nécessité pour la pérennité des milliers d’emplois concernés par ce secteur d’activité pour l’avenir des compagnies SNCM CMN Air Corsica Air France, et de leurs prestataires, enfin pour le service public de continuité territoriale.

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 13:04

 

 

 

  ballon_sauteur.gif                                    

 

                      55 ème fête de TERRE CORSE

        drapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agité

 

 

 

                                                  Reportages vidéos 

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 18:17

 

  Clio

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

 

 

 

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 17:52

                                                                  MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Le médecin Mads Gilbert: "Les Palestiniens sont traités comme des animaux" (vidéo)

 

 
 

Que s'est-il passé durant l'attaque massive de Gaza par les forces israéliennes l'été dernier ? Le médecin norvégien Mads Gilbert était sur place pour apporter son aide au personnel médical de l'hôpital al-Shifa. Dans cette interview de 10 min par le journaliste et réalisateur Truls Lie du Monde Diplomatique (Édition scandinave), le Dr Gilbert raconte ces attaques dont il a été témoin, explique ce que signifie être traité de "terroriste", parle des gens qu'il a rencontrés à l'hôpital al-Shifa, et explique en quoi la paix pour tous doit commencer avant tout par la fin de l'occupation israélienne et de l'oppression du peuple palestinien, et par la levée du siège de Gaza. A noter que le Dr Mads Gilbert s’est vu récemment interdire par Israël l’entrée en Palestine.

 

 

                                                                         Gaza sang

 

 

 

 

 

 

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 17:31

                                                               cerveau animé

 

 

source: blog de Descartes

En montant dans la rame du métro, la publicité avait tout de suite attiré mon œil malgré l’heure matinale et l’état de demi-someil qui caractérise mon trajet de mon domicile à mon travail. Voici ce qu’elle disait : « Alice allait sur des forums bien avant d’étudier l’agora romaine ». J’imagine, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, que toi aussi tu as été dérouté. D’abord pour le pluriel de « forum » qui, comme mes lecteurs latinistes vous le feront remarquer, est soumise à la règle qui fait que les mots dérivés du latin et terminés par « -um » forment le pluriel en « -a » (1). Alice visitait donc les « fora » et non les « forums » bien avant d’étudier… quoi ? Et bien oui, « l’agora romaine ». Alice ferait bien de mieux choisir ses études : l’agora est en effet une institution grecque, et non romaine. Il n’y a pas plus d’agora romaine de que calendes grecques…

Si la publicité en question concernant un saucisson du cru où des petits pois en boîte, l’affaire serait comique. Mais là où elle devient tragique, c’est que l’entreprise qui paye cette publicité n’est autre qu’Acadomia, le mastodonte des cours particuliers destinés à calmer l’angoisse des parents et accessoirement, très accessoirement, à aider les enfants dans leur aventure scolaire. Une entreprise dont le slogan , « les élèves ont changé, les façons d’apprendre aussi », dit tout son ambition pédagogique. Et en effet, les façons d’apprendre ont du beaucoup changer : de mon temps, ils n’étudiaient pas « l’agora romaine » (2). Peut-être qu’en philosophie on leur donnera à lire les écrits de Socrate ?

Cette affaire nous ramène, et je suis désolé si le sujet devient répétitif, à la crise de notre système éducatif. Oui, les gens sont de moins en moins bien éduqués, et pas que chez les publicitaires d’Acadomia. Heureusement qu’il y a toujours dans nos institutions éducatives des grands pédagogues capables de faire des propositions brillantes. La dernière en date et l’idée d’abolir les notes chiffrées. Bon, d’accord, l’idée n’est guère nouvelle. Elle tourne dans la bavardosphère depuis déjà un certain temps. Mais cette fois, nous dit-on, c’est recommandé par un rapport officiel, celui de la Commission Nationale des Programmes (3). Pour un gouvernement qui recherche désespérément quelque gadget pour faire oublier sa gestion désastreuse de presque tout et les turpitudes de quelques conseillers, c’est du pain béni, d’autant plus que a) cela ne coûte rien et b) cela ne risque pas de provoquer la résistance d’une majorité d’enseignants, ravis d’avoir un motif de moins de conflit avec les parents.

Bien entendu, toute vérité n’est pas bonne à dire, et il faut donc quelques arguments théoriques plus ou moins bidon pour habiller la chose. Heureusement, il ne manque pas des pédagogogues et autres sociologues de l’éducation pour en fournir. Et sur ce point, on ne peut guère dire qu’ils aient fait preuve d’une grande originalité. L’argumentation tourne toujours autour des mêmes questions. La note chiffrée traumatiserait nos chères têtes blondes. Elle les découragerait. Elle encouragerait la compétition. Il faut donc lui substituer une notation « bienveillante », qui « encourage » l’élève, renforce son « estime de soi » et favorise la coopération.

Posons la question franchement. Faut il « encourager » les élèves ? Le simple fait de la poser montre combien elle est absurde. Le verbe « encourager » a besoin d’un complément. On « encourage » quelqu’un à faire quelque chose. Mais les contempteurs des notes chiffrées ne l’ont pas encore remarqué. Il nous répètent que mettre un zéro au mauvais élève pourrait le « décourager ». Mais c’est précisément le but : le « décourager » d’être un cancre. Si l’on veut obtenir de quelqu’un qu’il change son comportement, il faut que ce changement présente pour lui un intérêt. En d’autres termes, qu’un non-changement soit sanctionné et un changement soit récompensé. La sanction et la récompense peuvent varier, être de nature réelle ou symbolique. Il peut se traduire par l’accès à un poste ou à une dignité convoitée, à l’image qu’on donne auprès des gens qu’on aime ou qui nous entourent, par un supplément d’argent de poche ou une visite – horresco referens – à Disneyland. Mais imaginer que l’enfant – ou l’adulte, d’ailleurs – feront spontanément quelque chose à laquelle ils n’ont aucun intérêt juste parce qu’on leur dit qu’il faut la faire est une illusion.

En d’autres termes, il faut un système de sanctions et de récompenses. Si l’élève qui ne travaille pas reçoit les mêmes encouragements et les mêmes récompenses que celui qui travaille, alors personne ne travaillera. Et c’est là, au fonds, que se trouve le problème. Les ennemis des notes – et d’une manière plus générale les partisans des « nouvelles pédagogies » - ne pensent pas en fait que le travail soit si important que cela. L’éveil, la créativité, la participation au groupe, oui. Mais le travail ? Qui a parlé de travail ?

Vous trouvez que j’exagère ? Et bien, je vous conseille la lecture du supplément du journal « Le Monde » - dont l’engagement du côté « pédagogogique » est bien connu – daté du 26 novembre dernier et intitulé « enseigner demain ». Dans ce supplément, tout à la gloire des « nouvelles manières d’enseigner » - beaucoup de tablettes, d’ordinateurs, de tableaux numériques, et peu de connaissances – j’extrais la description d’une classe de sciences du vivant particulièrement révélatrice :

Professeur des sciences de la vie et de la terre, Frédéric Véron fait partie des pionniers. (…) dans ses cours, désormais, « le classeur c’est le portable ». Vaste espace de stockage pour leçons et documents, la machine apporte aussi des outils créatifs qui vont justement être mis à profit. Après avoir découvert les grandes catégories du monde animal comme les vertébrés, incluant les mammifères ou les oiseaux, les élèves doivent les mobiliser pour présenter un spécimen en vidéo. Pour ce travail, ils disposent d’une part de la webcam intégrée à leur machine, d’autre part, selon leur choix, de squelettes de poule, chat et poisson ou encore d’un pigeon empaillé. « La classification des êtres vivant est un chapitre difficile à appréhender. Or, les outils numériques motivent les élèves tout en leur permettant d’aborder les connaissances sous un autre angle ». Effectivement, ils semblent prendre leur mission à coeur.

Un groupe s’interroge sur la meilleure manière de placer le chat devant la caméra : de face ou de profil ? « il est carnivore, il faut montrer ses grosses dents mais aussi dire qu’il a un petit estomac » lance l’un d’eux. « C’est un félin », ajoute son camarade avant de suggérer d’interviewer le professeur dans le petit film. M Véron veut bien se prêter au jeu, mais ont-ils vraiment préparé leurs questions ? Aussitôt, l’un se saisit d’une feuille de papier pour griffonner des idées, l’autre ouvre le traitement de texte de son ordinateur. « Signe que le numérique n’est pas antagoniste de l’écrit », glisse l’enseignant. Ce qui aurait pu être une séance d’observation statique s’est mué dans un petit travail de mise en scène. « Le numérique rompt avec l’organisation frontale de la classe. Le professeur n’est plus celui qui dispense un savoir que les élèves prennent en note, Il les accompagne dans l’acquisition de compétences et remet les savoirs en perspective ».

Admettons. Mais revenons un peu en arrière. Quel était l’objectif de la leçon ? C’était un cours de sciences naturelles. Le but était de permettre aux élèves « d’appréhender la classification des êtres vivants ». Qu’auront appris les élèves de M. Véron en faisant une vidéo sur un squelette de chat incluant une interview du professeur qu’ils n’aient pas su avant de commencer leur mise en scène ? A quelle systématisation des connaissances se prête ce genre d’utilisation des « outils créatifs » ? Aucune, bien entendu. Au contraire, on est dans l’anti-systématisation, ou les bribes de connaissances sont juxtaposées sans aucun lien logique. Un des élèves lie le fait que « c’est un carnivore » avec « ses grosses dents », alors que c’est faux : de nombreux carnivores n’ont pas de grandes dents, et la plupart n’ont pas de dents du tout : l’araignée, le crapaud ou la couleuvre sont tous trois carnivores, et aucun n’a des « grandes dents ». Un autre élève classifie le chat comme un « félin », mais sans en tirer la moindre conclusion. Ce travail rappelle ce texte surréaliste qui classait la table parmi les quadrupèdes.

On n’apprend pas par osmose. L’apprentissage sans effort, sans systématique est un rêve impossible. L’apprentissage nécessite une discipline, une concentration, une systématique. En un mot, l’apprentissage est une ascèse, au sens où il implique une renonciation ne serait-ce que temporaire aux plaisirs immédiats et faciles au nom d’un idéal plus haut qu’on ne peut atteindre que par l’effort. Pour apprendre, l’enfant doit renoncer au moins en partie à la console de jeux, à regarder la télévision, à traîner avec les copains.

Cela n’implique nullement que l’apprentissage doive être une torture. Les « libéraux-libertaires », avec leur détestation du travail, on donné à l’effort une mauvaise réputation, en faisant presque l’antithèse du plaisir. C’est faux. De ma fenêtre, je vois une place située au centre de la cité, où la mairie a construit quelques appareils en béton permettant la pratique du skateboard. Et bien, je suis toujours admiratif devant les heures que certains jeunes passent à s’entraîner, refaisant dix, cinquante, cent fois la même figure, perfectionnant le geste jusqu’à l’obsession, et au prix de pas mal de bleus. N’est-ce pas là une ascèse ? N’est-ce pas là un effort et un sacrifice, librement consenti pour le plaisir de réussir quelque chose de difficile. En quoi est-il si différent de la démonstration du théorème de Cantor ou celui de Pythagore ? (4) ? Et pour ceux qui viendraient me soutenir qu’il y a une différence entre la discipline libre – celle du skateboard – et la discipline notée – celle de l’école, je répondrai que le skate est lui aussi, noté. Parce que le jeune qui réussit une figure particulièrement difficile est connu dans la cité. Il est « cool ». Il reçoit la reconnaissance des ses pairs, qui est une récompense aussi réelle et motivante que le 18/20 octroyé par l’institution scolaire. Et à l’inverse, les moqueries que rencontre celui qui « skate » comme un pied n’ont rien à envier en termes de « démotivation » à un 0/20.

Notre société voue aux gémonies le travail, l’effort, le dépassement de soi. Elle porte au pinnacle au contraire le loisir, le ludique, la satisfaction – et même la fierté – d’être ce qu’on est et de le rester. Elle adore la « créativité » et méprise la transmission. Comment s’étonner dans ces conditions que l’enseignement soit en crise ? Et comment s’étonner aussi que devant la baisse du niveau on cherche la solution du côté des « gadgets » et du jeu, alors qu’il faudrait le chercher dans la direction contraire ?

Dans la plupart des cas, l’échec scolaire est le résultat d’une insuffisance dans le travail. Bien entendu, il y a des enfants qui ont des difficultés d’apprentissage qui relèvent d’une pathologie organique ou psychologique. Mais ils sont en fait peu nombreux. Une amie qui a passé un demi-siècle à étudier les problèmes d’apprentissage et qui a écrit plusieurs livres sur la question me l’a confirmé : 90% des enfants sont parfaitement capables d’assimiler les connaissances nécessaires à une scolarité normale… à condition d’investir le travail et l’effort nécessaire. Dans l’immense majorité des cas, l’enfant n’apprend pas parce qu’il ne travaille pas, ou pas assez. La question essentielle est donc là : quels sont les ressorts qui permettent de faire travailler les élèves ? Comment les pousser à faire l’effort ?

Il y a bien entendu le plaisir d’apprendre. Il ne faut pas le négliger. Mais ce plaisir n’est pas immédiat. Il faut avoir déjà accumulé une certaine masse de savoir, avoir acquis un certain nombre d’automatismes, internalisé un certain nombre de disciplines pour que ce plaisir se révèle. Pour arriver à cette « masse critique », il faut que les institutions poussent l’enfant. D’abord la famille, puis l’école transmettent une certaine vision de la connaissance, du plaisir d’apprendre et d’être savant. On dit souvent que certains enfants sont privilégiés dans leur apprentissage parce que leurs parents ont des livres. Mais ce n’est pas les livres l’essentiel. On peut être entouré de livres et ne pas les lire. Ce qui fait la différence, c’est qu’en général les parents qui habitent des maisons pleines de livres transmettent une certaine image de ce qu’est le savoir et l’apprentissage. Ils la transmettent par l’exemple, ils la transmettent par le fait qu’ils récompensent certains comportements et « découragent » d’autres. Mais le professeur n’est pas le parent. Il n’a pas sur l’enfant l’emprise que peut avoir son père et sa mère. Il a donc besoin d’autres instruments pour dire ce qu’il faut ou ne faut pas faire. En d’autres termes, pour « encourager » ou « décourager » certains comportements. Ces instruments, ce sont les notes. Peu importe la forme qu’elles prennent : chiffres, points de couleur, voire distribution d’images pieuses. Ce qui importe, c’est qu’elles qualifient le travail de l’élève dans une hiérarchie du mérite (5). C’est cette hiérarchie même que les partisans de la suppression des notes entendent nier.

Et bien entendu, cette négation tient à une nécessité sociale. Si Acadomia et autres officines du même type prospèrent, c’est pace qu’elles ont su répondre à l’angoisse des parents des classes moyennes, terrorisées à l’idée que leurs petits rejetons, ne retrouvent pas le « capital immatériel » qu’ils ont pu constituer. C’est là la tragédie des classes moyennes, dont la position repose sur un capital immatériel qui ne bénéficie pas de la transmission automatique dont bénéficie le capital matériel de la bourgeoisie. Et tant que l’accès à certaines places et professions se fait au mérite, les enfants des classes moyennes sont menacés. Il est donc urgent de rendre l’accès à ces places et ces professions héréditaires. Et cela suppose d’éliminer la hiérarchie au mérite. Certains le disent fort clairement. Ainsi, par exemple, voici ce cri du cœur de Bruno Roger-Petit, chroniqueur dans ce magazine typiquement « classes moyennes » qu’est « l’Obs » :

« Il se trouve que l'auteur de ces lignes peut aussi témoigner d'expérience de parent d'élève. L'un des ses enfants est scolarisé dans un établissement où l'on note désormais les élèves de A à D. Les résultats sont stupéfiants. Les enfants apprennent mieux et bien. La concurrence inepte, engendrée par la notation de 0 à 20, a disparu des conversations de cours de récré, et les tensions et exclusions qui l'accompagnaient avec. L'enfant ne sort plus de l'école obsédé par les notes, et les parents avec, angoissés par la "moyenne" qui peut baisser de 0.2 points et le précipitera dans le "mauvais CM1" l'an prochain. L'enfant est confronté à lui-même, et pas aux autres, ce qui l'encourage, le motive, le pousse à faire mieux dans un contexte effectivement "bienveillant". »

Admettez que c’est mignon. Hier, parce qu’on allait de 0 à 20, les enfants ne parlaient que de cela dans la cour de récréation, tout le monde était tendu. Depuis qu’ils ont de D à A, tout le monde est détendu. Celui qui avait 16 et celui qui avait 13 étaient « confrontés à l’autre ». Mais depuis qu’ils ont A et B, ils ne sont que « confrontés à eux-mêmes ». C’est fou ce que la transformation des chiffes aux lettres peut changer les choses. Je me demande s’il ne faudrait pas remplacer les chiffres par des lettres dans les billets de banque. Il est vrai que payer 1000€, ça me stresse. Alors que payer BAAA €, c’est presque indolore…

Mais le plus révélateur, c’est la deuxième partie. Cette « angoisse » de l’enfant « et des parents avec » - dans cet ordre, car tout le monde sait que l’angoisse en question vient d’abord des enfants, et certainement pas des parents – de tomber dans « le mauvais CM1 » l’an prochain du fait d’une moyenne qui baisse de 0,2 points. Mais voyons cela d’un peu plus près. On peut supposer que la transformation des chiffres en lettres n’a rien changé aux qualités comparatives des différents CM1. Certains élèves continueront à aller au « mauvais CM1 » alors que d’autres iront au « bon CM1 ». Et comment seront choisis les uns et les autres ? Voilà la question qui tue. Du temps ou cela se jouait sur les « 0,2 points de moyenne », l’enfant de la concierge avec 10,2 de moyenne avait le pas sur le fils du médecin avec 10,0. Mais si ce n’est plus sur la moyenne que cela se joue, alors sur quoi ? Je laisse mes lecteurs deviner la réponse. En tout cas, je suis prêt à parier que ce ne sera guère sur le mérite…

Descartes

(1) Le pluriel « forums » devient – malheureusement – usuel, mais il n’est pas pour autant correct. En fait, « forum » a deux pluriels considérés par l’académie : une première forme reprenant le pluriel latin (« fora »), une deuxième qui est une forme invariable (« les forum ») qui figure encore au Grevisse.

(2) Acadomia n’est d’ailleurs pas à son coup d’essai. Dans une publicité plus ancienne, elle proclamait fièrement que « 90% des parents qui ont inscrit leurs enfants à Acadomia voient les résultats scolaires s’améliorer ». Ce qui implique qu’il y a parmi les parents qui envoient leur rejetons chez Acadomia qui continuent de payer des grosses sommes d’argent chaque mois alors qu’ils voient les résultats de leurs enfants stagner, voire se dégrader…

(3) Le rapport complet peut être consulté sur le site du ministère de l’éducation (http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/83/9/evaluation_socle_20_nov_MEF-CSP_371839.pdf). En fait, ce rapport ne propose nulle part l’abolition de la note. Même si on retrouve quelques poncifs sur « l’évaluation positive », on est bien loin de la fin des notes. Tout ce qu’on peut lui reprocher, c’est d’avoir une vision de l’évaluation qui au lieu de partir des réalités reprend comme fondement une fiction, celle de l’élève « au centre du système », doté d’un savoir immanent qu’il s’agit de révéler plus que de transmettre. Ainsi, le rapporteur écrit que :

« Il [l’élève] lui faut aussi apprendre à évaluer lui-même ses travaux tout au long du déroulement de l’apprentissage, afin de se situer par rapport à une demande des enseignants ou à des consignes d’activité. A tout moment, à condition d’être accompagné pour le faire, il devrait pouvoir repérer ce qu’il sait et ce qui lui reste à apprendre, ainsi que corriger ses erreurs. »

Cette exigence est une contradiction dans les termes. Si celui qui ne sait pas savait ce qu’il ne sait pas, il le saurait. Si l’élève qui écrit 2+2=5 pouvait « repérer ce qu’il sait et ce qui lui reste à apprendre », il n’écrirait jamais 2+2=5. Si les élèves ont besoin d’aller à l’école, c’est précisément parce qu’il faut que quelqu’un leur apprenne ce qu’ils ne savent pas. Derrière cette proposition se cache l’idéal de l’élève autodidacte, capable de s’enseigner lui-même et qui n’aurait pas besoin de maître. Ca tombe bien, le nouvel idéal pédagogique est celui du maître qui se met en retrait et n’a plus qu’un rôle de « facilitateur » face à un élève capable de « construire son savoir ».

(4) Si je donne ces deux exemples, c’est parce que ce sont deux choses que j’ai appris à l’école et qui m’ont absolument passionné. Je me souviens d’avoir passé des heures à vérifier naïvement que tous les triangles rectangles vérifiaient bien la propriété, puis à chercher une démonstration générale…

(5) En fait, derrière la « querelle des notes » se cache une autre querelle, bien plus intéressante, qui est celle de l’école que nous voulons et, plus profondément, de ce que signifie le mot « éduquer ». D’un côté, vous trouverez la vision « postmoderne » d’une école dont l’ambition est de révéler ce qui est déjà dans l’élève, en l’éveillant, en poussant sa créativité, en lui faisant « reconstruire » les savoirs lui-même bref, qui met « l’élève au centre du système ». De l’autre côté, une vision plus classique qui donne à l’école avant tout une fonction de transmission, et pour laquelle il s’agit de développer chez l’élève les mécanismes qui lui permettent d’assimiler ce qu’il y a de mieux dans le savoir accumulé par l’humanité. La première école pourrait faire sienne la devise nietzschéenne du « deviens ce que tu est ». La seconde, au contraire, part de l’hypothèse que l’élève est un individu inachevé dont il importe de finir la construction.

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 10:42

 

Terre Corse

 

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                      55 ème fête de TERRE CORSE

        drapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agité

 

 

 

 

 

 

Le Banquet républicain de Terre Corse

55ème Fête de Terre Corse

Dimanche 7 décembre

Péristyle du Théâtre municipal de Bastia

Banquet républicain

12 heures 30 (15 euros)* inscrivez-vous au 04 95 31 60 01

César et René ont prévu

  • Assiette de charcuterie

  • Le veau à la broche «façon Terre Corse»

  • Fromage et dessert

Sauveur vous recevra à la cafétéria à l’apéritif et au café 

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 10:03

                       55 ème fête de TERRE CORSE

 

                                                                        

                                     COMMUNIQUE

 

Pierre Barbancey annoncé au débat de ce jour dans la cadre de la 55ème Fête de Terre Corse sera absent. Envoyé spécial du quotidien l’Humanité il couvre en ce moment même la Bataille de Kobané. Son dernier article le 2 décembre relate celle-ci à un moment déterminant.

Pierre Barbancey, un des rares journalistes européen au cœur de ces combats, a préféré rester sur place pour maintenir ce lien de l’information au quotidien sur la résistance Kurde face à ceux qui dissimulent sous l’appellation Etat islamique une idéologie fasciste et son corollaire les comportements barbares.



                                              Michel Stefani 

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 11:21

                              CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

 

 

 

                                          Agressés parce que juifs


    Un couple de Créteil a été violenté par trois hommes qui les auraient ciblés en raison de leur religion.

Les sources policières ne laissent guère de place au doute sur le caractère antisémite de l’agression. Lundi, à Créteil, trois hommes ont fait irruption dans un appartement du quartier du Port, où se trouvaient l’un des deux fils des locataires, âgé de 21 ans, et sa compagne de 19 ans. Ligoté dans le salon, le jeune couple aurait, selon les enquêteurs, entendu leurs agresseurs lâcher : « Vous, les juifs, vous avez de l’argent. » Pendant près d’une heure trente, ils retournent l’appartement et dérobent bijoux, ordinateurs, téléphones portables et cartes bancaires. Puis, la jeune fille aurait été allongée de force et violée.

Deux des agresseurs présumés, âgés de 19 et 20 ans, sont interpellés par la brigade anticriminalité quelques heures plus tard, dans une commune limitrophe, en possession de bijoux appartenant aux victimes. Le troisième a été intercepté hier. Les suspects auraient même effectué des repérages. L’un des gardés à vue, qui habite dans une rue adjacente à celle des victimes, serait venu « plusieurs jours auparavant demander du sucre, sans raison apparente », affirme l’avocate des plaignants, Séverine Benayoun, qui souligne que la famille, dont le père porte la kippa, était « visible en tant que juive » au sein du quartier.

Pour le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a fait part de son « indignation », le « caractère antisémite » de l’agression « semble avéré ». Le parquet souligne que les trois hommes sont soupçonnés d’avoir déjà « roué de coups », mi-novembre, à Créteil, un septuagénaire en raison de sa religion.

 

                                                HUMA.fr

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 14:53

 

 

courriel 2

 

Départementales : Le PCF ne s'alliera pas avec le PS en Seine-Saint -Denis

Mercredi 3 Décembre 2014

Dans un article du Parisien, le PS de Seine-Saint-Denis, par la voix de Mathieu Hanotin (de l'aile gôche abstentionniste et anticommuniste), salue les alliances passées avec EELV (et le PRG) pour les élections départementales (ex cantonales). Le PCF refuse de s'associer à un parti "qui prône l'austérité et la disparition des départements"
Le PS cultive ses bonnes relations avec Europe Ecologie-les Verts (EELV). Ce terreau fertile vient de se traduire par un accord passé, hier, entre les deux formations en vue des élections départementales de mars prochain. Le PRG participe aussi à cette alliance. Mathieu Hanotin, directeur de campagne pour le PS, a le sourire. « C'est historique, pour la première fois, nous avons un accord global sur chaque canton avec les Verts et le PRG », se félicite-t-il. La répartition prévoit ainsi 25 candidats pour le PS, 13 pour EELV, 3 pour le PRG et 1 pour le mouvement de la gauche citoyenne. L'élection de mars se déroule selon un nouveau mode de scrutin : 2 candidats (1 homme, 1 femme) seront sur chacun des 21 cantons, des cantons redessinés et élargis qui remplacent les 40 anciens cantons.

Accord impossible avec le PC

L'accord avec le PS a été mûrement réfléchi pour les Verts. « Nous n'avons que deux élus actuellement, c'est une anomalie, martèle Aurélien Berthou, secrétaire départemental. Si nous étions partis seuls, avec ce type de scrutin, nous risquions de ne pas en avoir beaucoup plus. Et comme nous avons bien travaillé avec Stéphane Troussel (NDLR : président PS du conseil général), nous avons conclu cet accord ».

« Nous aurions aimé un rassemblement avec le PC car les risques de basculement du département à droite existent », regrette Mathieu Hanotin. Une main tendue qui n'a rencontré personne côté Front de gauche. « Comment voulez-vous qu'on s'associe à un parti qui prône l'austérité et la disparition des départements », s'étrangle Nathalie Simonnet, secrétaire départemental du PC. Le parti va donc faire cavalier seul.

A droite, les sourires sont de mises. « Nous avons un accord global avec l'UDI car c'est ensemble que nous pouvons gagner ce département », assure Philippe Dallier, président départemental de l'UMP. « Jamais l'UDI n'a été aussi représenté dans un deal avec l'UMP », s'enorgueillit de son côté Stéphane Salini, chargé des élections à l'UDI.

De son côté, le Front National ne compte pas faire de la figuration. « Nous aurons des candidats partout, promet Jordan Bardella, secrétaire départemental du parti de Marine Le Pen. Et si on regarde les élections européennes, nous étions devant dans 24 villes sur 40. » Le jeune homme laisse même entendre que des élus DVD seraient intéressés par une candidature sous l'étiquette Rassemblement bleu marine.

http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-saint-denis-93/ps-et-eelv-s-unissent-ump-et-udi-aussi-02-12-2014-4339141.php
Nicolas Maury
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