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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:13

 

                                                                           CERVEAU.gif

 

 

Caricatures, la forme et le fond
Djamel LABIDI

On ne l’aura peut-être pas remarqué, mais c’est à peu près au moment où la justice française interdisait, dans un consensus quasi général, au magazine "Closer" de diffuser les photos de la princesse Kate les seins nus, que le journal satirique français "Charlie Hebdo" faisait paraître ses caricatures avec là aussi, le nu comme procédé de provocation du dessin. De nouveau consensus quasi général dans la classe politique et la presse françaises, mais… sur la liberté d’expression.

Certes, on pourra dire qu’il s’agit d’un côté d’une personne en vie et de l’autre d’un personnage ayant vécu au 7eme siècle, mais pour les musulmans, le Prophète est vécu comme une réalité vivante et permanente.

On pourra reprocher aux manifestations de protestation ayant eu lieu en France ou dans d’autres pays occidentaux d’être tombées dans le piège de la provocation et d’être bien maladroites. Oui, mais elles auront montré aussi combien cette liberté d’expression était à deux vitesses et ne concernaient pas les citoyens musulmans, du moins sur certains sujets qui révèlent régulièrement les limites actuelles de la démocratie occidentale. A cet égard, la déclaration, faite le 16 Septembre par le ministre de l’intérieur français Manuel Valls est édifiante : "je ne permettrai pas, dit-il à propos de la manifestation de la veille devant l’ambassade américaine à Paris, (….) que des slogans hostiles à des pays alliés (...) puissent se faire entendre dans nos rues." Les manifestations sont donc permises suivant les ambassades concernées et l’identité des manifestants ? On se souvient des grandes manifestations antiaméricaines à Paris, de la guerre du Vietnam à l’invasion de l’Irak. Les temps ont bien changé ainsi que la conception de la liberté d’expression et de manifestation en France. Toutes proportions gardées, il y a même un relent de l’état d’esprit avec lequel étaient regardées les manifestations algériennes à Paris, un certain 17 Octobre 1961, où il était clair que le droit à manifester était un droit réservé. Prenons garde à la réédition de ces moments sombres de l’Histoire.

On se trouve finalement dans une situation où manipulations et provocations s’enchevêtrent et peuvent aboutir à "une situation que personne n’a voulu mais à laquelle tout le monde a participé" pour paraphraser ce que disait un grand historien. S’il y a volonté de manipulation dans le film anti-islam "Innocence of Muslims", réalisé et produit aux Etats Unis, il faut rappeler aussi que les manipulations peuvent aussi se retourner contre leurs auteurs. Les situations sont différentes dans chaque pays musulman et donc la nature et la signification réelle des réactions et des manifestations. Ceci explique d’ailleurs qu’en Occident même, certains, dans les milieux politiques, commencent à désapprouver la provocation du journal français "Charlie Hebdo" car ils s’inquiètent d’une situation aux conséquences imprévisibles.

En Afghanistan, les manifestations contre le film anti-islam sont aussi des manifestations contre l’occupation des américains et de leurs alliés. Au Pakistan, aussi, l’émotion causée par ce film se mêle à l’hostilité contre la présence militaire américaine. En Iran, elle révèle les mêmes sentiments nationalistes face aux pressions militaires et économiques des grandes puissances occidentales. En Palestine, les manifestations contre ce film s’unissent à la mobilisation contre l’occupation israélienne.

On touche ainsi à un problème de fond. Il est faux de ne voir dans les manifestations religieuses que des causes religieuses. C’est tourner dans le cercle vicieux qui consiste à expliquer une chose par elle-même, la religion par la religion, l’islamisme par l’islamisme, et se priver de voir les causes sociales, donc politiques. Si l’habit est religieux, si la forme est religieuse, le fond lui est social. Il s’exprime avec d’autant plus de force sous la forme culturelle de l’Islam que celui-ci s’identifie dans les peuples musulmans à des aspirations à la dignité nationale ou sociale. En Europe, entre autres exemples, l’Eglise polonaise tirait son influence et son prestige du fait qu’elle s’était toujours confondue avec les aspirations nationales populaires contre la domination étrangère. Qu’on regarde bien, mais dans chaque manifestation populaire qui prend la forme religieuse de l’Islam, il y a une nation qui est agressée, il y a une communauté musulmane qui se sent humiliée, marginalisée dans le pays où elle vit. Et alors là, si on le voit bien, le discours anticlérical et laïque français de gauche sur la lutte pour la tolérance et contre le fanatisme religieux ne servira plus à cacher, et même à légitimer, comme à la période coloniale, d’autres intolérances et d’autres dominations d’autant plus inhumaines qu’elles font que ceux qui sont dominés, que les victimes finissent souvent, hélas, par être la caricature de l’image qu’en dressent leurs bourreaux.

D.L

Paru dans Le Quotidien d’Oran du 23 Septembre 2012.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:09

                                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Libye : pétrole rouge sang (Il Manifesto)
Manlio DINUCCI
Dessin : Ismail Dogan
   

Le second épisode de « Humanitarian War », fameuse fiction washingtonienne sur la Libye, est sorti. Voici la bande-annonce : après avoir aidé les Libyens à se débarrasser du féroce dictateur, les gentils, conduits par l’héroïque Chris, continuent à les aider avec le même désintérêt ; mais les méchants - les terroristes encore nichés dans le pays - tuent Chris qui « risquait sa vie pour aider le peuple libyen à construire les bases d’une nouvelle et libre nation » (Hillary Clinton) et, « fait particulièrement tragique, ils le tuent à Benghazi, ville qu’il avait aidé à sauver (Barack Obama) ; le Président envoie une « force de sécurité » en Libye, mais ce sont les habitants de Benghazi, descendus spontanément dans la rue avec des pancartes à la gloire de Chris, qui chassent les méchants de leurs tanières. En attendant le troisième épisode, jetons un coup d’oil sur la réalité. Chris Stevens, ambassadeur en Libye depuis mai dernier, avait été représentant spécial Usa au Cnt de Benghazi pendant la guerre : c’est-à-dire le metteur en scène de l’opération secrète par laquelle avaient été recrutées, financées et armées contre le gouvernement de Tripoli même des milices islamiques jusque peu de temps auparavant désignées comme terroristes. Nouvel apprenti sorcier, Chris Stevens a été renversé par les forces qu’il avait lui-même crées quand, une fois le gouvernement de Tripoli abattu, il a dirigé en habit d’ambassadeur étasunien l’opération pour neutraliser les milices jugées par Washington non fiables, et intégrer les fiables dans les forces gouvernementales. Opération extrêmement complexe : il y a en Libye au moins 100mille combattants armés, appartenant à toutes sortes de formations, y compris quelques unes fidèles à Kadhafi. Tripoli ne contrôle aujourd’hui qu’une partie mineure du territoire.

La désagrégation de l’état unitaire a commencé, fomentée par des intérêts partisans. La Cyrénaïque -où se trouvent les deux tiers du pétrole libyen- s’est de fait autoproclamée indépendante, et le Fezzan, où sont d’autres gros gisements, veut l’être aussi ; et ne resteraient à la Tripolitaine que ceux qui sont devant les côtes de la capitale. La balkanisation de la Libye entre dans les plans de Washington, s’il n’arrive pas à contrôler l’état unitaire. Ce qui est urgent pour les Etats-Unis et les puissances européennes c’est de contrôler le pétrole libyen : plus de 47 milliards de barils de réserves assertées, les plus grandes d’Afrique. Il est important pour eux de disposer aussi du territoire libyen pour le déploiement avancé de forces militaires. La force de déploiement rapide des marines, envoyée par Obama en Libye avec l’appui des drones de Sigonella (base aéronavale étasunienne en Sicile), officiellement comme réponse à l’assassinat de l’ambassadeur, n’est ni la première ni la dernière. Le Pentagone avait déjà envoyé des forces spéciales et des contractors pour surveiller les plus grandes plates-formes pétrolières, et il se prépare maintenant à une action « antiterroriste ». Il y a longtemps qu’ont débarqué les compagnies pétrolières qui, avec des accords officiels ou en sous-main (grâce à la corruption diffuse), obtiennent des contrats beaucoup plus avantageux que les précédents.

En même temps se prépare la privatisation de l’industrie énergétique libyenne. Participe aussi à la répartition du butin le Qatar qui, après avoir contribué à la guerre de Libye avec des forces spéciales infiltrées et des fournitures militaires, pour une dépense de plus de 2 milliards de dollars, a obtenu 49% (mais de fait le contrôle) de la Banque libyenne pour le commerce et le développement.

Un bon investissement, la guerre.

Manlio Dinucci

Edition de mardi 25 septembre de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

URL de cet article 17812
http://www.legrandsoir.info/libye-petrole-rouge-sang-il-manifesto.html

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:02

                                                                          

                                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                                                             KKE--2--1-.jpg    

 

pame-26.jpgGrève du 26 septembre: une participation massive à la riposte aux mesures barbares frappant les travailleurs
Communiqué du Parti communiste grec (KKE)



C'est une grève véritablement massive qui s'est produite en Grèce ce 26 septembre. Des milliers de travailleurs sont passés outre l'intimidation et les menaces du patronat, les difficultés que les mesures barbares ont causé dans la vie quotidienne des ménages ouvriers et populaires, surmontant également les illusions qui pourraient subsister et sont partis en grève. Des dizaines de milliers de travailleurs ont participé aux manifestations du PAME qui se sont tenues dans plus de 70 villes dans tout le pays.



A Athènes et Salonique, les manifestations du PAME ont été impressionnantes, avec un esprit militant remarquable et d'une participation populaire massive, ce que même les ennemis jurés du PAME ne peuvent contester. Il a fallu plusieurs heures pour que le défilé parvienne jusqu'à la place Syntagma. Des dizaines de milliers de travailleurs, de chômeurs, de retraités, d'immigrés, d'indépendants et de petits commerçants ont pris part à la grève du PAME dans tout le pays. Le haut niveau de participation parmi la jeunesse a également été un trait marquant de la journée.



La manifestation impressionnante du PAME à Athènes est le résultat du travail réalisé par les syndicats, les comités de lutte sur les lieux de travail, des comités populaires qui dans la période précédente ont organisé des assemblées, des réunions et discussions dans les secteurs, dans les usines, sur les lieux de travail et dans les quartiers. C'est un fait qui apporte la preuve du renforcement du courant de classe dans le mouvement syndical ; cela nous montre la voie à suivre.



Avant la manifestation, les piquets de grève du PAME dans de nombreux lieux de travail ont mis en échec les stratégies d'intimidation dans les lieux de travail difficiles et ont contribué de façon décisive à la grève. Les mots d'ordre dominants étaient : « Plus aucun sacrifice pour la ploutocratie – nous pouvons vivre sans mémorandum et hors de l'UE ». Cette grève est une réaction importante dans la période, avec le gouvernement de coalition ND/PASOK/Gauche démocratique, main dans la main avec la Troika, finalisant un nouveau massacre du peuple grec au nom du prétendument salutaire allègement de la dette (haircut)



Dans le même temps, l'UE et le FMI se disputent pour savoir qui va profiter des possibles nouveaux « haircut » tout en étant unanime sur la nécessité de continuer à tondre le peuple. Avec le nouveau paquet de mesures, visant à assurer la reprise capitaliste et leur profitabilité à l'avenir, les capitalistes et l'UE exigent l'abolition complète des conventions collectives. Ils exigent que les salaires soient décidés de façon unilatérale par les patrons et le gouvernement. L'abolition du salaire minimum concerne les travailleurs dans le privé comme dans le public, puisque cela conduit à un nivellement vers le bas de tous les salaires et toutes les retraites.



L'augmentation de 33% des timbres de sécurité sociale nécessaires pour avoir droit à la retraite signifie que l'âge de la retraite sera reculé non pas à 67 ans, comme cela est affirmé officiellement, mais bien plus loin, à 72 ans, afin de se conformer à l'espérance de vie moyenne, comme cela est inscrit dans le Traité de Maastricht. Ceux qui possèdent une maison ou un commerce seront taxés sans pitié. Par ailleurs, ils appliquent des coupes drastiques dans les avantages sociaux et les dépenses de la Sécurité sociale, en fermant ou fusionnant des hôpitaux. Ils imposent de nouvelles taxes lourdes s'ajoutant à celles déjà en vigueur, ils coupent l'électricité à ceux qui ne peuvent payer leur facture, ils imposent des amendes, réduisent les salaires, les retraites, les allocations et augmentent le prix de tous les biens.



« Nous n'avons jamais dit que nous allions tout changer avec une seule grève. Des luttes véritablement efficaces ont besoin avant tout que le conflit avec les patrons capitalistes soit porté dans les secteurs fondamentaux. C'est ce dont ils ont peur », a déclaré Giorgos Perros, membre du secrétariat exécutif du PAME lors de la manifestation du PAME.



« De véritables luttes qui doivent aller au conflit et à la rupture avec l'UE. C'est ce qu'ils ne veulent pas car cela ne servirait pas les intérêts des monopoles. Quand ces messieurs proclament que le mémorandum est une politique inefficace, ils sont hypocrites et mentent. De véritables luttes passent par la condamnation des conceptions racistes et nazies de l' « Aube dorée ».



A côté des bureaucrates syndicaux que l'on connaît bien, nous avons désormais une nouvelle génération de bureaucrates qui sont nés dans le même terreau du compromis et de la capitulation face aux intérêts du capital, mais portant de nouveaux masques et vêtus de nouveaux habits. Nous parlons des syndicalistes d' « Intervention indépendante » qui appartiennent à SYRIZA. Après avoir vu bien tardivement la faillite de la majorité de la GSEE et de l'ADEDY, ils portent désormais le drapeau des luttes. Des luttes qui ne coûtent rien. Des luttes sans sacrifices. Ils considèrent la grève juste comme une perte de salaire, et prétendent avoir trouvé de nouvelles formes de lutte en dehors des usines, des services, du lieu de travail ».



Une délégation importante du Comité central du KKE menée par la secrétaire-générale du KKE Aleka Papariga a participé à la manifestation du PAME. La secrétaire-générale a fait la déclaration suivante :



« Ce qu'il faut, c'est un nouveau départ dans une démarche de rassemblement, des formes plus aiguës de lutte et des revendications plus radicales pour renforcer les luttes. Les gens doivent être convaincus qu'une Grèce qui se retire de l'UE, une Grèce où le peuple est au pouvoir peut garantir le développement de la société et empêcher le pire. Si les gens n'en sont pas convaincus, alors les partis au pouvoir garderont la main, avec les ploutocrates et les gestionnaires du système divers et variés qui les trompent de façon éhontée. »



Les incidents limités, que les médias, en particulier les médias internationaux, ont exagéré, visaient à minimiser l'ampleur et les revendications des mobilisations de grève. Le KKE a publié le communiqué suivant :



« L'énorme mobilisation policière afin de traiter le cas d'une poignée d'individus cagoulés, les arrestations de lycéens et d'étudiants loin du centre d'Athènes à l'aube, les course-poursuites jusqu'à la place Omonia même, sont la preuve de la volonté du gouvernement et des appareils d'Etat d'intimider notre peuple. Cela nous prouve également qu'ils ont préparé un plan pour la répression du mouvement populaire même s'il a été mis en échec cette fois, avec cette grève générale et des manifestations massives du PAME dans tout le pays ».



Les prochaines étapes se préparent dès le lendemain de la grève, dans la vigilance militante en vue des prochaines mobilisations dans tous les secteurs, lieux de travail afin de faire échec aux mesures qui mèneraient le peuple à la misère. Les gens doivent renforcer sans crainte leurs luttes ; ils ne doivent pas accepter l'esclavage contemporain.

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:55

 

 Manif_2.JPG150 000 manifestants dans les rues de Lisbonne à l'appel de la CGTP pour protester contre le « vol des salaires et des retraites » orchestré par le gouvernement et la troïka

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Ce samedi 29 octobre, ce sont plus de 150 000 manifestants qui ont répondu à l'appel du syndicat majoritaire, la CGTP, pour protester dans les rues de Lisbonne contre « le vol des salaires et des retraites » des travailleurs portugais.

 

Depuis deux ans, les travailleurs portugais subissent une cure d'austérité permanente appliquée d'abord par le PS puis par la droite : baisse du salaire des fonctionnaires de 5%, gel des pensions hausse de la TVA de 21 à 23%, privatisation de l'électricité, recul de l'âge de la retraite à 67 ans.

 

Cet été, le gouvernement a réduit les budgets de la santé et de l'éducation respectivement de 800 et de 600 millions d'euros. Conséquences directes : dans l'éducation, les écoles ferment tandis que 20 000 professeurs se retrouvent sans occupation. Dans la santé, pénuries de lit et de matériel, fuite des infirmiers et médecins vers le privé ou l'étranger.

 

Au menu de la rentrée, une réforme du code du travail (« un code d'exploitation » pour la CGTP) avec autorisation des licenciements sans motif valable, instauration d'une « banque d'heures » à négocier individuellement avec le patron et enfin le non-paiement des heures supplémentaires.

 

C'est contre ce programme de guerre contre le monde de travail, ce « pacte d'agression » comme le qualifie le Parti communiste, mis en œuvre conjointement par le gouvernement de droite et la troika (UE, BCE, FMI) que la CGTP, syndicat de classe sous influence du PCP, a lancé cet appel à manifester samedi.

 

 

Un gouvernement déjà contraint de reculer sous la colère populaire organisée

 

Discrédité aux yeux de la population portugaise, le gouvernement de droite de Pedro Coelho a dû reculer sur une de ses mesures les plus injustes : l'augmentation des cotisations salariales de 11 à 18% couplée à la réduction des cotisations patronales de 24 à 18%.

 

Faire payer aux travailleurs de nouveaux cadeaux destinés aux patronat, la proposition a déclenché une vague d'indignation parmi les travailleurs et les jeunes portugais.

 

Le 15 septembre dernier, ce sont de 100 000 à 1 million de manifestants, selon les estimations, qui sont descendus spontanément ans la rue exprimer leur colère vis-à-vis de ce projet inique.

 

C'est confronté à ce potentiel de colère spontanée et les capacités d'organisation de ce mécontentement des organisations de classe existantes, en premier lieu la CGTP sur le plan syndical et le PCP au niveau politique, que le gouvernement a dû reculer.

 

Une nouvelle victoire partielle pour la CGTP après l'abandon de l'augmentation du temps de travail d'une demi-heure dans le privé, au début de l'année.

 

La CGTP appelle à l'intensification de la lutte et prépare la grève générale

 

 

Car, contrairement à ce qui se produit en Espagne ou en Italie, où un tel potentiel de mobilisation existe et se révèle peut-être même plus massif, le Portugal possède encore un syndicat de classe qui fixe non comme objectif le « dialogue social » mais bien l'intensification de la lutte pour mettre en échec le gouvernement et ses projets.

 

A la fin de la manifestation de samedi, le secrétaire-général de la CGTP Arménio Carlos, également membre du Comité central du PCP, a donné le ton, celui de la lutte :

 

« La lutte ne va pas s'arrêter là, elle va s'intensifier jusqu'à que nous ayons atteint nos objectifs », a lancé le dirigeant syndical.

 

Au lieu de faire payer les travailleurs, Arménio Carlos désigne une autre cible, les riches et le patronat :

 

« Maintenant, c'est au tour du capital de payer. Il est temps d'aller chercher dans les proches des grandes fortunes qui se sont engraissées sur le dos du peuple et du pays ».

 

Répondant à l'appel scandé par la foule, Arménio Carlos a annoncé l'organisation prochaine d'une mobilisation de grève générale :

 

« Ce peuple qui a envahi le Terreiro do Paço, est-il d'accord ou non avec la décision d'une grève générale ? », et Arménio Carlos d'ajouter devant les clameurs de la foule : « Votre réponse est claire, résolue et déterminante. Nous sommes la majorité, et la majorité va se rassembler ».

 

Le secrétaire-général de la CGTP a annoncé que la date de la grève générale serait rendue publique après la réunion de la Commission exécutive nationale le 3 octobre prochain.

 

Les communistes à l'avant-garde de la lutte, plus populaires que jamais

 

 

Les militants du PCP remplissent leur rôle d'impulseur des luttes, influencent le syndicat pour le maintenir sur des positions de classe. Le PCP indique également une ligne politique qui donne une orientation au mouvement et lui indique une alternative :

 

« Les portugais sont présents ici pour dire qu'ils ne sont pas résignés, qu'il faut un changement. Ils pensent qu'il existe une alternative patriotique et de gauche », a déclaré le secrétaire-général du PCP, Jeronimo de Sousa après la manifestation de samedi.

 

Selon les derniers sondages, le PCP serait la troisième force du pays, avec un niveau de popularité au plus haut depuis une dizaine d'années.

 

Derrière les deux forces dominantes, PS et PSD, le PCP serait en troisième position avec 13%, juste devant le Bloc de gauche avec 11% des intentions de vote.

 

Au-delà des échéances électorales, c'est dans les luttes que les communistes construisent l'alternative à la politique du capital. Une alternative qui passe par la rupture avec les politiques d'austérité menées en alternance par la droite et le PS, la rupture avec l'intégration européenne, machine à broyer les droits démocratiques et sociaux.

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:48

 

 

                                                                          MARE NOSTRUM-copie-1

 

crime-sionist.jpg La vice-Haute commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU dénonce l'impunité dont bénéficie Israël pour ses crimes commis en terre palestinienne

 

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





La vice-Haute commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a considéré inadmissible que les crimes israéliens commis en Palestine restent impunis. Une déclaration rendue quelques jours après la commémoration des 30 ans du massacre de Sabra et Chatila.



Lors d'une session du Conseil des droits de l'Homme, qui s'est tenue lundi, à laquelle Israël n'a pas participé en signe de protestation, Kang Kyung-wha a mis en garde les autorités israéliennes sur la nécessité d'adopter des mesures qui conduiraient à la fin des violations des droits de l'Homme des palestiniens et, dans le même temps, à l'impunité qui a prévalu jusqu'alors.



La haute dignitaire a fait référence aux crimes sionistes commis en 2008 et 2009 pendant l'attaque militaire contre la bande de Gaza. « Cela fait près de trois ans que ce Conseil a pris connaissance des recommandations de la mission d'enquête[rapport Goldstein]. Et pourtant, personne ne fut inculpé », a-t-elle déclaré.



Pour Kyung-wha, les jugements, quand ils existent, doivent également être proportionnés aux crimes commis, ce qui n'est pas le cas, a-t-elle accusé, donnant le cas d'un soldat israélien condamné récemment à 45 jours de prison pour la mort de deux palestiniens qui portaient un drapeau blanc durant l'opération « Plomb durci », lors de laquelle, selon les Nations unies, au moins 1 400 palestiniennes ont été tuées, plus de la moitié étant des civils.



Le document présenté à Genève a également critiqué les agissements restés impunis des colons israéliens contre la population palestinienne, ses propriétés respectives et ses moyens de subsistance.



Le cas paradigmatique présenté au Conseil des droits de l'Homme par la vice-Haute Commissaire fut celui d'une attaque au coktail molotovcontre une famille palestinienne de Cisjordanie. Parmi les victimes, qui continuent d'être hospitalisées étant donné la gravité des blessures, un enfant de six ans.



« Dans un premier temps, Israël a arrêté trois fils de colons, mais au bout de cinq jours les suspects furent libérés, placés en résidence surveillée », a rapporté la responsable.



Kang a détaillé également le cas de la famille Daraghmeh, résidant au nord de la Cisjordanie, qui malgré avoir présenté une dizaine de plaintes à la police après le vol et la destruction de 850 oliviers, et avoir été obligé à avoir recours à 35 interventions médicales à cause des attaques de colons, continue à attendre des autorités qu'elles recherchent et punissent les responsables.



Des données de l'ONU indiquent que, seulement entre le 1er août et le 11 septembre, 426 oliviers furent détruits lors de 25 épisodes de violence attribués aux colons. Cela s'ajoute à la destruction de 465 structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie ou à Jérusalem depuis le début de l'année, dont 136 maisons, provoquant l'expulsion de près de 700 personnes.



Au lendemain de la présentation du rapport, Israel a décidé d'interdire pendant deux jours toute entrée et sortie de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. La justification était la commémoration du … Jour du grand pardon (Yon Kippour), la fête la plus importante du calendrier juif.



30 ans après Sabra et Chatila



Cette dénonciation exposée au sein même du Conseil des droits de l'Homme s'est produite quelques jours après la 30 ème commémoration du massacre de Sabra et Chatila. En Palestine, mais aussi parmi les communautés de la diaspora palestinienne, le génocide réalisé en septembre 1982 lors de l'invasion israélienne du Liban fut rappelé, tout comme l'impunité qui, depuis lors, reste en vigueur.



Dans le camp de réfugiés de Sabra et Chatila, ont été assassinées entre 800 et 3 500 personnes. Le ministre de la Défense d’Israël d'alors, Ariel Sharon – qui par la suite a occupé le poste de premier-ministre – fut considéré « responsable indirect » du massacre. Les proches des victimes regrettent que personne n'ait jamais été traduit en justice.



A l'occasion des 30 ans du génocide, des documents déclassifiés ont également été publiés par Israël indiquant qu'il a existé entre Tel-Aviv et Washington une communication permanente durant les trois jours du massacre.



Les informations, publiées par le New York Times, attestent que le responsable diplomatique nord-américain au Liban, Morris Draper, n'aurait pas été totalement au courant de l'action des miliciens protégés par l'armée israélienne, néanmoins il a été complaisant avec la prolongation de l'occupation de Beyrouth de la part des forces armées sionistes, plus précisément pendant plus de 48 heures, un temps suffisant pour « nettoyer » Sabra et Chatila, selon les termes de Sharon.



A l'époque, ce fut le secrétaire d'Etat des Etats-unis en personne, George Shultz, qui a admis que l'administration Reagan n'avait pas tout fait pour éviter le massacre, se justifiant que celle-ci « a cru en la parole des Israéliens et des Libanais ».

 

Source : Avante, organe du PC Portugais

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:40

                                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Syrie :
Pourquoi la bataille d’Alep serait-elle décisive pour les terroristes ?

De Amin Hoteit et Ahmed Farhat

Global Research, octobre 01, 2012

Url de l'article:
http://www.mondialisation.ca/syrie-pourquoi-la-bataille-dalep-serait-elle-decisive-pour-les-terroristes/

 

Une courte conversation téléphonique n’est pas censée faire le tour d’une question aussi douloureuse et abominable que la guerre contre la Syrie, confiée aux bons soins du terrorisme le plus abject nourri par de soi-disant États démocratiques cherchant à répandre leur nouvel ordre et leur nouvelle gouvernance par le feu et le sang ... C’est toute la Syrie qui souffre, mais Alep la somptueuse étouffe... Elle étouffe des émanations des incendies qui ravagent les trésors archéologiques qu’elle entretenait pour toute l’humanité... Elle étouffe des tonnes de pneus brûlés pour suggérer qu’elle est partie en fumées... Là où il y avait de la beauté il n’y a plus que désolation... Là où fleurait bon le jasmin et l’odeur suave des orangers s’infiltre l’odeur pestilentielle de la trahison... Pour la deuxième fois, et en moins d’un siècle, un gouvernement français se rend coupable de la souffrance de ses habitants... Le Dr Amin Hoteit nous le rappelle sans plus de précision... Quiconque conteste cette culpabilité n’aura qu’à consulter les manuels d’Histoire retraçant les accords et traités sur la répartition des territoires syriens entre la France et la Turquie au cours du siècle dernier ; leur tentative actuelle de dépeçage et de dislocation de ces mêmes territoires n’étant plus un secret que pour celui qui ne veut ni savoir, ni lire, ni entendre ! [NdT].

____________________________________________________________

C’est sur une surface d’à peine 18500 Km2 que la fine fleur des stratèges de tous bords s’est ruée, bardée de son équipement au complet et de son enthousiasme guerrier : l’Heure a sonné et c’est à Alep que tout va se jouer !

C’est à Alep, capitale économique et deuxième grande métropole syrienne que devrait s’infléchir le cours des événements de la campagne quasi universelle menée par les tambours de guerre occidentaux et régionaux contre la Syrie... C’est à Alep que leurs mercenaires devraient reprendre pied avant de se redéployer.

Pourquoi Alep et pour quelles raisons ? Le Docteur Amin Hoteit, expert en stratégie militaire et Général de brigade à la retraite, répond à nos questions lors d’une courte conversation téléphonique.

Les bandes armées qui sévissent en Syrie ont déclaré que la « Bataille d’Alep » serait décisive. Pourquoi Alep ? Pourquoi pas Damas... la capitale du pays ?

Depuis plus de 18 mois que les bandes terroristes sont lâchées sur la Syrie, elles n’ont pas réussi à prendre le contrôle définitif d’une seule région du pays en continuité avec les zones frontalières. Par conséquent, contrôler Alep constituerait un « saut qualitatif » vers la victoire, sinon le jeu est terminé ! C’est parce qu’elles n’ont pas pu prendre Damas, Homs et Idlib... qu’elles se sont dirigées vers le Nord pour faire main basse sur Alep et ainsi aboutir à une sorte de partition territoriale face aux autorités. Si Alep leur échappe, aucun autre territoire d’une telle importance, aucune autre ville syrienne ne pourrait désormais faire leur affaire !

Que veut la Turquie ?

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan veut la victoire des bandes armées à Alep, ce qui lui permettrait de justifier leur accueil sur le territoire turc et surtout le soutien qu’il n’a cessé de leur prodiguer ; soutien devenu un lourd fardeau pour Ankara qui, après avoir largement contribué à allumer un incendie en Syrie, voit les flammes s’approcher dangereusement pour peut-être la dévorer à son tour. Ce gouvernement veut la victoire de sa guerre par mercenaires interposés, et seule cette victoire l’autoriserait à poursuivre sa politique...

D’ailleurs, avant même que les bandes armées n’annoncent leur intention de faire d’Alep leur bataille décisive, Ankara a rejoint Washington pour de multiples réunions de coordination au plus haut niveau des services de renseignement et de l’armée… De plus, c’est de l’issue de cette bataille que dépend l’avenir d’Erdogan qui a un urgent besoin de marquer des points ; d’une part, contre ses adversaires au sein même de son propre parti dont le Congrès est annoncé pour la semaine prochaine; d’autre part, contre les partis de l’opposition et de nombreuses franges de la société turque dont les critiques contre sa politique étrangère fusent de toutes parts !

Sans oublier qu’en raison de sa situation stratégique et de sa proximité avec l’Anatolie, Alep a beaucoup compté sous domination ottomane. Elle était déjà la deuxième grande métropole de l’Empire après Constantinople [Istanbul], le premier centre de commerce entre l’est et l’ouest, et si les ambassades occidentales étaient basées à Istanbul, Alep a toujours été le siège des missions consulaires.

Sans oublier non plus que le « Traité de Sèvres », conclu le 10 Août 1920 entre les alliés et l’Empire ottoman, rattachant Alep et sa région à la Syrie, fut refusé par Mustafa Kemal Ataturk qui l’annexa tout comme il annexa l’Anatolie et l’Arménie ; traité finalement remplacé le 24 juillet 1923 par le « Traité de Lausanne » plus avantageux pour la Turquie à plus d’un titre ... Alep se retrouvant coupée de son port sur la Méditerranée, amputée d’une grande partie de son territoire, notamment du « Sandjak d’Alexandrette » [correspondant à peu près à l'actuelle province turque du Hatay ; NdT].

Que cherchent les mercenaires armés ?

Ils cherchent à transformer Alep de capitale économique en capitale du terrorisme, laquelle deviendrait le siège d’un nouveau « Conseil National de Transition », que les Pays du Golfe s’empresseront de reconnaître, maintenant que les bandes armées ont obtenu la promesse de cette reconnaissance par l’administration US et le président français François Hollande !

Mais ce n’est pas là leur seul but. D’un point de vue sociétal, Alep est en quelque sorte une petite Syrie à elle seule, car très représentative de l’ensemble de sa population et de ses composantes confessionnelles. La contrôler permettrait à la prétendue opposition syrienne de promouvoir sa soi-disant volonté d’établir un « système pluraliste », slogan menteur et hypocrite puisqu’il est désormais très clair que cette opposition obéit au diktat de la couleur unique... et que les chrétiens seront les grands perdants !

Vers où croyez-vous que cette bataille d’Alep se dirige ?

Les insurgés sont tombés dans un piège et leurs ambitions reposent sur des sables mouvants. La bataille de Syrie s’est soldée par sa victoire. Aux terroristes d’accepter leur défaite. Rien à l’horizon ne suggère une autre conclusion !

Dr Amin Hoteit

Ahmed Farhat

29/09/2012

 

Article original : Al-manar

http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=317191&cid=21&fromval=1

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

Copyright © 2012 Global Research

 

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:12

                                                                         

  drapeau rouge

 

Communiqué.

 LA-CGTSIGLE2.jpg

Agression sauvage par une milice armée de travailleurs en lutte.
Le résultat d’une campagne haineuse contre la CGT.

 

La violence franchit un nouveau cap en Corse. Aux yeux d’une partie du patronat local, le fait syndical relève du délit. Lutter démocratiquement contre la précarité afin d’obtenir un  emploi stable pour avoir une vie normale est inconcevable pour ces patrons qui se comportent comme des voyous. Ces patrons n’ont pas hésité à organiser une opération punitive en recrutant des hommes armés, munis de gilets pare balles et de barres de fer  pour agresser les travailleurs en lutte.

Cette escalade dans la violence sociale est le résultat d’une campagne haineuse contre la CGT menée par une partie de la classe politique Corse et du patronat relayée complaisamment par les médias. Après avoir mis en ligne de mire les marins CGT, puis les salariés d’Air France, c’est maintenant toute la CGT qui est montrée du doigt et menacée.

 Le secrétaire Général de la CGT Corse du Sud JM Biondi a été violemment pris à partie par ces nervis et menaçé de mort.

En s’attaquant aussi violemment à la CGT, c’est l’ensemble du mouvement syndical et donc la démocratie et les droits sociaux qui sont visés.

La Corse connait un chômage record et les droits des travailleurs sont piétinés chaque jour. Ceux qui sont les principaux responsables de cette situation à savoir le patronat local qui continue de bénéficier d’aides et d’avantages multiples refuse tout dialogue et progrès social.

La CGT en appelle à la population, aux démocrates, aux salariés et retraités soucieux de vivre dans une société de Droit à condamer ces pratiques mafieuses d’un autre age.

 Quoi qu’il en soit, ceux qui pensent mettre à terre la CGT , ses valeurs de solidarité  et ses 6000 adhérents en Corse ne font que nous renforcer dans notre légitimité à poursuivre notre combat aux côtés de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.





 


 


 


 

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20200 BASTIA

 

BASTIA, le mercredi 3 octobre 2012

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:53

   Clio

Clio,la Muse de l'Histoire  

 

 

Décès de l' historien marxiste Eric Hobsbawm, auteur de "L’Ere des révolutions"

lundi 1er octobre 2012, par La Rédaction

L’historien marxiste britannique Eric Hobsbawm, auteur notamment du célèbre "Age des extrêmes", est décédé lundi à Londres à l’âge de 95 ans, a annoncé sa fille.
"Il a succombé à une pneumonie aux premières heures de la matinée", a précisé Julia Hobsbawm par téléphone à l’AFP. L’historien souffrait d’une leucémie, a-t-elle ajouté.
"C’est une immense perte" pour sa famille "mais aussi pour des milliers de lecteurs et d’étudiants dans le monde entier", a-t-elle souligné.
Né le 9 juin 1917 à Alexandrie en Egypte, d’un père britannique et d’une mère viennoise, Eric Hobsbawm avait d’abord vécu à Vienne pendant l’entre deux-guerres, avant de partir pour Berlin en 1931, après la mort de ses parents.
En 1933, il émigre à Londres après l’arrivée au pouvoir de Hitler et adhère, trois ans après, au parti communiste anglais. Il le quittera peu avant sa dissolution en 1991.
Son idéologie marxiste s’est développée au fil de ses propres expériences de vie en Allemagne dans les années 1930.
Après un doctorat en histoire à Cambridge en 1947, il a travaillé avec l’université de Stanford et le Massachusetts Institute of Technology aux Etats-Unis, ainsi qu’avec des facultés réputées en France et au Mexique.
En 1952 il fonde la revue Past and Present. Son premier grand travail "Les Primitifs de la révolte" (1959) inaugure les études sur le "banditisme social" qui aboutiront aussi à "Les Bandits" (1969).
En 1962, Hobsbawn publie "L’Ere des révolutions" - étude comparative de la révolution industrielle anglaise et de la révolution politique française - qui deviendra le premier volet du triptyque sur "le long XIXe siècle (1789-1914)" comprenant "L’Ere du capital" (1975) et "L’Ere des empires" (1987).
Hobsbawn analyse les phénomènes économiques et sociaux européens avec une attention particulière pour le changement des structures mentales.
En 1990, "Nations et nationalisme depuis 1870" critique le mythe moderne du nationalisme.
L’oeuvre la plus connue de cet historien à la renommée internationale est "L’Age des extrêmes", paru en 1994.
Cet ouvrage consacré au XXe siècle, de la première guerre mondiale à la chute de l’URSS, a reçu de nombreux prix internationaux et a été traduit en 40 langues, dont l’hébreu, l’arabe et le mandarin.
Passionné de jazz, Eric Hobsbawn a tenu des chroniques, qu’il rédigeait sous pseudonyme, dans le magazine britannique The New Statesman entre 1956 et 1966. Il a également écrit une histoire du jazz, toujours sous pseudonyme.
L’historien s’est marié deux fois.

(01 Octobre 2012 - Avec les agences de presse)

**

Publications

Les Primitifs de la révolte dans l’Europe moderne, Fayard, "L’Histoire sans frontières", 1963 (éd. originale : Primitive Rebels, 1959).

L’Ère des révolutions : 1789-1848, Fayard, 1970 ; Editions Complexe, 1988 (éd. originale : The Age of Revolution, 1962).

Les Bandits, Éditions Maspero, 1972 (éd. originale : Bandits, 1968). Réédité dans une version revue et augmentée par l’auteur aux éditions Zones, 2008 isbn : 978-2-355-22013-5

Eric Hobsbawm et George Rude, Captain Swing.

L’Ère du capital  : 1848-1875, Fayard, 1978, réédition 1994 ; Hachette, 1997 (éd. originale : The Age of Capital, 1975).

Eric Hobsbawm et Terence Ranger (dir.), L’Invention de la tradition, Editions Amsterdam, Paris, 2006 (éd. originale : The Invention of Tradition, 1983). extrait publié individuellement : Eric Hobsbawm, « Inventer des traditions », traduit et publié in Enquête, « Usages de la tradition », 1995.

L’Ère des empires  : 1875-1914, Fayard, 1989 ; Hachette, 1997 (éd. originale : The Age of Empire, 1987).

Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité, Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).

L’Âge des extrêmes : le court XXe siècle 1914-1991 (éd. originale : The Age of Extremes, 1994). traduction française, co-édition Le Monde diplomatique - Éditions Complexe, 1999 seconde édition, co-édition Le Monde diplomatique - André Versaille éditeur, 2008

Magnum dans le monde, Hazan, 1998.

Les Enjeux du XXe siècle, entretien avec Antonio Polito, Éditions Complexe, 2000.

L’historien engagé, Éditions de l’Aube, 2000.

Eric Hobsbawm et Antoine Spire, L’Optimisme de la volonté, éditions le Bord de L’eau, 2003.

Franc-tireur, Autobiographie, Paris, Ramsey, 2005 (éd. originale : Interesting Times, 2002).

Aux armes, historiens. Deux siècles d’histoire de la Révolution française, postface inédite de l’auteur, traduit de l’anglais par Julien Louvrier, Paris, La Découverte, 2007, 154 p. (éd. originale : Echoes of the Marseillaise. Two Centuries Look Back on the French Revolution, London, Verso, 1990)

L’Empire, la démocratie, le terrorisme (éd. originale : Globalisation, Democracy and Terrorism, 2007). traduction française, co-édition Le Monde diplomatique - André Versaille éditeur, 2009.

Rébellions - La résistance des gens ordinaires : jazz, paysans et prolétaires, trad. Stephane Ginsburgh et Hélène Hiessler, Éditions Aden, Bruxelles, 2010 (éd. originale : Uncommon People : Resistance, Rebellion and Jazz, 1998)

Marx et l’histoire, Paris, Fayard, 2010

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:48

 

 

 

Kadhafi exécuté par la France ?

("Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, de mes ennemis...)

lundi 1er octobre 2012

La mort mystérieuse de Muammar Kadhafi va-t-elle être enfin élucidée ? Nul n’a oublié les images terribles du dictateur déchu, le visage ensanglanté, implorant les rebelles concentrés autour de lui de l’épargner. Un an après les faits, la version officielle selon laquelle ce sont des frappes aériennes de l’ONU qui ont immobilisé le convoi de l’ex-dictateur entre Syrte et Misrata, avant que celui-ci ne soit lynché par des combattants révolutionnaires libyens, est sévèrement remise en cause. Et pas par n’importe qui. Dans une interview à la chaîne égyptienne Dream TV, ce n’est autre que l’ancien Premier ministre du Conseil national de transition libyen (CNT) qui affirme que "c’est un service de renseignements étranger" qui a tué l’ancien Raïs libyen.

"Ces services voulaient que Kadhafi se taise à jamais. Ils ne voulaient pas qu’il évoque certaines questions", a notamment déclaré Mahmoud Djibril à Dream TV. "Kadhafi était en possession de plusieurs secrets et détenait des documents. Il entretenait des relations avec un certain nombre de services étrangers", a ajouté l’ancien numéro deux de la Libye. Des affirmations qui font soudain ressurgir les menaces proférées par l’ancien dictateur à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Outré par le rôle de premier plan joué par la France dans la reconnaissance internationale du CNT, Muammar Kadhafi avait menacé l’ancien président français de révéler un "grave secret" sur le financement de sa campagne en 2007. De là à précipiter sa propre mort ?

L’hypothèse d’un assassinat ourdi par Paris a en tout cas été renforcée samedi. D’après le Corriere della Sera, ce serait "certainement un agent français" qui serait derrière la mort du dictateur. "Sarkozy avait toutes les raisons d’essayer de faire taire le colonel, et le plus rapidement possible", ont annoncé au quotidien des sources diplomatiques européennes à Tripoli. Une version également évoquée par le quotidien britannique Daily Telegraph qui a interrogé Rami El Obeidi, ex-responsable des relations avec les agences de renseignements étrangères du CNT. Ce dernier est formel : "Les services français ont joué un rôle direct dans la mort de Kadhafi."

Plus étonnant, l’ancien responsable du CNT affirme au Daily Telegraph que la France a réussi à localiser l’ancien dictateur grâce à son téléphone satellite. Le numéro leur aurait été fourni par... Bachar el-Assad. En échange, le président syrien aurait obtenu de la France qu’elle diminue la pression sur le régime - ce qui est arrivé", affirme Rami El Obeidi. Une hypothèse hautement improbable - voire totalement fantaisiste -, Nicolas Sarkozy ayant été à l’époque l’un des dirigeants occidentaux les plus fermes à l’encontre de Damas. Pour l’ex-diplomate Patrick Haimzadeh (1), Rami El Obeidi, un ancien militaire qui a été écarté du CNT, ne cherche qu’à exister politiquement.

Interrogé par le Point.fr, le Quai d’Orsay s’est refusé à commenter ce type d’allégations. Toutefois, dès mai 2011, la commission de défense de l’Assemblée nationale avait confirmé qu’ordre avait été donné aux avions français de bombarder les bunkers où aurait pu se cacher le Guide libyen. "Il est tout à fait avéré que les Français se sont lancés dans une logique d’élimination physique de Kadhafi", confirme au Point.fr Patrick Haimzadeh. Toutefois, note-t-il, une certaine confusion règne quant à la définition exacte du terme "agent", utilisé par le Corriere della Sera.

"Que la France ait été présente assez tôt à Misrata pour former des combattants libyens est véridique", souligne l’ex-diplomate. "Mais cela ne signifie pas qu’un membre des services secrets français ait abattu Kadhafi. Cela peut tout à fait être un combattant libyen formé par la France, sans qu’il y ait eu forcément d’ordre hiérarchique venant de Paris", souligne Patrick Haimzadeh. Une autre zone d’ombre tient au timing des accusations de Mahmoud Djibril. Reçu à de multiples reprises en 2011 par Nicolas Sarkozy à l’Élysée, l’ex-homme fort du CNT, qui a convaincu les Occidentaux d’intervenir en Libye, était pressenti pour devenir le futur Premier ministre du pays.

Pourtant, s’il a remporté haut la main les élections du Congrès national général, le libéral a dû par la suite s’avouer vaincu face au jeu d’alliances conclues entre islamistes et candidats indépendants. Il reste néanmoins chef de l’Alliance des forces nationales, plus grand parti de Libye, ce qui confère à ses propos un sens hautement politique. "Soit il s’agit d’un examen de conscience, soit d’un règlement de comptes interne", note Hasni Abidi (2), directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). "En tenant de tels propos, il décrédibilise les islamistes et les révolutionnaires qui se targuaient d’avoir eux-mêmes tué Kadhafi", affirme le chercheur.

"Son message, en substance : vous n’étiez que des subalternes ou vous êtes infiltrés par les services étrangers. Or les accusations de liens avec l’étranger sont toujours très sensibles dans le monde arabe", souligne le spécialiste. Jusqu’ici, la capture de Kadhafi était attribuée à Omran Ben Chaaban, ex-combattant rebelle, qui était apparu dans de multiples photos et vidéos, brandissant le pistolet en or de l’ex-dictateur. Mais celui qui était célébré en Libye comme un véritable héros a été enlevé par des miliciens en juillet dernier. Libéré dans un état critique, il est décédé mardi... à Paris. Un transfert en France qui surprend Patrick Haimzadeh d’autant plus que Paris n’a accepté que très peu de blessés de guerre libyens sur son sol. "La plupart ont été pris en charge en Tunisie, en Turquie et en Jordanie", note l’ex-diplomate. Une nouvelle preuve du rôle trouble de la France dans cette affaire ?

"Il n’y a pas que la France que la mort de Kadhafi arrangeait", assure Hasni Abidi. "Le dictateur libyen nourrissait également des contentieux avec les Américains, qu’il avait largement aidés à traquer al-Qaida, ou avec les Britanniques dans le règlement de l’attentat de Lockerbie (l’explosion d’un Boeing 747 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie en Écosse, qui a fait 270 morts, NDLR). Un argument met toutefois à mal la théorie selon laquelle Kadhafi aurait été éliminé parce qu’il en savait trop. D’après Hasni Abidi, le fils de Muammar Kadhafi Seif el-Islam et son ex-chef des renseignements Abdallah el-Senoussi, seraient au courant d’au moins 90 % de ses dossiers secrets. Or ils sont eux toujours en vie, incarcérés en Libye, dans l’attente de leur jugement.

(01 Octobre 2012 - Armin Arefi)

(1) Patrick Haimzadeh, auteur de Au coeur de la Libye de Kadhafi (éditions JC Lattès)
(2) Hasni Abidi, auteur de Où va le monde arabe : les défis de la transition (éditions Erick Bonnier, octobre 2012)

 

               (                              site: aswsawra)

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:37

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

 Mémoire collective

                    La nouvelle  Syrie imaginée en Occident?

 

 La ville d’Alep était l’un des États créés par les Français dans le mandat français en Syrie ?... il avait été créé entre 1920 et 1925 par le haut-commissaire Henri Gouraud et qui finira par disparaître pour laisser place à un unique État syrien.

"... !?"

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