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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 14:27

            LAICITE   EUROFRANKENSTEINpg.jpg                                                                                               

 

  La secte connue sous le nom de "Témoins de Jéhovah"  bénéficie de la clémence de la Cour européenne des Droits de l'Homme, au détriment des contribuables français, citoyens d'un état laïque.  La France est condamnée par ce tribunal siégeant à Strasbourg à rembourser à cette secte la somme de 4 millions et demi d'euros, impôt sur le revenu correspondant aux dons des adhérents.

  Or la Cour de Strasbourg a jugé que la perception de cette contribution était incompatible avec la liberté religieuse. En quel honneur la liberté religieuse dispense-t-elle  de l'obligation fiscale ? D'autant plus que les Témoins de Jéhovah ne sont même pas une religion. Ainsi une instance européenne s'arroge le droit de transgresser le principe républicain de laïcité.

Cette affaire me fait penser à la Grèce. L'Eglise orthodoxe, propriétaire de biens fonciers immenses, est elle aussi, dispensée d'impôts. Avec les résultats économiques que l'on sait.

  La justice de Strasbourg voudrait-elle nous appliquer le même régime ?

 

  Jacques FRANCK   7 juillet 2012

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 14:23

                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

 La tendance en Syrie
Les détails du plan américain contre la Syrie
Par Ghaleb Kandil

lundi 9 juillet 2012, par Comité Valmy


Les contours de l’escalade de la guerre des Etats-Unis contre l’Etat syrien dans les mois à venir commencent à se préciser. Il est clair que la stratégie de la guerre indirecte, imaginée par le directeur de la CIA, le général David Petraeus, lequel supervise la mobilisation des ressources matérielles, financières, militaires et de renseignements nécessaire à ce conflit, se base sur une guerre d’usure de longue durée, menée par les bandes armées.

 

Les centres de recherches et d’analyses américains ont procédé à une évaluation globale de la situation des oppositions syriennes divisées et sont parvenus à la conclusion qu’il s’agit d’un agrégat d’exilés et de communautés politiques en éternel conflit, qui ne représentent pas un poids important au sein de la société syrienne. Parmi cet agrégat, les Occidentaux et la Turquie misent sur les Frères musulmans.

 

Les experts américains reconnaissent que cette mosaïque de forces politiques a résisté à tous les efforts des Etats-Unis et de leurs alliés pour unifier leurs rangs, à travers d’innombrables réunions en Turquie, en France et en Egypte, sans parler des dizaines de rencontres secrètes tenues sous l’égide de la CIA. La dernière réunion du Caire n’a fait que confirmer combien l’unification était loin, et a montré que l’Occident, Amérique en tête, la Turquie et le Qatar, soutiennent les Frères musulmans, alors que l’Arabie saoudite appuie, finance, couve et oriente les groupes salafistes-takfiristes, ainsi que quelques "notables" de l’opposition qu’elle entretient depuis des années, avec à leur tête Abdel Halim Khaddam et Rifaat al-Assad.

 

Les services renseignements américains ont en outre procédé à un recensement global des gangs et des groupes armés actifs à l’intérieur de la Syrie, par le biais du centre de recherches sur la guerre, qui travaille pour la CIA et l’état-major des armées. Les conclusions de l’étude, publiée sur le site du think tank, montre clairement que les Etats-Unis parient sur la possibilité de développer les structures de ces gangs et œuvrent afin de leur assurer l’argent et les armes nécessaires d’une manière régulière. Une relation directe a été établie avec les chefs de ces groupes, à travers la mise en place d’une chambre d’opération et de planification, dirigée par des officiers de la CIA et d’autres agences de renseignements américaines ou de pays de l’Otan.

 

Cette chambre d’opération est basée en Turquie. A partir de là, il apparait que les prochains mois vont connaitre une intensification des agressions contre l’Etat national syrien, dans le but de l’affaiblir au maximum. L’utilisation de la scène libanaise contre la Syrie fera partie des priorités. D’ailleurs, le sénateur John McCain l’a clairement dit, en appelant à la création d’une zone-tampon pour l’Armée syrienne libre, à l’issue d’une rencontre avec le chef des Forces libanaises. Et les milices du Courant du futur et des groupes salafistes libanais n’ont pas attendu longtemps avant d’obtempérer, en soustrayant le Akkar à l’autorité de l’Etat, à partir de jeudi 5 juillet. Hommes armées jusqu’aux dents, portant des cagoules, érigent des barrages, isolent des villages et fouillent les habitants et les passagers des voitures, sans que personne ne leur demande des comptes.

 

Toutes ces données sont confirmées par les derniers propos du président syrien Bachar al-Assad, qui a accusé dimanche Washington de soutenir les bandes rebelles pour déstabiliser la Syrie. S’exprimant dans le cadre d’une interview à la télévision publique allemande ARD, le président Assad a ajouté que "les Etats-Unis sont partie prenante au conflit. Ils offrent une protection et un soutien politique à ces bandes pour déstabiliser la Syrie".

 

Sur le terrain, la Syrie a répondu aux menaces grandissantes de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui a affirmée que "l’opposition syrienne était assez forte pour lancer une offensive contre l’Etat", en organisant de vastes manœuvres. Ainsi, la marine syrienne a entamé des exercices de tirs réels au cours du week-end, lançant des missiles depuis la terre et la mer dans le but de "simuler un scénario de défense en cas d’attaque surprise depuis la mer", a indiqué dimanche l’agence Sana. "La marine a effectué l’exercice avec succès, repoussant une hypothétique attaque et détruisant avec une grande précision les cibles définies," a rapporté l’agence de presse.

 

Le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, qui assistait à l’exercice, s’est félicité de "la performance exceptionnelle des forces navales qui ont démontré leur haut niveau d’entraînement au combat et leur capacité à défendre les côtes syriennes contre toute agression éventuelle."

 

Selon la Sana, ces exercices font partie d’un plan d’entraînement au combat, établi par le Haut commandement de l’armée, qui prévoit d’effectuer chaque année ce type d’exercices.

Ce plan comprend "des manœuvres militaires faisant intervenir les forces terrestres, navales et aériennes pour évaluer la préparation au combat de l’Armée syrienne arabe et connaître sa capacité à remplir son devoir dans des conditions comparables" à celles de combats réels.

 

Sur le plan politique, le vice-ministre iranien aux Affaires étrangères a qualifié dimanche de "farce" l’idée de faire démissionner par la force ou de contraindre à l’exil le président Bachar al-Assad, mettant en garde contre une attaque en Syrie qu’il a jugé "stupide et catastrophique". "L’Iran approuve les plans de réforme de M. Assad et les négociations ayant pour but de le forcer à l’exil sont une farce", a déclaré Hossein Amir Abdollahian à Amman, où il a par ailleurs invité le roi Abdallah II de Jordanie au sommet du Mouvement des non-alignés en Iran.

 

"

Une intervention militaire en Syrie n’est pas probable et si cela devait arriver ce serait stupide. La Syrie peut se défendre seule sans l’aide de l’Iran. Toute solution non politique serait catastrophique pour l’ensemble de la région", a-t-il affirmé.

 

Tendances de l’Orient

New Orient News (Liban)
Rédacteur en chef : Pierre Khalaf
Tendances de l’Orient No 90 lundi 9 juillet 2012.

Bulletin hebdomadaire d’information et d’analyse, spécialisé dans les affaires de l’Orient arabe.


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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:58

                                                                                

 

conflit-Bastia-1.jpgConflit gagnant Bastia société de nettoyage

Les salariés d'une société de nettoyage bastiaise se sont mis en grève depuis mardi 17 juillet. Au 3eme jour du conflit une réunion de négociation s'est tenue ce matin dans les locaux de la CGT à Bastia entre les grévistes et la Direction. Pour affirmer leur détermination sur leurs revendications les salariés avaient arboré les T Shirt des jeunes indignés d'Air france. Eux non plus ne voulaient pas étre matés comme c'était inscrit sur leur T Shirt. (voir photos jointes) Après 2 heures de négociations un accord a été trouvé. Tous les contrats de travail seront examinés pour être en conformité avec la convention collective. Une négociation pour obtenir un salaire fixe mensualisé sera mise en oeuvre. Les élections de délégués du personnel seront organisées en septembre. Aucun jour de grève ne sera retenu.
A l'issue des négociations les employés étaient très satisfaits et se sont tous syndiqués à la CGT.  L'Union Départementale CGT sera très nattentive à ce que les engagements de ce jour soient tenus.
L'unité des salariés a montré qu'on pouvait obtenir des résultats même dans des entreprises et des secteurs à forte précarité de travail
 

                      Avec la CGT à ses côtés on est plus forts pour gagner.

                                     source: l' UD CGT de Haute-Corse

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:49

                                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

arafat-avnery.jpgL'empoisonnement de Yasser Arafat


Article d'Uri Avnery, fondateur du mouvement pacifiste Gush Shalom


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Cela n'a pas été une surprise pour moi. Dès le premier jour, je suis convaincu que Yasser Arafat a été empoisonné par Ariel Sharon. Je l'ai même écrit à plusieurs reprises. C'était une conclusion logique.

Premièrement, un examen médical approfondi à l'hôpital militaire Français où il est mort n'a trouvé aucune cause à la dégradation soudaine de son état de santé et à sa mort. Aucune trace de maladie pouvant mettre sa vie en danger n'a été décelée.

Les rumeurs diffusées par la machine de propagande Israélienne selon lesquelles Arafat aurait contracté le SIDA étaient des mensonges éhontés. Des rumeurs du même type ont ensuite été propagées par le même appareil de propagande, celle notamment selon quoi il était homosexuel – tout cela s'insérant dans une entreprise de diabolisation permanente du leader Palestinien, qui fut une œuvre quotidienne pendant des décennies.

Lorsqu'il n'y a pas de cause évidente d'un décès, c'est qu'il doit y en avoir une moins évidente.

Deuxièmement, nous savons désormais que plusieurs services secrets possèdent des poisons qui ne laissent habituellement aucune trace détectable. C'est le cas de la CIA, du service russe FSB (successeur du KGB) et du Mossad.

Troisièmement, les occasions ne manquaient pas. Les dispositifs de sécurité d'Arafat étaient plus que laxistes. Il pouvait sympathiser avec de parfaits étrangers qui se présentaient comme des partisans de la cause Palestinienne et siégeaient à ses côtés lors de repas.

Quatrièmement, il y avait beaucoup de personnes qui voulaient le tuer et avaient les moyens de le faire. Le premier d'entre eux était notre premier ministre, Ariel Sharon. Il avait même dit à propos d'Arafat en 2004 qu'il n'avait pas d' « assurance-vie ».

Ce qui était auparavant une possibilité logique est désormais une certitude.

Un examen de ses effets demandé par Al-Jazera et conduit par un Institut scientifique Suisse réputé a confirmé qu'Arafat a été empoisonné avec du polonium, une substance radio-active mortelle qui échappe à la détection, à moins que l'on ne cherche spécifiquement.

Deux ans après la mort d'Arafat, le dissident russe et ancien officier du KGB-FSB Alexander Litvinenko a été assassiné à Londres par des agents russes utilisant ce poison. La cause a été découverte par hasard par les médecins. Il mit trois semaines à mourir.

Plus près de chez nous, à Amman, le leader du Hamas Khaled Mash’al a failli être tué par le Mossad, sur ordre du Premier ministre Binyamin Netanyahu. Le moyen utilisé était un poison qui tue dans les jours suivant le contact avec la peau. L'assassinat a été bâclé, et la vie de la victime sauvée après que le Mossad a été contraint, après un ultimatum du roi Hussein, à lui fournir un antidote à temps.

Si la veuve d'Arafat, Suha, parvient à faire exhumer son corps depuis le mausolée de Mukata'a à Ramallah, où il est devenu un symbole national, on trouvera très certainement le poison dans son corps.

L'absence de dispositifs de sécurité protégeant Arafat m'a toujours sidéré. Les Premiers ministres Israéliens sont dix fois mieux protégés.

Je lui ai fait des remontrances à plusieurs reprises. Il haussait les épaules. A cet égard, il était un fataliste. Après que son vie a été miraculeusement sauvée alors que son avion s'est écrasé dans le désert Libyen, et que toutes les personnes avec lui ont été tuées, il s'est convaincu qu'Allah le protégeait.

(Bien qu'étant le chef d'un mouvement laïc avec un programme clairement laïc, il était lui-même Musulman sunnite pratiquant, priant aux heures consacrées et ne buvant pas d'alcool. Il n'imposait pas la même piété à ses collaborateurs).

Interviewé une fois en ma présence à Ramallah, les journalistes lui ont demandé si il s'attendait à voir la création d'un État palestinien dans sa vie. Sa réponse avait été: « Uri et moi, nous le verrons de notre vivant ». Il en était sûr.

La détermination d'Ariel Sharon à tuer Arafat était connu de tous. Déjà, pendant le siège de Beyrouth lors de la première guerre du Liban, ce n'est pas un secret que ses agents ont tenté de le traquer dans Beyrouth-Ouest. Pour la plus grande frustration de Sharon, ils ne l'ont pas trouvé.

Même après Oslo, lorsqu'Arafat est revenu en Palestine, Sharon n'a pas laissé tomber. Lorsqu'il est devenu Premier ministre, mes craintes concernant la vie d'Arafat ont commencé à s'aiguiser. Quand notre armée a attaqué Ramallah lors de l' « Opération rempart », ils ont fait irruption dans le bunker d'Arafat (Mukata'a est le mot Arabe pour forteresse), sur près de 10m dans son domicile. Je l'ai vu de mes premiers yeux.

Deux fois pendant le siège de plusieurs mois, mes amis et moi sommes restés à la Mukata'a pendant plusieurs jours pour servir comme bouclier humain. Lorsqu'on a demandé à Sharon pourquoi il n'avait pas tué Arafat, il a répondu que la présence d'Israéliens avaient rendu la chose impossible.

Cependant, je crois que c'était seulement un prétexte. Ce sont les États-Unis qui ont mis leur veto. Les Américains craignaient, à juste titre, qu'un assassinat embraserait le monde Arabo-musulman dans une furie anti-Américaine. Je ne peux pas le prouver, mais je suis sûr que Washington a dit à Sharon : « Vous ne pouvez aucunement le tuer si on peut retrouver la trace du commanditaire. Si vous êtes capable de le faire sans laisser de trace, allez-y »

(Tout comme le Secrétaire d’État américain a dit à Sharon en 1982 qu'il ne pourrait pas attaquer le Liban, à moins qu'il y ait une provocation claire et reconnue sur la scène internationale. Ce qui fut le cas).

Coïncidence étrange, Sharon a lui-même été victime d'une attaque juste après la mort d'Arafat, et vit depuis lors dans le coma.

Le jour où les conclusions d'Al-Jazeera ont été publiées cette semaine qui se trouve être le 30ème anniversaire de ma première rencontre avec Arafat, ce qui était pour lui sa première rencontre avec un Israélien.

C'était en plein cœur de la bataille de Beyrouth. Pour le rencontrer, j'ai dû traverser les lignes de front de quatre belligérants – l'armée Israélienne, la milice de la Phalange libanaise chrétienne, l'armée Libanaise et les forces de l'OLP.

J'ai parlé avec Arafat pendant deux heures. Là-bas, au cœur de la guerre, au moment où il pouvait trouver la mort à tout moment, nous avons parlé de la paix Israélo-palestinienne, et même d'une fédération Israélo-palestinienne, que la Jordanie pourrait rejoindre.

La rencontre, annoncée par le bureau d'Arafat, a été un petit événement mondial. Mon compte-rendu de la conversation a été publié dans plusieurs grands journaux.

Sur le chemin du retour, j'ai entendu à la radio que quatre ministres demandaient l'ouverture d'un procès contre moi pour trahison. Le gouvernement de Menachem Begin a chargé le Procureur général d'ouvrir une enquête criminelle. Cependant, après plusieurs semaines, le Procureur a jugé que je n'avais pas enfreint la loi. (La loi a été changée par la suite)

Lors des nombreuses rencontres que j'ai eu à Arafat depuis, je suis devenu tout à fait convaincu qu'il était un partenaire de paix, réel et fiable.

J'ai commencé petit à petit à comprendre comment ce père du mouvement moderne de libération de la Palestine, considéré comme un terroriste par Israël et les États-Unis, est devenu le leader de l'effort de paix Palestinien. Peu de personnes dans l'histoire ont eu le privilège de mener deux révolutions successives dans leur vie.

Lorsqu'Arafat a commencé son œuvre, la Palestine avait disparu de la carte et de la conscience mondiales. Par la « lutte armée » (ce qu'on appelle le « terrorisme »), il est parvenu à replacer la Palestine à l'ordre du jour mondial.

Son changement de cap date de l'après-guerre de 1973. Cette guerre, on s'en souvient, a commencé par des succès Arabes retentissants et s'est terminé par une déroute des armées Égyptiennes et Syriennes. Arafat, ingénieur de profession, en a tiré la conclusion logique : si les Arabes ne pouvaient pas gagner une confrontation armée dans des circonstances aussi idéales, alors il fallait trouver d'autres moyens.

Sa décision d'entamer des négociations de paix avec Israël allaient totalement à contre-courant de l'orientation du Mouvement national palestinien, qui considérait Israël comme un envahisseur étranger. Il a fallu à Arafat plus de 15 ans pour convaincre son peuple d'accepter sa ligne, en utilisant de tout l’éventail de ses ruses, de son habileté tactique et de son pouvoir de persuasion.

Lors de la réunion de 1988 du parlement Palestinien en exil, le Conseil national, son concept a été adopté : un Etat Palestinien avec à ses côtés Israël, sur une partie du pays. Cet État, avec comme capitale Jérusalem-Est et ses frontières basées sur la Ligne Verte, depuis lors, l'objectif fixé et intangible ; l'héritage légué par Arafat à ses successeurs.

Ce n'est pas un hasard, mes contacts avec Arafat, d'abord indirectement par ses assistants ensuite directement, ont commencé à la même époque : 1974. Je l'ai aidé à nouer des contacts avec certains dirigeants Israéliens, et en particulier avec Yitzhak Rabin. Cela a conduit aux accords d'Oslo de 1993 – qui ont été anéantis par l'assassinat de Rabin.

Quand on lui a demandé si il avait un ami Israélien, Arafat a sorti mon nom. C'était basé sur sa conviction que j'avais risqué ma vie pour venir le voir à Beyrouth. Pour ma part, j'étais reconnaissant de la confiance qu'il a placé en moi lorsqu je suis venu à sa rencontre, alors que des centaines d'agents de Sharon étaient à sa recherche.

Mais au-delà de ces considérations personnelles, Arafat était l'homme capable de faire la paix avec Israel, qui le voulait, et – plus important – qui pouvait la faire accepter à son peuple, y compris aux Islamistes. Cela aurait mis un terme à l'entreprise coloniale.

C'est pour cela qu'il a été empoisonné.

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:38

                                                                       EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

 

une-hq.jpg

 

Dans l'Humanité: pétition pour un référendum sur le Pacte budgétaire européen
 

 

 

Dans son édition de ce vendredi 20 juillet, l'Humanité lance une pétition pour que le peuple décide de l'adoption du Pacte budgétaire européen, derrière lequel se cache la Règle d'or de l'austérité institutionnalisée et la cession de la souveraineté budgétaire à la Commission européenne.

Le gouvernement veut, fin septembre, faire adopter le traité européen de stabilité par le seul Parlement dans un package avec d'autres sujets. les Français doivent être informés.

  • Le texte de la pétition pour un référendum sur le nouveau traité européen:

François Hollande s'était engagé à renégocier pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), appelé aussi pacte budgétaire, signé par Nicolas Sarkozy et Anglea Merkel. Il n'en est rien. Or ce texte durcit encore les traités de Maastricht et de Lisbonne et prône à la fois l'austérité à perpétuité, et le contrôle des budgets par la Commission de Bruxelles.

Pourtant, l'expérience montre que cette orientation n'a fait qu'enfoncer les pays européens dans la crise et les peuples dans la souffrance. Nicolas Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. Il faut aujourd'hui un débat public sur les orienations européennes et un référendum sur le nouveau traité.

Seul le peuple souverain peut décider de son avenir.

C'est une question de démocratie. Je demande au président de la République de convoquer la tenue d'un référendum sur l'approbation ou non de ce traité (TSCG).

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:29

 

                 LA VOIX DES ELUS COMMUNISTESdrapeau rouge agité-copie-1
Il n’est pas question d’accepter de prêter main-forte à des régimes qui veulent préserver leurs émirats pétroliers de toute contestation sociale

Accord de coopération en matière de sécurité intérieure entre la France et les Emirats arabes unis

Nous sommes amenés à nous prononcer sur un accord de coopération policière qui a été conclu le 26 mai 2009 à Abou Dhabi, voila près de trois ans, entre le ministre français des affaires étrangères et le ministre émirien de l’intérieur représentant la Fédération des émirats arabes unis.

Il serait temps de ratifier cet accord s’il était banal.

Mais ce n’est pas le cas, et cet examen en séance publique, plutôt que selon la procédure simplifiée, nous donne l’occasion d’évoquer les questions sensibles qu’il soulève.

Je voudrais dire d’emblée que je comprends parfaitement que la France signe ce type d’accord de coopération technique avec des Etats étrangers.

Cela nous permet d’exporter notre savoir-faire dans ce domaine, et éventuellement notre industrie de défense et de sécurité peut en recueillir quelques retombées.

J’apprécie que notre savoir-faire et nos matériels puissent ainsi se faire une place dans une région où les américains et les britanniques sont solidement implantés.

Je sais également que si dans le domaine policier nous ne devions coopérer qu’avec des pays démocratiques, notre champ d’intervention serait extrêmement réduit.

Il y a toutefois des limites, des principes à respecter.

Un pays comme le nôtre ne peut prétendre être exemplaire que s’il défend de par le monde des valeurs, en particulier celles de la République, auxquelles nous sommes tous attachés.

Il y a deux aspects à considérer dans cet accord.

L’accord-cadre proprement dit, et le contexte dans lequel il a été signé et dans lequel il évoluerait.

L’accord-cadre est quasiment identique aux accords de coopération technique sur la sécurité intérieure que nous signons avec de nombreux pays. Il vise à préciser la coopération technique en matière de sécurité intérieure que nous entretenons déjà avec les Emirats arabes unis.

Les 9 articles sont donc très généraux et apportent des précisions juridiques au contenu de l’accord. Ils peuvent sans doute avoir pour vertu de donner une doctrine d’emploi à peu près claire et organisée aux forces policières émiratis qui en sont dépourvues.

Les domaines couverts sont très étendus : lutte contre le terrorisme, le trafic et la consommation de stupéfiants, la prostitution, le blanchiment d’argent (ce qui est assez cocasse quand on connait la réalité de ces pays), l’immigration illégale, ou bien encore l’insécurité routière.

Tout cela évoluera dans un cadre juridique assez flou, étant donné que, contrairement à la France, les E.A.U. n’ont pas pris d’engagements internationaux dans les domaines cruciaux que sont la lutte contre le terrorisme, ou bien la criminalité organisée. Ils ne sont pas non plus partie à la convention unique des Nations unies sur les stupéfiants.

Mais au-delà de l’accord-cadre, il est essentiel de connaître le contexte dans lequel il s’exercerait si nous le ratifiions, c’est-à-dire la réalité politique, économique et sociale des émirats, ainsi que les objectifs implicites que ceux-ci se fixent en matière de sécurité intérieure.

Ils sont très bien exposés, je dirais même avec une certaine candeur, dans le rapport écrit de notre commission que nous a présenté madame Goulet.

On y apprend, sans surprise, que bien que les émirats n’aient jusqu’ici pas connus d’actes terroristes et que les taux de délinquance y soient très faibles, ce qui préoccupe les dirigeants et leur apparait comme la principale menace est la présence de fortes communautés de travailleurs étrangers.

Il faut en effet savoir que dans chacun des émirats, les yéménites, les philippins, les originaires du Bengladesh etc… sont très largement majoritaires par rapport aux autochtones. Ils sont la plupart du temps cantonnés dans des emplois subalternes et dans des tâches souvent les plus ingrates.

Les ressortissants nationaux profitent, eux, de la redistribution de la rente pétrolière, du commerce international, des activités financières. Ils doivent pourtant une part importante de leur prospérité au travail de ces étrangers.

Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste des pays du Golfe pour comprendre les tensions qu’engendre une telle situation, ni pour imaginer comment les conflits y sont résolus.

Le rapport écrit de notre commission explique enfin très clairement les recettes des dirigeants des émirats pour assurer la stabilité de leurs régimes politiques. Je ne résiste pas au plaisir d’en citer un passage :

Cette stabilité s’explique « par d’excellents services de renseignements, qui recourent abondamment à la technologie, comme l’utilisation massive de la vidéo surveillance, la censure d’internet, la surveillance des liaisons téléphoniques, les équipements de pointe dans les aéroports, mais aussi aux sources humaines. Dans un pays qui compte environ 85% d’expatriés, les services de renseignements disposent d’un réseau très efficace d’informateurs réguliers ou occasionnels. » (fin de citation).

Je crois que tout est dit.

Il n’est donc pas surprenant que dans ces conditions les E.AU. ne connaissent ni opposition politique, ni contestation sociale importante, ni non plus de mouvements se réclamant d’un islamisme radical.

Les droits l’homme et les droits sociaux y sont des notions quasiment inconnues.

Mais cet accord s’inscrit aussi plus largement dans la politique que menait le précédent gouvernement dans cette région.

Je rappelle qu’il a été signé en même temps qu’un très important accord de défense avec ces mêmes EAU.

Notre groupe avait à l’époque critiqué et voté contre cet accord. Il nous permettait certes d’ouvrir une base militaire à Abou Dhabi, mais il marquait surtout, une nouvelle fois, l’alignement du gouvernement de Nicolas Sarkozy sur la politique des Etats-Unis en nous insérant dans leur dispositif dans une région qui concentre les risques de conflit les plus lourds de la planète.

En outre, le texte de l’accord, envisageait que la France puisse mettre en œuvre « tous les moyens militaires à sa disposition » pour défendre les Emirats arabes unis s’ils venaient à être agressés. Il introduisait ainsi une grande ambiguïté sur l’utilisation éventuelle de nos armes nucléaires.

L’accord de coopération policière avec les E.A.U, fût-il technique, ne peut être détaché de ce contexte.

Son contenu répressif n’est ni un procès d’intention à l’égard des émirats, ni une hypothèse d’école. Je rappelle qu’il y a quelques années, à Dubaï, des manifestations d’ouvriers originaires du Bengladesh qui protestaient contre leurs conditions de travail ont été très durement réprimées. Mais il faut aussi se souvenir que des éléments des EAU sont intervenus il ya quelques mois à Bahrein aux côtés des saoudiens.

Enfin, au moment où notre pays est pleinement engagé à l’ONU dans des discussions pour fixer un cadre déontologique aux exportations d’armements, réfléchissons avant de signer ce type d’accord. Ne prenons pas le risque de nous voir reproché par la suite de tenir un double langage.

Je considère donc qu’il y a dans cet accord de coopération en matière de sécurité intérieure trop d’ambiguïtés et trop de contradictions pour l’approuver.

A l’évidence il entre en totale contradiction avec le discours que la gauche a pu tenir, et avec les valeurs qu’elle a défendues, lors des « printemps arabes ». Pour ma part, il n’est pas question d’accepter de prêter main-forte à des régimes qui veulent préserver leurs émirats pétroliers de toute contestation sociale.

Et que l’on ne nous oppose pas le respect de la parole de la France. C’est bien pour que le Parlement puisse exercer sa souveraineté que notre Constitution prévoit que les traités internationaux, signés par les plus hautes autorités de l’Etat, soient ratifiés après discussion devant les assemblées.

Pour cet ensemble de raisons, vous aurez donc compris, monsieur le Président, madame la ministre, mes chers collègues, que le groupe communiste, républicain et citoyen votera contre cet accord.


Par Michelle Demessine / 18 juillet 2012

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 17:42

                                                                    cap-corse la carte

 

 

 

Morsiglia

Mort d'Yves Stella, l'un des fondateurs du FLNC.

Le maire de la commune est mort hier dans sa soixante-dixième année.

Mort d'un des pères fondateurs du FLNC devenu - 17730139.jpg

La Section Louis Calisti du Cap Corse du PCF, qui ne partageait pas ses idées, mais  rencontrait parfois ce  maire devenu un homme de paix,   adresse, à son épouse et à toute sa famille, ses sincères condoléances.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 15:57

                                                                             MARE NOSTRUM-copie-1

 

Fabius à Alger pour sa première visite dans un pays arabe

dimanche 15 juillet 2012

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est arrivé dimanche à Alger pour sa première visite officielle dans un pays arabe, centrée sur un renforcement des liens franco-algériens mais d’abord sur l’urgence de la crise au Mali.

Pour ce qui est des relations franco-algériennes "trois mots résument cela : d’abord il faut développer l’objectivité (en référence à la mémoire), il faut la proximité et nous allons mettre en application un mot qui est très important pour l’Algérie et la France, c’est l’amitié", a déclaré M. Fabius à son arrivée à Alger.

"Si vous ajoutez objectivité, proximité et amitié, vous avez le sens du nouvel élan que nous voulons donner à notre relation et nous avons toutes les raisons d’être proches", a-t-il souligné.

M. Fabius a été accueilli à l’aéroport par son homologue algérien Mourad Medelci.

Les deux ministres devraient aborder longuement la situation du Mali voisin, aujourd’hui divisé entre une capitale sans réel gouvernement et un Nord occupé par deux groupes islamistes armés, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

M. Fabius devait également être reçu lundi par le président Abdelaziz Bouteflika pour un entretien suivi d’un déjeuner, avant de repartir en fin d’après-midi.

Les positions d’Alger et Paris sur la résolution du conflit dans ce pays sahélien ne sont pas très éloignées.

Tous deux insistent sur la constitution d’"un véritable gouvernement au Mali qui puisse prendre ses responsabilités", selon les mots samedi du président François Hollande. Tous deux considèrent aussi que c’est aux "Africains eux-mêmes d’organiser le soutien au Mali".

Mais Paris voit en l’Algérie, puissance régionale, une capacité d’intervention militaire, le cas échéant, pour aider au rétablissement de l’autorité de Bamako dans le nord et neutraliser les islamistes.

Sans rejeter une option militaire, Alger, consulté depuis des semaines par les Africains et les Occidentaux sur le Mali, oeuvre dans un cadre strictement diplomatique.

"Cette première visite d’un ministre des Affaires étrangères dans un pays arabe intervient à un double moment : 50 ans après l’indépendance de l’Algérie et après l’élection de François Hollande", a indiqué le chef de la diplomatie française.

Laurent Fabius vient préparer une visite à l’automne du président Hollande applaudi lors de son élection en mai par les Algériens, après une dégradation des liens politiques avec Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir épousé les positions de l’extrême droite française en vue d’une réélection.

Dans un échange de messages pour les 50 ans d’indépendance de l’Algérie le 5 juillet et le 14 juillet, les deux présidents ont insisté sur un regard objectif de leur histoire commune "loin des guerres de mémoire".

"Dans le passé, il y a eu des hauts et des bas, je suis pour les hauts", a expliqué M. Fabius, en allusion aux relations proches mais difficiles et complexes qu’entretiennent l’Algérie et la France, ancienne puissance coloniale.

Interrogé sur la signature d’un traité d’amitié, il a répondu qu’il allait en discuter avec ses interlocuteurs. Mais de source diplomatique, le qualificatif retenu pour les relations franco- algériennes est celui de "partenariat d’exception".

Le nouvel ambassadeur de France à Alger André Parant a qualifié dans son discours du 14 juillet la relation des deux pays de "bonne", marquée par une coopération "étroite" et souligné qu’elle "peut encore être substantiellement renforcée".

Environ un million d’Algériens vivent en France, tandis qu’environ 24.000 Français vivent en Algérie.

La France reste le premier fournisseur de l’Algérie et son troisième partenaire commercial.

(15 juillet 2012 - Avec les agences de presse)

site: Assawra

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 09:13

                                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

manset_kongre_.jpgXI ème Congrès du Parti communiste turc (TKP)

 

« Construire l'alternative socialiste contre le pouvoir réactionnaire »

 

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Les 9 et 10 juin dernier, près de 600 délégués du Parti communiste turc se réunissaient à Ankara pour le XI ème Congrès du Parti communiste turc (TKP)

 

Tout d'abord pour analyser l'évolution de la situation politique et économique du pays, les forces et faiblesses du pouvoir réactionnaire incarné par l'AKP, mais il s'agissait également de dégager des possibilités de changement, avant tout dans les luttes sociales et non dans une opposition institutionnelle convenue, derrière la bourgeoisie laïque turque.

 

La question Syrienne a fait l'objet d'une résolution à part, aboutissant à une condamnation sans équivoque des manœuvres de guerre du gouvernement turc, de connivence avec l'impérialisme occidental.

 

Le rapport politique présenté sous le mot d'ordre « Construire l'alternative socialiste contre le pouvoir réactionnaire », résumé ci-dessous, livre une analyse exhaustive par les communistes turcs de l'évolution d'une des puissances émergentes de ce début de XXIème siècle.

 

1 – Quelle caractérisation de l'AKP ?

 

 

L'AKP, parti bourgeois

 

 

Les communistes turcs analysent l'AKP, le parti islamiste au pouvoir en Turquie, avant tout comme un parti bourgeois. Il faut prendre avec précaution l'analyse selon laquelle l'AKP ne représente qu'une partie de la classe capitaliste, le capital vert (islamiste), entrant en conflit avec le reste de la classe capitaliste.

 

L'AKP a pu tenter de briser la résistance de certains groupes capitalistes, mais dans son ensemble les mesures de libéralisation ont favorisé le capital dans son ensemble. Selon les communistes, même les forces bourgeoises supposées contestataires comme l'Armée et le Parti du peuple républicain (CHP), ont trouvé leur place dans ce régime.

 

Le TKP prend donc ses distances avec l'idée d'une préférence pour certaines fractions de la bourgeoisie, comme le CHP, et défend fermement une politique favorable aux intérêts de la classe ouvrière.

 

Islamiste, libéral et pro-impérialiste, la cohérence de la politique de l'AKP

 

L'AKP pille les ressources publiques, casse les droits des travailleurs, ouvre de nouveaux secteurs au privé, autant de mesures favorables au grand capital, turc comme international.

 

Menant une politique pro-américaine, s'appuyant sur un islamisme militant, la politique libérale de l'AKP bénéficie de la bienveillance de l'impérialisme américain mais aussi européen, bénéficiant en Turquie d'une terre d'opportunités pour un capital en quête de profits faciles.

 

Les centres impérialistes cautionnent totalement la religionalisation de la vie politique et sociale impulsée par l'AKP, en raison de la nature contre-révolutionnaire de ce parti.

 

Un exemple parmi d'autres de cette islamisation de la société, l'introduction du système 4+4+4 [NdlR : le passage de l'éducation obligatoire de 8 à 12 années destinées à introduire des années d'enseignement religieux].

 

Le TKP réaffirme son analyse de l'AKP comme celle d'un parti religieux, collaborateur avec l'impérialisme et libéral.

 

L'AKP n'est pas un parti prolétaire

 

L'AKP se présente lui-même comme un parti plus prolétaire que les autres. Un mensonge éhonté, même si il peut compter aussi sur une base ouvrière et populaire. Il s'agit bien de la classe des capitalistes, gros et moyens, qui détient l'hégémonie politique dans le parti.

 

Cette classe utilise un discours « anti-élitiste », « anti-urbain » pour s'assurer la direction politique de certaines classes populaires, notamment rurales.

 

Les communistes articulent donc la reconquête des couches populaires et ouvrières trompées par le discours populiste de l'AKP à la construction d'une lutte politique organisée proposant une alternative socialiste crédible.

 

Le discours idéologique de l'AKP ébranlé

 

La force idéologique de l'AKP repose aussi sur le discours du « succès économique » et de la stabilité sociale. Un discours ébranlé par la réalité d'une croissance économique inégalement répartie, par une inflation galopante, un chômage massif, une situation sociale aggravée par la crise capitaliste actuelle.

 

Les communistes turcs défendent la convergence des luttes et des oppositions à la politique anti-sociale de l'AKP., refusent le discours fataliste et l'idée qu'il faut laisser la situation sociale de la classe ouvrière se dégrader pour que la révolte éclate.

 

La prise de conscience est rapide sur des questions de pouvoir d'achat mais aussi sur les questions de société internes et sur l'international.

 

Ainsi, sur la question Syrienne, la politique belliciste de type néo-ottomane de l'AKP rencontre de vives oppositions dans la société. Sur la question laïque, la population résiste à l'islamisation de la société au moment où le centre-gauche laïc, le CHP, capitule.

 

L'armée et la justice ont été domestiqués par le pouvoir islamiste, pour la simple et bonne raison que ces institutions ont toujours défendu la classe capitaliste et l'impérialisme américain.

 

Les centres de résistance à l'islamisation de la société ne sont plus institutionnels, ils sont dispersés dans la société, diffus. Une « culture de la résistance », réagissant contre les politiques cultures, éducatives, en termes de style de vie imposées par l'AKP. Une culture de la résistance fragile, qui ne peut être permanente que si elle rencontre une culture antagoniste, portée notamment par les communistes.

 

Les contradictions internes de l'AKP

 

L'AKP est une coalition hétéroclite, composée d'éléments réactionnaires, de libéraux et de mouvements religieux. Une coalition dont les contradictions sont aiguisées par la crise économique et politique.

 

Toutefois, les communistes refusent de mettre ses contradictions au centre de leur action, et de soutenir une partie de l'AKP contre l'autre, au risque de faciliter l'émergence d'une équipe de substitution du capital en cas d'implosion.

 

Mettre à jour ces contradictions n'a de sens que dans la diffusion de l'alternative socialiste, dans la dénonciation du système, dans la possibilité d'inverser le rapport de force. Fissurer la cohésion du bloc antagoniste, sans illusion sur l'un ou l'autre camp.

 

L'AKP, confrontée à une crise interne et externe, est tentée par un raidissement réactionnaire, par une politique revancharde envers les acquis républicains (de la Première république). Des acquis que les communistes sont prêts à défendre, pas à n'importe quel prix.

 

La Première république laique comme la Seconde république dominée par les islamistes furent toutes deux des « dictatures bourgeoises », le TKP prend le parti de la classe ouvrière qui doit abattre cette dictature, porter une alternative socialiste.

 

L'AKP et sa collaboration avec l'impérialisme occidental

 

Les relations entre l'AKP et les centres impérialistes sont complexes, en dépit du soutien manifesté jusqu'alors par ces derniers envers le pouvoir islamiste.

 

Les politiques favorisant la liberté de circulation du capital, les privatisations, l'intégration régionale capitaliste sont allés pleinement dans les intérêts du grand capital occidental.

 

L'AKP est le moteur d'une intégration régionale pro-américaine, capitaliste, instrumentalisant un Islam sunnite conservateur compatible avec le processus d'accumulation capitaliste, et le besoin de stabilité des puissances occidentales.

 

Néanmoins, les puissances impérialistes occidentales peuvent à tout moment cesser leur soutien à l'AKP, si la situation interne se dégrade, ou si celui-ci manifeste des intérêts contradictoires à celui de l'impérialisme, américain notamment.

 

L'hypothèse d'intérêts contradictoires entre puissances impérialistes est une autre possibilité. L'AKP peut encore bénéficier du soutien des Etats-unis, mais l'Allemagne, leader de l'UE actuelle, peut être désireuse d'un autre partenaire que le parti islamiste.

 

Les communistes voient l'AKP comme un parti extrêmement pragmatique, s'orientant vers une pratique de politique étrangère pondérée, favorisant les impérialistes Européens tout en ménageant les Américains. L'AKP jouent sur les rivalités inter-impérialistes aussi pour conserver une forme de leadership régional.

 

En tout état de cause, les communistes se refusent à jouer le jeu de telle ou telle puissance impérialiste contre le pouvoir en place. L'alternatie viendra de la lutte du peuple turc, et de lui seul.

 

2 – Quel état de la lutte de classe en Turquie, quels points d'appui?

 

La classe ouvrière

 

Les communistes en font non seulement la force première de la révolution socialiste mais aussi la force capable de faire tomber le pouvoir en place.

 

Concrètement, la classe ouvrière a connu un déclin de l'organisation syndicale, de l'idéologie socialiste après le coup d'Etat de septembre 1980. La restructuration capitaliste de la production a détruit les possibilités d'unité de la classe ouvrière.

 

Privatisations, précarité, externalisations mais aussi liquidation de certains secteurs, désindustrialisation et expansion du tertiaire ont changé la composition, les options idéologiques et les habitudes culturelles de la classe ouvrière.

 

Homogène par ses intérêts, la classe ouvrière Turque est devenue hétérogène dans sa réalité concrète. La question de l'unité de la classe ouvrière ne peut se résoudre qu'au niveau politique.

 

La première bataille est celle pour la reconquête d'une organisation syndicale sur des positions de classe, la reconstruction de syndicats de base dans toutes les branches. Les communistes se fixent comme objectif de développer l'organisation de la classe ouvrière dans toutes les branches, en y apportant un contenu politique.


Les jeunes et les femmes issus de la classe ouvrière: des forces motrices de la résistance et de la transformation sociale

 


Les jeunes sont au coeur de l'offensive du pouvoir. Influencés par l'idéologie dominante consumériste, individualiste, patronale, ils sont concrètement victimes du chômage de masse. Ils étouffent sous un mode de vie conservateur imposé par l'AKP.

 

Une part croissante de la jeunesse fait désormais pleinement partie de la classe ouvrière, prolétarisée par l'endettement étudiant, l'échec scolaire mais aussi par une "réussite universitaire" qui ne mène qu'à des emplois précaires.

 

Les communistes mettent l'accent sur l'organisation sur le lieu de travail, dans les quartiers, dans les universités. Les étudiants occupent une place importante dans l'alternative révolutionnaire portée par les communistes, tant au niveau de la production théorique et culturelle que de leur rôle comme force agissante.

 

Les femmes sont aussi frappées par l'offensive réactionnaire du pouvoir. Une bonne partie d'entre elles n'acceptent pas le mode de vie que tente de leur imposer le régime, avec un contenu de classe certes incertain.

 

Le pouvoir ne masque pas ses désirs de dégrader la condition des femmes dans la société, dans le processus de production comme dans la vie culturelle et scientifique. Les discriminations comme les attaques envers les femmes se multiplient.

 

Le TKP combat toutes les formes d'oppression mais insiste sur la nécessité de la lutte politique pour libérer les femmes turques, sans adopter une approche étroitement classiste ou simpliste, mais en reliant tout de même la question féminine avec celle du combat contre le système d'exploitation actuel et la lutte pour le socialisme.

 

La défense des droits des minorités Kurdes et Alaouites

 

Sur la question Kurde, les communistes analysent le mouvement politique Kurde comme traversé par d'intenses contradictions de classe et idéologique mais aussi comme une force de résistance progressiste, mettant en échec le pouvoir de l'AKP.

 

Alors que le mouvement Kurde dans son ensemble manifeste certains zig-zags idéologiques avec l'impérialisme européen ou américain, le mouvement Kurde en Turquie reste hermétique aux manoeuvres américaines.

 

Le TKP soutient une position de principe dialectique : changer le rapport de forces politiques interne en Turquie et défendre les revendications justes du peuple Kurde ; exprimer son opposition à l'oppression dont est victime le peuple Kurde sans s'éloigner de la perspective socialiste.

 

Concernant les Alaouites, influencés par une culture de résistance progressiste, le TKP condamne la politique agressive menée par l'AKP contre ce groupe religieux, et refuse toute forme de communautarisme.

 

Le rôle des intellectuels dans la construction de l'alternative

 

Sur le plan idéologique, les communistes turcs s'inscrivent dans une tradition politique patriotique, inspirée par les idées des Lumières, toujours pertinente dans la perspective révolutionnaire socialiste.

 

Le TKP discute encore certaines thèses, celle de la lutte des intellectuels aux côtés de la classe ouvrière ou encore le fait que la classe ouvrière produise elle-même ses propres intellectuels.

 

En tout état de cause, les communistes tentent d'organiser le monde la science, de la culture et de l'art avec de nouvelles organisations pour faire avancer la recherche socialiste.

 

L'Assemblée des socialistes mais aussi l'Association des conseils universitaires, le centre culturelNazım Hikmet, l'Académie Nazım Hikmet, et le Centre de recherche Marxiste-Léniniste sont autant d'organismes destinés à favoriser la recherche théorique et créative, en toute indépendance mais aussi en collaboration avce le mouvement communiste.

 

3 – Renforcer l'organisation communiste

 

Le Parti communiste turc (TKP) part du principe de renforcer ses liens avec le mouvement communiste international, sur des positions révolutionnaires de combat contre toute tendance au réformisme et à la collaboration de classe.

 

Un travail international construit dans la lutte contre l'impérialisme également. Les menaces qui pèsent sur la Syrie incitent au déploiement d'une campagne de solidarité internationale de soutien au peuple Syrien contre toute intervention impérialiste.

 

Enfin, le Parti doit se renforcer et renforcer ses organisations de base, en particulier sur les lieux de travail. Un nouveau journal quotidien devrait être publié par le parti dès l'automne.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 08:52

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Bouteflika à Hollande : il est temps de faire un examen "lucide" du passé

vendredi 13 juillet 2012

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a estimé vendredi qu’il était temps de faire un examen "lucide et courageux" du passé entre l’Algérie et la France pour renforcer les liens entre les deux pays, dans un message à son homologue français François Hollande, à l’occasion de la fête du 14 Juillet.

"Les relations entre l’Algérie et la France ont précédé la période coloniale qui a marqué plus particulièrement notre histoire commune et laissé des traces durables chez nos deux peuples", écrit M. Bouteflika. "Les blessures qui en ont résulté pour les Algériens sont profondes, mais nous voulons, comme vous, nous tourner vers le futur et essayer d’en faire un avenir de paix et de prospérité pour les jeunes de nos pays", a-t-il ajouté. "Il est temps pour cela d’exorciser le passé et d’en faire ensemble, dans des cadres appropriés, un examen lucide et courageux qui contribuera à renforcer nos liens d’estime et d’amitié", a encore affirmé le président algérien.

M. Bouteflika a également exprimé son "entière disponibilité" à oeuvrer, de concert avec M. Hollande, au raffermissement des relations, en vue d’établir un partenariat qui "puisse répondre aux aspirations de nos deux peuples". Le 5 juillet, M. Hollande avait estimé qu’il y avait "place désormais pour un regard lucide et responsable" de la France sur son passé colonial en Algérie, 50 ans après son indépendance, dans une lettre adressée au président algérien à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de son pays.

(13 juillet 2012 - Avec les agences de presse)

 

                                                                        site: "Assawra"

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