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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 15:01

 

Alors que beaucoup de Corses pensent aux vacances, pour la CGT il n’y a pas de pause estivale. Des choix et décisions importantes en matière sociale sont actuellement en débat tant au plan national et Européen qu’en Corse.

Dans sa conférence de presse du 4 juillet dernier, l'Union Régionale  a précisé les attentes de réponses sociales fortes, qui ne peuvent se limiter  à une nouvelle réforme institutionnelle ou  à des réponses ethniques et xénophobes

 

  Extraits:

 

·         Sommet social des 9 et 10 juillet.

Si la CGT se félicite de la tenue de ce sommet, il est essentiel que des mesures fortes soient adoptées. La CGT distribue à plus d’un million d’exemplaires ce 4 pages reprenant nos attentes en rapport aux 7 thèmes de cette conférence sociale. Pour sortir de la crise et du chômage massif, le gouvernement doit absolument affronter les logiques de financiarisation de l’économie et refuser les politiques de rigueur imposées par les Marchés. Malheureusement les récentes décisions du gouvernement (faible coût de pouce au SMIC à savoir moins d’une baguette de pain par semaine, et poursuite des suppressions d’emplois et du gel des salaires dans la fonction publique) constituent plus des gages donnés à ces fameux marchés que des réponses aux engagements pris par le candidat Hollande envers les Français. Une nouvelle répartition des richesses et donc une augmentation sensible des salaires est indispensable pour sortir de la crise par le Haut.

 

·         Nécessité d’un sommet social en Corse

La CGT Corse agira sans tarder pour qu’un sommet social Régional soit organisé dans les plus brefs délais.

Alors que durant la campagne Présidentielle et législative la question sociale a été centrale, quelles mesures seront prises pour l’emploi et le pouvoir d’achat. Des plans sociaux touchant des centaines de salariés Corses menacent aussi bien à la SNCM qu’à Air France dans le droit fil de la déréglementation Européenne soutenue par le patronat et certaines forces politiques en Corse qui permet l’embauche de salariés étrangers au rabais . La RGPP à détruit 1000 emplois dans la fonction publique. Le coût de la vie couplé à la faiblesse des salaires jettent dans de grandes difficultés des milliers de Corses. Un sommet social sur l’emploi et la vie chère mettant autour de la table Etat, Patronat, syndicats et CTC est donc urgent. Nous en formulons la demande officielle.

 

·         Pas de développement économique et social possible basé sur un repli identitaire et xénophobe.

La CGT comme les autres syndicats de salariés (sauf le STC) se sont opposés à la délibération du CESC de Corse concernant le « développement économique de notre région au regard de ses réalités sociales économiques et culturelles ». Ce texte approuvé notamment par le patronat est très dangereux dans la mesure ou il rompt avec l’égalité de droit et de traitement des citoyens. Ainsi ceux ne répondant pas à certains critères ethniques ou religieux n’auraient pas les mêmes droits que d’autres. Dans le droit fil de la mission Sarkozy concoctée par des soit disants experts, l’avenir de la Corse se situerait dans un repli identitaire accompagné d’avantages fiscaux pour le patronat local. Pour bénéficier d’un travail, d’un logement, voir de prestations sociales, il faudrait obligatoirement satisfaire plusieurs critères dits « culturels » Ces orientations qui remettraient en cause nos valeurs d’égalité de droit. Chercher des solutions ethniques à l’image du FN à des problèmes sociaux est inacceptable injuste, inefficace et dangereux.

 

·         Réforme institutionnelle pour la Corse. Manque de transparence.

La commission de la CTC présidée par P Chaubon travaille pour élaborer un nouveau statut pour la Corse. Malgré 3 statuts pour l’île depuis 1982, certains cherchent toujours dans les évolutions institutionnelles les solutions pour un meilleur développement économique et social. Dans le droit fil des orientations actuelles de la construction Européenne basées sur la concurrence entre les pays et les régions, vouloir aller toujours plus loin dans l’autonomie, signifie clairement moins de solidarité. La CGT demande à être consultée par cette Commission car il n’y a aucune raison que la voix des salariés soit exclue du débat. Concernant la question fiscale les moyens financiers et les compétences nouvelles recherchées par la commission de M Chaubon, la CGT demande à la CTC un audit sur la situation actuelle ; à savoir le montant et le type des impôts collectés sur l’île ainsi que les sommes transférées de l’Etat affectés à la Corse.

 

Sur toutes ces questions les salariés, et les retraités doivent intervenir de manière unie et massive afin de peser sur les choix en cours qui seront déterminants pour l’avenir.

Ce n’est pas en abaissant le niveau de vie des salariés, en déréglementant les transports, ni en mettant en œuvre un processus de dérive identitaire  dangereux qui a fait le lit du FN, que la Corse trouvera des solutions à la crise. La CGT comme la majorité de la population attend du gouvernement comme de la majorité de gauche à la CTC des réponses sur leurs attentes en matière d’emploi, de pouvoir d’achat de santé et de retraites.

 

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 13:18

 

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  Glorification des nazis et persécution des communistes dans les pays Baltes : une revanche historique sous les auspices de l'Union européenne

01-pro-ss-march-in-latvia.jpgNazis dans les pays Baltes

 

 

par Higinio Polo

 

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

 

En juin 2008, Vaclav Havel et d'autres représentants éminents issus des rangs de la droite et de l'anti-communisme ont défendu la Déclaration de Prague qui fut adoubée par l'Union européenne, et qui insistait sur l'idée de mettre sur le même plan nazisme et communisme, étendant une condamnation qui se voulait définitive. Au-delà du manque de rigueur de tels déclarations et du recours aux mensonges les plus grossiers des pamphlétaires conservateurs, qui ignorent à dessein le lien évident entre le nazisme, le fascisme et le système capitaliste, l'idée n'est pas neuve et, en réalité, elle a des précédents dans la propagande américaine durant les années de guerre froide et, plus récemment, dans la politique des gouvernements des pays baltes, dont l'identité nationaliste actuelle conserve une filiation évidente avec le nationalisme fasciste, complice de l'Allemagne de Hitler pendant la seconde guerre mondiale, même si on cherche aujourd'hui à cacher ces liens.

 

Cette initiative de Havel (qui a été soutenue par plusieurs chambres législatives, comme en Bulgarie et au parlement Européen même, en 2009), et d'autres du même types ont donné un nouvel élan au révisionnisme historique en Europe, mettant l'accent sur la condamnation du communisme et rendant possible la réapparition des spectres du passé nazi de l'Europe, dans une folle course qui voit dans les pays Baltes ses principaux protagonistes et diffuseurs. Car, en dépit de cette équivalence trompeuse, la vérité est que les communistes sont les seuls à être poursuivis en Europe aujourd'hui, tandis que les vétérans nazis et fascistes et leurs partisans sont soutenus par les gouvernements baltes ainsi que d'autres pays, tolérant leurs activités. Parmi de nombreuses dénonciations, celle d'Efraim Zuroff, historien d'origine nord-américaine qui dirige le Centre Simon Wiesenthal, a publié en 2010 un article dans The Guardian, où il attirait l'attention sur le développement des activités nazis en Lettonie et en Lituanie et sur les mots d'ordre contre les juifs qui voyageaient dans ces pays, comme si 70 ans ne s'étaient pas écoulés depuis la fin de la guerre. Zuroff a également dénoncé l'immobilisme de l'Union européenne vis-à-vis de l'activité des nazis. Il n'y a pas à s'en étonner, puisque tandis que les institutions européens n'ont pas lésiné sur les moyens (trahissant les convictions démocratiques affirmées) pour arrêter les dirigeants communistes ou tenter d'interdire certains partis communistes, ils ont observé stoïquement la glorification du nazisme qui se produit dans les confins de l'Union européenne.

 

Au sein des trois pays baltes, la situation est très préoccupante. Les gouvernements de ce pays, tout en maintenant un discours officiel qui tente de mettre sur un même plan communisme et nazisme, troupes de l'Armée rouge et nazis, l'Allemagne d'Hitler avec l'Union soviétique, confondant victimes et bourreau, traitant les vétérans nazis comme des "combattants pour la liberté", comme certains ministres ont osé les définir. Ainsi, l'Estonie est devenue le lieu habituel de réunion des vétérans nazis des Waffen-SS avec l'appui du gouvernement, qui envoie également des messages de salutations aux participants et qui trouve dans le ministre de la Défense un de ses principaux propagandistes. Après des années de défilés, initiatives et rassemblements exaltant le nazisme, en 2004, apparaît la nouvelle dans la presse internationale sur l'intention d'ériger un monument pour les SS en Estonie et pour les vétérans de la 20ème division Waffen SS Grenadier 1/Estonie, qui ont collaboré avec les nazis et qui continueraient à organiser librement des réunions dans le pays. Il ne s'agit pas de petits groupes isolés: 60 à 70 000 estoniens ont rejoint les détachements nazis, combattant aux côtés de l'Allemagne d'Hitler.

 

A Sinimäe, où eut lieu la principale bataille entre l'armée allemande et les troupes soviétiques pendant la deuxième guerre mondiale, se rassemblent habituellement chaque année plusieurs centaines de personnes, accompagnées des autorités locales et des vétérans nazis de Lettonie, Lituanie, Danemark et d'Autriche ainsi que d'anciens membres des Waffen-SS, défilant sous les drapeaux nazis. Une de leurs revendications est que soit érigé un monument à Tallinn, la capitale estonienne, pour les vétérans de la « Seconde guerre de libération », comme ils appellent leur participation aux côtés des nazis pendant la guerre. Après 1945, nombre de ces nazis ont continué à combattre l'Armée rouge dans des guérillas qui eurent le soutien de la CIA américaine et des services secrets britanniques, jusqu'à leur disparition dans les années Cinquante. Les livres de Mart Laar (qui fut premier ministre de l'Estonie et actuel ministre de la Défense) comme La légion estonienne et le Soldat estonien pendant la seconde guerre mondiale, dans lequel il conserve la mémoire et défend les agissements de ces hommes rangés aux côtés des nazis, sont habituellement vendus dans ces initiatives de propagande fasciste, sous la protection officielle du gouvernement estonien.

 

Autour de ces initiatives nazies, prolifèrent d'autres initiatives. Des groupes musicaux comme Untsakad ont publié des disques avec des chants nazis estoniens et en 2008 toutes les bibliothèques du pays offraient un calendrier avec des dizaines d'affiches de propagande de la 20ème Division Waffen SS. En dépit des protestations des citoyens de gauche, des groupes démocratiques et anti-fascistes, le gouvernement a continué à tolérer et protéger les activités nazis qui s'étendent aux pays voisins. A Helsinki, profitant d'une exposition annuelle promouvant les produits estoniens, sont souvent vendus des t-shirts glorifiant la légion estonienne des SS et des opuscules de guerre avec des appels à la guerre contre la Russie et à la destruction de Moscou. Le Comité anti-fasciste d'Estonie, qui cherche à limiter la diffusion des idées nazis, dénonce la justification dans ce pays des « crimes contre l'humanité » commis par les membres estoniens de la Waffen-SS.

 

La complaisance gouvernementale avec les activités nazies contraste avec l'activisme manifesté dans la persécution des communistes : en mai 2008, entrepreneurs et politiciens (parmi lesquels l'ancien premier ministre Mart Laar, le comte von Stauffenberg Damian, et l'homme d'affaires Meelis Niinepuu) présentèrent une fondation destinée à « enquêter sur les crimes du communisme », dirigée par Roosi Ranno, ancien attaché parlementaire de Lennart Meri (conservateur qui prit la présidence comme candidat d'Isamaaliitt – Patrie – mort en 2006). Pour chercher à contourner les critiques internationales, les fonctionnaires du gouvernement estonien ont publié des déclarations rituelles de condamnation du communisme et du nazisme, même si son application pratique est limitée à la persécution des idées communistes et de tout ce qui touche à l'Union soviétique, comme le prouve la démolition et le démantèlement des monuments consacrés à l'Armée rouge ; la décision du gouvernement en 2007, dans le cadre d'une nouvelle provocation, de démanteler le monuments aux soldats soviétiques libérateurs de Tallinn, qui se trouvait dans le centre de la ville et de le transférer dans un cimetière militaire (mais il n'a pu empêcher que l'on continue à déposer des fleurs dessus) et le procès contre Arnold Meri, un vieil estonien récompensé du titre d'Héros de l'Union soviétique pour son activité de guérillero contre le nazi pendant la seconde guerre mondiale. La libération de l'Estonie des nazis a coûté à l'Armée rouge la vie de 150 000 soldats.

 

Les gouvernements conservateurs qui ont dirigé l'Estonie se sont engagés dans la dénonciation du prétendu « génocide estonien » qui aurait été organisé par l'Union soviétique entre 1940 et 1953, accusant Moscou de la mort de 60 000 estoniens dans la période. Toutefois, les chiffres furent révisés par l'historien Alexander Diúkov, qui en 2009, dans sa recherche (Le mythe du génocide. Répression soviétique en Estonie, 1940-1953), a abaissé le nombre à moins de 10 000 et déclarant que le génocide qui a eu lieu fut contre la population soviétique tuée par les nazis, avec plus de 2,5 millions de prisonniers de guerre soviétiques tués pour la seule année 1941.

 

En outre, on célèbre chaque année la Marche d'Erna, en mémoire du bataillon spécial des Waffen-SS, avec un nom qui rappelle le parcours menant de Tallinn à une ancienne base militaire nazie, sur près de 150 kms. Sous prétexte de réaliser un événement sportif, la marche est une glorification du nazisme et des actions de la Légion estonienne pendant la seconde guerre mondiale. Le soutien du gouvernement est allé tellement loin que la 17ème marche, en 2010, a été ouverte par l'ancien ministre de la Défense, Jaak Aaviksoo. Elle se déroule depuis 18 ans. La dernière provocation est venue de l'ancien ministre de la Défense, l'historien nationaliste et ancien premier ministre, Mart Laar, qui a lancé l'initiative de reconnaître les estoniens de la Waffen SS comme des « combattants de la liberté », mais face aux réactions internationales, le gouvernement a été contraint d'avancer masqué, publiant un communiqué en janvier 2012 où il déclare son intention de « reconnaître ceux qui ont combattu pour l'indépendance de l'Estonie », catégorie dans laquelle entrent les vétérans nazis du pays et pour l'étranger, et qui met sur le même plan les activités de l'Allemagne nazie avec celles de l'Union soviétique.

 

Le soutien non-dissimulé du gouvernement estonien à ces manifestations va jusqu'à les annoncer sur les pages web des organismes officiels, dans une tentative de faire des héros à partir des criminels d'hier. Collaborant dans la glorification du nazisme, le gouvernement pose tout un ensemble d'obstacles à la tenue de manifestations anti-fascistes, allant jusqu'à en faire du Comité anti-nazi de Lettonie un « danger pour l'Etat ». Les membres de l'organisation anti-fasciste Nochoy Dozor, entre autres, manifestent contre les agissements des nazis et continuent de déposer des fleurs en hommage aux soldats de l'Armée rouge et aux victimes estoniennes mortes dans les camps d'extermination nazis, mais de nombreux autres estoniens nationalistes restent complaisants face aux parades des vétérans nazis. Ce n'est pas une surprise, que des figures historiques du nationalisme estonien, comme Uluots Juri, premier ministre en 1940, aient lancé un appel à combattre l'Armée rouge avec les troupes nazies allemandes.

 

En Lettonie, officiellement se déroule chaque 16 mars un hommage à la Légion lettone des Waffen-SS, initiative créée en 1994, peu après la chute de l'URSS. La légion lettone, qui a rassemblé jusqu'à 100 000 hommes, a participé au siège nazi de Leningrad qui a tué plus d'1 million de citoyens soviétiques, en dépit de cela les autorités lettones ont donné l'autorisation de publication et a permis la diffusion à grande échelle d'un film, The Soviet Story, qui présente de graves manipulations historiques. Vaira Vike-Fraiberga, ancienne présidente du pays et fille d'ancien collaborateur nazi, a décidé en 2001, pour éviter les critiques internationales, que la célébration continuerait mais de façon non-officielle. A Lestene, se trouve un monument en hommage aux nazis lettons, qui a été inauguré par des ministres du gouvernement et par des organisations comme Daugavas Vanagi qui soutiennent ouvertement les parades nazies. Daugavas Vanagi (Faucons de Daugava) est une organisation créée en Belgique en 1945 pour aider les prisonniers nazis lettons et qui a des bureaux aux Etats-unis, Canada, Australie et dans d'autres pays où il continue à être épaulé par des groupes de jeunes aux tenues para-militaires.

 

La parade actuelle de la Légion Waffen-SS a été interdite par le Conseil municipal de Riga, mais les juges ont abrogé la décision, recevant le soutien du président du pays jusqu'en 2011, Valdis Zatlers, qui a défendu publiquement les cérémonies rendant hommage aux vétérans nazis. Les lettons qui ont collaboré avec l'Allemagne nazie dans les camps d'extermination furent particulièrement sanguinaires. Les affrontements entre les participants aux marches nazies et les anti-fascistes (qui ont parfois défilé vêtus comme des prisonniers de camps d'extermination) ont été fréquents et la police lettone n'a pas hésité à arrêter les militants anti-fascistes comme le député Victor Dergunov. La complicité avec les nazis a atteint un tel point que l'ancien président letton, Valdis Zatlers, a déclaré en mars 2008 que l'opinion publique internationale se trompait lorsqu'elle qualifiait de nazis les anciens lettons membres de la Waffen-SS.

 

Une telle complaisance contraste avec l’obsession anti-communisme. Il suffit de rappeler qu'en Lettonie, le Parti communiste est interdit et que les communistes opèrent sous le nom de socialistes. Le principal leader communiste Rubiks Alfreds, a été plusieurs fois incarcéré par les gouvernements conservateurs, pour un total de six années de prison. L'obssession anti-communiste et anti-russe a porté le Parlement letton, le Seim, en février 2004, à annuler le droit des citoyens lettons à pouvoir éduquer leurs enfants dans la langue russe avec l'adoption d'une loi discriminatoire qui institue une véritable ségrégation pour les citoyens Lettons russophones. C'est incroyable que cela se déroule au sein de l'Union européenne, mais le nationalisme letton nie la citoyenneté à près de 20% de la population, qui n'a pas de droit, transformant des citoyens en apatrides bien qu'ils soient nés en Lettonie ; ils ne peuvent pas voter non plus. L'entrée dans l'OTAN et dans l'UE a encouragé les tentations ségrégationnistes du gouvernement conservateur, qui a considéré que ni l'alliance militaire occidentale, ni Bruxelles, ne s'opposeraient à cette décision, comme ce fut effectivement le cas.

 

Même le gouvernement letton a entamé le processus de révision de la Seconde guerre mondiale. Ainsi, Kononov, un partisan communiste, vétéran de près de 90 ans, a été accusé d'avoir tué des civils qui ont collaboré avec les nazis pendant la guerre. Kononov, dont la famille est morte dans les camps de concentration, est un letton qui a combattu contre les troupes nazies en Lettonie, détruisant des objectifs militaires avec des explosifs et faisant sauter des trains qui transportaient des armes. Il est passé six fois en jugement en Lettonie et a fait deux années de prison. Il a été accusé d'avoir exécuté des paysans qui avaient dénoncé des partisans soviétiques aux autorités nazies d'occupation. La sentence a été déclarée nulle par la Cour européenne des droits de l'Homme, mais en 2010 l'appel du gouvernement a réussi à renverser la sentence. Un des représentants du Comité antifasciste de Lettonie, Eduard Goncharov, a affirmé que le plan du gouvernement conservateur letton était d'ouvrir un procès pour constester le verdict du Procès de Nuremberg et cela est une forme de revanche : ceux qui ont fui avec les nazis quand ils se sont retirés de Lettonie, sont aujourd'hui au pouvoir dans la République. Ce n'est pas surprenant que dans ce pays la défense des idées communistes soit interdite, et, même si la diffusion des idées nazies est elle aussi interdite, la tolérance à leur égard est évidente.

 

En Lituanie, où les nazis ont tué plus de 200 000 juifs, les gouvernements conservateurs ont cherché d'effacer de l'histoire les massacres, l'implication du nationalisme et des volontaires lituaniens nazis. Ce n'est pas surprenant que ces massacres aient été réalisés par les lituaniens sur ordre des nazis, comme le nationalisme actuel au pouvoir tente de l'occulter. Ce n'est pas un hasard si le ministre de la Défense Jukneviciene Rasa, lors de sa visite aux États-Unis, a effectué une visite sur la tombe du général Povilas Plechavicius. Plechavicius est arrivé en Lituanie avec les troupes nazies pendant l'Opération Barbarossa et a combattu avec eux contre les guerriers polonais anti-fascistes comme des milliers de nationalistes lettons.

 

Le président du pays de 2004 à 2009, Valdas Adamkus, a combattu pendant la seconde guerre mondiale contre l'armée soviétique, aux côtés des troupes nazies, et quand la guerre fut finie, il est parti en Allemagne avec sa famille, et il ne s'agit pas d'un cas isolé parmi les politiciens nationalistes. Le Parlement (Seimas) a par ailleurs interdit en juin 2008 les symboles soviétiques et nazis, utilisant cette grossière équivalence entre idéologie fasciste et communisme que Vaclav Havel a introduit dans la Déclaration de Prague. Toutefois, en mai 2010, dans un acte révélateur, le tribunal lituanien a établi que la swastika nazie faisait partie du « patrimoine culturel du pays », pour cette raison elle pouvait être utilisée à la différence de la faucille et du marteau ou d'autres symboles communistes. Étant donné que l'esprit de compréhension pour le nazisme et la persécution du communisme viennent de loin, cela a permis d'ouvrir une brèche au sein des institutions européennes, avec cette passivité de l'Union européenne dénoncée par Efraim Zuroff. Quelques mois auparavant, la Cour européenne des droits de l'Homme a émis un verdict qui repousse la plainte présentée (sept années auparavant!) contre les autorités lituaniennes pour l'arrestation et l'incarcération de dirigeant communistes, comme le docteur Mikolas Burokiavicius, qui fut secrétaire du Parti communiste lituanien, qui a passé onze ans dans les prisons depuis sa condamnation en 1994 pour sa participation aux activités du Parti communiste d'Union soviétique. Depuis 1991, des milliers de militants communistes ont subi une persécution politique. Avec ce verdict, il s'agit d'un véritable outrage fait à la justice, le Tribunal a compté de fait avec la collaboration d'institutions européennes passives, que ce soit l'Union et le Conseil européen, dans la restriction des droits des citoyens en Lituanie.

 

Cependant, tandis que les autorités tolèrent des manifestations avec des slogans racistes (« La Lituanie pour les lituaniens », évidemment dirigé envers ceux qui ne sont pas « comme eux »), et avec des symboles néo-nazis, la répression fait rage contre les communistes et la gauche. En avril 2011, s'est ouvert le procès contre le président du Front populaire socialiste Paleckis Algirdas, pour « négation de l'agression soviétique contre la Lituanie ». La base du procès était que Paleckis contestait la version officielle des événements de la tour de télévision de Vilnius, le 13 janvier 1991, où sont mortes 14 personnes qui auraient été tuées par les troupes soviétiques dans les mois d'agonie du gouvernement Gorbatchev. Paleckis soutient, avec des preuves et des témoignages de première importance, que le massacre a été une provocation organisée par les nationalistes lituaniens, dont les forces armées (DTP/Département de protection du territoire) ont tiré sur la foule avec l'intention d'en faire porter la responsabilité ensuite par le gouvernement et par l'armée soviétique. Ils ont atteint leurs objectifs. Même si Paleckis a été acquitté en janvier 2012, le Procureur a lancé un appel, ré-ouvrant le procès.

 

En Lituanie, la dégradation politique du pays a conduit également à la destitution, en avril 2004, d'un président, Rolandas Paksas, pour ses liens avec la mafia. En 2009, il est apparu évident que le gouvernement avait permis la création en 2002 d'une prison secrète de la CIA nord-américaine dans la banlieue de Vilnius, où ont été torturés des prisonniers. L'actuelle présidente, Dalia Grybauskaite, n' « exclut pas la possibilité » de l'existence de cette prison secrète.

 

En Baltique, le nationalisme vise à contester l'issue de la seconde guerre mondiale et même, si possible, du procès de Nuremberg. Le racisme, le culte des armes et du militarisme, le mépris des minorités, la xénophobie et la haine envers les juifs et les roms, ont toujours été plus présents dans cette zone et dans d'autres régions d'Europe de l'est. La tolérance envers les actes de glorification de nazisme et du fascisme, le racisme nationaliste et le mépris des minorités, coexiste avec la répression du communisme et une préoccupante dérive anti-démocratique qui devrait inquiéter les citoyens et les institutions européennes car, par ailleurs, les signaux d'alarme ne viennent pas seulement des États baltes, bien qu'ils soient devenus le foyer le plus préoccupant. Des tentations similaires sont apparues en Roumanie, Hongrie, où règne une violente persécution des communistes et en République tchèque (où la droite cherche de mettre hors-la-loi le parti communiste, un des plus importants du pays) ainsi qu'en Pologne. Et en conséquence de cette politique nationaliste et conservatrice, les mouvements fascistes sont en plein essor. Tandis que continue la chasse aux sorcières en Mer Baltique contre les communistes, aucun procès n'a été entamé jusqu'alors, contre les criminels nazis originaires d'Estonie, de Lettonie, ou de Lituanie et la persécution et la méfiance envers les juifs, les minorités et la gauche continuent à être la conduite habituelle des gouvernements de ces pays. Le venin du serpent fasciste continue à envenimer le continent : personne ne peut imaginer, sans s'émouvoir, l'idée que puissent défiler des soldats nazis en Allemagne et c'est bien pour cela que l'on devrait s'inquiéter que des emblèmes nazis flottent encore au-dessus des pays nazis.

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:31

 

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Syriza trop européiste pour décrocher la timbale

Syriza trop européiste pour décrocher la timbaleSyriza, le principal parti de la gauche grecque, a perdu les dernières élections. La première véritable occasion de lancer un message politique clair sur le caractère insoutenable de l’union monétaire européenne est donc tombée à l’eau. Par conséquent et à moins de surprises de dernière minute, l’agonie de la monnaie unique va se prolonger, et avec elle les souffrances des pays périphériques et des groupes sociaux majoritairement frappés par la crise économique.

 

Mais pourquoi donc Syriza, qui semblait avoir le vent en poupe, a-t-elle perdu ? La théorie dominante met en avant un programme trop radical. Ce programme se basait sur l’intention des parties composant cette coalition, en cas de victoire aux législatives, à savoir :

  • de repousser le mémorandum imposé par la commission européenne, la banque centrale européenne et le fonds monétaire international,
  • de renégocier tous les accords sur le financement de la dette de la Grèce.

 

Á y regarder de plus près, il n’apparaît pourtant pas du tout certain que Syriza ait payé son excès de radicalité. Il est même envisageable que son relatif mauvais score soit au contraire imputable au programme-même de la coalition d’extrême-gauche, qui prévoyait conjointement la demande de renégociation des termes du prêt étranger et le maintien dans la zone euro. Cette position, comme on le sait, a été explicitée par le leader de Syriza, Alexis Tsipras, dans une lettre parue dans le Financial Times le 12 juin et intitulée : « I weel keep Greece in the eurozone ».   

 

Le problème de la position de Tsipras est qu’elle est bien évidemment contradictoire en mettant en évidence l’incapacité de la coalition d’aborder formellement les conséquences d’un éventuel échec des demandes de renégociation de la dette. Qu'aurait fait Tsipras si l’Allemagne et les autorités européennes n’avaient proposé qu’une révision à la marge des accords ? Ou pis, rien du tout ? Le leader de Syriza a tout simplement éludé la question ces derniers jours. Il a de facto refusé d’admettre qu’à ce moment-là, il aurait été contraint d’affronter la crise en quittant la monnaie unique européenne et en remettant en cause le marché unique des capitaux et des marchandises.  De nombreux électeurs grecs pourraient ainsi avoir perçu cette ambiguïté tout comme l’incapacité de la coalition d’aller jusqu’au bout d’un raisonnement logique et politiquement crédible. Le peu d’écart avec le parti rival, Nouvelle Démocratie, pourrait s’expliquer en ces termes et non pas par le retour à un certain radicalisme en Grèce, comme on a pu l’entendre quasiment en boucle dans les media dominants. 

 

L’ambiguïté cependant n’était pas le propre de la seule Syriza. Lappel lancé par Etienne Balibar contenait également des éléments opaques ou peu clairement définis. D’une manière générale, les mouvements anti-dette n’ont toujours pas poussé la réflexion jusqu’à son terme, négligeant le fait qu’un refus de payer ladite dette poserait immédiatement le problème de la couverture du déficit à l’étranger et donc, signifierait la sortie pure et simple de la zone euro et/ou la restriction de la libre-circulation des capitaux et des marchandises. Quant aux gauches européennes, elles semblent trop souvent prêtes à immoler leurs électeurs sur l’autel de l’allégeance inconditionnelle à l’euro et au marché unique, et n’existent qu’au travers de mornes appels à la solidarité européenne. En fin de compte, c’est ce qui tue l’Europe.

 

De toute façon, quelles que soient les décisions prises par les électeurs grecs, l’union monétaire européenne telle qu’elle existe est techniquement indéfendable. La baisse des revenus face aux intérêts à rembourser nécessitera de revoir la copie de fond en comble sans se contenter de corrections marginales des accords de prêt.

 

En l'absence de changements importants dans le cadre de la politique économique européenne, l'attaque spéculative contre la zone euro pourra être reportée, mais pas évitée. La question qui reste finalement en suspens est donc de savoir qui va gérer, avec une telle gauche de compromission, la chute possible de la monnaie unique …

 

                          site: résistance politique
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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:29

 

 

La rigueur n’est pas fatale, en voici la preuve

 

Alors que la Cour des comptes réclame un effort sans précédent de 33 milliards d’euros, 
l’Humanité expose des pistes alternatives pour assainir les finances publiques.

«La plus grande liberté naît de la plus grande rigueur », a proclamé, hier, Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, après avoir affirmé que les économies à réaliser seraient d’au moins 6 milliards d’euros en 2012, puis de 33 milliards en 2013. Une cure d’austérité sans précédent depuis celle de 1994 à 1996, mais jugée « impérative pour respecter la trajectoire de retour à l’équilibre sur laquelle la France s’est engagée depuis janvier 2010 » et se détacher de la pression des marchés qui pèse sur nos finances. Les charges d’intérêts des administrations publiques, qui ont augmenté de 12 % en un an pour atteindre 52,6 milliards d’euros, sont « une charge qui prive notre pays d’importantes marges de manœuvre qui lui manquent particulièrement en période de crise », avoue-t-il. Renonçant à s’attaquer aux banques, le président de la Cour des comptes propose au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dont le discours de politique générale est attendu cet après-midi, de s’atteler d’ores et déjà à de nouvelles baisses de dépenses et de chercher de nouvelles recettes.

La faute en partie à la droite qui n’a pas bouclé son budget pour cette année. Selon la Cour, l’État doit trouver de 1,2 à 2 milliards d’euros pour des mesures non ou pas suffisamment financées. La plus impo­rtante se­rait représentée par la « prime de Noël » accordée aux bénéficiaires du RSA, 450 mil­lions d’euros. Mauvaises surprises aussi côté recettes avec la surestimation de 3 à 7 milliards d’euros du produit de l’impôt sur les sociétés. De quoi clouer le bec à Éric Woerth, l’ex-ministre du Budget sous François Fillon, qui martelait, hier matin, que l’effort était « l’héritage de la crise, pas celui des décisions prises par Nicolas Sarkozy ». Reste que la crise a bien laissé des traces. L’abaissement à 0,4 % de la prévision de croissance « réduit mécaniquement les prévisions de recettes de 3 milliards d’euros supplémentaires », indique l’audit.

Mais ce rééquilibrage n’est rien comparé à ce qui attend les Français en 2013, si le premier ministre valide les recommandations de la Cour. Avec une croissance de 1 %, les « sages » exigent une saignée de 16,5 milliards d’euros dans les dépenses publiques et le même effort côté recettes. Pour les économies, la Cour préconise des mesures drastiques qui concernent le budget de l’État tout autant que ceux de la Sécurité sociale et des collectivités locales. En insistant sur la nécessité d’une baisse des effectifs de fonctionnaires, tandis que François Hollande s’est simplement engagé à les maintenir. Les dépenses « d’intervention » (revenu de solidarité active, allocation pour adulte handicapé, emplois aidés...) devant également chuter de 7 % en 2013.

Didier Migaud préconise encore de supprimer une partie des niches fiscales et sociales, mais estime qu’une hausse « au moins temporaire » de la TVA ou de la CSG sera « difficilement évitable » en 2013 si la France compte tenir ses engagements. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, face à l’avalanche de réactions, a tenu à rassurer : « La Cour des comptes est libre d’indiquer ce que seraient ses choix, mais il se trouve qu’ils relèvent de ceux qui en ont la responsabilité devant le peuple, c’est-à-dire (...) le président de la République et les parlementaires. »

Fonctionnaires : dur ajustement  

Baisse d’effectifs, baisse des salaires ou les deux ? Selon les Échos, les lettres de cadrage envoyées par le premier ministre aux ministères recommandent notamment de « stabiliser en valeur les dépenses de personnel ». Dans son audit, la Cour des comptes envisage quatre scénarios pour stabiliser la masse salariale. Parmi lesquels la version trash, avec la réduction de 30 000 postes et le gel du point d’indice. Et la version soft, avec une stabilisation des effectifs, une réduction significative de l’avancement et un quasi-gel des mesures catégorielles. Pour Didier Migaud, les fonctionnaires devraient choisir entre la peste et le choléra.

Clotilde Mathieu

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:19

 

     La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg

 

 

 

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Faire vivre et renforcer le PCF : plus que jamais une nécessité face à la politique du capital. 

Rompre avec les stratégies d’effacement du PCF. 

Déclaration de responsables d’organisation du PCF et de militants communistes, 23 juin 2012

(Pour signer ce texte - cliquez sur le lien)


FVER-PCFL’interminable période électorale s’achève enfin. Sarkozy est certes battu mais la perspective d’une rupture avec les politiques au service du capital s’est encore éloignée, malgré les luttes des dernières années, et une nouvelle étape a été franchie dans l’effacement du PCF.

En fait de changement, Hollande et le gouvernement Ayrault ont promis la poursuite de l’austérité, avec un effort « mieux réparti ». Le niveau de l’abstention aux législatives a traduit un vote par défaut, sans illusions. Les élections à peine passées, une nouvelle hausse écrasante du gaz, un quasi-blocage des salaires, des dizaines de milliers de suppressions d’emploi dans la fonction publique comme dans les grandes entreprises sont annoncées. Une nouvelle étape dans la mise du pays sous la tutelle de l’UE est imminente. La menace d’un plan de super-austérité, au nom de la dette publique et de l’euro, tel que des gouvernements de gauche ou de droite en ont initié dans les autres pays se précise. Suivant les pas de Sarkozy en Libye, Hollande prévoit une guerre en Syrie…

Le système a dangereusement réussi à faire monter l’extrême droite pour dévoyer la colère populaire et l’idée de rupture. Une recomposition politique potentielle alliant droite et extrême droite est en préparation.

Pour nous communistes, ces constats font encore plus apparaître les lourdes conséquences de la stratégie imposée par la direction de notre parti. Nous avons dénoncé avec constance le « Front de gauche » comme nouvelle étape du processus de mutation-disparition du Parti, de ses positions révolutionnaires et de son organisation, engagé depuis 20 ans au moins et marqué par le Congrès de Martigues en 2000. Nos analyses sont confirmées.

Le « Front de gauche » a poursuivi l’effacement du PCF, cette fois derrière un politicien socialiste. Le solde de l’opération, pourtant clairement électoraliste, est sévère : réduction à 7 du nombre de députés membres du Parti, dans la suite la perte de la moitié des élus régionaux en 2010. Le vote « Front de gauche » aux législatives, moins de la moitié des voix de la présidentielle, n’arrive pas à  masquer la poursuite du recul du vote communiste, en particulier parmi la classe ouvrière. Le rôle de rabatteur pour la social-démocratie et l’UE s’est vérifié, aux yeux de tous après le 1er tour de la présidentielle. Les positions fondamentales de rupture que portent les communistes, contre l’UE, pour les retraites, pour l’appropriation sociale des moyens de production, etc. n’ont pas été défendues. Le Front de gauche a été impuissant à combattre la démagogie « sociale » du FN, à faire reculer l’abstention populaire. Il a prolongé l’abandon par la direction du PCF de toute action concrète en direction de la partie de classe ouvrière qui connaît la plus grande détresse sociale.

Nous faisons le constat d’un énorme gâchis. Les nombreuses et grandes luttes de ces dernières années, culminant dans le mouvement pour les retraites, ont montré les forces existantes pour commencer à rompre avec les politiques au service du capital.

Renvoyées vers les élections, elles n’y ont pas trouvé de débouché politique. Par défaut, sur fond d’années d’abandon de positions de lutte par la direction du PCF, particulièrement dans certaines catégories, le Front de gauche a pu représenter une option électorale, un espoir. Mais les postures se sont dégonflées dès les législatives. Nous ne confondons évidemment pas l’aspiration au changement d’électeurs du Front de gauche avec l’opération politique qu’il représente.

Le risque de démobilisation, de résignation politiques est réel.

Une fois de plus, la direction du PCF fuit le débat, refuse de se remettre en cause. La consultation bidon, caricaturale, après les législatives, montre la volonté méprisante de manipuler les communistes.

Nous rappelons que les décisions de constituer le Front de gauche en 2008, de présenter des candidats communs en 2010, de sortir un programme « partagé » ont été prises en dehors des communistes, que le congrès statutaire de 2011 a été annulé.

Après avoir refusé pendant des mois d’être claire sur la participation au gouvernement PS, maintenant que celle-ci est politiquement indéfendable après les législatives, la direction du PCF essaie de reprendre à son compte le large refus des communistes pour valider la poursuite de sa stratégie. Ces procédés sont des signes de défiance vis-à-vis des communistes. Nous ne pouvons pas accepter que l’on continue à paralyser l’action communiste.

L’heure est plus que jamais à préparer la riposte à la politique du nouveau gouvernement. Il ne saurait être question, par delà l’absence de ministres PCF, de s’intégrer dans la majorité présidentielle, de cautionner sa politique en continuant à cultiver l’illusion qu’il est possible de la « tirer à gauche ».  De même, des positionnements critiques superficiels, gauchistes, un « réformisme radical », tels que Mélenchon les pratique quand cela l’arrange, participent d’une logique d’accompagnement et de duplicité que nous rejetons catégoriquement.

Responsables locaux ou nationaux du Parti, militants communistes, nous appelons nos camarades à forcer le débat sur la poursuite, ou plutôt l’abandon, de la stratégie du « Front de gauche », faussement et scandaleusement associée à celle du « Front populaire ». Nous appelons tout le Parti à engager de grandes campagnes de lutte, à rassembler, sur les positions de ruptures les plus fondamentales.

Nous proposons des actions nationales pour la retraite à 60 ans, avec retour aux 37,5 annuités pour un taux plein et rétablissement intégral du financement solidaire par la cotisation sociale, contre la mise en concurrence du rail et le bradage de l’outil collectif ferroviaire, pour une maîtrise publique et nationale des banques, de l’eau, de l’énergie, pour l’abrogation de la loi Bachelot, pour le retour de La Poste comme établissement public détenteur du monopole public de distribution du courrier, une grande campagne articulant revendications pour la hausse du SMIC et rétablissement d’une échelle mobile, une action contre la 3ème phase de la « décentralisation »…

Plus que jamais, une campagne s’impose pour la rupture avec l’UE du capital, ses institutions et son euro. L’opposition de notre parti en 1992 à Maastricht est fondamentale. La crise actuelle le démontre. Nous appelons à reprendre ces analyses et positions de lutte, loin des illusions sur « l’Europe sociale », pour rassembler et rejeter efficacement le nouveau « traité » budgétaire, ce qui passe par remettre en cause Maastricht.

Notre préoccupation majeure reste de contribuer à faire vivre les organisations du PCF indépendamment des compromis électoraux et des clubs du Front de gauche, avec comme priorités l’entreprise et la jeunesse, l’objectif de reconstituer des cellules du Parti. Les grandes luttes qui se préparent vont tellement avoir besoin des communistes.

Dans les mois qui viennent, nous entendons proposer l’action et imposer le débat à tous les niveaux dans le Parti, dans la suite des textes alternatifs de congrès que nous avons initiés depuis 2005 : « Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes », « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps », « Plus que jamais, notre peuple a besoin du PCF ».

Nous mettons à la disposition des communistes, des acteurs des luttes, des outils d’échange et de réflexion, pratiques et théoriques :

-          Un nouveau site internet : vivelepcf.fr

-          Un site d’information sur le mouvement communiste international, entres autres sur l’activité des partis communistes européens qui refusent l’intégration dans le PGE.

-          De nouveaux numéros de notre revue, Cahiers communistes

-          Des espaces de débats notamment à la Fête de l’Humanité. Ils diffuseront un manifeste pour expliciter et défendre la raison d’être du PCF aujourd’hui en France contre le capitalisme.

Les dirigeants du PCF qui pensent que « la matrice historique des partis communistes » est dépassée en ont le droit. Qu’ils en tirent les conséquences et laissent le PCF aux communistes! Pour nous, le capitalisme est toujours le système d’exploitation du monde, en tirant des milliards de profits en France. Pour nous, le Parti communiste est toujours le meilleur outil politique révolutionnaire dans la lutte des classes. Sa raison d’être est intacte. Pour nous, la perspective révolutionnaire porte toujours le nom de socialisme.

Camarades, reprenons notre parti, le PCF, en main !

Premiers signataires

(chronologiques) (responsabilités dans le PCF : CD = Conseil départemental ; CN = Conseil national)

 

POUR S'ASSOCIER: renvoyer NOM, Prénom, localité et "qualité" à vivelepcf@orange.fr

 

ALI Alain (02 – Saint-Quentin) ; ALI Jeanne (02 – Saint-Quentin) ; AURIOL Stéphane (75 – RATP – ex. CN), BARRE Albert (75 – Paris 15) ; BECOURT Corinne (02 – Saint-Quentin – CD/CN), BELLICHE Karima (02 – Gauchy) ; BERNABE Frédéric (70 – Vesoul – CD/CN – Secr. Fédéral), BERNATETS Jean-Claude (02 – Chauny) ; BERNATETS Monica (02 – Chauny) ; BERTRAND Robert (31 – Verfeil) ; BRANCOURT Jean-Luc (02 – Saint-Quentin) ; CARPENTIER Paulette (02 – Saint-Quentin) ; CARRIER Serge (02 – Harly); CHANTRELLE Jean (92 – Malakoff) ; CHANTRELLE Laurence (92 – Malakoff) ; CHATAIN Monique (83 – Carqueiranne) ; CLET Franck (38 – Saint-Martin-d’Hères – CD) ; COPIN Joël (62 – Rouvroy) ; CREZEGUT Anthony (75 – Paris 15, CD) ;  CRYSSOMALIS Julia (69 – Lyon – JC) ; DANG TRAN Emmanuel (75 – Paris 15 – CD/CN) ; DARGHAM Pierre (92 – Vanves); DA SILVA Raphaël (69 – Lyon – JC) ; DEBEAUVAIS Fabienne (80 – Amiens – CN) ; DEFFONTAINE Claude (75 – Paris 16 – CD) ; DEGAUGUE Arlette (62 – Béthune) ; DEGUELDAIRE Jean-Michel (02 – Rouvroy) ; DEGUISE Loïc (02 – Saint-Quentin) ; DELVAL Jean-Claude (78 – Mantes) ; DENIS Guy (02 – Saint-Quentin) ; FAINZANG Claude (75 – Paris 19 – CD/CN) ; FEVRE Thomas (42 – Saint-Etienne) ; FOURNIER Jean-Pierre (03 – Commentry – syndicaliste paysan) ; FRICOUT Serge (24 – Jumilhac – CD) ; GABERT Jean-Jacques (02 – Gauchy) ; GABERT Michèle (02 – Gauchy) ; GAGLIANO Michel (42 – cheminot communiste de Saint-Etienne) ; GARCIA Jacqueline (10 – Romilly) ; GARCIA Tenessee (69 – Vénissieux – JC69) ; GARNODIER Luc (69 – Lyon – JC) ; GARNODIER Pierre (69 – Lyon – JC) ; GAWSEWITCH Josette (75 – Paris 15 – CD); GERMAIN Roland (70- Plancher-Bas – Maire) ; GUILLON François (75 – Paris 15) ; HERVE Armelle (78 – Mantes – secr. Section- CD) ; JAMELOT Joran (75 – Paris 15 – AP-HP) ;  JAMMET Marc (78 – Mantes- CD ) ; JAN Aurélien (02 – Saint-Quentin) ; KOLLI Anne-Marie (33 – Arcachon – CD) ; LACAUD Amy (24 – Neuvic – JC69) ; LAROSIERE Jean-François (59 – Douai – CD) ; LEROSEY Benoît (02 – Saint-Quentin) ; LIEVIN Fabienne (70 – Vesoul – CD) ; LIEVIN Patrick (70 – Vesoul – CD) ; LUBRINA Antoine ( 03 – Désertines) ; MARION Fabien (13 – Pays d’Aix) ; MARQUES Camille (75 – Paris 14 – CD) ; MATTA Robin (13 – Pays d’Aix) ; MICHEL David (02 – Gauchy) ; MORAS-CASTRO Esteban (33 – Bordeaux) ; MOREAUX Jeoffroy (13 – Marseille) ; NEGRI Dominique (38 – Saint-Martin-d’Hères – CD/CN) ; NIEL Guy (94 – Gentilly) ; ODETTI Christiane (81 – Lavaur – Secr.  Section – CD) ; OUAKZIZ Moha (81 – Albi) ; PATTE Jean-François (62 – Arras) ; PECH Jérôme (13 – Pays d’Aix) ; PEINTRE Junon (75 – RATP) ; PERRIN Michel (87 – Limoges SNCF – ex-Secr. fédé) ; PICARRETTA Savino (38 – Echirolles) ; PLE Christian (83) ; PLE Sabrina (02 – Gauchy) ; PUDEPIECE Jean-Jacques (02- Saint-Quentin) ; RALLIERES Danièle (81 – Bastides – CD) ; RALLIERES (81 – Bastides – secr. Section – CD) ; RICHARD Laurent (38 – Terres froides – secr. section) ; RIO Paul (58 – Guérigny) ; RIOT Sarah (69 – Lyon – JC69) ; ROCHE Quentin (69 – Lyon – JC69) ;  ROLLO Stéphane (38 – Saint-Martin-d’Hères – JC) ; SABATTIER Henri (07 – Sud-Ardèche) ; SCHMIDT Jean-Claude (75 – Paris 15) ; SOLET Nicole (75 – Paris 15) ; SURAT Joëlle (91 – Vigneux-sur-Seine) ; TOLLET Gérard (60 – Méru – Universitaire) ; TORNER Emile (75 – Paris 15 – ancien déporté-résistant) ; TOURNAY Alain (83 – Toulon) ; TOURNAY Jean-Luc (02 – Saint-Quentin – Secr. Section) ; TOURNAY Josette (83 – Méounes); TOURNAY Olivier (02 – Saint-Quentin – CD) ; YAGHLEKDJIAN Pierre (75 – RATP) ; YATES Russell (77 – Meaux – Secr. Section) ; ZICCHINA Noël (2A – Ajaccio – CD)

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:10

 

 

 

                 

Estrosi, maire de Nice, veut expulser la CGT  de ses locaux.

 

Signez la pétition sur : http://www.cgt.fr/Signez-la-petition-contre-l.html

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:55

 

 

 

                                                             

Paul Vaillant-Couturier - L'humanité par excellence

                          

Rédacteur en chef de l'Humanité, écrivain, peintre, musicien, orateur hors pair, animateur du Front populaire, député maire communiste de Villejuif, Paul Vaillant-Couturier s'est éteint il y a 75 ans. Ce hors série de l'Humanité raconte la vie de "ce méconnu au service de l'esprit"

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:48

 

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                                                                            Sauveur Zicchina

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:43

 

L'austérité n'est pas la solution pour échapper au piège de la dette.

 

  le 3 Juillet 2012

 

Dans l'Humanité ce mardi : l'antidote à l'austérité
 

 

 

L'audit sur les dépenses publiques préconise un nouveau tour de vis pour répondre aux exigences de l'Union Européenne. Quatre personnalités avancent dans l'Humanité des propositions alternatives.

  • L'éditorial de Patrick Apel-Muller
  • 

La climatologie des marchés financiers bénéficie, avec le journal le Monde, d’un baromètre infaillible. Ainsi annonce-t-il, dans son numéro daté d’hier, « le tournant de la rigueur » et juge qu’« un audit qui (la) rend inévitable » a été publié avec le rapport de la Cour des comptes. Bel exercice que voilà, publié opportunément à la veille de la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée et le Sénat ! Le volet diagnostic n’était pas de nature à réjouir le monde de la Bourse et de l’agio. La droite a accru la dette du pays de 900 milliards d’euros, non pas pour investir dans des industries d’avenir, non plus que pour qualifier les salariés et améliorer le bien-être de nos concitoyens, mais pour alléger la fiscalité des plus fortunés, consentir de mirifiques cadeaux aux entreprises et nourrir la fournaise des marchés financiers. Un bouclier fiscal plaqué d’or, des niches fiscales aménagées comme des palaces pour les spéculateurs immobiliers, des aides publiques distribuées sans vrai contrôle pour être agréable aux ténors du 
CAC 40… tout cela se paie, nous disent aujourd’hui les bons apôtres de l’austérité, et c’est au menu peuple des villes et des campagnes qu’ils entendent présenter l’addition. C’est là que l’exercice piloté par le premier président de la Cour des comptes, le socialiste Didier Migaud que Nicolas Sarkozy avait jugé adepte de sa religion économique, devient de l’illusionnisme de haut vol. Puisque l’austérité nous a plongés dans une quasi-récession, que la chute du pouvoir d’achat en 2011 a rendu la consommation atone et que l’amaigrissement des services publics fait la langueur de l’emploi, il faut doubler les doses, nous dit ce bon docteur. Et il met le paquet, recommandant d’ajouter à une hausse de la CSG une augmentation de la TVA (on croirait du François Fillon…), de réduire le nombre de fonctionnaires, mais aussi leurs salaires, mettre au régime sec 
les collectivités locales, la Sécurité sociale, tailler 
dans les dépenses sociales… Total réclamé pour 2013 : entre 33 et 38,5 milliards ! Arsenic et vieilles ficelles !

La Cour des comptes ne cache pas qu’elle vise un seul point cardinal, « la crédibilité vis-à-vis de 
ses partenaires européens comme de ses créanciers ». 
La panoplie de dispositions qu’elle avance est assortie, ton sur ton, avec le projet de pacte budgétaire européen, sorti quasi immaculé des dossiers d’Angela Merkel pour se nicher dans le maroquin de François Hollande. Austérité tous azimuts derrière un léger babil 
sur la croissance, voilà ce qui serait imposé au peuple 
et accordé aux géants de la banque. Une vis sans fin !

Avant que le gouvernement prenne pour argent comptant de telles prescriptions économiques, l’Humanité s’est tourné vers ceux qui échappent au pas cadencé de la pensée unique et proposent d’autres voies pour échapper à la dette, rendre l’emprunt vertueux, mobiliser les fortunes gâchées comme ces 172 milliards d’euros de niches fiscales et d’exemptions sociales accordées aux entreprises ces dernières années. Les mesures qu’ils avancent font bien meilleur ménage avec le credo de campagne de François Hollande en faveur de la croissance et avec les espérances de ceux qui ont choisi une majorité de gauche.

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:37

                                                                       cap-corse la carte  LE COMITE DES FETES   DE CAGNANO

                                                                                                            cagnano2-1--copie-1.jpg

 

     vous invite à sa fête annuelle

 

Dimanche 15 Juillet 2012

       à partir de 20 H.

      place de l’église

 

          GRAND BAL

 animé pare les frères Ricoveri

 

Grillades, sandwiches, pizze,

    pâtisseries et boissons

 

 

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