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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 12:22

   La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg

 

 

 

Le rejet de la participation du PCF au gouvernement Ayrault ne peut pas être une décision tactique


Emmanuel Dang Tran, Vivelepcf, 18 juin 2012

 

Le second tour des élections législatives a strictement confirmé les tendances du premier. L’abstention atteint un nouveau record. La droite est sanctionnée après Sarkozy. Hollande et Ayrault bénéficient d’une majorité à gauche. L’extrême-droite continue à progresser dangereusement dans son rôle de fausse opposition au système. L’essoufflement du Front de gauche ramène le PCF à 7 députés, 2 apparentés (refondateurs) et le PG à 1 député.

 

Pour le PCF, c’est la plus faible représentation à l’Assemblée depuis 1920. Le Front de gauche n’a pas pu masquer le nouveau et grave recul du vote communiste. Cette stratégie, dans la poursuite des mutation, transformation du PCF etc. depuis 15 ans, effaçant l’organisation du Parti, alignant ses positions sur celle de la « gauche » donne les mêmes résultats, élection après élection.

 

120618_ministres.jpg Aujourd’hui, 18 juin 2012, le Conseil national du PCF se réunit avec un ordre du jour lapidaire : « Après les élections législatives, le positionnement et les engagements du PCF dans la nouvelle situation politique. » Aucun document portant une réflexion préalable n’a été mis en discussion des membres du CN, encore moins des communistes.

Pourtant, c’est entre aujourd’hui 18h00 et demain 20h00 que les adhérents du Parti seront consultés sur les conditions d’une éventuelle participation au gouvernement Ayrault.

Nous sommes quelques membres du Conseil national à demander avec insistance depuis des mois (voir les comptes rendus) que ce débat essentiel soit ouvert dans le Parti. C’est une orientation politique essentielle qui ne devait pas être esquivée devant les électeurs. Rappelons que les communistes ont été privés du congrès de 2011 qui aurait dû fixer un programme politique, comprenant les conditions d’une participation à une majorité de gauche plurielle.

La direction du Parti a refusé d’ouvrir le débat, arguant qu’il fallait attendre les législatives.  

Le résultat n’était pourtant guère susceptible de changer fondamentalement l’orientation de Hollande et Ayrault ! L’échec historique du PCF, en termes d’élus, sanctionne, entre autres, ce refus de se positionner.

Avant les présidentielles, Mélenchon a pu se poser par sa grandiloquence et ses surenchères en critique de son parti d’origine le PS, bien que ses propositions et le programme « partagé » soient en réalité assez compatibles avec les premières orientations de Hollande.

Le soir du 1er tour, il se rallie « sans conditions » sur Hollande, au nom du Front de gauche, mais sans attendre l’avis des communistes ou des dirigeants du PCF. Objectivement, le Front de gauche a joué un rôle de rabatteur pour le PS.

Entre les présidentielles et les législatives, les dirigeants du PCF ont salué les premières mesures du nouveau gouvernement. Ils ont tendu des perches au PS, augmentation du SMIC, projet de loi sur les licenciements « boursiers », sur ce qui  pourrait représenter une inflexion à « gauche » de la politique de Hollande et une condition d’une entrée du PCF au gouvernement, comme Hollande et Ayrault le proposent.

Il est inacceptable que les communistes, en pleine campagne électorale, aient été réduits à conjecturer, d’après des interviews dans la presse, les intentions de la direction du Parti.

Nous sommes quelques uns au CN du 11 mai 2012 à avoir dénoncé les modalités de la consultation des communistes, sa précipitation. La direction s’est laissé toute latitude pour décider seule. Le principe d’organisation d’un vote n’avait même pas été retenu au CN. Le vote, sur un texte connu au dernier moment, n’a été décidé, sous la pression de la base, qu’ensuite.

On sait que la « Conférence nationale » qui se réunira mercredi pour ratifier la décision est structurellement représentative des directions du Parti.

Pour nous, le résultat des législatives ne changent rien. Mais il affaiblit la position de ceux qui voulaient justifier une participation au gouvernement par la possibilité de « tirer à gauche » le PS au Parlement. Ce n’est plus du tout crédible maintenant. Ce n’est pas le groupe au Sénat, octroyé par le PS, qui pourra peser...

La ligne, érigée en principe dans les années 90 avec la « Mutation », que les communistes sont plus efficaces dans les institutions, a été durement contredite par les faits entre 1997 et 2002, conduisant à l’affaiblissement que l’on sait. On pourrait étudier de même les résultats des participations aux exécutifs régionaux et départementaux PS. Plutôt que de tirer à gauche, le plus souvent, on donne une caution de gauche.

Certains se souviennent de la consultation des communistes de 1997 et de comment la direction d’alors a fait passer la participation au nom d’un accord « secret » avec Jospin qui aurait prévu l’augmentation de 8% du SMIC et l’arrêt des privatisations. Un mois plus tard France Télécom était partiellement privatisé avec l’appui des ministres communistes et le SMIC n’était revalorisé que de 4%.

Les communistes n’accepteront pas la même opération en 2012.

Pour nous, la question de la participation au gouvernement ne peut pas être une question tactique. La question n’est pas non plus de savoir comment le PCF peut soutenir le mieux la majorité, avec ou sans ministres. Mélenchon, ancien ministre, a déjà annoncé que lui-même et le PG refuseraient de participer au gouvernement Ayrault. Mais c’est pour mieux le soutenir de l’extérieur sur un positionnement gauchiste.

Pour nous, il est nécessaire de caractériser la politique de Hollande et ce n’est pas difficile. Le gouvernement mène et mènera une politique d’austérité au service du capital, sous l’égide de l’UE, donnant quelques gages très légers « à gauche », avant d’engager un virage encore plus antipopulaire.

L’heure est à préparer la riposte, lancer de grande campagnes de lutte, ce qui implique évidemment de ne pas participer au gouvernement, mais aussi de ne pas se ranger dans sa majorité.

Nous invitons les communistes à exprimer cette opinion lors de la consultation des 18 et 19 juin. Chacun appréciera si la déclaration qui va être présentée au CN d’aujourd’hui permettra de l’exprimer par un vote.      

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 12:12

 

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Syrie, arrêter la course à l’abîme par Alain Gresh

 

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http://blog.mondediplo.net/2012-06-01-Syrie-arreter-la-course-a-l-abime

 

 

Voici un discours qui tranche avec la pensée dominante, venant d’un pays qui compte sur la scène internationale et, de plus, démocratique. Dans un entretien au quotidien Le Monde, Antonio Patriota, le ministre des relations extérieures du gouvernement brésilien de Dilma Rousseff, tente de faire entendre la voix de la raison (« Brasilia défend le dialogue avec Damas en vue d’une transition politique »).

Question : Avant sa venue à Brasilia, en février, Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union européenne aux affaires étrangères, avait tenu des propos assez durs, vous demandant de choisir entre Assad et le peuple syrien...

« Nous choisissons toujours la diplomatie et la paix, les solutions qui entraînent le moins d’instabilité et le moins de danger pour les civils. C’est pourquoi nous avons lancé un débat au Conseil sur la “responsabilité en protégeant” (responsability while protecting) lors d’une action de protection. Même lorsque le Conseil autorise une intervention soi-disant pour protéger les civils, l’histoire n’est pas finie. Il faut que l’action menée sous ce mandat soit responsable et se tienne aux paramètres de la résolution du Conseil. »

Vous pensez à l’intervention en Libye ?

« Je pense à la crédibilité du Conseil de sécurité. Parce que si l’on ne respecte pas le mandat du Conseil, cela peut créer une situation où chacun fait ce qu’il veut. Ce n’est pas pour cela que les Nations unies ont été créées. »

Le massacre de Houla doit-il entraîner une intervention militaire occidentale, comme de plus en plus de voix le suggèrent ?

Une remarque préalable concernant la guerre de propagande menée par les médias occidentaux. Elle est réelle (lire As’ad AbuKhalil, « Some Questions on the Houla Massacre... and Beyond », Al-Akhbar English, 31 mai). Mais ces mensonges sont parfois utilisés pour présenter la politique du régime sous un jour favorable, pour nier les informations crédibles sur la répression de manifestants pacifiques, sur l’usage systématique de la torture, sur les milices confessionnelles.

L’aventure survenue au journaliste belge Pierre Piccinin, avec qui j’avais débattu des mensonges médiatiques sur la Syrie, est notable : lui qui critiquait la couverture de la crise syrienne par les médias occidentaux a été arrêté à Homs. Après avoir passé six jours dans les prisons du régime, où il a assisté à la torture de dizaines de prisonniers, il est revenu sur ses positions (« Un chercheur belge emprisonné en Syrie raconte “l’Enfer sur Terre” », Franceinfo.fr).

Il est important d’insister sur le fait qu’il est possible de faire un bon travail de journaliste, y compris à partir de Damas : lire Patrick Cockburn, « Long War Looms. Syria After the Massacre », Counterpunch, 28 mai 2012.

Revenons au conflit lui-même. Je voudrais souligner quelques données que j’ai déjà mentionnées ici, mais qui me semblent indispensables pour comprendre la situation. L’émotion, même justifiée, est parfois mauvaise conseillère. La révolte en Syrie ne se différencie pas de celles qui ont éclaté ailleurs, de la Tunisie au Bahreïn, de l’Egypte au Yémen : elle est une révolte contre l’autoritarisme, l’arbitraire de l’Etat, la corruption, les politiques économiques néolibérales.

La réponse du pouvoir a été une brutale répression contre des manifestants pour l’essentiel non-violents et qui avaient souvent surmonté les divisions confessionnelles et nationales (Arabes-Kurdes). Cette violence étatique a favorisé l’apparition d’un mouvement d’autodéfense, mais aussi la militarisation de certains pans de l’insurrection. En réponse à l’instrumentalisation des minorités par le pouvoir s’est développée une mobilisation communautaire sunnite, encouragée par l’infiltration de groupes armés venus du Liban et d’Irak, mais aussi de combattants d’Al-Qaida, comme le reconnaissent désormais même les pays occidentaux les plus hostiles au régime. Dans plusieurs régions, le conflit s’est transformé en lutte armée et en guérilla, prenant un tour confessionnel. Il est ironique de voir que les pays occidentaux qui condamnent régulièrement la violence palestinienne contre l’occupation israélienne défendent cette même violence en Syrie.

Parallèlement s’est développé, sur certaines chaînes satellitaires arabes (notamment saoudiennes), un discours anti-chiite radical, présentant le conflit comme une guerre théologique. Ce discours est encouragé par les dirigeants du Golfe, notamment ceux de l’Arabie saoudite, qui craignent la propagation du printemps arabe (et écrasent le soulèvement populaire au Bahreïn), voyant dans l’Iran la menace principale. Cette propagande est en phase avec la stratégie américaine et israélienne d’isolement de Téhéran, qui n’a rien à voir, bien sûr, avec l’instauration de la démocratie en Syrie.

La menace principale qui pèse désormais sur la Syrie, mais aussi sur la région — dont le Liban —, est l’extension d’une guerre confessionnelle.

Dans ce contexte, que penser des appels à l’intervention militaire — dans le cadre de l’ONU, comme le souhaite le président François Hollande, ou en dehors, comme le suggère Susan Rice, la représentante des Etats-Unis à l’ONU ? Je n’évoquerai pas ici les palinodies de Bernard-Henri Lévy, l’homme qui est entré dans Gaza en décembre 2008 sur un char israélien, la seule question étant de savoir pourquoi les responsables politiques (et les médias) continuent à le prendre au sérieux — à ce propos, une bonne nouvelle : son film sur la Libye s’annonce comme un bide (comme celui sur la Bosnie)...

Mentionnons, tout d’abord, le fait que le bilan des interventions militaires étrangères est rarement positif. Celle des Etats-Unis en Irak en 2003 a durablement détruit le pays et il faudra des décennies pour le reconstruire (le 31 mai, de nouveaux attentats à Bagdad, à peine évoqués dans la presse internationale, ont tué 17 personnes). Celle des Etats-Unis en Afghanistan, cette fois sous l’égide des Nations unies, est un fiasco et le pays sera, lors du départ des Occidentaux, encore plus ravagé qu’après le retrait soviétique. Et ne parlons pas du Kosovo ou de la Somalie... Bien sûr, ce n’est pas une règle absolue et, pour remonter dans l’Histoire, on aurait pu soutenir une intervention française ou britannique aux côtés de la République espagnole en 1936. On peut aussi penser que le renversement du régime khmer rouge par l’armée vietnamienne en 1978 — bien que condamné par les Occidentaux, qui obtinrent pendant des années que les Khmers rouges gardent leur siège aux Nations unies — fut positif.

Donc, une règle générale — il ne faut pas ajouter la guerre à la guerre, comme disait un ancien président socialiste (François Mitterrand dans une interview au Point, en 1993) -, mais aussi parfois des exceptions.

Que faire en Syrie ? Est-il vraiment nécessaire d’expliquer à quel point une intervention militaire occidentale (même si elle obtenait l’aval de l’ONU, ce qui est peu probable) serait une catastrophe, entraînant une guerre confessionnelle à l’intérieur et sur le plan régional — l’Iran, mais aussi l’Irak et sans doute le Hezbollah libanais, se rangeant aux côtés de Damas ? Une telle issue aggraverait de surcroît les tensions entre chiites et sunnites dans toute la région — ces tensions ne sont pas, comme on peut le lire ici ou là, « naturelles » : les portraits de Hassan Nasrallah ornaient toutes les boutiques du monde arabe, toutes confessions religieuses confondues, après la résistance du Hezbollah face à l’armée israélienne en 2006.

Alors, ne rien faire ? Peut-on être contre l’intervention militaire tout en combattant la dictature (Bassam Haddad, « The idiot’s guide to fighting dictatorship in Syria while opposing military intervention ? », Jadaliyya, 20 janvier 2012) ?

Il est de bon ton de moquer la mission menée par l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, en la présentant comme un échec. Dès le départ, nombre de pays occidentaux (dont la France) et d’Etats du Golfe ont affirmé qu’elle ne pouvait pas réussir et n’ont rien fait, c’est le moins qu’on puisse dire, pour la soutenir. Ce qui a incité les groupes armés en Syrie — qui sont extrêmement divisés — à ne pas se conformer, eux non plus, aux demandes de cessez-le-feu (le régime a lui-même violé ses engagements). Au lieu de faire pression de concert sur Damas et sur les combattants rebelles, les Occidentaux et la Russie ont développé des stratégies contradictoires. Pourtant, le bilan n’est pas totalement négatif (lire l’entretien de l’opposant Haytham Manna au Figaro, 1er juin).

Dans un entretien donné au quotidien Le Monde (28 mai), Robert Mood, chef de la mission de supervision des Nations unies en Syrie, explique que « seuls les Syriens ont la clé d’une issue pacifique ».

Il note toutefois :

« A plusieurs endroits, nous avons enregistré des progrès au niveau local. Nous avons réussi à établir des liens entre les entités locales du gouvernement et de l’opposition, à faire respecter des cessez-le-feu et à résoudre des litiges entre les deux parties, notamment par des échanges de détenus. »

Mais il précise :

« En clair, l’outil politique que la mission des Nations unies représente dépend totalement de la bonne volonté de tous les acteurs syriens à cesser toute violence et à évoluer vers un dialogue politique. Ce qui ne semble pas se matérialiser pour l’instant. »

Et c’est là où il faut que les grandes puissances, pas seulement celles qui sont membres du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi des pays comme le Brésil ou l’Inde (qui ont maintenu leurs relations diplomatiques avec le régime), puissent agir pour obtenir non seulement l’extension de la mission, mais aussi l’amorce d’un processus politique sans lequel il n’y a pas de sortie de crise possible. C’est une voie très étroite, mais toutes les autres précipiteraient le peuple syrien, et la région, vers l’abîme

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 13:04

                                                                          MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

kanelli.jpgLe PC grec (KKE) condamne l'agression de la députée communiste Liana Kanelli par un dirigeant néo-nazi :

 

« On les battra par un mouvement populaire fort et organisé »

 

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Le Parti communiste grec (KKE) condamne l'attaque brutale du représentant de l' « Aube dorée » contre la député du KKE Liana Kanelli et plus généralement son comportement sur le plateau télévisé 'Bonjour Grèce' contre les représentants d'autres partis, notamment SYRIZA.

 

On ne pourra se débarrasser de cette formation Nazie qu'en renforçant et radicalisant le mouvement populaire et ouvrier. Seul un mouvement prônant la rupture révolutionnaire peut éliminer de telles organisations qui agissent comme le bras armé du système. En outre, « L'Aube dorée » a soutenu pendant des années les organisations patronales contre les travailleurs, en agissant comme des briseurs de grève, etc.

 

Les travailleurs, les jeunes, les retraités qui ont voté pour l' « Aube dorée » doivent la laisser tomber et rejoindre leur classe, ainsi que le KKE.

 

Voici des extraits tirés de la conférence de presse de la secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga :

 

« Permettez-moi de condamner, au nom du parti bien sûr, cette agression brutale du candidat de l' « Aube dorée » contre Liana Kanelli et la candidate de SYRIZA, Rena Dourou.

 

Nous voulons clarifier notre position : notre réponse à l' « Aube dorée » ne pourra être ni 'œil pour œil, dent pour dent', ni une volonté de vengeance. La réponse, elle sera donnée par le peuple lors des élections. Bien entendu, nous n'accusons pas ceux qui ont voté pour l'« Aube dorée » des agissements et de l'orientation de ce parti. Néanmoins, ils doivent réaliser qu'ils ont l'arme de leur vote et qu'ils doivent marginaliser l' « Aube dorée » car c'est la seule chose qu'ils méritent.

 

De telles formations Nazies ne peuvent être traitées que par un mouvement ouvrier et populaire bien organisé et profondément politisé. Nous soulignons la question d'une profonde politisation car nos repères, pour donner une direction au mouvement en période de crise, sont complètement différents de ceux des périodes précédentes.

 

Nous souhaitons vous rappeler quelque chose d'autre : « Aube dorée » a toujours offert ses services aux patrons et au syndicalisme jaune, et ses services ont même été mobilisés à plusieurs occasions pour casser des grèves, et avec sa brutalité et sa politique de la terreur, pour pousser les travailleurs à abandonner ces formes de lutte.

 

Je pense qu'il est temps pour les travailleurs de repenser à la raison pour laquelle le KKE était sceptique et réservé sur ces divers mouvements qui sont apparus pendant la crise, quels que soient leurs mots d'ordre, et qui étaient des mouvements sans identité clairement définie. L' « Aube dorée » était une de ses forces qui ont opéré systématiquement dans ces mouvements et ont tenté de remplacer les revendications populaires spontanées par ces slogans désormais célèbres '300 au poteau d'exécution de Goudi', 'Brûlez le Parlement' etc, des expressions que l'on a pu retrouver sous des formes encore crues. Naturellement, les gens de la base qui ont participé à de telles initiatives ne sont pas à blâmer. Il y eut également les slogans 'Dégagez les partis' et 'Dégagez les syndicats'. Dans ces mouvements sans identité claire, qui peuvent avoir dans une certaine mesure un caractère spontané, de telles organisations peuvent opérer à leur aise et peuvent jouer un rôle très néfaste sur la politisation des masses ouvrières et populaires, mais surtout par la provocation et en brisant des protestations véritablement spontanées, ce qui a pu conduire à leur dissolution.

 

Ceux qui ont dénoncé le KKE quand il a exprimé ses doutes sur la réalité de mouvements sans identité claire, devraient y penser à deux fois. »

 

Vidéo commentée de l'agression de la députée communiste par le dirigeant néo-nazi :

http://www.youtube.com/watch?v=wP1fmuO64-A&feature=related

 

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 12:47

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  Réponse aux intellectuels arabes fascinés par Roger Garaudy
Israël-Palestine, une troisième voie

samedi 16 juin 2012, par Edward W. Said

La décision prise, cet été, par le gouvernement israélien d’accélérer la judaïsation de Jérusalem-Est confirme l’échec des accords d’Oslo. Cette impasse ravive le débat entre intellectuels arabes sur les responsabilités qui leur incombent. Ainsi nombre d’entre eux - à de très rares et courageuses exceptions près - saluent en Roger Garaudy, dont souvent ils ne connaissent pas les derniers livres, un défenseur de l’islam victime de la censure occidentale. Très critique envers ce dernier ainsi qu’à l’égard de ses partisans arabes, notamment égyptiens, Edward W. Saïd revient ici sur la question de l’engagement moral et politique de l’intellectuel arabe ou israélien.

**

Maintenant qu’Oslo s’est révélé foncièrement inopérant et impraticable, il serait pour le moins souhaitable que les défenseurs arabes, israéliens et autres de cet accord se décident à faire un effort de clarté. Un certain nombre de points préliminaires semblent s’imposer à cet égard ; pour commencer, que le terme de « paix » est un mot désormais discrédité, voire frauduleux, dont l’usage a montré qu’il ne constitue aucune garantie contre l’avènement de nouvelles entreprises de répression et de destruction à l’encontre du peuple palestinien. Comment peut-on décemment continuer à parler de « paix » alors qu’Israël ne cesse, à force de pouvoir et d’arrogance, de démolir, d’interdire, de confisquer les terres, de procéder à des arrestations et de pratiquer la torture (1) ?

L’historien romain Tacite disait de la conquête de l’Angleterre qu’ « ils [les soldats romains] avaient créé la désolation et lui avaient donné le nom de paix ». C’est très exactement ce qui se passe aujourd’hui dans les territoires occupés, et ce avec la collaboration de l’Autorité palestinienne, des Etats arabes (à peu d’exceptions près), d’Israël et des Etats-Unis.

Il est, d’autre part, inutile et vain de penser que l’on peut sortir de l’impasse par un retour au passé. Nous ne pouvons ni revenir aux jours d’avant la guerre de 1967 ni accepter le recours à des slogans de rejet et de ségrégation, prétendument inspirés de l’âge d’or de l’islam. Comme le disent aussi bien Israël Shahak (2) qu’Azmi Bishara (3), il faut, pour défaire l’injustice, créer davantage de justice et non pas de nouvelles formes de surenchère du type : « Ils ont un Etat juif, nous voulons un Etat islamique. » Sans compter qu’il est stupide de vouloir imposer un boycottage à tout ce qui est israélien (mode de pensée actuellement en vogue dans plus d’un cercle d’intellectuels progressistes arabes), et de prétendre que c’est là que se trouve la vraie voie du nationalisme.

Et le million de Palestiniens qui sont citoyens israéliens, faut-il aussi les boycotter, comme ce fut le cas dans les années 50 ? Et les Israéliens qui appuient notre combat, faut-il qu’ils soient boycottés parce qu’ils sont israéliens ? Une telle attitude équivaut à nier le triomphe du peuple sud-africain sur l’apartheid et à faire fi de toutes les victoires de la justice dues à la coopération politique non violente entre gens de même opinion situés des deux côtés d’une frontière mobile. Comme je l’ai écrit récemment (4), nous ne pouvons gagner cette bataille en souhaitant que les juifs s’en aillent ou en prônant l’islamisation : nous avons besoin de ceux qui de l’autre côté de la frontière sont partisans de notre lutte. Nous nous devons de franchir cette ligne de séparation que les accords d’Oslo ont, entre autres, consacrée et qui maintient une situation d’apartheid entre juifs et Arabes en Palestine. La franchir et non pas la renforcer.

Enfin, et ce point est sans doute le plus important, il y a une différence majeure entre un comportement politique et un comportement intellectuel. Le rôle de l’intellectuel est de dire aussi pleinement, aussi honnêtement et aussi directement que possible la vérité. Cela implique qu’il ne se soucie ni de plaire ou déplaire au pouvoir, ni de s’inscrire dans la logique d’un gouvernement, ni de répondre à un intérêt de carrière. Le comportement politique repose, en revanche, sur des considérations d’intérêts et de maintien de pouvoir. Il est évident, à cet égard, que la poursuite de la voie tracée par les accords d’Oslo place les Etats arabes, l’Autorité palestinienne ainsi que le gouvernement israélien dans une position strictement politique et non pas intellectuelle.

Prenez, par exemple, la déclaration conjointe des Egyptiens (Société du Caire pour la paix) et des Israéliens (La Paix maintenant) (5), retirez-en les phrases redondantes sur la « paix » et constatez le résultat : vous avez là non seulement un endossement d’Oslo, mais aussi un retour à l’esprit des accords de Camp David entre Anouar El Sadate et Menahem Begin à la fin des années 70, ici décrits comme un modèle de courage, d’une importance décisive. Tout cela est très bien, à cela près que l’on est tout de même en droit de se demander ce qu’il en est des Palestiniens dans cette affaire. Ni la question de leur autodétermination ni celle de leur territoire ne sont mentionnées dans ce fameux « modèle de courage » que sont les accords de Camp David.

Que penserait-on si une poignée d’Israéliens et de Palestiniens formulaient ensemble de vibrantes proclamations de paix israélo-syriennes en lieu et place de ces deux gouvernements ? Au nom de quoi deux parties, l’une étant l’oppresseur des Palestiniens et l’autre s’arrogeant le droit de parler pour eux, seraient-elles habilitées à concevoir l’issue d’un conflit qui ne les oppose pas directement ? Sans compter que, s’il devait s’agir d’en appeler à l’actuel gouvernement israélien, cela équivaudrait à demander au comte Dracula de nous vanter les vertus du régime végétarien ! Bref, un tel comportement politique ne fait qu’abonder dans le sens d’un processus agonisant, celui d’Oslo, et hypothèque les chances d’une vraie paix, en opposition à la paix frauduleuse américano-israélienne. Néanmoins, il est intellectuellement irresponsable de revenir au confort de l’esprit de boycottage qui se répand actuellement dans un certain nombre de pays arabes. Cette sorte de tactique (pas plus maligne que l’entêtement d’une huître à chercher son chemin dans le sable) constitue une pure régression.

Israël n’est ni l’Afrique du Sud, ni l’Algérie, ni le Vietnam. Et, que cela nous plaise ou non, les juifs ne sont pas des colonialistes ordinaires. Oui, ils ont souffert de l’Holocauste, oui, nombre d’entre eux sont victimes d’antisémitisme. Non, ces faits ne leur donnent pas le droit d’exercer ou de poursuivre une politique de dépossession à l’encontre d’un peuple qui ne porte aucune responsabilité dans l’histoire de leurs malheurs. Je le dis et le répète depuis vingt ans : nous n’avons pas d’option militaire dans ce conflit et n’en aurons pas de sitôt. D’ailleurs, en dépit de leur énorme pouvoir, les Israéliens n’ont pas réussi, de leur côté, à obtenir la sécurité qu’ils souhaitaient. Il ne faut pas oublier non plus que les Israéliens ne sont pas tous les mêmes, et que nous nous devons, quoi qu’il arrive, d’apprendre à vivre avec eux de la manière la moins injuste ou, mieux encore, la plus juste possible.

La troisième voie dont je parle se démarque aussi bien de la faillite d’Oslo que des politiques rétrogrades de boycottage. Elle nécessite, tout d’abord, d’être conçue en termes de citoyenneté et non de nationalisme, dans la mesure où la notion de séparation (Oslo) et d’un nationalisme théocratique triomphaliste, qu’il soit juif ou musulman, ne répond ni ne traite des réalités qui nous attendent. Ce concept de citoyenneté implique que tout individu bénéficie d’un même droit, fondé non sur la race ou la religion, mais sur une égalité de justice garantie par la Constitution, concept inconciliable avec la notion largement dépassée d’une Palestine « purifiée » de ses « ennemis ». Qu’elle soit pratiquée par les Serbes, par les sionistes ou par le Hamas, la purification ethnique est la purificationethnique.

La position qu’Azmi Bishara et plus d’un juif israélien - tel Ilan Pappé (6) - tentent à présent de faire entendre et de promouvoir politiquement est une position qui accorde les mêmes droits aux juifs et aux Palestiniens qui se trouvent au sein de l’Etat juif. Et on ne voit pas pourquoi ce même principe d’égalité ne serait pas applicable dans les territoires occupés, où les Palestiniens et les juifs israéliens vivent côte à côte, sachant qu’à l’heure actuelle un peuple - les juifs israéliens - domine l’autre. Le choix est clair : c’est soit l’apartheid, soit la justice et la citoyenneté.

Le véritable enjeu se pose ici en termes de clarté et de courage intellectuels, un enjeu qui consiste à combattre toute discrimination raciale, d’où qu’elle vienne. Or il s’insinue, à l’heure actuelle, dans le discours et la pensée politiques d’un certain nombre d’intellectuels arabes une mauvaise vague d’antisémitisme rampant et d’hypocrite vertu. Une chose doit être claire : nous ne combattons pas les injustices du sionisme pour les remplacer par un nationalisme odieux (religieux ou civil) qui décréterait les Arabes de Palestine plus égaux que d’autres. L’histoire du monde arabe moderne, avec son cortège d’échecs politiques, de violations des droits humains, d’incroyables incompétences militaires, de baisses de production (le tout accompagné du fait que, plus qu’aucun autre peuple moderne, nous reculons au lieu d’avancer en matière de démocratie, de technologie et de sciences), cette histoire est déformée par toutes sortes de poncifs et d’idées indéfendables qui vont, notamment, jusqu’à mettre en doute la réalité de l’Holocauste et la souffrance du peuple juif.

La thèse selon laquelle l’Holocauste ne serait qu’une fabrication des sionistes circule ici et là de manière inacceptable. Pourquoi attendons-nous du monde entier qu’il prenne conscience de nos souffrances en tant qu’Arabes si nous ne sommes pas en mesure de prendre conscience de celles des autres, quand bien même il s’agit de nos oppresseurs, et si nous nous révélons incapables de traiter avec les faits dès lors qu’ils dérangent la vision simpliste d’intellectuels bien-pensants qui refusent de voir le lien qui existe entre l’Holocauste et Israël. Dire que nous devons prendre conscience de la réalité de l’Holocauste ne signifie aucunement accepter l’idée selon laquelle l’Holocauste excuse le sionisme du mal fait aux Palestiniens. Au contraire, reconnaître l’histoire de l’Holocauste et la folie du génocide contre le peuple juif nous rend crédibles pour ce qui est de notre propre histoire ; cela nous permet de demander aux Israéliens et aux juifs d’établir un lien entre l’Holocauste et les injustices sionistes imposées aux Palestiniens, établir un lien et du même coup le mettre en cause pour ce qu’il recouvre d’hypocrisie et de déviation morale.

Abonder dans le sens de Roger Garaudy et de ses amis négationnistes au nom de la liberté d’expression est une ruse imbécile qui ne fait que nous discréditer davantage aux yeux du monde. C’est une preuve de méconnaissance fondamentale de l’histoire du monde dans lequel nous vivons, un signe d’incompétence et d’échec à mener une bataille digne. Pourquoi ne combattons-nous pas plus durement en faveur de la liberté d’expression dans nos propres sociétés, une liberté dont tout le monde sait qu’elle existe à peine ? Les mesures d’oppression et de censure de la presse et de l’opinion publique sont tout de même autrement plus inquiétantes dans le monde arabe qu’en France ! Pourquoi ne pas concentrer nos efforts à les combattre plutôt que de s’exciter à défendre M. Garaudy et à se fourvoyer au point que certains, et parmi eux des intellectuels de renom, n’hésitent pas à ériger cet homme en Zola !

Des pays tels que l’Egypte et le Liban comptent respectivement 130 000 et 400 000 réfugiés palestiniens de 1948. Et voilà cinquante ans que ces derniers n’ont pas droit, pour la plupart, à un permis légal de séjour. Traités en ennemis par les Etats arabes qui les hébergent, ils sont privés de permis de travail, d’accès à l’éducation ainsi que d’assistance sociale ou médicale, et ils sont de surcroît sommés de se présenter à la police tous les mois. Oubliés de tous, n’appartenant ni à un lieu ni à un autre, ils vivent une situation littéralement kafkaïenne. On pouvait donc légitimement s’attendre à ce que des intellectuels responsables se mobilisent, dans les pays concernés, pour l’amélioration de leurs conditions de vie. L’obtention d’une aide humanitaire élémentaire et la levée des mesures discriminatoires auraient été bien plus utiles à la cause palestinienne que la pléthore de théories auxquelles nous avons droit, qu’il s’agisse de déclarations contre la « normalisation » ou pour les « nouvelles initiatives de paix » entre gouvernements égyptien et israélien.

Ce n’est pas tout. Suite à un article, publié en novembre dernier, dans lequel j’évoquais la question de l’Holocauste (7), j’ai été l’objet des plus stupides diffamations que je n’aurais pu imaginer. Un intellectuel bien connu a été jusqu’à m’accuser de chercher à obtenir un certificat de bonne conduite auprès du lobby sioniste. Bien sûr que je suis en faveur du droit de Garaudy à dire ce qui lui plaît et bien sûr que je m’oppose à cette lamentable loi Gayssot qui a servi à son procès et à sa condamnation (8). Il n’en demeure pas moins que son propos est vide de réalité et irresponsable, et que l’endosser consiste nécessairement à rejoindre le camp de M. Jean-Marie Le Pen et de tous les éléments fascistes et rétrogrades de l’extrême droite française.

Le combat que nous menons est un combat pour la démocratie et l’égalité des droits, pour un Etat ou une République laïque dont tous les membres sont citoyens égaux, et non pas un faux combat inspiré d’un passé mythologique et lointain, qu’il soit chrétien, juif ou musulman. Le génie de la civilisation arabe trouve son apogée dans l’Andalousie pluriculturelle, plurireligieuse et pluriethnique. Voilà un idéal à suivre en lieu et place d’un processus d’Oslo moribond et d’une attitude malsaine de rejet négationniste. La lettre tue, mais l’esprit donne vie, comme il est dit dans la Bible.

Nous devrions concentrer notre résistance sur le combat contre les colonies israéliennes, à partir de manifestations non violentes qui soient de nature à entraver la confiscation des terres, à créer des institutions civiles démocratiques et solides (hôpitaux, cliniques, écoles et universités, actuellement en terrible déclin, ainsi que d’autres projets d’amélioration de l’infrastructure) et à mettre en évidence le contenu d’apartheid inhérent au sionisme.

Compte tenu de l’impasse, il est beaucoup question, à l’heure actuelle, d’une imminente explosion. Or, quand bien même ces prévisions se vérifieraient, elles ne doivent pas nous faire oublier la construction de l’avenir, sachant que ni l’improvisation ni la violence ne sont de nature à garantir la création et la consolidation d’institutions démocratiques.

Edward W. Said
Décédé en septembre 2003, Edward W. Said était professeur de littérature comparée à l’université Columbia (Etats-Unis), auteur notamment de Culture et impérialisme, Fayard-Le Monde diplomatique, Paris, 2000. Il a publié son autobiographie, A contre-voie, au Serpent à plumes (Paris) en 2002.
(Le Monde diplomatique - Août 1998)

(1) Lire Edward W. Saïd, « La Palestine n’a pas disparu », Le Monde diplomatique, mai 1998. Toutes les notes de cet article sont de la rédaction du Monde diplomatique, ainsi que les surtitres, le titre et les intertitres.

(2) Ancien dirigeant de la Ligue des droits de l’homme, M. Israël Shahak a été l’un des intellectuels juifs israéliens les plus engagés dans la défense des droits des Palestiniens. Il a notamment écrit Jewish History, Jewish Religion. The Weight of Three Thousand Years, Pluto Press, Londres, 1994 (voir Le Monde diplomatique, août 1994).

(3) Professeur de philosophie à l’université de Bir Zeit, dirigeant de l’Alliance nationale démocratique, élu député à la Knesset le 29 mai 1996 sur une liste commune avec le Parti communiste israélien, M. Azmi Bishara est désormais l’une des figures marquantes du combat pour l’égalité des droits et l’autonomie des Arabes israéliens. Il s’est déclaré candidat au poste de premier ministre d’Israël.

(4) Al Hayat, Londres, 9 juin 1998.

(5) Lire Mohamed Sid-Ahmed, « Les intellectuels arabes et le dialogue », « Proche-Orient 1967-1997 : la paix introuvable », in Manière de voir, n° 34, mai 1997.

(6) De tous les « nouveaux historiens » israéliens, M. Ilan Pappé passe pour le plus engagé, historiquement et politiquement - il est membre du Front démocratique pour la paix et l’égalité (Hadash). Lire Dominique Vidal, Le Péché originel d’Israël. L’expulsion des Palestiniens revisitée par les « nouveaux historiens » israéliens, Editions de l’Atelier, Paris, 1998.

(7) Al Hayat, 5 novembre 1997.

(8) Adoptée le 13 juillet 1990, la loi dite loi Gayssot, du nom du dirigeant du Parti communiste français qui l’avait proposée, modifie la loi française sur la liberté de presse par l’adjonction d’un article 24 bis, qui rend passible de sanctions (emprisonnement d’un an et amende de 300 000 francs, augmentés de diverses peines annexes) quiconque conteste « l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du Tribunal militaire international annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de l’article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale ». Des personnalités de grand prestige intellectuel et connues pour leur combat contre le négationnisme - comme le professeur Pierre Vidal-Naquet, auteur des Assassins de la mémoire (Le Seuil, Paris, 1995), et Madeleine Rebérioux, présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’homme - se sont interrogées sur la pertinence d’une loi qui établit en quelque sorte une « vérité d’Etat » (lire Le Monde, 4 mai et 21 mai 1996). Saisi par le négationniste Robert Faurisson, le Comité des droits de l’homme des Nations unies a toutefois considéré, en novembre 1996, que la loi Gayssot ne portait pas atteinte à la liberté d’expression.

 

                                                      site: "Assawra"

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 12:41

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Syrie : "Laissez-nous partir au nom de Dieu"

samedi 16 juin 2012

Quelque 800 civils musulmans et chrétiens pris au piège du conflit dans la ville syrienne de Homs ont lancé un appel à l’ONU, à la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge pour qu’ils les aident à partir, selon l’agence missionnaire du Vatican Fides. "Laissez-nous partir au nom de Dieu", est le titre de cet appel au secours adressé par des familles des deux religions à ces organisations. Selon l’agence missionnaire vaticane, ces quelque 800 civils sont bloqués dans les quartiers de Warsheh, Salibi, Bustan Diwan, Ozon, Hamidiyeh et Wadi Sayeh, tous dans le centre de Homs.
Selon une source de l’agence engagée dans la tentative pour permettre leur évacuation, il s’agit de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de handicapés, "qui sont en réel danger, qui n’ont rien et vivent dans la panique au milieu des bombardements et des combats". L’armée syrienne serait prête à un cessez-le-feu pour les laisser partir, mais une faction rebelle, celle d’Abou Mann, s’y oppose, car elle craint qu’une fois partis, l’armée accentue son offensive sur le centre-ville, affirme l’agence Fides, citant ses sources sur place.
400 chrétiens restent à Homs, contre 80 000 avant le conflit, selon ses évaluations. Par ailleurs, toujours selon des témoins oculaires cités par Fides, l’église grecque orthodoxe de Sant’Elia à Qusayr, près de Homs, est occupée depuis jeudi par un groupe de miliciens, probablement des islamistes radicaux, qui a forcé les portes, fait sonner les cloches et y a établi sa base. Les autorités locales de l’église ont jugé "cette attitude inacceptable et au mépris d’un lieu sacré". La hiérarchie du diocèse de Homs a demandé que le conflit "ne dégénère pas encore dans la profanation d’églises et autres lieux sacrés, de toutes les communautés" religieuses qui vivent côte-à-côte en Syrie.
Les derniers chrétiens qui vivaient encore à Qusayr, principalement des personnes âgées, quittent la ville. Au moins mille l’ont déjà abandonnée ces derniers jours après un ultimatum lancé par une faction armée qui exigeait leur départ, selon Fides.

(16 juin 2012 - Avec les agences de presse

                                                 site: "Assawra"

 

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 12:51

 

 

 

Attali et BHL s’en vont en guerre par Philippe Leymarie

_100209_bhl_imposteur.1265713998.thumbnail.jpgLe petit club des penseurs-stratèges et des intellectuels se prenant pour des chefs d’état-major s’élargit à mesure que s’aggrave la crise syrienne : à l’instar de Bernard-Henri Levy, auto-auréolé de son épopée libyenne, qui a enjoint ces jours-ci le nouveau pouvoir français de « dépasser le véto sino-russe au Conseil de sécurité » en envisageant une opération armée sans l’aval de l’ONU contre le régime de Bachar El Assad, voici qu’une autre grande conscience, un autre « sémaphore de la pensée », Jacques Attali  [1], préconise tranquillement une intervention de l’OTAN… au Sahel, « avant que l’équivalent du 11 septembre 2001 ne vienne l’imposer ».

Sur son blog de l’Express, Attali rappelle que le Mali est aujourd’hui un pays coupé en deux : « au Sud, un gouvernement provisoire terrorisé par des militaires qui parcourent les rues, envahissent les palais nationaux et menacent les passagers aux aéroports. Au Nord, un territoire très vaste et magnifique, disputé par les terroristes de l’AQMI et des indépendantistes laïcs targuis, qui viennent de s’unir à des islamistes maliens, proclamant l’indépendance d’un “Etat Islamique de l’Azawad” ».

Ce pays, « qui pourrait paraître sans importance, perdu au milieu de nulle part, sans ressources naturelles ni population », constitue en réalité « un problème qui pourrait devenir beaucoup plus important pour notre sécurité que ne l’est l’Afghanistan », estime notre analyste, qui craint que le Mali ne devienne « le point de rencontre de forces maléfiques venues du monde entier ». Comme en Colombie, explique-t-il, « on assiste à une collusion entre narcotrafiquants et militants politiques extrémistes. Avec, cette fois, en plus, un fondamentalisme religieux ».

Terroristes et kamikazes

Autre donnée du « problème » : cette sécession malienne peut déstabiliser tous les autres pays de la région, laquelle risque de devenir une base arrière de formation de « terroristes et de kamikazes qui viendront s’attaquer aux intérêts occidentaux un peu partout dans la région, et même, par de multiples moyens de passage, en Europe ».

« Ils ne sont encore que quelques centaines ; si rien n’est fait, ils seront bientôt plusieurs milliers, venus du Pakistan, d’Indonésie et d’Amérique Latine. Et les gisements d’uranium du Niger, essentiels à la France, ne sont pas loin », poursuit le général Attali.

Solutions préconisées : soutenir le gouvernement au sud du Mali, et lancer au nord « une action militaire sur le terrain, avec un appui logistique à distance, des moyens d’observation, des drones et une capacité d’encadrement stratégique ». Et le stratège de conclure : « il sera bientôt nécessaire de réfléchir à mettre en place une coalition du type de celle qui a fonctionné en Afghanistan ».

Ton comminatoire

Personne ne peut prétendre que la Syrie est perdue au milieu de nulle part, pas même Bernard-Henri Levy qui rêve d’initier cette année à propos de ce pays une opération similaire à celle qu’il estime avoir réussi pour la Libye l’an dernier. « La France fera-t-elle, pour Houla et Homs, ce qu’elle a fait pour Benghazi et Misrata ? », demande-t-il dans une lettre ouverte parue le 30 mai dernier dans plusieurs grands medias [2], quelques jours après qu’une centaine de personnes, dont près de la moitié d’enfants, ont été massacrés à Houla, dans centre de la Syrie.

Sur le ton assez comminatoire qui est sa marque de fabrique, BHL interroge le président François Hollande : « Mais qu’est-ce qui était le plus urgent : aller en Afghanistan préparer le retrait anticipé de nos troupes ou prendre l’initiative en Syrie ? Qu’est-ce qui était le plus important : annoncer la réduction du salaire de vos ministres et le gel du prix des carburants, ou introduire au Conseil de sécurité une résolution autorisant le bombardement des tanks positionnés à l’extérieur des villes, en position de tir ? »

Le plan B de BHL

Invoquant l’urgence, le 30 mai sur Europe 1, l’écrivain va-t-en-guerre a cependant salué le « vrai pas » du président Hollande qui n’avait pas exclu (sur France 2, la veille) une intervention militaire, à condition qu’elle soit autorisée par l’ONU. « Un bon début. Je suis content » même si « ce n’est pas assez… », commentait notre bel intellectuel, soutenant qu’il faut agir même sans l’aval de l’ONU, et ne pas accepter que « deux Etats nous prennent en otages » (La Chine et la Russie).

L’habituel chantre de la manière forte a défendu son « plan B » : l’Union européenne et la ligue arabe appelleraient à « une intervention humanitaire musclée », l’OTAN prêtant ses centres de commandement (comme au Kosovo ou en Libye). Il a balayé les objections à propos de réactions en chaîne, en Israël ou au Liban : ce qui est « hasardeux, c’est de laisser Assad en place », « chaque jour qui passe, on augmente le danger islamiste (…) de guerre civile, de déchirement, de tribalisation… ».

En Syrie, « ce n’est pas plus difficile qu’en Libye », pour celui que certains surnomment « Charia express ». Sur la croisette, à Cannes, BHL s’est d’ailleurs affiché en compagnie de deux anonymes présentés comme des résistants syriens sortis clandestinement du pays, le visage masqué par le drapeau des « révolutionnaires »…

Le cours de l’histoire

Dans son film Le serment de Tobrouk, lancé à grand battage médiatique, qui sort en salle le 6 juin et relate son action aux côtés des insurgés libyens en guerre contre Mouammar Kadhafi, « la fiction l’emporte largement sur la réalité », estime Pascal Boniface, le directeur de l’IRIS, dans une contribution au « Plus » du Nouvel Observateur. « Même les thuriféraires de BHL admettent qu’il en fait un peu trop pour se mettre en avant dans ce documentaire. C’est dire ! Mais le message qu’ils veulent faire passer est de reconnaître sa contribution essentielle et positive au changement du cours de l’histoire dans l’affaire libyenne », ajoute-t-il.

Boniface rappelle que Bernard-Henri Lévy avait fortement plaidé pour que l’intervention en Libye ait lieu sans le feu vert du Conseil de sécurité qu’il jugeait impossible à obtenir : « Heureusement qu’Alain Juppé et les diplomates, que BHL méprise, ont obtenu le vote de la résolution 1973 au Conseil de sécurité (…) A suivre la voie proposée par Bernard-Henri Lévy, nous nous serions retrouvés dans la même situation qu’en 1956 lorsque Paris et Londres sont intervenus conjointement à Suez. On se rappelle que ce fut un énorme désastre diplomatique, et à une époque où la suprématie occidentale était indiscutable, ce qui n’est plus le cas ».

Information manipulée

Autre rappel, qui explique les actuelles réticences russes à propos d’une éventuelle intervention en Syrie : le sens de la résolution 1973 avait été modifié en cours de route, « passant de la responsabilité de protéger à celle du changement de régime, bref, une ingérence classique ». Si tout le monde peut se féliciter de voir Kadhafi renversé, estime Boniface, les conditions de ce renversement ont eu des conséquences stratégiques importantes et négatives.

« Désormais, il est tout simplement devenu quasiment impossible d’évoquer de nouveau cette responsabilité de protéger. C’était pourtant un concept novateur qui permettait d’échapper à l’alternative ingérence-impuissance. Les Russes et les Chinois, qui ont été dupés après avoir laissé adopter la résolution 1973, s’opposent désormais à ce qu’elle soit évoquée de nouveau. La population syrienne en paye un prix lourd pour le moment », conclut Pascal Boniface qui, après avoir listé les conséquences en chaîne de l’intervention en Libye, exécute le général Levy :

« L’enjeu du débat sur le Serment de Tobrouk ne porte pas seulement sur l’égo puéril et ridicule de BHL. Il porte sur une information respectueuse du public sur des sujets stratégiques essentiels. Le problème de BHL n’est pas qu’il ait l’âge mental d’un enfant de huit ans doté de moyens financiers colossaux lui permettant de réaliser ses caprices. C’est la manipulation de l’information à laquelle il se livre ».

 

http://blog.mondediplo.net/2012-06-05-Attali-et-BHL-s-en-vont-en-guerre

                            site: Camarade
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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 12:46

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Le pays du mensonge

 

Le pays du mensongeL’affaire est claire : la Chine et la Russie ont une position sur la Syrie qui est uniquement basée sur leurs intérêts commerciaux, alors que les États-Unis et l’Europe, avec leurs dévoués serviteurs arabes, Arabie Saoudite et Qatar, agissent au nom de l’humanité, des Droits de l’homme, de la démocratie et toutes ces choses dont ils prétendent être si friands. C’est du moins la version que, unanimes, nos médias nous vendent.

 

Vous y croyez ? Vous avez le droit ! Mais il faut savoir que ceux qu’on appelle la communauté internationale, après s’être appelés « le monde libre », forment une communauté de menteurs, un monde de menteurs.

 

Souvenez-vous de la première guerre en Irak : voici une vidéo de 30 secondes de la jeune fille innocente qui raconte comment les « soldats de Saddam Hussein » tuaient les bébés dans les couveuses.

 

 

Il n’y a jamais eu de bébés arrachés des couveuses. Tout est faux. C’est la fille de l’ambassadeur du Koweït qui tient le rôle de la « jeune fille innocente ». Elle a été entraînée pour son numéro par une agence spécialisée dans le mensonge !

 

Souvenez-vous de la guerre dans l’ex Yougoslavie : les Serbes, ces barbares, assassinent en masse les populations innocentes. Un charnier est découvert : la preuve en vidéo. Tout est faux. Ce sont les corps d’une morgue voisine qui sont scandaleusement exposés. En voici une vidéo de 14 secondes.

 

 

Et la deuxième guerre du Golfe, les armes de destruction massive de Saddam Hussein qui font si peur. Ce brave Colin Powell explique (9 s).


 

 

Ce ne sont que trois exemples, mais les mensonges pour appeler à la guerre sont légions. Chacun en trouvera bien d’autre. Voir, par exemple l’article de Jean Bricmont : « In Memoriam ». Il s’agit là, non pas de malencontreuses erreurs, mais d’une politique systématique, construite, réfléchie !

 

L’âme même des États-Unis est baignée dans le mensonge, dans le sang, dans l’ignominie. Certains leur vouent de l’admiration. Ils ont tort. L’Oncle Sam ne mérite même pas le respect !

 

D’ailleurs, leur histoire témoigne. Au 18ème siècle, les colons insurgés contre l’Angleterre reçoivent un soutien de la toute nouvelle République Française sur la base d’un malentendu : ce qu’ils s’appellent la liberté est juste la liberté du commerce ! Par la suite, c’est par le génocide des Indiens que l’ensemble du territoire étasunien est conquis. Puis l’esclavage assurera son développement économique. Enfin, c’est le seul pays au monde à avoir osé utiliser, à deux reprises, et sans raison militaire, sur Hiroshima et Nagasaki, « des armes de destruction massive ». Incapables de gagner une guerre 1, sauf leur propre guerre civile, ils s’efforcent de terroriser les peuples du monde.

 

Depuis, toujours aussi méchants, égoïstes, cyniques et bornés, ils s’attachent à accaparer les matières premières qu’ils ont à cœur de gaspiller et à détruire tout pays qui leur montre une hostilité pourtant bien méritée.

 

Après avoir détruit la Libye, avec leurs complices français et britanniques, ils s’apprêtent à détruire la Syrie. Méfiants quant au succès d’une attaque aérienne, vu l’aide que la Russie apporte à la défense anti-aérienne de la Syrie, ils projettent une attaque en traîtres, conforme à leur tempérament. Selon le Réseau Voltaire, comme en Libye, où de fausses images de télévision prétendaient montrer la chute de Tripoli par des images de studio tournées au Qatar, les émissions de la télévision syrienne (qui ne sont pas hertziennes ou câblées, mais toutes satellitaires… et les satellites appartiennent aux États-Unis ou à leurs auxiliaires saoudiens et qatari) seraient coupées pour être remplacées par de fausses images montrant la chute de Damas et la fuite de Bachar El-Assad, pour démoraliser la population et permettre un coup d’État de leur mercenaires.

 

Si on vous montre dans les prochains jours de telles images, n’y croyez pas : ce ne sont que des fourberies du pays du mensonge.

 

Les extraits de vidéo utilisés plus haut ont leurs sources ici, et .

1 Pour mémoire, leur soi-disant victoire en 44 est mensongère : l’Allemagne a été vaincue par les Soviétiques et les résistances intérieures ; le Japon a été vaincu par la Chine de Mao Tsé-Toung. Ils ne débarquent en Europe que pour s’affronter aux Soviétiques, et attaqueront un peu plus tard la Corée pour tenter de détruire les Républiques populaires de Corée et de Chine

DR

 site: Résistance-politique
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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 12:32

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Lors d’une émission de débat télévisée, une députée du Parti communiste grec (KKE), Liana Kanelli, a été physiquement agressée par un porte-parole du parti d’extrême-droite « l’Aube dorée ». Depuis, celui-ci est en fuite…

120610_Kanelli_agressee_KKE.jpgLe capitalisme grec en crise a recours au fascisme et à sa violence. Cet acte inqualifiable, portant devant les caméras une situation vécue tous les jours dans la rue, en traduit les lourdes conséquences.

Les fascistes ne se trompent pas d’ennemi en ciblant le KKE en particulier.

Comme lors des émeutes qui ont suivi la mort d’un lycéen, tué par la police en 2008, le KKE, parti conséquent, refuse de tomber dans la provocation, dans le piège visant à le situer comme le pendant de l’extrême-droite. Des rivières de sang séparent historiquement les héritiers des résistants de ceux des collabos.

Le KKE analyse et dénonce les insuffisances de mouvements de protestation spontanés dans lesquelles les fascistes infiltrent leurs idées.

Ci-dessous une traduction (ML pour vivelepcf) du communiqué du Comité central du KKE.

Plus que jamais signez et faites signer la déclaration de soutien des communistes français au combat de nos camarades (en lien avec troisième liste de signataires).  

 

Communiqué du bureau de presse du Comité central du KKE après la lâche agression du représentant de « l’Aube dorée » le 7 juin 2012.

Le KKE condamne l’agression lâche du représentant de l’Aube dorée » contre la députée du KKE Liana Kanelli et son comportement général à l’encontre des représentants des autres partis, notamment de Syriza, pendant l’émission matinale « Kalimera Ellada ».

Le peuple s’opposera par lui-même aux agissements nazis en renforçant le mouvement des travailleurs, le mouvement populaire, son orientation de classe. Seul un tel mouvement porteur de rupture, un mouvement révolutionnaire, peut mettre définitivement hors d’état de nuire ces organisations qui sont un instrument au service du système lui-même. Depuis des années, « l’Aube dorée » soutient les basses œuvres patronales contre les ouvriers et les employés comme briseur de grève. Les travailleurs, les jeunes, les retraités qui ont sonné leur voix à l’Aube dorée » doivent lui tourner le dos et rejoindre leur intérêt de classe et le KKE.

Voici un extrait de la conférence de presse de la secrétaire générale du Comité central du KKE à propos de l’agression de « l’Aube dorée ».

«  Au nom du KKE, je veux condamner formellement  l’agression du candidat à la députation de « l’Aube dorée » contre Liana Kanelli et la candidate de Syriza, Rena Dourou.

Soyons clairs : la réponse à « L’Aube nouvelle » ne peut pas être le « dent pour dent » ou la politique de revanche. La réponse immédiate doit être  donnée par le peuple aux élections.

Nous ne mettons pas sur le compte des électrices et des électeurs de « l’Aube dorée » les agissements et l’orientation de ce parti. Ils doivent prendre conscience de la signification de leur vote et en conséquence s’écarter de « l’Aube dorée ».

Repousser de telles attitudes de nazis passe avant tout par un mouvement populaire, un mouvement ouvrier, bien organisés, hautement conscients politiquement. Nous insistons sur la nécessité de cette conscience « hautement politique » car, dans ces conditions de crise, les exigences d’orientation du mouvement sont bien autres que dans les temps ordinaires précédents.

Nous voulons souligner un point: « L’Aube dorée se retrouve toujours au service des patrons ou des syndicats jaunes : elle s’applique à briser les grève, à terroriser les travailleurs pour qu’ils abandonnent ces formes de lutte.

Le temps est venu que les ouvriers et les employés apprécient à nouveau bien pourquoi le KKE a remis en cause certains mouvements déclenchés pendant la crise. Indépendamment de leurs slogans, ces mouvements étaient dénués d’identité [de classe – NdT]. Au cours de ces mouvements, bien sûr sans en attribuer la responsabilité aux manifestants, des forces comme « l’Aube dorée » ont été systématiquement à la manœuvre et ont essayé de substituer aux revendications spontanées et authentiques d’autres comme : « Il faut exécuter les 300 députés » ; « il faut incendier le Parlement » etc. en lien avec des mots d’ordre tels que « A bas les partis » ou « A bas les organisations syndicales ». Dans ces mouvements sans identité, qui présentent un certain niveau de spontanéité, de telles organisations arrivent, par leurs agissements nuisibles, à empêcher la politisation des masses laborieuses et populaires. Surtout, elles parviennent par des provocations à étouffer et même dissoudre de véritables actions de protestation.    

C’est à cela aussi que certains devraient réfléchir, ceux qui sont prompts à attaquer le KKE quand notre parti exprime ses doutes sur les conséquences des mouvements sans identité ».

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 12:26

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Quelques jours avant la grève générale du 18 juin des mineurs asturiens et après plusieurs semaines de conflits avec ces travailleurs menacés de liquidation par le gouvernement de Mariano Rajoy, le chef des unités de police spécialisées dans la lutte contre les «  désordres publics » (les CRS espagnols) vient de déposer une plainte devant le tribunal d’Oviedo dénonçant les « violences » des manifestants. Prié de commenter cette action judicaire, il a déclaré à la presse locale : «  Avez-vous vu les biceps de la plupart des mineurs. D’une simple gifle, ils arrachent les casques de nos hommes. »

Les CRS espagnols se souviennent avec nostalgie des actions contre les étudiants et les « indignés ». « Eux, on leur file un coup et le sang coule de leur nez délicat », soupire un CRS concluant : «J’ai été chargé l’autre jour par un gars d’une mine de Mieres et j’ai cru prendre dans la gueule un camion avec sa remorque. Ils ne sont pas seulement fort physiquement, ils ont surtout la rage : on les voit déraciner des arbres et nous les balancer dessus. J’ai même vu un de mes collègues déshabillé en quelques secondes et recevoir des baffes à  estourbir un taureau.» 

Une audience a été demandée au ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, celui avec qui Manuel Vals vient de «  trouver une bonne entente de coopération. ». Ce Diaz en question, homme de la  droite musclée, en connaît un rayon en matière de répression puisque plusieurs de ses proches du temps de la dictature franquiste ont mis les mains dans le cambouis ou plutôt dans le sang pour tenter de mâter les opposants au régime et les mineurs  lors de la célèbre grève dans les Asturies en 1962 et 1963. L’Espagne tétanisée vivait à ce moment là le premier mouvement populaire qui allait déclencher l’élargissement de la lutte contre Franco. Les Diaz de l’époque ne pouvaient pas savoir que quelques dizaines d’années plus tard, leur rejeton aurait à gérer les états d’âme des policiers effrayés par les biceps des mineurs.

José Fort

L’Humanité Cactus 14 juin

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 12:15

 

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 Maroc, un pays où on va en vacances. 

 

Maroc : 123.000 enfants de 7 à 15 ans travaillent, selon un rapport

lundi 11 juin 2012, par La Rédaction

Quelque 123.000 enfants âgés de 7 à 15 ans travaillaient en 2011, soit 2,5% de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge au Maroc, indique lundi un rapport officiel, à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée mardi.

"Le phénomène de travail des enfants au Maroc est toutefois en forte régression depuis 1999, année où il touchait 9,7% de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge, soit 517.000 enfants", selon les résultats d’une enquête du Haut Commissariat au Plan (HCP) publiée par l’agence d’information MAP.

Selon le rapport, le travail des enfants de moins de 15 ans est un phénomène concentré principalement en milieu rural où il touche 5% des enfants (113.000) contre 16,2% en 1999 (452.000 enfants).

Dans les villes, il concerne 0,4% des enfants (10.000) contre 2,5% en 1999 (65.000 enfants), ajoute le rapport qui souligne que plus de neuf enfants actifs sur dix résident en milieu rural et que ce phénomène touche plus les garçons que les filles avec près de 6 enfants sur 10 de sexe masculin.

Cette proportion varie toutefois de 53,3% en milieu rural à 87,3% en milieu urbain, selon les résultats de cette enquête menée auprès d’un échantillon de 60.000 ménages représentant l’ensemble du territoire national et des couches sociales.

En outre, 24,9% des enfants travaillent parallèlement à leur scolarité, 53,9% ont quitté l’école et 21,2% ne l’ont jamais fréquenté.

Le travail des enfants reste concentré dans certains secteurs économiques. Ainsi, en milieu rural, ils sont 93,6% à travailler dans l’agriculture.

En zones urbaines, les "services", avec 54,3%, et l’"industrie y compris l’artisanat", avec 26,5%, sont les principaux secteurs employeurs des enfants, selon le rapport.

"Plus de 9 enfants actifs sur 10 en milieu rural travaillent en tant qu’aides familiaux tandis qu’en milieu urbain, près de la moitié des enfants sont des apprentis (44,3%), un peu plus du quart sont des "aides familiaux" (26,3%), un enfant sur cinq travaille en tant que salarié (20,3%) et un sur dix en tant qu’indépendant (9,1%)", note-t-il.

La semaine dernière, le HCP a publié un rapport révélant que le Maroc comptait encore plus de 30.000 domestiques mineures, bien que l’interdiction de cette forme de travail des enfants soit à l’étude.

Il s’agit de "petites bonnes de moins de 15 ans", précisait le rapport.

(11 juin 2012 - Avec les agences de presse

 

                                 site: Assawra

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