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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 16:20

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Georges Corm « L'instrumentalisation du religieux, poison récurrent du Moyen-Orient » - Humanité du 8 juin 2012 Les peuples acteurs du printemps arabe se trouvent maintenant confrontés à une contre-révolution dans laquelle s'investissent le triptyque Arabie saoudite-Qatar, états-Unis- Union européenne et les mouvances islamistes. C'est ce qu'explique Georges Corm, spécialiste de la région. L'économiste et historien libanais revient aussi sur la complexe situation syrienne.

Quel bilan tirez-vous de ce que l'on appelle les printemps arabes ?

Georges Corm. Il s'est effectivement passé de grands événements depuis un an et demi. Ce que j'ai appelé révolte arabe, plutôt que révolution, s'est déroulé en plusieurs phases. D'abord lorsque toutes les sociétés arabes, au cours de janvier, février et début mars 2011, se retrouvent dans la rue, toutes tranches d'âges et toutes classes sociales confondues, pour contester les pouvoirs en place. Elles dénoncent tout à la fois l'autoritarisme politique et le manque de liberté mais, surtout, les conditions socio-économiques et, notamment, le très fort taux de chômage qui caractérise les économies arabes. Celui-ci atteint les 30 % chez les 15-24 ans. Il y avait donc à la fois une demande de dignité sociale et une demande de libéralisation politique. Ces mouvements, qui se sont pratiquement déroulés d'Oman jusqu'à la Mauritanie, ont inspiré aussi différents mouvements européens contestant le néolibéralisme, les politiques d'austérité, la montée du chômage, la précarité de l'emploi des jeunes On a eu là un très beau moment où les deux rives de la Méditerranée se sont mises à l'unisson pour contester des pouvoirs en place.

Dans une deuxième étape, malheureusement, va se réaliser ce qu'on peut appeler la contre-réaction. L'acte le plus extraordinaire, même si les médias occidentaux en ont très peu parlé, a été l'entrée des troupes saoudiennes à Bahreïn, pour mettre au pas les manifestants qui campaient sur la principale place de la capitale, Manama. Il y a un second dérapage qui a lieu au Yémen (où il faut saluer le rôle capital des femmes dans les manifestations), avec un président, Ali Abdallah Saleh, manifestement soutenu par l'Arabie saoudite. Par la suite, la situation va dégénérer à la fois en Libye et en Syrie. En Libye, il y a l'intervention de l'Otan, avec des bombardements massifs dont on peut se demander s'ils étaient vraiment nécessaires pour chasser le dictateur libyen.

Que se passe-t-il exactement en Syrie ?

Georges Corm. En Syrie, la bataille se déroule sur trois niveaux. Il y a des questions purement locales avec, là aussi, une détérioration des conditions socio-économiques, notamment dans les campagnes. Mais le pouvoir s'est mis dans une posture de déni de ce qui se passe chez lui. La question va ensuite devenir régionale avec des interventions extrêmement brutales de la part du Qatar, de la Turquie et de l'Arabie saoudite. Des pays qui entendent donner des leçons de démocratie au régime syrien ! Enfin, le niveau international où brusquement la Chine et la Russie se révoltent contre l'instrumentalisation du Conseil de sécurité de l'ONU par les états-Unis et leurs alliés. A ce moment-là, la bataille pour la Syrie devient emblématique d'une volonté de briser l'unilatéralisme américain, européen et des pays de l'Otan dans la gestion de la planète. Donc, la situation syrienne devient extrêmement compliquée.

Où se trouve la solution ?

Georges Corm. Aujourd'hui, il n'y a pas de solution au problème syrien ! Vous avez une guerre médiatique, une guerre des images qui est presque sans précédent dans l'histoire des médias où l'on n'a que la thèse du Qatar, de l'Arabie saoudite, des états-Unis, de la France et des autres pays européens. Ce que peut dire le régime politique n'est pas entendu du tout. Bien sûr, même si l'on n'a pas de sympathie pour le régime syrien, ce que je comprends parfaitement, il faut quand même, dans une situation qui est déjà une guerre civile ouverte, écouter ce que disent toutes les parties et pas une seule, si on veut aller vers l'apaisement. J'ai dit déjà qu'il fallait distinguer les plans local, régional et international concernant le problème syrien. Au niveau local, vous avez deux types d'oppositions qui sont très différentes l'une de l'autre et qui s'écartent de plus en plus. Vous avez l'opposition dite de l'intérieur, qui est constituée de très nombreux militants de la première heure opposés au régime, qui ont pu faire parfois plus de dix ans, quinze ans ou vingt ans de prison, tel l'ancien dirigeant communiste Riad Al Turk qui a passé dix-huit ans en isolement. Cette opposition intérieure ne se laisse pas prendre dans les filets des diplomaties occidentales, comme le fait l'opposition de l'extérieur. Le régime a fait des ouvertures, timides, insuffisantes, mais il en a fait. Il a même organisé une séance de dialogue national qui, malheureusement, est restée sans lendemain. Puis, à l'automne dernier, il a permis à l'opposition de se réunir dans les faubourgs de Damas sans que personne ne soit emprisonné.

L'opposition externe est composée de réfugiés politiques ou tout simplement de Syriens établis à l'étranger qui ne se sont pas pour certains directement frottés à la rugosité du régime puisqu'ils étaient dehors, et qui se sont tout de suite laissé prendre dans les filets, notamment de la diplomatie turque puis de la diplomatie française, puisque deux figures majeures de cette opposition de l'extérieure sont Burhan Ghalioun, universitaire bien connu en France, et Basma Kodmani, qui a été chercheur à l'Ifri pendant de longues années. Et vous avez des Frères musulmans et des personnalités très hétéroclites, dont souvent on entend parler pour la première fois, qui n'ont pas vraiment de passé politique. Vous avez un Observatoire des droits de l'homme qui s'est mis en place à Londres et qui n'est pas directement sur le terrain. Vous avez cette impression de désordre extraordinaire. On a bien vu aussi de quelle manière ils étaient instrumentalisés avec la constitution d'un groupe dit des « amis de la Syrie », qui s'est réuni en Tunisie d'abord puis en Turquie, maintenant aux états-Unis et bientôt en France. Le Conseil national syrien (CNS), qu'a créé cette opposition à l'étranger, est paralysé aussi par les querelles internes. Par ailleurs, il semble n'avoir aucune influence sur ce qu'on appelle l'Armée syrienne libre (ASL) qui reçoit massivement des armes et une bonne partie d'entre elles à partir du Liban.

Le deuxième volet est évidemment le volet régional. Il n'est un secret pour personne que la diplomatie de l'Otan a un objectif majeur et massif, dissuader l'Iran d'enrichir de l'uranium, couper les liens de la Syrie avec l'Iran et du Hezbollah avec l'Iran. Et, évidemment, assurer la sécurité d'Israël puisque le Hezbollah, par deux fois, a réalisé des exploits militaires contre l'armée israélienne, l'obligeant à se retirer du sud du Liban après vingt-deux ans d'occupation, en 2000, et l'empêchant de revenir réoccuper cette même zone en 2006. Le Hezbollah est d'une certaine façon une puissance militaire considérée comme extrêmement dangereuse pour l'état d'Israël. Donc, l'objectif de la bataille pour la Syrie au niveau régional est évidemment, en cas de changement de régime, de couper l'approvisionnement en armes du Hezbollah à partir de l'Iran, de séparer la Syrie de l'Iran, et donc d'affaiblir considérablement l'Iran en attendant qu'on puisse opérer un changement de régime à Téhéran.

L'aspect international maintenant. La Russie et la Chine estiment que le Moyen-Orient est un carrefour géographique et stratégique trop important il représente le plus grand réservoir d'énergie du monde pour qu'ils le laissent à une gestion exclusive des états-Unis et des membres de l'Otan. Ils ont donc décidé de miser le tout pour le tout pour saper l'unilatéralisme américain et européen au Moyen-Orient. En tout cas, ils ne veulent pas les laisser mettre la main sur l'ensemble de la région parce qu'on sait très bien, ici, que les mouvances de type Frères musulmans et fondamentalistes ont donné plus d'un signal aux gouvernements occidentaux sur le fait qu'ils n'étaient pas hostiles à l'Occident. Ils ne parlent pratiquement pas de la question palestinienne, de la souffrance des Palestiniens. Ils sont très souvent néolibéraux en matière de doctrine économique. Vous avez donc cette alliance qui est en train de se cimenter très fortement : Arabie saoudite-Qatar, états-Unis-Europe et forces islamiques diverses sur le terrain dans les pays qui ont connu des révolutions. Voilà où nous en sommes.

La crise syrienne va-t-elle affecter durablement le Liban ?

Georges Corm. Il était clair qu'il serait affecté, notamment à partir du moment où la Turquie ayant largement fait marche arrière par rapport aux positions d'avant-garde qu'elle avait prises sur la question syrienne, on s'est tourné vers le Liban. Pays où les mouvements dits djihadistes ou takfiristes sont en train de prospérer, toujours avec des aides en provenance d'Arabie saoudite et du Qatar, et qui a une frontière commune avec la Syrie, notamment au nord du Liban, qui est à moins de 30 kilomètres de la ville de Homs. On savait, depuis des mois déjà, que des combattants en armes partaient vers les éléments armés syriens anti-régime. Ce qui explique que la bataille de Homs ait été aussi longue. Il est clair que le nord du Liban sert de couloir pour ravitailler en armes les insurgés syriens.

Quel est le rôle du Qatar et de l'Arabie saoudite ?

Georges Corm. Dans le cadre de la contre-réaction, on a une constellation qui est très claire : les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à la tête desquels se trouvent la très puissante Arabie saoudite et le très dynamique Qatar qui, brusquement, est partout. Cette coalition est composée de ces états qui financent très généreusement, depuis des décennies, toutes les mouvances de type fondamentaliste (salafistes, Frères musulmans ), qui vont les pousser à l'occasion des élections, en Tunisie puis en égypte. Finalement, on assiste au rapt de ces deux révolutions. C'est d'ailleurs au moment de cette opération de contre-révolution que le Conseil de coopération du Golfe invite les deux autres monarchies arabes, la jordanienne et la marocaine, à devenir membres du CCG. C'est ainsi que, finalement, s'organise toute cette contre-réaction qui rassemble Arabie saoudite, Qatar, Frères musulmans, états-Unis et Europe, là pour confisquer les révolutions. On a d'ailleurs vu, au mois de mai 2011, le sommet du G8, qui s'est tenu à Deauville, consacrer une grande partie de ses délibérations à soi-disant appuyer les révoltes arabes. Ce sommet est passé assez inaperçu alors que tout le monde aurait dû lire attentivement le document du Fonds monétaire international (FMI) qui y a été soumis et approuvé. Il prévoit 30 milliards de dollars d'aide aux deux révolutions, égyptienne et tunisienne, lesquelles aides sont conditionnées, comme d'habitude, par encore plus de réformes de type néolibéral, c'est-à-dire les réformes mêmes qui ont fini par mettre les égyptiens et les Tunisiens dans la rue !

Peut-on dire que la stratégie des états-Unis est une stratégie pragmatique, prête à composer avec qui prendra le pouvoir pour autant que leurs affaires continuent ?

Georges Corm. La stratégie américaine est toujours dans le sillage de la politique néoconservatrice de George W. Bush. C'est un remodelage du Moyen-Orient qui convient et tranquillise les états-Unis et sécurise définitivement l'état d'Israël sans que ce dernier n'ait à faire des concessions douloureuses. Quiconque aurait écouté attentivement le discours de Barack Obama au Caire, en juin 2009, aurait compris que, en dépit de la citation de quelques versets du Coran et de quelques paroles aimables sur la souffrance des Palestiniens et sur la protection des minorités, il continuait sur la même ligne que son prédécesseur, à part sur l'Irak où il a accéléré le retrait pour mieux se concentrer sur l'Afghanistan. Le rêve d'un Moyen-Orient totalement soumis aux intérêts géostratégiques et économiques de l'Occident politique, qui est incarné par l'Otan, est toujours là. La politique des états-Unis est une politique visant à créer le maximum de dissensions entre sunnites et chiites à l'échelle régionale. Nous en souffrons au Liban, en Syrie, à Bahreïn, partout où vous avez des groupes musulmans qui ne sont pas sunnites mais qui peuvent être alaouites, chiites de différentes obédiences. Au Moyen-Orient, malheureusement, l'instrumentalisation du religieux est installée depuis bien longtemps.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 16:09

 

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Anniversaire de la mort d’Henri Maillot : cérémonie de recueillement à Alger

APS samedi 9 juin 2012 - repris de http://www.alger-republicain.com

 

120613_Henri_Maillot.jpg ALGER - De nombreux citoyens ont rendu hommage, samedi au cimetière chrétien de Diar-Essaâda (El Mouradia) à Alger, au martyr Henri Maillot lors d’une cérémonie de commémoration du 56ème anniversaire de sa mort, le 5 juin 1956, sous les balles des forces d’occupation coloniale.

Devant la tombe du défunt, abondamment fleurie à l’occasion, des habitants d’El Madania accompagnaient des membres de la famille d’Henri Maillot, aux côtés d’anciens Moudjahidine et Moudjahidate, de personnalités politiques et culturelles ainsi que d’officiers supérieurs retraités de l’Armée nationale populaire (ANP). La cérémonie a été marquée par la lecture de la célèbre lettre envoyée par Henri Maillot aux rédactions parisiennes, alors qu’il avait déserté l’armée coloniale en 1956 pour rejoindre les maquis de la guerre de libération nationale algérienne, après avoir détourné un camion d’armes.

Dans sa missive, il expliquait son choix de combattre pour l’indépendance de l’Algérie avec ses compatriotes algériens, estimant que sa place était "aux côtés de ceux qui ont engagé ce combat libérateur (qui n’était pas), comme voudraient le faire croire les gros possédants de ce pays, un combat racial mais une lutte d’opprimés sans distinction d’origine contre leurs oppresseurs".

Certaines personnalités présentes, notamment d’anciens combattants, se sont ensuite succédés pour rendre hommage au défunt et réitérer l’appel de la famille Maillot à nommer un lieu dans la capitale à la mémoire de ce militant de la cause nationale, d’autant plus que l’Algérie célèbre cette année le cinquantenaire de sa libération du joug colonial. Les organisateurs de la cérémonie ont par ailleurs tenu à associer au souvenir d’Henri Maillot le nom de son compagnon d’arme et militant communiste Maurice Laban, tombé au champ d’honneur le même jour que lui.

Né le 11 janvier 1928 à Alger, d’une famille européenne, Henri Maillot grandit à El Madania (Alger). Il rejoint très tôt le PCA (Parti communiste algérien) après avoir été secrétaire général de l’Union de la jeunesse démocratique algérienne. Employé en tant que comptable au quotidien Alger Républicain, il est mobilisé par l’armée française comme aspirant en 1956 dans la région de Miliana. Le 4 avril de la même année, il déserte et prend le maquis en détournant un camion d’armes. Il meurt sous les balles de l’armée coloniale le 5 juin 1956 à Chlef.

Henri Maillot, "l’aspirant félon" (EVOCATION)

ALGER - Il avait 28 ans et des rêves. Rêves d’une Algérie fraternelle, plurielle, débarrassée de l’oppression et de la domination coloniales. Lui, c’est Henri Maillot. Aspirant dans l’armée française. Mort les armes à la main pour l’indépendance de l’Algérie, un 4 juin 1956. Deux mois auparavant, le 5 avril, la population pieds-noirs d’Algérie se réveilla groggy. Sur toutes les unes de la presse coloniale s’étale en gros caractères une information à peine croyable : un sous-officier du 57e BTA de l’armée française stationné à Miliana avait détourné la veille un camion d’armes avant de s’évanouir dans la nature... Ce détournement spectaculaire d’armes dans l’Algérie insurgée depuis novembre 1954 contre l’ordre colonial, mit en émoi les chefs militaires français et la presse coloniale aux ordres qui hurlait à la trahison de "l’aspirant félon".

Mais en ce deuxième printemps de la lutte armée, l’étau se resserre sur "El Khawa" (les Frères Moudjahidine) dans les villes, alors que dans les djebels les armes manquent cruellement à l’ALN (Armée de libération nationale), confrontée à la puissance de feu de l’occupant appuyé par l’armada de l’Otan.

Robert Lacoste, ministre résident, a désormais les mains libres en Algérie, grâce aux pleins pouvoirs votés par le parlement français. Parallèlement à la chasse aux nationalistes, son administration interdit le PCA (Parti communiste algérien) dont la direction, entrée en clandestinité, continue d’activer et les militants, nombreux, piaffent d’impatience de gagner les maquis. Maillot était de ceux-là. Avec l’accord de son parti, il détourne la cargaison d’armes qu’il devait convoyer de Miliana à Alger. Audacieux tour de force qui mit à la disposition de la lutte armée cent trente-deux mitraillettes, cent quarante revolvers, des caisses entières de grenades, entre autres. H. Maillot rejoint le maquis le 5 mai 1956, après une cavale d’un mois. A Chlef, région de son affectation, il retrouvera Maurice Laban, un ancien des brigades internationales en Espagne en compagnie d’une petit groupe d’hommes, qui formaient les CDL (Combattants de la libération) de l’Ouarsenis. Avec d’autres groupes disséminés dans les monts de Tlemcen et des Aurès, les CDL devaient constituer les premiers noyaux de maquisards communistes que la propagande colonialiste s’empressa d’étiqueter de "maquis rouges".

La vie des CDL fut de courte durée. Un mois seulement pour Maillot et ses compagnons, au cours duquel ils combinent attentats et opérations de sabotage avant d’être accrochés par les "harkas" -supplétifs- du bachaga Boualem et la soldatesque française dans la forêt de Beni-Boudouane (Chlef). Le groupe fut quasiment décimé. L’intégration des communistes algériens dans les rangs de l’ALN interviendra le 1er juillet 1956, suite à l’accord FLN-PCA, moins d’un mois donc après la disparition de Maillot et de ses compagnons (Belkacem Hanoun, 18 ans, Djillali Moussaoui, Maurice Laban et Abdelkader Zelmatt). Des témoignages recoupés attestent que Maillot a été pris vivant. Face aux militaires qui le sommaient de répéter "vive la France", il criera le slogan vengeur "vive l’Algérie", avant d’être arrosé d’une rafale de mitraillette. Le corps criblé de balles de l’aspirant fut exposé pendant de longues heures sur la place de Lamartine (El Karimia aujourd’hui).

Dans une lettre d’une rare lucidité publiée par la presse parisienne, en réponse à ses détracteurs, Maillot affirmait avec force : "Je ne suis pas musulman mais Algérien d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie (et) je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. En livrant aux combattants algériens les armes dont ils ont besoin pour le combat libérateur (...) J’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple".

En cette année du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, Henri Maillot se rappelle au souvenir de l’Algérie libérée. Reconnu membre de l’ALN en 1986, aucun espace ou édifice publics ne porte à ce jour son nom.

 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 15:57

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Editorial  de l'Huma du mardi 12 juin 2012

 Claude Cabanes

L’âme resistance.jpg                                   Résistants corses 1943                                                 

Insupportable ! La droite nous met dans le même sac que le Front national.

Le 15 mai 1987, Michel Noir, une des figures de la droite de l’époque, lançait à l’occasion du deuxième tour des élections cantonales : «Il vaut mieux perdre une élection que perdre son âme !» Il signifiait par là, sans appel, son opposition totale à quelque alliance que ce soit avec le Front national. Un quart de siècle plus tard, la formule n’a pas vieilli d’un pouce et est toujours tranchante comme une lame. Et on a le sentiment que les leaders de l’UMP, en perdant les élections, perdent aussi ce qu’il leur reste d’âme… Et entraînent le pays vers le désastre.

Écrivons clair et net. Tout de suite. Avant tout autre considération. Sans prendre de gants. Ici, dans ces colonnes, chez nous – autrement dit chez les communistes ; autour de nous – parmi nos amis politiques ; donc, nous n’allons plus supporter encore bien longtemps d’entendre sortir de la bouche de certains hommes politiques, à longueur de journée, cette « saloperie » : l’assimilation de notre combat avec celui de l’extrême droite. Ainsi, hier, Jean-François Copé, par exemple, pour justifier ses petites finasseries et les obscures approches de certaines organisations lepénistes (le «ni, ni» – ni Front national ni front républicain, qui, relève du cadeau à ces messieurs…), déclare : «Quel est le sens d’appeler à voter pour le PS, qui lui s’allie avec l’extrême gauche de Mélenchon ?» En somme, cela signifie, historiquement, mettre dans le même sac et renvoyer dos à dos le secrétaire général de la police de Vichy, René Bousquet, et le jeune communiste Guy Môquet, fusillé à Châteaubriant. Cela signifie, encore historiquement, mettre dans le même sac le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, tortionnaire avéré de militants algériens à l’aide d’un poignard des Jeunesses hitlériennes (a-t-on jamais entendu sa fille regretter cet épisode 
de la vie de son père ?), donc le mettre dans le même sac que le communiste Henri Alleg, soumis à la Question 
à Alger. Cela signifie mettre dans le même sac les idéaux de l’internationalisme avec les fureurs nationalistes, mettre dans le même sac l’attention à tous les hommes, d’où qu’ils viennent, avec la haine xénophobe, etc., etc.

On voit bien le sens de ces misérables politicailleries : Nicolas Sarkozy et la droite ont depuis longtemps eu les yeux de Chimène pour l’extrême droite, son programme de guerre civile et ses vieilles lunes rétrogrades. La stratégie de campagne de l’ancien président de la République, dite stratégie Buisson, 
a porté cette ligne à son paroxysme. Elle a échoué 
et c’est tant mieux : Nicolas Sarkozy en a payé le prix. Mais elle a fait sauter la ligne de démarcation qui tenait 
à l’écart le territoire néofasciste. Car, il faut appeler 
un chat, un chat : la soi-disant « banalisation » 
ou « dédiabolisation » du Front national est un leurre dangereux… Même si dorénavant affluent vers ce camp-là de jeunes messieurs diplômés en costard-cravate, des petits-bourgeois enrichis qui roulent en BMW dernier modèle, ou des rentiers joueurs de golf…

La société française subit en profondeur cette pollution idéologique. Un processus inquiétant 
de décomposition est à l’œuvre : il atteint aujourd’hui 
les rivages de la droite.

Claude Cabanes

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 06:02

 

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Élections reportées en Libye

samedi 9 juin 2012, Les élections d’une assemblée constituante prévues avant le 19 juin, premier scrutin national en plus de 40 ans, vont être reportées à juillet, voire au-delà, pour des raisons logistiques, a-t-on appris samedi auprès de membres de la Commission électorale. Selon un membre de la Commission qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, le report du scrutin a été décidé notamment pour donner le temps aux candidatures rejetées de faire appel. "Plusieurs dates ont été proposées. Mais, dans la plupart des discussions, on évoque la date du 10 juillet", a ajouté ce responsable.

Interrogé au sujet d’un éventuel report du scrutin, le président de la Commission électorale s’est borné à préciser qu’une annonce serait faite "demain (dimanche), au cours d’une conférence de presse". Selon un autre membre de la Commission, le report a été décidé en concertation avec des experts des Nations unies qui travaillent avec la Commission et qui leur "ont proposé de choisir une date au cours de la première semaine de juillet". "Mais si nous ne sommes pas prêts à cette date, les élections seront encore reportées au mois d’août, après le ramadan", mois de jeûne musulman, a-t-il dit.

Selon la déclaration constitutionnelle adoptée par le Conseil national de transition (CNT), au pouvoir depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi, les élections doivent avoir lieu avant le 19 juin, soit 240 jours après l’annonce de la libération du pays du régime de Muammar Kadhafi, faite le 20 octobre 2011. Le 3 juin, la Commission électorale a sommé les candidats de ne pas commencer leurs campagnes électorales, "directement ou indirectement", avant l’annonce de la date des élections. Plus de 2,7 électeurs se sont enregistrés pour le scrutin, soit un taux estimé à 80%, la Libye comptant six millions d’habitants, dont 3,4 millions d’électeurs potentiels, selon la Commission électorale.

Les 200 membres de l’assemblée qui sera élue devront nommer un comité d’experts chargés de rédiger un projet de Constitution qui sera ensuite soumis à référendum. Un total de 120 sièges est réservé aux candidats indépendants, et les mouvements politiques vont s’affronter pour les 80 restants. Selon la Commission, 4 000 candidats indépendants ou inscrits sur des listes de mouvements politiques ont soumis leur candidature. Des dizaines de partis ont vu le jour ces derniers mois dans la perspective de cette élection. Depuis le début du Printemps arabe, les élections ont en majorité bénéficié aux islamistes. La même tendance est attendue en Libye.

( As Assara 09 juin 2012 - Avec les agences de presse)

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 05:57

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De Damas à Bâb Attabaneh et Jabal Mohsen
Un an sur la crise syrienne et le danger de la guerre civile s’accentue

dimanche 10 juin 2012, par ماري ناصيف – الدبس

La Syrie est-elle entrée dans le tunnel du non-retour, et le conflit qu’elle vit s’est-il transformé en une guerre civile, un an après la première manifestation qui eut lieu à Damas et dont le slogan était, alors, la libération de quelques prisonniers de l’opinion et la suppression de l’état de siège imposé à ce pays depuis des décennies ? Ou, pour être plus clair, la Syrie est-elle entrée dans une nouvelle phase que l’on peut appeler « irakisation », qui dérive de « balkanisation », dont la conséquence se traduit par une confrontation entre les composantes du peuple syrien sur des bases confessionnelles (malgré que le régime baasiste ne soit pas, du moins apparemment, partisan du confessionnalisme), mais aussi par des massacres atroces dont la responsabilité incombe à tous sans exception, quels que soient ceux qui les ont exécutés ?
Ces deux questions cruciales nous mènent à une troisième concernant le futur du Liban dans de telles conditions, surtout que notre pays est, depuis les années cinquante du XIXème siècle, très influencé par tout fait, ou méfait, confessionnel, d’une part, et, d’autre part, par tout ce qui lui vient d’un « étranger lointain » ou d’une « situation régionale proche », qui tiennent, à eux deux, les fils du jeu intérieur par le truchement d’une classe bourgeoise qui leur est inféodée et dont les leaders sont, en même temps, les émirs des taïfas qui divisent le pays.
Il est vrai que ce qui se passe aujourd’hui en Syrie, que ce soit le recours du régime aux seules solutions militaires ou bien les tueries et la destruction faites sur des bases confessionnelles – solutions que les Libanais ont déjà essayées pendant plus de quinze ans et dont la majorité d’entre eux n’a pas encore oublié les atrocités qui y sont liées – n’est pas seulement lié aux mouvements qui avaient commencé il y a plus d’une année déjà et qui visaient des réformes basées sur la démocratie et la dignité humaine, à commencer par le droit au travail englouti par les politiques économiques néolibérales basées sur les directives de Dardari, ex fonctionnaire du FMI, de Rami Makhlouf ainsi que d’autres représentants de l’oligarchie financière, membres de la famille et du clan. Il est aussi en relation avec la grande ouverture du côté de la Turquie, membre à part entière de l’OTAN et qui, malgré un simulacre de mésentente avec Israël lors du massacre perpétré contre la flottille de la liberté, reste un allié à ce pays… sans oublier son rôle dans le Golfe, à travers le fameux « Accord d’Istanbul », ou dans le plan d’encerclement de la Russie afin d’empêcher ce pays de poursuivre le gazoduc Nabuko qui est présumé passer outre les zones d’influence des Etats-Unis.
Ce qui se passe, donc, en Syrie est que la guerre civile est là. Une guerre contre laquelle nous avions prévenu depuis le printemps 2011. Une guerre où il n’y aura que des vaincus. Une guerre où le peuple syrien, seul, aura à payer le prix, par le fait de la recrudescence des combats sanglants et des dissensions confessionnelles. Une guerre qui permettra l’intervention militaire impérialiste, demandée par les uns, tout en facilitant aussi, pour d’autres, les possibilités d’intervention du nouveau groupe des Etats (BRICS) supervisé par la Russie ; ce groupe qui tente de s’octroyer une plus grande part du marché mondial du pétrole et du gaz en empêchant l’impérialisme étasunien de s’accaparer de ce marché, mais aussi des routes de transport de ces deux denrées. N’oublions pas d’ajouter l’importance de la découverte de nouvelles réserves dans la partie orientale de la Méditerranée (dont la dernière, il y a quelques jours, près de la ville de Haïfa) sur la situation dans la région et le rôle futur que pourraient jouer la Syrie et le Liban dans la production du gaz. Tous ces faits mettent au clair la précipitation de Washington de mettre la main sur cette région, à travers l’empressement des grandes sociétés étasuniennes à poser leur candidature pour l’exploitation de ce gaz, appuyés en cela par une diplomatie efficace et présente sur le terrain.
Tout cela nous pousse à dire que la crise syrienne est sortie du cercle des solutions intérieures nationales, et la Syrie est devenue une arène internationale où se battent les groupes capitalistes, compte non tenu du peuple syrien qui continuera à payer le prix fort, surtout que les forces démocratiques et progressistes de ce pays n’ont pas su prendre les décisions nécessaires quand il aurait fallu le faire ; elles ont beaucoup hésité, au lieu de d’aller de l’avant dans la revendication des changements nécessaires, puis ont fait marche arrière après que la lutte intestine s’était soldée par des massacres confessionnels, même si certains continuent à évoquer la théorie du complot impérialiste derrière ces massacres.
Que fait le régime syrien dans tout cela ?
Il faut dire, une fois de plus, qu’il continue à jouer un rôle négatif dans l’approfondissement de la crise dans laquelle s’embourbe le pays, tantôt en faisant des concessions là où il ne faut pas, comme celles données aux Etats-Unis en acceptant les frontières de l’Etat palestinien telles que décrites par le projet étasunien, tantôt en refusant formellement de céder aux revendications populaires en matière des réformes devant être apportées à la Constitution et aux autres lois. Donnons quelques exemples : il est vrai que l’article 8 de la Constitution a été supprimé, mais on a gardé celui qui cumule tous les pouvoirs au mains du président de la république ; sur un autre plan, celui des politiques économiques, le régime a conservé les principes de l’économie libérale qui étaient à la base de la chute du pouvoir d’achat, mais aussi de la recrudescence de la pauvreté et du chômage…
Sans oublier la faute la plus grave que le régime a commise, à savoir son consentement à internationaliser le conflit, au lieu d’écouter la voix de son peuple et sans tenir aucun compte des leçons de l’Histoire qui nous avaient appris le rôle des « commissions internationales », créées durant le conflit du Kossovo et présidée par le même Koffi Annan, dans l’intervention armée impérialiste, à la suite de massacres ayant une grande ressemblance avec celui de Houla, et tout ce qui en a découlé.
La division de l’ex Yougoslavie en mini Etats confessionnels est considérée comme un retour à la balkanisation qui fut mise en œuvre à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, précédant de peu l’Accord de Sykes-Picot qui divisa aussi certains pays arabes sur des bases confessionnels, tout en jetant les fondements de l’Etat israélien. Cette balkanisation revient actuellement vers le monde arabe à partir de ce qu’on appelle le projet du « Nouveau Moyen Orient » qui concerne toute la région de l’Orient arabe (de l’Irak et du Golfe à la Palestine) et qui se profile, aujourd’hui, en Syrie et au Liban. Au Liban, surtout ; parce que notre pays vit, depuis l’agression israélienne de juillet 2006, une situation de clivage confessionnel très dangereux entre sunnites et chiites accentué par le conflit régional entre l’Iran et l’Arabie saoudite et par l’extension des fondamentalistes qui ont l’appui total, en argent et en armes, de la réaction arabe.
Si nous faisons le lien entre les développements en Syrie et les combats itinérants au Liban, allant de Beyrouth au Nord et du Akkar à Tripoli, si nous considérons les informations qui circulent depuis quelque temps sur le projet d’une zone dite « de sécurité » sur les frontières nord avec la Syrie et que nous y ajoutions les tentatives de toutes les parties confessionnelles en présence (les gens du 14 mars et ceux du 8 mars) d’accumuler les armes et de préparer à la guerre, nous pouvons dire que l’avenir qu’on nous prépare est loin d’être pacifique. Ces préparatifs profitent à Israël parce qu’ils lui préparent le terrain pour réaliser les objectifs qu’il n’a pu réaliser, ni par sa guerre de 2006 ou par la résolution 1701 qui lui avait fait suite. D’ailleurs, l’absence d’une position claire et ferme de la part du gouvernement actuel ne fait que pousser en avant le projet d’une nouvelle guerre civile dont les prémices se trouvent dans le retour aux lignes de démarcation entre Bâb Attabaneh et Jabal Mohsen…
Au Liban, la paix civile est, donc, en danger. Pour la préserver, il faut des décisions et des mesures que le gouvernement actuel est incapable de prendre. Il en va de même de « la table de dialogue » entre les leaders des différentes confessions. Surtout que de nombreux points d’interrogations tournent autour de la volonté des différentes factions confessionnelles d’empêcher le glissement du Liban vers le chaos.
C’est pourquoi, nous pensons que les mouvements populaires et syndicales qui ont commencé pour faire face à une nouvelle guerre civile constituent un début qu’il sera nécessaire de poursuivre à travers un mouvement politique remettant en avant le slogan « A bas le régime confessionnel ». Parce que ce régime est devenu un danger permanent pour notre pays et notre peuple. Il est, donc, temps de le remplacer par un régime démocratique et laïc mettant comme première priorité l’union entre la résistance patriotique, visant à achever la libération de ce qui reste de notre territoire sous l’occupation israélienne, et le changement socio-économique voulu.

Marie Nassif-Debs
(Dimanche, 10 juin 2012)

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 09:35

                                                           MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

 

arton2540-08c33-copie-1.jpg Motion de soutien aux travailleurs grecs et au Parti communiste de Grèce
 
 
 

Communiqué des trois partis communistes du Bénélux repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/  

 

 

 

  
 
Les trois partis du Benelux, le Parti communiste du Luxembourg (KPL), le Nouveau Parti communiste des Pays-Bas (NCPN) et le Parti du Travail de Belgique (PTB) déclarent leur entière solidarité avec les travailleurs, les chômeurs, les retraités de Grèce ainsi que leurs familles et avec la Parti communiste de Grèce (KKE), qui défend résolument et courageusement leurs intérêts fondamentaux.
 
 
Le Parti communiste de Grèce se bat pour le développement de la lutte de classes, pour le rehaussement de la conscience des travailleurs. Il dénonce la propagande perfide avec laquelle les partis de la bourgeoisie grecque et européenne veulent faire accepter par la population grecque, des politiques d'austérité inhumaines. Il  construit une alliance de tous ceux qui travaillent, les travailleurs dans les entreprises, les paysans et les travailleurs indépendants, visant non juste un autre type de gouvernement, mais un État totalement différent, un État dans lequel les gens du peuple ont le pouvoir, et non plus un petit groupe de super-riches.
 
 
Dans nos pays respectifs, nous promouvons la solidarité populaire avec la lutte des travailleurs grecs et du KKE. La Grèce montre jusqu'où les entreprises européennes et les banques transnationales et leurs représentants politiques sont prêts à aller pour garantir leurs milliards de bénéfices. Les droits sociaux obtenus après de longues années de luttes, sont éliminés du jour au lendemain, les salaires et les allocations sociales sont poussés en dessous du seuil de pauvreté tandis que les services publics, l'enseignement et les soins de santé sont en cours de démantèlement et commercialisés. Nous ne pouvons pas laisser agir à leur guise ces grands capitalistes dans l'ensemble de l'Europe, car ils veulent réduire les travailleurs à la pauvreté, sans plus de droits.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 09:26

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lundi 4 juin 2012

AH ! SI J’AVAIS ETE UN ECRIVAIN SIONISTE, AGRESSE PAR DES ISLAMISTES !
AH ! SI J’AVAIS ETE UN ECRIVAIN SIONISTE, AGRESSE PAR DES ISLAMISTES !

Pas de chance. Dans cette France acquise au sionisme, seuls ont le droit à des égards les judéo-sionistes agressés et insultés.
Le 12 mars 2012, j’ai été agressé et insulté par un groupe connu pour ses méthodes expéditives et fascistes. Ce n’était pas leur première agression. Ils sont connus et répertoriés, même par les services de police et le ministère de la Justice. Mais c’est la LDJ, la ligue de défense juive, une des institutions sacrées du lobby. Ils se sentent tellement dans l’impunité qu’ils ont filmé l’agression et l’ont postée sur leur site. Et pourtant, la police républicaine n’a pas bronché, pas d’arrestations, pas de convocations, pas de confrontations. Le Parquet, aux ordres du gouvernement, attend tranquillement la prochaine décennie pour examiner ma plainte.
Eh oui ! Si j’avais été un écrivain sioniste agressé par des islamistes, j’aurais été reçu par le ministre de l’Intérieur et même par le président de la République, on m’aurait interviewé à la télévision, on m’aurait assuré que les responsables seraient recherchés et déférés et jugés sans délai et avec la plus extrême sévérité. J’aurais même pu avoir la légion d’honneur !
Mais bon, les autorités françaises ont mieux à faire. Elles recherchent activement ceux qui ont agressé des juifs ailleurs. Car quand on agresse un juif (pas Jacob Cohen, un juif mais un antisioniste notoire et ennemi du CRIF) c’est toute la République qu’on agresse. Et là, je vous parie qu’on va les arrêter très vite, et que les caméras seront là.
Vive la République française ! Liberté égalité fraternité !
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 09:12

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Israël malade de son racialisme

Manifestation raciste en IsraëlIsraël est en train de connaître un emballement racialiste sans précédent.


Mercredi 23 mai, des immigrés ont été attaqués à Tel-Aviv. Répondant aux appels de responsables du Likoud, des centaines de manifestants se sont livrés à des violences contre des demandeurs d’asiles africains. Une douzaine de migrants ont été blessés alors qu’ils passaient dans la rue. Des maisons ont été saccagées et des boutiques pillées. [1]


Ce lundi 4 juin, un appartement habité par dix travailleurs africains a été incendié, blessant quatre personnes. Sur les murs, on pouvait lire en hébreu : « quittez les environs ».

Les violences se concentrent autour de la communauté noire. D’après les chiffres officiels, ils seraient 60 000 demandeurs d’asile sur le territoire.

Dimanche, le journal israélien Maariv a publié une interview du ministre de l’intérieur Eli Yishai où il déclare que « la plupart des musulmans qui arrivent ici ne croient pas que le pays nous appartient, qu’il appartient à l’homme blanc (...) sans faire aucun compromis, j’utiliserai tous les moyens pour expulser les étrangers jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucun infiltré ». [2]
Considérant l’immigration illégale comme un « cancer pour la Nation » [3], le gouvernement a lancé la construction d’un gigantesque mur de 240 km à la frontière avec l’Égypte.


Lors d’une visite du chantier, le député Aryeh Eldad a déclaré ce dimanche que « quiconque franchisait la frontière israélienne devrait être abattu, qu’il soit un touriste suédois, un Soudanais, un Erythréen, un asiatique. Quiconque touche à la frontière, tirez ». [4] Admettant qu’il n’était pas possible de faire feu sur tous ceux qui escaladeraient le mur « à cause des risques de poursuites », l’élu a estimé que la meilleure dissuasion est l’emprisonnement prolongé.

Frontière israélienneLe Premier ministre Benjamin Netanyahou vient d’ordonner « l’accélération des efforts visant à déporter les Soudanais du Sud, les Ivoiriens, les Ghanéens et les Éthiopiens ».

Une loi a été adoptée, autorisant la détention des émigrants illégaux jusqu’à trois ans, sans procédure judiciaire. Selon ce texte, quiconque fournira une aide ou un abri aux clandestins sera passible de cinq à quinze ans d’emprisonnement. De plus, il sera désormais possible de d’infliger des peines de prison ferme aux travailleurs immigrés qui auraient réalisé un graffiti ou volé une bicyclette. Le centre de détention de Saharonim, sur le point d’être saturé, va voir sa capacité de détention passer de 2.000 à 5.400 places.

Parallèlement, les autorités sont en train d’achever dans le désert du Néguev la construction d’un centre de détention pour les demandeurs d’asile et les migrants d’une capacité de 11 000 places, ce qui en fera le plus vaste du monde [5].

La société israélienne est aujourd’hui dramatiquement confrontée aux limites d’un système qui fait reposer sa légitimité sur des critères ethniques et religieux.

Lundi 28 mai, le procureur général de l’État a renoncé à engager des poursuites contre les rabbins Dov Lior et Yaakov Yossef, qui ont publiquement soutenu un traité théologique racialiste Torath Hamelekh (Torah du Roi) [6]. Ce livre publié en 2009 et coécrit par Elitzur-Hershkowitz et le rabbin Itzhak Shapira traite des conditions dans lesquelles les non-Juifs peuvent être tués sans enfreindre les lois religieuses [7].

Selon celui-ci l’interdiction des dix commandements « Tu ne tueras point » ne s’applique « qu’aux juifs qui tuent d’autres juifs », et « il est licite de tuer des bébés y compris en dehors des périodes de guerre », si l’on pense qu’ils peuvent représenter une menace dans le futur. Shapira affirme qu’il ne fait que s’appuyer sur la Torah et que l’État n’est pas en mesure de statuer sur les textes sacrés.

Il ne s’agit pas là de marginaux isolés. Le rabbin Yaacov Yossef est le fils de Ovadia Yossef, leader du parti Shas et mentor religieux de Benjamin Netanyahu. Sous l’impulsion de celui-ci et d’Ehud Barak, la société israélienne connait une violente poussée obscurantiste et xénophobe. Cette dérive à été vivement dénoncée par plusieurs anciens hauts responsables de l’appareil sécuritaire et militaire pour qui les dirigeants actuels sont des « messianistes » qui amènent le pays à devenir de plus en plus raciste [8].

 

Source : Réseau Voltaire

 

[1] « African asylum seekers injured in Tel Aviv race riots », par Conal Urquhart, The Guardian, 23 mai 2012.

[2] « Israel enacts law allowing authorities to detain illegal migrants for up to 3 years », par Dana Weiler-Polak, Haaretz, 3 juin 2012.

[3] « Israel prepares mass deportation of South Sudanese refugees », par Tomer Zarchin, Haaretz, 24 mai 2012.

[4] « Shoot anyone that approaches the border, says Israeli MK », par Gili Cohen, Haaretz, 3 juin 2012.

[5] « Huge detention centre to be Israel’s latest weapon in migration battle », par Phoebe Greenwood, The Guardian, 17 avril 2012.

[6] Contrairement à ce qu’affirme Le Monde, les rabbins incriminés ne sont pas les auteurs de l’ouvrage « La justice israélienne renonce à poursuivre les auteurs d’un ouvrage jugé raciste », Le Monde, 28 mai 2012. Le lecteur notera que l’article du Monde est une reprise modifiée d’une dépêche de l’AFP. Le quotidien et l’agence ne se prononcent pas sur le caractère raciste de l’ouvrage, une qualification qui leur parait subjective.

[7] « The Murder Midrash », par Kamoun Ben-Shimon, Jerusalem Post, 19 octobre 2010.

[8] « La révolte des généraux israéliens contre l’obscurantisme israélite », Réseau Voltaire, 3 mai 2012.

 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 08:24

 

 

Communiqué du Collectif communiste Polex

 

Deux poids, deux mesures !

 

 

Le massacre de populations civiles en Syrie est criminel. Mais il est abject d’en attribuer la responsabilité au seul pouvoir de Bachar el-Assad, alors que certains insurgés multiplient les attaques armées et les attentats, et d’utiliser l’émotion pour des objectifs de conquête territoriale en faveur de l’Occident.

 

Non, Monsieur Fabius, ce n’est en aucun cas à l’Occident et à l’OTAN de choisir le gouvernement syrien, et surtout pas à la France et à l’Angleterre, ex-puissances coloniales à Damas. Ce choix relève du seul peuple syrien, sans ingérence extérieure, et surtout pas militaire.

 

Non, Monsieur Hollande, il n’est pas acceptable d’envisager en Syrie une intervention armée contre le régime de Bachar el-Assad, de multiplier les déclarations et les actes provocateurs comme l’expulsion de France de l’Ambassadrice de Syrie, alors que Paris n’a pas bronché quand les dirigeants israéliens massacraient impunément des civils, femmes et enfants palestiniens, lors de leur intervention à Gaza.

 

Nous regrettons de voir le nouveau pouvoir socialiste français tourner ainsi le dos aux aspirations pacifiques de ses électeurs et reprendre le chemin des bellicistes sarkoziens, après le résultat désastreux de l’aventure libyenne.

 

Nous nous félicitons par contre de la déclaration commune de 35 partis communistes et ouvriers contre l’OTAN (ci-dessous). Nous espérons que la signature de ce texte par le PCF permettra enfin de développer un vaste mouvement unitaire en France pour exiger la sortie de notre pays de l’OTAN.

 

Collectif communiste Polex

Paris, le 31 mai 2012

 

 

 

Déclaration commune de 35 partis communistes et ouvriers :

L’OTAN, menace pour la paix mondiale !

 

Dans une situation internationale marquée par l’aiguisement de la crise du capitalisme et par l’offensive impérialiste violente contre les acquis et les droits des travailleurs et des peuples, se tenait le 20 et le 21 mai à Chicago, aux États-Unis, le Sommet de l’OTAN.


Dans un contexte d’approfondissement de crise du capitalisme, l’impérialisme se lance dans une escalade militariste et interventionniste.


Après avoir réformé son concept stratégique en 2010, ce qui représente un nouveau et dangereux bond qualitatif dans son ambition interventionniste – qu’illustre l’agression contre la Libye – les États-Unis et l’OTAN, dont l’UE est le pilier européen, cherchent à étendre leurs zones d’influence, défendent la course aux armements et les dépenses militaires, l’investissement dans de nouvelles armes et leur réseau mondial de bases militaires.


L’impérialisme militarise les relations internationales, poursuit les occupations, lance des menaces d’agression, défend conspirations et manœuvres d’ingérence contre les pays de tous les continents par une course aux armements permanente, viole les accords internationaux de désarmement existants. Les principes de la Charte des Nations unies sont remis en cause, s’accentue l’instrumentalisation de l’ONU pour légitimer la violence impérialiste. Le processus de destruction du Droit international, produit de la défaite du nazisme et du fascisme lors de la Seconde guerre mondiale, ouvre les portes à la réalisation des desseins impérialistes, le contrôle des ressources et la domination de la planète sur le plan militaire et géostratégique.


L’OTAN comme principal instrument de l’impérialisme dans son objectif de domination mondiale, constitue une énorme menace pour la paix et la sécurité mondiales.


Mais, comme la réalité nous le démontre, la réaction par la force de l’impérialisme à la crise du capitalisme se trouve confrontée à la lutte progressiste et révolutionnaires des peuples qui, partout dans le monde, prennent en main la défense de leurs droits et de la souveraineté ainsi que de l’indépendance de leurs pays, résistant par les moyens les plus variés et mettant en échec la stratégie de domination impérialiste.


Réaffirmant leur engagement dans la lutte pour la paix, le droit de chaque peuple à décider librement de son destin, pour le progrès social et le Socialisme, les Partis communistes et ouvriers signataires de ce déclaration :


* Exigent le retrait immédiat de tous les peuples étrangers d’Afghanistan, ainsi que de toutes les autres interventions impérialistes dans le monde ;

* Rejettent l’escalade de guerre au Moyen-Orient, notamment contre la Syrie et l’Iran ;

* Exigent la dissolution de l’OTAN et soutiennent le droit de chaque pays à décider de retirer leurs pays de cette alliance agressive ;

* Rejettent l’installation du nouveau système anti-missiles des États-Unis et de l’OTAN en Europe et réclament la fin des bases militaires étrangères ;

* Exigent la fin de la course aux armements, le désarmement nucléaire commençant par les plus grandes puissances nucléaires du monde – comme les États-Unis – et la complète destruction des armes chimiques et biologiques ;

* Expriment leur solidarité avec les peuples qui résistent aux occupations, agressions et ingérences de l’impérialisme, notamment au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine et en Afrique.


Partis signataires de l’appel commun des Partis communistes et ouvriers :


- 1. Parti communiste Sud-africain
- 2. Parti communiste d’Argentine
- 3. Parti communiste d’Azerbaïdjan
- 4. Parti communiste d’Australie
- 5. Parti du travail de Belgique
- 6. Parti communiste de Biélorussie
- 7. Parti communiste du Brésil
 - 8. Parti communiste d’Espagne
- 9. Parti communiste des peuples d’Espagne
- 10. Parti communiste des États-Unis
- 11. Parti communiste de Finlande
- 12. Parti communiste Français
- 13. Parti communiste unifié de Géorgie
- 14. Parti communiste de Grèce
- 15. Nouveau Parti communiste de Hollande
- 16. Parti du peuple d’Iran
- 17. Parti communiste d’Inde
- 18. Parti communiste d’Inde (Marxiste)
- 19. Parti communiste d’Irlande
- 20. Parti des travailleurs d’Irlande
- 21. Parti des communistes italiens
- 22. Parti communiste Libanais
- 23. Parti communiste Luxembourgeois
- 24. Parti communiste de Malte
- 25. Parti communiste du Mexique
- 26. Parti communiste Palestinien
- 27. Parti communiste Péruvien
- 28. Parti communiste de Pologne
- 29. Parti communiste Portugais
- 30. Parti communiste Britannique
- 31. Parti communiste de Bohême-Moravie
- 32. Parti communiste de la Fédération de Russie
- 33. Parti communiste ouvrier Russie – Parti des communistes révolutionnaire
- 34. Parti communiste Syrien (unifié)
- 35. Parti communiste d’Ukraine

 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 08:03

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Le Pen, l’os de la gauche révolutionnaire
Hassen BOUABDELLAH

Le FN, cause ou effet ?



 

Parallèlement à l’écroulement du PCF, s’est développée au sein de la pensée communiste française et apparenté, une faiblesse majeure qui consiste à croire que c’est aux élites de gauche de se choisir l’ennemi du moment et non que celui-ci – l’ennemi principal- s’impose de part la conjoncture économique et politique. En se portant candidat aux législatives à Hénin-Beaumont face à Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de gauche, semble renouer avec ce démon qui le pousse à se payer le luxe de désigner comme cible première la droite lepéniste. Son slogan « Front contre front » ne laisse hélas aucun doute sur sa volonté de placer Marine Le Pen en tête de l’adversaire à combattre, bien avant le libéralisme financier usurier et le sionisme qui lui sert d’idéologie et dont il est qu’un ersatz.

Malgré quelques maladresses comme ce capitaine de pédalo lancé à l’encontre du candidat Hollande, la campagne présidentielle de J.L. Mélenchon, fut un bol d’air frais pour des millions de progressistes , la Place de la Bastille noire de monde et rouge de drapeaux ou le meeting de Marseille du 14 avril 2012 ont réchauffé bien des cœurs, et il ne faut en aucun cas en minimiser les effets positifs dont le moindre n’est pas cet espoir donné à des centaines de milliers de militants de croire à une renaissance possible d’un vrai mouvement communiste fondant son action sur la lutte des classes, la dictature du prolétariat ( concrètement de la dictature de l’immense majorité gagnant sa vie à la sueur de son front sur une infime minorité de puissants parasites qui par un jeu de passe passe s’approprient indument la grande partie des richesses produites), un mouvement enfin usant de la dialectique marxiste et de l’analyse concrète d’une situation concrète de façon à écarter de son chemin les errances idéologiques, les obsessions personnelles, tous les fantasmes qui dévient de sa route la lutte contre l’ennemi de classe des travailleurs et lui fait prendre l’ombre pour la proie. Mais la décision de transformer Hénin-Beaumont en ring pour y affronter dans une espèce de corps à corps Marine Le Pen ne semble pas dictée par le bon sens. Qu’est-ce qui peut bien la justifier cette candidature sur le terrain de Madame Le Pen : le dépit d’avoir été devancé par elle au premier tour des présidentielles ? le désir d’amuser la galerie ? un moyen de revenir sous les projecteurs médiatiques ? Et si on y regardait de prés...

Je sais à quoi je m’expose en m’attaquant à cette dérive de la gauche qui souffre de l’obsessionnel désir d’en découdre avec le FN en premier et en toute circonstance. Car c’est bien une dérive, et aussi un leurre, et un gaspillage de forces encore faibles et que le bon sens demande d’utiliser en premier lieu contre cet ennemi de classe qui appauvrit les travailleurs, casse notre appareil de production, pourrit la démocratie, propage faim et misère, tuent des millions d’êtres humains dans notre pays comme dans le monde, cela dans l’anonymat et l’oubli. Et en prime alimente la droite lepéniste… Hélas ! un grand nombre de militants de gauche, sincères et dévoués, semblent atteints du syndrome allergénique au FN : rien qu’à entendre le mot, il voient rouge comme le taureau à la vue de la muleta, le sang leur monte aux tempes, et voici qu’ils chargent sans se poser de questions, en dehors de toute stratégie politique définissant raisonnablement enjeux et objectifs…

Quitte à essuyer toutes sortes d’invectives et persiflages qui ne manqueront pas de venir de toutes parts et de camarades injustement blessés, il y a lieu de mettre sur la table une analyse objective du positionnement politique de la gauche révolutionnaire vis-à-vis de FN avec l’objectif d’arrêter une démarche raisonnable et raisonnée qui va dans l’intérêt des travailleurs et qui n’affaiblit pas notre combat pour un changement radical d’une société complètement sous les bottes des financiers et des maîtres du marché.

Le plus souvent l’on a tendance à faire l’impasse sur cette réalité fondamentale : le lepénisme et son expansion ces dernières années sont pour une grande part dus à deux facteurs concomitants : d’une part l’accélération de la forme financière et usurière du capitalisme et d’autre part la liquidation du PCF. Cette liquidation n’est pas le fruit du hasard, le libéralisme, lui, ne se trompe jamais d’ennemi, et son vrai, son seul ennemi est un parti communiste marxiste léniniste fort et conséquent, en découle pour lui la nécessité vitale de vider de leur substance révolutionnaire tout mouvement se revendiquant du communisme. Comment donc ? - en menant parallèlement pression idéologique, infiltration et manipulations de l’intérieur comme de l’extérieur. Il faut dire que cette sape a été payante et a conduit un certain Robert Hue à la tête du PCF. Celui-ci, de rénovation en rénovation, a fait perdre au parti de Maurice Thorez son caractère de classe pour le transformer en coquille vide. Vide de son idéologie fondatrice et vidé de beaucoup de travailleurs qui, certes, auraient pu trouver mieux que d’aller se réfugier et cuver leur colère dans la maison Le Pen. Quant à Hue, son travail de sape achevé, le voici membre du PS attendant sa récompense. Rappelons –nous, l’action de casse de Monsieur le liquidateur et ses acolytes, s’est faite parallèlement à des campagnes d’affichage, lesquelles affiches présentaient alternativement un Marx maculé de crème et tartiné de rondelles de concombres ou Jean Marie Le Pen caricaturé en monstre. Toute une symbolique ! Avec la distance l’on peut voir que ces campagnes anti-Le Pen, financées, faut-il le rappeler, au détriment d’actions en faveur des luttes concrètes des travailleurs, n’avaient pour autre finalité que de permettre à ces Judas de passer aux yeux du Peuple de gauche pour les seuls véritables ennemi du FN, les seuls capables d’en débarrasser la France. C’était de la poudre aux yeux, un os jeté aux chiens pour détourner son attention, de façon à avoir mains et chemin libres pour mener à bien le travail pour lequel ils ont été missionnés. Depuis, et comme résultat illustrant toute la justesse de la théorie des vases communicants, le FN n’a pas cessé de prospérer et le PCF de décliner.[souligné par u cursinu rossu]

J.M Le Pen en monstre … A mon avis, s’il y a monstre ce n’est certainement pas celui-là le plus dangereux pour le peuple français ni du plus fort appétit. Le vrai monstre, le seul monstre, c’est le capitalisme usurier qui utilise le diktat du marché pour dépouiller, appauvrir, casser, envahir, et, en ogre insatiable avaler crûment des lambeaux de chair arrachés aux Grecs et aux travailleurs du monde entier. Et c’est ce monstre qui, en semant la désespérance comme la guerre sème la mort, enfante et bonifie le lepénisme. Et croire que l’on peut se débarrasser de ce dernier avant d’en finir avec le système qui lui donne vie et le nourrit c’est faire comme cet homme, qui, face à une inondation, ramasse l’eau mais en oubliant de fermer le robinet, ce n’est ni judicieux ni intelligent. De ce point de vue, il est tout à fait juste de considérer le mouvement des Le Pen comme une ombre malfaisante du capitalisme conquérant, vainqueur du bloc socialiste, et monter au front d’abord contre lui, c’est bien stricto- sensu, prendre l’ombre pour la proie.

A court d’arguments, certains militants de gauche, tel le prestidigitateur, sortent de leur manche ce qu’ils croient être l’atout majeur : le fascisme ! Si l’on traite Le Pen, père et fille de fasciste comme on lance un "connard " au type dont la tête ne nous revient pas, passe encore. C’est là le langage de l’invective et de la colère, celui de la pute qui dit pute à sa copine pute ! Nous mêmes communistes combien de fois avons-nous été traités de fascistes – le sommes-nous pour autant ? Soyons sérieux ! Rien dans les faits ne vient donner crédit à cette grave accusation : à ma connaissance, le FN n’entraine pas quelque part en France ou à Navarre des mercenaires, n’infiltre pas armée, gendarmes et police pour un éventuel coup d’Etat. Le Pen et sa fille se prépareraient-ils à imiter Eltsine et, perchés sur un char, attaquer parlement et sénat ?… Ca fait belle lurette que le mouvement lepéniste a abandonné le rôle d’adversaire de la démocratie parlementaire pour placer l’action du FN dans le cadre légal fixé par la loi, respectant les urnes et les décisions de justice, ce qui d’ailleurs ne le sert pas puisque avec un électorat oscillant entre 9 et 18% aujourd’hui, il reste écarté de l’assemblée nationale ; ne dirige aucun conseil régional , c e qui représente une aberration démocratique… Et en l’état actuel des choses, il n’a aucune chance d’accéder au pourvoir ou d’imposer sa loi de quelque façon que ce soit. Et nous n’allons pas le regretter… En politique comme en toute chose, le mensonge et l’outrance ne servent à rien d’autre qu’à embrouiller les choses et masquer vérité.

En France, il y a sérieusement risque de fascisme mais il ne vient nullement du FN. Comme le montre l’expérience historique, ce danger est le plus souvent l’apanage du système politique exploiteur, qui, lorsque la démocratie formelle et la voie des urnes cessent de lui profiter, n’hésite pas un seul instant de recourir à la force… Citons pêle-mêle, Franco et l’Espagne républicaine, Lumumba et le Congo, le Chili d’Allende et toutes les dictatures imposées sur tous les continents, sans oublier le colonialisme, forme de fascisme qui s’exerce sur des populations dépossédées de leur terre et de leur souveraineté et dont l’agression récente de la Libye renouvelle le genre.

Sous l’aile protectrice d’une démocratie contrôlée de bout en bout, sourdent plusieurs formes de fascisme mis en place par les dirigeants libéraux dans le but de pérenniser leur système de domination économique et politique. Ce sont des dispositifs sournois dont les agissements sont souterrains, dont la violence ne se donne pas à voir. Il y a le despotisme des médias, pratiquement tous entre les mains des grands financiers et dont la mission n’est autre aujourd’hui que de désinformer, modeler les opinions ou l’anesthésier… Il y a une multitude d’officines qui travaillant dans l’ombre, des intellectuels formatés et domestiqués pour propager la bonne parole, des lobbys de toutes sortes. Le libéralisme et son compère le sionisme ne font pas totalement confiance à la démocratie et préfèrent, sait-on jamais, installer des gardes fous qui leur permettent en veux-tu en voilà, détourner ses règles et rendre légal ce qui ne l’est pas. Ainsi peuvent –ils amender plusieurs fois la constitution sans se référer au peuple, le plus légalement du monde ou valider une Constitution européenne pourtant rejetée par référendum… Aux Etats Unis BUSH, dans le sillage du 11 septembre a fait voter des lois aux relents fascistes, et l’actualité nous fait savoir que le parlement canadien vient de voter des restrictions au droit de grève des étudiants….

Non décidément, ce n’est pas du côté du FN qu’il faut regarder si on veut se défendre du fascisme, cela ne serait-ce parce qu’il n’a pas, et n’a jamais eu entre ses mains, les leviers du pouvoir. Si un fascisme pur et dur devrait nous frapper, risque non à écarter, il viendrait plutôt de ces Etats qui fonctionnent comme des syndicats de l’impérialisme et des partis politiques qui soutiennent leurs actions.

S’il m’était donné de caractériser le FN, je dirais que dans son chauvinisme, son étroitesse d’esprit, son penchant anti-communiste et sa défense de la propriété privée, le mouvement lepéniste n’est pourtant rien d’autre qu’une sorte "d’hospice". Oui un hospice, l’image lui convient bien. Un hospice où accourent chercher abri et consolation toutes les victimes du libéralisme et de la loi du marché : une petite bourgeoisie dont la peur de l’avenir catalyse le chauvinisme, une grande partie des chômeurs qui n’ ont plus d’espoir de retrouver un emploi, les citoyens soudainement plongés dans la misère, les français qui ont peur pour l’avenir de leurs enfants, des jeunes condamnés à l’oisiveté ,bref les éclopés de la vie, les sans espoir et aussi les déçus de la politique, y compris les déçus du PCF. Si cela n’est pas un hospice alors qu’est-ce que c’est ? L’espoir revenu, la dignité retrouvée, au revoir le FN… C’est ce qui explique pour une part, la grande fluctuation de son électorat, celui-ci a tendance à s’accroitre en période de récession et de difficultés sociales et de baisser dans les périodes d’accalmie économique et d’espérance. Lorsqu’en 2007 Sarkozy a fait miroiter le fameux « travailler plus pour gagner plus », et promis un zéro SDF, un grand nombre d’électeurs a quitté « l’hospice » pour le rejoindre et le FN a été réduit à 9%. Si ce qui est affirmé ici s’approche de la réalité politique, il se dégage la vraie solution pour se débarrasser du lepénisme : s’attaquer avec force et esprit de classe à la néfaste politique libérale et faire de sorte que la masse de travailleurs du pays retrouve dignité et espérance pour eux et pour leurs enfants. Tant qu’il a la désespérance pour lui, le FN n’a aucun souci à se faire et "l’hospice" continuera tranquillement à se remplir, le confiner dans le rôle du premier repoussoir ne fera que le conforter dans son positionnement de seul contre-pouvoir. N’est-ce pas ce qui arrive de puis des années ? Sans qu’on en tire la leçon …

Faut-il donc ne rien dire à son encontre, fermer yeux et oreilles et passer sa route ? Ce n’est pas ce que recommande le bon sens. Dans les situations confuses, difficiles, la première des choses est d’éviter de disperser ses forces surtout si celles-ci sont limitées voire très faibles. Et pour établir une stratégie de lutte payante et fixer étapes et cibles, il faut s’en tenir à la réalité des faits et à la réalité du terrain. Dérapages, xénophobie, racisme, propos antisociaux, toutes les dérives du FN ne sont en dernière instance que les miasmes morbides d’une société libérale qui enrichit encore plus le très petit nombre de riches et appauvrit chaque jour un peu plus les plus pauvres. Ces miasmes sont donc à mettre sur le compte du système social dominant dont les méfaits se traduisent immédiatement par un renforcement de l’idéologie lepéniste. Après tout, la main qui arme est plus responsable que l’arme qui tue. Le FN reste le thermomètre non la maladie. Et c’est avec la maladie qu’il faut en finir... Bref, ce que fait ou dit le FN ne peut-être qu’un prétexte pour faire ressortir, souligner, démystifier et enfin combattre avec énergie tous les aspects néfastes, destructeurs, mortels de cette politique libéralo-sioniste qui conduit les pays occidentaux dans le mur, politique portée en France par l’UMP et ses différentes tendances et une bonne partie des dirigeants PS. Et c’est vers eux qu’il faut se retourner à chaque dérapage du FN. Il est juste de rendre responsable le grand monstre des méfaits du petits monstre. C’est ce que nous devons faire comprendre aux françaises et aux français. Cela revient à ne jamais taper sur le FN sans réserver le premier coup aux tenants de la politique qui lui donne vie et pitance. Ainsi transformerons- nous le lepénisme en épine empoisonnée bien plantée dans les pieds de l’ennemi qui appauvrit la France et réduit massivement son peuple à la misère.

Jean Luc Mélenchon veut transformer en ring la petite ville de Hénin -Beaumont pour inviter Marine Le Pen en un combat exemplaire, espérant la mettre KO et obtenir ainsi le titre de général en chef des pourfendeurs du FN. La dernière fois qu’il s’était agi de boxe, ce fut le 01 juin 1994, lorsque Paul Amar qui officiait alors sur la « 2 » et animait un débat entre JM Le PEN et Tapie, a soudain sorti d’un sac des gants et, croyant faire preuve de grande innovation, invita les deux protagonistes au pugilat. Résultat des courses : Paul Amar fut démissionné, Tapie a été contraint de quitter la politique, quant JM Le Pen on le retrouva quelques années plus-tard au second tour des présidentielle et il se porte toujours comme un charme.

Quel pourrait être l’issue de ce combat ? Mélenchon gagne et alors ? Le FN en souffrira t-il pour autant ? Jusqu’à ce jour, il a parfaitement prospéré sans avoir d’élus. Pourquoi cela changerait-il aujourd’hui alors même que tous les éléments qui le fertilisent se densifient et s’intensifient : chômage, baisse du pouvoir d’achat, sous-emploi des jeunes, travailleurs pauvres etc. En prime Marine Le Pen pourra crier à une conjuration, à un complot droite/gauche contre elle et son parti, ce qui, au lieu de clarifier le champ politique, le parsèmera d’amalgames. C’est vraiment jouer à qui gagne perd ! Car en cas de succès de son opposante, lui perdra beaucoup et le Front de gauche qui a donné tant d’espoir perdra encore beaucoup plus. A moins que l’affaire profite au troisième larron socialiste… Mais c’est peut-être au fond le résultat escompté : il y a déjà des observateurs politiques qui soupçonnent Mélenchon de rouler pour le PS ! N’allons pas jusqu’à là et surtout pas de procès d’intention. Cependant… Cependant, comment oublier Robert Hue et ses campagnes anti-Le Pen qui servirent de leurre pour liquider le PCF ? Espérons que l’opération en cours de Mélenchon ne poursuit pas un but similaire et terminer de vider complètement le PCF dont il est l’associé, de ses dernières fibres communistes. Qui vivra verra ! …

Hassen Bouabdellah

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