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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 13:11

 

    CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE         petain     

                                                    

                                            Marechal, nous voila !

                

   

Ce que le FN a fait en local, il peut le faire en national.
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
Maxime VIVAS, Eric W. FARIDES

(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen).

LGS


Des électeurs :

« On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». 

Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ».

Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, Marignane, Toulon et Orange, « villes expérimentales » des méthodes à élargir au pays tout entier.

Constatons le carnage en matière de finances, emploi, social, culture, sécurité, démocratie, droits des travailleurs et respect des lois de la République.



 

A Vitrolles

Catherine Mégret est élue maire le 9 février 1997(1). La dette de la ville augmente. La Chambre Régionale des Comptes de Provence Alpes Côtes d’Azur s’inquiète du budget municipal.

Une prime de naissance de 5 000 francs est octroyée aux familles françaises. Catherine Mégret est condamnée pour discrimination à la prime de naissance.

En juin 1997, le Lycée Pierre Mendès-France refuse d’inscrire Sofia Touzaline, lycéenne née en France de parents Algériens. Une conseillère d’orientation du lycée rapporte avoir entendu le proviseur dire, à propos des élèves de l’internat : « Il faut faire le tri ; les gris d’un côté, les blancs de l’autre ». Le MRAP et SOS-Racisme se portent parties civiles. En 1998, la proviseur est suspendue de ses fonctions par le recteur d’académie d’Aix-Marseille.

La municipalité décrète la fin des repas de substitution sans porc dans les cantines scolaires. Alain Darmuzey, directeur d’école du Liourat et surveillant de cantine est relevé de ses secondes fonctions par Catherine Mégret, car il a refusé de lui serrer la main.

L’association pro-FN « Fraternité française » (2) reçoit de fortes subventions. La mairie ferme des centres aérés et la mission prospection de « Vitrolles Emploi Formation ». L’association Vitrolles-Kiffa est jetée hors de ses locaux. Des subventions aux syndicats et associations humanitaires sont supprimées. La municipalité tente de s’expliquer : « Les vraies associations (…) reçoivent une aide financière (…). Pour elles, les subventions ont augmenté de 40%... ».

La mairie limoge la directrice du cinéma Les Lumières pour avoir proposé des courts-métrages portant sur la prévention du sida. En contrepartie, l’équipe de Bruno Mégret « s’est efforcée d’obtenir la construction d’un vaste complexe cinématographique de type multiplexe dans la zone commerciale ». Le FN-MNR remplace les cinémas d’art et d’essais par de la malbouffe culturelle produite à la chaîne.

Catherine Mégret tient des discours racistes dans le journal Allemand Berliner Zeitung : « les immigrés l’esprit colonialiste ; les immigrés [... ], ils font je ne sais combien de gamins, qu’ils mettent dans la rue. Ils font des gamins pour toucher des allocations, ils ne les élèvent même pas. [...] Vous interrogez n’importe qui, à part une personne de mauvaise foi, on va vous répondre qu’effectivement il y a des différences entre les races, il y a des différences entre les gènes. C’est ce que disait M. Le Pen. ».

La mairie licencie des agents sociaux et certains contractuels municipaux (150 agents sur 1 000 en 4 mois). En Août 1997, la Justice annule 31 licenciements car « le motif d’économie avancé pour justifier la délibération du 30 août 1997 ne peut être regardé comme établi ». L’arrivée de la nouvelle équipe signe le départ de cadres municipaux consécutif aux méthodes FN.

En novembre 1997 « Dans la nuit du 4 au 5, vers 3 h 30, un commando d’une dizaine d’hommes vêtus de noir, cagoulés et armés de battes de base-ball attaque le piquet de routiers grévistes du carrefour de l’Anjoly. Le matraquage fait trois blessés et des dégâts matériels... ».

En décembre 1997, 5 conseillers de Vitrolles sont mis en examen pour « complicité de violence en réunion, avec arme et préméditation » et « complicité de destruction de biens » après l’agression des routiers grévistes.

« Il faut faire de la répression, c’est-à-dire il faut punir, poursuivre, attraper ceux qu’on connaît » affirme Catherine Mégret au Berliner Zeitung. Les éducateurs de rue et agents de prévention sont remplacés par des policiers. Bruno Mégret se vante d’avoir multiplié par deux les effectifs de la police, d’armer les policiers municipaux, de développer la vidéo-surveillance, le « patrouillage », les brigades d’interventions rapides… L’augmentation du nombre de policiers municipaux n’améliore pas les chiffres de l’insécurité. Ni la sérénité. Les policiers de Mme Mégret sont surnommés les « ninjas » à cause de leur tenue et de leurs gros bras.

Les animateurs du bar musical Le Sous-Marin sont accusés par la mairie de création de fausse monnaie et de trafic de drogue. Ils sont contraints de s’installer à Gardanne. Puis, Catherine Mégret est condamnée pour « effractions et voie de faits » (murage du bar musical) et pour diffamation à l’encontre de l’association culturelle Productions du Sous-Marin.

La mairie redéfinit « l’identité provençale » : la rue Nelson Mandela est rebaptisée Place Provence, un blason modifie du drapeau de la ville qui devient « Vitrolles-en-Provence ».

La municipalité rénove les églises et les lieux de cultes. Bruno Mégret affirme que la municipalité « a entrepris de valoriser nos racines (…). La chapelle de vie au sommet du Rocher a été rénovée ainsi que les cheminements qui y conduisent. Dans le Vieux Village, la réhabilitation intégrale de l’église Saint-Gérard a été lancée ». Le 15 février 1998, Bruno Mégret annonce sur France 2 qu’il n’y aura pas d’emploi-jeunes à Vitrolles.

L’équipe municipale pratique ouvertement la discrimination sociale. Bruno Mégret affirme sur son blog : « La municipalité a entrepris de donner systématiquement la priorité aux Français dans la limite des possibilités légales. (…). Les emplois au sein de la mairie sont accordés en priorité aux Vitrollais français. Les certificats d’hébergement et les mariages blancs supprimés. Quant aux aides sociales, elles s’efforcent, dans la limite des lois actuelles, de privilégier systématiquement nos compatriotes. Bien que la ville possède peu de logements HLM depuis que l’ancien maire PS a bradé le parc immobilier de la SAVEM, l’équipe Mégret a cherché à favoriser systématiquement les Français dans l’octroi des logements ».

L’élection du 24 juin 2002 est annulée par décision du Conseil d’Etat suite à un tract diffamatoire reprochant à un candidat d’avoir « abusé sexuellement d’une personne en position de faiblesse psychologique ».

Un conseiller municipal FN est rayé des listes électorales par le tribunal d’instance de Martigues car il ne réside pas à Vitrolles.

Catherine Mégret est accusée de détournement de fond public : elle a fait envoyer aux frais de la commune des lettres aux maires de France pour appuyer la candidature de son mari Bruno Megret. Ce non-respect des règles de financement de campagne électorale à un coût : plus de 74 000 €. En 2006, elle est condamnée à cinquante milles euros d’amende, à un an d’inéligibilité et de frais divers ainsi qu’à huit mois de prison avec sursis. Quatre anciens cadres de la municipalité ont également été condamnés à des peines allant de trois à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 1.500 euros

En mars 2009, le communiste Richard Dubré, secrétaire de la section de Vitrolles et membre du secrétariat fédéral du PCF est agressé au poignard. « Attendant la proclamation des résultats de l’élection législative de la 9e circonscription des Bouches-du-Rhône, il se trouvait sur le parvis de l’hôtel de ville, lorsqu’une quinzaine de gros bras du FN du Var lancent des grenades lacrymogènes avant de se lancer contre le militant communiste qu’ils montraient du doigt. (…). Un des agresseurs s’approche et le poignarde. La lame est passée à deux centimètres du foie. Le militant, hospitalisé, a deux côtes cassées. Un véritable miracle. Le criminel a été reconnu sur les photos prises pendant l’agression. Il devait être interpellé mardi dans la journée ». (L’Humanité, 31 mars 1999).

Bruno Mégret est satisfait de la gestion de la ville et de l’ambiance démocratique qui y règne. Sur son site, on peut lire : « Aucun bouleversement, aucune violence, aucune atteinte aux libertés, aucune mise en cause des droits des Vitrollais ».

A Marignane

Le maire Daniel Simonpieri (3), augmente les impôts locaux. La Chambre Régionale des Comptes de Provence-Alpes Côte-d’Azur s’inquiète du budget de la ville.

Le Conseil municipal décide, le 24 juin 1996, de réserver les cantines scolaires aux seuls enfants dont les deux parents peuvent prouver qu’ils travaillent. Le 27 novembre, le tribunal administratif ordonne « le sursis à exécution », c’est à dire « la suspension de l’exécution » de cette délibération.

Le complexe de loisir prévu est remplacé par un supermarché.

Le 4 septembre 1996, Jean-Christian Tarelli, premier adjoint au maire demande à la directrice de la bibliothèque municipale d’interrompre les abonnements aux quotidiens Libération et La Marseillaise et à l’hebdomadaire L’Evénement du jeudi, pour les remplacer par trois publications proches de l’extrême-droite : Présent, Rivarol, National-Hebdo. L’achat de certains ouvrages par la bibliothèque municipale sera refusé « pour des raisons économiques ». En revanche, début 1997, soixante-quinze livres rédigés par des auteurs du Front national ou d’extrême-droite sont commandés sans que les bibliothécaires en aient été avertis. Notons aussi la suspension des abonnements aux « journaux de gauche » dans la bibliothèque pour les remplacer par des « journaux d’extrême-droite ».

Raymond Lecler, ancien directeur de cabinet de la mairie fait un constat des dérives du maire : « remboursements illégaux » ; « 5510 francs pour un repas de Jumelage » et « 4608 francs en frais de séjour pour déplacement au congrès du FN à Strasbourg »… Daniel Simonpieri affirme avoir payé de ses deniers la facture de l’hôtel Hilton et porte plainte pour diffamation.

Daniel Simonpieri supprime « l’avant-veille de Noël, les subsides accordés aux Restos du cœur pour les hivers de 1993 et de 1994, par le précédent maire Laurens Delieul (divers droite) » et « Un local et un camion avec chauffeur prêté pour aller chercher à Aubagne les quelque 1.200 repas que les volontaires de l’association distribuaient à 400 familles en difficulté ». En revanche, selon l’association marignanaise « Alarme citoyens ! », la municipalité a porté la subvention du club de football local de 600.000 à 700.000 francs.

En 2009, Daniel Simonpiéri justifie son refus de voter des subventions au Mrap, par l’argument suivant : « vote politique ».

Le 9 novembre 2011, il est condamné pour fausses factures et emplois fictifs à 12 mois de prison avec sursis, 10 000 € d’amendes et 5 ans d’inéligibilité.

A Toulon

Le 22 mars 1996, la municipalité de Toulon vote son premier budget (4). Contrairement aux engagements du maire, Jean-Marie Le Chevallier, de baisser les impôts, une augmentation de plus de 9 % est adoptée.

On constate une absence de politique cohérente et efficace en faveur des jeunes. La mairie se désinvestit des cités et coupe les subventions des associations qui agissent auprès des citoyens issues de l’immigration. La femme de Jean-Marie Le Chevallier est placée à la tête du Centre de loisirs et d’action sociale. Des associations pro-FN sont créées de toutes pièces telles que « Jeunesse toulonnaise » destinées à organiser les colonies de vacances à la place du centre de loisirs et d’action sociale. Mal gérée, la structure est placée en liquidation judiciaire en 1999.

Les subventions aux associations sont revues : celle du Centre communautaire israélite est supprimée, le Secours Populaire n’obtient que 8 000 francs tandis que la Société des amis des chats bénéficie d’une subvention de 40 000 francs. La mairie maintient un budget associatif en direction des associations d’anciens combattants et des associations de pieds-noirs. Marek Halter est interdit de Fête du Livre et le groupe NTM interdit de spectacle.

La dérive de la municipalité contraint les opposants à en appeler à la Justice pour contester les décisions.

En 1997, Jean-Marie Le Chevallier est élu député de la 1re circonscription du Var, mais en 1998 son élection est invalidée pour triple infractions au financement de campagne.

Toujours en 1997, la municipalité est accusée de pot-de-vin et de monnayage d’attribution de postes administratifs : « A Toulon (Var), c’est une histoire de pots-de-vin qui embarrasse la municipalité dirigée par Jean-Marie Le Chevallier. Son propre chef de cabinet, Philippe de Beauregard, par ailleurs conseiller municipal FN de Hyères, a en effet été mis en examen, mardi 6 janvier, pour « recel de preuve ». La justice lui reproche d’avoir, par son absence de réaction, en quelque sorte « couvert » un cas de corruption dans lequel une employée municipale, Dominique Notto, est compromise. Responsable des femmes de ménage à la municipalité, elle est accusée d’avoir monnayé, en juin 1997 - 30 000 francs en petites coupures - l’attribution de deux postes administratifs ». (L’Express, 15 janvier 1998).

En 1999, Jean-Marie Le Chevallier quitte le Front National. Il est condamné en 2003 pour subornation de témoins dans l’affaire du meurtre de son directeur de Cabinet, un ancien légionnaire. Ce dernier avait été tué par son amant et non par des opposants. Le maire avait fait pression sur des employés municipaux pour que la première piste n’apparaisse pas.

A Orange

Le 18 octobre 2011, la Chambre Régionale des Comptes de Provence-Alpes Côte-d’Azur pointe des irrégularités dans la gestion municipale à Orange. La mairie augmente « la surtaxe » de l’eau. On constate un isolement de la ville, lié à ses difficultés pour travailler avec les communes limitrophes. La mairie finance seule les grands travaux entrepris. Elle est contrainte de provisionner à hauteur de 11 millions de francs pour payer les amendes et les pénalités.

Dans la ville, il s’est installé un climat de délation, de peur et d’angoisse pour le personnel municipal. Les insultes et les vociférations fusent de la part de maires adjoints.
Les élus d’opposition déplorent l’attitude népotique du maire et l’absence de recherche de consensus. Le neveu de l’épouse de Jacques Bompard est placé à la tête de l’Office du tourisme...

Jacques Bompard (5), aussitôt élu, décide de supprimer la subvention municipale de 1 million de francs permettant l’organisation des Chorégies (le plus ancien festival français : première présentation en 1869). Après plusieurs semaines de polémique, le ministère de la culture se substituera à la ville. En matière de culture, la municipalité fait des choix : elle invite le groupe Fraction Hexagone qui chante « Une balle pour les sionistes, une balle pour le cosmopolitisme et une balle pour la police ».

Côté sécurité, on assiste à une augmentation de la petite délinquance.

Sous prétexte de maintenir la propreté de la voirie, le maire interdit la distribution de tracts anti-FN. L’hygiénisme sert de prétexte à l’absence de démocratie.

J.-Y. Le Gallou, secrétaire national du FN affirme sans vergogne « Dans ce pays assez totalitaire, les villes FN sont un espace de liberté locale, comme lnternet à l’échelle mondiale ».

L’aménagement urbain est à deux vitesses : embellissement du centre ville et absence de rénovation des quartiers populaires. On assiste à une ghettoïsation des quartiers. « En visite dans le quartier, il y a peu, pour « écouter » les doléances des habitants, le maire s’est ainsi contenté de les renvoyer vers leur logeur HLM, Mistral Habitat. « A vous de faire la police », leur a-t-il dit. Jacques Bompard a d’autres priorités : la rénovation, à grands frais, de l’avenue de l’Arc-de-Triomphe, censée assurer sa réélection en 2007. Et que nul ne vienne le contrarier dans ses projets ! ». (L’Express.fr, 25 juillet 2002).

La mairie limite le nombre d’enfants dans les cantines scolaires, mais le cours Aristide-Briand (entrée de la ville) avec son rond-point fleurit et ses jets d’eau fait le bonheur de certains électeurs. La mairie supprime les cars de ramassage vers les Centre Aérés, elle coupe le budget d’associations à caractère social.

En 2010, Jacques Bompart, qui avait connu une garde à vue en 2009, est mis en examen pour prise illégale d’intérêts.

Selon Bruno Mégret : « Jacques Bompard est le seul nationaliste du département à faire du bon boulot. Orange, sa ville, est nickel. Il y opère une gestion exemplaire que je souhaite voir étendue aux autres villes. C’est pour ça que je lui apporte mon soutien... ».

Le Bilan  :

En matière de gestion  : hausse des impôts et endettement des villes, isolement financier et abandon de projets.

En matière d’emploi  : répression des travailleurs et discriminations à l’embauche, mises au placard et licenciement d’agents municipaux, gestion par le stress.

En matière de politique sociale : abandons des défavorisés et des exclus, destruction du terreau associatif, attribution de subventions à la tête du client, haro sur la cantine, absence de politique en faveur de la jeunesse, logique de répression et abandon des politiques de prévention, ghettoïsation des quartiers.

En matière de culture : promotion des auteurs FN, assèchement du pluralisme culturel et promotion du foklorisme, attribution de subventions à la tête du client.

En matière de justice et de sécurité : dérives légalistes et magouilles politico-judiciaires, fausses factures et prises illégales d’intérêts, agression d’élus, propos racistes et xénophobes, détournements de fonds public, effractions et voie de faits, condamnations par les tribunaux, inéligibilités.

En matière de démocratie : népotisme et copinage, discrimination, non respect des promesses électorales. 

Sources : Critique internationale n°4 - été 1999 ; Didier-hacquart.over-blog.com/30-categorie-1080919.html 17 février 2001 ; Ere marine.fr, le site qui ne donne pas envie de voter Marine Le Pen ; Ina, 18 septembre 1997 ; L’Express, 15 janvier 1998 ; L’Express, 25 juillet 2002 ; L’Humanité, 11 novembre 2000 ; L’Humanité, 27 avril 2002 ; L’Humanité, 6 mars 1999 ; L’humanité, 25 février 1999 ; L’Humanité, 24 mars 1999 ; L’Humanité, 31 mars 1999 ; L’Humanité, 27 octobre 1999 ; La Provence.Com, 10 novembre 2011 ; La Provence.Com, 20 février 2009 ; La Provence.Com, 19 mars 2008 ; Le Monde, 26 février 1997 ; Le Monde, 02 Juillet 2009 ; Le Nouvel Observateur, 18 novembre 199 ; Le Nouvel Observateur, 7 octobre 2002 ; Libération, 30 décembre 1995 ; Libération, 17 octobre 1997 ; Libération, 6 janvier 1998 ; Libération, 9 février 1998 ; Libération, 18 octobre 2006 ; Mrap.fr (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ; SOS Racisme.org ; Voltairenet.org ; Wikipedia.org… A lire également : Roger Martin, Main basse sur Orange : une ville à l’heure lepéniste, Calmann-Lévy, 1998.


EN COMPLEMENT :

Le FN et les droits des travailleurs.

(Ci-dessus : Manoir de Montretout, à Saint-Cloud, domicile des Le Pen).

I- Le FN contre les organisations ouvrières.

Sous le titre : « Le Front national ou l’imposture sociale », la CGT a édité en avril 2011 un argumentaire sur le FN. On peut y lire :

« Quant à son empathie pour le sort des salariés, il suffit de rappeler les propos de Marine Le Pen contre le mouvement social opposé à la réforme des retraites en 2010 : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos … La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. »

Et la CGT de citer ce cri du cœur du concurrent malheureux de Marine Le Pen à la présidence du FN, Bruno Gollnisch, le 4 novembre 2010 : « Le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT … Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises et menacent l’emploi … La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre ».

II- Le FN contre la retraite à 60 ans.

Le 16 janvier 2011, « Invité du dimanche » d’Aujourd’hui en France/Le Parisien, Jean-Marie Le Pen éclairait les naïfs en parlant de sa fille : « Politiquement, à quelques nuances près, elle a les mêmes opinions que moi. »

Un an plus tard, il feint un désaccord (un !) portant sur l’âge légal de départ à la retraite :

« Il faudrait peut-être que j’aie une discussion avec elle pour savoir quelle a été la motivation de sa décision. »

En vérité, entre le père qui se prononçait pour la retraite à 65 ans et sa fille, la différence est entre l’annonce d’une position claire par l’un et un enfumage par l’autre. En effet, dans son projet présidentiel pour 2012, Marine Le Pen écrit :

« L’objectif doit être fixé de revenir le plus rapidement possible au principe de 40 annuités de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. »

C’est la logique de la « retraite à la carte » : le salarié part à taux plein quand il a ses années de cotisation. Cela peut être à soixante-deux ans, soixante-cinq ans ou plus, selon l’âge auquel on a commencé à cotiser et le nombre d’années validées. Dans ce cas il n’y a pas d’âge légal de départ.

En janvier 2011, le site du FN indiquait :

« Le FN soutiendra le maintien à 40 annuités maximum de cotisation sans considération d’âge légal de la retraite ».

C’est cohérent et cela correspond à la définition de la « retraite à la carte ».
Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon précisait alors :

« Au total, la proposition de Le Pen est moins favorable aux salariés qui ont 40 années de cotisation, après 60 ans. Imaginons un salarié qui a 62 ans n’a pu valider que 35 années de cotisation. Avec Fillon il peut partir avec une décote. Avec le Front de Gauche, il peut partir sans décote. Avec Le Pen, il ne peut pas partir. Avis aux benêts qui la croient : Le Pen c’est pire qu’avec Fillon ».

III- Le vrai visage de Marine Le Pen.

Le FN relooké ne met plus en vente des chansons nazies, des livres négationnistes, des objets évocateurs du troisième Reich. Son égérie ne manque pas une occasion de clamer « Cachez ces bras tendus et ces croix gammées que je ne saurais voir »(6). Elle se découvre un amour subit pour les juifs et elle s’horrifie des chambres à gaz, elle qui fut muette au temps où son père y voyait obstinément un « détail » de l’Histoire. Et la voici patriote plus que Georges Séguy, Jean Moulin et Rol Tanguy réunis, après avoir été formatée par un père et un parti dont le chef historique déclarait :  « L’occupation allemande n’avait pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés ».

Pays à défendre, dit la fille contre « des milliers de clandestins tunisiens et demain libyens, algériens, égyptiens ou marocains, qui débarquent » et qui « ne sont que les éclaireurs d’une nouvelle vague migratoire gigantesque » qui « fera disparaître la population française ». Tremblez !

Pour un peu, on croirait que cette quadragénaire débute en politique, alors qu’elle a été candidate du FN à Paris à l’âge de 24 ans, conseillère régionale en 1998, année où elle a pris en charge le service juridique du FN avant de siéger à son Bureau politique. En dix ans, elle a été conseillère régionale du Nord-Pas-de Calais, conseillère régionale d’Île de France, conseillère municipale, députée européen et elle est à présent chef du parti. Et tout cela sous l’égide d’un FN façonné par Jean-Marie Le Pen qui le lui a offert en dot politique avec autorisation de repeindre les volets, mais à condition qu’il soit associé au choix de la couleur car, président d’honneur du FN, il participe à ce titre aux délibérations des instances dirigeantes du mouvement.

Conclusion :

Le FN, déguisé en berger électoral saura promptement reprendre sa peau de loup gestionnaire sous l’œil attendri de tout ce que l’Europe compte de partis fascistes. Naguère, ce parti s’est fait les crocs sur Vitrolles, Marignane, Toulon et Orange. N’est-ce pas plus que suffisant ?


Notes :

1) Avec 52,48 % des voix. Elle est réélue en 2001 avec près de 46 % des suffrages.

2) L’association a été « créée en 1988 à l’initiative de Pierre Vial et Jean-Pierre Stirbois, relancée un temps par Bruno Mégret ; elle doit sa survie à l’action de Mireille d’Ornano, vice-présidente du groupe FN de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur », in Virginie Martin, Gilles Ivaldi et Grégory Lespinasse, « Le Front national entre clientélisme et recherche d’un enracinement social », Critique internationale n°4 - été 1999. 

3) Daniel Simonpieri (FN) est élu maire de Marignane de 1995 à 2008. Il emporte les élections de 2001 avec 62.5 %. Il appelle à voter Le Pen en 2002. En 2004, il retourne sa veste au profit du camp UDF-PR (groupe UMP des Bouches-du-Rhône).

4) En 1995, Jean-Marie Le Chevallier est élu maire de Toulon à la faveur d’une triangulaire, in Wikipedia.

5) 1972 Jacques Bompard est un des fondateurs du Front National. En 1995, élu Maire d’Orange. 2001, réélection sous l’étiquette FN avec près de 61 % des suffrages exprimés. Dans les cages d’escalier, sur les marchés, il séduit son électorat en fustigeant les fonctionnaires, les gabegies et le laxisme de l’Etat. En 2005, il adhère au MPF de Philippe de Villiers. En 2008, il est réélu au 1er tour avec près de 61 % des suffrages exprimés. En 2010, il créé le parti la « Ligue du Sud ».

6) - Mais, chassez le naturel… Le 27 janvier 2012, jour de la commémoration de l’holocauste et du 67ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, Marine Le Pen était reçue au Parlement autrichien par Martin Graf, idéologue pangermaniste. Le soir, elle était l’invitée d’honneur d’un bal organisé à Vienne par le FPÖ, principale organisation d’extrême-droite. Plusieurs milliers de Viennois ont manifesté, tenus à distance par des centaines de policiers. Le 19 janvier, l’UNESCO, avait retiré l’ensemble des bals viennois de sa liste du patrimoine culturel de l’humanité, en raison de la présence de ce bal sur la liste proposée.

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 12:49

risterucci josette   michel stefani                                                                                        

 

Le programme des candidat(e)s du Parti Communiste Français et du Front de Gauche  en Haute-Corse , Michel Stefani et Josetta Risterucci dans la première circoncription, Marie-Jeanne Fedi et Charles Casabianca, dans la deuxième, se fonde sur celui qui a été développé pendant la campagne des élections présidentielles :le SMIC à 1700 E., la retaite à 60 ans, la construction de logements sociaux ou encore la planification écologique. Egalement une autre politique de financement de la santé, de l'économie, une remise à plat du système bancaire et du crédit, une nouvelle politique européenne et naturellement, l'abandon du traité Merkel/sarkozy.

 Ce sont des idées générales.

  Pour défendre plus particulièrement les intérêts des salariés, des chômeurs et des retraités des 45 communes de la circonscription, des propositions ont été présentées par Michel Stefani:

"Contre la cherté de la vie, nous proposons conjointement le blocage des prix des loyers et des produits  de consommation courante, et une proposition de loi spécifique et prioritaire pour la Corse." "Nous demanderons au gouvernement, ajoute le candidat de réindexer l'enveloppe de continuité territoriale."

Il faut savoir que la dotation de continuité territoriale est inscrite au budget de la nation, mais gelée depuis 2009 par le gouvernement Sarkozy-Fillon, occasionnant une perte de 29 M.d'E pour la CTC.(C'était le même Satkozy qui avait, disait-il, ses liens très forts avec notre île!)

 Il est également nécessaire, a-t-il souligné" "d'abroger la réforme des collectivités locales avant d'ouvrir la nouvelle étape de la décentralisation", ceci pour garantir la clause de compétence générale, la pérennité des dotations et la justice fiscale.

 On le voit, il s'agit de construire une véritable alternative à la droite et le premier acte serait la défaite du député sortant de la première circoncription et celle de la candidate de la régression sociale, Sophie Grimaldi, dans la deuxième. 

D'autre part, une réponse "nationaliste" ne nous paraît guère souhaitable. Ramener la "question corse" dans le débat national, et la Corse  dans une Europe fédérale où les spécificités nationales et régionales seraient dissoutes dans le sacro-saint "marché"(capitaliste) peut suffire ne nous paraît pas répondre à ceux qui vivent dans la pauvreté et la précarité.

Il faut aussi souligner que les communistes ont été à l'origine du vote majoritaire de l'Assemblée de Corse sur  la co-officialité promues de façon non discriminatoire. Michel Srefani a cru bon de préciser que "nous mainenons notre appréciation sur la nécessité de consulter la population pour toute évolution institutionnelle touchant à la citoyenneté et aux droits qui en découlent. En ce qui concerne les compétences fiscales et les arrêtés Miot, l groupe communiste à l'Assemblée de Corse a fait adopter le principe  de la contributions des gros patrimoines.

 

Pour les candidats communistes, il faut donc promouvoir un développement fondé sur la transparence et la démocratie, la maîtise antispéculative du foncier nbla construction de logements sociaux, le soutien aux secteurs industriels et agricoles, et de ce fait, de réduire nos importations, l'emprunte carbone de nos activités par des circuits courts, un maillage de transports multimodal...

 L'enjeu des 10 et 17 juin, c'est de porter à l'Assemblée Nationale des parlementaires qui sautont résister  à la droite et au Medef, qui soutiendront des mesures favorables aux intérêts du peuple et qui s'opposeront à toutes celler qui iraient à leur encontre.

 Ce serait aussi un moyen de combattre la dangereuse progression des néo-fascistes dont le programme n'est rien d'autre que le masque démagogique des politiques libérales.

 Ce serait aussi un moyen d'écrire une nouvelle page politique conforme aux ttentes populaires,au progrès social et culturel de la corse, avec ses spécificités, dans une France solidaire.

 

 

 Michel Stefani sur le problème des transports en Corse:

"Je suis pour le monopole public et je n'ai pas honte de le dire"

"On ne peut pas imaginer la desserte de la Corse sans service public"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 12:39

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Des communistes en colère en Espagne : le gouvernement socialiste en Andalousie soutenu par Izquierda Unida annonce comme première mesure la baisse du salaire des fonctionnaires

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Nous avions déjà souligné la colère des bases militantes d'Izquierda Unida face à l'accord signé entre les dirigeants d'IU et du PSOE pour gouverner en Andalousie, voire en Asturies. Les premières mesures annoncées par la Junte d'Andalousie ne vont pas faire diminuer la tension.

 

En effet, après une campagne axée sur le rejet des politiques libérales menées en alternance par le PP, la droite, ou le PSOE, Izquierda Unida a obtenu un bon score, 12% aux élections régionales d'Andalousie qui se tenaient le 25 mars dernier.

 

Après une campagne démagogique anti-PS, volte-face des dirigeants d'Izquierda Unidaqui négocient dès la fin mars un 'pacte de gouvernement' avec le PSOE, concrétisé le 18 avril en un « Accord pour l'Andalousie » fixant les « conditions d'un gouvernement stable »pour les quatre années à venir.

 

Comment faire accepter aux communistes et aux progressistes le reniement de leurs positions défendues dans la campagne?

 

La colère des bases d'Izquierda Unida est légitime. Elle conduit à une première consultation officieuse qui conduit au rejet le 5 mars, dans la banlieue de Séville, par 32 organisations de base d'IU à la participation à tout gouvernement régional mené par les socialistes.

 

Une consultation non-reconnue et bientôt supplantée par un référendum officiel, le 24 avril, contrôlé et verrouillé par les directions locales et régionales et où l'alternative se réduisait soit à un « pacte de gouvernement » soit à un « pacte de législature », en somme soit aller au gouvernement socialiste, soit le soutenir pendant quatre ans.

 

Nombre d'organisations de base ont refusé ce simulacre de référendum, les retours de militants dégoûtés et prêts à déchirer leur carte abondent mais force est de constater que la direction régionale d'IU, menée par Diego Valderas, et soutenue par les directions nationales d'IU et du PCE a atteint son but : réussir un virage à 180 degrés et participer à un gouvernement social-libéral en Andalousie.

 

Car l'Andalousie n'est pas une région comme les autres en Espagne. Région la plus peuplée d'Espagne avec 8 millions d'habitants, troisième région la plus productive du pays, elle représente 17% de la population espagnole et 14% de son PIB.

 

Elle représente aussi un enjeu pour Izquierda Unida puisqu'il s'agit de sa première fédération non seulement en termes d'adhérents mais aussi en termes d'élus.

 

Depuis trente-quatre ans, l'Andalousie est gouvernée par le Parti socialiste, suivant une politique en rien différente de celle menée nationalement par Felipe Gonzalez puis José Luis Zaptero. Une politique social-libérale de coupes et d'ajustements, qui ne s'en distingue que par un goût très local pour les combines et les arrangements, qui ont éclaté régulièrement en autant de scandales de corruption.

 

Au plus fort de la crise capitaliste en Espagne, au plus fort de la droitisation du Parti socialiste, le choix non plus seulement de soutenir un gouvernement socialiste en Andalousie, mais bien d'y participer pour la première fois en 34 ans est pour le moins surprenant.

 

Surtout que les socialistes n'avaient rien promis à IU dans leur « Accord pour l'Andalousie ».

 

Baisses de salaires des fonctionnaires, hausse des impôts locaux, augmentation du temps de travail: les masques tombent

 

 

L'investiture du président socialiste José Antonio Grinan a poussé le responsable régional d'Izquierda Unida à une déclaration de foi dans ce gouvernement unique PS-IU, pour Valderas il s'agira d'un « gouvernement pluriel mais avec une seule politique » destinée à trouver une « issue à la crise en partant d'une position sociale » et il a affirmé « avoir foi et espoir » dans les budgets régionaux de 2013 malgré des comptes qui s'annoncent « très difficiles ».

 

Un « gouvernement de gauche plurielle avec une seule politique ». Izquierda Unida va donc devoir annoncer à ses militants qu'il soutient un gouvernement qui baisse le salaire de ses fonctionnaires et augmente leurs impôts.

 

En effet, les premières mesures annoncées par Grinan est la baisse des salaires des fonctionnaires de l'administration locale et régionale, une hausse générale de l'Impôt sur le revenu (IRPF) et enfin l'augmentation du temps de travail de 35 à 37,5h.

 

L'union sacrée des syndicats CC.OO et UGT pour l'entrée au gouvernement d'Izquierda unida dans le gouvernement socialiste démontre bien l'ampleur de la connivence entre les appareils des syndicats réformistes, de la gauche réformiste radicale et de la social-démocratie au pouvoir.

 

Le nouveau président régional José Antonio Grinan avait vendu la mèche dans une rencontre récemment organisée avec le patronat d'Andalousie, celui-ci ayant manifesté ses inquiétudes après la signature d'un pacte « socialo-communiste » en Andalousie.

 

Grinan les avait rassuré par un simple : « C'est moi qui commande ».

 

Il avait ajouté : « Ces conseillers, je les ai entre mes mains, c'est moi le président de la Région et c'est mon gouvernement qui prend les décisions ».

 

Des voix discordantes se font entendre au sein des organisations communistes

 

Rares ont été ceux qui ont su garder leur dignité dans la période post-électorale, alors que les directions régionales et nationales d'Izquierda Unida et même du Parti communiste ont joué la collaboration pleine et entière avec le PSOE.

 

En première ligne des collaborateurs, le responsable régional d'Izquierda Unida, Diego Valderas, qui a dû après l'annonce des mesures d'austérité du gouvernement socialiste les a qualifié d'une « douloureuse nécessité » et a dit assumé la co-responsabilité de ces plans de rigueur.

 

C'est hélas du côté du député provincial nationaliste de gauche Juan Manuel Sanchez Gordillo qu'il faut trouver la position la plus conséquente, lui qui a refusé de soutenir ce gouvernement social-libéral et qui a été suspendu en cela par la direction d'Izquierda Unida. Le dirigeant historique d'IU, le communiste Julio Anguita, a également refusé de soutenir un tel gouvernement.

 

Dans les organisations communistes, le choix de la part de la direction régionale et nationale du Parti communiste de soutenir le projet de gouvernement socialiste en Andalousie est passé difficilement dans les sections. L'annonce des coupes dès la première semaine a suscité des réactions plus ouvertement virulentes.

 

Le Parti communiste de Séville a ainsi demandé l'ouverture d'un débat dans le Parti et dans Izquierda Unida sur les coupes et a demandé que les élus du Parti et d'IU votent contre ces mesures au Parlement andalou.

 

De son côté, la Jeunesse communiste d'Andalousie (JCA) s'est aussi désolidarisé de la politique de coupes dans la fonction publique territoriale réalisée par le gouvernement, soulignant le contexte national défavorable mais aussi-delà d'une « Europe du capital dominée par les grandes entreprises ».

 

Les masques sont tombés bien vite en Andalousie, en Espagne, sur les possibilités à partir d'un bon score électoral de tirer le PS vers la gauche. Au contraire, le PS a su renforcer son emprise, en tirant les communistes vers la droite, en les enfermant dans des solutions institutionnelles où les socialistes ont la main pour mener à bien leur politique anti-sociale.

 

Plus que jamais, les communistes espagnols ont besoin de rompre avec ce carcan politique que constitue Izquierda Unida, machine à canaliser la colère sociale vers des solutions compatibles avec la « rigueur de gauche » prônée par la social-démocratie !

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 08:31

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Le Hamas, le Hezbollah et la Syrie : l’Orient (très) compliqué…

Par Louis Denghien,

 

Cheikh Hassan Nasrallah, une autorité morale de la résistance arabe, que le Hamas, malgré les pressions et les dérives, ne peut tout simplement pas contourner

 

C’est une rencontre importante qui est intervenue ce mercredi au Liban, même si la presse française est plutôt discrète à ce sujet : une délégation du Hamas palestinien a été reçue par cheikh Sayed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais. La délégation du Hamas comprenait le vice-président du bureau politique Moussa Abou Marzouk.

Selon le quotidien libanais (pro-syrien) As Safir, les deux parties ont discuté des développements dans la région notamment à Gaza et en Syrie. Et c’est bien là l’intérêt particulier de cette rencontre. Hamas et Hezbollah sont deux tendances importantes de l’Islam politique au Proche-Orient, deux acteurs majeurs du conflit israélo-arabe. Dont l’un, le Hamas, est sunnite, tandis que le Hezbollah est chiite. Jusqu’il y a peu, les deux forces politiques étaient réunies par l’ennemi commun, l’Etat hébreu et Tsahal. La différence d’obédience religieuse ne pesait pas face à l’esprit de résistance arabe.

De la prise de distance au reniement

Mais le printemps arabe et la crise syrienne ont modifié la donne  : le Qatar et l’Arabie Séoudite ont fait pression sur le Hamas, traditionnellement allié au régime syrien, pour qu’il prenne ses distances d’avec Damas. Et puis il y a eu ce dynamisme électoral des mouvements islamistes sunnites, Frères musulmans en Egypte et en Jordanie, Ennahda en Tunisie, sans parler de l’arrivée au pouvoir en Libye de radicaux sunnites eux aussi liés à la Confrérie. Le Hamas lui-même peut être considéré comme une branche palestinienne des Frères musulmans.

Face à une telle pression politique, le Hamas, coincé à Gaza entre une Egypte massivement acquise aux Frères musulmans et aux salafistes et Israël plus intransigeant que jamais, avait une marge d’autonomie réduite. Les promesses et les largesses des pétro-monarchies ont fait le reste : la nouvelle tombait, en  janvier, que le Hamas fermait son bureau politique à Damas, officiellement pour raisons de sécurité. Mais, amis ou ennemis de la Syrie telle qu’elle est, personne n’était dupe. On apprenait à un peu plus tard, début février, le déménagement au Qatar, non seulement du chef en exil (jusque-là syrien) du mouvement, Khaled Mechaal – qui niait encore à Noël tout départ de Damas de son mouvement et toute installation personnelle à Doha -, mais encore du siège politique de l’organisation. Le Hamas, aspiré comme malgré lui par la vague du radicalisme sunnite, avait été sommé de s’aligner sur l’opposition syrienne type CNS, dominée comme on sait par les Frères musulmans, ou au moins de rompre ses liens anciens et solides avec Bachar al-Assad. C’était chose faite officiellement avec éclat le 24 février dernier, le Premier ministre du gouvernement Hamas de la bande de Gaza, Ismaël Haniyé, déclarant, depuis Le Caire, son soutien au peuple syrien dans sa lutte « pour la liberté et la démocratie« . Ces mots avaient été évidemment soufflés à Haniyé par la direction de la Ligue arabe, sous emprise qatarie. Ils résonnaient d’autant plus fort qu’ils avaient été prononcés  lors d’un rassemblement, au Caire, de soutien aux Arabes de Jérusalem et… au peuple syrien, comme si les deux peuples se trouvaient dans la même situation d’oppression et d’occupation étrangère. Et Haniyé avait écouté sans broncher les très explicites slogans scandés par la foule après sa péroraison : « Ni Iran, ni Hezbollah, Syrie islamique ! Dégage Bachar, espèce de boucher ! »

Le chef du gouvernement Hamas de Gaza savait pourtant mieux que quiconque que le « boucher » al-Assad avait toujours soutenu la résistance palestinienne et le Hamas en particulier, dont plusieurs responsables, dont Khaled Mechaal, étaient résidents quasi-permanents de Damas, avant de déménager, ces dernières semaines au Caire. De même, Ismaël Haniyé ne pouvait ignorer que la Syrie accueillait sur son sol des centaines de milliers de Palestiniens, réfugiés de 67 et de 73 et leurs descendants. Quant au Hezbollah, il demeurait le mouvement frère – ou cousin très proche – du Hamas, au sein de cette famille « recomposée » de la résistance arabe  anti-israélienne, un mouvement auréolé dans tout le monde arabo-musulman de sa résistance victorieuse à Tsahal au sud Liban en  2006. Enfin l’Iran était un soutien financier et politique important du Hamas.

Bref, ce discours du vendredi au Caire apparaissait bien comme un reniement, certes motivé peut-être par de hautes considérations politiques, mais néanmoins choquant, même au regard des traditions de retournement d’alliance qui ponctuent l’histoire des nations arabes. Et, de fait, tout le monde n’était pas d’accord, à la direction du Hamas, pour avaliser ce virage à 180 degrés, dicté voire payé par des monarchies arabes, nettement moins en pointe dans le soutien aux Palestiniens que la Syrie et le Liban, pays de la ligne de front.

Le poids de réalités récentes

Ce sont peut-être ces dissensions, ces hésitations qui expliquent la rencontre, trois semaines après la tonitruante sortie de Haniyé au Caire, des dirigeants du Hamas avec Nasrallah, ferme allié, lui, de Damas dans la tourmente, et principal artisan de la neutralité « amicale » du Liban avec la Syrie. Tout chiite qu’il soit, cheikh Hassan Nasrallah jouit, on l’a dit d’un grand prestige dans tout le monde musulman, tout comme le Hezbollah, puissante force politico-religieuse, et militaire, une des rares forces à avoir fait plier l’armée israélienne.

En délicatesse avec le gouvernement syrien – bien que conservant encore un certain nombre de locaux à Damas – la direction du Hamas ne souhaite pas pour autant rompre les ponts, ni avec le Hezbollah ni avec l’Iran : Ismaël Haniyé s’est d’ailleurs rendu début février à Téhéran pour « négocier son virage » politique, voyage au résultat encore incertain.

Au fait, que se sont dit Moussa Abou Marzouk et Sayed Hassan Nasrallah ce mercredi à Beyrouth ? Eh bien, selon des sources cités par le quotidien As Safir, « les deux parties sont convenues que la crise syrienne ne serait pas résolue par les voies militaires, soulignant la nécessité d’une solution politique, conformément à l’initiative russe soutenue par la Chine et l’Iran ». Voilà qui sonne plutôt comme un recentrage du Hamas par rapport au récent discours de son Premier ministre. Concernant Sayed Nasrallah, il aurait informé la délégation du Hamas que les « autorités syriennes se sont engagées à s’ouvrir sur les différentes compositions de l’opposition nationale, si ces dernières sont prêtes à une solution politique et refusent de parier sur l’étranger », Nasrallah insistant sur « la nécessité d’élaborer un accord politique semblable à l’accord libanais de Taëf (qui a mis fin à la guerre civile libanaise) ».

Hamas et Hezbollah ont également discuté, selon As Safir, du développement des relations entre les Frères musulmans et le Hezbollah et l’Iran, « à la lumière des tentatives occidentales et arabes d’encercler les mouvements islamiques et de mettre à échec leur expérience au pouvoir« . Une telle formulation suggère là encore un rapprochement du Hamas avec ses fondamentaux géo-politiques, sinon avec Damas. Mais qui croire ? Mechaal est toujours hôte du Qatar, et Marzouk du Caire, semble-t-il.

Peut-être ce voyage libanais d’une partie de la direction du Hama s’explique-t-il par la récente évolution des rapports de force, en Syrie et dans la région : en Syrie, Bachar a pris l’ascendant sur la révolte armée, et contenu l’agitation plus politique ; il n’a perdu aucun de ses alliés arabes, russes et chinois et s’efforce avec succès de reprendre l’initiative politique vis-à-vis de son opinion. Dans le même temps, l’opposition radicale et exilée se déchire, et peine à dégager un leader, une coalition et un programme crédibles. Par ailleurs le Qatar pourrait perdre un peu de son influence sur la région, avec sa perte, d’ici la fin de ce mois, de la présidence de la Ligue arabe. Et puis le Hamas, engagé ces derniers jours dans une énième confrontation armée avec Israël, a besoin d’alliés lui aussi, des alliés plus présents que l’émir du Qatar et le roi d’Arabie Séoudite. Enfin Khaled Mechaal, chef historique du mouvement, a annoncé fin janvier sa volonté de ne pas être candidat à la direction du mouvement, déclenchant une ébullition de tendances et de personnalités. Là encore, la rencontre Hamas-Hezbollah s’inscrit sans doute dans cette ébullition.

Il est bien trop tôt et il serait imprudent de dire ce qui va sortir de tout ça : le Hamas semble en tous cas concentrer en lui toutes les contradictions et incertitudes d’une région durablement déstabilisée par les révoltes arabes, le conflit israélo-palestinien, la rivalité entre l’Iran et le Golfe, la montée du radicalisme sunnite sans oublier les manoeuvres et manipulations des Occidentaux. Puisse-t-il toutefois se rappeler que, malgré ses fautes, le régime syrien n’est pas, loin s’en faut, l’ennemi public n°1 de la cause palestinienne, et que le Qatar n’est pas le pire ennemi d’Israël.

 

 

                

                                                Source : agence de réinformation sur la Syrie

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 08:16

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

Le complot pour soustraire le Liban-Nord à l'autorité de l'Etat en marche
Pierre Khalaf

Lundi 21 mai 2012

Les mouvements islamistes extrémistes et leurs sponsors régionaux et internationaux ne perdent pas espoir de mettre en œuvre leur plan qui consiste à sortir le Liban-Nord du giron de l'Etat, pour le transformer en base-arrière, où les insurgés syriens auraient une totale liberté d'action.

Après avoir mis à feu et à sang Tripoli, la deuxième ville du Liban, prenant comme prétexte l'arrestation d'un militant salafiste, Chadi Mawlaoui, accusé de "liens avec une organisation terroristes financée par un ressortissant qatari", il ont entrepris de provoquer des incidents dans la région du Akkar, limitrophe de la Syrie. C'est ainsi que l'un des députés de la région, Khaled Daher, connu pour ses relations avec les groupes extrémistes, a décidé subitement d'organiser un meeting dans la localité de Halba, à la même heure et au même endroit que le Parti syrien national social, qui commémorait le quatrième anniversaire du massacre de 11 de ses militants par des partisans de ce même Daher. L'Armée libanaise a donc renforcé ses mesures de sécurité pour empêcher les frictions entre les deux parties.

Mais l'incident qui a mis le feu aux poudres a eu lieu ailleurs, plus précisément dans la localité de Kweikhat, lorsque le convoi d'un cheikh sunnite proche de Khaled Daher a échangé des coups de feu avec des militaires libanais postés à un barrage après qu'il eut refusé de s'arrêter au check-point. Le dignitaire religieux sunnite, Ahmed Abdel Wahed et l'un de ses garde du corps ont été tués et un soldat blessé. L'armée a retrouvé une demi-douzaine de fusils-mitrailleurs, un révolver et plusieurs centaines de cartouches dans les deux véhicules tout-terrain du convoi. Un arsenal injustifiée pour une délégation censée se rendre à un meeting politique.

Juste après l'incident, deux députés du Akkar, Khaled Daher et Mouïn Merhebi, membres du bloc parlementaire de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, ont dévoilé leur plan: ils ont appelé les habitants à "expulser" l'Armée libanaise du Liban-Nord pour la remplacer par les Forces de sécurité intérieure, qui sont dirigées par des proches de Hariri.

Des groupes de jeunes ont ensuite coupé des axes routiers principaux au Liban-Nord, provoquant la paralysie de toute la région.

Pour désamorcer la crise, l'armée a annoncé la création d'une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances de l'incident. Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, s'est rapidement rendu au poste de contrôle de Kweikhat où a été tué le dignitaire religieux.

Le chef du gouvernement, Najib Mikati, a pour sa part chargé le ministre de la Justice de suivre de près les investigations.

Le président de la République Michel Sleiman a regretté la mort de cheikh Abdel Wahed. Le chef de l'Etat a estimé que cet incident est "une perte pour l'armée et les habitants du Akkar en même temps, car ces derniers constituent une partie très importante de l'institution militaire".

M. Sleiman s'est dit satisfait de la formation d'une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances de cet incident "le plus tôt possible".

Malgré ces gestes apaisants, l'escalade s'est poursuivie. Des rafales sporadiques et des explosions ont été entendues dimanche soir dans le quartier de Tarik Jdidé à Beyrouth. Des dizaines de miliciens partisans de Saad Hariri ont attaqué la permanence du Courant arabe, une petite formation sunnite alliée à la Résistance, dirigée par Chaker Berjaoui. Les affrontements qui se sont poursuivis une bonne partie de la nuit ont fait une douzaine de blessés au moins.

Dans le même temps, des jeunes en colère ont bloqué de nombreuses routes à l'aide de pneus enflammés en plein cœur de la capitale. La seule autoroute qui relie Beyrouth au Liban-Sud a également été fermée.

Les forces de l'ordre sont intervenue pour rouvrir les axes routiers, en évitant l'affrontement avec les protestataires pour ne pas envenimer la situation.

Cette escalade politique et sécuritaire au Liban s'est accompagnée d'une escalade régionale, avec la décision du Qatar, des Emirats arabes unis et de Bahrein d'interdire à leur ressortissant de se rendre au Liban.

Le lien entre les dimension interne et régionale est évident. Il est clair que le Liban est victime d'un complot ourdi par les pays du Golfe, pour créer une zone sécurisée soustraite à l'autorité de l'Etat, afin de servir de base aux insurgés syriens.

Après les dissensions qui frappent le Conseil national syrien et l'échec de toutes les tentatives visant à créer des "Benghazi" à l'intérieur de la Syrie, il ne leur reste plus que la carte du Liban-Nord. Voilà pourquoi ils ont provoqué les incidents de Tripoli puis ceux du Akkar.

                        

                                        site:Palestine-Solidarité

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 07:59

                                                                          Soviet---Hammer-02-copie-1.gif

 

 

logohuma.gifUrgence : il faut un moratoire contre les licenciements
  • Des dizaines de milliers d'emplois sont menacés partout en France. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, dans une lettre ouverte au premier ministre Jean-Marc Ayrault, demande un moratoire. Avec Nicole Borvo, sénatrice et Roland Muzeau, député - Front de gauche, Pierre Laurent propose d'inscrire, dès le début de la nouvelle session parlementaire un débat sur les mesures antilicenciements et la proposition de loi contre les licenciements boursiers, débattue au Sénat le 16 février dernier.
  • 
                                                                 LES-GRANDS-2.jpg

       

                                                                                                                U Cursinu Rossuu-cursinu-rossu.jpg

          

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:02

                                                                         EUROFRANKENSTEINpg.jpg

Cessez de donner des leçons au peuple grec, par la rédaction du Morning Star


source : The Morning Star (Royaume-Uni), 21 Mai 2012

traduit de l’anglais par Marc Harpon pour Changement de Société

Le Premier Ministre David Cameron n’a jamais manqué de culot et de sans-gêne.

Il l’a pleinement montré lundi quand il a pris la liberté de lancer un ultimatum au peuple grec. 

Vivant dans un pays dévasté par les diktats de l’Union Européenne et du Fond Monétaire International, avec une économie en lambeaux et un futur très incertain, le peuple grec ira aux urnes le mois prochain.

Tandis que leurs concitoyens sont réduits massivement à la pauvreté, que le chômage dépasse les 22% et que les syndicats et partis politiques progressistes manifestent presque en permanence dans les rues de leurs villes, les électeurs grecs doivent aller aux bureaux de vote le 17 juin.

Et, après une élection sans majorité claire ce mois-ci, au cours de laquelle le parti Syriza, opposé à l’austérité, a énormément progressé, le verdict des électeurs devrait presque assurément être une condamnation des politiques monétaires spoliatrices qui ont conduit le pays au bord de la catastrophe.

Et c’est dans cette situation que notre Premier Ministre grossier et arrogant s’est cru autorisé à faire pression sur le peuple grec, pour qu’il soutienne ces politiques désastreuses, annonçant que les résultats du vote conduiraient à une prise de décision sur le maintien ou la sortie du pays de la zone euro.

Ceci dit, qu’il ait tort ou raison (il n’a pas raison) et que les politiques elles mêmes soient raisonnables ou non (elles ne sont pas raisonnables), le fait est que Cameron n’a absolument pas le droit d’essayer d’intervenir ainsi dans l’élection grecque.

Notez que c’est à peu près normal que les choses se passent ainsi dans l’Union Européenne. Personne ne peut oublier le référendum irlandais de 2008 dans lequel le peuple irlandais a rejeté le Traité de Lisbonne de l’UE, pour s’entendre dire de la façon la plus condescendante et moralisatrice qu’il avait tort et qu’il devrait voter à nouveau jusqu’à ce qu’il donne la bonne réponse.

Ce qu’il a bien sûr fait en 2009, en s’effondrant sous la pression d’un gouvernement national faible et d’une Bruxelles arrogante.

M. Cameron ne se cache même pas derrière la feuille de vigne du coût pour la Grande-Bretagne d’un quelconque sauvetage- il a clairement et abondamment affirmé que la Grande-Bretagne ne ferait participerait pas à un nouveau sauvetage.

Et son curriculum en économie politique est, en tout cas, assez maigre pour priver son conseil aux Grecs de toute valeur.

Un passé d’ancien conseiller spécial pour Norman Lamont et, plus tard, Michael Howard, n’est pas convaincant.

Sa description de la Chancelière allemande Angela Merkel comme animée d’une volonté de compromis- qu’elle n’a absolument pas- a trahi soit son ignorance soit sa duplicité.

Son Lord Chancelier, avec qui il entretient une relation d’amour-haine, Kenneth Clarke, n’a pas beaucoup d’autorité non plus, sa compréhension de l’économie semblant tout aussi maigre que celle de son patron.

Le commentaire de M. Clarke, d’après lequel les conséquences seraient « sérieuses » si le peuple grec élisait des « extrémistes loufoques » et choisissait en conséquence le défaut de paiement, était tout aussi agressif que celui de Cameron.

Il a ajouté que les électeurs grecs devaient « faire face à la réalité ».

« Ces épreuves leurs sont imposées par l’irresponsabilité de leurs anciens politiciens »

Mais il n’a pas réalisé ce qu’il disait quand il a fait remarquer que « nos banques sont lourdement exposées dans certains de ces pays ».

Car lourdement exposées signifie que « nos » banques ont arnaqué joyeusement l’État grec quand elles pouvaient empocher les plus-values de la dette et aggraver la situation du pays.

A propos, que voulez-vous dire par « nos banques », M. Clarke ? Elles sont peut-être les vôtres, mais certainement pas les nôtres.

A partir de Juin 2007, M. Clarke a été membre du Conseil Consultatif de Centaurus Capital, un hedge-fund basé à Londres.

Donc le message à faire passer à ces rabâcheurs conservateurs doit être : « gardez votre nez en dehors des affaires grecques ».

Le dirigeant du Syriza, Alexis Tsipras, a déjà remarqué qu’à chaque fois que Madame Merkel ouvre la bouche, c’est pour dire au peuple grec ce qu’il a à faire.

La dernière chose dont les grecs aient besoin, c’est de nouvelles Cassandre, surtout s’il s’agit de gars huppés et riches issus d’Oxford ou de Cambridge.

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 07:27

PeaceYesNatoNoLisbonflier-copie-1.jpgL'OTAN, menace pour la paix mondiale!



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





Dans une situation internationale marquée par l'aiguisement de la crise du capitalisme et par l'offensive impérialiste violente contre les acquis et les droits des travailleurs et des peuples, se tenait le 20 et le 21 mai à Chicago, aux États-Unis, le Sommet de l'OTAN.



Dans un contexte d'approfondissement de crise du capitalisme, l'impérialisme se lance dans une escalade militariste et interventionniste.



Après avoir réformé son concept stratégique en 2010, ce qui représente un nouveau et dangereux bond qualitatif dans son ambition interventionniste – qu'illustre l'agression contre la Libye – les États-Unis et l'OTAN, dont l'UE est le pilier européen, cherchent à étendre leurs zones d'influence, défendent la course aux armements et les dépenses militaires, l'investissement dans de nouvelles armes et leur réseau mondial de bases militaires.



L'impérialisme militarise les relations internationales, poursuit les occupations, lance des menaces d'agression, défend conspirations et manœuvres d'ingérence contre les pays de tous les continents par une course aux armements permanente, viole les accords internationaux de désarmement existants. Les principes de la Charte des Nations unies sont remis en cause, s'accentue l'instrumentalisation de l'ONU pour légitimer la violence impérialiste. Le processus de destruction du Droit international, produit de la défaite du nazisme et du fascisme lors de la Seconde guerre mondiale, ouvre les portes à la réalisation des desseins impérialistes, le contrôle des ressources et la domination de la planète sur le plan militaire et géo-stratégique.



L'OTAN comme principal instrument de l'impérialisme dans son objectif de domination mondiale, constitue une énorme menace pour la paix et la sécurité mondiales.



Mais, comme la réalité nous le démontre, la réaction par la force de l'impérialisme à la crise du capitalisme se trouve confrontée à la lutte progressiste et révolutionnaires des peuples qui, partout dans le monde, prennent en main la défense de leurs droits et de la souveraineté ainsi que de l'indépendance de leurs pays, résistant par les moyens les plus variés et mettant en échec la stratégie de domination impérialiste.



Réaffirmant leur engagement dans la lutte pour la paix, le droit de chaque peuple à décider librement de son destin, pour le progrès social et le Socialisme, les Partis communistes et ouvriers signataires de ce déclaration :



  • Exigent le retrait immédiat de tous les peuples étrangers d'Afghanistan, ainsi que de toutes les autres interventions impérialistes dans le monde ;

 

  • Rejettent l'escalade de guerre au Moyen-Orient, notamment contre la Syrie et l'Iran ;

 

  • Exigent la dissolution de l'OTAN et soutiennent le droit de chaque pays à décider de retirer leurs pays de cette alliance agressive ;

 

  • Rejettent l'installation du nouveau système anti-missiles des États-Unis et de l'OTAN en Europe et réclament la fin des bases militaires étrangères ;

 

  • Exigent la fin de la course aux armements, le désarmement nucléaire commençant par les plus grandes puissances nucléaires du monde – comme les États-Unis – et la complète destruction des armes chimiques et biologiques ;

 

  • Expriment leur solidarité avec les peuples qui résistent aux occupations, agressions et ingérences de l'impérialisme, notamment au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine et en Afrique ;



Partis signataires de l'appel commun des Partis communistes et ouvriers :



1. Parti communiste Sud-africain
2. Parti communiste d'Argentine
3. Parti communiste d'Azerbaidjan
4. Parti communiste d'Australie
5. Parti du travail de Belgique
6. Parti communiste de Biélorussie
7. Parti communiste du Brésil
8. Parti communiste d'Espagne
9. Parti communiste des peuples d'Espagne
10. Parti communiste des Etats-unis
11. Parti communiste de Finlande
12. Parti communiste Français
13. Parti communiste unifié de Géorgie
14. Parti communiste de Grèce
15. Nouveau Parti communiste de Hollande
16. Parti du peuple d'Iran
17. Parti communiste d'Inde
18. Parti communiste d'Inde (Marxiste)
19. Parti communiste d'Irlande
20. Parti des travailleurs d'Irlande
21. Parti des communistes italiens
22. Parti communiste Libanais
23. Parti communiste Luxembourgeois
24. Parti communiste de Malte
25. Parti communiste du Mexique
26. Parti communiste Palestinen
27. Parti communiste Péruvien
28. Parti communiste de Pologne
29. Parti communiste Portugais
30. Parti communiste Britannique
31. Parti communiste de Bohême-Moravie
32. Parti communiste du Fédération de Russie
33. Parti communiste ouvrier Russie – Parti des communistes révolutionnaire
34. Parti communiste Syrien (unifié)
35. Parti communiste d'Ukraine

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 06:46

 

 

 

 

 

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            source:images.louis

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 14:05

 

 

                                                                      

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