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N.SARKOZY a été dégagé ...... enfin!
SNCM: la CGT maintient la pression pour les droits sociaux
La grève des marins CGT de la SNCM et de La Méridionale a été reconduite ce dimanche pour réclamer l'application des mêmes lois sociales par toutes les compagnies assurant les liaisons Corse-continent. Cette lutte entre dans son cinquième jour.
La grève, déclenchée mercredi, a été reconduite lors d'assemblées générales organisées par la CGT à bord des navires de la Société nationale Corse Méditerranée et de La Méridionale, presque tous bloqués à quai à Marseille. De nouvelles assemblées générales sont prévues lundi.
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Voilà une carte à destination de tous les incultes de droite qui prennent comme argument que "nulle part ailleurs en Europe les étrangers ne votent aux élections locales"... (Source : Ouest-France).
1er mai 2012 Désormais, vous êtes tous des suspects. Alors comment comptez-vous réagir ? John PILGER Vous êtes tous des terroristes potentiels. Peu importe que vous soyez en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou au Moyen orient. La citoyenneté a été abolie. Allumez votre ordinateur et le Centre National des Opérations du département US de Homeland Security peut surveiller non seulement si vous êtes en train de taper « al-qaeda », mais aussi « exercice », « entraînement », « vague », « initiative » et « organisation » : autant de mots sous surveillance. L’annonce faite par le gouvernement britannique de son intention de surveiller tous les courriers électroniques et conversations téléphoniques n’est que du réchauffé. Le système de surveillance par satellite appelé Echelon le fait depuis des années. Ce qui est nouveau, c’est que l’état de guerre permanente vient d’être déclarée par les Etats-Unis et un état policier est en train de gangrener les démocraties occidentales. Alors comment comptez-vous réagir ? En Grande-Bretagne, sur instructions de la CIA, des tribunaux secrets se chargeront des « terroristes présumés ». Le Habeas Corpus se meurt. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a jugé que cinq hommes, dont trois citoyens britanniques, pouvaient être extradés vers les Etats-Unis bien qu’aucun d’entre eux, sauf un, n’ait été accusé d’un crime. Tous ont été emprisonnés pendant des années en vertu du Traité d’Extradition de 2003 entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis qui a été signé un mois après l’invasion criminelle de l’Irak. La Cour Européenne avait condamné le traité parce que ce dernier pouvait entraîner une « punition cruelle et inhabituelle ». Un des hommes, Babar Ahmad, a reçu une indemnisation de £63.000 pour 73 blessures constatées lors de sa détention par la Police Métropolitaine. L’abus sexuel, une signature du fascisme, n’était pas le moindre des maux subis. Un autre homme est un schizophrène qui a subi un effondrement psychologique total et se trouve dans l’hôpital prison de Broadmore ; un autre souffre de tendances suicidaires. Tous seront extradés vers le Pays de la Liberté – en compagnie du jeune Richard O’Dwyer qui risque 10 ans de prison, fers aux pieds et dans une tenue orange, sous l’accusation d’avoir violé les droits d’auteur US sur Internet. Au fur et à mesure que la loi se politise et s’américanise, ces travestis de justice se banalisent. En confirmant la condamnation d’un étudiant d’université de Londres, Mohammed Gul, pour dissémination de « terrorisme » sur Internet, les juges de la Cour d’Appel ont jugé que « des actes... contre des forces armées de n’importe quel état dans le monde qui cherchent à influer sur un gouvernement et qui ont été accomplis pour des raisons politiques » sont désormais des crimes. Convoquez Thomas Paine, Aung San Suu Kyi, Nelson Mandela. Alors comment comptez-vous réagir ? Le diagnostic est désormais établi : la tumeur que Norman Mailer appelait le « pré-fascisme » s’est transformée en métastase. Le procureur US, Eric Holder, défend le « droit » de son gouvernement d’assassiner des citoyens américains. Israël, le protégé, est autorisé à pointer ses armes nucléaires vers l’Iran qui n’en possède pas. Dans ce monde fait d’illusions, le mensonge est partout. Le massacre de 17 civils afghans le 11 mars, dont au moins neuf enfants et quatre femmes, est attribué à un soldat américain « devenu fou ». L’ « authenticité » de la chose est certifiée par le Président Obama lui-même, qui a « regardé une vidéo » et la considère comme « une preuve irréfutable ». Une enquête indépendante du parlement afghan a présenté des témoins oculaires qui ont fourni des éléments détaillés qui impliquent pas moins de 20 soldats, appuyés par un hélicoptère, qui ont ravagé leurs villages et se sont livrés à des meurtres et des viols : le mode opératoire habituel, quoique légèrement plus meurtrier, des forces spéciales US dans leurs « raids nocturnes ». Faites abstraction des assassinats via la technologie des jeux vidéos – une contribution des Etats-Unis à la modernité – et le comportement devient somme toute banal. Baignant dans une culture d’autosatisfaction de bandes-dessinées, formés brutalement et à la va-vite, souvent racistes, obèses et dirigés par une classe d’officiers corrompus, les forces américaines délocalisent leurs homicides à domicile vers des pays lointains, là où ils ne comprennent absolument rien à ces luttes menées avec les moyens du bord. Dans une nation fondée sur le génocide de la population indienne, les habitudes ont la vie dure. Le Vietnam lui aussi était un « pays indien » et ses « chinetoques » et « niakoués » devaient être « explosés ». L’explosion de centaines d’habitants du village vietnamien de My Lai en 1968, principalement des femmes et des enfants, était aussi un incident « isolé » et, de manière profane, une « tragédie américaine » (titre de la couverture du magazine Newsweek). Un seul des 26 accusés fut condamné et il fut ensuite libéré par le Président Richard Nixon. My Lai se trouve dans la province de Quang Ngai où, comme je l’ai appris en tant que reporter, environ 50.000 personnes ont été tuées par les troupes américaines, la plupart dans ce qu’on appelait « des zones de tir ». C’était ça le modèle de la guerre moderne : le meurtre à l’échelle industrielle. A l’instar de l’Irak et de la Libye, l’Afghanistan est un parc d’attraction pour les profiteurs de la nouvelle guerre permanente des Etats-Unis : l’OTAN, les sociétés d’armement et de hautes technologies, les médias et l’industrie de « sécurité » dont les activités lucratives ont contaminé la vie quotidienne. La conquête ou la « pacification » d’un territoire est sans importance. L’important, c’est votre pacification à vous, la culture de votre indifférence. Alors comment comptez-vous réagir ? La descente vers le totalitarisme se produit par étapes. D’un jour à l’autre, la Cour Suprême de Londres décidera si le responsable de Wikileaks, Julian Assange, sera extradé vers la Suède. Si ce dernier appel devait échouer, celui qui a permis que la vérité soit révélée à une échelle sans précédant, et qui n’a été accusé d’aucun crime, risque la prison en isolement et des interrogatoires sur des accusations farfelues d’abus sexuels. Grâce à un accord secret entre les Etats-Unis et la Suède, il pourra être « extradé » vers le goulag américain à tout moment. Dans son propre pays, l’Australie, le premier ministre Julia Gillard a conspiré de concert avec ceux à Washington qu’elle appelle ses « véritables potes » pour s’assurer qu’un concitoyen innocent se retrouve dans une combinaison orange si d’aventure il rentrait chez lui. Au mois de février, son gouvernement a rajouté un « amendement Wikileaks » au traité d’extradition entre l’Australie et les Etats-Unis, amendement grâce auquel ses « potes » pourront facilement lui mettre le grappin dessus. Elle leur a même accordé le pouvoir de décision au détriment de la loi sur la liberté d’accès à l’information – ainsi ils pourront continuer à mentir au monde entier, comme ils en ont l’habitude. Alors comment comptez-vous réagir ? John Pilger johnpilger.com/articles/you-are-all-suspects-now-what... Traduction « je vais commencer par traduire ton article JP » par VD avec probablement les fautes et coquilles habituelles (et très certainement la rage habituelle). |
Article AC/MO pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et pourhttp://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Ce premier mai ne fut pas une journée comme les autres pour les militants de la cause démocratique et socialiste au Maroc, avec la libération du militant étudiant marxiste, de l'UNEM (Union nationale des étudiants marocains) Ezzedine Eroussi, après cinq mois d'emprisonnement et plus de trois d'une grève de la faim éprouvante.
Après la libération de quatre autres détenus politiques de Fès le 18 avril, Ibrahim Saidi, Mohamed Ghaloud, Mohamed Fettal et Mohamed Ezaghdidi il s'agit d'une victoire politique majeure non seulement pour les communistes mais aussi pour tous les démocrates et les progressistes.
L'état d'Ezzedine à sa sortie de prison ne peut donner qu'un inquiétant aperçu des mauvais traitements subis. Un aperçu du courage qui fut le sien pour mener une telle grève de la faim, mettant au fil des semaines sa vie en péril.
Entouré de militants communistes, progressistes et démocrates, en premier lieu les deux responsables de l'Association Marocaine pour les droits de l'Homme (AMDH), Khadija Riyadi et Hassan Aharrath, Ezzedine apparaît épuisé, décharné, sa combativité intacte mais son corps éprouvé par ces derniers mois de lutte contre l'horreur carcérale, contre la mort lente qu'on lui réservait.
Sorti de cellule en chaise roulante, sans le moindre dispositif d'escorte médicale et policière, il fut transporté par ses proches en urgence à l'hôpital de Taza où il est subit encore des soins médicaux, dans un état préoccupant mais stable.
La lutte ne s'arrête pas avec la libération d'Ezzedine et des quatre autres camarades de Fès. Cinq autres militants de la cause démocratique sont encore en grève de la faim illimité dans les geôles de Taza.
La solidarité avec les prisonniers politiques marocains doit s'accompagner d'une condamnation sans équivoque des pratiques de la monarchie absolue chérifienne, d'une dénonciation de la duplicité de l'impérialisme occidental, français en tête, dure avec ses ennemis stratégiques et complaisante avec ses alliés géopolitiques.
La meilleure façon d'exprimer notre solidarité avec les prisonniers politiques des dictatures alliées de l'impérialisme, c'est de renforcer la lutte contre l'impérialisme, qu'il soit français, européen ou américain, de renforcer la lutte pour la paix, contre toute intervention impérialiste, hier en Libye, aujourd'hui en Syrie ou en Iran !
Cf notre appel à la solidarité : Solidarité avec les cinq étudiants marocains de Fès et de Taza, en grève de la faim depuis plusieurs semaines, torturés dans les geôles de la dictature marocaine !
LE MONDE | 05.05.2012
Par Alain Badiou, philosophe, dramaturge et écrivain
L'importance du vote pour Marine Le Pen accable et surprend. On cherche des explications. Le personnel politique y va de sa sociologie portative : la France des gens d'en bas, des provinciaux égarés, des ouvriers, des sous-éduqués, effrayée par la mondialisation, le recul du pouvoir d'achat, la déstructuration des territoires, la présence à leurs portes d'étranges étrangers, veut se replier sur le nationalisme et la xénophobie.
C'est déjà du reste cette France "retardataire" qu'on accusait d'avoir voté non au référendum sur le projet de Constitution européenne. On l'opposait aux classes moyennes urbaines éduquées et modernes, qui font tout le sel social de notre démocratie bien tempérée.
Disons que cette France d'en bas est quand même, en la circonstance, le baudet de la fable, le pelé et le galeux "populiste" d'où nous vient tout le mal lepéniste. Etrange, au demeurant, cette hargne politico-médiatique contre le "populisme". Le pouvoir démocratique, dont nous sommes si fiers, serait-il allergique à ce qu'on se soucie du peuple ? C'est l'avis dudit peuple, en tout cas, et de plus en plus. A la question "les responsables politiques se préoccupent-ils de ce que pensent les gens comme vous ?", la réponse entièrement négative "pas du tout" est passée de 15 % de l'ensemble en 1978 à 42 % en 2010 ! Quant au total des réponses positives ("beaucoup" ou "assez"), il est passé de 35 % à 17 % (on se reportera, pour cette indication statistique et d'autres d'un très grand intérêt, au numéro hors série de la revue La Pensée titré "Le peuple, la crise et la politique" et réalisé par Guy Michelat et Michel Simon). La relation entre le peuple et l'Etat n'est pas faite de confiance, c'est le moins qu'on puisse dire.
Faut-il conclure que notre Etat n'a pas le peuple qu'il mérite, et que le sombre vote lepéniste atteste cette insuffisance populaire ? Il faudrait alors, pour renforcer la démocratie, changer le peuple, comme le proposait ironiquement Brecht...
Ma thèse est plutôt que deux autres grands coupables doivent être mis en avant : les responsables successifs du pouvoir d'Etat, de gauche comme de droite, et un ensemble non négligeable d'intellectuels.
En définitive, ce ne sont pas les pauvres de nos provinces qui ont décidé de limiter autant que faire se peut le droit élémentaire d'un ouvrier de ce pays, quelle que soit sa nationalité d'origine, de vivre ici avec sa femme et ses enfants. C'est une ministre socialiste, et tous ceux de droite ensuite qui se sont engouffrés dans la brèche. Ce n'est pas une campagnarde sous-éduquée qui a proclamé en 1983, que les grévistes de Renault - en effet majoritairement algériens ou marocains - étaient des "travailleurs immigrés (...)agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises".
C'est un premier ministre socialiste, bien entendu à la grande joie de ses "ennemis" de la droite. Qui a eu la bonne idée de déclarer que Le Pen posait les vrais problèmes ? Un militant alsacien du Front national ? Non, c'est un premier ministre de François Mitterrand. Ce ne sont pas des sous-développés de l'intérieur qui ont créé les centres de rétention pour y emprisonner, hors de tout droit réel, ceux qu'on privait par ailleurs de la possibilité d'acquérir les papiers légaux de leur présence.
Ce ne sont pas non plus des banlieusards excédés qui ont ordonné, partout dans le monde, qu'on ne délivre aux gens des visas pour la France qu'au compte-gouttes, pendant qu'on fixait ici même des quotas d'expulsions que devait à tout prix réaliser la police. La succession des lois restrictives, attaquant, sous prétexte d'étrangeté, la liberté et l'égalité de millions de gens qui vivent et travaillent ici, n'est pas l'oeuvre de "populistes" déchaînés.
A la manoeuvre de ces forfaits légaux, on trouve l'Etat, tout simplement. On trouve tous les gouvernements successifs, dès François Mitterrand, et sans répit par la suite. En la matière, et ce ne sont que deux exemples, le socialiste Lionel Jospin a fait savoir dès son arrivée au pouvoir qu'il n'était pas question d'abolir les lois xénophobes de Charles Pasqua ; le socialiste François Hollande fait savoir qu'on ne décidera pas les régularisations de sans-papiers autrement sous sa présidence que sous celle de Nicolas Sarkozy. La continuité dans cette direction ne fait aucun doute. C'est cet encouragement obstiné de l'Etat dans la vilenie qui façonne l'opinion réactive et racialiste, et non l'inverse.
Je ne crois pas être suspect d'ignorer que Nicolas Sarkozy et sa clique ont été constamment sur la brèche du racisme culturel, levant haut le drapeau de la "supériorité" de notre chère civilisation occidentale et faisant voter une interminable succession de lois discriminatoires dont la scélératesse nous consterne.
Mais enfin, nous ne voyons pas que la gauche se soit levée pour s'y opposer avec la force que demandait un pareil acharnement réactionnaire. Elle a même bien souvent fait savoir qu'elle "comprenait" cette demande de "sécurité", et a voté sans état d'âme des décisions persécutoires flagrantes, comme celles qui visent à expulser de l'espace public telle ou telle femme sous le prétexte qu'elle se couvre les cheveux ou enveloppe son corps.
Ses candidats annoncent partout qu'ils mèneront une lutte sans merci, non tant contre les prévarications capitalistes et la dictature des budgets ascétiques que contre les ouvriers sans papiers et les mineurs récidivistes, surtout s'ils sont noirs ou arabes. Dans ce domaine, droite et gauche confondues ont piétiné tout principe. Ce fut et c'est, pour ceux qu'on prive de papiers, non l'Etat de droit, mais l'Etat d'exception, l'Etat de non-droit. Ce sont eux qui sont en état d'insécurité, et non les nationaux nantis. S'il fallait, ce qu'à Dieu ne plaise, se résigner à expulser des gens, il serait préférable qu'on choisisse nos gouvernants plutôt que les très respectables ouvriers marocains ou maliens.
Et derrière tout cela, de longue date, depuis plus de vingt ans, qui trouve-t-on ? Qui sont les glorieux inventeurs du "péril islamique", en passe selon eux de désintégrer notre belle société occidentale et française ? Sinon des intellectuels, qui consacrent à cette tâche infâme des éditoriaux enflammés, des livres retors, des "enquêtes sociologiques" truquées ? Est-ce un groupe de retraités provinciaux et d'ouvriers des petites villes désindustrialisées qui a monté patiemment toute cette affaire du "conflit des civilisations", de la défense du "pacte républicain", des menaces sur notre magnifique "laïcité", du "féminisme" outragé par la vie quotidienne des dames arabes ?
N'est-il pas fâcheux qu'on cherche des responsables uniquement du côté de la droite extrême - qui en effet tire les marrons du feu - sans jamais mettre à nu la responsabilité écrasante de ceux, bien souvent - disaient-ils - "de gauche", et plus souvent professeurs de "philosophie" que caissières de supermarché, qui ont passionnément soutenu que les Arabes et les Noirs, notamment les jeunes, corrompaient notre système éducatif, pervertissaient nos banlieues, offensaient nos libertés et outrageaient nos femmes ? Ou qu'ils étaient "trop nombreux" dans nos équipes de foot ? Exactement comme on disait naguère des juifs et des "métèques" que par eux la France éternelle était menacée de mort.
Il y a eu, certes, l'apparition de groupuscules fascistes se réclamant de l'islam. Mais il y a tout aussi bien eu des mouvements fascistes se réclamant de l'Occident et du Christ-roi. Cela n'empêche aucun intellectuel islamophobe de vanter à tout bout de champ notre supérieure identité "occidentale" et de parvenir à loger nos admirables "racines chrétiennes" dans le culte d'une laïcité dont Marine Le Pen, devenue une des plus acharnées pratiquantes de ce culte, révèle enfin de quel bois politique il se chauffe.
En vérité, ce sont des intellectuels qui ont inventé la violence antipopulaire, singulièrement dirigée contre les jeunes des grandes villes, qui est le vrai secret de l'islamophobie. Et ce sont les gouvernements, incapables de bâtir une société de paix civile et de justice, qui ont livré les étrangers, et d'abord les ouvriers arabes et leurs familles, en pâture à des clientèles électorales désorientées et craintives. Comme toujours, l'idée, fût-elle criminelle, précède le pouvoir, qui à son tour façonne l'opinion dont il a besoin. L'intellectuel, fût-il déplorable, précède le ministre, qui construit ses suiveurs.
Le livre, fût-il à jeter, vient avant l'image propagandiste, laquelle égare au lieu d'instruire. Et trente ans de patients efforts dans l'écriture, l'invective et la compétition électorale sans idée trouvent leur sinistre récompense dans les consciences fatiguées comme dans le vote moutonnier.
Honte aux gouvernements successifs, qui ont tous rivalisé sur les thèmes conjoints de la sécurité et du "problème immigré", pour que ne soit pas trop visible qu'ils servaient avant tout les intérêts de l'oligarchie économique ! Honte aux intellectuels du néo-racialisme et du nationalisme bouché, qui ont patiemment recouvert le vide laissé dans le peuple par la provisoire éclipse de l'hypothèse communiste d'un manteau d'inepties sur le péril islamique et la ruine de nos "valeurs" !
Ce sont eux qui doivent aujourd'hui rendre des comptes sur l'ascension d'un fascisme rampant dont ils ont encouragé sans relâche le développement mental.
Né en 1937, professeur de philosophie à l'Ecole normale supérieure, Alain Badiou articule pensée formelle et récit littéraire, argumentation conceptuelle et intervention politique. Il est notamment l'auteur d'Entretiens I (Nous, 2011), de La République de Platon (Fayard, 596 p., 24,50 €) et, dans la série "Circonstances", aux Nouvelles Editions Lignes, de Sarkozy : pire que prévu, les autres : prévoir le pire (94 p., 9,50 €).
Alain Badiou, philosophe, dramaturge et écrivain
Qui fabrique le parmesan italien?
Des étrangers Sikhs…
Alors, les xénophobes, vos gueules!
http://tv.repubblica.it/cronaca/italia-sono-i-sikh-i-veri-artefici-del-parmigiano/79011/77401?ref=HREV-
Il Parmigiano Reggiano, re del made in Italy gastronomico, vive grazie ai Sikh. Questa etnia ha sostituito gli italiani nella produzione di 3 milioni di forme di Parmigiano all'anno. Arrivati dall'India in Italia negli anni '80, la comunità è oggi composta da 25mila persone.
site: http://www.repubblica.it/
Hellas, hélas…camps de rétention en Grèce
En direct d’Athènes sous un soleil de plomb:
Ce ne sont pas 56 sans papiers qui ont étrenné le camp d’Amygdaleza dimanche, mais 210 (amenés en deux vagues), raflés avec une violence inouïe jeudi matin dans les immeubles du centre ville qu’ils occupaient par des dizaines de robocops… Et ce n’est que le début : 14 CRA existent déjà (surpeuplés, avec des conditions de vie et d’hygiène épouvantables) mais 30 autres sont prévus d’ici 2014, financés par l’UE. Et comme la Grèce rejette 98% des D.A, il y aura de quoi les remplir !
Et l’Aube dorée (dont il est question dans la dépêche Reuters ci-dessous) est un parti d’extrême-droite néo-nazi qui a pris, par exemple, l’habitude de se livrer à des démonstrations de force : dans l’île d’Egine, dans le golfe Saronique (3/4 d’heure d’Athènes en bateau), ses milices ont défilé crane rasé et bras tendu, sous l’œil résigné ou rigolard des habitants. Le LA.O.S (le parti d’extrême-droite qui a appartenu de la coalition gouvernementale de novembre à février), à côté, passerait presque pour « respectable » !!!
Il est effectivement fort probable que les élections législatives de dimanche lui permettent de faire son entrée au parlement grec, d’autant que le système permet avec 3% des voix d’obtenir une dizaine de sièges et qu’il risque de faire un score d’au moins 5%.
Malheureux sans paps, pourchassés comme jamais (et là, il n’est même pas question de l’horreur de Patras), et malheureux peuple grec : à Athènes, la pauvreté et la précarité s’installent partout (sauf pour les nantis qui continuent à vivre comme si de rien n’était). Le salaire minimum a été baissé de 22%, passant de 863 à 586€. Et la troïka qui inflige ce supplice au peuple grec, après avoir contraint l’Etat à baisser le traitement des fonctionnaires, demande au secteur privé de diminuer à son tour les salaires avant 2013.
Présidentielle: les résultats en détail dimanche dès 20h sur l'Humanité.fr