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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 10:15

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

Athènes, tiers-monde de l’Europe

Police grecqueLa tension est encore montée d’un cran à Athènes. Elle a franchi les frontières de la Grèce en trouvant un espace dans les media internationaux après le suicide publique d’un retraité, place Syntagma, symbole toujours plus tangible du désespoir des Grecs et de la distance qui sépare le peuple du Parlement qui siège pourtant sur cette même place. L’homme, un ex pharmacien de 77 ans, s’est tiré une balle de pistolet dans la tête : « je ne trouve pas d’autre solution si ce n’est cette fin digne avant de devoir commencer à chercher dans les immondices à la recherche de quelque nourriture », a-t-il laissé sur un écriteau.

 

Un testament terrifiant qui donne la mesure du gouffre dans lequel est plongée la Grèce mise à genou par les cures d’austérité à répétition. La publication d’un rapport rédigé par le comité grec de l’UNICEF et par l’université d’Athènes a apporté, si tant est qu’il en était besoin, de nouvelles preuves sur les conditions de vie désastreuses de nos voisins : à cause de la crise, de très nombreux enfants sont sous-alimentés et vivent dans des conditions malsaines.

 

Toujours selon cette enquête, intitulée « la condition de l’enfance en Grèce, 2012 », 439.000 enfants vivent en-dessous du seuil de pauvreté dans des familles qui représentent 20.1 % (un cinquième !) des cellules familiales (familles nucléaires) helléniques.

 

Le seuil de pauvreté a été fixé en Grèce à 470 euros mensuels. Selon les estimations officielles, 21 % des Grecs se situeraient en-dessous de celui-ci. Mais de nombreuses associations affirment que ce taux aurait déjà dépassé les 25 %. Un quart de la population est donc pauvre. Un chiffre qui n’a pas été avancé à la légère quand on sait que selon l’institut national de statistiques Elstat, plus de 400.000 familles sont restées sans aucun revenu parce qu’aucun des membres qui les composait ne travaillait.

 

Les seules solutions qu’ont réussi à trouver les représentants politiques grecs trouvent leur fondement dans le sacrifice humain, le sacrifice du peuple. Il est pourtant irréaliste de croire qu’en réduisant les salaires, en licenciant à tour de bras et en imposant aux classes moyennes des impôts toujours plus élevés, une crise puisse déboucher sur une renaissance économique. Mais c’est la seule voie qu’Athènes a été autorisée à suivre par la BCE et le FMI.

 

Dans une telle situation, le climat social est bien évidemment très lourd et chaque étincelle pousse à des rassemblements spontanés contre les conditions humiliantes et insoutenables vécues au quotidien par les Grecs. Sur ce point malheureusement, la répression de la contestation populaire est aussi digne du tiers-monde : ce n’est un secret pour personne que d’affirmer que le peuple grec doit faire face à une police toujours plus violente. La semaine dernière, trois journalistes ont été blessés par les forces de l’ordre pendant qu’ils couvraient des manifestations. Un reporter qui travaille pour l’agence de presse chinoise Xinhua, Marios Lolos (également président de l’association des photoreporters grecs), a subi une intervention chirurgicale à la tête après avoir été frappé par une matraque. Dans une déclaration rendue publique, l’association des photoreporters grecs a dénoncé « l’attaque aussi brutale que gratuite » contre Loros, en ajoutant que « le reporter et ses collègues avaient été délibérément pris pour cible par la police ».

 

Des attaques systématiques qui n’ont pour but que de bâillonner les mouvements populaires et de mettre au pas la presse qui pourrait apporter quelque crédit à la révolte.

 

Capitaine Martin

 

                           http://www.resistance-politique.fr/

                                                

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 10:06

                                                                       CERVEAU.gif

 

 

   

 

L'histoire du « changement de régime » : La Syrie mise en perspective

 

par William Blum

 

 

 

La Sainte Trinité - les Etats-Unis, l’OTAN et l’Union Européenne – ou un de ses composants, arrivent généralement à ses fins. Elle voulait renverser Saddam Hussein, et peu après il pendait au bout d’une corde. Elle voulait renverser les Taliban et, grâce à une supériorité militaire écrasante, la chose fut faite assez rapidement. Elle voulait la fin du règne de Moammar Kadhafi et peut après il mourrait dans des conditions atroces. Jean-Bertrand Aristide avait été démocratiquement élu, mais ce noir a outrepassé ses prérogatives et il fut expédié en exil lointain par les Etats-Unis et la France en 2004. L’Irak et la Libye étaient les deux pays les plus modernes, éduqués et laïques du Moyen Orient. A présent, tous ces pays peuvent être qualifiés d’états en déroute (« failed states »).

Ce sont là quelques exemples au cours de la dernière décennie qui montrent comment la Sainte Trinité ne reconnaît aucun pouvoir supérieur et croit, littéralement, qu’elle peut faire ce que bon lui semble au monde entier, à qui bon lui semble, le temps que bon lui semble, et qualifier ses actes comme bon lui semble, comme « une intervention humanitaire », par exemple. En Occident, la mentalité coloniale-impérialiste du 19ème et 20ème siècle se porte comme un charme.

Prochain sur l’agenda : le renversement de Bashar al-Assad de la Syrie. Comme avec Kadhafi, le terrain est préparé à coups d’informations incessantes - de CNN à Al Jazeera - sur la nature supposément barbare d’Assad, qualifiée à la fois d’inflexible et de non-provoquée. Après des mois de massacres médiatiques, qui pourrait encore douter que les événements en Syrie ne sont qu’un nouveau « soulèvement populaire » d’un Printemps Arabe, tel qu’ils les aiment, contre un « dictateur brutal » qu’il faut renverser ? Et que le gouvernement Assad est très majoritairement responsable des violences.

En fait, il semblerait qu’Assad jouisse d’une grande popularité, non seulement en Syrie, mais dans tout le Moyen orient. Non seulement parmi les Alouites, mais aussi parmi les deux millions de Chrétiens et un nombre significatif de Sunnites. Kadhafi lui-aussi jouissait d’une popularité similaire en Libye et ailleurs en Afrique. La différence entre les deux, du moins jusqu’à ce jour, est que la Sainte Trinité a bombardé et mitraillé quotidiennement la Libye pendant sept mois, sans interruption, détruisant les forces pro-gouvernementales, ainsi que Kadhafi lui-même, pour aboutir à ce « changement de régime » tant recherché par la Trinité. A présent, le chaos, l’anarchie, la guerre de religion, la guerre civile, le racisme le plus affreux contre la population noire, la perte des services sociaux auxquels ils tenaient tant, et peut-être l’éclatement du pays en plusieurs mini-états sont devenus le lot quotidien des Libyens. La capitale, Tripoli, « est noyée sous des montagnes de déchets » parce que les environs sont contrôlés par une faction qui refuse les déchets d’une autre faction. (1) On n’ose à peine imaginer dans quel état sont les infrastructures du pays. C’est peut-être cela qui attend la Syrie si la Trinité réussit son coup. Cela dit, les Maîtres de l’Univers croient sans doute que les Libyens devraient leur être reconnaissants pour leur « libération ».

En ce qui concerne la violence en cours en Syrie, il faut prendre en compte les nombreux rapports sur les soutiens militaires apportés aux rebelles syriens – la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis, la Turquie, Israël, le Qatar, les Etats du Golfe et le coqueluche champion des libertés et de la démocratie, l’Arabie Saoudite. Il y a aussi la Syrie qui affirme avoir capturé 14 soldats français. Et les djihadistes et mercenaires individuels du Liban, de la Jordanie, de l’Irak, de la Libye, etc, qui se joignent aux forces antigouvernementales, dont des vétérans d’Al-Qaeda d’Irak et d’Afghanistan qui sont probablement derrière les attentats aux voitures piégées destinés à semer le chaos et la déstabilisation. C’est peut-être la troisième fois que les Etats-Unis se retrouvent aux côtés d’Al-Qaeda, en comptant l’Afghanistan et la Libye.

Stratfor, la société privée et conservatrice américaine de renseignement avec des relations au plus haut niveau, révèle que «  la plupart des affirmations de l’opposition se sont révélées être des exagérations grossières ou tout simplement fausses. » Les groupes d’opposition dont le Conseil National Syrien, l’Armée Libre Syrienne et l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme basé à Londres ont commencé par affirmer que « les forces du régime avaient assiégé Homs et imposé un délai de 72 heures aux rebelles pour se rendre avec leurs armes ou être massacrés. » Cette information a fait la une des journaux du monde entier. Cependant, l’enquête de Statfor n’a trouvé « aucun signe de massacre » et précisait que « les forces d’opposition trouvent un intérêt à décrire un massacre dans l’espoir d’imiter les conditions qui ont provoqué l’intervention militaire en Libye. » Stratfor a ajouté que toute histoire de massacre serait peu vraisemblable dans la mesure ou le « régime (syrien) dose sa répression pour justement éviter un tel scénario. Les forces du régime prennent soin d’éviter de faire trop de victimes pour ne pas offrir l’excuse d’une intervention humanitaire. » (2)

Dans un courrier électronique de décembre 2011, Reva Bhalla, Directeur des Analyses de Stratfor, a fait le compte-rendu d’une réunion à laquelle elle a participé au Pentagone sur la Syrie : « Au bout de quelques heures de discussions, ils ont dit sans le dire que les Forces Spéciales (apparemment celles des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Jordanie et de la Turquie) étaient déjà sur place en missions de reconnaissance et pour former les groupes d’opposition. » Nous connaissons ce courrier électronique grâce aux 5 millions de courriers de Stratfr obtenus par un hacker du groupe Anonymous en décembre et communiqués à Wikileaks. (3)

Human Rights Watch a indiqué que les forces de sécurité du gouvernement syrien et les rebelles armés syriens ont tous deux commis de graves violations des droits de l’homme, dont des enlèvements, des tortures et des exécutions sommaires. Mais seule la Trinité peut échapper aux sanctions qu’elle adore imposer aux autres. L’épouse d’Assad est désormais bannie des pays de l’UE et ses biens peuvent être saisis. Idem pour la mère d’Assad, sa sœur et sa belle-soeur, ainsi que huit ministres du gouvernement. Assad lui-même a subi le même traitement au mois de mai dernier. (4) Parce que la Trinité peut.

Le 25 mars, les gouvernements US et turcs ont annoncé qu’ils discutaient sur l’envoi d’armes non-létales à l’opposition syrienne, sous-entendant clairement par là qu’ils ne l’avaient pas fait auparavant. (5) Mais selon un câble de l’ambassade US, révélé par Wikileaks, depuis 2006 au moins les Etats-Unis financent les groupes d’opposition en Syrie ainsi que la chaîne de télévision basée à Londres, Barada TV, dirigée par des exilés syriens, qui émet des programmes antigouvernementaux dans le pays. Le câble précisait aussi qu’aux yeux des autorités syriennes « tout fonds US versé à des groupes syriens illégaux constituerait un soutien à un changement de régime. »

Le changement de régime en Syrie fait partie des objectifs des néoconservateurs depuis au moins 2002 lorsque John Bolton, sous-secrétaire d’Etat sous George W. Bush, a présenté un projet visant à briser simultanément la Libye et la Syrie. Il qualifiait ces deux états, avec Cuba, « d’Axe du Mal ». Lors d’une émission sur la chaîne FOX en 2011, Bolton a dit que les Etats-Unis auraient du renverser le gouvernement syrien juste après le renversement de Saddam Hussein. Parmi les crimes de la Syrie, il a énuméré ses relations étroites avec l’Iran, le Hezbollah (au Liban), la résistance palestinienne, la Russie, et son incapacité à conclure un accord de paix avec Israël, contrairement à la Jordanie et l’Egypte. Aux yeux de la Sainte Trinité, tout ceci constitue la démonstration que la Syrie, à l’instar d’Aristide, a bien franchi la ligne jaune.

Il serait difficile d’exagérer la mégalomanie clinique de la Sainte Trinité. Et encore moins de la traîner devant la justice.

En guise de conclusion, quelques mots de Cui Tiankai, le vice-ministre chinois des Affaires Etrangères :

« Les Etats-Unis ont l’armée la plus puissante du monde et dépense plus que tout autre pays. Mais les Etats-Unis sont toujours préoccupés pour leur propre sécurité à cause d’autres pays... Je suggère que les Etats-Unis passent plus de temps à penser comment faire en sorte que les autres pays soient moins préoccupés pour leur propre sécurité à cause des Etats-Unis. » (6)

L’oeuvre d’Obama

Le mois dernier, Alan S. Hoffman, un professeur américain de l’université de Washington à St Louis, a été empêché par le Département du Trésor US de se rendre à Cuba pour donner des cours sur les biomatériaux. (7)

Dans le même temps, le Département d’Etat a refusé d’accorder à deux diplomates cubains basés à Washington la permission de voyager à New York pour prendre la parole au Forum de la Gauche, le plus grand rassemblement de la gauche aux Etats-Unis qui cette année à attiré plus de 5000 participants. (8)

Le Département d’Etat a aussi été occupé récemment à empêcher la participation de Cuba aux Sommet des Amériques qui se tiendra en Colombie au mois d’avril. (9)

Et tout ceci au cours du mois écoulé seulement.

Si j’en parle, c’est pour le garder à l’esprit lorsque la prochaine fois le Président Obama ou un de ses partisans parlera de l’amélioration des relations entre les Etats-Unis et Cuba comme partie de son bilan.

Moi-même je ne peux pas me rendre légalement à Cuba.

Une autre affirmation que les Obamaniaques aiment répéter pour défendre leur idole est qu’il aurait aboli la torture. C’est rassurant mais il n’y pas de raison pour les croire sur parole. Peu après l’entrée de fonction d’Obama, lui et Leon Panetta, le nouveau directeur de la CIA, ont explicitement déclaré que les « renditions » se poursuivraient. Selon le Los Angeles Times : « d’après un décret présidentiel (executive order) d’Obama publié récemment, la CIA a toujours le droit d’effectuer des « renditions », des enlèvements secrets et des transferts de prisonniers vers des pays qui coopèrent avec les Etats-Unis » (10)

Par « coopération », entendez « torture ». « Rendition » équivaut à torture. Il n’y a pas d’autre raison pour expédier des prisonniers en Lituanie, en Pologne, en Roumanie, en Egypte, en Jordanie, au Kenya, en Somalie, au Kosovo, ou sur l’île de Diego Garcia dans l’Océan Indien, pour ne citer que quelques uns des centres de torture connus et fréquentés par nos braves. Au Kosovo et à Diego Garcia - qui accueillent tous deux de très grandes et très secrètes bases militaires US – il est probable que les affaires de torturent continuent. De même à Guantanamo. De plus, le décret présidentiel relatif à la torture, émis le 22 janvier 2009 – numéro 13491, garantissant la légalité des interrogatoires – est ambigu, par exemple il est stipulé qu’il s’applique uniquement dans le contexte de « tout conflit armé ». Par conséquence, la torture hors d’un contexte de « conflit armé », ce qui est d’ailleurs le cas pour la plupart des tortures dans le monde, ne serait pas interdite. Et qu’en est-il de la torture dans le cadre de la « lutte contre le terrorisme » ?

Un des décrets d’Obama exige que la CIA n’utilise que les méthodes d’interrogatoire décrits dans le manuel « Army Field Manual ». Cependant, en se basant sur ce manuel, sont toujours autorisés l’enfermement en isolement, les privations sensorielles, les privations de sommeil, l’usage de drogues qui provoquent la peur, le désespoir et altèrent les pensées, les manipulations d’environnement telles que la température et éventuellement le bruit, et des positions de stress et de surcharge sensoriel.

Après que Panetta ait été interrogé par le Sénat, le New York Times a écrit qu’il avait « laissé la possibilité à l’agence de demander l’autorisation de recourir à des méthodes d’interrogation plus agressives que celles contenues dans le menu autorisé par le Président Obama... M. Panetta a dit aussi que l’agence poursuivra les pratiques de « rendition » de l’administration Bush – l’enlèvement de suspects et leur expédition vers un pays tiers. Mais il a dit que l’agence refuserait de livrer un suspect à un pays connu pour appliquer la torture ou d’autres actions qui seraient « contraires à nos valeurs humaines ». (11)

Absolument personne des administrations Bush ou Obama n’a été puni pour crimes de guerre en Irak, Afghanistan et ailleurs où des guerres illégales ont été lancées, et personne n’a été puni non plus pour torture. Et on pourrait ajouter qu’aucun bankster américain n’a été puni pour son rôle incontournable dans la torture des finances mondiales. L’Amérique a décidément le pardon facile. Sauf en ce qui concerne Julian Assange et Bradley Manning.

Au cours des derniers jours de Bush à la Maison Blanche, Michael Ratner, professeur à Columbia Law School et ancien président du Centre pour les Droits Constitutionnels, faisait remarquer :

La seule manière pour éviter que cela ne se reproduise est de punir les responsables du programme de torture. Je ne vois pas comment nous pourrions retrouver notre statut moral en autorisant ceux qui ont été directement impliqués dans les programmes de torture de simplement s’en tirer à bon compte et de continuer à mener leurs vies sans avoir de comptes à rendre. (12)

J’aimerais à présent rappeler à mes chers lecteurs les termes de la « Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », rédigée par les Nations Unies en 1984, entrée en vigueur en 1987, et ratifiée par les Etats-Unis en 1994. L’article 2 de la Convention stipule : « Aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu’elle soit, qu’il s’agisse de l’état de guerre ou de menace de guerre, d’instabilité politique intérieure ou de tout autre état d’exception, ne peut être invoquée pour justifier la torture. » http://www.hrea.org

Des termes merveilleusement clairs et sans équivoques destinés à poser les bases d’un principe universel dans un monde qui nous fait de plus en plus honte. Nous ne pouvons revenir en arrière.

Joseph Biden

Dans un document trouvé dans la planque de Ben Laden au Pakistan après son assassinat au mois de mai dernier, se trouvait un appel à assassiner le Président Obama parce que « Obama est le chef des infidèles et sa mort le ferait automatiquement remplacer par Biden... Biden n’est absolument pas préparé pour ce poste, ce qui plongerait les Etats-Unis dans une crise. » (13)

Ainsi, il semblerait que l’homme que les Etats-Unis adoraient haïr et craindre n’en connaissait pas plus sur le fonctionnement de la politique étrangère des Etats-Unis que l’Américain moyen. Quelle différence cela aurait-il eu pour la Guerre Contre le Terrorisme – en bien ou en mal – et pour tous les Ben Laden et Al Qaedas si Joe Biden avait été président ces trois dernières années ? Biden soutient sans faille la guerre en Irak et se révèle en tous points un pro-israélien fanatique à l’instar d’Obama. Au cours des 35 dernières années au Sénat US, Biden a soutenu avec zèle toutes les guerres d’agression des Etats-Unis, de la Grenade en 1983, en passant par le Panama en 1989, l’Irak en 1991, la Yougoslavie en 1999 et l’Afghanistan en 2001. A quoi pouvait bien penser Ben Laden ?

Et à quoi pouvait bien penser Joe Biden lorsqu’il s’est récemment exprimé après la visite aux Etats-Unis du présumé futur dirigeant de la Chine, Xi Jinping ?

Les Etats-Unis ont au moins un avantage économique décisif sur la Chine. Car le gouvernement chinois autoritaire réprime ses propres citoyens, ces derniers ne peuvent pas penser librement ou innover. « Pourquoi ne sont-ils pas devenus un des pays les plus innovants du monde ? Pourquoi ont-ils besoin de voler notre propriété intellectuelle ? Pourquoi ont-ils besoin d’obliger à communiquer les secrets commerciaux pour pouvoir accéder à un marché d’un milliard trois cent millions de personnes ? Parce qu’ils n’innovent pas. » En remarquant au passage que la Chine et d’autres pays similaires produisent beaucoup d’ingénieurs et de scientifiques mais peu d’inventeurs, Biden a dit : « Il est impossible de penser différemment dans un pays où il n’y a pas de liberté d’expression. Il est impossible de penser différemment lorsqu’il faut faire attention à ce que vous publiez sur Internet au risque de le voir confisqué ou de finir en prison. Il est impossible de penser différemment lorsque règne l’orthodoxie. C’est pour cela que nous sommes toujours le pays le plus innovant au monde  ». (14)

C’est la Guerre Froide. Exactement le genre de choses que l’on nous racontait à propos de l’Union Soviétique. Pendant des années et des années. Des dizaines d’années. Puis ils ont lancé le Spoutnik, le premier satellite artificiel mis en orbite autour de la terre. Il faut lancé par l’Union Soviétique le 4 octobre 1957. L’annonce surprise du succès de Spoutnik 1 a précipité la crise aux Etats-Unis et lancé la course à l’espace. Le lancement de Spoutnik a poussé les Etats-Unis à créer l’Agence de Recherches Avancées pour regagner une avance technologique ce qui a directement mené à la création de la NASA.

William BLUM

The Anti-Empire Report

Article original en anglais :

THE HISTORY OF "REGIME CHANGE": Putting Syria into some perspective

 by William Blum - 2012-04-06

 

 Traduction  par VD pour Le Grand soir

 

Notes

 

1.   Washington Post, April 1, 2012

 

2.   Huffington Post, December 19, 2011

 

3.   See the document on WikiLeaks

 

4.   Washington Post, March 24, 2012

 

5.   Ibid., March 26, 2012

 

6.   Ibid., January 10, 2012

 

7.   Prensa Latina (Cuba), March 18, 2012

 

8.   See the video description on Cuba's UN Ambassador at Left Forum '12

 

9.   BBC News, "Ecuador to boycott Americas summit over Cuba exclusion", April 3, 2012

 

10.                    Los Angeles Times, February 1, 2009

 

11.                    New York Times, February 6, 2009

 

12.                    Associated Press, November 17, 2008

 

13.                    Washington Post, March 16, 2012

 

14.                    Ibid., March 1, 2012

 

Wikipedia entry for Sputnik 1

 

 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:46

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Espagne. Le mouvement social exige des comptes


Mondialisation.ca, Le 16 avril 2012
 
 

A Valencia, le mouvement des collégiens de Lluis Vives, appelé aussi « printemps valencien », porte en lui les caractéristiques d’un audit citoyen de la dette : l’endettement, entre autres conséquences de politiques fiscales injustes causant un déficit qu’il faut à tout prix combler, sert de prétexte rêvé pour asséner de nouvelles coupes budgétaires sous couvert d’une inévitable rigueur. L’éducation, secteur à fort potentiel émancipateur, est bien sûr affectée. Son budget décline de près de 8% en 2011 et pour 2012, le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy l’ampute de 21,9%, soit quelque 623 millions d’euros en moins dans le cadre d’une austérité budgétaire sans précédent. Comme toujours, l’argent ira en priorité aux créanciers qui, selon le projet de budget 2012, percevront 28,8 milliards d’euros au titre des intérêts de la dette, donc plus que les 27,3 milliards de coupes budgétaire annoncées. L’accès aux comptes qui « justifient » de telles coupes fait partie de l’exigence de justice, essence même d’un audit citoyen. C’est dans ce contexte qu’un mouvement pour un audit citoyen de la dette espagnole a vu le jour.

Aiguisée par la répression du régime héritier du franquisme |1|, la mobilisation en faveur d’une éducation gratuite et de qualité se transforme en printemps social

« Ils pourront couper les fleurs, mais ils n’auront jamais le printemps », Pablo Neruda |2|

Valencia, fief historique du PP (Parti Populaire, droite conservatrice au pouvoir), croule sous les histoires de corruption et nombreux sont les méga projets disproportionnés, véritables éléphants blancs qui saignent le contribuable qui n’en profite pas toujours (Formule 1, America’s Cup, aéroport sans avion de Castellon, le complexe « Agora » et le projet avorté des tours de Calatrava, la liste est longue…). A force de mauvaise gestion est arrivée la crise qui permit de justifier les fameux plans de rigueur avec ses coupes dans les dépenses publiques à la clef. L’austérité diminuant le pouvoir d’achat des plus affectés a de quoi choquer dans le pays valencien, connu pour sa corruption endémique et son endettement, le plus important après celui de la Catalogne.

Coïncidant avec une vague de froid inhabituelle, les images d’enfants emmitouflés dans des blousons et couvertures dans leurs salles de classe ont choqué la population. Mi-janvier, Francisco Tejedor, élève de l’institut Almassora, fut expulsé de son établissement pour avoir publié sur Internet une photo de ses camarades dans la salle de classe, emmitouflés dans des couvertures |3|. Exaspérés, les collégiens de Lluis Vives, établissement central de Valencia, bloquèrent régulièrement la circulation devant leur école en signe de protestation contre les coupes budgétaires dans l’éducation qui durant tout l’hiver les ont privé de chauffage dans les classes de cours |4|. Le mercredi 15 février 2012, neuf mois jour pour jour après l’élan d’indignation du 15 mai |5|, l’intervention des forces de répression qui pourchassaient des mineurs dans les rues, provocant de nombreux blessés et des incarcérations, fait resurgir des images de la récente dictature franquiste que la population préférerait oublier. Les manifestations qui se déroulaient devant le collège Lluis Vives se déplacent alors devant le commissariat pour exiger la libération des détenus. Dans une spirale répressive infernale, la police contrôle chacun d’eux avant de les embarquer. Le mouvement naissant, appuyé par des centaines de jeunes solidaires provenant d’autres établissements, exige en vain la fin de la répression. Dès lors, les manifestations sont quotidiennes, la démission de la déléguée du gouvernement à Valencia, Paula Sánchez de León, est réclamée à chaque regroupement, des livres sont brandis en signe de protestation pour exiger une éducation digne et gratuite, le PP est décrié comme premier responsable et une concentration a lieu devant son siège, les actions de solidarité se multiplient dans tout le pays et même au niveau international. La tension est à son comble. En effet, le chef de la police de Valencia, Antonio Moreno Piquer, a clairement choisi la stratégie guerrière face aux écoliers. Lorsqu’il lui fut demandé ce qu’il pensait faire face aux manifestations et quelle force de police il pensait employer, celui-ci répondit énergiquement en frappant du point sur la table : « Il n’est pas prudent de révéler à l’ennemi quelles sont mes forces » (« No es prudente revelarle al enemigo cuáles son mis fuerzas »). Si les étudiants sont ses « ennemis », on sait qui sont ses amis : il est connu pour ses relations avec l’ex-président de l’organisation d’extrême droite España 2000, José Luis Roberto |6|, et c’est aussi le responsable des violences envers les habitants du quartier Cabanyal qui luttent depuis de longues années pour la défense de leur quartier. La police, qui a reçu le renfort d’agents venant de Barcelone, Séville et Valladolid, a si durement réprimé les collégiens qu’Amnesty International a demandé une investigation, jugeant « disproportionné l’usage de la force contre les manifestants » |7|.

Cette mobilisation exemplaire partie d’un groupe de collégiens montre qu’on ne peut plus accepter la priorité donnée au remboursement de la dette avant toute autre considération. L’austérité appliquée à tous pour résoudre la crise a déjà amputé de 5% le salaire des professeurs dont le nombre de postes ne cesse de diminuer. Afin d’honorer le service de la dette Service de la dette Somme des intérêts et de l’amortissement du capital emprunté. en priorité, les transferts d’argent de l’administration vers les établissements scolaires ne se font plus, accumulant plusieurs mois de retard de paiement, certains fournisseurs ne livrent plus de service (nettoyage par exemple). Privées de revenus, certaines écoles coupent l’électricité ou le chauffage, la situation est devenue alarmante ! Il est temps de demander des comptes.

Vers un audit de la dette en Espagne

Organisée par la campagne Quién debe a quién |8|, plus de 300 personnes ont participé début octobre 2011 à une journée dénommée Dettocratie (Deudocracia) à Madrid. Des militants et spécialistes venant d’Islande, de Grèce, d’Irlande, du Portugal, de Belgique et de l’Etat espagnol sont venus exposer les particularités du combat contre la dette dans chacun de leurs pays. Cette rencontre s’est terminée le 9 octobre par une réunion de préparation à la réalisation d’un audit citoyen de la dette de l’Etat espagnol à laquelle ont participé une vingtaine d’organisations et mouvements sociaux dont les Indignés |9|. Toutes et tous sentions comment, sous le prétexte du déficit et de la dette, on allait diminuer les budgets destinés aux services publics et réduire nos droits, nous étions parfaitement conscients de l’utilisation politique qu’il en est fait, que cela requérait une réponse de la part des mouvements sociaux. Un audit de la dette pouvait disséquer cette dette espagnole, montrer comment elle se composait réellement, quels en étaient les détenteurs et qui en profitait vraiment afin de contrattaquer les politiques d’austérité.

Six mois plus tard, plus de 70 personnes venant de différentes régions de l’État se sont retrouvées à Madrid, du 23 au 25 mars 2012, dans le centre socioculturel Eko |10|, occupé par l’assemblée Carabanchel du 15M. Cette première rencontre de la campagne d’audit de la dette espagnole |11| a débuté avec la projection du documentaire Interferencies |12|. Le lendemain, une large discussion a permis le consensus sur des objectifs importants permettant le renforcement du pouvoir populaire, comme par exemple le fait de pouvoir contrer le discours dominant et dénoncer les politiques d’austérité avec une argumentation propre, identifier les responsables et ceux qui bénéficient de l’endettement, promouvoir l’éducation populaire (« le peuple veut savoir de quoi il s’agit »), réaliser un rapport public complet, mettre en place un Tribunal populaire pour juger les responsables... Enfin, la répudiation de la dette illégitime et le « décryptage » du système dette constituent le point de mire qui doivent guider notre travail.

Ouvert à chacun-e et axé sur les principes d’horizontalité, la priorité est donnée au travail sur la dette publique de l’État, c’est-à-dire garantie par les administrations publiques, qu’elle soit publique ou privée, puisque c’est elle qui sert de prétexte aux politiques antisociales mises en œuvre. Mais il s’agit aussi d’analyser les dettes des régions autonomes et des municipalités et de soutenir, en tant que plateforme citoyenne, toute initiative d’audit local qui émergerait (hôpital, mairie...).

Le dernier jour de la rencontre, un calendrier de lutte et des commissions de travail se sont mis en place, et le nom de ce mouvement revendicatif a été approuvé à l’unanimité. Ainsi est née la Plateforme d’audit citoyen de la dette |13|. Son slogan, « Nous ne devons pas, nous ne payons pas », rappelle les campagnes en faveur de l’annulation de la dette des pays du sud, faisant ainsi le lien Nord/Sud dans ce combat internationaliste. Au cours de ce processus, il faudra tendre à l’implication de tous les mouvements sectoriels en lutte, de toutes celles et ceux qui par leurs travaux peuvent apporter des éléments pour l’audit. En définitive, ce processus devra rester ouvert et inclusif, en coordination avec les autres campagnes euro-méditerranéennes (Grèce, Irlande, France, Portugal, Tunisie, Égypte…) et d’ailleurs (Philippines, Brésil…) afin d’alimenter les synergies susceptibles d’unir celles et ceux qui subissent le système dette et de renverser le pouvoir de ceux d’en haut qui en profitent.

Griselda Piñero (ATTAC Espagne/CADTM) et Jérôme Duval (Patas Arriba)


Jérôme Duval est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Jérôme Duval publiés par Mondialisation.ca

 Articles de Griselda Pinero publiés par Mondialisation.ca

 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:44

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Flag-Pins-Algeria-MaliNon aux ingérences impérialistes au Mali!

 

Communiqué du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) transmis à http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Les événements préoccupants qui secouent le Mali sont la conséquence de la sujétion de ce pays au néo-colonialisme français, de l'exploitation de ses maigres ressources par une bourgeoisie compradore et des castes corrompues à la botte de l'impérialisme français. Du fait de cette tutelle, le Mali est l'un des pays les plus pauvres de la planète. Les puissances impérialistes tentent d'endiguer la montée des luttes démocratiques et patriotiques des masses populaires maliennes qui veulent en finir avec cette domination, de détruire les forces de progrès de ce pays et de la région.

 

Le Mali a acquis une importance stratégique en raison des rivalités qui opposent les grandes puissances impérialistes entre elles pour le contrôle du Sahel, l'accaparement des richesses de son sous-sol, dans le cadre de la lutte pour le partage et le repartage du monde entre rapaces désireux de régler les graves contradictions de la crise du système capitaliste international par l'accentuation de l'oppression des peuples et des travailleurs. Ces puissances s'acharnent à diviser les peuples, à les dresser les uns contre les autres pour pouvoir s'emparer de leurs richesses.

 

De plus, les manipulations, les manoeuvres et les intrigues incessantes de ces puissances s'inscrivent dans un plan d'achèvement de l'encerclement de l'Algérie par des régimes hostiles et complètement à leurs bottes, comme celui qu'elles ont imposé en Libye, d'orchestration de troubles à l'aide d'aventuriers manipulés auxquels elles font miroiter la promesse de les aider à constituer de pseudo Etats indépendants ou des Emirats islamiques. Le but des manoeuvres des puissances impérialistes sur les frontières sud de l'Algérie est aussi de renforcer leurs pressions afin d'amener le régime à céder les richesses du Sahara aux multinationales et de permettre à l'impérialisme américain et français d'y installer des bases militaires. L'enlèvement des diplomates algériens est dans ce contexte un acte de provocation calculé.

 

Les causes et les conséquences de la sécession de l'Azawed de même que les activités des groupes islamistes dans ses territoires du nord et le coup d'Etat militaire du 23 mars, ne peuvent être détachées de ce contexte.

 

Depuis des années ces puissances encouragent les actions armées et le banditisme de groupes qui s'abritent sous la bannière de  l'Islam. A travers ces encouragements, elles cherchent à créer des prétextes de toutes pièces pour justifier leurs interventions militaires. Ces manoeuvres exploitent les mécontentements des populations marginalisées par les régimes de la région, y compris celui de l'Algérie qui dispose de grandes ressources financières. Ces ressources auraient permis de supprimer le chômage dans les régions du sud du pays, améliorer radicalement les conditions de vie des citoyens de ces régions et prêter assistance aux pays voisins démunis dans le cadre d'une solidarité anti-impérialiste conséquente. Le pouvoir algérien ne fait rien et n'a aucune intention de faire quoi que ce soit de sérieux pour un développement économique et social harmonieux  de l'ensemble du pays et, dans ce cadre, des régions sahariennes. Sa politique demeure axée sur le désengagement de l'Etat de la sphère de la production, sur le refus de relancer une stratégie de développement. Elle a de ce fait, comme pour l'ensemble du pays, condamné à l'absence de perspectives d'avenir pour les jeunes du sud, même si les conditions de vie des populations de ces régions se sont relativement améliorées sur le plan de l'éducation, de la santé, du logement, des communications. C'est cette politique de classe réactionnaire qui crée un terrain fertile à l'action démagogique et provocatrice d'aventuriers manipulés ou rétribués par les puissances impérialistes.

 

Une fois de plus, le ministre des Affaires étrangères de la France se distingue par son esprit belliqueux, par ses immixtions ouvertement déclarées dans les questions internes des pays africains. Il affiche son mépris pour la souveraineté de ces pays vis-à-vis desquels il se comporte comme un super-préfet. Il pousse le cynisme jusqu'à crier au danger islamiste alors qu'il a aidé à l'intronisation en Libye de mercenaires camouflés sous le drapeau de l'Islam. De même il fait tout depuis des mois pour les installer à la tête de la Syrie par ses injonctions insolentes quotidiennes, par une propagande mensongère intense visant à les faire passer pour des démocrates pacifistes mais contraints malgré eux à opposer une résistance armée légitime à la dictature du régime. La menace "islamiste" au Sahel est subitement agitée et démesurément grossie par les médias contrôlés par la grande bourgeoisie pour appeler à l'intervention de toute urgence. Il est évident d'autre part que les appels de la France, de l'Union européenne, des USA, à respecter l'intégrité du territoire du Mali sont pure hypocrisie quand on voit que partout, de l'ex-Yougoslavie à la Libye en passant par l'Irak, le Soudan, la Somalie, sans compter leurs tentatives actuelles en Syrie, ils travaillent à morceler les petites nations pour les piller plus facilement. Ces appels servent seulement à faire accepter leur intervention militaire dans la région, directement ou par l'intermédiaire de supplétifs locaux.

 

L'impérialisme français a actionné sa "harka" de la Cédéao, une structure qu'il domine depuis sa création.  Le pantin que ses troupes militaires ont imposé à la tête de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, épaulé par ses caporaux zélés du Burkina Fasso, a placé le Mali sous tutelle pour le compte de ses maîtres français, après avoir entrepris de l'asphyxier sous un embargo criminel. Les militaires maliens ont obtempéré à l'ordre de rejoindre leurs casernes. La "harka" de la Cédéao agite la menace de son débarquement  au Mali pour y faire régner l'ordre néo-colonialiste. Comme au bon vieux temps, des Africains sont enrégimentés pour tuer d'autres Africains pour le plus grand bonheur des colonialistes qui veulent pouvoir continuer à piller en toute quiétude les richesses du continent.

 

Une fois de plus le conseil de sécurité de l'ONU, et en contradiction avec la Charte des Nations-Unies, s'arroge le droit de s'ingérer dans les affaires d'un Etat souverain en condamnant l'action des   militaires. Ce même conseil de sécurité n'avait rien trouvé à redire sur le coup d'Etat réactionnaire des militaires du Honduras, coup d'Etat commandité par les USA contre le président Zelaya. Il n'avait pas condamné la répression et les crimes de la junte. Quoi que l'on puisse penser de l'action, de la sincérité et des volte-face des militaires maliens, cette ingérence de l'ONU est inacceptable. Le conseil de sécurité confirme qu'il est devenu depuis la disparition de l'URSS un organe de repartage du monde entre puissances impérialistes, anciennes ou nouvelles. La banalisation des outrepassements des prérogatives du Conseil de sécurité ne peut être tolérée.

 

Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme condamne les ingérences des puissances impérialistes, de leurs fantoches africains et de l'ONU, au Mali.


Il exprime son soutien et sa solidarité aux progressistes et anti-impérialistes maliens face aux pressions de l'impérialisme et de ses valets internes. Il les appelle à éviter de tomber dans les pièges de la division tendus par les néocolonialistes et à développer la concertation entre eux pour faire échouer ensemble les plans mortels des puissances impérialistes

 

Il appelle tous les progressistes algériens à manifester leur sympathie avec la résistance anti-impérialiste malienne.

 

Il dénonce le silence des autorités du pays sur les ingérences impérialistes dans la région et leur incapacité, conséquence des intérêts de classe qu'ils défendent, de mettre en oeuvre une politique de développement du pays, des régions du sud, de solidarité effective avec les peuples africaines, une politique qui neutraliserait les complots et les intrigues impérialistes et renforcerait la résistance unie des peuples aux entreprises de recolonisation.

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 07:41

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gurman gurSolidarité avec Noam Gur et Alon Gurman, deux jeunes israéliens qui refusent d'accomplir leur service militaire

 

« Nous refusons de servir une armée d'occupation et d'apartheid »



Traduction AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Noam Gur et Alon Gurman se présenteront, lundi 16 avril, au bureau de recrutement de la base militaire de Tel Hashomer, où ils vont affirmer leur refus de servir dans l'armée israélienne, tant qu'elle sera pouvoir occupant, et ils seront emprisonnés en raison de ce refus.



Dans sa déclaration expliquant son refus, Gurman écrit: « Mon refus de servir dans l'armée Israélienne, en plus d'être le refus de prendre part à l'occupation et à l'apartheid, est un acte de solidarité envers nos amis Palestiniens vivant sous domination Israélienne, et de lutte pour la liberté, la justice et l'égalité. » La jeune Noam Gur a justifié, elle, son refus ainsi : « Je refuse de rejoindre une armée qui, dès ses fondements, s'est engagée à dominer une autre nation, à piller et terroriser une population civile sous sa domination. »



Alon Gurman, 18 ans, originaire de Tel Aviv, n'avait aucun doute sur son enrôlement jusqu'à qu'il se rende pour la première fois en Cisjordanie. Durant sa dernière année de lycée, il a commencé à faire des lectures sur la lutte populaire Palestinienne.



« J'ai commencé à me rendre à des manifestations en pensant que certaines des politiques suivies n'allaient pas dans le bon sens, qu'elles pouvaient être changées, changées de l'intérieur, et donc j'ai commencé les procédures d'engagement dans l'armée comme on l'attendait de moi », déclare Gurman. « C'est seulement après m'être rendu pour la première fois dans les territoires occupés que j'ai réalisé que je ne pourrai jamais faire partie de l'armée. J'ai vu des démolitions de maisons ; j'ai vu des niveaux inimaginables de violence contre les protestations civiles, et tout cela au nom du colonialisme. J'ai été particulièrement traumatisé par mon arrestation lors d'une manifestation à Al-Walaja, juste au moment où nous nous dispersions. Les soldats avaient mon âge, on était de la même génération, et j'ai vu l'effet qu'avait le service sur eux. Vous ne pouvez pas avoir de conscience morale dans une situation immorale ». Ces derniers mois, Gurman a participé aux manifestations du Vendredi en Cisjordanie sur une base régulière, et lors de la récente escalade militaire à Gaza, il a organisé une manifestation à Tel-Aviv, avant et pendant laquelle il a reçu des menaces personnelles. Avoir été exposé à toute cette violence a renforcé sa décision, son refus de s'engager, mais c'est seulement après avoir entendu Noam Gur qu'il s'est persuadé à l'affirmer publiquement, à risquer la prison, et non seulement à esquiver dans le silence l'enrôlement.



Les amis et les sympathisants à la cause se joindront à Alon Gurman et Noam Gur à la base militaire, et rappelleront aux jeunes Israéliens qu'ils seront sur le point de rejoindre l'armée, que l'occupation des territoires Palestiniens continue, « et qu'il y en a qui s'opposent à cela, et que nous devons tous agir comme Noam et Alon et refuser de participer à l'oppression du peuple Palestinien ».

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 07:27

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                                                                  KKE--2--1-.jpg

 

 

Prokopis Panagoulias membre du KKE – parti communiste de Grèce
dimanche 15 avril 2012
par  Prokopis Panagoulias

Chers camarades chers amis, au nom de mon parti je vous remercie pour l’invitation. Je vais essayer de vous apporter des bribes d’informations sur la situation actuelle et essayer de développer notre réflexion sur des points de débats idéologiques et des débats de stratégie politique sur les questions posées par l’organisation de la réunion de ce soir.

Les questions : Comment faire la rupture et sortir du capitalisme. Quelle est la position d’une éventuelle sortie de l’union Européenne, si on veut sortir du capitalisme. Le tout, lié dans la question de fond qui est, comment sortir le peuple grec et les peuples européens de la crise actuelle.AKROPOLI2

Récapitulatif de la situation que vit la Grèce depuis mai 2006.

Nous vivons une attaque sans merci qui touche le niveau de vie des travailleurs. La crise, d’après mon parti, sert de prétexte pour faire baisser les salaires, les retraites, qui abolissent les droits du travail et des conventions collectives, qui font flamber le chômage. Le dernier chiffre historiquement plus haut, c’est celui de novembre 2011 : 20, 09% de chômeurs. Plus d’un million de grecs sur 11 millions d’habitants sont de chômeurs.

Certes le capitalisme vit une crise mondialisée, et les capitalistes grecs et européens veulent préserver leur profitabilité sur le dos des travailleurs.

Quelques dernières informations, le gouvernement grec, PS et Droite ensemble, ont négocié et signé avec la Troïka un accord, qui prévoit une décote de la dette grecque, détenue par le secteur privé de l’ordre de 53%. La dette s’élève à 400 milliards d’euros et il y aurait une décote de 200 milliards d’euros environ, pour que la Grèce puisse obtenir un nouvel emprunt.

- En contre-partie, il y aurait des nouveaux sacrifices pour les travailleurs. Le smic du privé baissera de 22%, pour passer de 750 € à 580 € bruts. C’est-à-dire 510 € net à peu près. Et le smic de moins de 25 ans, sera de 10% de moins, correspondant à la somme de 400 € net par mois.

- Cette baisse qui est rentrée en vigueur le 1er mars a un effet rétroactif. Le patronat peut unilatéralement diminuer tous les salaires de 22%. Cette baisse, donc, va entrainer aussi la baisse du calcul des retraites et de l’indemnité chômage, qui s’établira entre 300 et 350€ environ.

- Il y aura également une baisse de retraites de basse et de retraites complémentaires, (pour lesquelles les salariés ont cotisé –volontairement). Il faudrait aussi qu’il y ait 15000 licenciements presque immédiatement, dans le secteur public élargi. Il s’agirait des entreprises d’utilité publique avec la participation de l’Etat. Comme les trains, plusieurs banques, l’électricité… La situation est dramatique pour le peuple grec et les couches les plus fragiles. Ce qui s’est passé ces deux dernières années.

Il y a eu beaucoup de théories qui ont essayé d’exonérer la communauté européenne, d’être la cause de la crise.

Mon parti a combattu toutes ces théories. Par exemple il y a une théorie qui dit que la crise est seulement une crise financière. Ce n’est que le jeu des banques et de la bourse.

Pour nous, la crise touche tous les secteurs de l’économie et surtout la production. Pour nous il s’agit à la base d’une crise de surproduction. Cà, on ne sort pas de Marx et du Capital, c’est nos classiques qui le disent. Les usines ferment, la production n’est plus celle qu’elle était auparavant.

Des théories comme celles du parti de la gauche européenne, disent que la crise est provoquée par le libéralisme, c’est-à-dire par une façon de gouverner. Or pour nous, la crise est provoquée par le capitalisme. Qui est un système de production anarchique, cherchant le profit le plus facile, qu’il soit dirigé par des gouvernements libéraux ou par des gouvernements sociaux-démocrates. En Grèce c’était Papandréou du parti socialiste qui a été le premier à instaurer les mesures antipopulaires. Aujourd’hui c’est Sarkozy, demain, ce sera peut-être Hollande. Mais, tous pareils. Tous sur la même politique.

Il y a aussi des théories qui demandent plus de régulations de marché. Il faut relativiser un peu car à un moment donné, même au sein du capitalisme, c’était possible. C’était l’époque des années ‘50, ’60, ‘70, avec l’Union soviétique en face, de partis communistes forts dans les pays de l’Europe occidentale, où on pouvait négocier avec le capital. Les travailleurs pouvaient obtenir des acquis…

Le parti communiste de Grèce combat également des théories de retour à la monnaie nationale. C’est là où je voudrais écouter Jacques Nikonoff.

Notre point de vue. Une sortie de l’euro, sans sortie de l’Union européenne et sans prise du pouvoir par le prolétariat, ne fera que soutenir le capital dit « national ». C’est-à-dire un capital qui est basé en Grèce aujourd’hui et non pas le capital des armateurs, ou des banquiers qui est le plus souvent basé en Suisse ou en Angleterre.

Je vous rappelle qu’en Suisse, dans les comptes en banque des Banques suisses, il y a 600 milliards d’euros détenus par des grecs. C’est-à-dire, bien plus que la dette du pays.

Nous pensons que sortir de l’euro, ça va donner une drachme qui sera dévaluée par rapport à l’euro, de l’ordre de 60%, c’est-à-dire il va rester environ 40% de la valeur initiale.

Le profit ira aux armateurs et tous ceux qui ont leur argent dehors. Et qui vont acheter avec leur livre sterling ou avec l’euro en Grèce.

Quel est le point de vue de mon parti sur la crise actuelle.

Nous pensons que la gestion budgétaire de tous les gouvernements depuis la guerre, a été de soutenir les monopoles. L’état s’est endetté, la dette s’est créée, des emprunts ont été pris, pour faire travailler les entreprises de construction, pour les infrastructures, pour les ports et pour les armateurs, et à tous les autres monopoles qui n’ont fait qu’augmenter leurs profit, pendant 60 ans.

L’état a dépensé un budget exorbitant pour l’armement et pour des missions dites « humanitaires ou de pacification », en Bosnie Herzégovine, en Afghanistan…et j’en passe. Depuis la guerre de Corée on participe à des missions dites « humanitaires », qui ne servent pas à défendre les frontières nationales, mais, les plans de l’Otan et les plans de l’impérialisme.

L’entrée de la Grèce à l’Union européenne, et l’union monétaire, a été fatale, parce qu’elle a causé le rétrécissement des plusieurs secteurs de l’économie, qui ont subi la concurrence, que ça soit le textile, le prêt à porter, les métaux, le chantier naval. Et énormément d’importations même des produits agricoles, alors que la Grèce avait un excèdent de production en ’81. Maintenant on importe même des patates… Les termes d’obtention des emprunts qui ont été de plus en plus aggravés, est finalement la vraie cause, pourquoi, maintenant la Grèce, et non pas il y a 5 ans. Pourquoi, parce que la crise capitaliste, elle est mondiale. Elle est mondialisée, elle a commencé en 2008 aux États-Unis, et la Grèce c’est le maillon faible, dans les pays en périphérie, qui seront touchés plus tôt et de façon plus grave que les pays puissants.

Alors, est-ce qu’un mouvement de résistance populaire peut déboucher à une rupture politique ?

La situation n’est pas pour l’instant révolutionnaire en Grèce. Les classes dominantes sont toujours fortes. Elles ont l’armée, elles ont la police, elles ont l’Union européenne, l’OTAN, donc, elles peuvent encore dominer. Je ne sais pas pour combien de temps encore, car les classes dominantes, peuvent encore pour peu de temps supporter les mesures qui sont prises.

Il y a la solidarité familiale en Grèce. Les gens étaient assez économes, ils ont quand-même quelques économies, mais avec la baisse des salaires, l’augmentation de la TVA qui a atteint 23%, et avec des nouveaux impôts et taxes qui se sont mis en place depuis 2009, les travailleurs ont perdu plus de la moitié de leur revenu que ça soit par réduction des salaires ou par augmentation des impositions.

Jusqu’à quand ? On verra. Pour l’instant ça a l’air de tenir, il y aura des élections en avril-mai, il y aura peut-être des nouveaux partis qui prendront la place du PS. Des partis un petit peu plus à gauche, ou avec un discours plus à gauche, mais qui auront toujours cette même politique sociale-démocrate, qui vont servir de leurre pour trainer un peu plus de voix qui pourraient aller vers le parti communiste de Grèce. Des partis réformistes.

Nous, nous travaillons sur le terrain. Nous ne cherchons pas l’union de la gauche, mais l’union de la classe ouvrière.

Nous travaillons dans les quartiers, nous travaillons dans les lieux du travail, là où le salarié affronte le patron. C’est l’endroit où se développe la solidarité de classe, la lutte de classes, la confrontation directe avec le capitaliste et l’opportuniste. Nous travaillons aussi dans les lieux de vie, les quartiers populaires, les petites villes, les villages.

Nous essayons de créer des comités de lutte par problème, ou des comités plus larges, des comités populaires par ville.

On est une sorte de noyau où la classe ouvrière recherchera son unité et apprendra le combat.

Nous avons fait le choix depuis ’91, depuis la scission de mon parti, de combattre radicalement tout ce qui est social-démocrate et tout ce qui est opportuniste. Que ce soit le PS, ou Syriza ou le parti de la Gauche démocratique (un nouveau parti venant de la scission de Syriza) qui sont membres du parti de Gauche européenne.

Nous ne participons pas au parti de gauche européenne. Nous le combattons. Nous considérons que ce parti accepte l’Union européenne de par son financement et de par l’acceptation de son fonctionnement. Ce qui sert finalement pour faire passer un message qui est trompeur pour le peuple c’est-à-dire, qu’il peut y avoir une Europe sociale même si c’est le capital qui détient les moyens de production.

Je vais aborder la question « une révolution est-elle "facile" dans un seul pays ou dans les 27 ensemble ».

Certes, dans les 27, ce serait beaucoup plus facile ! Mais s’il y a un parti qui commence, nous nous comptons aussi sur un mouvement populaire, qui sera fort dans les pays de l’Europe occidentale.

Nous aimerions bien qu’il y ait un mouvement fort en France, en Allemagne, en Italie, en Grande Bretagne, un mouvement populaire qui pourrait nous soutenir. Qui pourrait faire pression sur les gouvernements.

Ici en France, c’est un pays avec de vieilles traditions combatives qui commencent à la révolution française, pour ne pas dire avant. C’est un pays qui a vécu sous des barricades, et ça il ne faut pas l’oublier. Même si les choses ont changé, la mémoire collective reste. Même si on a perdu les traditions, tout peut reprendre.

Ce que nous voulons, c’est condamner en même temps les libéraux et les sociaux-démocrates. Condamner en même temps le PS et la droite. Pour nous, c’est la même chose. De condamner les syndicats qui jouent un rôle très souvent, (pour ceux qui sont membres de la CES et de la CIS surtout)…

Ça je pense que ça peut être un noyau de la résistance populaire, dans les pays de l’Europe occidentale, c’est par là que ça peut repartir.

Rejeter le sarkozysme et la droite, tout le monde peut le faire. Mais, faire la rupture avec cette politique binaire, il n’y a que le vrai parti communiste qui peut le faire.

Je finis en reprenant ce que j’ai dit tout à l’heure, que la situation n’est pas révolutionnaire. Les temps sont durs en Grèce, la peur de survie s’installe, les situations de crise, peuvent déboucher sur des révolutions socialistes, mais aussi sur des dictatures, ou le fascisme.

Notre lutte en Grèce continue à être celle de l’organisation de la classe ouvrière, en jouant le rôle d’avant-garde, mais on ne sait jamais, comment les choses peuvent-elles évoluer.

Elles peuvent évoluer, on l’espère, on y travaille pour, dans le bon sens. Lénine en 1916, écrivait que ce qu’on dit aujourd’hui, ce qu’on écrit, sera peut-être vécu par nos enfants ou par nos petits- enfants. Et un an plus tard, en 1917, les soviets avaient le pouvoir en Russie.

Tout peut changer.


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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 06:53

                                                                         FRONTE DI MANCA 

 

      Si on regarde avec attention, et avec un peu de chance, on distinguera (peut-être) les camarades de la Section du Cap Corse sous le drapeau corse, en bas de l'image,  à gauche. OUTILS-ANIMES-01.jpg

 

 

                                                                             

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 06:21

                                                                       FRONTE DI MANCA

                                                                        melanchon

 

 Extraits:

Marseille, samedi...

"Je suis venu, comme vous, recevoir sur cette plage, du bord de ses lèvres fraîches, le baiser de la Méditerranée, notre Bonne Mère à tous", a lancé Jean-Luc Mélenchon dans les quartiers Sud et plutôt huppés de la ville....

 

...."C'est la classe ouvrière qui est la classe d'intérêt général et la classe d'intérêt patriotique dans ce pays".

 

Jean-Luc Mélenchon a appelé les syndicats français à un "1er mai stupéfiant d'unité et de puissance"...."S'ils nous en donnent la consigne, nous mettrons un point d'honneur à être les premiers sous les bannières des syndicats".......

Fustigeant les débats sur "les frites molles et la viande halal" dans les cantines scolaires, il a estimé que le Front de gauche avait le seul programme proposant une "nouvelle extension du droit des travailleurs", notamment par un "droit de continuité" pour une "sécurité sociale professionnelle" qui garantirait la continuité des droits des travailleurs en maladie ou au chômage.

 

                                   LE MÉTISSAGE : UNE CHANCE

Dans la cité phocéenne, qui "a donné à la France son hymne national", une ville "métissée, mélangée", le natif de Tanger a livré un discours plus personnel, faisant de la Méditerranée le "socle et l'identité républicaine de la patrie"......

….."Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage".... [Nous sommes]  le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe".

"Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb".... "Nous continuons à refuser absolument l'idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations."

 

   Pau, dimanche:

"C'est la peur du rouge. Il faut laisser cette peur aux bêtes à cornes",

 Devant une forêt de parapluies, de casquettes et de bérets, le député européen a promis que la VIe République qu'il appelle de ses voeux, "abattra l'ancien régime de la monarchie patronale".

 

Jean-Luc Mélenchon s'en est également pris aux "plumitifs" des médias dépendant du patronat, promettant leur libération "en poussant à la révolution citoyenne en leur sein".

Il a ainsi regretté que les médias n'aient pas suffisamment rendu compte que le Front de gauche a été, selon lui, le seul mouvement qui a tout fait pour "sortir l'abominable Mme Le Pen, le Yéti de la politique".

 

  Certains extrais sont issus de Reuters                

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 12:14

                                                                    FRONTE DI MANCA

 

 

 

 

                                                                  

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 16:15

                                                                  FRONTE DI MANCA

 

 

 

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