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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 08:48

 

 

Lundi 19 mars 2012

L'équation de la mort. Une antenne du Ku Klux klan en France ?


19 mars 11h45 la date et l'heure ont ici leur importance.


 

Canaille 221

 

Un noir plus trois arabes plus cinq juifs. Les termes d'une équation qui éclairent un crime raciste. Une comptabilité abjecte volontairement utilisé ici pour montrer le sens des actes.


 

Existe-t-il une antenne active du Ku Klux klan en France qui n'attendait qu'un signe de la réaction au pouvoir ou de sa part plus à l'ombre pour se mettre au travail ?


 

Isolés ou structurés ces meurtres en série tracent en creux l'empreinte du racisme, du fascisme comme critères d'action.


 

Le racisme ne vient pas spontanément. Il est le fruit d'un quadrillage idéologique porté par des forces qui le font par choix avec pour but d'exclure. Le meurtre est la forme ultime de l'exclusion.


 

Le fascisme est sa forme politique. Le crime peut être industriel comme dans l'Allemagne nazi et filiales, coopérations et ses réseaux d'approvisionnement.


 

Il peut être « artisanal ». D'ailleurs il l'est toujours au départ. C'est la somme des crimes artisanaux qui poussent à l'industrialisation pour conduire aux meurtres de masses, génocides, crimes contre l'humanité.


 

Mais en France, toujours la démarche transpire au travers de « je suis partout », « l'Action Française », Daudet père et Fils Brasillach Céline quelques immortels qui ont su cacher le trop de gris dans le vert, et ceux qui en revendiquent l'hérédité au travers de mots d'ordre du style « la France au Français ».


 

Dans la période ce sinistre râgout est devenu la pâtée dont se repaissent les concoureurs au prix del'ignomie. Les crimes racistes sont -ils des dérapages ou des abouitissements ?


 

Casaque brune toque bleue contre casaque bleue toque brune, les purs sangs de la réaction cristallisent les paris. Pendant ce temps leurs cris pour leurs écuries couvrent le bruit des rafales qui tuent.


 

Le parti au pouvoir porte une écrasante responsabilité. Quand on clive, communautarise, quand on monte l'une contre l'autre les communautés, on prend la responsabilité des actes qui en dérivent.


 

C'est ce qu'on fait depuis des mois les premiers irresponsables gouvernementaux. Cela pour doubler sur sa droite le ramassis de nazillons qui se sent meurtris de voir qu'on peut faire pire qu'eux dans l'abjection.


 

La question qui se pose à la République est de savoir quelle est la part de responsabilité de ceux qui ouvrent l'armurerie disant que les armes ne sont qu'en démonstration et qui laissant la porte ouverte pour attirer le chaland laissent celui ou ceux qui passent se servir au râtelier.


 

Le ministre de l'intérieur, mais aussi ses supérieurs hiérarchiques comme ses collègues qui encouragent leur claque à l'applaudir à chaque sortie pestilentielle ont tous leur responsabilité directement engagée. Ils ont failli dans leur mandat, ils instillent le poison par leur déclaration. Ils doivent partir.


 

URL article : http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-l-equation-de-la-mort-une-antenne-du-ku-klux-klan-en-france-101877481.html

 

                                                   Site: PCF bassin d'Arcachon

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 08:39

 

 

 

Nouvelles d’Orient Les blogs du Diplo

 
 
D’excellents Français...

vendredi 24 février 2012, par Alain Gresh

On le sait, de nombreuses personnes installées sur le territoire de la douce France, et dont certaines ont même acquis la nationalité française, n’aiment pas notre pays. Ce sont, pour reprendre une formule des fonctionnaires chargés des naturalisations, des « Français de papier » (dans les années 1930, on disait qu’ils avaient « un faux nez de Français »). L’excellent livre d’Abdellali Hajjat, Les Frontières de l’« identité nationale » (La Découverte), raconte comment l’administration jauge les demandeurs de nationalité. Dans une critique parue dans Libération le 23 février, Geoffroy de Lagasnerie écrit : « Les fonctionnaires vivent dans la hantise des “Français de papier”, qui souhaiteraient devenir citoyens pour des motifs “instrumentaux” (les aides sociales, faciliter les voyages, etc.), sans manifester un attachement “sincère” à leur pays d’accueil, sans se sentir honorés à l’idée d’intégrer la communauté nationale. »

Le lendemain, notre excellent confrère Le Figaro titre à la « une » : « Fiscalité : ces Français qui choisissent l’exil ». Un éditorial « Fiscalité : le déni de réalité » (transformé sur le site en « Impôts : le déni de réalité », mais dont le texte n’est pas accessible en ligne) et une pleine page sont consacrés à ce sujet, ces 1 200 contribuables qui quittent le pays chaque année. Et, évidemment, ce mouvement s’accélère à la veille de la présidentielle, avec les mesures « punitives » que veut prendre François Hollande contre les riches. Ils sont, si on en croit le quotidien, 200 000 en Belgique, 160 000 en Suisse et, comme l’affirme un banquier privé basé à Genève : « Depuis quelques mois, on reçoit trois fois plus d’appels. »

On pourrait penser que Le Figaro, qui dénonce sans cesse ces immigrés de deuxième ou troisième génération qui n’aiment pas la France, aurait quelque chose à redire à ces pratiques de Français qui, en se réfugiant à l’étranger, refusent de participer à l’effort national. Il n’en est évidemment rien, ceux-ci sont d’excellents citoyens, attachés à leur pays...

Le quotidien étant devenu, comme le dénoncent certains de ses propres journalistes, un organe de propagande au service de Nicolas Sarkozy, je ne résiste pas à la tentation de signaler l’article sur une page entière titré « Ces 313 bandes qui écument la France », et qui rappelle les campagnes de peur lors de la présidentielle de 2002, avec les résultats que l’on sait — la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour.

Les membres de ces bandes sont, bien évidemment, « plus jeunes et plus violents ».

Déjà, L’Express avait publié un reportage sur le même sujet : « Quelque chose éclate dans leur voix : une espèce de haine de classe, une haine contre les tricheurs, contre les flics. Haine souterraine, grondante… » Et l’un des jeunes lance : « Vous verrez dans cinq ans. Ceux qui ont 13 ou 14 ans, ils sont encore plus pires [sic] que nous. On est des enfants de chœur à côté. » Ils s’appellent Le Blond, Jojo, Charlie, Pépère et Nanard, ils sont plombier, typo, photograveur, tourneur, déménageur, etc.

C’était un reportage de Jean Cau, du 30 juillet 1959 

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 08:33

                                                                            FRONTE DI MANCA

 

 

 

 

 

 

                                                                  

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 17:08

 

  Clio

clio, la muse de l'Histoire

C’était il y a cinquante ans …
dimanche 18 mars 2012
par  Alger républicain

Ignoble parodie de justice à El-Biar

Un commando OAS (organisation armée secrète) de l’organisation du secteur d’Alger-Sahel dont le poste de commandement a été installé dans une villa à El-Biar « La résidence St Raphael » exécute six membres des centres sociaux, trois Européen dont deux inspecteurs d’académie et trois Musulmans dont un écrivain ami d’Albert Camus.

Voici comment s’est déroulé le drame d’El-Biar il y a cinquante ans

Le jeudi 15 mars 1962, à 10h30 au siège du service des centres sociaux, qui dépendent du Rectorat d’Alger, les responsables régionaux tiennent comme chaque semaine, une réunion de travail. Ils sont dix-huit Européens et Musulmans dans la salle de conférence. Le bâtiment est situé au lieu-dit « Le Château Royal », juste derrière l’église de cette coquette localité résidentielle qui domine la ville blanche. On parle des questions éducatives, sociales, sanitaires … Chacun dit les progrès accomplis dans son secteur dans la lutte contre la misère et l’analphabétisme. On évoque tout ce qui reste à faire.

Brusquement, trois Européens armés font irruption dans la salle. Deux autres, mitraillettes au poing, gardent la porte. « Tous le monde les mains en l’air » ordonnent les hommes du commando (O.A.S). Les dix-huit fonctionnaires s’exécutent, ils n’ont pas le choix. Les terroristes font alors l’appel des personnes présentes, sous la menace de leur pistolets-mitrailleurs ils contraignent six d’entre elles - trois Européens et trois Musulmans- à sortir. « Vous êtes condamnés à mort par l’armée secrète, suivez nous ».

Alignés contre un mur

Les malheureux sont entraînés dehors dans la cour. Les européens sont alignés d’un côté et les musulmans de l’autres, et là, contre un mur, presque à bout portant, les terroristes de l’OAS abattent froidement, lâchement les six hommes en leur tirant des rafales de pistolet-mitrailleur. Les tueurs ont visé bas pour faire tomber leurs victimes, puis les ont achevées.

On devait retrouver une centaine de douilles de 9 mm sur les lieux du massacre. Les collègues des fonctionnaires assassinés ont assisté impuissants muets d’horreur et d’écœurement à la scène. Deux des « justiciers » les tenaient en respect sous la menace de leurs armes. L’odieuse « exécution » n’avait duré que quelques secondes. Les trois Européens et deux des Musulmans ont été tués sur le coup. Le troisième musulman, Mouloud Feraoun a été grièvement blessé. Il devait succomber au début de l’après-midi à l’hôpital civil.

La liste des victimes de cette tuerie

1. Maxime Marchand, 50 ans, Inspecteur d’Académie, chef du service des centres sociaux (avant de s’installer à Alger M. Marchand avait séjourné à Bône où l’OAS l’avait plastiqué).

2. Marcel Basset 40 ans, également Inspecteur d’Académie, chef du centre de formation du personnel des centres sociaux.

3. Robert Eyemaud, Inspecteur des même services, chef du bureau d’études ; il s’occupait particulièrement des questions de jeunesse.

4. Ali Hamoutène, Inspecteur des centres sociaux pour la région d’Alger.

5. Salah Ould Aoudia, Inspecteur des centres sociaux pour la région d’Alger.

6. Mouloud Feraoun, romancier, lauréat du grand prix littéraire d’Algérie ; il était adjoint de M. Marchand. Ils dirigeaient l’action sociale dans les milieux ruraux. Il fut l’ami intime d’Albert Camus.

Les centres sociaux furent crées en 1955 par Germaine Tillon, à l’époque de Jacques Soustelle qui était Gouverneur Général de l’Algérie ; ils avaient pour tâche de mener une action sociale et éducative auprès des Musulmans. Leur équipe anime notamment des cours du soir, de centres de préformation professionnelle et d’enseignement ménager, des métiers pour les jeunes, etc. Ils accomplissent également une importante tâche sanitaire, se penchant entre autres sur les problèmes de protection maternelle et infantile et a lutte contre les maladies sociales.

Le personnel des centres sociaux fut assez vite accusé d’entretenir des relations avec le F.L.N. Il aura à plusieurs reprises des ennuis avec les autorités. L’un de ses dirigeants fut même arrêté. Mais les fonctionnaires qui ont été sauvagement abattus gênaient l’OAS. C’étaient des éléments jugés dangereux dans la mesure où ils affichaient un esprit libéral.

Lucien Paye : « Lâche et horrible attentat »

Le recteur de l’Académie a reçu après l’attentat d’El-Biar un télégramme de Lucien Paye, ministre de l’Education nationale dans lequel il déclare : « Vous exprime au nom de l’Université française et en mon nom personnel une profonde indignation devant le lâche et horrible attentat. Vous demande d’exprimer notre douloureuse sympathie aux familles dont le nom s’ajoute au long martyrologe de l’Enseignement de l’Algérie »

Dimanche 18 mars 1962, au cimetière d’El Alia

« Devant ces six cercueils alignés, la douleur nous étreint mais aussi la colère et la honte. Qu’un tel crime puisse avoir été inspiré, décidé, commis par des hommes qui se réclament de la France, nous eut semblé naguère impossible », a déclaré M. Lucien Paye, ministre de l’Education nationale aux obsèques des six victimes du centre de Ben Aknoun, à El-Biar, qui se sont déroulées le dimanche 18 mars 1962, près d’Alger, au cimetière d’El-Alia.

Aux côtés du ministre de l’Education nationale, messieurs Pierre Guillaumat, ministre délégué chargé de la fonction publique, Jean Morin, délégué général, les familles des victimes et 200 cents personnes environ étaient devant les six cercueils alignés au rond-point de l’ossuaire.

Dans son allocution, après avoir fait l’éloge des victimes, M. Lucien Paye a affirmé : « Le châtiment doit suivre un forfait qui s’ajoute à cette longue suite d’attentats et de meurtres qui depuis sept années, font de cette terre martyre un des hauts lieux de la souffrance humaine. »

« Que le sanglant holocauste de jeudi 15 mars 1962 a ajouté le ministre, ait privé de son chef et de cinq inspecteurs les services des centres sociaux d’Algérie accroît encore notre indignation et avive notre mépris. »

« Demain, (lundi 19 mars 1962) a conclu le ministre de l’éducation nationale, dans tous les établissements scolaire de l’université de Paris à la plus humble école de Hameau, la jeunesse et ses maîtres se recueilleront silencieusement à l’appel de noms qui sont inscris désormais aux longs martyrologes.

Par M. Tahar El Hocine


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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 16:58

 

 

Clio

Clio, la muse de l'Histoire

 

Réveil communiste

  

Henri Alleg :

  

« L’idée internationaliste était primordiale dans notre engagement »

 

sur lepecf.fr

 

Cet interview de notre camarade Henri Alleg est extrait d’un numéro hors-série de l’Humanité dédié au cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. C’est le journaliste Rosa Moussaoui qui a réalisé l’entretien.

Un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie, pour laquelle vous avez combattu, que représente, pour vous, ce pays ?

 

Henri Alleg. Cela va sans dire : je suis très heureux que l’Algérie soit indépendante (rires). Je suis heureux et fier d’avoir pris part au combat pour l’indépendance. Bien sûr, j’aurais souhaité que les aspects sociaux pour lesquels nous avons combattu prennent plus d’importance. Je regrette que les batailles que nous avons menées pour l’avenir, pour le socialisme, n’aient pas pris plus de place. Mais je suis heureux que l’Algérie soit aujourd’hui ce qu’elle est, avec toutes les possibilités qui s’offrent à ce pays. Quand je pense au passé, je crois que notre combat a marqué la lutte du peuple algérien. C’est en ce sens que l’Algérie reste pour mois une référence du combat des communistes.

 

Lorsque vous avez écrit « La Question », pensiez-vous que votre témoignage sur la torture puisse avoir un tel impact ?

 

Henri Alleg. Ce n’était pas seulement un livre que j’écrivais. Il fallait faire connaître ce qu’était la guerre en Algérie. Il fallait témoigner des pratiques des colonialistes français, du sort atroce réservé au peuple algérien, de la réalité de cette guerre coloniale. Je dois dire que j’ai été surpris de l’écho rencontré par ce texte, lorsqu’il est devenu un livre. Un demi-siècle plus tard, ce témoignage reste utile. Lorsque je suis invité pour des conférences aux États-Unis, au Royaume-Uni, je peux mesurer sa résonance. Les atrocités commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie ne diffèrent pas des atrocités commises par l’armée américaine en Irak, en Afghanistan et ailleurs. Le combat continue. Rétrospectivement, je suis heureux d’avoir écrit ce livre, parce qu’il conserve un sens dans le monde d’aujourd’hui, même si le contexte a changé. La Question a par exemple circulé parmi les détenus dans des prisons turques où était pratiquée la torture.

Nous avions peur qu’ils nous passent à tabac

 

Qui a trouvé ce titre percutant, « La Question » ?

 

Henri Alleg. On doit ce titre magnifique, excellent, à Jérôme Lindon, qui dirigeait les Éditions de Minuit. En français, « La Question » revêt une signification qu’il n’a pas, à ma connaissance, dans d’autres langues. Depuis le moyen-âge, « mettre quelqu’un à la question », c’est le torturer. Dans les prisons mêmes, cette expression faisait sens. La parution du livre, en 1958, a déclenché la fureur des autorités françaises. D’où la décision de le saisir.

 

À cette même période, des policiers et des CRS ont débarqué brusquement, au milieu de la nuit, à la prison de Barberousse. Ils ont commencé par une mise en demeure : « Tous à poil ! ». Il y avait dans la prison les salles, accueillant en général une centaine de détenus, et des cellules individuelles prévues pour une personne, mais où s’entassaient plusieurs détenus. Moi j’étais avec deux copains. Les policiers ont d’abord fait sortir les détenus incarcérés dans les salles. Les types sont sortis nus dans la cour, avec une couverture sur le dos. Quant aux autres détenus, ils les ont alignés sur l’allée qui bordait les cellules, les mains en l’air, appuyés contre les murs. Moi aussi, j’étais comme ça, les mains en l’air. Pendant ce temps, des équipes spéciales de CRS, en uniformes noirs, mitraillettes en bandoulière, vidaient les cellules. Ils étaient à la recherche de papiers.

Chacun d’entre nous avait des lettres, adressées aux familles ou aux avocats. Ils ont tout embarqué. Nous avions peur qu’ils nous passent à tabac. Derrière moi, j’ai entendu un Algérien, qui, à mi-voix, s’interrogeait sur cette descente. Je lui ai dit qu’ils saisissaient les papiers. Il m’a répondu, en riant discrètement : « Peut-être qu’ils cherchent une deuxième Question ». Il ne savait pas qui j’étais. Cela m’a éclairé. Il avait du apprendre, par son avocat, que ce témoignage faisait un raffut du diable à l’extérieur.

 

Malgré la censure, les saisies, ce livre a circulé sous le manteau. Cette diffusion était-elle organisée par des militants, ou le livre est-il passé spontanément de mains en mains ?

 

Henri Alleg. La seule chose que je sais, c’est qu’à Alger, personne ne l’avait eu, personne ne le connaissait au moment de la parution. C’est en France que « La Question » a eu une répercussion immédiate et formidable. Cet élan doit sans doute beaucoup à la stupidité du gouvernement français et à sa décision de saisir le livre. Très vite, Nils Andersson, un éditeur basé en Suisse, a pris contact avec Lindon pour lui demander l’autorisation de le publier. Lindon a accepté. Le livre était minuscule, des valises passaient clandestinement la frontière. Immédiatement après sa saisie, « La Question » a été traduite en anglais et publiée à Londres, puis aux États-Unis, ce qui lui a donné un écho international.

La bataille pour la vérité continue

Un demi-siècle après son enlèvement par des militaires français, on ne sait toujours pas dans quelles conditions a été assassiné votre ami et camarade Maurice Audin…

 

Henri Alleg. Cette bataille pour la vérité continue. Maurice Audin a été arrêté dans les mêmes conditions que moi. Très peu de temps après son enlèvement par les paras, on a annoncé à sa femme qu’il avait « disparu ». Il est invraisemblable que les autorités françaises, que les parachutistes aient pu prétendre ne rien savoir du sort de Maurice. C’est certain : il a été assassiné par ces équipes de tortionnaires couverts et tenus en main par les autorités policières et militaires.

Dans cette affaire, le refus d’ouvrir une enquête, l’attachement des autorités françaises au mensonge est à la fois odieux et absurde. À Alger, à Oran, dans les petites villes, lorsque les militaires annonçaient la « disparition » d’un prisonnier, personne n’ignorait qu’il était en fait question d’assassinat. Dire et répéter, jusqu’à ce jour, que Maurice Audin a été « mal gardé », qu’il s’est évadé et qu’il a « disparu », c’est abject. La vérité, c’est qu’il a été assassiné, comme des centaines, des milliers d’autres. Personne ne peut dire autre chose.

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Que changerait la reconnaissance de la torture comme crime de guerre ?

 

Henri Alleg. La France, les autorités françaises prétendent incarner, aux yeux du monde entier, les droits de l’homme, les libertés, les grandes idées nées de la Révolution française. C’est une façon mensongère de présenter l’histoire. Pendant la guerre d’Algérie, les autorités françaises ont piétiné ces idées, ces principes. Comme ils sont encore piétinés aujourd’hui à Guantanamo et en Afghanistan. Le combat pour la vérité, qui est un combat d’aujourd’hui, doit se poursuivre sans relâche. On ne peut pas tout simplement parler de l’avenir sans respecter la vérité.

 

Vous avez souvent évoqué le racisme inhérent à la société coloniale. Cela vous a-t-il poussé à embrasser la cause de l’indépendance ?

 

Henri Alleg. Il est difficile de reconstituer ce parcours qui conduit, depuis l’enfance, l’adolescence jusqu’à la prise de conscience politique. À l’école on nous apprenait que la France allait en Afrique ou en Asie, pour « le bien » des colonisés. Quand on arrivait en Algérie, on comprenait immédiatement avoir été trompé par ces fadaises. Dans les rues d’Alger, des gosses, des petits cireurs, se disputaient les chaussures de quelques passants pour gagner quelques misérables sous. Pourquoi ces gosses n’étaient-ils pas à l’école ? « Les petits Arabes », comme ils disaient, n’avaient pas leur place à l’école. Seule une toute petite minorité y avait accès. Cette réalité, les réflexions qu’elle suscitait en moi m’ont construit comme anticolonialiste.

L’arrogance des autorités françaises

Avez-vous été surpris, à l’automne 1954, par l’éclatement de l’insurrection ?

 

Henri Alleg. Ceux qui disent qu’ils n’ont pas été surpris se jettent des fleurs qu’ils ne méritent probablement pas. À ce moment là, Algériens et Européens partageait la certitude que les choses ne pouvaient continuer telles qu’elles étaient, qu’il y aurait forcément des changements. De là à penser qu’une insurrection était sur le point d’éclater… Ceci dit, il nous paraissait clair que l’arrogance des autorités françaises, sûres, alors de pouvoir conserver la haute main sur tout ce qui se passait en Algérie, était trompeuse.

 

Vous communistes, ressentiez de la méfiance à l’égard de ces jeunes nationalistes prônant l’insurrection armée...

 

Henri Alleg. Cela a soulevé chez nous une certaine interrogation. Ce qui ne signifie pas que l’option de la lutte armée était absente de l’imaginaire des communistes algériens. Je me souviens que deux ou trois ans auparavant, cette question avait été évoquée à huis clos, au bureau politique, comme une possibilité, sans que cela ne suscite de scandale. Ce n’était donc pas un sujet tabou pour nous. Je dois reconnaître, toutefois, que les communistes observaient une certaine réserve vis-à-vis de ceux qui voulaient prendre les armes. Il n’y avait pas d’un côté les courageux prêts à prendre les armes, et de l’autre, les timorés acceptant le statu quo. C’était un choix complexe, difficile, qui ne pouvait souffrir l’improvisation. Si lutte armée il devait y avoir, il fallait savoir comment s’y prendre et vers où aller. Toutes ces questions se posaient.

 

Sur le plan idéologique, qu’est ce qui distinguait le Parti communiste algérien du FLN ?

 

Henri Alleg. Ce qui nous différenciait, c’était peut-être l’importance que les communistes attachaient à la bataille politique. Les nationalistes portaient peu d’attention à l’idée d’unification des forces progressistes par delà leurs différences, pour rassembler les masses populaires, pour faire avancer les choses. Certaines de nos batailles, pour la liberté de la presse, pour l’augmentation des salaires, etc. apparaissaient secondaires aux yeux des nationalistes qui, pour ainsi dire, les méprisaient. Nous accordions au contraire beaucoup d’importance à ce type de batailles, pas seulement pour les changements concrets qu’elles apportaient. Pour nous ces luttes participaient à la prise de conscience des travailleurs et préparaient un combat futur plus vaste.

Nos militants étaient des ouvriers, des gens exploités

Le PCA était un creuset au sein duquel se retrouvaient des hommes et des femmes issus de toutes ces communautés qui vivaient séparément dans la société algérienne. On y retrouvait, ensemble, des Européens, des juifs, des musulmans... Cela influençait-il votre vision du monde, votre projet de société ?

 

Henri Alleg. Oui. Il est certain que l’idée internationaliste était primordiale dans l’engagement des communistes. Avant d’être Arabe, Kabyle, Européen, juif, musulman, nos militants étaient des ouvriers, des travailleurs, des gens exploités. C’était cela l’essentiel à nos yeux. Peut-être cette vision des choses a-t-elle conduit certains camarades à minimiser l’expérience concrète du colonialisme propre aux Algériens dits « indigènes ». Une personne née dans une famille « indigène » avait bien plus de raisons de se lever contre le colonialisme qu’une personne d’origine européenne jamais brimée et insultée comme l’étaient les Algériens.

 

Quelles étaient vos relations avec le PCF ? Comment les communistes algériens ont-ils accueilli, par exemple, le vote des pouvoirs spéciaux à Guy Mollet ?

 

Henri Alleg. A la vérité, sur le coup, nous ne nous en sommes pas beaucoup préoccupés. Même dans les prisons, je n’ai pas le souvenir de controverses sur ce sujet. Pas plus chez des communistes que chez des nationalistes. Les plus politisés pouvaient conclure que c’était une erreur fondamentale. D’autres étaient en attente d’explications. Mais les réactions virulentes sont venues bien plus tard. À la vérité, sur le coup, nous ne nous en sommes pas beaucoup préoccupés.

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Comment s’est constitué ce que l’on a appelé le « maquis rouge » ?

 

Henri Alleg. Le parti, au démarrage de la lutte armée, s’est posé la question de son action. L’idée était d’apporter notre appui partout où l’action armée prenait un caractère de masse, partout où des paysans avaient rejoint l’insurrection. Ensuite, nous avons pris la décision de déclencher nous-mêmes la lutte armée là où nos forces le permettaient, où nous avions des chances d’entraîner les gens avec nous. C’est ainsi que des communistes ont pris le maquis. Mais au vu de la faiblesse de nos effectifs, cela ne pouvait être un mot d’ordre général. D’où la décision de négocier l’intégration de nos groupes armés, les Combattants de la liberté, dans l’ALN. À ce moment là, nous nous sommes heurtés aux positions étroites de certains dirigeants du FLN, qui estimaient que les communistes n’avaient pas à poser leurs conditions. L’intégration à l’ALN s’est donc faite à titre individuel.

 

Pourquoi le FLN était-il hostile à l’entrée du PCA dans le Front comme composante à part entière du mouvement de libération ?

 

Henri Alleg. Ils ne voulaient pas en entendre parler ! Ils voulaient rester les « patrons », imposer leurs conditions à tous ceux qui souhaitaient rejoindre l’ALN, communistes ou non. Ceci dit, nous ne nous faisions pas d’illusion. Ces nouveaux dirigeants se méfiaient particulièrement des communistes, vus comme des militants organisés, formés, capables d’exprimer leurs idées. Dès le départ, cette méfiance était bien enracinée chez certains dirigeants du FLN.

 

Cette méfiance vis-à-vis des communistes a-t-elle continué à prévaloir après l’indépendance ?

 

Henri Alleg. Dans d’autres conditions, oui. Je le pense. Parce que les choses avaient changé pendant la guerre. Dans la pratique, l’anticommunisme avait reculé, ce qui nous rendait d’autant plus dangereux aux yeux de certains.

 

Est-ce pour cette raison que Ben Bella a interdit le PCA en novembre 1962 ?

 

Henri Alleg. Il ne s’agissait pas seulement de Ben Bella. Le régime naissant ne voulait pas de communistes organisés.

 

Pourtant, cette interdiction n’a pas compromis la reparution d’Alger républicain à l’indépendance…

 

Henri Alleg. Nous nous sommes battus pour réussir à faire reparaître le journal. Au moment de la signature des accords d’Evian, j’étais à Prague. Je voulais repartir le plus vite possible à Alger, former une équipe de camarades qui sortaient de prison pour travailler à la reparution du journal. Les accords d’Evian prévoyaient le rétablissement de la liberté de la presse.

 

Tous les journaux devaient donc pouvoir sortir librement. Mais « tous les journaux », dans l’esprit du gouvernement français, cela signifiait les journaux colonialistes. À Prague, nous avons organisé une conférence de presse, à laquelle ont assisté une soixantaine de correspondants de la presse internationale, pour annoncer notre intention de faire reparaître Alger Républicain.

 

Peu de temps après cette conférence de presse, j’ai reçu la visite d’un émissaire, chargé de me faire part de la désapprobation des frères de Tunis, hostiles à la reparution du journal. Je lui ai répondu qu’il s’agissait d’une décision collective et qu’il était impensable d’entraver la reparution d’un journal interdit par les colonialistes depuis 1955. Les autorités françaises n’étaient pas en reste. Par voie de communiqué, le préfet d’Alger a rappelé de façon mensongère qu’Alger républicain demeurait interdit.

 

À la vérité, la décision venait d’en haut, du gouvernement français et sans doute du général De Gaulle lui-même. Cela n’a pas entamé notre détermination. Bien au contraire. Je suis rentré à Alger vers le 10 ou le 12 juillet. Nous n’aurions pas pu faire revivre Alger républicain sans la solidarité et l’aide pratique de nos camarades, de nos amis de La Marseillaise, dont le directeur était un pied-noir de Mostaganem, parti en France assez jeune. C’est là que nous avons fait la composition. Les ouvriers du livre nous en ont fait cadeau, en travaillant gracieusement. Un problème se posait pour l’envoi des flans à Alger, ou devait être tiré le plomb. Nous avons tirés quatre ou cinq flans. Nous en avons remis un à Air France, qui n’est jamais arrivé à destination.

La même mésaventure s’est reproduite avec Air Algérie. Finalement, un copain qui sortait de prison et devait rentrer à Alger a caché un flan empaqueté dans sa valise. On se faisait un sang d’encre. Arrivé à Alger, au contrôle, il est passé.

 

C’était le premier journal anticolonialiste à reparaître ?

 

Henri Alleg. Oui. Dès sa reparution, le journal a reçu un accueil extraordinaire. Il y avait aussi El Moudjahid, qui arrivait de Tunis, mais ce n’était pas encore un quotidien. Echaable Peuple »), est sorti trois mois après nous.

 

Qui se trouvait dans l’équipe au moment de cette reparution ?

 

Henri Alleg. Il y avait quelques camarades revenus de France. Comme Nicolas Zannettacci, surnommé Zanett, l’ex-maire communiste d’Oran. Il avait été arrêté, expulsé pendant la guerre. Dès qu’on a lancé un appel aux anciens, il est revenu. Abdelhamid Benzine sortait des camps. Il y avait encore Marylise Benaïm qui sortait de la clandestinité. Elle avait servi d’agent de liaison entre la direction du parti et le maquis de Maillot.

 

Le journal, c’est un grand mot. Nous avions deux pages, un simple recto verso. Pour les informations internationales, les seules sources étaient United Press et France-Presse. Ces agences ne partageaient pas nos idées, loin de là, mais d’un point de vue confraternel, ils étaient heureux de voir reparaître le journal. Ils admiraient notre engagement.

À l’époque, il n’y avait que les télex, nous nous rendions dans leurs bureaux pour prendre les doubles des dépêches. Ils faisaient semblant de ne pas s’en apercevoir. On les ramenait à l’Hôtel Albert Ier, où nous étions installés. Marylise était une militante courageuse, une jeune femme pleine de vie. En pleine nuit, dans Alger livrée à l’insécurité, elle allait chercher les dépêches.

 

Un soir, des types, voyant cette jeune femme de type européen, se sont mis à hurler, l’accusant d’appartenir à l’OAS. Ils se sont précipités sur elle, l’ont à moitié étranglée. Elle a protesté : « je suis d’Alger Républicain ! ». Entendant cela, ses agresseurs se sont excusés, l’ont escortée jusqu’à l’hôtel et lui ont même proposé de l’accompagner chaque fois que nécessaire.

 

Pourquoi n’avez-vous pas réinvesti les locaux du journal, de l’autre côté de l’avenue Pasteur ?

 

Henri Alleg. Nos locaux avaient été confisqués pendant la guerre par Le Bled, le journal des paras. Lorsque nous avions voulu nous y réinstaller, un type installé là, se disant envoyé par Tunis, nous a signifié avec un grand sourire que les lieux ne nous appartenaient plus, qu’ils étaient désormais réservés au FLN. C’était incroyable. La guerre venait de se terminer, ils n’étaient pas encore en Algérie et leur première idée, c’était d’occuper les locaux d’Alger républicain pour qu’on ne puisse pas s’y installer.

 

A la vérité, Je craignais beaucoup qu’on ne nous joue un mauvais tour. Lorsque j’avais annoncé le projet de reparution du journal, l’émissaire de Tunis m’avait dit : « Tu sais, Henri, on t’aime bien, alors il faut que tu saches que pendant la guerre, il y a eu beaucoup d’exécutions pour raison d’Etat et malheureusement, ça va continuer encore un peu après l’indépendance ».

 

La menace était claire, directe. Si nous nous entêtions, ils n’excluaient pas de nous liquider. J’en étais plus conscient, me semble-t-il, qu’Abdelhamid [1]. Dans un premier temps, nous étions allés, tous les deux, dormir dans un appartement appartenant à des amis. Moi, je ne m’y sentais vraiment pas à l’aise. Je n’ai pas voulu y rester, donc nous sommes allés à l’hôtel, en plein centre-ville. Là, s’il se passait quoi que ce soit, il y avait des témoins.

Nous avons pris la bonne décision : le lendemain de notre départ, des types en uniforme ont enfoncé la porte et mis l’appartement sans dessus dessous. Impossible de savoir s’il s’agissait de Français ou d’Algériens. En tous cas, ils étaient venus chercher quelqu’un. Lorsque nous nous sommes installés à l’hôtel, des rafales de mitraillette ont visé nos fenêtres à plusieurs reprises.

 

Sur le plan administratif aussi, il y a eu des entraves. Le patron de la SNEP, l’imprimerie, Bouchara, un pied noir aux ordres de Paris, un beau salaud, exigeait un papier officiel, une autorisation de reparution, alors que l’administration était complètement désorganisée. Je suis allé à la préfecture. Je suis entré dans le bureau du préfet, auquel j’ai fait signer une autorisation que j’avais moi-même écrite.

 

Finalement, sans en chasser le type posté là, nous nous sommes réinstallés dans nos locaux pour pouvoir faire notre journal sans avoir à traverser l’avenue Pasteur, très dangereuse. Nous restions dans le couloir, pour ne pas être exposés aux balles. C’était drôle, cette rédaction ! Nous n’avions pas de chaises, nous faisions nos réunions assis par terre en tailleur. A l’heure des repas, un des copains allait jusqu’à la rue de Tanger et revenait avec une casserole de loubia [2].

 

Malgré cette précarité, malgré les difficultés et le danger, nous avons réussi à faire renaître le journal, qui a rencontré un écho incroyable. Nous tirions 80 à 90 000 exemplaires, ce qui rendait délicate la tâche de ceux qui espéraient nous faire taire. Mais nous avons connu bien des mésaventures, comme l’assassinat d’un chauffeur qui transportait le journal.

 

Quel était le climat à Alger ?

 

Henri Alleg. L’inquiétude dominait. Des rivalités de pouvoir opposaient des clans, des wilaya, avec un vrai risque de basculement dans la guerre civile. De notre côté, nous disions : « Assez de bagarres entre patriotes, d’abord la paix et la mise en marche du pays ».

Nous refusions de voir les divergences internes dégénérer en violence armée.

 

Lorsque ceux de la wilaya 4, militairement plus forte que la zone autonome d’Alger, ont commencé à jouer du coup de feu dans la Casbah, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. Les femmes sont descendues dans la rue Randon. « Tirez sur nous si vous voulez, mais cessez de vous tirer dessus ! Arrêtez le massacre ! Sept ans, barakat, ça suffit ! », criaient-elles.

Ces femmes avaient un sentiment politique bien plus élevé que ceux qu’elles interpellaient.

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De nombreux Algériens estiment, cinquante ans après, que les promesses de l’indépendance se sont envolées. Partagez-vous cet avis ?

 

Henri Alleg. Je crois qu’il est dangereux de penser ainsi. C’est le refus total de voir ce que l’indépendance a apporté à l’Algérie. On ne peut pas dire que les choses n’ont pas changé. On ne peut pas dire que l’indépendance n’a rien apporté aux Algériens. Bien sûr, la jeunesse rencontre de graves difficultés, des choses doivent êtres changées, des luttes devront encore être menées. Mais l’indépendance reste pour l’Algérie une conquête historique inestimable.

 

Entretien réalisé par Rosa Moussaoui

 

Extrait d’un numéro hors-série de l’Humanité "Algérie, 50 ans d’indépendance" publié en mars 2012.

 

[1] Abdelhamid Benzine.

[2] Ragoût de haricots.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 16:45

 

 

 

 

 

                                                                               

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 16:35

 

 

 

 

 

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 17:15

 

 

 

 

 

                                                                         

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 16:15

 

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                                                                    FRONTE DI MANCA

 

 

 

 

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