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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:54

 

                                                                             MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

arton3186.jpg La vision d’Israël en tant que creuset d’une nouvelle identité est morte, écrit Uri Avnery : « Israël est désormais une sorte de fédération de plusieurs grands blocs démographiques et culturels qui dominent notre vie sociale et politique. » Il affirme que le ressentiment qu’entretiennent les derniers arrivants, d’abord Sépharades, puis Russes, contre les Ashkénazes qui forment l’essentiel de l’élite du pays, structure aujourd’hui la vie politique, et bloque les perspectives de paix.

Par Uri Avnery, Gush Shalom, 21 janvier 2012

« Israël n’a pas de politique étrangère, seulement une politique intérieure », a déclaré un jour Henry Kissinger.

Ce fut probablement le cas pour tous les pays depuis l’avènement de la démocratie. Pourtant, en Israël, cela semble encore plus vrai. (Ironiquement, on pourrait presque dire que les Etats-Unis n’a pas de politique étrangère, mais uniquement une politique intérieure israélienne.)

Afin de comprendre notre politique étrangère, nous devons nous regarder dans le miroir. Qui sommes-nous ? A quoi ressemble notre société ?

Dans une histoire humoristique célèbre, bien connue de chaque israélien de longue date, deux Arabes se tiennent sur le rivage, face à la mer, regardant un bateau plein de pionniers juifs russes ramer vers eux. « Que votre maison soit détruite ! » s’exclament-ils.

Ensuite, deux personnages identiques, mais cette fois il s’agit des immigrants juifs russes, se tiennent au même endroit, et lançant des malédictions en russe à un bateau plein d’immigrants yéménites.

Puis, les deux Yéménites maudissent des réfugiés juifs allemands fuyant les nazis. Puis, deux juifs allemands maudissent l’arrivée de Marocains. Quand cette histoire est née, elle s’arrêtait là. Mais on peut désormais y ajouter deux Marocains maudissant les immigrants de la Russie soviétique, puis deux Russes maudissant les derniers arrivants : les juifs éthiopiens.

Cette histoire pourrait s’appliquer à tous les pays d’immigration, des États-Unis à l’Australie. Chaque nouvelle vague d’immigrants est accueillie par le mépris, voire l’hostilité ouverte de ceux qui sont arrivés avant eux. Quand j’étais enfant, au début des années 1930, j’ai souvent entendu des gens crier à mes parents, « Retournez chez Hitler ! »

Pourtant, la conception alors dominante, était celle du « melting pot ». Tous les immigrants seraient mélangés dans le même creuset et, débarrassés de leurs traits « étrangers », en émergeraient formant une nouvelle nation unifiée, sans aucune trace de leur origine.

Ce mythe est mort il y a quelques décennies. Israël est désormais une sorte de fédération de plusieurs grands blocs démographiques et culturels qui dominent notre vie sociale et politique.

Qui sont-ils ? Il y a : 1) les anciens ashkénazes (juifs d’origine européenne), 2) les juifs d’Orient (ou « séfarades »), 3) les religieux (en partie ashkénazes, en partie orientaux), 4) les « Russes », les immigrés de tous les pays de l’ancienne Union soviétique, et 5) les citoyens palestiniens arabes, qui ne viennent de nulle part.

C’est là, bien sûr, une présentation schématique. Aucun bloc n’est complètement homogène. Chacun inclut plusieurs sous-ensembles. Certains blocs se chevauchent - il y a quelques mariages mixtes - mais dans l’ensemble, l’image est précise. Les deux genres ne jouent aucun rôle dans cette division.

La scène politique reflète presque exactement ces divisions. Le parti Travailliste était, à son apogée, le principal instrument de la puissance ashkénaze. Ses restes, avec Kadima et le Meretz, sont encore ashkénazes. Israël Beitenou d’ Avigdor Lieberman se compose principalement de Russes. Il ya trois ou quatre partis religieux. Puis il y a deux partis exclusivement arabe, et le parti Communiste, qui est majoritairement arabe, lui aussi. Le Likoud représente la majeure partie des Orientaux, bien que pratiquement tous ses dirigeants soient ashkénazes.

La relation entre les blocs est souvent tendue. En ce moment même, le pays tout entier est en émoi car à Kiryat Malakhi, une ville du sud dont les habitants sont essentiellement des orientaux, et où les propriétaires de biens immobilier ont signé un engagement à ne pas les céder aux Éthiopiens, tandis que le rabbin de Safed, une ville du nord peuplée de juifs essentiellement orthodoxes, a interdit à ses ouailles de louer des appartements à des Arabes.

Mais en dehors de la rupture entre les Juifs et les Arabes, le problème principal est le ressentiment des Orientaux, des Russes, et des religieux contre ce qu’ils appellent « l’élite ashkénaze. »

Dans la mesure où ce furent les premiers arrivants, bien avant la création de l’État, les Ashkénazes contrôlent la plupart des centres de pouvoir - sociaux, politiques, économiques, culturels, etc. Généralement, ils appartiennent à la partie la plus aisée de la société, tandis que les Orientaux, les orthodoxes, les Russes et les Arabes appartiennent généralement à des couches socio-économiques inférieures.

Les Orientaux entretiennent des rancunes profondes contre les Ashkénazes. Ils croient - non sans raison - qu’ils ont été humiliés et discriminés dès leur premier jour dans le pays, et le sont encore, bien qu’un assez grand nombre d’entre eux aient atteint des positions économiques et politiques élevées. L’autre jour, un directeur de l’un des grands établissements financiers a provoqué un scandale en accusant les « blancs » (c’est à dire, les Ashkénazes) de dominer l’ensemble des banques, des tribunaux et des médias. Il a rapidement été licencié, ce qui a provoqué un autre scandale.

Le Likoud est arrivé au pouvoir en 1977, en détrônant le parti travailliste. Avec de courtes interruptions, il a conservé le pouvoir depuis lors. Pourtant, la plupart des membres du Likoud ont toujours le sentiment que les Ashkénazes gouvernent Israël, les reléguant loin en arrière. Aujourd’hui, 34 ans plus tard, la triste vague de lois anti-démocratique promues par les députés du Likoud est justifiée par le slogan « nous devons commencer à gouverner ! »

Cette scène me fait penser à un chantier entouré d’une clôture en bois. Futé, le promoteur a laissé quelques trous dans la clôture, de sorte que les passants curieux peuvent regarder. Dans notre société, tous les autres blocs se sentent comme des étrangers regardant à travers les trous, emplis d’envie pour « l’élite » des Ashkénazes située à l’intérieur, vivant dans l’aisance. Ils détestent tout ce qu’ils relient à cette « élite » : la Cour suprême, les médias, les organisations de défense des droits de l’homme, et en particulier le camp de la paix. Tous sont qualifiés de « gauchistes », un mot assez curieusement identifié avec « l’élite ».

Comment la « paix » est-elle devenue associée à des ashkénazes dominants et dominateurs ?

C’est l’une des grandes tragédies de notre pays.

Les Juifs ont vécu pendant de nombreux siècles dans le monde musulman. Là, ils n’ont jamais vécu les choses terribles commises en Europe par l’antisémitisme chrétien. L’animosité entre juifs et musulmans a débuté il y a un siècle seulement, avec l’avènement du sionisme, et pour des raisons évidentes.

Lorsque les Juifs des pays musulmans ont commencé à arriver en masse en Israël, ils étaient imprégnés de culture arabe. Mais, ils ont été reçus ici par une société qui tenait tout ce qui était arabe dans un mépris total. Leur culture arabe était jugée « primitive », tandis que la vraie culture était européenne. Plus encore, ils ont été identifiés avec les musulmans meurtriers. En raison de quoi, les immigrés étaient tenus d’abandonner leur culture et leurs traditions, leurs accents, leurs souvenirs, leur musique. Afin de montrer à quel point ils étaient devenus israéliens, ils devaient aussi haïr les Arabes.

C’est bien sûr un phénomène mondialement observé. Dans les pays multinationaux, la classe la plus opprimée de la nation dominante est aussi la plus nationaliste, l’ennemie la plus radicale des minorités. L’appartenance à la nation supérieure est souvent la seule source de fierté qu’il leur reste. Avec, pour résultat fréquent, un racisme et une xénophobie virulentes.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les Orientaux ont été attirés par le Likoud, pour qui le rejet de la paix et la haine des Arabes sont des vertus suprêmes. Aussi, après avoir été dans l’opposition depuis des lustres, le Likoud a été considéré comme le représentant de ceux qui se sentaient « en dehors » pour combattre ceux qui étaient « à l’intérieur. » C’est toujours le cas.

Le cas des « Russes » est différent. Ils ont grandi dans une société qui méprise la démocratie, et admiré des leaders forts. Les Russes « blancs » et les Ukrainiens méprisaient et haïssaient les peuples « sombres » du Sud - Arméniens, Géorgiens, Tatars, Ouzbeks, et autres. (A ce sujet, j’ai inventé une formule : « Bolchevisme moins marxisme égale fascisme »)

Lorsque les Juifs russes sont venus se joindre à nous, ils ont apporté avec eux un nationalisme virulent, un désintérêt total de la démocratie, et une haine automatique des Arabes. Ils ne peuvent absolument pas comprendre pourquoi nous leur avons permis de rester ici. Cette semaine, lorsqu’une « dame » députée originaire de Saint-Pétersbourg, (même si « dame » peut sembler un euphémisme) a renversé un verre d’eau sur la tête d’un député arabe du parti travailliste, personne n’a été très surpris. (Quelqu’un a ironisé : « un bon Arabe est un Arabe mouillé »). Pour les adeptes de Lieberman, « paix » est un mot sale, tout comme « démocratie ».

Pour les religieux de toutes les nuances - des ultra-orthodoxes aux colons religieux nationalistes, cela n’est absolument pas un problème. Depuis l’enfance, ils apprennent que les Juifs sont le peuple élu, que le Tout-Puissant nous a personnellement promis ce pays, que les goyim - y compris les Arabes - sont simplement des êtres humains inférieurs.

On peut dire, à juste titre, que je généralise. Je le fais, uniquement pour simplifier les choses. Il y a en effet beaucoup d’Orientaux, surtout dans la jeune génération, qui sont choqués par l’ultra-nationalisme du Likoud, d’autant plus que le néolibéralisme de Benjamin Netanyahu (que Shimon Pérès avait autrefois appelé « capitalisme dégueulasse ») est en contradiction directe avec les intérêts essentiels de leur communauté. Il y a aussi beaucoup de gens convenables, libéraux, épris de paix, qui sont religieux. (le nom de Yeshayahu Leibovitz vient à l’esprit.) Certains Russes quittent peu à peu leur ghetto auto-imposé. Mais ce sont de petites minorités dans leurs communautés. La majeure partie des trois blocs - Oriental, Russe et Religieux - sont unis dans leur opposition à la paix et, au mieux, indifférents à la démocratie.

Ensemble, ils forment cette coalition de droite, opposée à la paix, qui gouverne Israël aujourd’hui. Le problème n’est pas seulement politique. Il est beaucoup plus profond - et beaucoup plus ardu.

Certaines personnes accusent le mouvement démocratique pour la paix, de ne pas avoir pris conscience de ce problème suffisamment tôt et de ne pas avoir assez fait pour attirer les membres de ces divers blocs vers les idéaux de paix et de démocratie. On nous dit également que nous n’avons pas su montrer que la justice sociale est indissolublement liée à la démocratie et la paix.

Je dois accepter ma part de blâme pour cet échec, même si je dois souligner que j’ai essayé de faire le lien dès le début. J’ai demandé à mes amis de concentrer nos efforts sur la communauté orientale, de leur rappeler les gloires de l’ « âge d’or » judéo-musulman en Espagne, et de l’énorme impact réciproque des scientifiques juifs et musulmans, des poètes et des penseurs religieux à travers les âges.

Il y a quelques jours, j’ai été invité à donner une conférence devant les étudiants de l’Université Ben Gourion de Beersheba. J’ai décrit la situation plus ou moins dans les mêmes termes qu’aujourd’hui. La première question posée par une audience large, qui se composait de Juifs ( Orientaux et Ashkénazes) et Arabes (Bédouins en particulier), fut : « alors, quel espoir y a-t-il ? Face à cette réalité, comment les forces de paix peuvent-elles l’emporter ? »

Je leur ai dit que je place ma confiance en la nouvelle génération. L’énorme mouvement de protestation sociale, qui a éclaté soudainement l’été dernier et rassemblé des centaines de milliers de personnes, a montré que oui, cela peut arriver ici. Ce mouvement a réuni Ashkénazes et Orientaux. Des villes de tentes ont surgi à Tel Aviv et Beer-Sheva, en tous lieux.

Notre première tâche est de briser les barrières entre les blocs, de transformer la réalité, de créer une nouvelle société israélienne. Nous avons besoin de blockbusters, de casseurs de blocs.

Certes, c’est un travail difficile. Mais je crois qu’il peut être accompli.


Publication originale Gush Shalom, traduction Contre Info

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:43

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

AFPS, vendredi 20 janvier 2012

 

L’AFPS demande à France Télécom-​​Orange de rompre son accord avec l’entreprise israé­lienne de télé­phonie mobile Partner Com­mu­ni­ca­tions, qui par­ticipe direc­tement aux acti­vités de colo­ni­sation en Cis­jor­danie et dans les hau­teurs du Golan.

La pétition en ligne : France Télécom-​​Orange doit rompre son accord avec l’entreprise israé­lienne Partner Communications


Modèle de tract : Orange doit se retirer de la Palestine

 

Historique


Lorsque France Télécom a acquis Orange en 2000, la société israé­lienne de télé­phonie Partner Com­mu­ni­ca­tions – alors filiale du groupe Hut­chison comme la société Orange – ne faisait pas partie de la tran­saction. Partner béné­fi­ciait à l’époque d’une licence de la marque Orange, sous laquelle il est connu en Israël et en Cis­jor­danie, concédée en 1998 par Hut­chison à titre gra­cieux jusqu’en 2013. Avant la fin de cette période, en 2012, des négo­cia­tions devaient se tenir afin de déter­miner si Partner voulait continuer à uti­liser la marque Orange, une rede­vance étant alors à négocier.

En octobre 2009 la société Scailex, détenue par l’homme d’affaires israélien Ilan Ben Dov, a acquis 51% de Partner cédé par Hut­chison. L’accord de licence de marque venant à échéance et devant être revu à l’été 2012, les deux parties, France Télécom et Partner, avec son nouvel action­naire majo­ri­taire, ont anticipé et conclu un nouvel accord, évoqué ci-​​dessus, bien plus étendu que la simple licence de marque.


Un partenariat stratégique

 


En mai 2011 France Télécom a signé un nouvel accord de par­te­nariat avec l’entreprise israé­lienne Partner Communications :

  • Partner pourra continuer à uti­liser la marque Orange en échange d’une rede­vance (7,3 M$ soit 5 M€) ;
  • Partner pourra uti­liser les conseils de France Télécom pour amé­liorer son réseau de télé­phonie ;
  • Par l’intermédiaire de France Télécom, Partner pourra se joindre au consortium France Télécom-​​Deutsche Telekom récemment mis en place pour l’achat de maté­riels. Partner pourra béné­ficier ainsi d’économies d’échelle importantes.

Cet accord va au-​​delà de la simple licence de marque pré­cé­demment en vigueur entre France Télécom et Partner. Il fait de France Télécom un par­te­naire stra­té­gique de Partner. [1]


Partner et les ter­ri­toires pales­ti­niens mili­tai­rement occupés. [2]

 


Il y a quatre opé­ra­teurs israé­liens en télé­phonie mobile : Cellcom, Partner, Pele­phone et MIRS.

Tous les quatre ont des infra­struc­tures, des antennes érigées dans les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés (TPO). Une étude de l’organisation israé­lienne Yesh Din révèle que ces maté­riels, sont ins­tallés dans les colonies israé­liennes, et de ce fait implantés sur des terres pales­ti­niennes confis­quées à cet effet par l’occupant. Grâce à cela elles four­nissent des ser­vices aux colons et aux mili­taires israé­liens. De plus ces sociétés opèrent aussi sur le marché palestinien.


L’occupation mili­taire leur assure un avantage com­pé­titif certain sur les opé­ra­teurs pales­ti­niens. Ces der­niers ne sont pas auto­risés à ins­taller des antennes dans près de 60% de la Cis­jor­danie, dont Jéru­salem, entiè­rement sous contrôle israélien. En outre l’attribution de fré­quences à un opé­rateur pales­tinien est plus que limitée. En consé­quence, un rapport de la Banque Mon­diale publié en janvier 2008 indique que 20% à 45% du marché de télé­phonie mobile pales­ti­nienne était, à l’époque, entre les mains des entre­prises israéliennes.

Même en uti­lisant des four­nis­seurs pales­ti­niens, les clients pales­ti­niens doivent compter sur les entre­prises israé­liennes en raison des res­tric­tions sur la construction des infra­struc­tures de télé­com­mu­ni­cation pales­ti­niennes. Les opé­ra­teurs pales­ti­niens doivent passer par des opé­ra­teurs israé­liens pour tout appel inter­na­tional ainsi que pour ceux reliant la Cis­jor­danie et Gaza et même pour des appels entre dif­fé­rentes régions de Cis­jor­danie. Et bien sûr les entre­prises israé­liennes per­çoivent un pour­centage sur tous les revenus d’interconnexion des appels entre des opé­ra­teurs pales­ti­niens et israéliens.


En vio­lation des Accords d’Oslo, les entre­prises israé­liennes ne paient pas d’impôts à l’Autorité pales­ti­nienne (AP) pour leur activité com­mer­ciale sur le marché pales­tinien. Le rapport de la Banque mon­diale estime que la perte de recettes fis­cales annuelles de l’AP s’élève de ce fait à 60 mil­lions de dollars. L’AP a demandé de bannir les opé­ra­teurs israé­liens des villes palestiniennes.


Partner, tout autant que les autres opé­ra­teurs, béné­ficie de l’occupation. Il dis­posait en août 2009 de 165 antennes et ins­tal­la­tions de com­mu­ni­cation en Cis­jor­danie et dans les hau­teurs du Golan occupés mili­tai­rement et en 2011 ce nombre est passé à 176. Partner a des bou­tiques dans plu­sieurs colonies de Cis­jor­danie notamment à Ariel, Beithar Illit, Modi’in Illit et Mishor Adoumim. Partner viole le droit inter­na­tional et les Conven­tions de Genève. Ainsi qu’il a été relevé, il résulte en effet de l’article 46 du règlement de La Haye de 1907 que lors d’une occu­pation la pro­priété privée doit être « res­pectée » et« ne peut pas être confisquée » et de l’article 147 de la 4e Convention de Genève que consti­tuent une infraction grave à cette Convention « la des­truction et l’appropriation de biens, non jus­ti­fiées par des néces­sités mili­taires et exé­cutées sur une grande échelle de façon illicite et arbi­traire. » La Cour Pénale Inter­na­tionale, définit comme crimes de guerre les vio­la­tions de ces dis­po­si­tions lorsqu’elles visent des per­sonnes ou des biens pro­tégés par les dis­po­si­tions des Conven­tions de Genève.

 


L’accord de partenariat entre France Télécom et Partner est inacceptable

 


Le soutien apporté par France Télécom à Partner se traduit par une par­ti­ci­pation indi­recte à toutes les vio­la­tions du droit com­mises par Partner dès lors qu’il y a par­ti­ci­pation à la com­mission de ces infrac­tions graves notamment à la qua­trième Convention de Genève (article 121-​​7 du Code Pénal).

 


L’Association France Palestine Soli­darité demande à France Télécom de rompre cet accord parce que Partner viole le droit inter­na­tional, par­ticipe à la colo­ni­sation et profite direc­tement de l’occupation :


  • Partner dispose de 176 antennes et relais sur des terres pales­ti­niennes confis­quées par l’armée israé­lienne et les colons ;
  • Partner, avec les autres opé­ra­teurs israé­liens, profite de l’interdiction faite par l’armée israé­lienne aux opé­ra­teurs pales­ti­niens d’installer leurs antennes dans 60% de la Cis­jor­danie limitant ainsi leur accès au marché local ;
  • Partner conserve à son profit des taxes et autres mon­tants dus aux pales­ti­niens ;
  • Partner a des bou­tiques dans les colonies israé­liennes ;
  • Partner assure avec son réseau le service aux colons, aux mili­taires et à l’armée d’occupation israélienne.

Boutiques Partner Orange dans la colonie de Ariel

 

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Antennes dans la colonie de Migron

 

 

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Voir la lettre envoyée par Jean-​​Claude Lefort, pré­sident de l’AFPS, au PDG de France Télécom.


Voir en ligne : http://france-palestine.org/19143


[1] http://​www​.israel​valley​.com/​a​r​ticle…


[2] Infor­ma­tions tirées du site de l’ONG israé­lienne Who­Profits. Pour voir l’ensemble de l’étude publiée en août 2009 http://​who​profits​.org/​N​e​w​s​l​e​t​t​er.ph…

 

 

 


 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 10:58

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                                                                     Ultimi scritti

Le sommet de l'hypocrisie

Nicolas Sarkozy n'a annoncé aucune mesure concrète pour l'emploi lors du sommet social du 18 janvier qui aura été, en vérité, une opération de communication et un coup de bluff. Pour les salarié-e-s, les privé-e-s d'emploi, les retraités, ce sera encore plus de cette politique d'austérité qui mène le pays dans le mur avec toujours plus de chômage, plus de coupes dans la protection sociale, plus d'atteintes aux services publics. Cette posture électorale ne trompe personne.

 


Sarkoy oublie son bilan...

On peut le comprendre, son quinquennat a été calamiteux. Le taux de chômage n'a jamais été aussi élevé : il approche les 10 %. Oubliée la déclaration de 2007 où il se fixait le « plein emploi » comme objectif. On est bien loin des 5 % qu'il annonçait et son « obligation de résultat ». Ce n'est pas l'hypocrisie qui l’étouffe !


Encore des cadeaux pour les patrons

Seuls le grand patronat, le Medef et Laurence Parisot se disent satisfaits. C'est un signe qui ne trompe pas. En effet, de nouveaux allègements de charges sociales et une baisse des cotisations patronales à la branche famille de la sécurité sociale sont prévus.

Pour eux, le coût du travail serait trop élevé et expliquerait à lui seul le chômage et le soit-disant manque de compétitivité des entreprises françaises. Bien que citant l'Allemagne comme le modèle à suivre, ils oublient de dire que le « coût » du travail est inférieur de notre côté du Rhin. Ils oublient de dire que les réformes menées en Allemagne ont créé précarité et travailleurs pauvres. Ils omettent de préciser que l'espérance de vie des catégories les plus pauvres y a baissé. Et ce serait le modèle à suivre ?

 

Encore des coups pour les salarié-e-s

La compétitivité-emploi n'est, ni plus, ni moins que le moyen de faire payer la crise aux salarié-e-s. Les entreprises voudraient pouvoir moduler le temps de travail sans contrepartie sociale, pour faire pression sur les salarié-e-s. C'est, par ailleurs un dispositif bien plus intéressant que le chômage partiel pour le patronat et l’État qui ne mettraient plus la main au porte monnaie. Surtout, cela ne comporte aucune garantie en matière de sauvegarde de l'emploi. Les salarié-e-s de l'usine Continental à Clairevoix, fermée en 2010, en ont fait l'amère expérience. Qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit d'une fausse réponse au chômage et d'une arme de régression sociale.

Encore des fausses solutions

Sarkozy claironne qu'il a des propositions innovantes et fortes pour la formation des chômeurs. Ici encore, il voudrait nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Premièrement, les moyens annoncés sont plus qu'insuffisants. Deuxièmement, il oublie de dire qu'il a pillé le fonds paritaire de sécurisation professionnelle qui devait former 500 000 salarié-e-s peu qualifié-e-s et 200 000 chômeurs chaque année. Le gouvernement y a pioché 300 millions d'euros en 2011 ! L'objectif est en réalité de forcer les demandeurs d'emploi à accepter tous les postes qu'on leur proposerait. Enfin, la formation n'est pas la recette miracle pour endiguer le chômage lorsque le pays compte près de 5 millions de chômeurs.

Et ce n'est pas tout, le projet de « TVA anti-sociale » est toujours d'actualité. Ce serait, une fois de plus, un cadeau fait aux entreprises et un coup dur porté au pouvoir d'achat.

                                                                         FRONTE DI MANCA

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 10:31

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  le 24 Janvier 2012

 

L’UE ramène la Grèce au Moyen Age

 

 

La situation en Grèce serait grotesque s’il n’était pas question de millions d’êtres humains. Elle en devient révoltante : humiliation du politique et plongée d’un pays dans la misère.

C’est une bien cruelle réalité que met en lumière l’ONG WWF aujourd’hui : les Grecs sont en train d’abattre sauvagement les arbres de leurs forêts pour se chauffer, ne pouvant plus se permettre de payer du mazout dont les prix se sont envolés. Et il n’y a plus ni ingénieurs ni gardes forestiers pour protéger les étendues boisées, que l’Etat grec n’a plus les moyens de payer.
Mais aujourd’hui également, l’Union Européenne trouve que la Grèce ne fait décidemment pas assez d’efforts. Nouvelle lubie des ministres des finances de la zone euro, ils exigent que tous les partis politiques grecs s'engagent par écrit à mettre en œuvre les réformes d’austérité promises avant de donner son accord au second plan de sauvetage du pays. La Grèce devra rembourser 14,4 milliards d'euros de prêts le 20 mars prochain, ce qu'elle ne peut faire sans l'aide promise. Si cette échéance n'est pas tenue, le défaut de paiement sera inévitable.

Athènes essaye en outre de conclure un accord avec ses créanciers privés à propos de sa dette. 100 milliards d’euros sont en jeu : le but étant de faire une pirouette, de transformer de vieilles échéances en de toutes nouvelles… En se prenant une nouvelle hausse des taux d’intérêt (de 3,5 à 4 % a priori) au passage. Le poids de la dette grecque dans les comptes des banques françaises n’est d’ailleurs pas pour rien dans leur dégradation par Standard&Poor’s ce mardi matin.

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 10:13

                                                                   PETAIN-LE-PEN--2.jpg

Extrême(s) : pourquoi Marine Le Pen est plus dangereuse que papa-nous-voilà...
La banalisation version Nicoléon a fertilisé un terreau déjà favorable. Et quand l’extrême droite se met à parler de social, le danger lui aussi devient extrême...

Naïveté. «L’avenir à chaque instant presse le présent d'être un souvenir.» Pourquoi Aragon encore et toujours. Pour combler nos fringales de grand large. Pour déconstruire l’actu alitée sous perfusion. Pour le cosmos intellectuel de l’infiniment-nous et le jeu des particules de l’infiniment-grand. Pour que nos petits matins frileux cessent de disséquer ces lambeaux de conscience étourdie par le silence mélancolique. Un chemin entre nostalgie et espoir ? À condition de ne pas sombrer dans la naïveté. Or, quelles seraient les deux plus effrayantes naïvetés politiques du moment ? Primo : croire que Marine Le Pen puisse renverser la table de l’élection, singeant voire dépassant papa-nous-voilà un certain 21 avril. Secundo : imaginer que ladite Le Pen ne soit pas une réelle menace… Concilier cette contradiction, sans sombrer dans le catastrophisme, relève de l’exercice de style. Et du combat ! Le chronicœur l’a souvent écrit : l’atomisation sociale, sous les effets mortifères de la crise, de la paupérisation et d’une espèce de «no futur» nihiliste et consumériste qui s’empare des nouvelles générations, peut produire le meilleur comme le pire. Ni l’un ni l’autre, pour l’heure, ne semble à portée de main. Mais quelques statistiques objectives nous glacent d’effroi. Car les sondages se montrent têtus ces temps-ci. Selon les toutes dernières enquêtes (sérieuses), l’adhésion aux «idées» du FN dans l’opinion publique n’a jamais été aussi élevée : environ 30%. En complément, notons que le rejet catégorique de ces «idées» n’a jamais été aussi faible : environ 35%. Tous les indicateurs signalent donc que, depuis qu’elle a pris la succession de droit divin du paternel, voilà un an, Marine Le Pen a offert à l’extrême droite un changement d’allure (la vitesse, pas la silhouette) et une stature plus sournoisement et adroitement charpentée… Avec elle, ce n’est pas le ciment qui compte, mais bien les pierres qui forment l’ensemble de l’édifice. Ramenée à sa figure pure, et dépouillée de tout caractère faisant anecdote, Marine Le Pen a non seulement ingurgité mais recrache à merveille tous les fondamentaux de l’extrême droite la plus violente, l’argumentation antisystème, la radicalité brutale renvoyée en miroir à la question de l’immigration, la préférence nationale, l’ultranationalisme, l’ordre total, la haine de l’autre, la division, etc.

Fertiliser. Plus dangereuse que son père ? À l’évidence. Car le climat a changé et la banalisation a gagné du terrain. Des ponts avec la droite ont été «naturellement» érigés depuis cinq ans : du pseudo-débat sur l’identité nationale aux politiques de l’immigration, sans parler de l’écrasement progressif de l’esprit d’égalité universel cher à notre République, jamais la société française laissée à elle-même n’avait à ce point engendré – disons, depuis la fin de la guerre d’Algérie – une logique de bouc émissaire susceptible de harceler la citoyenneté. Rappelons-nous : Nicoléon avait réussi le tour de force en 2007 de gagner en tant que candidat d’une remise en ordre d’un désordre qu’il avait lui-même créé (les révoltes de 2005, par exemple). Sauf que le péché originel se nichait déjà dans cette victoire, celui d’avoir récupéré l’électorat extrême – à la faveur de la droitisation de la société – en assumant la posture et pas mal d’idées fondamentales du lepénisme. Problème. L’échec global du prince-président, qui contresigne son arrêt de mort politique, a entre-temps légitimé la lepénisation des esprits, jour après jour, mois après mois, attisant les braises, jouant sur les peurs identitaires, etc. Certains avaient sous-estimé les failles et les tares idéologiques de l’ordo-libéral Nicoléon. Ils commencent à comprendre qu’il a fertilisé le terreau autour de trois idées de Jean-Marie Le Pen lui-même : la tendance libérale proche du nouveau capitalisme financier (Nicoléon 1) ; l’aspiration individualiste contre le collectif (Nicoléon 2) ; la sortie possible de l’imaginaire universel français (Nicoléon 3). Conclusion : l’homme porte une responsabilité historique majeure.

Fascisme. L’histoire nous a enseigné un invariant du XXe siècle. Quand l’extrême droite se met à parler de social, le danger lui aussi devient extrême. Les fascismes ne furent rien d’autre qu’un projet de régénération totale de l’homme pour rejeter modernité et progrès. Le Pen utilise habilement le même 
argument mais pour critiquer les nations réduites à la dimension marchande. Ne l’oublions jamais. Si fifille-nous-voilà met du social dans sa haine, c’est par conviction : le dieu de l’homme fasciste, c’est l’homme nouveau lui-même et, au-delà de lui, son peuple et sa race. Ces relents nous ramènent, par un mouvement d’involution, aux années 1930… Le pire fut le fascisme à l’échelle du continent. Mais le meilleur fut le Front populaire. «L’avenir à chaque instant presse le présent d’être 
un souvenir.» Le poète a toujours raison. Non ?

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 20 janvier 2012.]
                     Jean-Emmanuel DUCOIN

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 10:02

 

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Le port de Marseille bloqué par les marins CGT de la SNCM, en 2010

  le 25 Janvier 2012

 

Les marins de la SNCM et de la CMN en grève pour 48 heures

 

 

Après le mouvement de la semaine dernière, les marins CGT, qui assurent la desserte de la Corse dans le cadre du service public, de la Société nationale Corse Méditerranée et de la Compagnie méridionale de navigation appellent à cesser le travail jeudi et vendredi pour défendre leur emploi menacé, selon eux, par la concurrence des compagnies à bas prix.

Parmi les nombreuses revendications de la Fédération des syndicats maritimes CGT, un durcissement législatif pour que davantage de bateaux basés en France aient un pavillon français de premier registre, "seul moyen d'éliminer réellement le dumping et la concurrence déloyale", estime Frédéric Alpozzo, secrétaire du syndicat CGT des marins à Marseille. Le Sénat doit examiner jeudi un amendement en ce sens émanant du groupe communiste "pour que toutes les compagnies soient soumises aux mêmes règles", selon le syndicaliste. Frédéric Alpozzo reproche aussi à Marc Dufour, président de la SNCM, de ne pas respecter « l’accord du 17 mars dernier pour la réalisation des programmes commerciaux sur la Corse comme sur l’Afrique du Nord ».

Dans le cas spécifique de la SNCM, est également dénoncée l'ouverture d'une ligne au départ de Toulon, dont la première traversée devait avoir lieu vendredi. Une ligne "structurellement déficitaire à hauteur de 8 millions d’euros" face à la concurrence de Corsica Ferries, estiment les marins CGT, qui bloquent depuis lundi à Marseille le navire en question, le Corse. A ces revendications s'ajoute enfin la convocation par la direction de la SNCM d'un comité d'entreprise extraordinaire portant sur la "dénonciation des accords et usages" des personnels navigants en vue de plus de souplesse. "Cette décision unilatérale de la direction (...) tend une nouvelle fois à créer un climat électrique dans une période sensible et déterminante pour l'avenir de la compagnie", déplorent les syndicalistes, qui réclament la réunion d'un conseil de surveillance "en urgence".

Également dans la ligne de mire des grévistes, Corsica Ferries, compagnie française battant pavillon italien, qui bénéficie en outre, au grand dam de la CGT, des aides dites sociales, permettant de pratiquer des tarifs préférentiels pour certaines catégories de passagers au départ de Nice et Toulon. Les grévistes demandent par ailleurs un "maintien" du partenariat entre la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée) et la Compagnie méridionale de navigation (CMN) pour la desserte entre la Corse et le continent, après l'annulation, début novembre par la justice, de la délégation de service public (DSP) attribuée aux deux sociétés.

Début 2011, un conflit de 47 jours avait secoué la SNCM sur fond de craintes d'un démantèlement de l'ancienne compagnie publique, en perte de vitesse depuis plusieurs années.

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:44

                                                                                                                    FRONTE DI MANCA

                                                                      le-programme-du-front-de-gauche

 

POING-BLOG.jpg         PRENONS LE POUVOIR !

                                                                     

 

 

SARKOLEPENMarine Le Pen l’enfumeuse, à la peine sur les retraites (Alexis Corbière FdG)
                                                                   petain-copie-1.jpg

 

 

 

Sur France Inter, Marine Le Pen a déclaré à propos de l’âge du départ en retraite : « la meilleure option est la retraite à la carte » reprenant par là le discours des plus libéraux de l’UMP et de M. Bayrou. Quelques secondes plus tard, elle a balbutié de façon contradictoire que 60 ans lui semblait « un âge correct ».

Ces hésitations et contradictions illustrent la médiocrité de la méthode du FN.

Elle veut « enfumer » les travailleurs. Elle fait semblant de tenir du discours social mais ne sait pas de quoi ils parlent.

Il y a encore cinq ans, Marine Le Pen alors Directrice de campagne de Jean-Marie Le Pen défendait ardemment la retraite à 65 ans et plus ! Lors des manifestations et grèves de septembre 2011 pour la défense de la retraite à 60 ans, elle a consacré son énergie à insulter les grévistes.

Il est de temps de dégonfler la baudruche Le Pen.

Alexis Corbière

Conseiller de Jean-Luc Mélenchon
Animateur du Front de Gauche
Auteur du livre : "Le Parti de l'étrangère" au Édition Tribord

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:38
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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:35

                                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Lancé à l’initiative de Domenico Losurdo, cet appel international, paru en plusieurs langues et destiné au gouvernement respectif de chaque pays concerné, a déjà reçu le soutien de plusieurs députés au Bundestag, du philosophe et député européen Gianni Vattimo, et de nombreux citoyens. Le collectif communiste Polex se joint à cet appel.
Pour signer la version française de cette pétition, envoyer vos noms et confirmation à : stopperlaguerre@gmail.com
Des dizaines de milliers de morts, une population traumatisée, des infrastructures largement détruites et un Etat désintégré : c’est là le résultat de la guerre menée par les Etats-Unis et l’OTAN pour s’approprier les richesses libyennes et recoloniser le pays. A présent, ces derniers préparent éhontement la guerre contre l’Iran et la Syrie, deux pays stratégiquement importants, riches en matières premières et qui refusent, en toute indépendance politique, de se soumettre à leurs diktats. Une attaque de l’OTAN contre la Syrie ou l’Iran pourrait provoquer un conflit direct avec la Russie et la Chine, ce qui aurait des conséquences inimaginables.
De continuelles menaces de guerre, le déploiement de troupes aux frontières de l’Iran et de la Syrie, sans parler des actions terroristes et de sabotage de la part d’ “unités spéciales” infiltrées, tout cela fait partie de l’arsenal avec lequel les Etats-Unis et autres membres de l’OTAN imposent un état d’exception aux deux pays pour les épuiser. Les Etats-Unis et l’Union européenne tentent de façon cynique et inhumaine de paralyser par l’embargo le commerce extérieur et les transactions financières de ces pays. De manière délibérée, ils veulent précipiter les économies iranienne et syrienne dans une crise grave, augmenter le nombre de chômeurs et compromettre l’approvisionnement de la population. Pour trouver un prétexte à leur intervention militaire planifiée depuis longtemps, ils cherchent à attiser les conflits ethniques et sociaux internes et à provoquer une guerre civile. L’Union européenne ainsi que le gouvernement français collaborent grandement à cette politique d’embargo et de menaces de guerre contre l’Iran et la Syrie.
N ous appelons tous les citoyens, églises, partis, syndicats, mouvements pacifistes à s’opposer énergiquement à cette politique de guerre.
Nous demandons au gouvernement français :
- de stopper sans conditions et immédiatement l’embargo contre l’Iran et la Syrie
- de déclarer qu’il ne participera en aucune sorte à une guerre contre ces Etats et qu’il n’autorisera pas l’utilisation de sites français pour une agression de la part des Etats-Unis et de l’OTAN
- de s’impliquer au niveau international pour mettre fin à la politique des chantages et des menaces de guerre contre l’Iran et la Syrie.
Les peuples iranien et syrien ont le droit de décider par eux-mêmes et souverainement de l’organisation politique et sociale de leur pays. Le maintien de la paix exige que soit respecté rigoureusement le principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres Etats.
 

 

 

 

 

Source : Collectif communiste Polex

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 15:21

                                                                    LAICITE-copie-1.jpg

 

 

Le Sénat se prononce pour le financement public des crèches confessionnelles privées !

Une proposition de loi, déposée au Sénat par Mme Françoise LABORDE (RDSE), visait à étendre le respect du principe de laïcité aux crèches privées, suite à l’affaire récente de l’association « Baby-Loup ». On rappelle néanmoins que la Cour d’Appel de Versailles avait confirmé la validité du règlement intérieur de cette crèche privée subventionnée, imposant à ses salariés la neutralité religieuse : toutes les dispositions initiales proposées n’étaient sans doute pas exemptes de défauts.

Mais le pire est venu des amendements présentés par Alain Richard (PS), et adoptés par la majorité sénatoriale. Véritablement détournée, la proposition a été votée par le Sénat le 17 janvier 2012, et transmise à l’Assemblée Nationale.

L’article 2 introduit subrepticement deux dispositions contraires au principe de séparation posé par la loi de 1905 :

« Les deux alinéas précédents [obligation de neutralité du personnel] ne sont pas applicables aux personnes morales de droit privé se prévalant d’un caractère propre porté à la connaissance du public intéressé. Toutefois, lorsqu’elles bénéficient d’une aide financière publique, ces personnes morales accueillent tous les mineurs, sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyances. Leurs activités assurent le respect de la liberté de conscience des mineurs. »

Ainsi serait explicitement introduite la possibilité pour les collectivités publiques de subventionner les crèches confessionnelles (comme le fait la Mairie de Paris avec les crèches intégristes Loubavitch). La condition vertueusement posée d’« accueillir tous les mineurs, sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance » et de « respecter la liberté de conscience des mineurs » ne saurait masquer cette nouvelle atteinte au principe de séparation.

De surcroît, serait étendue aux crèches confessionnelles la notion de « caractère propre », qui ne s’appliquait jusqu’ici qu’au seul enseignement scolaire. Or ce principe a été inventé de toutes pièces par le Conseil Constitutionnel en 1977 pour justifier le subventionnement public de l’enseignement privé confessionnel sous contrat (loi Guermeur) : c’est de ce fâcheux précédent que se réclame explicitement Alain Richard. Les défenseurs de la laïcité de l’école publique apprécieront ce soutien inattendu aux lois scolaires anti-laïques.

Les débats montrent, hélas, que sur ces deux points, aucune contestation de fond ne s’est exprimée.

Cette remise en cause, venant de la gauche, est préoccupante : « se faisant un paravent du manteau de la laïcité », elle fait suite à celles du Conseil d’État (arrêts du 19 juillet 2011) étendant les possibilités de subventions publiques d’investissement aux cultes. Que vaut, dès lors, l’engagement du candidat socialiste à la Présidence de la République de « constitutionnaliser la loi de 1905 » ?

L’UFAL réaffirme que la laïcité ne peut se concevoir sans l’application intégrale du principe de séparation proclamé par l’article 2 de la loi de 1905 : « la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. »

par l'UFAL

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