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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 14:16

 

Le nouveau "système-monde" Par Ignacio Ramonet

seisme_003.jpg

http://www.medelu.org/Le-nouveau-systeme-monde

 

Dix ans après les attentats du 11-Septembre et trois ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, quelles sont les caractéristiques du nouveau système-monde ?

La norme actuelle ce sont les séismes. Des séismes climatiques, des séismes financiers et boursiers, des séismes énergétiques et alimentaires, des séismes communicationnels et technologiques, des séismes sociaux, des séismes géopolitiques comme ceux provoqués par les insurrections de l’éveil arabe...

Autre caractéristique dominante : l’absence de visibilité générale. Des évènements imprévus font brutalement irruption sans que nul, ou presque, ne les ait vus survenir. Si gouverner c’est prévoir, nous vivons une évidente crise de gouvernance. En Europe, les dirigeants actuels se révèlent incapables de prévoir les collisions que se succèdent. La politique semble impuissante. L’Etat qui protégeait les citoyens a cessé d’exister. D’où la crise de la démocratie représentative. "Ils ne nous représentent pas !" constatent, non sans raison, les "indignés" espagnols. Les citoyens assistent à l’effondrement de l’autorité politique et réclament qu’elle assume de nouveau son rôle conducteur de la société. Seul le politique dispose de la légitimité démocratique. Ce que les gens demandent aussi c’est que le pouvoir politique délimite et restreigne celui, excessif, de la finance. Qu’il régule enfin, d’une main ferme, l’irrationnelle exubérance des marchés.

Autre constat : à l’échelle planétaire, la médiocrité des dirigeants politiques consterne. Peu d’hommes ou de femmes d’Etat sont à la hauteur des défis contemporains.

Les pays riches (Amérique du Nord, Europe, Japon) subissent le plus grand choc économique et financier depuis la crise de 1929. Pour la première fois, l’Union européenne voit sa cohésion et même son existence menacées. Simultanément, le risque n’une nouvelle Grande dépression économique affaiblit le leadership international des Etats-Unis dont la prépondérance est également menacée désormais par l’émergence de nouveaux pôles de puissance (Chine, Inde, Russie, Brésil) à l’échelle mondiale.

Dans un discours récent, le Président des Etats-Unis a annoncé la fin des "guerres du 11-Septembre" (Irak, Afghanistan et contre le "terrorisme international") qui ont marqué cette décennie. Barack Obama a rappelé que "cinq millions d’Américains ont porté l’uniforme au cours des dix dernières années". Malgré cela, il n’est pas évident que Washington l’ait emporté. Les "guerres du 11-Septembre" ont coûté au budget de l’Etat entre 1 billion (un million de millions) et 2,5 billions de dollars. Charge financière astronomique qui a fait exploser l’endettement des Etats-Unis et a aggravé, en particulier après 2007, leur crise économique.

Dans une certaine mesure, finalement, Al Qaeda a poussé Washington dans une fuite en avant militaire comme Reagan l’avait fait vis-à-vis de Moscou lorsque, dans les années 1980, il avait obligé l’URSS à se lancer dans une exténuante course au surarmement, dans le cadre de la "guerre des étoiles", qui avait fini par épuiser l’empire soviétique et provoqué son explosion. L’Amérique sort laminée de ces conflits. Son "déclassement stratégique" a commencé.

En matière de diplomatie internationale, la décennie a confirmé l’émergence de nouveaux acteurs et de nouveaux pôles de pouvoir, surtout en Asie et en Amérique latine. Le monde se "désoccidentalise" et devient multipolaire. La Chine apparaît, en principe, comme la future grande puissance à vocation hégémonique. Mais ce n’est qu’une hypothèse. Car la stabilité de l’Empire du Milieu n’est pas garantie. En son sein coexistent, à la fois, le capitalisme le plus sauvage et le communisme le plus autoritaire. La tension et la contorsion de ces deux forces provoqueront, tôt ou tard, une rupture. Pour l’instant, tandis que décline l’hégémonie des Etats-Unis, l’ascension de la Chine se confirme. Elle est déjà la seconde puissance économique du monde devant le Japon et l’Allemagne. Par ailleurs, en raison de l’importante part de la dette américaine qu’elle possède, la Chine tient en ses mains le destin du dollar...

Le groupe d’Etats géants rassemblés au sein du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) n’obéit plus automatiquement aux consignes des grandes puissances traditionnelles occidentales (Etats-Unis, Royaume Uni, France) qui continuent cependant de se définir comme "la communauté internationale". Les BRICS ont encore montré leur autonomie en s’opposant, dans l’enceinte des Nations Unies, aux décisions des puissances occidentales lors des récentes crises de Libye et de Syrie.

Le monde fait face à une somme de crises si intimement mêlées les unes aux autres que nous ne parvenons plus à distinguer les causes et les conséquences. Parce que les conséquences des unes sont les causes des autres, et ainsi de suite jusqu’à constituer un véritable système. Le monde occidental vit une sorte de grande crise systémique qui bouleverse la technologie, l’économie, le commerce, la politique, la démocratie, la guerre, la géopolitique, l’environnement, la culture, la famille, l’éducation, la jeunesse...

Nous disons qu’il y a crise lorsque, dans n’importe quel domaine, un mécanisme cesse soudain de fonctionner, commence à céder et finit par casser. Cette rupture empêche l’ensemble de la machine de tourner. C’est ce qui arrive notamment à l’ensemble de l’économie depuis l’éclatement de la bulle des sub-primes aux Etats-Unis en 2007.

Les répercussions sociales du cataclysme économique sont d’une brutalité inédite. Au sein de l’Union européenne : 23 millions de chômeurs, plus de 80 millions de pauvres... Les jeunes en sont les victimes principales. C’est pourquoi, de Madrid à Tel Aviv, en passant par Santiago du Chili, Athènes ou Londres, une vague d’indignation soulève la jeunesse du monde. Mais les classes moyennes sont également effrayées par ce modèle néolibéral de croissance qui les abandonne au bord du chemin. En Israël, une partie d’entre elles se sont jointes aux jeunes pour refuser l’intégrisme ultralibéral de Benyamin Netanyahou.

Le pouvoir financier (les "marchés") domine et contrôle le pouvoir politique. Cela désoriente les citoyens. La démocratie ne fonctionne pas. Nul ne comprend l’inertie des gouvernements face à une crise provoquée par la spéculation et la dérégulation financières. Les citoyens exigent que la politique assume sa responsabilité, désarme les marchés et rétablisse l’ordre démocratique. Mais les leaders politiques semblent dépassés. La vitesse de l’activité financière est celle de la foudre ; tandis que la politique avance à l’allure de l’escargot. Il est de plus en plus difficile d’harmoniser temps économique et temps politique. Ou bien crises globales et gouvernements nationaux.

Les marchés sur-réagissent sur le temps court devant la moindre information (ou rumeur) ; tandis que les organisations financières globales (FMI, OMC, Banque mondiale...) travaillent sur le temps long et peinent à déterminer et à prévenir les chocs. Tout cela provoque, chez les citoyens, angoisse et frustration.

Cependant, la crise globale ne produit pas que des perdants. Les gagnants se trouvent, essentiellement, en Asie et dans les pays émergents. Au Brésil, par exemple, durant les deux mandats du président Luis Inacio Lula da Silva, 2003-2011, le nombre de pauvres a diminué de 39 millions... Ces Etats ne partagent pas la vision pessimiste des Européens. Il y a également de nombreux gagnants à l’intérieur même des pays occidentaux frappés par la crise. Les sociétés sont fracturées par les inégalités entre des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres. 

Entretemps, les ruptures stratégiques se succèdent sans que nous en comprenions la signification. Internet est un vecteur important de nombre de changements. Presque toutes les crises récentes, dans les domaines les plus divers, ont un rapport plus ou moins pertinent avec les nouvelles technologies de la communication. Les marchés financiers, par exemple, ne seraient pas aussi puissants si les ordres d’achat et de vente ne circulaient pas à la vitesse de la lumière via les "autoroutes de l’information" qu’Internet a mis à leur disposition. Davantage qu’une technologie, Internet est un acteur des crises. Rappelons - sans pour autant le magnifier -, le rôle qu’ont joué WikiLeaks, Facebook, Twitter ou le courrier électronique dans les récentes révolutions démocratiques dans le monde arabe.

Du point de vue anthropologique, ces crises se traduisent par une montée des peurs et du ressentiment. Les gens vivent en état d’anxiété et d’incertitude. On voit revenir les grandes paniques face à des menaces indéterminées comme la perte de l’emploi, les chocs technologiques, les catastrophes naturelles, le changement climatique, les biotechnologies, l’insécurité généralisée... Chacune de ces menaces constitue un défi pour les démocraties. Les terreurs diffuses se transforment parfois en haine et en répulsion. Dans plusieurs pays européens, la détestation vise en priorité l’étranger, l’immigré, le différent... La répulsion sociale à l’égard de tous les "autres" (musulmans, Roms, Noirs, "sans papiers", etc.) ne cesse de monter alors que se multiplient les partis xénophobes.

Autre grande préoccupation planétaire : la crise climatique. La prise de conscience du danger que représente le réchauffement général s’est largement étendue. Les problèmes liés à l’environnement sont devenus hautement stratégiques. Les "guerres climatiques" se multiplient. Le prochain Sommet mondial du climat, qui aura lieu à Rio en 2012, constatera que le nombre de catastrophes naturelles est en augmentation spectaculaire et que la relation de nombre d’entre elles aux changements climatiques en cours est de plus en plus évident.

Le récent accident nucléaire de Fukushima a terrorisé le monde. Plusieurs gouvernements (Allemagne, Suisse) ont décidé de faire marche arrière en matière d’énergie nucléaire. Ils parient désormais - dans un contexte marqué para la fin prochaine du pétrole - sur les énergies renouvelables.

Le cours de la mondialisation semble suspendu. L’idée d’une démondialisation séduit de plus en plus. Le pendule était sans doute allé trop loin dans le sens d’une mondialisation néolibérale ; il pourrait maintenant partir en direction contraire. Ce n’est plus un sacrilège de parler de protectionnisme pour limiter les excès du libre échange et mettre fin aux délocalisations et à la désindustrialisation de l’Union européenne. L’heure de réinventer la politique paraît avoir sonné.

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 12:36

 

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kotzaridisLe Parti communiste grec (KKE) s'exprime sur l'assaut organisé meurtrier contre le cortège du PAME dans la manifestation du jeudi 20 octobre qui a conduit au décès du syndicaliste Dimitris Kotzaridis

 

 

Communiqué du Parti communiste grec (KKE) publié le 20 octobre

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



A l'occasion de la manifestation de jeudi, des groupes organisés ayant des ordres bien précis et des anarcho-fascistes ont lancé une attaque avec des cocktails Molotov, des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des pierres, afin de disperser le formidable rassemblement de travailleurs place Syntagma et en particulier dans la zone où le PAME s'était concentré. Le bilan de cette attaque, c'est la mort du syndicaliste du PAME, Dimitris Kotzaridis, 53 ans, secrétaire de la branche de Viron du syndicat des travailleurs du bâtiment. Des dizaines de manifestants du PAME ont également été blessés.

 

La haine de ces gens cagoulés contre le mouvement syndical et populaire et contre le PAME exprime toute la violence des forces qui servent le système et le pouvoir bourgeois. Le gouvernement a une énorme responsabilité dans ce qui s'est passé. Derrière l’opération visant à intimider, calomnier et réprimer le mouvement syndical et populaire on trouve des structures, centres et services d’État. L'histoire nous le démontre, l'offensive meurtrière et barbare d'aujourd'hui nous le prouve également. Ces gens cagoulés, des anarcho-autonomistes, des fascistes ou quelque soit la manière dont ils se qualifient ont essayé de réaliser ce que les forces de la répression, le chantage et les menaces ne sont pas parvenus à faire : intimider les travailleurs afin qu'ils se soumettent. Il apparaît désormais en toute objectivité que ce sont de ces mêmes centres qu'est venu l'ordre donné à des agents provocateurs d'incendier la banque Marfin, causant la mort de trois personnes, lors du vote du Mémorandum, le 5 mai 2010.

 

Ils ont échoué dans leur objectif, la dispersion du rassemblement du PAME. De la même manière, les plans du gouvernement, des appareils du système, des partis de la ploutocratie qui cherchent à intimider et contenir le torrent de la riposte politique qui a déferlé dans les rues avec la grève de 48 heures doivent également être mis en échec.

 

Le KKE exprime sa peine et ses condoléances à la famille de Dimitris Kotzaridis qui est tombé dans la lutte pour la juste cause de la classe ouvrière et du peuple. Il exprime sa solidarité avec les manifestants blessés, avec tous ceux qui ont défendu la manifestation ouvrière et populaire contre les groupes provocateurs. Il appelle le peuple à s'opposer de façon résolue ; à lutter avec le KKE, à rejoindre les syndicats, le PAME et les autres organisations radicales qui luttent contre les politiques anti-populaires, contre le pouvoir des monopoles. Il s'agit de la force d'opposition aux partis de la ploutocratie, à l'UE et au FMI. Il s'agit de la force dont dispose le peuple pour repousser les mesures brutales, la violence et l’intimidation de tous les appareils répressifs. Le peuple peut mettre en échec les politiques et le pouvoir anti-populaires.

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 12:25

 

                                                                             MARE NOSTRUM-copie-1

 

SYRIE

 

2010 – 2014
STRATEGIE ET TACTIQUES DES FRERES MUSULMANS

 

 

LE MOULE DANS LEQUEL LE PEUPLE DEVRA SE PLIER ET SE FONDRE… :

 

Aucune pensée, si ce n’est leur Pensée Unique, ne sera tolérée,…

 

La moindre aspiration à une société de justice sociale, de démocratie et de liberté, de solidarité avec les causes des peuples  frères sera étouffée,…

 

Par leur modèle si cher à l’impérialisme et tant souhaitée par lui, ils s’opposeront par la répression à la dialectique de l’Histoire…

 

 

POUR Y PARVENIR ? LEUR TACTIQUE SE RESUME PAR :

 

L’absorption de la colère légitime du peuple pour mieux la maîtriser et la détourner de sa finalité,…

 

Le refus catégorique du dialogue national et le débat démocratique  autour des idées et des projets,...

 

La main mise sur l’Opposition en vue de la détourner de sa finalité,…

 

La mise en échec de toute initiative individuelle ou collective  devant aboutir au changement démocratique par la paix civile, au  point de liquider des opposants ayant choisi ce chemin,…  

 

Tout en étant à l’écart des  terrains de luttes ensanglantées, le « faire semblant de révolutionnaire » est et restera le trait  caractéristique et principal de leur comportement,…

 

Vider le pays de ses capacités intellectuelles et matérielles à résister en encourageant les assassinats ciblés d’intellectuels et de cadres,…

 

La  destruction  des structures de l’Etat et le vol  de biens publics, dans l’ultime objectif de s’emparer du pouvoir,…

 

La  mise en place d’une organisation fermée et de structures de bienfaisance, de charité et de mendicité éphémères au regard de  l’inéluctable mouvement de la société vers le changement ; cette  organisation et ces structures étant bien sûr fortement financées  par les chiens de garde de l’impérialisme dans la région,…

 

La maîtrise de l’information et de ses technologies pour mieux  désinformer et étouffer la vérité, ceci en attisant les haines et en encourageant les violences tout en  se montrant « pacifiques » ; là  aussi les chiens de garde de l’impérialisme répondent déjà et répondront « Présents »…

 

 

QUID DU FINANCEMENT DE LEURS ACTES ET DE LEUR PROJET, AINSI QUE DES MOYENS MIS A DISPOSITION

 

Outre le financement qui leur est et sera accordé par les néo libéraux soucieux du devenir de leurs intérêts de classe et privilèges et par leurs homologues du Pays des Cèdres bien déterminés à briser les solidarités avec les résistances des peuples palestinien et libanais, des larges parts du profit tiré des puits de pétrole arabe seront mises à leur disposition, sans oublier bien sûr le soutien de l’impérialisme,…

 

Les portes de l’Occident leur sont et seront bien ouvertes :
Mise à disposition des médias,…
Audience chaleureusement accordée par les gouvernements et les organisations non gouvernementales,…
La propagande ciblant les communautés arabes et leur jeunesse en  vue de leur adhésion à leur pensée unique et à leurs objectifs,…
L’infiltration et la main mise sur les organisations musulmanes…

 

 

A LEURS YEUX, POUR LEURS VISEES, RIEN N’EST PLUS EFFICACE QUE LA REPRESSION, LA SOURDE OREILLE AUX ASPIRATIONS DU PEUPLE ET LE RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DU CHANGEMENT DEMOCRATIQUE.

 

PENSONS-Y ET AGISSONS DANS LA FERMETE, LA DETERMINANTION ET LA VIGILANCE, AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD.

 

 

                                                             site: Liban Résistance

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 23:13

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Tunisie : « La révolution continue, la contre-révolution aussi » 

Ce 23 octobre prochain, les Tunisiens se sont rendus  aux urnes pour la première fois depuis la chute de Ben Ali.
Le 19,  est paru un article de Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT):  
Un scrutin  dans un climat tendu, vu le soutien de l'Occident au courant de l'islam politique. Une manière d'occulter le réel débat sur les enjeux socio-économiques, selon Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT).
Rafik Rassaa - Hebdo du PTB "Solidaire"
Tunisie : « La révolution continue, la contre-révolution aussi »
Après les mobilisations de la Kasbah 1 et 2, trois gouvernements de « transition » et de fortes mobilisations sociales, les Tunisiens ont arraché l’organisation de leurs premières élections libres. Néanmoins, le contexte politique dans lequel se déroule cette campagne reste incertain et très tendu. La police politique, malgré une dissolution officielle, reste toujours active.

La direction des médias est partagée entre des proches de l’ancien régime et des proches d’intérêts économiques étrangers déterminés à influer sur le résultat des élections. Les ex-membres du RCD (parti de Ben Ali aujourd’hui dissout) ont bien essayé d’imposer l’idée d’un référendum pour prolonger la validité de l’actuel gouvernement transitoire après les élections, mais ils ont échoué.

Le paysage politique de la Tunisie a été recomposé. Et cette recomposition est grandement liée au financement des partis. D’un côté, ceux dont les budgets électoraux ont explosé. Parmi ceux-là, il existe trois catégories. Une première regroupe les partis recomposés à partir du RCD et ceux liés au milieu mafieux des affaires, tel l’UPL (Union patriotique libre). Une seconde regroupe les partis islamistes, et en particulier Ennadha, qui reçoit des financements du Qatar et d’un réseau organisé de confréries.

Enfin, les partis se revendiquant de la gauche qui reçoivent le soutien financier de l’Internationale socialiste pour certains, le FDTL (Front démocratique pour le travail et les libertés), et pour d’autres le soutien d’hommes d’affaires liés aux intérêts français et américains en Tunisie, tel le PDP (Parti démocrate progressiste).

À l’opposé de ce bloc existent des partis qui s’appuient uniquement sur l’apport de leurs forces militantes, principalement le PCOT (Parti communiste des ouvriers de Tunisie) et dans une certaine mesure le CPR (Congrès pour la république).

Vrais problèmes VS identité religieuse

La polarisation du débat sur l’islamisme et l’identité arabo-musulmane est une tentative d’occulter le réel débat sur les enjeux socio-économiques de la nouvelle démocratie tunisienne.

Les partis soutenus financièrement veulent perpétuer la dépendance de la Tunisie. Il est fort probable que cette polarisation soit téléguidée pour imposer le courant de l’islam politique en Tunisie — comme en Égypte. Ce courant semble devenir le choix privilégié de l'occident pour que les fruits du printemps arabe ne leur échappent pas, selon Samir Amin, professeur et directeur du Forum du Tiers-Monde.

Pour les partis indépendants, par contre, le débat socio-économique est le plus important. Ils sont pratiquement les seuls à avoir une vision d’avenir pour une Tunisie réellement indépendante. « Aujourd’hui, des débats agitent le microcosme tunisien sur l’identité arabo-musulmane de la Tunisie, la question de la religion... Mais les gens veulent des réponses à leurs vrais problèmes : le chômage, la question agraire, l’accès aux services publics, les salaires », rappelle Hamma Hammami, porte-parole du PCOT, fondé en 1986 et légalisé depuis la chute du régime Ben Ali le 14 janvier.

Le taux de chômage est de 19 % en Tunisie (contre 14 % en 2010) et l’économie en récession, avec -3 % au premier semestre. « Dans les régions défavorisées, les gens nous disent : « c’est nous qui avons fait la révolution, et c’est un petit groupe de La Marsa (banlieue chic de Tunis, NdlR) qui en profite », raconte M. Hammami, dont le parti vise « au moins 10 % des voix ».

Le PCOT a présenté des listes dans les 27 circonscriptions de Tunisie et dans cinq des six circonscriptions à l’étranger pour l’élection de l’Assemblée Constituante le 23 octobre, premier scrutin dans la Tunisie post-Ben Ali.

« Notre parti jouit d’une grande estime, due à notre passé d’opposant, et à notre programme économique et social, concret, en faveur des pauvres, en faveur de ceux qui ont fait la révolution », affirme M. Hammami, qui n’est pas lui-même candidat, préférant « se mettre au service de toutes les listes ».

« Il faut absolument relativiser le fait religieux et travailler sur les vraies questions. Si vous arrivez en disant à un peuple croyant que vous êtes laïques, ou si vous donnez l’impression que vous êtes contre la religion, c’est foutu. Il faut faire de la pédagogie, si l’on ne veut pas que les islamistes gagnent », poursuit-il.

Garantie des libertés individuelles

Le parti islamiste Ennadha est, selon les sondages, la première force politique du pays. « S’ils gagnent, nous nous inclinerons. C’est le jeu de la démocratie. Mais en attendant, nous faisons un profond travail de terrain, des meetings, du porte-à-porte, et notre message passe », assure M. Hammami.

Le PCOT veut voir inscrits dans la future constitution tunisienne la garantie des libertés fondamentales, le droit à l’éducation et à la santé gratuite, le droit au logement, l’égalité complète entre hommes et femmes. En matière économique, « nous sommes pour la nationalisation des secteurs essentiels : mines, gaz, électricité. Nous ne sommes pas contre le secteur privé, mais pour un secteur privé qui sert l’emploi et respecte les droits des travailleurs », continue le porte-parole.

En matière institutionnelle, le PCOT défend un régime parlementaire et une réelle décentralisation « qui passe par l’élection dans les régions de conseils populaires ayant un pouvoir exécutif réel, poursuit M. Hammami. Nous voulons également la réorganisation et l’assainissement des corps sécuritaire et judiciaire. Aujourd’hui, la Tunisie est à un carrefour : le processus révolutionnaire continue, mais la contre-révolution aussi, et elle gagne du terrain. On ne réussira pas la transition avec les mêmes hommes, les mêmes appareils. »
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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 23:06

LIBYE : Kadhafi mort, rien n’est réglé

Silence absolu de nos professionnels de la désinformation sur la cause réelle de la guerre en Libye. Tous ont dit qu’on assistait au soulèvement d’un peuple contre un dictateur. Un point c’est tout !

Que le peuple Libyen lutte, comme d’autres peuples voisins, pour vivre mieux et autrement, c’est effectivement ce qu’il est en train de faire et ça se voit. Notre solidarité de classe lui est acquise. Mais quand les patrons d’un grand journal ou d’une chaine télé soutiennent l’action populaire où que ce soit c’est louche ! Cela cache quelque chose de dangereux pour le peuple.

Rappelons quelques-unes des causes immédiates qui ont provoqué l’intervention directe des dirigeants impérialistes et donc entraîné la guerre en Libye. Pour qui veut se faire une idée juste de ce conflit, il est important de savoir que Kadhafi voulait porter la participation de l’Etat Libyen dans le pétrole de 30 à 51% et qu’il avait menacé de chasser les compagnies américaines et française de pétrole et de gaz, pour les remplacer par des compagnies chinoises, indiennes, russes. Le « New York Times » déclarait dès le premier jour de la bataille de Tripoli : « le colonel Kadhafi s’est avéré  un partenaire problématique pour les compagnies pétrolières internationales, augmentant souvent les redevances et les taxes. Un nouveau gouvernement, étroitement lié à l’OTAN, sera un partenaire commode ».

On peut aussi évoquer AFRICOM. Il s’agit d’un dispositif militaire renforcé des USA en Afrique : toutes leurs bases et leurs forces navales et aéronavales d’Afrique (sauf l’Egypte) ont été placées sous un commandement militaire unique nommé le 1er janvier 2008. Les USA en ont profité pour augmenter le nombre de leurs bases au Maroc, en Algérie et en Tunisie mais la Libye a refusé de faire partie de ce dispositif AFRICOM. Un crime de lèse-majesté qui n’est pas resté impuni.

Essayons de comprendre plus précisément les intérêts des multinationales françaises et de l’Etat à leur service. Depuis deux mois TOTAL a repris la production de pétrole sur une plateforme au large de la Libye. C’est la première compagnie étrangère à reprendre l’exploitation du pétrole libyen depuis le début de l’intervention militaire commanditée par les puissances occidentales.

Les puissances impérialistes aujourd’hui à l’œuvre avec l’OTAN en Libye avaient décidé depuis un moment le renversement de Kadhafi.

Le quotidien britannique « Daily Mirror » du 31 mars 2011, parle d’une « ample force occidentale en action dans l’ombre, avant l’éclatement des hostilités ». Des centaines de membres des SAS (forces spéciales britanniques) étaient présents à Benghazi avant ce jour. Les impérialistes avaient préparé le coup et organisé cette intervention.

Remplacer Kadhafi par quelqu’un d’encore plus étroitement dépendant du capitalisme occidental tel est l’objectif que poursuivent les dirigeants des USA, d’Allemagne, de France et d’ailleurs.

La guerre des impérialistes en Libye a déjà fait des milliers de morts et des destructions massives. Elle n’a pas été faite pour venir au secours du peuple libyen mais pour imposer les intérêts capitalistes.

La lutte  du peuple libyen n’en est qu’à ses débuts.  

 

                     site: Communistes

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 22:49

 

 

 

Créé le 27 février 2011, le Conseil national de transition (CNT), une entité non-élue par le peuple libyen, a paradoxalement été reconnu comme autorité légitime de la Libye démocratique. Il convient de noter que la ressemblance entre le plan de la CIA pour la Libye et les événements en cours en Syrie est frappante.

 

Le CNT a par ailleurs été la première « autorité étatique » à reconnaître le nouveau Conseil national syrien (CNS), dont la formation a été accueillie par l'Union européenne et les États-Unis. Un premier CNS a été fondé en 2005 et se définit comme suit sur son site web :

 

Le CNS est une organisation de recherche stratégique sans but lucratif enregistrée dans le District de Columbia et dont le siège est à Washington D.C. (Syrian National Council, About us, 25 août 2011. C'est l'auteur qui souligne.)

 

                        site: Mondialisation ça 

 

                                       SANS COMMENTAIRES!!!

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 22:39

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

 

Le Conseil National Syrien aurait signé un accord contre les kurdes

 

Le Parti de l'union démocratique (PYD), le plus organisé et le plus important des partis kurdes syriens, a révélé un accord anti-kurde signé entre Le Conseil National Syrien (CNS) et Ankara. L'accord viserait notamment à empêcher la reconnaissance constitutionnelle du peuple kurde.

Le PYD a affirmé dans un communiqué que les opposants syriens qui bénéficient du soutien de l'Occident ont cédé à la pression du gouvernement turc afin de conclure un accord contre les kurdes.

Depuis que le gouvernement AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan a lâché « son ami » Bashar al Assad, comme il a fait pour le colonel Qaddafi et Mohammed Hosni Moubarak, travaille étroitement avec le CNS, formé le 2 octobre à Istanbul.  Le ministre turc des Affaires étrangères a rencontré, le 17 octobre, des membres du Conseil, a confié des sources diplomatiques turques. La Turquie admet première fois de tels contacts.

Selon le communiqué du PYD, plus de la moitié des mouvements membres de ce conseil sont des mouvements islamistes.

« Le gouvernement turc a exigé un accord dès le début des premiers contacts avec les opposants syriens » souligne PYD et poursuit : « Nous avons demandé à l'opposition de clarifier sa position mais elle n'a pas répondu. D'après les informations que nous détenons, le gouvernement turc a fait accepter ses exigences à l'opposition islamiste. »

ACCORD SUR SIX ARTICLES

Le parti kurde cite les six articles de l'accord anti-kurde :

1-Le nouveau gouvernement après le départ du régime Baas devrait préserver l'accord signé en 1998 entre la Turquie et le régime syrien. (Il s'agit d'un accord contre le Parti des travailleurs du Kurdistan-PKK. Apres les menaces d'Ankara, la Syrie avait accepté de signer, le 20 octobre 1998, le Traité de Sécurité d'Adana, dans lequel elle s'engageait à refuser l'entrée de son territoire au chef du PKK, Abdullah Öcalan, et à ne pas permettre d'activités sur son territoire qui ont pour objectif de « menacer la sécurité et la stabilité de la Turquie »)

2-Le futur gouvernement ne devrait pas permettre aux kurdes d'être reconnus dans la nouvelle constitution syrienne.

3-Le rôle des partis kurdes, notamment le PYD, dans l'opposition syrienne devrait être affaibli. 

4-L'Etat turc devrait pouvoir prêter main-forte au gouvernement syrien contre le ‘terrorisme' dans la région kurde à l'intérieur de la frontière syrienne.

5-Le futur gouvernement devrait accorder des moyens pour les efforts de la Turquie dans les domaines de la propagande, des médias et de l'éducation  contre le mouvement kurde.

6-L'Etat turc devrait pouvoir pourchasser des ‘terroristes' dans les frontières syriennes, si nécessaire. 

L'AUTRE OPPOSITION

Le PYD fait partie du Comité National pour le changement démocratique, un regroupement d'opposants concurrents du Conseil national syrien. Le chef du PYD, Saleh Mohammad Muslim, est devenu vice-président de ce Comité composé de 15 partis arabes, kurdes et assyriens.  Le Comité a tenu son premier congrès au cours du mois de septembre et a choisi le 6 octobre son conseil de 26 membres. L'avocat Hassan Abdoul Azim a été élu à la tête de ce Comité.  « Nous représentons les peuples syriens » affirme le chef du PYD, précisant que trois autres partis kurdes sont parmi les membres du comité aux cotés des arabes et des assyriens.

Alors que le Conseil National qui comprend notamment les Frères Musulmans refuse de reconnaitre les kurdes en tant que nation et garde le silence sur la question kurde,  le Comité National envisage une reconnaissance officielle garantie par la nouvelle constitution.

LE CNS ESPÉRAIT LE SOUTIEN MASSIF DES KURDES APRÈS L'ASSASSINAT MAIS....

Le CNS espérait le soutien massif des kurdes après l'assassinat de l'opposant kurde, Mechaal Tamo, 53 ans, le membre du Conseil, tué le 7 octobre à Qamichli, ville kurde, par des inconnus à bord d'un véhicule. Les Kurdes « vont rejoindre en masse le mouvement de contestation, ce qui aura un impact énorme » sur son évolution, avait estimé Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation accusée d'œuvrer pour les Frères musulmans, cité par l'AFP.

Cependant les kurdes, déjà dans les rues depuis des années, restent toujours disciplinés et prudents, tout en exigeant leurs revendications sans relâche. Pour les partis kurdes, cet assassinat aurait été commis par des "forces obscures" afin de pousser les kurdes syriens à s'engager dans le conflit sanglant.

LEVERRIER : PYD N'A AUCUNE SYMPATHIE POUR LE RÉGIME SYRIEN

« Le PYD n'a aucune sympathie pour ce régime basé sur le nationalisme arabe, analyse Ignace Leverrier, ancien diplomate, cité par le Monde. Mais il le sait affaibli et cherche à en tirer le maximum avant qu'il ne tombe ».

« Le PYD n'a pas oublié que la Syrie a livré Abdullah Öcalan, le chef du PKK, à la Turquie en 1998, mais la méfiance à l'égard du reste de l'opposition, dominée par les islamistes et les nationalistes arabes, reste tenace. » ajoute Christophe Ayad dans son analyse publiée le 11 octobre.

« Dès les premières semaines de manifestations, le pouvoir, qui prend garde à ne pas tirer à balles réelles dans les villes kurdes, a annoncé qu'il accorderait la nationalité aux quelque 300 000 Kurdes syriens privés de papiers d'identité. Le processus est en cours pour 60 000 d'entre eux. Plus étonnant, le gouvernement a toléré l'ouverture par le PYD de trois centres culturels (à Alep, Kamechliyé et Malikiyeh) et de quatre écoles en langue kurde. Inimaginable il y a peu. »

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 22:19

                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

cartazete lisboaLa CGT portugaise lance une « semaine de lutte » du 20 au 27 octobre pour amplifier la lutte contre le plan d'austérité et préparer la journée de grève générale prévue pour novembre

 

Article d'Avante, organe du Parti communiste portugais



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Aux mesures que le gouvernement a intégré au budget de l'État pour 2012, la CGTP-IN répond par un fort appel à l'unité d'action et à la mobilisation générale des travailleurs, pour défendre leurs intérêts mais aussi ceux du pays.



« Ce que le premier-ministre a annoncé jeudi soir doit susciter une indignation générale, cela ne veut pas bénéficier au commun des portugais, mais plutôt aux spéculateurs, et cela ne va pas non plus réduire la dette publique ni créer de meilleures conditions pour la régler »– a affirmé d'emblée Manuel Carvalho da Silva, dans la conférence de presse que la CGTP-IN a organisé vendredi, en fin de matinée. Accompagné de Arménio Carlos, Carlos Trinidade et Deolinda Machado, de la Commision exécutive de la CGTP-IN, le secrétaire-général de la centrale syndicale a accusé le gouvernement de ne pas apporter de réponses aux problèmes du pays et de mettre, encore plus rapidement que ce à quoi on pouvait s'attendre, le Portugal sur les rails de la catastrophe, à l'origine d'un abaissement significatif du niveau de développement de la société.



La suppression des primes de Noël et de vacances, s'ajoutant au gel des salaires et des progressions de carrière et à la diminution en moyenne de 5% des salaires, signifie que les travailleurs de l'Administration publique perdront un quart de leurs rémunération en moins de deux ans. Les retraités subissent une injustice manifeste et un appauvrissement à la vitesse grand V.



D'ores et déjà l'augmentation du temps de travail de deux heures et demi par semaine– la CGTP a retraduite la demi-heure par jourannoncée par Passos Coelho – va aggraver le chômage, représentant dans l'immédiat une baisse de salaires de 6,25%, ne contribuera pas à l'augmentation de la compétitivité des entreprises et contribuera encore moins aux comptes publics, puisque tout le bénéfice ira aux actionnaires et aux patrons.



D'autre part, proteste l'Intersyndicale, rien de concret ne fut annoncé par le premier-ministre concernant les partenariats public-privés, reconnus comme « le cancer des cancers », par où se sont déjà évaporés plusieurs milliards d'euros d'argent public.



La CGTP-IN a livré une critique très forte du processus de Concertation sociale, autour de l' « Engagement pour la compétitivité et l'emploi », le qualifiant de « farce absolue ».



Dans ce contexte, la centrale a réaffirmé son « appel très fort » au renforcement de l'implication des travailleurs et, tout particulièrement, de la jeunesse dans les luttes en cours, en particulier dans les actions intégrées à la semaine de lutte que l'Intersyndicale organise à partir d'aujourd'hui. Mais, a anticipé le dirigeant, dans les réunions de la Commission exécutive, lundi, et du Conseil national, avant-hier et hier, des décisions vont être prises sur les formes de lutte qui concrétiseront l'indignation générale et la mobilisation générale.



Aux organisations syndicales qui ont participé à la grève générale du 24 novembre 2010 fut envoyée, tout de suite après, un communiqué rendant compte de ces conclusions et proposant « un processus de dialogue large, rapide et efficace, qui nous permette de construire une unité d'action solide, capable de soutenir la lutte syndicale qui exprime l'indignation générale et affirme des voies alternatives ».



Tous dans la lutte !



Parmi les actions incarnant cette semaine de lutte, annoncées par la CGTP-IN au cours des grandes manifestations du 1er octobre, se dégage le rassemblement destravailleurs des transportsaujourd'hui, et l'Assemblée plénière nationale de l'Administration publique, demain, tout comme l'Assemblée plénière nationale décentralisée de la Fenprofet des syndicats de professeurs, le 27 octobre, dans plusieurs villes.



La CGTP-IN, dans une première liste, a intégré également, entre autres, une tribune publique devant Tyco[électronique], cet après-midi, à Evora, et une action de protestation des travailleurs des casinos de Porto le Brasília et l'Olímpiadevant le secrétariat d'Etat au tourisme, ce matin ; une grève du personnel de Gertal [services de restauration]et de Manpower, dans les cantines scolaires, et des actions publiques des travailleurs de Tobis [production cinématographique et télévisuelle]et des casinos Solverde, cet après-midi. (…)



En s'étendant à diverses régions et divers secteurs, avec des assemblées, des débrayages ou des grèves, avec des initiatives de rue, cette semaine de lutte dépasse les limites d'un « agenda » normal et représente un moment fort dans la lutte qui ira en s'amplifiant.

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 21:52

 

ATTENTION!!!!!!  RECTIFICATION!!!!!

 

    outils_de_section-1.jpg SECTION LOUIS CALISTI DU CAP CORSE

             TIENDRA SA deuxieme réunion non pas le samedi ,MAIS LE  MERCREDI 26 OCTOBRE, à 15 H., à la Mairie de Canari.

 

 

 

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 09:04

 

 

INSTITUTIONS, ELUS ET COLLECTIVITES TERRITORIALES

Ce texte ne doit pas aller à l’encontre des lois Montagne et Littoral

Plan d’aménagement et de développement durable de Corse

Par Evelyne Didier / 18 octobre 2011

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous examinons aujourd’hui un projet de loi qui tend à revoir la procédure d’élaboration et le contenu du plan d’aménagement et de développement durable de la Corse, cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’insécurité juridique est forte : en effet, l’absence de SCOT, combinée à l’échec du précédent PADDUC, a abouti à un vide juridique et à une absence d’articulation entre les documents d’aménagement, ce qui constitue un handicap pour le développement du territoire corse et sa compatibilité avec la protection de l’environnement.

Ce vide juridique est d’autant plus grand que bien peu de communes sont dotées de documents d’urbanisme, qu’il s’agisse de cartes communales, de plans d’occupation des sols ou de plans locaux d’urbanisme. Par ailleurs, plusieurs PLU ont été annulés par le tribunal administratif au cours des deux dernières années.

Rappelons que l’ancienne Assemblée de Corse n’était pas parvenue à un consensus et avait été critiquée en raison d’un manque de concertation, d’une part, et de sa volonté d’apporter des assouplissements à la loi Littoral, d’autre part.

La nouvelle Assemblée de Corse, élue en 2010, s’était alors vu soumettre par l’État une proposition de modification législative du cadre d’élaboration du PADDUC, qu’elle a examinée en décembre 2010 et sur laquelle elle a adopté, à l’unanimité, un certain nombre de propositions. Certaines d’entre elles ont été reprises par l’État et intégrées dans le texte qui a été discuté en commission.

La volonté du groupe CRC est double : assurer à la Corse la possibilité de se doter dans les meilleurs délais d’un PADDUC juridiquement renforcé et soutenu par les élus de l’Assemblée de Corse, tout en veillant à ce que ce texte n’altère pas l’esprit des grandes références législatives que sont les lois Montagne et Littoral.

D’emblée, je tiens à souligner la qualité du travail du rapporteur, qui est allé au fond des choses, même si certains choix peuvent être contestés et si certaines dispositions sont d’un maniement délicat. L’examen des amendements que nous avons déposés nous donnera l’occasion d’en débattre.

Auparavant, je souhaite revenir sur les motifs de satisfaction que nous offre ce texte : l’intégration d’un certain nombre d’apports de la loi Grenelle II, en particulier la compatibilité du PADDUC avec les objectifs des plans de prévention des risques d’inondation, les PPRI, et la mise en œuvre de la trame verte et bleue, sur laquelle je reviendrai plus en détail ultérieurement ; la référence aux articles L. 110 et L. 121-1 du code de l’urbanisme, qui s’inscrit dans la création d’un cadre juridique commun à l’ensemble des documents d’aménagement et d’urbanisme ; la tenue d’un débat au sein de l’Assemblée de Corse préalablement à l’élaboration du PADDUC, qui permettra de s’assurer des attentes des élus corses, avant même d’engager tout le travail d’élaboration de ce plan, la procédure permettant en outre d’associer un maximum d’acteurs ; la procédure de modification, plus souple que celle de la révision, destinée à permettre d’intégrer plus efficacement des modifications marginales et d’adapter le document aux évolutions de l’île ; la mise en cohérence du délai au terme duquel est menée l’évaluation environnementale avec celui qui est prévu pour les SCOT, soit six ans au lieu de dix ; la possibilité de tenir compte de cette évaluation par le biais de la procédure de modification, et non par la seule procédure de révision, ce qui permet aussi de justifier la suppression de la menace de caducité qui pesait, dans le texte initial, sur le PADDUC, en cas d’absence de délibération de l’Assemblée de Corse sur l’opportunité d’une révision, dans la mesure où, avec une procédure simplifiée, il est plus facile de tenir des délais raisonnables ; enfin, les mesures transitoires concernant la trame verte et bleue, ainsi que la mise en compatibilité avec le PPRI.

Quelques sujets de débat subsistent toutefois dans ce texte.

Le principal concerne l’application des lois Montagne et Littoral.

Si la possibilité de préciser dans le PADDUC les modalités d’application des lois Littoral et Montagne faisait en effet partie des demandes exprimées par les élus corses, il ne me semble pas que ces derniers aient jamais évoqué l’adaptation de ces lois aux particularités géographiques locales. L’Assemblée de Corse avait bien demandé que soit ouverte la possibilité de préciser la législation en vigueur dans les zones littorales et de montagne, mais jamais celle d’adapter cette législation ! À moins que l’on ne nous démontre le contraire, il s’agit bien là d’une porte ouverte à l’instauration de dispositions dérogatoires à ces deux textes de loi. Vous avez dit dans votre propos liminaire, monsieur le ministre, qu’en aucun cas il ne pourrait être porté atteinte aux lois Littoral et Montagne ; nous espérons que vous nous apporterez, au cours de l’examen des amendements, des précisions susceptibles de nous rassurer sur ce point. D’ailleurs, n’évoquer que les particularités « géographiques » locales, c’est peut-être adopter une vision assez restrictive des choses.

Ce débat a déjà eu lieu devant le Parlement voilà précisément dix ans, à l’occasion de l’examen du projet de loi relatif à la Corse, qui intégrait la question du nouveau PADDUC. Le problème suivant s’était alors posé : la loi Montagne, et surtout la loi Littoral, pouvaient-elles éventuellement faire l’objet d’adaptations, afin de permettre une meilleure valorisation du littoral à des fins touristiques et de développement économique ? Plusieurs dispositions avaient fait l’objet de vifs débats, tant à l’Assemblée nationale, alors majoritairement de gauche, qu’au Sénat, alors majoritairement de droite…

Les choses ont bien changé depuis ! Le gouvernement de Lionel Jospin et les parlementaires socialistes cherchaient à satisfaire les revendications de certains élus corses, qui constataient que le littoral insulaire n’avait rien à voir avec le littoral continental et que des adaptations étaient nécessaires. La droite, alors qu’elle était farouchement opposée à toute dérogation à la loi Littoral à l’Assemblée nationale, en avait accepté le principe au Sénat, à la surprise générale. Plus compliquée était la situation au sein de la majorité de l’époque. Certains députés lui appartenant, après avoir cherché à renforcer les conditions de ces adaptations, avaient finalement considéré que celles-ci échapperaient rapidement au contrôle des élus, et demandé la suppression de cette possibilité. Les communistes défendaient déjà cette idée, et le député Michel Vaxès était parvenu à établir, avec la majorité plurielle, un compromis tendant à limiter considérablement les possibilités d’adaptation. Or il semble que notre rapporteur nous propose aujourd’hui d’ouvrir à nouveau la boîte de Pandore… Nous en discuterons.

Mes chers collègues, si les majorités se sont inversées depuis lors dans les deux chambres, nos convictions, quant à elles, sont restées les mêmes : nous demeurons opposés à toute dérogation à la loi Littoral et à la loi Montagne. Nous reviendrons sur ce sujet à l’occasion de l’examen des amendements.

Je souhaite à présent aborder une réflexion plus générale sur l’économie du texte qui nous est soumis.

Il est certain qu’il existe une tension forte entre la nécessité de pouvoir déterminer de façon lisible la destination générale des différentes parties du territoire et celle de ne pas imposer, pour autant, la tutelle d’une collectivité sur les niveaux de collectivités inférieurs. Si je reconnais que ce texte parvient à concilier ces deux impératifs de manière assez satisfaisante, certaines incohérences et certaines contradictions demeurent néanmoins. En particulier, le plafonnement de l’échelle de la carte associée au PADDUC peut sembler surprenant, dans la mesure où il reviendra à l’Assemblée de Corse de déterminer les échelles pour toutes les cartes précisant ce plan. La fixation de ce plafond relève-t-elle vraiment du domaine de la loi ? Je pense que les élus chargés de l’élaboration du PADDUC sauront montrer suffisamment de bon sens pour faire en sorte que leur plan ne soit pas entaché d’inconstitutionnalité, au motif qu’il présenterait un degré de précision excessif, transformant le rapport de compatibilité avec les documents de niveau inférieur en rapport de conformité. Cela correspond tout de même à une revendication des élus de l’Assemblée de Corse : ils veulent pouvoir s’emparer de cette question technique déterminante pour la qualité et la pertinence des documents d’aménagement. Il me semble que nous pouvons tous nous accorder sur le point que, en matière d’aménagement, un minimum de décentralisation est de mise.

À l’opposé, toutes les spécifications liées à la trame verte et bleue ne descendent-elles pas parfois à un degré de précision excessif ? Il est question d’une carte au 1/100 000e, précisée par des cartes plus détaillées encore pour certaines zones. Considérons les ordres de grandeur : avec une telle échelle, un centimètre sur la carte représente un kilomètre sur le terrain. La bande des 100 mètres de la loi Littoral tiendrait alors dans l’épaisseur du trait, et que dire de la bande des 5 mètres le long des cours d’eau ? Il faudrait retenir une échelle au 1/10 000e, voire moins, pour la faire apparaître dans l’épaisseur du trait ! Il me semble que l’on devrait réserver certains détails aux documents de rang inférieur, sauf à mettre à mal le difficile équilibre entre lisibilité des documents et libre administration des communes.

Bien entendu, nous n’avons pas l’intention d’entraver le cheminement de ce texte : j’ai dit combien il était urgent qu’il aboutisse. Toutefois, il me semble indispensable d’avoir une discussion permettant d’approfondir la réflexion menée par le rapporteur et d’amender ce projet de loi, pour garantir que les lois Montagne et Littoral ne seront pas écornées – les propos de M. le ministre seront importants à cet égard –, que la sécurité juridique ne sera pas amoindrie, que les élus corses s’y retrouveront ; il s’agit, en définitive, d’améliorer la qualité d’un texte dont l’équilibre, j’en conviens bien volontiers, est difficile à trouver.


 

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