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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 08:20

La vie du Parti    outils_de_section-1.jpg SECTION LOUIS CALISTI DU CAP CORSE

 

 

 

 

Afin de mieux réagir, étudier les événements et les luttes qui vont suivre jusqu’à l’élection présidentielle et les législatives,

·     afin que notre section puisse participer à tous ces combats dans un état d’esprit sain et lucide,

·     afin de pouvoir mieux éclairer notre entourage et la population de nos villages, dans une proximité grandissante avec les populations,

·    et enfin, pouvoir mieux percevoir l’avenir, une préparation et une réorganisation de notre section du Cap Corse s’imposent.

 Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus,  nous avons préparé deux réunions dans nos deux cantons afin que chacun(e) puisse choisir celle qui lui conviendra le  mieux (mais la participation aux deux est naturellement possible).

 SAMEDI 22  OCTOBRE, à 15 H, à la Confrérie de Luri

 SAMEDI 26 OCTOBRE, à 15 H., à la Mairie de Canari.

 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 08:16

 

                                                                    ASSEMBLEE-CORSE.jpg

 

Allocution Dominique Bucchini Session 6 octobreDUME PROFESSION- 2

par Dominique Bucchini, jeudi 6 octobre 2011, 18:34

ASSEMBLEE DE CORSE

SEANCE PUBLIQUE DES JEUDI 6 ET VENDREDI 7 OCTOBRE 2011

 

Mes chers collègues,

 

Avant toute chose, permettez-moi de saluer en votre nom collectif la reprise de notre amie Josette RISTERUCCI, après un parcours d’un an qui s’est avéré long et douloureux, et pourtant ne l’a jamais empêchée de continuer à suivre les sujets qui la préoccupent : chère Josette, nous avons besoin de ton énergie et je dirai même, de ton opiniâtreté.

Je t’adresse, d’ailleurs, mes plus vives félicitations pour ta récente élection à la présidence de la « conférence régionale de la santé et de l’autonomie », dans laquelle tu sauras, j’en suis certain, organiser efficacement l’expression des usagers du système de santé.

 

Je tiens également à féliciter Madame Diane BEDU-PASQUALAGGI, qui vient de recevoir une haute distinction en récompense de son engagement associatif : chère Madame, soyez assuré de notre soutien résolu pour contribuer à faire reculer, ensemble et au-delà de nos convictions politiques, ce véritable fléau qu’est la précarité.

Je souhaite, également, revenir sur le décès voici quelques semaines de l’abbé Xavier EMMANUELLI, qui pendant deux ans aura siégé sur les bancs de cette Assemblée. J’ai le souvenir d’un élu attentif, pertinent, et personnellement, j’avais pu vérifier sa propension naturelle à écouter les autres. Je serai à nouveau votre interprète en assurant sa soeur et toute sa famille de nos condoléances émues.

 

 

J’en viens maintenant à l’ordre du jour de cette session.

Il est, vous l’aurez constaté, relativement chargé et il semble qu’après l’interruption habituelle de son activité, notre Assemblée reprenne au même rythme. Compte tenu de la crise économique et sociale, et des enjeux qui se posent à notre Collectivité, je crois qu’on doit plutôt s’en féliciter.

En préalable, je souhaite insister sur deux sujets d’actualité.

- Le premier concerne le changement de majorité au Sénat :

 

En dehors de toute appréciation politique, il s’agit d’un évènement majeur et nous pouvons tous espérer que dans un esprit républicain, la Haute Assemblée saura relayer les attentes et les préoccupations des collectivités locales.

Le projet de loi sur le PADDUC va y être bientôt examiné et le Sénateur HOUPERT, qui était chargé de le rapporter avant le renouvellement, est venu la semaine dernière rencontrer les groupes. Ce type d’échanges réguliers me paraît utile et nous pourrions, Monsieur le Président du Conseil Exécutif, prendre rapidement contact avec les nouveaux responsables, de façon à les poursuivre et les intensifier.

-Le second concerne les conflits sociaux qui occupent la rentrée en Corse :

 

On entend beaucoup débattre, au plan national, de la crise budgétaire et financière de nos économies, sans doute avec raison ; mais il me semble que l’on devrait être plus attentif, aussi, aux conséquences sociales, au coût humain, des mesures de rigueur que l’on prône.

 

Le conflit qui affecte l’Agence Régionale de Santé concerne, au-delà des revendications internes portées par les syndicats, des enjeux majeurs de Santé publique. Conformément à notre délibération, nous participons avec Jean-Baptiste LUCCIONI aux réunions de concertation pour déboucher sur une sortie de crise qui soit durable et conforme aux intérêts de la population.

Un nouveau conflit a surgi, entre temps, dans les cliniques privées : je crois que dans le même esprit nous devons attirer l’attention des autorités sur la nécessité de privilégier une solution par les voies du dialogue social. Car ces établissements jouent un rôle trop important, surtout dans une île, pour ne pas retrouver rapidement leur fonctionnement normal.

 

Ces deux problèmes révèlent, en dehors de leurs aspects catégoriels, une préoccupation croissante sur le devenir de la santé en Corse : Josette RISTERUCCI a l’intention d’organiser prochainement une réunion de commission sur ce thème et je souhaite que chaque groupe y soit correctement représenté.

 

En début de semaine a commencé un conflit social à« Air France », touchant l’aéroport d’Ajaccio d’abord puis celui de Bastia ; les salariés réclament l’application des décisions rendues par les tribunaux des prud’hommes ordonnant la requalification en CDI des contrats CDD de 45 employés. En ces temps de crise et de précarité sociale, où les efforts doivent être équitablement répartis, il me paraît juste et souhaitable qu’une issue, conforme au droit, soit rapidement trouvée.

 

Cela doit nous rappeler que le rôle de l’élu local consiste aussi, malgré la lourdeur des ordres du jour, et l’intérêt des rapports que l’on doit étudier, à rester à l’écoute permanente de la population, de façon à relayer leurs attentes, et leur apporter des perspectives d’espoir, surtout dans une période de crise telle que nous la subissons aujourd’hui.

Un dernier mot, enfin, au sujet du rapport sur les CCI.

Les Présidents des commissions de l’Aménagement et des Compétences se sont vu confier la mission d’approfondir les aspects juridiques et économiques de la création d’une chambre régionale de commerce et d’industrie.

La création en Corse d’une Chambre de commerce et d’industrie de région n’a pas échappé à cette « règle » qui veut que, depuis plus de deux cents ans, l’implantation d’un organisme public suscite invariablement une polémique qui finit par occulter le fond de la question et que Je crois regrettable.

Je rappelle que, conformément à la loi, l’Assemblée de Corse a été invitée par le Premier ministre à se prononcer sur le projet de décret portant création de la chambre régionale. Dans sa délibération du 24 septembre 2010, elle a émis le souhait que l’on sursoit à toute décision sur la localisation du siège de cette nouvelle structure, en attendant que se tienne une concertation entre la collectivité territoriale et les deux chambres actuelles mais aussi entre ces deux institutions proprement dîtes, le tout devant déboucher sur un débat en séance publique. Cette concertation a eu lieu. Elle a révélé des positions opposées quant à la nature du siège. Avec Paul GIACOBBI, nous avons tenu à ce qu’une expertise juridique soit confiée à la commission des compétences législatives et réglementaires. Le rapport de son président, Pierre CHAUBON, a été adopté par les deux commissions réunies conjointement le 29 septembre. Je n’entrerai pas ici dans le contenu même du rapport mais on doit constater que Pierre CHAUBON , avec l’honnêteté intellectuelle que chacun lui reconnaît, est parfaitement resté dans le cadre de la mission que nous lui avions confiée, justifiant une fois de plus toute notre confiance dans l’exercice de ses fonctions, en tentant, de concert avec la commission présidée par notre collègue François TATTI, de faire émerger les moyens d’une solution.

 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 08:11

 

 

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lafauteadiderot.net
http://lafauteadiderot.net/Non-la-mort-de-l-euro-ne-sera-pas
Non, la mort de l’euro ne sera pas la fin de l’Europe !
Un article de Joachim Voth, économiste catalan

Pendant des années, les nations avaient lutté pour protéger la solidarité entre leurs monnaies. Les spéculateurs ont alors lancé l’offensive ; les uns après les autres, les Etats ont mis en œuvre des programmes d’austérité afin d’assurer la viabilité de leur dette et de gagner la confiance des investisseurs internationaux. Au même moment, le ralentissement de l’activité économique s’est accentué.

Les désordres se sont multipliés ; les systèmes politiques se sont effondrés, en proie aux tensions liées aux licenciements toujours plus nombreux, au chômage en forte augmentation et à l’endettement intenable. La monnaie commune était malgré tout considérée par beaucoup comme le meilleur moyen d’assurer la stabilité.

Sans elle, pas de confiance dans les gouvernements, dans la gestion de l’économie, pas d’issue à la tourmente économique, toujours le même refrain. Puis tout cela a pris fin, presque du jour au lendemain. Les pays ont abandonné la monnaie commune. Plus tôt ils l’ont fait, plus vite ils se sont redressés. Aucune des terribles prédictions au sujet de la fin du monde tel que nous le connaissons ne s’est finalement réalisée.

L’époque ? Le début des années 1930. La monnaie commune ? L’étalon or. Ce qui ressemble fort à une description de l’Europe contemporaine est en fait très similaire au drame qui s’est joué il y a quatre-vingtsans. Rompre le lien avec l’or s’est avéré la meilleure mesure que pouvaient prendre les responsables politiques. La Grande-Bretagne s’y est employée très tôt, dès 1931, et n’a souffert que d’une récession modérée, au contraire des Etats-Unis qui se sont accrochés à l’or avec l’ancien système de parité jusqu’en 1933, ou de la France qui a attendu encore plus longtemps.

Lorsque le lien avec l’or a été rompu, la déflation et les mesures d’austérité ont pris fin, la dette s’est allégée, la croissance a redémarré et le chômage a reculé. Se remémorant l’étalon or de l’entre-deux-guerres, chacun s’est rapidement demandé pourquoi l’on avait tant sacrifié à une si mauvaise politique.

Après l’abandon de l’euro, les Européens se poseront les mêmes questions. Pourquoi avoir perdu plus d’une décennie avec des politiques de taux d’intérêt trop élevés pour certains, trop bas pour d’autres, provoquant d’incessants mouvements de croissance et de récession ainsi qu’un endettement intenable et, au bout du compte, des effondrements bancaires ? Pourquoi avoir digéré tous ces programmes d’austérité et tous ces plans de sauvetage avec, en définitive, si peu à gagner ? Présenté aux électeurs comme une politique dépourvue d’alternative, l’euro est en fait un arrangement monétaire mal ficelé tenant plus d’un symbole politique que d’un outil économique sérieux. Les pays membres de l’Union européenne comptent onzemonnaies : l’euro et les dix autres monnaies nationales des Etats membres qui n’ont pas rejoint l’Union économique et monétaire (UEM).

L’UE ne se disloquera pas si le nombre de monnaies passe de onze à douze ou quinze. L’euro ne peut survivre que si les contribuables allemands, autrichiens, néerlandais et finlandais sont prêts à signer un chèque en blanc ; ou si des réformes économiques et des plans d’austérité d’une ampleur effrayante sont mis en œuvre. Aucune de ces options n’est politiquement réalisable.

Il faudrait encore quelques plans de sauvetage et quelques années de plus aux responsables politiques pour parvenir à cet objectif, mais les électeurs européens s’agitent de plus en plus. Lorsque derechef le véritable coût économique et politique du "sauvetage de l’euro" sera mesuré dans toute son ampleur, y renoncer deviendra inévitable.

Avec l’abandon de l’euro, nous allons assister à un retour au paysage monétaire antérieur à 1999. Certains pays s’aligneront sur la politique monétaire de l’Allemagne, soit en partageant une même monnaie, soit en imitant tout ce que fait Francfort. Tel est l’avenir des Pays-Bas, de la Finlande, de l’Autriche et peut-être même des pays scandinaves. Les pays d’Europe du Sud vont s’accrocher à ce qu’il restera de l’euro. Les taux d’intérêt seront ajustés en conséquence ; la croissance repartira ; le chômage déclinera ; les bulles spéculatives se feront plus rares.

Certains pays se trouveront en situation de défaut de paiement, et certaines banques feront sans doute l’objet d’une inévitable nationalisation, comme ce fut le cas dans les pays scandinaves au début des années 1990. L’euro perdra sa valeur face au nouveau deutschemark ; les exportations italiennes, françaises et espagnoles seront plus compétitives et les excédents allemands à l’exportation s’effriteront, ceci réduisant les déséquilibres économiques au sein de l’UE.

En même temps, les vacances au bord de la Méditerranée, le vin français et les voitures italiennes deviendront plus accessibles pour les Néerlandais, les Danois et les Allemands. Ceci n’est pas une représentation de l’apocalypse économique : il s’agit de la façon dont devrait s’opérer le rééquilibrage.

Quelles répercussions pour l’avenir politique de l’Europe ? Etonnamment, faibles. De toute évidence, de nombreuses personnalités influentes dans le monde politique européen seront la risée de tous. Les délires mégalomaniaques à propos des "Etats-Unis d’Europe" seront relégués aux oubliettes. La théorie dite de la bicyclette selon laquelle l’Europe doit avancer pour ne pas tomber sera oubliée.

L’élaboration des politiques se fera de façon plus pragmatique, Bruxelles s’intéressant désormais aux véritables problèmes en tâchant de tout mettre en œuvre pour les résoudre. Ceux-ci sont liés au marché unique : libre-échange, libre circulation, échange de savoirs, équité envers les entreprises européennes en compétition ailleurs pour des marchés publics ou engagées dans des tentatives de rachat d’autres sociétés.

En lieu et place de vastes desseins et de grands discours, Bruxelles va devoir se focaliser sur la complexe, ennuyeuse et salutaire réalité de tous les jours. La mise en application des règles et des dispositifs existants est importante, et l’Europe laisse encore beaucoup à désirer sur ce point. Le marché unique ne fonctionne que partiellement ; la reconnaissance mutuelle des diplômes, par exemple, n’est souvent qu’une fiction juridique. Mon doctorat obtenu à Oxford, discutable, ne peut être validé en Espagne pour "raisons techniques". Ne me demandez même pas pourquoi il doit être "validé" ! Les Allemands n’ont pas le droit d’acheter de résidences secondaires au Danemark ; les gouvernements européens bloquent souvent les ventes d’entreprises à des acheteurs étrangers sans aucune raison économique valable ; et ainsi de suite. L’intégration européenne devrait être guidée par ce qui est profitable aux citoyens et aux entreprises.

Que les Européens aient les mêmes billets dans leurs portefeuilles est apparu comme une mauvaise idée. Elle a échoué à remplir le seul objectif qu’on lui avait assigné, à savoir rendre la vie des Européens meilleure qu’elle ne l’aurait été autrement. Abandonner l’euro sera moins préjudiciable au projet européen que ne l’ont été plusieurs "décennies perdues" de chômage, de stagnation, d’austérité et d’émeutes. L’UE est bien plus qu’une union monétaire, et l’Europe est bien davantage que l’Union européenne. Les citoyens européens en sont conscients, mais les responsables politiques doivent se souvenir que ce projet de prestige, bien qu’ils le chérissent, ne correspond pas à l’avenir de l’Europe.

Article paru dans Le Monde du 7 septembre 2011

Traduction de l’anglais par Isabelle Chérel

Joachim Voth est rofesseur d’économie à l’Université Pompeu Fabra à Barcelone, directeur de The European Review of Economic History


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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 08:08

 

 

site: lafauteadiderot.net
http://lafauteadiderot.net/Demondialisation-le-debat-interdit
Démondialisation : le débat interdit ?
Par Michel rogalski, chercheur au CNRS, directeur de la revue Recherches internationales

L’ampleur du tir de barrage opposé au terme de démondialisation donne la juste mesure de son côté insupportable pour tous ceux qui avaient vanté depuis des décennies la mondialisation heureuse, alors même que les faits accumulaient jours après jours les symptômes de son échec. Qu’on en juge par les quolibets et noms d’oiseaux : tour à tour absurde, irréaliste, réactionnaire, subalterne, accusée de propager illusion démagogique, d’être un concept superficiel et simpliste, une fable, un thème provocateur, d’encourager un repli national ne pouvant conduire qu’au modèle de la Corée du Nord. Rien ne fut épargné.

La mobilisation des think tanks et des politiciens émargeant au « Cercle de la raison » ne doit pas étonner. Ils sont dans leur rôle en agissant en sorte que l’alternance reste bien une alternance et ne soit surtout pas une alternative. Les forces qui concourent à ce Cercle, tel un disque rayé, ressassent en boucle, malgré la réalité, les bienfaits de la mondialisation. Par contre, on ne peut qu’être surpris que d’autres, au nom de l’idéologie altermondialiste dont le bilan des avancées depuis dix ans confine à l’évanescence, viennent, dans la crainte de perdre le peu qu’il reste de leur fond de commerce, joindre leurs voix aux premiers avec tout autant de mauvaise foi. Mais le débat n’est plus confiné à la gauche de la gauche puisqu’il s’est invité dans la bataille présidentielle. Et c’est bien normal car il porte en lui l’analyse nécessaire du bilan des trente dernières années. Vouloir étouffer un tel débat serait une faute politique majeure. Ce serait occulter la richesse potentielle inhérente à tout débat sur la sortie maîtrisée du tunnel de l’austérité fabriqué à coup de déflation salariale, de délocalisations, d’invention de « contraintes extérieures » recherchées par nos élites et reposant sur une prétendue rationalité supérieure d’essence mondiale, de construction européenne important les formes les plus exacerbées de la mondialisation, souvent au prétexte d’y résister et bien sûr se mettant dans l’incapacité de protéger, de promouvoir le social ou de contrôler la finance.

Ce dont il s’agit aujourd’hui, c’est de reprendre et d’approfondir l’opposition à la bifurcation de 1983 qui sacrifia les avancées sociales sur l’autel de la construction européenne, en prenant appui sur l’acquis de la confrontation d’idées qui vit le jour en 2005 à l’occasion du referendum constitutionnel européen. Magnifique débat dont l’enjeu ne portait ni sur des personnes ou des postes et qui est relancé aujourd’hui par la crise de 2008 et son contrecoup actuel alimenté par les dettes souveraines, l’incertitude sur l’euro et les interrogations sur la façon de penser la construction européenne. Et si la démondialisation interpelle fortement l’Europe c’est parce que cette région du monde est devenue un concentré -un laboratoire- de la mondialisation et que, loin d’y être douce, elle y concentre tous ses excès. Il n’y a pas lieu de s’en étonner. C’est dans cet espace que le commerce de proximité s’est le plus développé, que l’interdépendance y est la plus forte, que des pans entiers de souveraineté nationale ont été transférés, qu’une majorité de pays ont décidé de se doter d’une même monnaie et d’une Banque centrale indépendante des gouvernements et enfin que des éléments de constitutions économiques se sont successivement empilés (Acte unique, Traité de Maastricht, Pacte de stabilité, etc.) pour être repris dans le corset du Traité de Lisbonne. En s’élargissant à 27 pays, l’Europe a brutalement modifié les conditions de la concurrence, y a importé brutalement la diversité de mondialisation et s’est mise hors d’état de pouvoir assurer la moindre protection à ses populations sur lesquelles plane l’ombre de l’austérité.

C’est pourquoi les débats que suscite le thème de la démondialisation sont essentiels. Ils touchent tout simplement aux conditions nécessaires à la réalisation d’une rupture avec trente années de néolibéralisme mondialisé qui tel un rouleau compresseur écrase tout sur son passage. Car peut-on supporter plus longtemps la stratégie délibérément mise en place par le capital pour se rapprocher d’un travail précaire et non protégé et fuir celui qui avait su lui imposer la « contrainte » des acquis sociaux. Tout fut tenté avec les conséquences que l’on sait, des délocalisations massives à l’organisation de flux migratoires en passant par libre circulation des capitaux spéculatifs et déstabilisants, le libre-échange généralisé des marchandises, la déflation salariale et son corollaire l’endettement des ménages, la soumission aux signaux des marchés, internationaux de préférence. Quelques questions centrales émergent avec force de ce débat dont on voudrait étouffer la richesse :

• On nous explique qu’il faudrait être patient et que nos maux proviendraient de la situation d’entre deux dans laquelle nous serions entrés. L’État-Nation est blessé, mais il bouge encore, alors que l’économie mondiale ne serait pas encore instaurée et peinerait à se doter d’une gouvernance globale (ou européenne). Ainsi nous cumulerions les défauts de l’érosion des frontières sans être encore en mesure de bénéficier des avantages de leur dépassement. Cette « transition », qui se déroule depuis une trentaine d’années, n’a pour l’instant accouché que de la crise et se trouve de moins en moins en mesure de prouver que l’expansion du néolibéralisme à l’échelle du monde serait salvatrice. L’attente d’un gouvernement mondial pour résoudre les problèmes engendrés par sa recherche risque fort de s’enliser dans le sable. Elle est évidemment insupportable pour les peuples. Se sortir de cette ornière en proposant une véritable issue, c’est, pour tout pays, nécessairement entrer dans un processus de démondialisation. Faut-il attendre que ça change en Europe ou dans le monde pour que cela puisse changer chez nous ? Ou bien, faut-il engager l’action de façon unilatérale en mesurant sa portée conflictuelle et s’y préparer ? N’oublions pas que l’Europe qui s’est construite a toujours servi de gangue gluante pour réduire l’amplitude de l’oscillation du balancier de l’alternance et jouer ainsi le rôle de Sainte Alliance, remplaçant le Mur d’argent des années 20. Ainsi refuser l’antimondialisation reviendrait à subordonner tout changement en France à d’éventuelles et bien improbables évolutions européennes ou mondiales. Ce constat conduit à poser la question incontournable de l’exercice de la souveraineté, c’est-à-dire de la nécessaire superposition entre le périmètre où se joue la démocratie et celui de la maîtrise de la régulation des flux économiques et financiers. Le cadre national s’impose. Pourquoi la « relocalisation » sur la région serait à la limite acceptable, l’Europe fédérale souhaitée et la souveraineté nationale vilipendée ? Pourquoi cette haine de l’état-Nation qu’il faudrait prendre en tenaille par le bas et par le haut ? Les gauches latino-américaines ont montré que le cadre national pouvait permettre des avancées sociales substantielles, faire tache d’huile et rendre possible des coopérations.

• La soumission à une rationalité dite supérieure parce que mondiale crée ce que nos élites appellent la « contrainte extérieure ». Celle-ci n’est que le retour de ce qui a été voulu et recherché. La mondialisation qui nous retombe sur la tête c’est celle que l’on a envoyée en l’air à coups de dérégulation, de libre-échange forcené, de privatisations, de délocalisations, de circulation incontrôlée de capitaux et de marchandises, de financiarisation, d’endettement de peuples et d’états. Elle se heurte aux acquis sociaux historiquement constitués qui deviennent ainsi pour nos mondialisateurs des « contraintes internes » qui freinent leurs objectifs et dont ils doivent se débarrasser pour obtempérer aux ordres des marchés. La compétition internationale devient l’arme de l’antisocial et dévaste les territoires. Le mérite du débat sur la démondialisation est de bien montrer l’affrontement des logiques des deux contraintes, l’une fabriquée pour mieux combattre l’autre [1]et d’identifier les gagnants (les facteur mobiles : capital et finance, grandes firmes, maffias) et les perdants (les facteurs fixes : peuples et territoires).

• Les conséquences sur les politiques économiques à adopter reviennent au cœur du débat. La demande de protection qui monte concerne prioritairement l’ensemble des acquis sociaux engrangés pendant les Trente Glorieuses, annexement ceux du capital national malmené par la concurrence sauvage. Cette période a connu les protections tarifaires, quelques contrôles de change, nombre de dévaluations qui n’ont pas signifié pour autant repli national, fermeture ou adoption d’un modèle nord-coréen. Croissance, élévation du niveau de vie, plein-emploi ont bien été au cœur de ce qu’on voudrait nous faire regarder aujourd’hui comme une horreur « national-protectionniste ». La crise actuelle appelle au retour de l’état comme acteur économique majeur. Il n’y a pas de protection possible sans qu’un rôle accru lui soit confié, aussi bien en termes de périmètre d’action que dans la nature de ses interventions. Enfin, faut-il se tourner vers la satisfaction des besoins du marché intérieur ou vers ceux, erratiques, du marché mondial ? Où sont situées les sources de croissance de notre pays ? Dans notre territoire où à l’export ? Un pays peut le tenter, mais si tous font de même l’avantage disparaît. C’est cette stratégie non généralisable qui fut proposée au Tiers monde dans les années 70 et provoqua la crise de la dette et les politiques d’austérité qui s’ensuivirent.

On allèguera qu’il existe une forme de mondialisation désirable, celle des échanges culturels, du tourisme, de la connaissance et des savoirs, de la coopération entre les peuples, de tout ce qui fait la densité de la vie internationale ou d’un espace public en construction à ce niveau. Mais ne la mélangeons pas avec celle qui fait l’objet du débat d’aujourd’hui à savoir le nécessaire blocage de l’expansion du néolibéralisme à l’espace mondial. Ne fusillons pas les messagers qui apportent la mauvaise nouvelle mais regardons plutôt les signaux divers qui attestent des limites de la phase en cours, à commencer par l’annonce faite par la Cnuced de la réduction du commerce mondial de 8 % au premier trimestre 2011.

Chronique de la revue Recherches internationales. Septembre 2011
Voir également sur le site le texte de Frédéric Lordon : Qui a peur de la démondialisation ?

[1] Lionel Stoléru, conseiller de Giscard, nous avait déjà tout expliqué dès 1987 dans L’ambition internationale (Le Seuil) en résumant parfaitement le sens de la démarche mondialiste : “Ces prétendues “contraintes” internationales, c’est nous-mêmes qui les avons voulues, c’est nous-mêmes qui les avons édifiées, c’est nous-mêmes qui, jour après jour, nous employons à les développer. Nous n’avons plus les coudées franches parce que nous avons voulu ne plus avoir les coudées franches.” (p.12) (...) “Disons d’abord qu’il n’y a pas de contraintes internationales, il n’y a que des ambitions internationales que nous avons librement choisies, que nous voulons atteindre parce que nous savons qu’hors d’elles, point de salut”. “Disons que par rapport à ces ambitions internationales, il n’y a plus de politiques nationales, il n’y a plus que des contraintes nationales, qui nous freinent dans la recherche de nos ambitions internationales”. (p.13)


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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 09:55

  info.gif      

 

 

 

                                                                      drapeau rouge

 

                                                                                    

 

 

    A l'APPEL DE LA CGT, CFDT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA,

 

 

    11 OCTOBRE 2011

   JOURNEE NATIONALE D'ACTION

      INTERPROFESSIONNELLE

 

 POUR UNE AUTRE REPARTITION DES RICHESSES

 

                      

                            BASTIA

    10 H, devant le Palais de JusticeNICOLI - 2

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 08:37

 

cuba-si.jpgL'ONU, à travers le PNUD, reconnaît en Cuba un pays à l' « indice de développement humain » (IDH) élevé, une des dix meilleures nations au monde sur la dernière décennie

 

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



drapeau-cuba-anim-.gifLe secrétaire-général adjoint des Nations unies, Khalid Malik, a loué aujourd'hui la perfomance de Cuba en termes d'Indice de développement humain (IDH) qui mesure trois éléments aussi fondamentaux que la santé, l'éducation et la richesse économique.

 

Malik a donné une conférence de presse, accompagné de la coordinatrice résidente du système de l'ONU et représentante résidente du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), Barbara Pesce-Monteiro.

 

Celui qui est également le nouveau directeur du Bureau du rapport sur le développement humain du PNUD, a déclaré que l'île avait même amélioré sa situation en 2011 en terme d'IDH par rapport à 2010.

 

Il a fait référence à un classement par sur le site web de l'IDH, selon lequel Cuba est le seul pays d'Amérique latine figurant parmi les 10 meilleurs résultats en termes d'IDH non-économique au cours de la dernière décennie

 

En fait, elle est la seule nation en développement qui connaît une telle progression sur cet aspect-là, avec une augmentation de deux ans de l'espérance de vie et de cinq de la scolarisation.

                                                                         CUBA-SI-1-046.jpg

                                               Ecolières: du côté de Trinidad(Cuba) septembre 2011

 

Dans des déclarations accordées à Prensa Latina, Malik a expliqué que cet indicateur, né il y a deux décennies, prend en compte le revenu national brut, mais n'en fait pas le cœur de l'analyse, intégrant aussi la santé et l'éducation.

 

Selon lui, l'IDH a pris une importance capitale dans les dernières années et est utilisé aux côtés d'autres indices pour mesurer les performances de près de 180 pays.

 

Il a déclaré que c'est la seconde fois qu'il visitait Cuba, et qu'à cette occasion il a rencontré des représentants du gouvernements et de divers organismes et institutions, et que nombre de choses positives en sont sorties, a-t-il même précisé.

 

En termes de collaboration future, il a souligné que se sont révélées des possibilités de travail commun entre le PNUD et les autorités locales.

 

Il a affirmé que l'IDH continue d'être un instrument valide et actuel, permettant en outre de voir la participation des femmes dans la société parmi tant d'autres aspects importants.

 

Il a également remercié Cuba pour son apport multi-latéral au travail que réalise le Bureau qu'il dirige.

 

 

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 14:13

 

La vie du Parti    outils_de_section-1.jpg

 

                               

           Le conseil départemental élargi se réunira le  SAMEDI 8 OCTOBRE, à 14 H.30 au siège de la fédération.

 

  

     Soviet_-_Hammer_02-copie-1.gifPour préparer la 52 ème Fête de Terre Corse qui aura lieu les 15 et 16 octobre prochains.

    Soviet_-_Hammer_02-copie-1.gif Faire le point sur les initiatives du parti et le succès de la Fête de l'Huma.

   Soviet_-_Hammer_02-copie-1.gifRéfléchir au lancement de la campagne de 2012 et aux candidatures aux législatives.

 

 

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 14:03

 

       drapeau rouge agité-copie-1                      LA LETTRE DU RESEAU ECOLES DU ¨PCF

 

 

Alors que les partis politiques entrent en campagne pour la présidentielle et les législatives de 2012, qu’on ne parle plus que de primaires et d’investitures, un sondage nous apprend que l’éducation est devenue la priorité numéro 1 des Français, devant l’emploi.

Cette information révèle d’abord l’ampleur des inquiétudes créées par la politique de la droite. La casse du service public d’éducation nationale n’a pas laissé les Français indifférents.

Ils ne sont pas dupes des discours du gouvernement visant à culpabiliser les enseignants, les personnels et les parents. Ils sont conscients de l’ampleur des dégâts que les suppressions de postes, les réformes de contenu et la casse de la formation des enseignants ont provoqués. mais la droite ne se contente pas de casser : elle construit une école inégalitaire, fondée sur la sélection précoce, l’individualisation des parcours, la fragmentation des savoirs et la mise en concurrence des établissements et des territoires. cette nouvelle école ne promet à la majorité des enfants que l’échec, une scolarité au rabais et une orientation subie. comment les

Français pourraient-ils l’ignorer ?

Les savoirs jouent un rôle grandissant dans la société : dans le travail, dans les choix démocratiques, il faut maîtriser des savoirs de plus en plus complexes pour pouvoir se prononcer et agir. Les Français en font l’expérience quotidienne. L’éducation est devenu un enjeu central pour la construction de la société de demain. dans le même temps, les politiques mises en oeuvre par la droite et l’union européenne privent la plupart des enfants de l’accès aux savoirs. L’école n’est pas un lieu d’émancipation, ni même l’instrument possible d’une ascension sociale. de plus en plus, elle est le lieu de l’échec et de la sélection. Les parents sont désorientés par un système de plus en plus opaque, inquiets pour l’avenir de leurs enfants, impuissants face à une école qui ne donne plus aux élèves les moyens de réussir. Les jeunes ne maîtrisent ni leur orientation, ni leur avenir. Les personnels, qui n’ont cessé de se battre pour une autre école, sont confrontés au mépris du gouvernement. La formation continue est fragmentée, privée de moyens, asservie aux exigences à court terme du patronat au lieu de permettre une mobilité maîtrisée des salariés. L’éducation a longtemps été un espoir : elle ouvrait les portes d’un avenir meilleur. aujourd’hui, elle est au coeur des inquiétudes des Français face à l’avenir.

Cette inquiétude est aussi une exigence : les Français attendent une autre politique pour l’école. Une politique qui donne un coup d’arrêt à la transformation de l’école mise en oeuvre par le gouvernement. Une politique qui ne se contente pas de restaurer l’école du passé. Une politique de progrès, qui transforme l’école pour en faire le lieu de la réussite de tous, de l’émancipation collective et individuelle. Pour battre la droite en 2012, il faudra être à la hauteur de ces exigences. Pour l’instant, seuls le PcF et ses partenaires du Front de

Gauche portent un projet de transformation radicale de l’école. Le programme du Parti socialiste, malgré quelques mesures intéressantes, entérine l’école inégalitaire mise en place par la droite *. Les parlementaires communistes, républicains et citoyens sont les seuls membres de la mission d’information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants à avoir voté contre le rapport du député Grosperrin qui proposait la suppression des concours de recrutement pour les enseignants. ce sont les seuls à s’être opposés au rapport du sénateur UMP Jean-claude Carle sur l’organisation du système scolaire et les rapports entre école et territoire.

Nous ne sommes pourtant pas isolés : le choix de transformer l’école pour construire l’école de la réussite de tous est majoritaire dans la société. Reste à donner une traduction politique aux inquiétudes et aux espoirs de la population. C’est à cela que doit servir le Front de Gauche. C’est à cela que nous travaillerons dans l’année qui vient.

 

                              marine roussillon

 

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 13:36

 EINSTEINjpg-copie-1       Défendre / Transformer la maternelle pour la  réussite de tous les enfants

L’école maternelle constitue une étape essentielle pour le développement personnel et la socialisation des enfants. Parce qu’elle est leur première école, elle joue un rôle décisif dans leur réussite scolaire et dans la lutte contre la reproduction des inégalités sociales.

Mais aujourd’hui, l’école maternelle est en danger. Pour éponger la dette des banques, la droite sacrifie l’éducation. L’école n’a plus les moyens de fonctionner. Obtenir une place en maternelle est devenu un vrai combat.

La scolarisation des enfants de 2 ans est en recul constant.  Les conditions d’accueil sont gravement dégradées.

Les postes d’enseignants sont supprimés par milliers. Des classes sont fermées et celles qui restent sont surchargées.Tout en cassant le service public, Nicolas Sarkozy et son gouvernement accélèrent la création de structures privées payantes (jardins d’éveil) en sacrifiant l’ambition d’éducation des enfants.Casser la maternelle c'est accroître les inégalités, renforcer l’échec scolaire, exclure !

Si l’État ne donne pas à l’école les moyens de fonctionner, ce sera aux collectivités locales et aux familles de payer la facture. L’accès à l’éducation ne sera plus assuré pour tous et sur tout le territoire. La suppression de l’école maternelle est inscrite dans le projet européen de construction d’une école sélective, qui reproduit et aggrave les inégalités sociales. Parents, enseignants, personnels, dès maintenant, exigeons l’ouverture de nouvelles classes de maternelle

►  offrant la possibilité de recevoir les enfants dès 2 ans, lorsque la famille le demande

►  permettant de ne pas dépasser 20 élèves par section.Depuis un an, le Front de gauche travaille avec tous ceux qui le souhaitent à l’élaboration d’un projet populaire et partagé pour l’école.

Le PCF appelle tous ceux qui veulent défendre l’école maternelle et le service public d’éducation nationale à se rassembler pour poursuivre ce travail et construire ensemble le projet d’une école émancipatrice. Organisons des ateliers législatifs et écrivons ensemble les lois qui façonneront le projet politique dont l’école a besoin. Portons dans les luttes sociales et électorales à venir l’exigence d'une nouvelle phase de démocratisation scolaire pour une école de la réussite de tou-te-s : une école qui transmette à tous les enfants les savoirs et l’autonomie de pensée nécessaires pour maîtriser leur vie. 

Une culture commune pour tous les enfants. Les programmes doivent être repensés pour permettre aux enfants d’accéder à la culture dans toutes ses dimensions, de construire leur autonomie intellectuelle dans la coopération et la solidarité. 

Une école maternelle accessible à tou-te-s : droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire à partir de 3 ans. Rendre l’école maternelle obligatoire, c’est obliger l’État à assurer l’accueil de tous les enfants dans de bonnes conditions. C’est un principe d’égalité. 

Construire l’école sur le modèle de l’enfant qui n’a que l’école pour apprendre. L’école doit changer pour prendre en compte les enfants avec leurs différences. C’est à elle de donner à tous les enfants les clefs nécessaires pour entrer dans les apprentissages scolaires. D’où l’importance de la formation des enseignants pour comprendre ce qui fait problème aux élèves et élaborer des réponses efficaces.

 

 

Accueil : pour permettre à tous les enfants d’apprendre il faut :

    1    ► un taux d’encadrement adapté à l’âge des élèves, avec une baisse des effectifs par classe (20 en petite section et 15 en toute petite section)

    2    ► annulation des suppressions de postes et plan de recrutement d’enseignants et de personnel accompagnant sous statut de la fonction publique

    3    ► des programmes qui permettent à tous les élèves d’apprendre

    4    ► développement d’une formation professionnelle initiale et continue adaptée et ambitieuse pour les enseignants et le personnel accompagnant, en lien constant avec la recherche.

 

                                                site: Réseau Ecoles du PCF

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 16:05

APPEL POUR UNE CAMPAGNE PCF POUR LA SORTIE DE L'EURO

Manif_290109_-_pcf_-_23_.jpgAPPEL : Le PCF doit lancer une campagne

pour la SORTIE DE L’EURO

et la

rupture avec l’UE

au service du capitalisme.

 

Au nom des déficits et des dettes publics qu’ils ont eux-mêmes creusés, les gouvernements européens, de droite comme de « gauche », accélèrent leur politique de coupe des dépenses publiques, de casse des systèmes de protection sociale, de privatisations. Tant qu’il détient le pouvoir, le capitalisme utilise sa propre crise à son profit.

En France, le plan Fillon n’est qu’un avant-goût de ce que ce système réserve au peuple français quel que soit le résultat des élections de 2012.

De concert, l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international aident les gouvernements à saigner leur peuple. Plus que jamais, le Traité de Lisbonne, les directives européennes, l’euro apparaissent pour ce qu’ils sont : des instruments pour coordonner les politiques antisociales.

10 ans après, les peuples ont fait leur expérience. Tout ce que nous, communistes, dénoncions, dans les années 90, en combattant le Traité de Maastricht s’est vérifié. L’euro sert à aggraver la concurrence entre les travailleurs dans et hors la zone euro, exacerbant la xénophobie. L’euro facilite les délocalisations, favorise la domination des trusts les plus puissants contre les activités en développement répondant aux besoins des populations. C’est un instrument redoutable pour tirer les salaires et les acquis sociaux vers le bas, les prix des denrées élémentaires vers le haut. C’est un outil de domination, complice du dollar, conçu pour être hors de portée des peuples et les affamer au service de la finance mondiale.

Les travailleurs ne restent pas sans lutter. Un mouvement profond de contestation se développe partout. Par millions, ils manifestent dans les rues d’Athènes de Rome ou de Paris en 2010 contre la casse des retraites.

Pour l’instant, le système et ses relais réussissent à canaliser le mouvement vers l’alternance électorale entre des forces de droite ou de « gauche », qui sitôt les élections passées, appliquent plus ou moins la même politique : Grèce, Portugal, bientôt Espagne avec les élections anticipées de novembre. La France en 2012 ?

Derrière les promesses électorales démagogiques (PS grec avait promis 5% d’augmentations des salaires avant de les diminuer de 20%), un engagement de fond révèle le consensus qui relie les forces politiques de l’alternance : l’adhésion à l’UE, la défense de l’euro.

Pour l’UE, pour l’euro, c’est l’Union sacrée de la droite, du PS, du Medef. L’idéologie dominante y met toutes ses forces : « il faut sauver l’euro » et tous les sacrifices sont bons pour cela. Les syndicats réformistes, à l’image de la Confédération européenne des syndicats (la CES), fer de lance du Traité de Lisbonne, promeuvent une soi-disant « Europe sociale » pour mieux légitimer les institutions européennes et l’euro. Les organisations du capital s’efforcent de détourner la colère populaire vers une issue qui va enfoncer encore davantage les travailleurs : le renforcement de l’UE du capital, de ses institutions qui écrasent les démocraties nationales, l’établissement d’une « gouvernance européenne ». Le point d’arrivée, c’est le sinistre « Pacte pour l’euro », une politique imposée au moyen de l’euro, synonyme d’austérité à perpétuité et de mise sous tutelle des Etats démocratiques.

En France, comme ailleurs, le système assigne à sa roue de secours d’extrême-droite le soin, comme en 1992 contre Maastricht, ou en 2005 contre le TCE de dévoyer la lutte contre l’UE du capital, en les associant au nationalisme et au racisme. Le capital joue avec le feu : ne laissons pas faire !

Les peuples, quand on leur demande leur avis ne se trompent pas : NON à Maastricht ou au TCE au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas ou en France. Un vote de classe, celui des ouvriers, des paysans, des employés, de ceux qui ont le plus intérêt à combattre le capital, s’exprime à chaque fois contre l’UE. Un rapport de force existe liant luttes et rejet de l’UE du capital.

Voilà pourquoi nous pensons qu’il est primordial que notre parti le PCF reprenne son combat de toujours contre l’intégration européenne capitaliste. Le PCF est la seule force politique conséquente qui a toujours combattu l’intégration européenne depuis la CED (l’armée européenne) en 1953 jusqu’au combat contre Traité d’Amsterdam et la monnaie unique en 1998 en passant par le Traité de Rome.

La sortie de la France de l’euro, c'est-à-dire la fin de l’euro, vu la place centrale de notre pays, n’est pas synonyme d’avènement du socialisme. Bien sûr, mais ce serait une victoire politique majeure, une mise en échec historique de l’UE, l’explosion du consensus droite/PS en France. Evidemment, pour les communistes, elle ne peut que s’accompagner que d’autres mesures fondamentales telles que la remise en cause de la dette publique indue, la nationalisation du secteur financier, une autre politique fiscale et salariale. Elle va dans le sens du refus croissant de l’application du Traité de Lisbonne, des directives et règlements européens. 

En 1992 comme en 2005, avec leur Parti, les communistes ont su aller à contre-courant. Nous nous souvenons que cela n’a pas été facile mais que cela a été finalement fécond pour les luttes. En 2012, le PCF doit refuser de céder à la pression réformiste dominante : aucune illusion ne peut être laissée, avec la CES ou le Parti de la gauche européenne, sur une réorientation contre-nature de l’UE ou de la BCE! Le débat ne saurait être esquivé dans le Parti pour cause de campagne électorale ou d’adhésion au Parti de la « Gauche européenne ».

Les institutions de l’UE n’ont d’objectif que d’éliminer les acquis sociaux et démocratiques nationaux, le droit, souvent chèrement payé, des peuples à disposer d’eux-mêmes. Elles tentent de tout porter au niveau supranational où ils n’ont pas de prise mais où les multinationales sont omnipotentes. Au contraire, la résistance au plan national est décisive dans l’intérêt mutuel, internationaliste, des peuples!

Aussi, responsables, militants, sympathisants du PCF, citoyens, nous demandons publiquement que le PCF, au regard de son rôle historique, lance une campagne nationale pour la sortie de l’euro. Nous nous engageons à forcer le débat sur cette question cruciale.

 

Premiers signataires: Stéphane AURIOL (PCF-RATP, Conseil national du PCF 2005-2008), Corinne BECOURT (PCF 02, CN), Frédéric BERNABE (PCF 70, CN), Emmanuel DANG TRAN (PCF 75, CN), Fabienne DEBEAUVAIS (PCF 80, CN), Claude FAINZANG (PCF 75, CN), Eric JALADE (PCF 81, CN) ; Dominique NEGRI (PCF 38, CN)

Je m’associe à cet appel. Je demande que le PCF, dans la suite de ses combats contre le Traité de Maastricht et la « constitution » européenne lance une campagne nationale pour la sortie de l’euro en vue de rompre avec l’UE du capital.


Renvoyer à PCF Paris 15, 130 rue Castagnary, 75015 Paris. pcf15@wanadoo.fr

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