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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 07:08

 

 

 

 

 

                                                                                 fete-_de-_lhumanite.jpg

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 06:39

Les documents Takieddine

Depuis la mi-juillet 2011, Mediapart a commencé la publication d’une vaste enquê te sur le marchandd’armes Ziad Takieddine, principal suspect dans le volet financier de l’affaire Karachi (voir notre dossiersur Frenchleaks, et notre webdocumentaire sur Mediapart). A partir du milieu des anné es 1990,sous le gouvernement Balladur, puis grâce à saproximité  avec Nicolas Sarkozy, il doit sa fortuneessentiellement à des commissions touché es dansle cadre de contrats internationaux. Les milliers dedocuments obtenus par Mediapart jettent une lumiè re crue sur les relations que celui-cientretient avec le clan Sarkozy. Ziad Takieddine se trouve ainsi au coeur du rapprochement dela Franceavec la Libye de Kadhafi et avec la Syrie de Bachar el-Assad, et ce jusqu’auxré volutions arabes de 2011.

1. Takieddine et ses amis

Plusieurs photos inédites attestent de liens jusqu’ici insoupçonné s, pour certains cachés, de l’homme d’affaires franco-libanais avec le premier cercle du chef de l’État.

2. Une fortune bien à l’abri

Ziad Takieddine doit sa fortune à des commissions occultes touchées dans le cadre des contrats Agosta et Sawari négociés sous le gouvernement Balladur : 130 millions de dollars de commissions. Fortune faite, le millionnaire mène grand train, tant en Francequ’à l’étranger. Mais, par le jeu de sociétés et de comptes off-shore, il ne paie aucun impôt enFrance.

3. Un protégé de la DGSE

Le marchand d’armes n’a pas seulement des relations très privilégiées avec des hommes politiques du clan Sarkozy, il a aussi réussi à s’attirer les bonnes grâces desservices secrets.

4. L’Arabie saoudite / Le projet Miksa :Estimé à  7 milliards d’euros, le contrat « Saudi Border Guards Developpment Project », nom de code Miksa, avait pour objectif de sécuriser les frontières d’Arabie saoudite. Ziad Takieddine devait toucher en 2003 des commissions occultes d’un montantde 350 millions d’euros sur ce contrat.

5. La Libye : Takieddine l’émissaire secret (2005-2009 )

En 2005, à cause de l’intervention deJacques Chirac, le clan Sarkozy a perdu tout espoir de signer le projet Miksa. Il se tourne alors vers la Libye de Mouammar Kadhafi. A la clé : des contratst dans l’armement, dans l’é nergie.

6. Takieddine et Total en Libye Ziad Takieddine a reçu près de 7 millions d’euros du géant pétrolier français Total, « avec l’appui de l’Elysée » , « en marge d’un contrat gazier conclu avec le régime libyen » .

7. La Syrie, terre de diplomatie occulte (2007-2009)

Ziad Takieddine a été , entre 2007 et 2009,l’homme-orchestre du rapprochement entre la France et la Syrie et l’introducteur du président français auprès du chef de l’Etat syrien. 

http://www.frenchleaks.fr/-Les-documents-Takieddine-.html

                                                                                                  site: Valenton rouge

    U Cursinu Rossu :    Rappel:

 

  La morale doit bien être réintroduite à l'école, n'est-ce pas?

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 11:02

EDUCATION NATIONALE

 


 

La morale rétablie à l'école?.

Exemple de sujet: Que faut-il penser de ces hommes politiques, dont certains sont au plus haut niveau de l'Etat, et  à qui des industriels versent de l'argent pour que ceux-ci servent au mieux leurs intérêts?

 

AUTRE SUJET:

 

50.000 suppressions  de postes entre 2007 et 2010, 16.000 sont prévues en cette rentrée et 14.000 en 2012, soit au total 80.000

Pensez-vous que ceci soit bénéfique pour l'avenir des élèves?

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 14:25

 

Tripoli : « la goebbelisation » de l’information
Gaëtan PELLETIER


 

 « l’idéal, c’est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu’elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement ». Goebbels 

Que savez-vous de Tripoli ? Que savons-nous exactement ? Combien de victimes ? Combien de bombardements ? De sorties aériennes ? De drones ? Et, surtout, que savons-nous des « raisons » réelles de ce conflit ?

J’ai fouiné des heures dans les médias officiels, sans rien trouver pour se faire un portrait de ce qui se passe là-bas. Des bribes, des images de rebelles, parmi lesquels il faut distinguer les vrais des faux, étant donné l’infiltration « d’aidants naturels » déguisés.

« Les forces spéciales britanniques - indiquent les enquêtes du Guardian et du Telegraph - ont joué un rôle clé dans l’attaque de Tripol ».

Vous vous souvenez de l’invasion de l’Irak ? On a eu droit à des feux d’artifices de l’aviation, un Bagad bleui sous les boursouflures des bombes dites « chirurgicales ».

Ici, rien.

Du feutré.

La question la plus acide qui soit est la suivante : Comment en sommes-nous rendus à camoufler l’Histoire dans un nuage de brumes, alors que nous devrions, en tant que nations dites civilisées avoir droit à une information claire, précise, du moins non falsifiée ?

Depuis quand les peuples occidentaux doivent-ils se référer à des Thierry Meyssan et autres missionnaires pour épurer un peu l’alambic frelaté ou muet d’un système « Alzheimer » de sa mission originelle ?

L’OTAN

« L’Alliance avait pour vocation initiale d’assurer la sécurité de l’Occident au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en prévenant d’éventuels soubresauts d’impérialisme allemand et en luttant contre les ambitions de conquête de l’Union Soviétique appuyée par ses satellites (militairement organisé dans le cadre du Pacte de Varsovie). »

La sécurité de l’Occident ?

La sécurité de l’Occident, pour le moment, devrait passer par un « sarclage » de la lignée des banquiers qui ont créé une crise systémique en 2008.

Quant à la clique de Bush ( qui signifie buisson), gageons que les américains sont terrés en attente du résultat du travail fait par des « amis » ambitieux ou niais.

Le syndrome des sentinelles de l’air

Émission de SF avec marionnettes. 1965,-1966. En France, 1976.

« En 2026, Jeff Tracy, ancien astronaute devenu richissime, est à la tête d’une mystérieuse organisation, appelée la Sécurité Internationale (International Rescue), et dont la mission est d’intervenir sur les sites de sinistres majeurs, ou dans les cas d’extrême urgence. Il vit sur une île du Pacifique, entouré de ses cinq fils et de quelques personnes de confiance, toujours prêts à sauver le monde à bord de leurs engins futuristes, les Thunderbirds. Wikipedia »

On est « nourris » de marionnettes. Il y a plus de vérité dans les dessins animés, les bandes dessinées, que dans la « vraie vie ». http://gaetanpelletier.wordpress.com/2011/06/10/bip-bip/

… « une mystérieuse organisation, appelée la Sécurité Internationale… »

Jules Verne n’a pas fait mieux.

Et le trio McDonald ?

Le monde est rempli de faux « Wanted ». Comme dans les westerns américains.

Les affiches jadis collées aux poteaux sont maintenant sur l’internet.

Saddam
Ben Laden
Kadhafi

Des leurres pour les poissons qu’on veut faire de nous.

Ils représentent un danger pour l’Occident…

En réalité, de façon dont se déroulent les événements et, surtout, de la manière dont on les fabrique, c’est maintenant l’Occident, dans ses structures et ses dirigeants, est devenu l’ennemi public numéro un pour les peuples.

Le Canada

« 21 h 30. Le Premier ministre canadien assistera à la conférence de Paris. Stephen Harper se rendra dans la capitale française le 1er septembre, pour prendre part à la conférence des « amis de la Libye ». Cette réunion avec le CNT a été proposée par la France qui a invité, outre le groupe de contact, qui comprend notamment les pays engagés militairement en Libye, la Chine, la Russie et l’Inde. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, devrait aussi y participer. Le Canada participe aux opérations de l’Otan en Libye avec son aviation et sa marine. Ottawa pourrait bientôt remettre à ce dernier des fonds gelés du régime de Kadhafi.  » http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-les-insurg...

En voilà un « ami ». Simiesquement vôtre. Un clone des USA.

J’ai honte.

Mon village et le « bout du monde »

Dans mon petit village de 3000 habitants,au Québec, il y a un parc où j’arrête souvent pour me reposer après une ballade en vélo. Là, il y un deux monuments sur lesquels sont inscrits les noms des combattants qui sont parti d’ici pour aller combattre la « botte nazie ».

Des paysans, pour la plupart… Ignorants. Mais vaillants et solides. Plusieurs ne sont pas revenus cultiver leur petit lopin de terre pour se nourrir.

Et c’est ça qui se passe dans le monde : les guerres sont des machines à broyer des citoyens tranquilles. Les guerres des corporations également, appuyées par les « fidèles » qui ont pour églises les banques.

***

Il y a de bonnes causes.

Mais pour celle-là, et celles qui se sont produites depuis quelques décennies, n’ont plus de « bonnes causes ».

Avez-vous remarqué que ceux qui « font » l’Histoire ne la connaissent pas vraiment ? Car pour la connaître, il ne suffit pas de faire des livres édulcorés de la « botte nazie », mais de voir un simple soulier d’enfant taché de sang. Peu importe où.C’est un peu du mien, au fond.

Ceux qui la subissent, l’Histoire, ce sont ceux qui la connaissent vraiment. Ou ceux qui ont suffisamment d’empathie et d’humanisme pour savoir que le sang du « bout du monde » est le même que le nôtre.

Gaëtan PELLETIER

URL de cet article 14495
http://www.legrandsoir.info/tripoli-la-goebbelisation-de-l-information.html
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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 14:19

 

                                                                           MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

paz sim nato nãoSur les récents développements en Libye

 



Communiqué du Parti communiste portugais (PCP)



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le PCP condamne le massacre perpétré par l'OTAN dans la ville de Tripoli dont le nombre de victimes s'élève, en seulement deux jours, à plus de 2 000 morts.



Après plus de cinq mois d'intenses bombardements et de guerre de l'OTAN, le véritable bain de sang perpétré contre la population de la capitale Libyenne dans ce qu'ils appellent l' « Opération Sirène », tout comme les événements qui s'y déroulent confirment, une fois de plus, les objectifs réels et les véritables protagonistes de cette guerre colonialiste d'invasion et d'occupation.



La prise de Tripoli est surtout le résultat, non pas de cette victoire militaire médiatisée des pseudo « rebelles », mais plutôt de l'intervention directe de l'OTAN et d'un véritable massacre perpétré par cette structure politico-militaire.



Le peuple libyen fut et va être victime d'un crime et d'une violation flagrante du Droit international, de la Charte des Nations unies et même de la Résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réfère hypocritement à la protection des civils Libyens et reconnaît le rôle des Autorités libyennes.



Comme le PCP avait mis en garde à l'époque, et comme la réalité est en train de le confirmer, ce qui est en jeu avec la guerre d'invasion et d'occupation de la Libye ne sont pas les droits de son peuple ou quelque aspiration à la liberté et à la démocratie. Au contraire, ce qui est en jeu, encore une fois dans l'Histoire et avec l'exemple des guerres d'Irak, de Yougoslavie et d'Afghanistan est la satisfaction des intérêts stratégiques des principales puissances de l'OTAN quant au contrôle d'importantes richesses naturelles, le pillage des fonds souverains Libyens et le fait d'imposer la domination impérialiste dans la région de l'Afrique du nord et du Moyen-Orient.



La guerre contre le peuple Libyen est indissociable du contexte international d'approfondissement de la crise structurelle du capitalisme, de la réponse de force impérialiste aux processus populaires qui ont lieu dans le monde Arabe, ainsi que des contradictions inter-impérialistes croissantes. Dénonçant l'hypocrisie et les campagnes médiatiques de mensonge et de désinformation qui soutiennent la stratégie agressives des principales puissances impérialistes, le PCP avertit que la guerre d'occupation de Libye, les menaces croissantes d'une intervention impérialiste en Syrie et les provocation israéliennes réitérées contre le peuple palestinien, sont des éléments dangereux de tension supplémentaire dans une situation déjà fortement marquée par l'instabilité et le danger réel de généralisation des conflits.



La prise de Tripoli par l'OTAN et les pseudo forces rebelles a constitué une nouvelle opération contre le droit de souveraineté et l'intégrité territoriale des nations. Mais, comme la réalité s'est déjà chargée de le démontrer dans diverses situations, cela ne signifiera pas la fin de la résistance du peuple Libyen et l'invasion et l'occupation de son Pays, et encore moins de la résistance des travailleurs et des peuples aux guerres, agressions et provocations de l'impérialisme.



Pour le PCP, la fin du conflit passe par le retrait des forces occupantes et par le dialogue national libyen visant une solution politique du conflit interne. Condamnant la position suiviste du gouvernement portugais de soutien à la guerre d'invasion et d'occupation de Libye et de reconnaissance du « Conseil national de transition », le PCP appelle les travailleurs, la jeunesse et le peuple portugais, indépendamment des différences d'opinion sur Muhammar Kadhaffi et le régime actuel, à rejeter la campagne médiatique gigantesque qui étaye cette intervention impérialiste, à se mobiliser et intensifier la lutte pour la paix, contre l'agression et les ingérences de l'impérialisme nord-américain et européen dans le Monde Arabe et dans d'autres régions du globe.

 

Cf déclaration du PC Grec : Le PC Grec (KKE) relance la question du retrait de son pays de l'OTAN à la lumière des derniers développements de l'agression impérialiste contre la Libye

 

Cf déclaration de 60 PC contre la guerre en Libye : Déclaration commune de 60 partis communistes et ouvriers contre l’agression impérialiste en Libye

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 14:43

 

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Entourloupe patronale sur la contribution des riches

 

Dans les pas du multimilliardaire Warren Buffett, plusieurs grands patrons français préconisent une contribution 
« exceptionnelle » pour les nantis. Une manière, à leurs yeux, de faire passer la pilule de l’austérité pour le peuple !

Attention, grosse manip! Depuis que Warren Buffett, troisième fortune mondiale (50 milliards de dollars) selon le classement annuel de Forbes, a, en tant qu’ultra-riche, offert de participer à l’effort pour résorber la dette publique aux États-Unis, le petit monde des grands patrons français est en ébullition. Et, les uns après les autres, certains éminents représentants de notre Richistan se précipitent pour donner corps à la grande entourloupe, espérant désamorcer, au prix d’une mesure «transitoire», «exceptionnelle» et surtout parfaitement symbolique, la colère sociale suscitée à la fois par leurs rémunérations exorbitantes et par les dispositifs dits «d’optimisation fiscale» qui tournent à plein régime dans ce milieu-là. Mardi, dans les colonnes du Monde, Maurice Lévy, patron de Publicis et président de l’Association française des entreprises privées (Afep), le discret lobby rassemblant les groupes du CAC 40, propose une «contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis». «Il me paraît indispensable que l’effort de solidarité passe d’abord par ceux que le sort a préservés, poursuit Maurice Lévy. J’ai toujours considéré que la grande majorité des dirigeants méritaient leur rémunération, et pour certains plus encore. Mais je considère avec la même force qu’il est normal que nous, qui avons eu la chance de pouvoir réussir, de gagner de l’argent, jouions pleinement notre rôle de citoyens en participant à l’effort national.»

de riches « philanthropes »

Dans le Parisien, Geoffroy Roux de Bézieux, patron de Virgin Mobile et un temps challenger de Laurence Parisot à la tête du Medef, joue dans la même veine philanthropique : «J’estime qu’être riche donne des responsabilités. La première est de contribuer à la solidarité nationale, surtout en cette période de crise.»

Derrière cet élan de «générosité», le naturel revient au galop… Et très vite ! Ceux qui se sont battus à mort pour obtenir la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune lâchent le morceau. Roux de Bézieux se déclare «favorable» à l’appel de Warren Buffett, «mais c’est symbolique», se rassure-t-il immédiatement. «Il faut le dire aux Français, ce n’est pas en taxant même beaucoup les riches que l’on réglera le problème de la dette de l’État. (…) L’ISF est un impôt idiot, et il ne faut pas que cela exempte l’État des efforts à produire en matière de réduction des déficits» De son côté, Maurice Lévy préconise, derrière l’affichage «les riches sont solidaires», une attaque sans précédent contre «nos structures administratives et nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l’avenir réduire drastiquement nos coûts», évoquant également un «programme de privatisation dédié exclusivement au désendettement».

Pour l’heure, le Medef, partenaire de l’Afep, il y a deux ans, à travers le code de «bonne conduite» sur les rémunérations des grands patrons, reste remarquablement silencieux. Si volubile quand il s’agit de présenter l’ISF comme une «catastrophe économique», Laurence Parisot, sa présidente, ne dit pas un mot sur ces contributions «volontaires» envisagées pour les plus riches. Sur Twitter, un des permanents du Medef évacue, lui, carrément : «L’Afep n’est pas le Medef et Maurice Lévy n’est pas Laurence Parisot !»

Thomas Lemahieu

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 13:49

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

apartheid-israel-latuffEntretien avec le député européen communiste portugais João Ferreira, de retour d'un séjour politique en Palestine et en Israël

 

« Parler d'apartheid n'est pas exagéré »

 

 

Paru dans Avante, organe du PC Portugais

 

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



FERREIRA JOAO PT Revenu récemment de Palestine et d’Israël, le député communiste européen João Ferreira a fait avec Avante le point sur la situation dans les territoires et a souligné que la consolidation et l'avancée de l'occupation Israélienne s'est accompagnée de la promotion d'une politique raciste d’État et qu'il n'est pas exagéré de dire que les sionistes sont en train de mettre en place un régime d'apartheid.



Le voyage intégré dans une délégation de députés du Groupe confédérale de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), s'est déroulé dans le cadre de la participation à une conférence sur la reconnaissance, par l'Assemblée générale des Nations unies (AG), de l’État palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale, organisée par le Parti du peuple palestinien.



L'initiative et les rencontres organisées par João Ferreira avec Mahmud Abbas et Salam Fayad, respectivement président et premier-ministre de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) ; avec des membres du Conseil législatif de la Palestine, et des dirigeants du Fatah, du FPLP et du FDLP ont permis de réaliser que sur la reconnaissance formelle à l'ONU, prévue pour Septembre, subsistent encore de nombreuses inconnues.



« Sauf erreur, aujourd'hui 117 pays reconnaissent l’État de Palestine indépendant, souverain et avec Jérusalem-Est comme capitale », rappelle-t-il. L'enjeu fondamental, c'est que la reconnaissance par l'AG de l'ONU « contraigne le Conseil de sécurité à donner un avis favorable », et comme les États-Unis ont déjà déclaré qu'ils allaient user de leur droit de veto, l'initiative se trouve tuée dans l’œuf.



« Cela ne signifie pas que cette exigence n'avance pas », car« s'il y a antagonisme entre le vote en plénière et le veto des États-Unis, cela est en soi la preuve évidente que ce sont les nord-américains qui empêchent l'existence de l’État de Palestine », a-t-il expliqué. Malgré tout, « d'autres hypothèses sont sur la table. On peut avancer vers une résolution appelant à la reconnaissance », dit-il.



L'Union européenne a, dans ce contexte,« un rôle charnière », explique João Ferreira. « Elle est membre du Quartet [pour la paix au Moyen-Orient] et, quoi qu'on en dise, elle a un poids déterminant. En commençant par l'influence qu'elle a sur d'autres nations. Ensuite parce que, en décembre 2009 et 2010, elle a adopté des résolutions où elle reconnaissait l’État de Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale ».



Nous savons, poursuit-il que« entre le rôle en théorie et la pratique, il y a un grand écart »,mais c'est aussi pour cette raison que cette visite est importante, insiste le député européen communiste, rappelant que, à la suite du voyage, le Parti a interrogé la Commission européenne « sur la position que prendra l'UE à l'AG des Nations unies à propos de la reconnaissance de l’État de Palestine ; sur les efforts qui seront faits pour mettre un terme aux colonies existantes et à la construction de nouvelles dans les territoires occupées, pour le retrait des troupes d'invasion, y compris celles du plateau du Golan, en Syrie, et du Sud-Liban, pour le retour des réfugiés palestiniens et la fin des blocus qui pèsent sur les épaules des populations de Gaza et de Cisjordanie ; pour la démolition du mur qui sépare Jérusalem-Est de la Cisjordanie ».



Face au non-respect des droits humains les plus élémentaires, João Ferreira a encore demandé « quelles conséquences tire de ce constat la Commission quant à l'Accord d'association avec Israël », et comment l'UE peut garantir, dans le cadre de ce protocole, que ne seront pas importés des produits originaires des colonies israéliennes, ou que des entreprises de « sécurité » et de « défense » – dont celles qui produisent les fameux drones utilisés pour les bombardements – ne bénéficieront pas des fonds européens octroyés pour la recherche.





Une occupation en cours

 

Outre les contacts avec les autorités palestiniens, l'élu du PCP au Parlement européen a pu aussi « suivre l'évolution de la situation sur le terrain », l'occasion de confirmer que « l'occupation se consolide et progresse ».



« C'est un élément important » qui se déroule « au mépris de toutes les résolutions de l'ONU ». La pratique israélienne à Jérusalem-Est vise à « expulser les palestiniens de la ville », estime João Ferreira. Comme cela se passe-t-il ?, avons-nous demandé.



« Dans les quartiers où nous étions, une partie des maisons fut démolie », surtout parmi ceux qui « ont une histoire et une tradition de présence palestinienne déjà bien enracinées. Les Israéliens ont, en réalité depuis plusieurs années, des plans de démolition bien précis », par exemple « pour le quartier de Silwan, contigu aux murs de la ville et face au fameux Mont des Oliviers ».



« Dans d'autres cas – dit-il – les colons ont occupé des maisons avec la complicité pleine et entière de la police ». Pour João Ferreira, particulièrement choquant fut le témoignage d'une famille expulsée par des ultra-orthodoxes.« Ils sont arrivés armés et avec des chiens. Ils ont expulsé toute une famille qui se trouvait là depuis 50 ou 60 ans pour les mettre dans la maison d'à côté, ils ont accroché des drapeaux Israéliens et, depuis lors, coexistent côte à côte les victimes et les bourreaux, séparés seulement par une cour, où des activistes de plusieurs nationalités ont monté une tente pour s'interposer face à la terreur que les israéliens imposaient, cherchant à déloger définitivement les habitants palestiniens », résume-t-il.



« Donc », poursuit João Ferreira on mate la révolte « soit au moyen des démolitions, de l'occupation violente, du confinement des zones habitées par les palestiniens et de la non-autorisation des travaux de réhabilitation des maisons, avec la détérioration du parc de logements qui en découle ; soit encore par la non-construction d'écoles et d'infrastructures, les occupants qui gèrent le territoire de cette manière, tout en continuant à percevoir des impôts, ont comme objectif de pousser les populations palestiniennes à l'exode. Cela nous conduit à la question de Jérusalem-Est comme capitale d'un État palestinien indépendant, souverain et viable », a-t-il déclaré.



Pour le député européen communiste, « sans Jérusalem comme capitale, l’État palestinien pourra difficilement être viable. Israël met en œuvre une politique qui incarne la vision opposée », à savoir « d'un État sans continuité territoriale entre la Cisjordanie du Nord et du Sud », coupant justement « le cœur économique et démographique de cette région ».



Voilà où entre en jeu la question du mur, « une des faces les plus brutales de cette occupation », souligne-t-il.« Nous avons vu des rues qui, il y a quelques années encore, étaient des lieux plein de vie, sociale et commerciale, et qui aujourd'hui sont désertes », en contraste « avec des quartiers clairement sur-peuplés ».



« Avec le mur, on sépare les communautés des écoles ou des hôpitaux, rendant la vie de plus en plus difficile aux palestiniens, afin de les expulser définitivement », précise-t-il encore.



Le racisme comme politique d’État



Du côté de Jérusalem-Ouest, João Ferreira n'a pas rapporté à Avante de meilleures nouvelles, constatant aux côtés de la population et dans les rencontres avec les dirigeants du Parti communiste d’Israël, avec des députés élus à la Knesset [parlement israélien], et avec des activistes d'ONG, la politique de discrimination déclarée dont sont la cible les palestiniens dans les territoires occupés et les arabes citoyens d’Israël.



« Un grand proportion de cette population est pauvre », tout comme sont patentes des « différences abyssales en termes de taux d'analphabétisme, de mortalité infantile ou de chômage », ainsi que « dans la distribution des fonds du Budget d’État pour les zones à majorité arabo-israélienne, ou dans le maillage des services publics franchement disproportionné », fait-il remarquer.



« Les inégalités apparaissent clairement au fil des conversations, et je me suis demandé s'il serait exagéré de parler d'apartheid, si on prend en considération ce que cela a signifié en Afrique du sud en termes de différences sociales, de ségrégation et de racisme fait politique d’État ».



En fait, c'est plus que pertinent dans le contexte historique actuel, on constate que « parler d'apartheid n'est pas exagéré », d'autant plus, souligne-t-il, que « au niveau législatif, on est en train de faire passer un ensemble de normes qui vise trois grands objectifs : poursuivre et approfondir l'occupation ; persécuter tous ceux qui, dans les territoires occupés ou en Israël, luttent pour la cause palestinienne et pour les droits de la population arabe ; et institutionnaliser un régime d'apartheid ».



Concrètement, « cela se traduit par une intrusion de l’État dans la vie privée des citoyens, à travers, par exemple la loi sur la nationalité », qui « limite les mariages entre la population Israélienne et celle des territoires occupés. »



« Cela vaut aussi pour les questions de propriété de la terre avec comme objectif de légitimer les occupations et les expropriations », et pour les « sanctions sévères envers les organisations sociales et politiques qui agissent en faveur de la Palestine ». Cette dernière loi« est remise en cause par les Israéliens eux-mêmes et par toutes les structures qui appellent au boycott des produits originaires des colonies. Figurez-vous que le simple appel au boycott est un crime ! Il n'est même pas nécessaire de prouver l'existence d'un préjudice matériel effectif découlant de cet appel »,explique João Ferreira.

 

La résistance est possible

 

En dépit des pratiques fascisantes encouragées par une superstructure de type autoritaire et terroriste, João Ferreira a mis en avant le fait que « on nous a fait savoir qu'une majorité de la population israélienne soutient la solution d'un État palestinien, ce qui révèle une évolution par rapport à quelques années auparavant, où les protestations étaient centrées sur le mot d'ordre général de la paix ».



Le « changement qualitatif » ressort aussi du fait que « de plus en plus d'Israéliens ont conscience que, comme le disait Karl Marx, « un peuple qui en opprime un autre ne peut être libre ». Ils s'aperçoivent non seulement de la répression dans les territoires occupées, mais aussi qu'elle est appliquée par le même État qui les opprime », dit-il.



« Les camarades nous disaient, à propos des récentes mobilisations de masse en Israël, qu'apparaissent ici et là certaines franges de l'élite économique, politique, sociale, des couches d'intellectuels du régime et d'anciens officiers des Forces armées se démarquant de Netanyahu, déclarant qu'il est allé trop loin », a raconté João Ferreira avant de laisser transparaître que, pour ce qui est du bilan de cette visite, il en garde des souvenirs crus, amers et durs. Mais il en garde, surtout, une plus grande force d'âme pour impulser la solidarité et la lutte pour les droits du peuple palestinien.



Et que, à proprement parler, après plus de 60 années de consolidation et de progression de l'occupation israélienne, il ne reste guère plus aux palestiniens que l'affection fraternelle et l'action des autres peuples du monde. Avec les révolutionnaires en première ligne, quelque soit la place qu'ils occupent dans la lutte.

 
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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 13:45

                                                                                       drapeau rouge

En finir avec les illusions de la fausse unité !

Société véritableAlors qu'au nom de leur crise et de leurs dettes, l'UE, le FMI, les gouvernements aux ordres des grands groupes capitalistes imposent aux peuples de véritables « thérapies de choc » antisociales, un communiqué de la direction confédérale de la CGT fait état des appréciations suivantes, suite à la réunion du 18 août des 5 organisations présentes (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA) : "Les échanges à cinq ont confirmé des différences d’appréciation quant aux causes de la crise et aux solutions à y apporter… L’intersyndicale a décidé de demander une véritable concertation sociale (organisation syndicale, patronat, gouvernement) et considère indispensable l’intervention des salariés pour peser….
Cette intersyndicale constitue un bon point d’appui pour la mobilisation de la rentrée et permet aux organisations de la CGT de préparer la mobilisation et de prendre contact partout pour une construction unitaire…"


Ces appréciations illustrent l'impasse à laquelle la stratégie du syndicalisme rassemblé conduit et les risques d’un véritable dévoiement du mouvement social plus que jamais nécessaire : aucune perspective d’action crédible ni analyse sérieuse de la crise du système, aucun objectif revendicatif mais demande d'une "d’une véritable concertation sociale" avec le patronat et le gouvernement (le fameux dialogue entre partenaires sociaux !) : où cela peut-il conduire sinon à de nouvelles défaites et de nouvelles désillusions ?


De leur côté, les classes dominantes disposent leurs forces et leur intervention idéologique, utilisent la stratégie du choc et de l'effroi pour présenter la facture au peuple, que ce soit en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, de protection sociale, de services publics ou de fiscalité, comme l’illustre la réduction massive des dépenses publiques utiles ("Règle d’or") que l’Union européenne, Sarkozy et Merkel veulent imposer aux peuples et graver jusque dans les constitutions ! La grande bourgeoisie n’a que du sang et des larmes à offrir et ce qu’elle attend d’un mouvement syndical régulièrement qualifié de "responsable", c’est qu’il conduise les travailleurs à accepter les politiques d’austérité draconiennes.


Dociles, les forces réformistes (syndicales et politiques) considèrent ainsi comme nécessaire la réduction de la dette et donc de la dépense publique utile (santé, enseignement, sécurité sociale …) et de garder "la confiance des marchés financiers", ce qui est le mot d'ordre des classes dominantes ET des forces réformistes. Garder la confiance des marchés financiers, c’est l’acceptation des plans de rigueur et des reculs sociaux considérables que les institutions officielles du capitalisme ont commencé à appliquer (réforme des retraites) et qu’elles s’apprêtent à aggraver considérablement !


En pleine crise systémique du capitalisme, les forces réformistes accompagnent la politique du pire à l'image de la Confédération Européenne des Syndicats appelant il y a deux ans à « sauver le capitalisme de lui-même » ou de la Confédération Syndicale Internationale qui défend sur les privatisations, l'économie de marché, les relations de travail, la santé, l'éducation et le rôle des organisations internationales les mêmes positions que celles du G-20, de la Commission Européenne et du FMI.


C’est donc tromper le peuple et les travailleurs que de faire croire qu’existe une possibilité de dialogue social, fût-ce en en appelant à "l’indispensable intervention des salariés pour peser".
Il n’y aura pas la moindre avancée sociale sans une remise en cause déterminée de la domination des marchés financiers sur l’économie et la vie politique, sans remise en cause du capitalisme qui n'offre plus aux peuples que la régression sans fin et le pourrissement généralisé.


Pour la CGT et ses militants, pour tous les syndicalistes de lutte, il n’y a donc pas d’autre voie que le travail d’explication en profondeur sur la crise, ses causes profondes, le travail unitaire à la base sur les conditions pour commencer à en sortir. Pas d’autre voie que la construction de puissants mouvements sociaux qui s’en prennent frontalement au système et à sa crise, sans illusion sur le dialogue social ou sur la fausse unité de sommetqui a déjà fait tant de dégâts !


Banksters, nous ne vous devons rien, nous ne paierons pas votre crise !

 

Déclaration du Front syndical de classe

 

                                                                   site: Résistance.fr

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 13:40

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Désormais même les aveugles peuvent être en mesure de voir et de comprendre ce qui est en train d’arriver en Libye :

  1. C’est une guerre promue et déclanchée par l’OTAN qui est en cours. Cette vérité finit par filtrer sur les organes mêmes d’ « information » bourgeoise.  Sur La Stampa  du 25 août, Lucia Annunziata écrit : c’est une guerre « entièrement "extérieure", c’est-à-dire faite par les forces de l’OTAN » ; c’est « le système occidental, qui a promu la guerre contre Kadhafi ». Une vignette de l’International Herald Tribune du 24 août nous montre des « rebelles » qui exultent, mais ils sont commodément installés sur un avion qui porte l’écusson de l’OTAN.
  2. Il s’agit d’une guerre préparée depuis longtemps. Le Sunday Mirror du 20 mars a révélé que déjà « trois semaines » avant la résolution de l’ONU étaient à l’œuvre en Libye des « centaines » de soldats britanniques, encadrés dans un des corps militaires  les plus sophistiqués et les plus redoutés du monde (SAS). Des révélations ou admissions analogues peuvent être lues sur l’International Herald Tribune du 31 mars, à propos de la présence de « petits groupes de la Cia » et d’une « ample force occidentale en action dans l’ombre », toujours « avant l’éclatement des hostilités le 19 mars ».
  3. Cette guerre n’a rien à voir avec la protection des droits humains. Dans l’article déjà cité, Lucia Annunziata observe avec angoisse : « L’OTAN qui a atteint la victoire n’est pas la même entité qui a lancé la guerre ». Entre temps, l’Occident est gravement affaibli par la crise économique ; réussira-t-il à garder le contrôle d’un continent qui, de plus en plus souvent, perçoit l’appel des « nations non occidentales » et en particulier de la Chine ? Par ailleurs, ce même quotidien qui présente l’article d’Annunziata, La Stampa, ouvre le 26 août sur un titre en pleine page : « Nouvelle Libye, défi Italie-France ». Pour ceux qui n’auraient pas encore compris de quel type de défi il s’agit, l’éditorial de Paolo Paroni (Duel de la dernière affaire) est clair : depuis le début des opérations guerrières, caractérisées par l’activisme frénétique de Sarkozy, « on a immédiatement compris que la guerre contre le Colonel allait se transformer en un conflit d’un autre type : guerre économique, avec un nouvel adversaire, l’Italie évidemment ».
  4. Voulue pour des motifs abjects, la guerre est menée de façon criminelle. Je me limite  seulement à quelques détails repris dans un quotidien au-dessus de tout soupçon. L’International Herald Tribune du 26 août, dans un article de K. Fahim et R. Gladstone, rapporte : « Dans un campement au centre de Tripoli ont été retrouvés les corps criblés de balles de plus de 30 combattants pro-Kadhafi.  Deux au moins étaient ligotés avec des liens en plastique, et ceci laisse penser qu’ils ont subi une exécution. Parmi ces morts, cinq ont été trouvés dans un hôpital de fortune ; l’un était sur une ambulance, étendu sur un brancard et ligoté par une ceinture et portant encore une perfusion intraveineuse dans le bras ».
  5.  Barbare comme toutes les guerres coloniales, la guerre actuelle contre la Libye démontre comment l’impérialisme se fait de plus en plus barbare. Dans le passé, innombrables ont été les tentatives de la Cia d’assassiner Fidel Castro, mais ces tentatives étaient conduites en secret, avec un sentiment si ce n’est de honte du moins de crainte des possibles réactions de l’opinion publique internationale. Aujourd’hui, par contre, assassiner Kadhafi ou d’autres  chefs d’Etat non appréciés à l’Occident est un droit ouvertement proclamé. Le Corriere della Sera du 26 août 2011 titre triomphalement : « Chasse à Kadhafi et à ses fils, maison par maison ». Tandis que j’écris, les Tornado britanniques, se prévalant aussi de la collaboration et des informations fournies par la France, s’emploient à bombarder Syrte et à exterminer l’entière famille de Kadhafi.
  6. Non moins barbare que la guerre a été la campagne de désinformation. Sans le moindre sentiment de pudeur, l’OTAN a martelé systématiquement le mensonge selon lequel ses opérations guerrières ne visaient qu’à la protection des civils ! Et la presse, la « libre » presse occidentale ? Elle a, à un moment, publié avec ostentation la « nouvelle » selon laquelle Kadhafi bourrait ses soldats de viagra de façon à ce qu’ils puissent plus facilement commettre des viols de masse. Cette « nouvelle » tombant rapidement dans le ridicule, voici alors une autre « nouvelle » selon laquelle les soldats libyens tirent sur les enfants. Aucune preuve n’est fournie, on ne trouve aucune référence à des dates et des lieux déterminés, aucun renvoi à telle ou telle source : l’important est de criminaliser l’ennemi à anéantir.
  7.   Mussolini en son temps présenta l’agression fasciste contre l’Ethiopie comme une campagne pour libérer ce pays de la plaie de l’esclavage ; aujourd’hui l’OTAN présente son agression contre la Libye comme une campagne pour la diffusion de la démocratie. En son temps Mussolini n’avait de cesse de tonner contre l’empereur éthiopien Hailé Sélassié comme « Négus des négriers » ; aujourd’hui l’OTAN exprime son mépris pour Kadhafi « le dictateur ». De même que la nature belliciste de l’impérialisme ne change pas, ainsi ses techniques de manipulation révèlent de significatifs éléments de continuité. Pour  clarifier qui exerce réellement aujourd’hui la dictature à niveau planétaire, plutôt que de citer Marx ou Lénine, je veux citer Emmanuel Kant. Dans un texte de 1798 (Le conflit des facultés), il écrit : « Qu’est-ce qu'un monarque absolu ? Celui qui, quand il commande : "la guerre doit être", la guerre suit en effet ». En argumentant de la sorte, Kant prenait pour cible, en particulier, l’Angleterre de son époque, sans se laisser tromper par les formes « libérales » de ce pays. C’est une leçon dont nous devons tirer profit : les « monarques absolus » de notre époque, les tyrans et dictateurs planétaires de notre époque siègent à Washington, à Bruxelles et dans les plus importantes capitales occidentales.

 

Publié vendredi 26 août 2011 sur le blog de l’auteur

http://domenicolosurdo.blogspot.com/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 13:33

 

Un certain nombre des différents Congrès des fédérations de la CGT ont récemment montré à quel point le fossé s'est creusé entre les syndicats de base et les directions cégétistes. Emaillés d'incidents plus ou moins graves, ces Congrès ont été l'occasion pour les militants de base de signifier leur mécontentement, excédés tant par la politique réformiste et de collaboration de classe menée par les directions, que par les entorses de plus en plus grossières faites à la démocratie syndicale. Ainsi par exemple a-t-on vu Nadine Prigent (rebaptisée par la base "la Nicole Notat de la CGT"), alors secrétaire générale de la Santé et déjà désignée (avant même toute investiture ou élection…) pour succéder à Bernard Thibault, copieusement sifflée et chahutée lorsqu'elle tenta de faire son discours au Congrès de la Santé. Exemples nombreux, donc, et pour vous en faire une idée je vous renvoie aux témoignages de congressistes publiés notamment sur les sites de Vendémiaire, du Front Syndical de Classe, du Comité Valmy, etc.

 

Déjà amorcé, renforcé lors du 49e Congrès de la CGT avec l'abandon de la référence à la lutte des classes, le fossé qui s'est considérablement creusé depuis de nombreuses années a été surtout évident lors des mouvements contre la réforme des retraites. La plupart des militants de terrain et des manifestants en général s'attendaient, devant l'intransigeance du gouvernement, à un blocage du pays. Cela était possible, le nombre et la détermination étaient largement suffisants. Mais la direction cégétiste en décida autrement, choisissant de poursuivre une tactique de manifestations en "sauts de puce" peu adaptée pour faire plier le gouvernement, tactique qui finit par lasser grévistes et manifestants. La direction cégétiste s'est abritée pour ce faire derrière une soi-disant nécessité de maintenir l'unité intersyndicale. Mais les militants n'ont pas été dupes pour autant, sachant que si la CGT avait décidé le blocage, les autres auraient suivi, tout au moins les militants des autres syndicats sinon leurs directions…

Beaucoup de militants se défient aujourd'hui de directions qui les prennent sans cesse à contre-pied et semblent tout faire pour "éteindre les incendies", ou à tout le moins apparaissent aux yeux des travailleurs de plus en plus déconnectées des réalités du terrain. Alors que la base reste très majoritairement sur des positions de lutte des classes, la direction cégétiste s'enfonce de plus en plus dans la collaboration de classe avec le capitalisme, en participant notamment à la CES. Alors que la base réclame de grandes manifestations nationales interprofessionnelles, les fédérations organisent des "manifestations confettis", s'ingéniant à multiplier les manifestations catégorielles. Bref, tout semble indiquer que les dirigeants cégétistes ont définitivement accepté la domination capitaliste, et plus précisément l'Europe capitaliste à laquelle ils collaborent, ce qui permet entre autre de lui donner une "caution sociale".

La réunion intersyndicale du 1er septembre, largement annoncée, à laquelle participeront notamment la CGT et la FSU, n’est pas faite pour rasséréner les militants syndicaux et les sympathisants. En effet, il est aussi annoncé qu’elle aurait pour but de savoir si les dirigeants des différentes centrales syndicales vont décider ou non d’une journée d’action, et de se mettre éventuellement d’accord sur la date de cette journée. Beaucoup à la base murmurent déjà car ils savent que ce n’est pas une telle action qui fera reculer le gouvernement du patronat et de la finance. Ils n’y voient que le désir de leurs dirigeants d’aller négocier des aménagements à des réformes de toute façon inacceptables.

Reste à savoir combien seront quand même dans les rues…

 

En choisissant de mener exclusivement une politique d’appareil sans tenir compte de la volonté de leur base, en plaçant « au forcing » leurs partisans aux différents postes de responsabilités, et soucieux avant tout d’imposer leur politique de collaboration de classe, les dirigeants cégétistes semblent avoir choisi de transformer la CGT en « syndicat d’accompagnement ».

Ils prennent aussi le risque d’engager le syndicat sur la voie de la scission et de l’affaiblissement. En effet, de nombreux militants continuent à se battre pour une CGT de combat, et beaucoup se réfèrent encore à la CGT d’Henri Krasucki. La perspective de voir Nadine Prigent prendre la tête du syndicat ne ferait que les pousser à reconstruire une autre CGT. L’alignement de la CGT sur les autres syndicats réformistes français et européens ne leur paraît pas la solution adéquate pour battre le gouvernement Sarkozy et faire pièce à la régression européenne généralisée. Et à l’instar d’André Tollet1, qui s’adressait jadis à la direction « mutante » du PCF, le message de ces militants aux dirigeants cégétistes est clair : « Il y a eu et il y aura [une CGT2] en France avec vous, sans vous ou contre vous. »

 

Michel Strausseisen

 

1 – André Tollet, syndicaliste communiste, membre du Bureau Confédéral de la CGT de 1945 à 1951 ; résistant de la première heure, a œuvré pendant la guerre pour la reconstitution et la réunification de la CGT clandestine ; il a fait partie du Comité Parisien de Libération.

2 – La phrase exacte est : « Il y a eu et il y aura un Parti Communiste en France avec vous, sans vous ou contre vous. »

 

                                                               site: Vendémiaire

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