Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:00

  Clio

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

 

Enquête sur l’étrange mort de Yasser Arafat

A-t-il été assassiné ?                                       

    

11 novembre 2014

Il y a exactement dix ans, le 11 novembre 2004, Yasser Arafat décédait dans un hôpital de la banlieue parisienne. La thèse d’un empoisonnement commandité par Israël ne faisait aucun doute pour la direction palestinienne, ni pour la plupart des opinions arabes et militantes. Pourtant, ce n’est qu’après sept ans de silence et d’inaction qu’une enquête suisse a pu confirmer, à partir de prélèvements, la présence anormale de polonium dans ses vêtements. Mais d’autres experts, russes et français persistent à le nier. À qui profite donc le mystère persistant autour de la mort du leader historique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ?

Yasser Arafat n’est pas mort naturellement. «  Sa disparition soudaine, au cœur de son 77 e automne, dans un lit d’hôpital, a bien été voulue, provoquée, organisée.  » Telle est la conclusion de l’enquête minutieuse du journaliste Emmanuel Faux, qui vient de paraître dix ans après la mort du raïs, le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris.

Son livre, L’affaire Arafat, l’étrange mort du leader palestinien ne conclut pas formellement à l’empoisonnement du vieux chef, faute de preuve absolue. Ni à l’identité des exécutants et des commanditaires. Dix ans plus tard, les circonstances de la disparition d’Arafat restent l’enjeu d’une bataille de communication — et souvent de désinformation — doublée d’un combat d’experts. On attend d’ailleurs toujours, en ce 11 novembre 2014, les conclusions de l’enquête palestinienne et de celle de la justice française. Mais avec les éléments qu’il a eus en main et après une trentaine d’entretiens avec les principaux acteurs, Faux estime le dossier assez solide pour affirmer que «  l’hypothèse d’une mort provoquée est bien celle qui doit être retenue  ».

La thèse d’un empoisonnement d’Arafat n’est pas nouvelle. Pour la direction palestinienne et pour les opinions publiques arabes, elle ne fait aucun doute. Le journaliste franco-israélien Amnon Kapeliouk, biographe d’Arafat1 en était persuadé dès le début. Le jour de l’enterrement du «  vieux  » le 12 novembre, dans la cour de son quartier général à Ramallah, il disait à une journaliste française : «  ça y est, ils l’ont tué.  » Pour ce connaisseur de la région, «  ils  », c’était le gouvernement israélien, dirigé à l’époque par Ariel Sharon. Pourtant, le silence s’est installé. Il a fallu attendre sept ans et deux documentaires de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera English, en juillet 2012 et en novembre 2013, pour que l’affaire soit relancée.

Le risque d’une nouvelle révolte

Pourquoi ce délai  ? Au premier abord, on pourrait se demander quel intérêt auraient les différentes parties — et surtout la direction palestinienne — à enterrer le sujet. La réponse s’impose facilement. La preuve d’un empoisonnement de Yasser Arafat risquait de déclencher une nouvelle révolte dans les territoires occupés, avec des conséquences incalculables dans le monde arabe. Elle aurait définitivement enterré le processus de paix israélo-palestinien, option toujours validée officiellement par les deux parties et par les États-Unis, même si elle est aujourd’hui moribonde.

On pourrait aussi se demander pourquoi Israël aurait eu intérêt à tuer le vieux leader. N’était-il pas réduit à l’impuissance, prisonnier dans quelques pièces de la Moukata’a, son QG de Ramallah cerné par les chars qui le bombardaient régulièrement  ? N’était-il pas qualifié tous les jours d’ «  irrelevant  »  non pertinent  ») par Sharon  ? Mais Arafat représentait encore un danger, comme symbole. Même si une bonne partie des Palestiniens lui reprochaient de les avoir entraînés dans un marché de dupes avec les accords d’Oslo, il était le drapeau vivant qui faisait tenir ensemble le peuple et ses organisations politiques. Aujourd’hui encore, des commentateurs palestiniens estiment que si Yasser Arafat avait survécu, l’éclatement politique entre l’Autorité palestinienne et le Hamas à la faveur des élections législatives de 2006 n’aurait pas eu lieu2.

Les barrages dressés pour tuer dans l’œuf la thèse de l’intoxication volontaire semblent issus d’un mauvais scénario de série télé. Les Palestiniens n’attendent pas le décès de leur leader pour réfuter la thèse de l’assassinat. Deux jours avant l’issue fatale, le négociateur Nabil Shaath réunit une conférence de presse pour annoncer : «  Les médecins ont complètement exclu l’hypothèse de l’empoisonnement. Nous pouvons donc l’écarter aussi.  » Les proches d’Arafat, à commencer par sa veuve Souha — qui se dit pourtant persuadée de l’assassinat — n’ont pas demandé d’autopsie. Il n’y aura qu’un simple rapport clinique des médecins de Percy, qui ne parvient pas à expliquer un processus foudroyant. Yasser Arafat est mort en un mois. Pris de douleurs intestinales le 12 octobre, il est évacué en France le 29 octobre. Son état se dégrade brusquement dans la nuit du 2 au 3 novembre. Il tombe dans un coma dont il ne sortira pas.

Un «  septennat de silence  »

Suit, selon l’expression d’Emmanuel Faux «  un septennat de silence  ». «  Hormis la création quasi clandestine d’une commission d’enquête en Palestine, sept ans sans action ni réaction  ». Alors que la rumeur de l’empoisonnement enfle dans tout le Proche-Orient.

Tout change en 2012 avec la diffusion du premier volet de l’enquête d’Al-Jazeera en anglais «  What killed Arafat  ?  » («  Qu’est-ce qui a tué Arafat  ?  ») . En vedette, Souha Arafat et un poison nouveau venu sur le marché secret du meurtre d’État : le polonium 210. Une substance hautement radioactive qui est supposée avoir déjà emporté un opposant russe, Alexandre Litvinenko, en 2006 à Londres. Le documentaire révèle qu’un laboratoire suisse commissionné par Souha Arafat et Al-Jazeera, l’Institut de radiophysique de Lausanne, a détecté des quantités anormales de polonium sur les vêtements du défunt. Souha Arafat porte plainte devant la justice française et demande dans la foulée l’exhumation du corps de son mari, qui aura lieu le 26 novembre 2012 à Ramallah.

Cette cérémonie lugubre et solennelle se déroule sous tension, comme le raconte de façon saisissante le médecin suisse Paul Bochud, chef de la seule équipe d’experts autorisée à descendre dans le tombeau pour opérer des prélèvements. Les deux autres délégations, la française et la russe, ont été priées de rester en surface. Elles reçoivent chacune un lot d’échantillons identiques.


De la politique dans les laboratoires

L’ «  affaire Arafat  » n’est pas terminée pour autant. Une forte dose de politique semble avoir été ajoutée aux résultats des analyses, connus fin 2013. À partir des mêmes prélèvements, les Français et les Russes ne concluent pas à l’empoisonnement, tout en ne publiant pas l’intégralité de leur rapport. Pour ces deux pays, engagés dans un rapprochement stratégique avec Israël, la raison d’État paraît avoir pris le pas sur la vérité scientifique. Les Suisses, au contraire, ouvrent leurs documents et affirment publiquement que leurs résultats «  soutiennent raisonnablement la thèse de l’empoisonnement  ». Le chef de l’équipe confirmera à Faux que les doses de polonium «  supposent forcément l’intervention d’un tiers  ». Reste l’adverbe «  raisonnablement  ». Mais le médecin confie l’avoir employé «  pour ne pas avoir l’air affirmatif à 100 % et parce que, huit ans après, une part de doute subsiste  ».

Pour compléter son enquête, l’auteur a soumis le dossier à quatre spécialistes réputés de toxicologie. Tout en respectant la prudence scientifique, chacun d’entre eux a repoussé l’hypothèse d’un décès dû à la fatigue ou à la vieillesse. Mais les interrogations médicales ne sont peut-être finalement pas les plus difficiles à résoudre, nous dit Emmanuel Faux. Selon lui, l’enquête sur la mort d’Arafat pourrait plonger dans les eaux les plus noires du conflit. Dix ans après, la mort du raïs palestinien sert de support aux luttes internes palestiniennes au moins autant qu’au conflit avec Israël. L’auteur s’interroge sur les sept ans de silence de la veuve d’Arafat et consacre un chapitre aux accusations lancées par Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne. Qui désigne à mots à peine couverts Mohammed Dahlan, ancien chef de la sécurité palestinienne proche des Israéliens et des Américains, soupçonné d’avoir eu une part dans la mort du drapeau vivant de la Palestine. Le poison du soupçon, lui n’a pas fini d’agir.

1Arafat l’irréductible, préface de Nelson Mandela, éditions Fayard, février 2004. —519 p.

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 10:19

                                 

     Discours de Pierre Laurent à la Conférence    

                   Nationale du PCF

 

 

POUR LES LENTS A LA DETENTE:

 

         "le constat ne suffit plus, c'est à l'action, à la construction qu'il faut passer" 

 

                        Clarté:


Ces élections,nous les ferons «avec le Front de gauche», mais surtout avec des candidats qui«incarnent le rassemblement de la gauche contre l’austérité».

 

                 *  Précision:


«Si nous voulons construire nous-même une alternative en 2017,  nous devons gagner des batailles.»

 

                 * Comprendre :


Pas question d' accord avec des socialistes ou écologistes(et des PRG?) qui soutiendraient le gouvernement.

 

                                                                         U Cursinu Rossu  u-cursinu-rossu.jpg

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 10:07

                                                                          drapeau rouge          

 

 

Pierre Laurent : "L'alternative c'est maintenant ! "

HUMA.frFabrice Savel  avec AFP

Dimanche, 9 Novembre, 2014

     "L'alternative, c'est maintenant!" a lancé le secrétaire national du PCF, qui s'adressait à plus de 800 délégués communistes réunis depuis samedi à Montreuil (Seine-Saint-Denis).


Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a estimé dimanche que Manuel Valls "n'est pas et ne sera jamais le Premier ministre de la gauche". "C'est sans attendre que j'appelle toutes les forces qui refusent cette politique d'austérité à travailler à une nouvelle majorité de gauche, un nouveau contrat de transformation sociale, écologique et démocratique, qui devra être mis en oeuvre par un nouveau gouvernement", a déclaré Pierre Laurent, lors de son discours de clôture de la conférence nationale du PCF.

"Maintenant on s'y met! Voilà le message envoyé par cette conférence nationale, personne ne peut rester au milieu du gué", a-t-il dit, ajoutant que "le constat ne suffit plus, c'est à l'action, à la construction qu'il faut passer". "Nous serons s'il le faut "la force tranquille" qui ne renoncera jamais à ouvrir le chemin d'une alternative gagnante", a proposé le chef de file des communistes, qui veut "poursuivre sans relâche (ses) efforts pour dialoguer et construire avec tous, socialistes, écologistes, républicains qui sont convaincus de l'impasse actuelle".

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a de nouveau tendu la main samedi aux «amis frondeurs, écologistes ou tout simplement socialistes affligés» pour construire une «alternative à l’austérité». «Je veux dire à tous ceux avec lesquels nous voulons travailler et avancer, du Front de gauche bien entendu mais aussi à nos amis frondeurs, écologistes ou tout simplement +socialistes affligés+ : prenez avec nous conscience de l’urgence et de l’ambition nécessaire», a lancé Pierre Laurent dans son discours d’ouverture de la conférence nationale du Parti communiste français.

Plus de 800 délégués communistes se sont réunis ce week-end à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour «travailler à l’émergence d’une véritable alternative de société, de politique et de gouvernement et à la démarche de rassemblement nécessaire pour y parvenir».


«La France est mal engagée, mal gouvernée, trahie par un pouvoir qui n’a ni idée nouvelle, ni ambition véritable si ce n’est de servir les intérêts des marchés», a dit Pierre Laurent.


«Il nous incombe de prendre pour notre part en charge l’avenir de la gauche toute entière et pas seulement de la partie de la gauche que nous constituons», a souligné le secrétaire national du PCF.


«C’est une bataille et des initiatives qui doivent se déployer sur tout le territoire sans attendre la fumée blanche d’un repas à la Fête de l’Humanité, d’une assemblée générale du Front de gauche ou d’un vote des frondeurs au Parlement», a-t-il souligne.

En toile de fonds de ces rassemblements politiques, les élections départementales de mars 2015. «Nous devrions viser la construction de candidatures dans tous les cantons», a lancé Pierre Laurent qui veut «proposer de nouveaux visages». Sur le terrain, les communistes veulent aussi «mener des actions concrètes» pour «lutter contre l’austérité». Pierre Laurent a ainsi appelé à participer aux manifestations du 15 novembre avec le collectif 3A ou du 6 novembre avec les chômeurs. Pierre Laurent lui-même entamera à partir de janvier un «tour de France» des régions.

«La question écologique est au cœur de notre combat pour un nouveau modèle de développement», a aussi déclaré Pierre Laurent rappelant que Paris accueillera en 2015 la conférence sur le climat et soulignant le «rapport alarmiste du GIEC».


"Si nous avons beaucoup changé, si nous avons beaucoup évolué, si nous avons même beaucoup tâtonné pour cela, nous n'avons jamais renoncé à être ce que nous sommes: des communistes, des combattants, des résistants, des chercheur d'avenir", insisté Pierre Laurent.


"Nous savons ce qui s'annonce, l'échec historique du pouvoir socialiste, la victoire possible de la droite, du Front national", mais "ce scénario peut être mis en échec", a estimé le sénateur de Paris. "Nous devons écarter tous les petits calculs et nous consacrer à une seule chose: sortir de l'ornière en inventant un nouveau mode de développement pour la France", a-t-il expliqué.

 Pierre Laurent a notamment esquissé plusieurs propositions de réforme, comme la "nationalisation des autoroutes", "une nouvelle loi bancaire", "un impôt éthique" avec une baisse de la TVA et une imposition des revenus spéculatifs, la "hausse des salaires".  Face à la semaine d'action du Medef du 1er au 8 décembre, Pierre Laurent propose "une contre-semaine d'action, arguments contre arguments". "Partout, demandons des comptes: où va l'argent du CICE? Où va l'argent du crédit impôt recherche? Où va l'argent des banques ?"  

 

                                               colère

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 09:37

                                                                                    america latina revolucion

 

 

 

amerique-du-sud-carte.jpg

Les « latinos », appelés avec mépris « sudacas » en Espagne, sont masos. Ils en redemandent ! Le latifundium médiatique et ses « terratenientes » de la politique pensaient « libérer », faire tomber le géant brésilien pas assez docile à leurs mirettes, et non aligné sur la « libre » entreprise, le « libre » commerce, la « libre » soumission... Les adversaires de cette liberté en cage préfèrent l’intégration régionale équitable aux génuflexions enchaînées devant l’Union européenne et les Etats-Unis. Les temps changent... « L’arrière cour des Etats-Unis » est aujourd’hui la soumise Union européenne.

 

Dilma, donnée battue, et rebattue, et rabattue, n’est selon la plupart des médias de l’empire qu’« élue de justesse ». Je traduis : il est juste qu’elle soit élue avec 51,64% des suffrages exprimés... tout comme l’avait été « victorieusement » Monsieur Normal en France.

 

Après la campagne haineuse, violente, calomnieuse, mensongère, que Dilma a essuyé de la plupart des médias brésiliens (aussi libres que sardines en boîte), et de tous les candidats coalisés derrière le très droitier Aécio Neves, sa réélection constitue un évènement majeur. Le clivage gauche-droite a été réactivé et peut pousser Dilma à s’attaquer au « modèle », à promouvoir des changements structurels, une réforme politique... Le peuple brésilien a majoritairement refusé le retour au néolibéralisme pur et dur et non faussé. Il sait que les salaires ont augmenté, que le taux de chômage est bas, que la redistribution a sorti de l’extrême pauvreté plus de 35 millions de personnes, et ce malgré tous les malgré.

 

En Uruguay voisin, le candidat du « Front large », l’ex-président Tabaré Vasquez, « modéré », a obtenu plus de 47% au premier tour ! « Pepe » le modeste, le vraiment normal, a bien fait son taf. En Amérique du sud les malades se portent bien, merci ! A faire rêver nos « démocraties occidentales » en passe de devenir « Républiques bananières ».

 

Et plus encore : les Indiens boliviens ont flanqué une claque magistrale au « poker du mal » : FMI, BM, OMC, UE, BCE.

 

« El Evo » a dédié sa victoire à Fidel et à Chavez !! Des bolchos !! Evo a été réélu pour la troisième fois dès le premier tour avec 61% des voix. Des scores « soviétiques », à faire crier au bolchévisme le patron du canard vénézuélien « Tal Cual », Teodoro Petkoff, ancien guérillero devenu « plus libéral que moi tu meurs » et coqueluche des médias français.

 

Oh, rien n’est irréversible, mais le « reflux », « l’usure », « la restauration néolibérale », tant annoncés par les cireurs de bottes de l’empire et du capitalisme, finalement ces prédictions s’apparentent plutôt à la marée montante. Que d’enseignements et d’encouragements pour nous ! Que de raisons pour redoubler de solidarité... Solidaires comme le soleil ; « inti » en aymara, la langue de Evo Morales. « Jallalla » ! Vive !
 

Non non non la révolution n’est pas morte.

 

Jean ORTIZ

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 09:23

 

 

 

        CENTENAIRE DE LA PREMIERE GRANDE BOUCHERIE MONDIALE

                                                             C'EST A CRAONNE......

 

 

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 13:42

 

                                                               Terreanim

 

L’état du monde, entretien avec Lydia Samarbakhsh

Israël-Palestine, Libye, Irak, Syrie, Ukraine... Les conflits en cours secouent le monde. Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur International du Conseil national  du PCF, livre l’analyse que les communistes font de la situation, trace des pistes de sortie de crise et appelle à la mobilisation pour la paix.

Après l’agression israélienne contre Gaza qui a causé plus de 2 000 morts, comment intensifier la solidarité ? Quelles pistes pour une paix durable ?
La voie pour une paix juste et durable est connue de tous depuis longtemps : c’est celle de l’application des résolutions de l’Organisation des Nations unies avec, aux côtés d’Israël, la reconnaissance de l’État palestinien dans les frontières de 1967 et Jérusalem-Est pour capitale, l’arrêt de l’occupation et de la colonisation israéliennes, le droit au retour des réfugiés et la libération, la destruction du mur et la libération des prisonniers politiques.
Pour se donner toutes les chances d’y parvenir, il faut maintenant contraindre Israël dont le gouvernement ne veut pas la paix à des négociations sous égide internationale. Et pour l’obliger à respecter ses engagements et à négocier, il faut à présent activer le poids des sanctions. La communauté internationale doit en finir avec l’impunité israélienne. L’offensive terrestre de l’été 2014, la troisième et la plus meurtrière en dix ans, a donné lieu à de véritables crimes de guerre dont Israël doit répondre, et cela devrait entraîner de facto la suspension immédiate de l’accord d’association qui le lie à l’Union européenne et de tous les accords bilatéraux de coopération avec Israël. Notre priorité première est de rendre ces suspensions incontournables en faisant pression sur nos gouvernements qui ont la responsabilité d’aider à la résolution d’un conflit et d’une injustice qui durent depuis 66 ans. Il faut aussi, comme d’autres pays européens, que la France interdise la commercialisation des produits issus des colonies et les investissements étrangers dans les colonies.
Deuxième priorité : obtenir aujourd’hui la libération des prisonniers politiques à laquelle Israël s’est soustrait, et c’est le sens de la campagne internationale pour la libération du député Marwan Barghouthi et des prisonniers politiques dans laquelle nous sommes pleinement engagés.
Enfin, il est indispensable de franchir une étape significative dans la coopération avec les Palestiniens. La reconstruction de Gaza va prendre une dizaine d’années, elle coûte près de dix milliards d’euros et nos États et l’UE doivent s’y consacrer dans les plus brefs délais à la hauteur des besoins. Nous appelons l’État à s’inspirer de l’action des collectivités territoriales et à développer dans le même temps la coopération économique et culturelle avec les habitants des villes et villages de Cisjordanie, et des camps de réfugiés. Les Palestiniens doivent pouvoir reprendre les rênes de leur économie qui est étouffée et spoliée par l’occupation.

 
Quelle est votre analyse de la situation en Irak ? L’escalade guerrière est-elle inévitable face à la barbarie de l’État islamique ?

La situation dramatique que vivent les Irakiens aujourd’hui est le résultat de causes internes (la politique du gouvernement Al-Maliki) et externes (les guerres et intervention américaine de 1990-1991 et 2003). La période ouverte par l’intervention et l’occupation américaine a vu l’effondrement de la puissance publique irakienne, le dépeçage de son économie, et la division de la société sous le coup d’une politique communautariste sur fond religieux et ethnique appuyée par la Constitution de 2005 mise en place par Paul Brenner, « gouverneur » de l’Irak. Cette constitution conçoit un système électoral et un partage des pouvoirs sur critères ethniques et confessionnels, et la création de régions « chiites » et « kurdes » avec de nouveaux pouvoirs économiques et politiques dans le but d’affaiblir l’État central. Dès 2007, le sénateur Joe Biden, actuel vice-président des États-Unis, envisageait la partition de l’Irak sur des bases confessionnelles entre chiites, sunnites et Kurdes. L’idée n’est pas nouvelle. Depuis 1916, et l’accord Sykes-Picot, le dessin des frontières des pays de la région est décidé par les « Occidentaux » et, depuis sa création en 1920, l’Irak qui possède la quatrième réserve mondiale de pétrole, avec une capacité de production quotidienne de 12 millions de barils, a toujours été sous influence étrangère, d’abord anglaise puis américaine. Malgré l’opposition des forces progressistes et démocratiques à toute idée de partition, la politique d’Al-Maliki, les évolutions régionales, les pesantes influences étrangères, les faiblesses de l’Irak et, par voie de conséquence, le déploiement de l’État Islamique (EI) la mettent à l’ordre du jour de la façon la plus violente qui soit. L’EI, créé en 2006, a profité de l’exaspération et des humiliations ressenties par les populations sunnites, et bénéficié de l’apport des dizaines de milliers de cadres et soldats de l’armée de Saddam Hussein renvoyés sans solde en 2003. Son projet politique est celui d’une théocratie sur fond d’épuration ethnique en Irak, et au-delà au Liban et en Syrie. De ce fait, l’intervention « occidentale » sous commandement américain, qu’on nous annonce pour une durée d’au moins trois ans, va crédibiliser son discours politique et justifier encore plus son action aux yeux des populations qui le soutiennent. Alors, oui, tout cela aurait pu être évité, à chaque entreprise guerrière, à chaque décision politique qui a spolié les richesses du pays et joué avec les populations comme avec des pions et qui a mené droit au désastre.
 
Trois ans après la chute de Khadafi, la Libye s’enfonce dans le chaos. Quelles voies emprunter pour en sortir ?
Le ministre français de la Défense en a pratiquement fait l’aveu en expliquant, en septembre dernier, « qu’en Libye, nous nous rendons compte qu’à la suite de l’opération Serval puis Barkhane au Mali, les groupes terroristes qui ont essayé de prendre le pouvoir au Mali se régénèrent et se ressourcent maintenant dans le sud libyen, à la faveur de la déstructuration de l’État ». C’est un cercle infernal car l’intervention militaire de l’OTAN en 2011 sous égide américaine et la mise en place d’un Conseil national de transition (CNT) – que la France alors présidée par Nicolas Sarkozy a été la première à reconnaître comme représentant officiel de la Libye – ont fait de la Libye une véritable plaque tournante du trafic d’armes et un repaire de djihadistes. Cette intervention a déstabilisé l’Afrique de l’Ouest dont le Mali, et ses répercussions s’en ressentent du nord à l’est du continent. À présent, ce seraient les résultats, qu’on a pourtant dits « positifs », des opérations au Mali qui seraient à l’origine du chaos libyen. On dit vouloir contrer le risque de « globalisation du terrorisme » mais cela n’aura jamais de fin tant que les interventions militaires déstabilisatrices demeureront le seul moyen utilisé pour prétendument parer aux déstabilisations qu’elles ont elles-mêmes engendrées ! Le Livre blanc de la Défense de 2013 reprend à son compte la doctrine de celui de 2008 faisant du Sahel et « d’une partie de l’Afrique subsaharienne », une « zone d’intérêt prioritaire » pour la France. Quel échec !
Car, en réalité, la situation de la Libye est parfaitement connue de François Hollande depuis son arrivée au pouvoir et la décision d’une nouvelle opération extérieure de la France, prise en lien avec l’offensive aérienne contre l’EI en Irak, ne vise pas le retour à la sécurité de la population, la reconstruction de l’État, le développement du pays qui est à genoux. Sa production pétrolière, estimée à 1,6 million de barils par jour il y a quelques années, est tombée à 250 000 barils quotidiens en 2013 dont le contrôle est un enjeu pour les groupes djihadistes. Mais qui a soutenu ces djihadistes ? Qui les soutient encore ? Certains alliés de l’OTAN n’ont-ils vraiment rien à déclarer ? Peut-être faudrait-il tarir le mal à ses sources ?
La voie politique et diplomatique multilatérale sous égide de l’ONU, et un véritable appui au développement avec une vision de long terme et la lutte contre les inégalités comme objectif sont les seuls à mêmes de sortir le pays et sa région de l’enfer où ils sont plongés. Mais cela exige de pays comme la France de changer radicalement de stratégie, de politique et de méthodes.
 
De nombreux observateurs interprètent la crise ukrainienne avec les codes de la guerre froide. Cette lecture vous semble-t-elle pertinente ? Quels liens le PCF entretient-il avec les communistes ukrainiens qui sont persécutés ? Quelle issue pour le peuple ukrainien ?
Depuis des mois, la confrontation de l’Union européenne alliée aux États-Unis avec la Russie sur le théâtre de la crise ukrainienne prépare l’opinion à ce qu’ils nomment « une nouvelle guerre froide », c’est-à-dire le rapport de forces constant, la menace d’intervention, la surenchère militaire, l’usage des sanctions avant toute démarche politique et diplomatique. Ce retour de la Guerre froide est la vision – si ce n’est le vœu ! – de l’OTAN mais la Russie dirigée par Vladimir Poutine utilise les mêmes codes. Le renforcement du sentiment national face à l’arrogant antirussisme américain et européen n’est pas pour autant facteur d’apaisement. Cela étant et c’est important, cela ne veut pas dire le retour à un monde bipolaire opposant deux visions ou projets de société. C’est un affrontement qui à bien des égards est du même ordre que celui des puissances à la veille de la Guerre de 1914-1918 mais avec le poids de l’histoire du XXe siècle. Les « Occidentaux » ont tout fait pour que l’Ukraine au lieu d’être un « pont » entre l’Europe et la Russie devienne une « tête de pont » de l’OTAN face à la Russie. Ils l’ont fait en soutenant les oligarques et les plans d’ajustement du FMI, en soutenant d’autres oligarques et les nouveaux plans d’ajustements du FMI contre les anciens tenants du pouvoir et avec une bienveillance impardonnable envers les forces nationalistes et d’extrême droite qui ont émergé et sèment la terreur et la mort. Les communistes ukrainiens avec lesquels nous entretenons des liens solides de fraternité et de solidarité sont sur le point d’être interdits, toute l’opposition démocratique au président Porochenko est muselée car ils ont toujours prôné le dialogue avec les séparatistes de l’Est plutôt que la guerre. Les communistes ont dès avant les événements de Maidan réuni trois millions de signatures pour un référendum sur l’Accord d’association avec l’UE, ils ont plaidé pour le renforcement des pouvoirs des parlements régionaux, le maintien de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine dans le respect de son caractère pluriethnique et multiculturel. Ils mettent en cause les choix du gouvernement ukrainien qui a appauvri le pays et son peuple. Voilà le danger qu’ils représentent. Nous avons contribué à faire entendre leur voix en les invitant en France en juin où ils ont été reçus par notre secrétaire et le président du groupe à l’Assemblée nationale pour une audition devant la presse et, il faut le dire, la presse ne s’est pas précipitée pour les rencontrer. Pour sortir l’Ukraine de la crise, il faut d’un côté que le dialogue national en Ukraine s’engage sur la base du cessez-le-feu signé entre le pouvoir central et les séparatistes de l’Est pour des réformes démocratiques garantissant les mêmes droits à tous les Ukrainiens dans leur diversité mais aussi, de l’autre, que s’amorce un dialogue multilatéral engageant l’UE et la Russie dans l’élaboration d’un cadre de coopération et de sécurité commune. Les mesures économiques adoptées par Kiev sous dictée du FMI, la mise en place de la nouvelle force d’intervention rapide de l’OTAN aux frontières de la Russie et l’adoption en procédure d’urgence de l’Accord d’association avec l’UE sont autant d’huile jetée sur le feu, et de choix qui devraient être défaits si l’on veut réellement sortir l’Ukraine de la crise.
 
Quel est votre regard sur le rôle actuel de la France sur la scène internationale ?
Dans quel cadre et avec quels outils pourrait-elle agir dans le sens de la politique que vous défendez ?

La France, son président aime à le répéter, est la cinquième puissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela  lui donne des responsabilités particulières mais pas celle de « diriger » le monde au bras des États-Unis. Notre pays devrait être sur tous les fronts de la paix au lieu de participer à la militarisation des relations internationales qui sapent en permanence l’outil de prévention et de résolution des conflits qu’est l’ONU. Notre priorité devrait être : que pouvons-nous, que devons-nous faire pour démocratiser et redonner plus de force et de poids aux instances internationales, l’ONU où chaque peuple compte pour un et où la règle commune est le respect du droit international ? Que pouvons-nous et devons-nous faire pour que la priorité de l’ONU soit la lutte contre les inégalités économiques et sociales, et le développement partagé ? Notre politique de partenariats doit elle-même être complètement repensée à cette aune. Aujourd’hui l’action de notre politique étrangère vise à garantir à la France ses parts de marché dans la globalisation capitaliste, et le résultat est que c’est le commerce des armes qui contribue de 5 à 8 points à la balance du commerce extérieur, c’est un gâchis absolu puisqu’ainsi nous aidons à entretenir les conflits au lieu de les résoudre. Si nous commencions par sortir de l’OTAN, nous retrouverions notre indépendance et notre souveraineté, et notre capacité à élaborer de nouveaux partenariats avec les pays qui cherchent aujourd’hui à construire un nouvel ordre mondial fondé sur l’exigence du « bien vivre » comme s’y sont engagés en juin les 130 pays participant au Sommet du G7+Chine. La France pourrait commencer par deux initiatives fortes : celle de l’annulation de la dette des pays les moins avancés et en voie de développement, et celle de s’engager concrètement dans une refondation de l’UE qui permettrait de refonder à leur tour les accords d’association que l’UE impose à ses interlocuteurs. Nous devons également contribuer à émanciper nos économies et l’économie mondiale du carcan des institutions de Bretton Woods, de la finance et de l’hégémonie du dollar. Une telle démarche d’ensemble relancerait d’ailleurs notre propre machine industrielle en la diversifiant. Dans les semaines et mois à venir, nos dirigeants actuels devront choisir leur camp : soit celui des peuples, du développement partagé, de la paix, de l’émancipation et de la solidarité ; soit celui des multinationales, de la finance, de la compétition, de la domination et de la dérégulation avec le Grand marché transatlantique (TAFTA). La France doit rejeter ce traité, négocié dans le dos des peuples, et qui programme un pas de plus dans l’affaiblissement des États au profit des multinationales.

 

Entretien réalisé par Léo Purguette

 La Revue du projet, n° 40, octobre 2014

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 13:30

                                                                    MARE-NOSTRUM-copie-1

 

 

source:ujfp-titre.gif

   UJFP

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine exhorte tous les amis de la Palestine et toutes les forces révolutionnaires amies du progrès et de la justice à travers le monde à se mobiliser dans des actions de solidarité les plus vastes possible avec les Palestiniens de Jérusalem qui subissent une agression et un siège et qui affrontent quotidiennement un génocide culturel, un nettoyage ethnique et les crimes de guerre israéliens. Le Front exhorte aussi les communautés palestiniennes et arabes à travers le monde à se mobiliser pour défendre leurs sœurs et frères de Jérusalem et du peuple palestinien tout entier.

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 13:04

 

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Référendum/Catalogne :ICV-EUiA affirme que les citoyens ont défait le gouvernement espagnol

Dimanche 9 Novembre 2014

La coalition écolo-communiste ICV-EUiA (Iniciativa per Catalunya Verds - Esquerra Unida i Alternativa) a félicité les électeurs pour leur responsabilité civique( article et traduction Nico Maury)
Référendum/Catalogne :ICV-EUiA affirme que les citoyens ont défait le gouvernement espagnol
ICV-EUiA estime que la Catalogne "a gagné le droit de décider" de son avenir politique et de ses relations avec l'Espagne dans un référendum exécutoire avec toutes les garanties légales et démocratiques.

Le secrétaire général d'ICV (Iniciativa per Catalunya Verds - ex-PSUC), Josep Vendrell et le porte-parole adjoint d'ICV-EUiA u Parlement, Joan Mena (EUiA), a félicité les bénévoles qui ont permis de tenir les bureaux pour les électeurs et leur attitude "enthousiaste et civique." Selon ICV-EUiA, le peuple a "vaincu" le gouvernement espagnol, le PP et le PSOE, ils ont, selon la coalition écolo-communiste, surmontés de nombreux "obstacles".


Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 12:50

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Le ministre israélien de l’Environnement démissionne en signe de solidarité avec les Arabes Israéliens

 

  source:oumma.com
 

C’est l’un des ministres les plus modérés du gouvernement ultra-sioniste de Netanyahou, et à ce titre, l’un des premiers à se désolidariser publiquement de la main de fer du pouvoir, Amir Peretz, le ministre de l’Environnement, vient de rendre son tablier en signe de protestation contre la nouvelle mesure de rétorsion sorti du chapeau du « boucher » de Gaza, et de solidarité avec les Arabes israéliens qui en sont les cibles prioritaires : déchoir de leur nationalité les fomenteurs de trouble accusés de conspirer contre l’Etat hébreu.

Cette stratégie du tout-répressif, qui s’abat sur la minorité arabe du pays de manière implacable, est montée d’un cran face à la grève générale des Arabes israéliens (commerces et écoles comprises) lancée samedi par leurs représentants, suite à la mort révoltante d’un des leurs, un jeune homme de 22 ans, Kheir Hamdane, qualifiée de « meurtre » par une communauté profondément choquée et en colère.

En effet, ce dernier a été froidement abattu par des policiers à Kfar Kana dans le nord du pays, suscitant une houle d’indignation qui a dégénéré en heurts avec la police. Selon la version officielle, il aurait tenté d'attaquer au couteau des policiers, mais c’est une balle dans le dos qui l’a foudroyé mortellement.

Face à la rebellion de la minorité arabe, l’arbitrage autoritaire de Netanyahou ne s’est pas fait attendre, et sans grande surprise, celui-ci a tranché dans le vif en faisant planer l’épée de Damoclès de la révocation de la citoyenneté sur les empêcheurs de faire régner l’apartheid en rond… Cette décision radicale n’a pas été du goût d’Amir Peretz, ni de l’aile modérée d’une « démocratie » de façade, dont la scandaleuse impunité lui permet de pratiquer un racisme institutionnalisé en toute liberté, le ministre de l’Environnement ayant annoncé sa démission dimanche matin.

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 09:47

Les salariés de "Nice-Matin"l'ont remporté et l'histoire continue:

Le tribunal de commerce de Nice a confié les clés des trois sociétés du groupe Nice - Matin,parmi lesquelles la coopérative ouvrière créée à la Libération, aux salariés organisés en  société coopérative d'intérêt collectif ( SCIC)

 

                          source:HUMA.fr

Partager cet article
Repost0