« 1921-2001: pour la
reconstruction du Parti communiste »: Chronique d'une rencontre
Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Luzzi (Cosenza) – 28 janvier 2011
Vendredi 28 janvier, l'Association politico-culturelle « Marx XXI » a organisé à Luzzi (Cosenza) un débat public sous le titre « 1921-2011 – Pour la reconstruction du Parti communiste.
Dans la Salle communale de Luzzi, bien avant qu'arrivent tous les intervenants, étaient présents plus de 120 communistes de Cosenza, pour la plupart des dirigeants et militants du Parti de la refondation communiste (PRC) et du Parti des communistes italiens (PdCI), parmi lesquels de très nombreux jeunes. Outre les intervenants « officiels » (Oliviero Diliberto, Fosco Giannini, Michelangelo Tripodi – secrétaire régional du PdCI de Calabre), Nicola Corbino (secrétaire provincial PRC de Cosenza), de nombreux autres ont pris la parole dans le public, y compris le maire de Luzzi, qui a voulu saluer la tenue de cette rencontre.
Dans les interventions des dirigeants locaux, a été dressé le tableau social dramatique de la Calabre: misère, sous-développement et mafia, une situation qui « rend nécessaire – comme l'a dit avec force Tripodi – un retour en force des communistes et de la gauche de classe dans notre région ».
L'ancien sénateur « Calabrais » Fosco Giannini a posé clairement la question de l'unité des communistes comme la première et nécessaire « accumulation de forces »dans l'objectif de la reconstruction du Parti communiste.« Quand nous posons le problème du Parti communiste – a affirmé Giannini – on nous oppose au moins deux grandes objections: la première relative au prétendu épuisement de la pensée communiste, la seconde relative à la soi-disant disparition du mouvement communiste et révolutionnaire dans le monde. Des objections aussi risibles que fallacieuses ».
« Le communisme – a ajouté Giannini – est à la fois science et histoire, et d'une grande actualité est la science marxiste tout comme est grande l'histoire concrète et transformatrice du communisme. La seconde objection – la disparition dans le monde du mouvement communiste, révolutionnaire, anti-impérialiste – est démentie de façon éclatante par les faits, par ce qui est en train de se passer dans le monde, de l'Amérique latine à l'Asie, en passant par l'Afrique ».
« Antonio Gramsci – a rappelé Giannini – dans un article apparu dans L'Ordine Nuovo du 13 janvier 1921 (quelques jours avant le 21 janvier de Livourne cad la fondation du PCI), écrivait: La classe ouvrière italienne sait qu'elle ne peut s'émanciper et ne peut émanciper toutes les autres classes opprimées et exploitées par le capitalisme national, si il n'existe pas un système de forces révolutionnaires mondiales coopérant en vue d'un objectif commun ».
« Voilà – a remarqué Giannini – ceux qui veulent relancer un Parti communiste en Italie ne sont pas seuls au monde, ils ne sont pas des visionnaires, mais ils savent qu'ils peuvent compter – à partir du Vénézuela, de Cuba, de l'Afrique du sud, de la Chine – sur ce système de forces révolutionnaires mondiales coopérant – comme le disait Gramsci – en vue d'un objectif commun ».
Conclusions de Oliviero Diliberto. « Nous sommes dans les ténébres de la République – a affirmé le secrétaire national du PdCI. »
« Le dessein d'asservir le mouvement ouvrier et le monde du travail dans son ensemble de la part de Marchionne est exactement conforme à l'air du temps. Comme est dans l'air du temps le caractère barbare et vulgaire de la conduite politique et morale de Berlusconi et de son système de pouvoir pourri. Le sens commun réactionnaire de masse – comme le décrivait Togliatti – est de retour et soutient ce régime. L'offensive violente contre l'école, l'Université n'est pas seulement une action néfaste et destructrice en soi; elle est le paradigme d'une volonté stratégique des droites et du capital: éteindre la culture, c'est éteindre la critique et l'opposition, éteindre les cerveaux. »
« Nous avons besoin – a poursuivi le secrétaire du PdCI – de proposer une alternative démocratique aux droites; une large alternative démocratique qui ait en soit la force de la gauche de classe et le coeur du Parti communiste ».
« Depuis des années, je me bats – a poursuivi Diliberto – pour la reconstruction, en Italie, d'un Parti communiste plus grand (au moins un peu plus grand) que les deux partis communistes aujourd'hui existants: le PRC et le PdCI. A cette fin, j'ai proposé et continue à proposer l'unité des deux partis et l'unité des communistes. Je continue à le proposer au groupe dirigeant de Refondation communiste, qui n'a pas encore pris de décision, malgré le fait que l'unité des communistes soit perçu par la masse comme du bon sens, non comme une proposition géniale, mais comme une idée rationnelle, juste, inévitable. Malgré tout, toutefois, la construction du Parti communiste et l'unité des communistes est rendue nécessaire par l'objectivité des choses, par la souffrance sociale massive, par l'offensive très dure du capital. Pour cette raison, nous voulons que le prochain Congrès soit celui de la reconstruction du Parti communiste: un chantier ouvert à tous ceux – les communistes – qui veulent l'unité et la la relance d'un Parti communiste à la hauteur de notre temps et de l'affrontement de classe ».
L’écrivain égyptien Sonallah Ibrahim dit son espoir dans ce mouvement qu’il compare à celui de 1919, qui fut un soulèvement populaire contre la puissance coloniale britannique. Envoyé spécial.
Sonallah Ibrahim est un opposant de longue date. Membre du Parti communiste, il avait été jeté en prison de 1959 à 1964, du temps de Nasser. Sa plume a toujours été mise au service de ce peuple égyptien qu’il a su si bien décrire, notamment dans Charaf ou l’honneur (Éditions Actes Sud), où, au travers de la vie carcérale de prisonniers politiques, il dresse le portrait d’une société égyptienne aujourd’hui en pleine révolte. Nous l’avons rencontré chez lui, dans une banlieue du Caire.
Que ressentez-vous en voyant tous ces manifestants dans les rues de la capitale et des villes d’Égypte ?
Sonallah Ibrahim. Cette vision me remplit de joie. Ce sont des jours glorieux. On attendait ce genre de manifestation sans trop vraiment y croire. On a été vraiment surpris. Tout le peuple est descendu dans la rue sans qu’il y ait un guide politique. C’est extraordinaire. Une seule demande : le départ de Moubarak. Ce qui s’est passé en Tunisie a montré aux Égyptiens qu’il était possible de renverser les dictateurs. Pour moi, ce régime est fini. C’est un régime corrompu, allié aux États-Unis et à Israël. Ce n’est plus qu’une question de jours. Le problème maintenant est de bien définir les étapes qui vont suivre. Si Moubarak s’en va mais que son vice-président, Omar Souleiman, reste, les manifestations ne s’arrêteront pas.
Quel est le processus politique auquel il faut s’attendre en cas de départ de Moubarak ?
Sonallah Ibrahim. Il y aura une véritable réponse démocratique qui sera l’expression du peuple. Pour accéder à cette République nouvelle, il faut l’unité des forces d’opposition avec les manifestants et la formation d’un gouvernement de salut national. Ce qui signifie évidemment la dissolution de ce Parlement élu par la fraude, l’organisation d’élections, et l’élaboration d’une nouvelle constitution. Mais la condition est claire : Moubarak, Souleiman (le vice-président – NDLR) et Shafik (le premier ministre – NDLR) doivent partir.
Comment jugez-vous l’attitude de l’armée ?
Sonallah Ibrahim. Parlons d’abord de la police. Elle a été un outil de la répression. Le ministère de l’Intérieur a joué un jeu dangereux en la retirant totalement des rues, y compris en ne faisant plus la circulation, en retirant les pompiers, en ouvrant les portes des prisons pour les prisonniers de droit commun, laissant ainsi s’échapper des criminels, récupérés par la police secrète pour commettre des vols et des pillages. Le but était clair : créer le chaos et amener une majorité d’Égyptiens à choisir la sécurité avec Moubarak. Mais cette stratégie a été un échec parce que les gens se sont pris en main et ont affronté le problème de la sécurité. Nous sommes face à une révolution qui a fait naître une autorité populaire. Cette révolution est comparable à celle de 1919.
La position de l’armée est mystérieuse. Parce que, dans le fond, on ne sait pas ce qu’elle va faire. Lundi soir elle a promis qu’elle ne ferait rien contre le peuple et c’est ce qu’elle fait, effectivement. Mais dans le monde entier, l’armée est la garante du régime en place. Alors ?
Que pensez-vous de l’attitude de l’opposition, et singulièrement des Frères musulmans ?
Sonallah Ibrahim. Par son attitude, on peut dire que l’opposition s’est inscrite dans un paysage largement dessiné par le régime en place. Il faut donc placer nos espoirs dans de nouveaux mouvements. Quant aux Frères musulmans, ils n’ont pas participé de façon massive aux manifestations, mais il est possible qu’ils tentent d’exploiter la situation. Lundi, des groupes de manifestants criaient : «islam, islam», mais la réponse n’a pas tardé, massive : « la nation, la nation ». Je pense que les classes populaires ne permettront à personne de voler le mouvement.
On parle beaucoup, dans les médias occidentaux, de Mohamed El Baradei. Qu’en pensez-vous ?
Sonallah Ibrahim. El Baradei a toujours été en dehors du pays. Il n’a jamais participé à la vie politique. C’est étrange de le voir ainsi arriver soudainement et prétendre qu’il peut être président. Il y a des centaines de personnalités connues en Égypte, qui se sont élevées contre le régime et qui peuvent jouer un grand rôle.
L’attitude des Occidentaux, notamment des États-Unis et de la France, vous étonne-t-elle ?
Sonallah Ibrahim. Ces pays ont toujours soutenu Moubarak pour protéger leurs propres intérêts. Ce n’est pas tellement étonnant de la part de pays impérialistes peu intéressés par le peuple égyptien. De même, on n’oubliera jamais la position d’Israël, qui est l’un des plus grands amis de Moubarak.
Le dernier ouvrage de Sonallah Ibrahim, Turbans et chapeaux (Actes Sud), paraît aujourd’hui en France.
Le PCF peut s’enorgueillir d’avoir conduit les campagnes les plus conséquentes contre l’Europe supranationale du capital.
Contre le Traité de Maastricht en 1992, puis pour un référendum le Traité d’Amsterdam jusqu’en 1998, nous avons marqué beaucoup de points dans la dénonciation des méfaits de la monnaie unique qui allait devenir l’euro.
Depuis, en France comme dans tous les pays, avec la crise du capitalisme, l’UE du capital subit une profonde crise de légitimité et rencontre des résistances nationales toujours plus fortes. Les gouvernements nationaux, de droite ou socio-démocrates, peuvent de moins en moins utiliser le prétexte européen pour mener leur politique de casse des acquis sociaux et démocratiques. En difficulté, les dirigeants européens font front uni devant les opinions publiques pour défendre le principal de l’UE : l’euro.
Sarkozy, dans ces vœux au pays, a mis en garde solennellement contre les dangereux irresponsables qui évoqueraient la sortie de l’euro. Mme Merkel a fait de même avec autant d’insistance. M. Papandréou fait payer tous les sacrifices au peuple grec pour rester dans la zone euro.
Aussi c’est avec surprise que nous lisons les déclarations insistantes des principaux dirigeants du PCF pour défendre l’existence de l’euro. Avant MG. Buffet dans l’Huma, Pierre Laurent, tout juste désigné président du PGE, déclare à la presse, le 8 décembre 2010 : « La sortie de l’euro n’est pas la solution. Ce n’est pas la sortie de l’euro qui peut arranger les choses. … Donc changeons l’euro et la manière de l’utiliser mais ne bazardons pas l’instrument ».
Qu’est-ce qui peut justifier un tel revirement par rapport aux analyses que les communistes ont toujours défendues ?
Que l’on ne vienne pas nous dire que ne nous pouvons pas défendre une position en étant mal accompagné ! Puisque les Le Pen sont pour la sortie de l’euro, nous ne devrions pas l’être. Dans ces cas-là comme Mitterrand et les socialistes nous le disaient déjà, nous n’aurions pas dû combattre Maastricht. A gauche, Mélenchon ne s’embarrasse pas pour cela (France Soir du 8/01/11). Nous savons bien comment Le Pen est utilisé pour détourner les aspirations populaires. Nous savons (voir ci-contre) combien ses positions nationalistes et racistes l’amènent à soutenir en vérité l’EU du capital.
En s’opposant à l’euro, on se retrouverait aussi dans le camp des capitalistes allemands, des égoïstes qui veulent abandonner les pays européens aux économies les plus faibles. Les capitalistes allemands sont au contraire au 1er rang pour défendre l’euro, avec les capitalistes de tous les pays, armateurs grecs compris.
Exactement comme le Parti le dénonçait dans les années 90, l’euro favorise les capitalistes dominants. Il renforce encore la concurrence, « libre et non faussée », au sein de la zone euro, écrasant les activités en développement. L’euro « fort » fait le jeu des économies structurellement exportatrices mais pénalise les activités moins « compétitives ». Il encourage les délocalisations dans des pays ateliers, aux marches d’Europe de l’est ou plus loin.
Tout cela nous l’avions dit et cela se vérifie de même que l’aggravation des tensions nationales. La presse démagogique de chaque pays accuse les autres peuples d’être coupables de la crise, d’être irresponsables, paresseux…
Pierre Laurent estime que : « les pays qui sortiraient de l’euro seraient seuls face à la guerre économique actuelle ». Grecs, Irlandais, Portugais font l’expérience de la solitude avec l’euro ! Les sacrifices qu’on leur demande, 20% de perte de pouvoir d’achat en 2 ans, sont sans commune mesure avec les conséquences des dévaluations des années 1992/1993 de la livre et de la lire.
Sortir le l’euro et revenir aux monnaies nationales ne réglerait pas tout. Certes ! L’existence d’une monnaie nationale n’est pas le socialisme. Elle reste sous le contrôle des capitalistes nationaux, des banques centrales nationales, mais elle n’est pas hors de portée politique des peuples.
C’est l’aspect fondamental. Les dirigeants du Parti affirment que l’euro pourrait se transformer en la monnaie commune de coopération que nous appelions de nos vœux dans les années 90. Mais comment ? Comment laisser l’illusion d’une démocratisation de la BCE, même si hypocritement ses statuts intégraient des objectifs de croissance et d’«emploi » comme… ceux de la FED américaine ? Les peuples, les démocraties nationales n’ont aucune prise sur elle. De telles propositions ne font que légitimer ce que nous devons combattre !
Une monnaie commune n’est envisageable qu’avec le retour de monnaies nationales.
Au moment où l’euro, l’UE subissent une crise de confiance, de la part de peuples qui se mobilisent par millions contre la politique du capital, quel est le rôle des communistes ?
Certainement pas de rentrer dans le consensus pro-européen !
Mais de miser sur le rapport de force politique, de haut niveau, qui a amené à rejeter à 55% le Traité constitutionnel en 2005.
site: vivelepcf.fr
Un illuminé nous a donné lors du 20 H de TF1 il y a quelques jours, une série de leçons sur les économies d'énergie.
Nous prenant pour des débiles mentaux profonds ou des séniles précoces, il nous a expliqué qu'en coupant toutes les veilleuses de nos appareils électriques, nous pouvions économiser 15% de notre consommation.
Faux, nous n'économiserions alors que 2 à 3%.
Le même nous a expliqué qu'en remplaçant nos lampes traditionnelles par des lampes à économie d'énergie, nous pouvions économiser 30 à 35% d'énergie.
Faux c'est 4 à 5 % que l'on peut économiser seulement
Il est évident que si la maison est équipée comme celle de l'arrière-grand-père, c'est à dire juste des 2 ou 3 lampes et pas de frigo, micro onde, lave linge, lave vaisselle, sèche-linge et j'en passe, car par rapport à la consommation de tous ces équipements celle des lampes est "peanut"…., on économise plus.
Pour couronner le tout, une brillante journaliste de TF1 ( quelle chaîne instructive) a pris le relais et fait le total des économies pouvant être réalisées selon ces critères éclairés : 15 % sur les veilleuses + 35% sur les lampes = 50% d'économie d'énergie !..
Elle n'est pas allé jusqu'à le dire, mais nous qui sommes particulièrement débiles, avons deviné que demain, si nous suivions scrupuleusement ces instructions, on pouvait arrêter la moitié des centrales électriques !...
Nous avons failli mourir idiots, mais pourquoi ne nous a-t-on pas expliqué tout ça avant !
Pour continuer dans la débilité profonde, la TF1 girl's nous a ensuite précisé que pour les 50% restants, on pouvait les alimenter avec des panneaux solaires qui produisent de l'électricité 'verte', en illustrant son propos d'une photo d'une belle maison avec un petit panneau solaire derrière.
Là, j'ai failli chercher une arme, car on n'avait encore jamais vu un niveau de désinformation pareil, une absurdité aussi monumentale.
En effet, pour produire ces 50 % restants, si on se base sur une consommation moyenne de 6 Kw (un abonnement classique sans chauffage électrique), il faudrait que chaque Foyer possède 140 mètres carrés de panneaux solaires pour un coût de 89.628 euros
Calculez le retour sur investissement.
Dans le chapitre 'c'est bon pour la planète', il convient d'ajouter que les panneaux solaires, on ne sait qu'en faire quand ils arrivent en fin de vie, car ils contiennent plein de silicium et autres métaux lourds très polluants.
Ne croyez surtout pas que je sois contre les économies d'énergies, Je suis à 100% pour, quand elles sont réalistes, mais de grâce pas d'intoxication de ce type en pleine heure d'écoute, ça frise l'indécence ou la malveillance.
Pour continuer dans l'intox, connaissez vous Biville-sur-mer en Seine-Maritime ?
C'est un petit village du littoral près de Dieppe, où 6 éoliennes sont récemment sorties de terre.
Six engins de dernière génération qui occupent 4 kms de notre littoral normand et dont les pales culminent à 85 m de hauteur.
Chaque éolienne à une puissance maxi de 2 mégawatts... quand le vent souffle fort. Ce n'est pas grand'chose comparé au 2600 mégawatt qui sortent en permanence de la centrale nucléaire voisine, mais c'est toujours ça, surtout quand il fait très froid.
Dommage quand même que cette énergie renouvelable soit si chère et non maîtrisable (4 fois plus chère que celle de l'atome), mais c'est pas grave, EDF à obligation de la racheter (et cher).
Mais revenons à nos 6 éoliennes ; depuis quelques jours il n'y a qu'une seule éolienne qui tourne, les 5 autres seraient elles privées de vent ? Que nenni, du vent il n'y en a pas depuis plusieurs jours, ce qui est généralement le cas quand il fait très froid, ou très chaud. C'est la nature, l'homme ne lui dicte pas encore sa loi. Mais alors, s'il n'y a pas de vent comment expliquer qu'une et une seule des éoliennes tourne ?
La réponse est très simple: On veut nous faire croire à fond aux énergies renouvelables, alors on n'hésite pas à tricher pour en cacher le mauvais coté. Ben oui, ça ferait pas bien pour les habitants de la région qui n'ont pas encore accepté ça dans leur paysage, que de voir toutes les éoliennes à l'arrêt alors qu'il fait -4 degrés . Alors, tout simplement, on en fait tourner une .... au moteur (oui c'est possible, en lui donnant du courant!).
Ça consomme un peu d'électricité, mais ça fait croire que ça produit de l'énergie.
Il est temps d'arrêter de nous rabâcher tous les soir à la météo 'c'est bon pour la planète', parce que là, on sait plus trop ou est le bien et le mal, et on va finir par penser que ceux qui donnent des conseils sont, en plus d'être malhonnêtes ou incompétents, les plus dangereux. L'électricité 'dite propre' sans fumées, sans CO2, sans atomes, disponible quand on en a besoin, à un prix qui ne détruise pas nos emplois , ça n'existe pas, mises à part les centrales hydro. Dans 20, 30 ou 50 ans peut-être.... Dans mon entourage, je ne connais personne qui lave du linge propre, Ou qui met en route son lave-vaisselle vide...
Alors, il est grand temps que les médias et leurs gilets à rayures serviles qui nous desservent, arrêtent de nous prendre pour des demeurés, avec des reportages orientés, tronqués et des leçons de civisme qui ne tiennent pas la route. Ah oui, j'allais l'oublier: j'ai même entendu "l'innocente Evelyne Déliah", nous dire, après sa page météo, "qu'il ne faut pas mettre trop de chauffage dans la voiture car ça consomme du carburant et "c'est pas bon pour la planète".
Evelyne, si tu avais pris des cours de mécanique, tu saurais que le chauffage de la voiture récupère la chaleur de l'eau du circuit de refroidissement du moteur et cette eau chaude, il faut absolument la refroidir en la faisant passer soit dans le radiateur principal (celui qui se trouve derrière la calandre), soit dans le radiateur du chauffage de l'habitacle, sinon c'est la mort du moteur !
Si cette eau n'est pas assez refroidie, c'est même le ventilateur du circuit de refroidissement qui doit s'en charger en consommant de l'électricité pour tourner!
Et ça ...'c'est pas bon pour la planète' par contre!
On pourrait aussi évoquer les biocarburants, présentés comme carburants Verts alors que s'engager dans cette voie, est un désastre écologique et humain à brève échéance : flairant l'aubaine, de grands groupes Agro-alimentaires, défrichent en ce moment des forêts entières et remplacent des cultures destinées à l'alimentation humaine par ces Plantations destinées à la production de carburant 'vert' (50% de la production de maïs des USA aura été détourné cette année pour cette production, d'ou la famine au Mexique, premier acheteur de ce maïs).
Vous doutiez vous de cet effet pervers du biocarburant?
Pourquoi le PADS soutient les manifestations contre le régime de la bourgeoisie compradore, affairiste et exploiteuse mais n'est pas prêt à se ranger derrière l'opposition libérale
Les camarades du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) répondent à une question d'un visiteur du site web http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Cher ami,
Vous nous demandez si nous appelons à marcher ou non contre Bouteflika.
La réponse à votre question est contenue dans notre déclaration.
La pointe de notre combat n'est pas dirigée contre Bouteflika seulement mais contre tout le régime de la bourgeoisie compradore, affairiste, exploiteuse et ses alliés, y compris parmi les partis et organisations de l'opposition ultra-libérale.
Face au désastre provoqué par la politique économique ultra-libérale mise en oeuvre depuis 20 ans, à la misère, à la détresse sociale indicible des travailleurs et des jeunes, aux inégalités qui n'ont pas de précédent depuis 50 ans, face aux conséquences de cette politique, les partisans du capitalisme cherchent à sauver ce système tout en en ravalant la façade et en sacrifiant sans état d'âme ceux qui l'ont incarné depuis des années et sont de ce fait complètement discrédités.
Nous soutenons toute action, toute manifestation, toute grève dirigées contre ce régime et ses choix de classe. Nous dénonçons toute entrave à la liberté d'expression des travailleurs et des progressistes. Quand nous en avons les moyens, nous organisons nos propres initiatives, fussent-elles d'envergure limitée, sous des mots d'ordre clairs pour la réalisation des aspirations de classe des masses laborieuses. Quand nos forces ne nous le permettent pas, nous nous adressons aux travailleurs entraînés dans les marches organisées par les partis bourgeois ou petits-bourgeois pour qu'ils impriment à ces marches leurs revendications politiques et économiques de classe.
Cependant, le PADS ne marchera pas derrière les partisans de l'ultra-libéralisme et amis des magnats de l'huile et du sucre, affameurs du peuple et exploiteurs sans vergogne des travailleurs. Il ne marchera pas derrière ceux qui se concertent avec l'ambassadeur des USA pour obtenir son appui dans leur course au pouvoir après avoir conféré avec les responsables des services de sécurité algériens. Il ne marchera pas sous la banderole agitée par ceux qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que de chercher à gagner la sympathie de Cohn-Bendit, ancien partisan de la libération de Ali Belhadj, au plus fort des massacres commis par les terroristes du FIS, et député européiste enragé, viscéralement hostile à tout peuple aspirant à se libérer de la tutelle des grandes puissances impérialistes.
Le PADS marchera avec les travailleurs, les jeunes, les petits fellahs, les intellectuels démocrates progressistes et humanistes, les cadres honnêtes et patriotes de l'Etat et de l'économie, pour un changement radical de régime, pour que soit enfin instaurée la république démocratique et populaire rêvée par les masses populaires et esquissée dans le Programme de Tripoli et le programme du PCA à la veille de la proclamation de l'indépendance de l'Algérie après une guerre de libération lourde de sacrifices.
Nous ne tromperons par les travailleurs et les jeunes par des mots d'ordre suivistes qui les pousseraient à se mettre à la remorque des partisans du capitalisme dits d'opposition, à servir de chair à canon pour favoriser la réalisation de leurs objectifs de rééquilibrage des forces en présence au sein du régime, sans rupture avec le système capitaliste, quels que soient les bavardages sur le "changement de régime". Les travailleurs conscients ne veulent pas servir de forces d'appoint pour une "Révolution sans révolution" comme celle que l'impérialisme cherche à imposer en Tunisie après avoir lâché la marionnette Ben Ali vomie par le peuple. Nous les mettrons en garde pour qu'ils ne soient pas les jouets des forces de l'ultra libéralisme et les instruments inconscients du plan des puissances impérialistes qui considèrent que le moment est venu de prendre complètement le contrôle de l'Algérie par l'intermédiaire d'hommes de paille totalement soumis à leurs visées et encore plus réactionnaires que les gens du régime.
Il serait criminel de cacher au peuple et aux travailleurs que les dirigeants de l'opposition ralliée à l'ultra libéralisme agissent de concert avec les pays impérialistes et jouent sur tous les tableaux pour arriver à leurs fins: exercer le pouvoir pour gérer "loyalement" un territoire selon les voeux des pilleurs impérialistes, les règles et les critères qu'ils ont définis pour le monde entier afin de soutirer le maximum de profits des pays pris dans leur filet. Il serait impardonnable de notre part de ne pas éveiller la vigilance des travailleurs pour qu'ils ne tombent pas dans le piège de leurs ennemis de classe déguisés en amis compatissant à leur détresse, sous prétexte que l'heure est d'abord à la lutte pour la démocratie et que les objectifs que nous poursuivons seront débattus plus tard grâce aux "acquis de la démocratie". Les comploteurs ultra libéraux nous disent en substance: "battons-nous pour la levée de l'état d'urgence, pour la démocratie et c'est elle qui fournira ensuite aux travailleurs le cadre le plus favorable à l'expression de leurs revendications". Beaux discours et belles proclamations sauf que leur contenu est mystificateur. Depuis la sanglante manipulation d'octobre 1988, la grande masse du peuple a appris que la bourgeoisie compradore, affairiste et exploiteuse a toujours agi sous le drapeau des "réformes démocratiques" pour renforcer son influence, son pouvoir, mettre la main sur les richesses créées par le pays depuis 50 ans, plonger les travailleurs dans un moyen âge social, en un mot effectuer une contre-révolution d'une envergure inimaginable au point que, dans un pays qui a accumulé tant de pétro-dollars, des milliers de jeunes et de travailleurs se sont suicidés depuis le début des années 1990 qui ont sonné le glas des acquis du développement et de l'édification nationale économique et social enregistrés après l'indépendance. Nous ne séparons pas la forme démocratique de gouvernement de son contenu de classe. Nous ne séparons pas le combat démocratique de la lutte pour mettre en échec les complots des pays impérialistes. Démocratie populaire en faveur de la classe ouvrière, de la paysannerie laborieuse, des couches intermédiaires vivant de leur travail et écrasées elles aussi par le système impérialiste-compradore ou démocratie bourgeoise inféodée à ce système? Telle est la question posée à l'étape actuelle des luttes.
Nous alertons les travailleurs sur le profond travail d'infiltration effectué par l'impérialisme dans notre pays avec l'assentiment de tous les clans du régime, y compris de ceux qui ont pu considérer qu'il fallait leur faire des concessions pour desserrer la pression lors de la lutte contre le terrorisme islamiste. Nous disons aux travailleurs et aux progressistes: "Attention! Le pays impérialistes ont tissé des liens très étendus avec de nombreuses associations et organisations pour les embrigader et en faire les instruments de réalisation de leur plan expansionniste. N'attendez pas qu'il soit trop tard pour déjouer leurs plans! C'est maintenant qu'il faut vous battre pour arracher les libertés d'expression sans servir de masse de manoeuvre à ceux qui vous chantent le doux refrain de la démocratie pour vous berner!" Le fait que le pays n'est plus depuis quelques années sous le joug des puissances financières grâce à la quasi extinction de la dette extérieure ne plaît absolument pas à ces puissances qui craignent par dessus que la proie Algérie s'échappe de leurs griffes à la faveur d'un sursaut patriotique.
Comment ne pas interpréter le silence des partis d'"opposition" sur la question des pressions des USA pour obtenir une base pour l'Africom, comme un signe d'allégeance tacite à l'impérialisme? Compte tenu de l'histoire anticolonialiste de notre pays aucun courant politique de droite ne peut ouvertement déclarer son accord avec les demandes américaines. Mais il peut leur manifester son acquiescement en observant un silence calculé.
Les partisans du capitalisme, agents actifs de l'application des sinistres ajustements structurels - dont les résultats sont d'avoir détruit les acquis de l'industrialisation et d'avoir placé le pays sous la dépendance économique de l'impérialisme - ont en réalité participé consciemment ou de fait au monopole de la vie politique par leur soutien à la loi sur les partis, à leur refus même maintenant de demander clairement son abrogation. Ils ont contribué à étouffer la voix des travailleurs en échange de l'accès à certains privilèges politico-médiatiques, pour ne citer que ces aspects.
Notre principe tactique est d'être dans toutes les manifestations avec nos propres analyses, nos propres mots d'ordre et nos propres objectifs sans se laisser lier les mains par aucun appel à la "trêve idéologique et politique" avec les partis de la bourgeoisie et de la petite-bourgeoisie "modernistes" au nom d'une soi-disant unité la plus large des "démocrates" qui serait "indispensable" pour abattre le régime. Notre tactique est de combattre les tentatives d'exploiter le mécontentement des travailleurs et les révoltes des jeunes, par les partis et organisations qui critiquent d'un point de vue encore plus réactionnaire certaines décisions économiques du pouvoir en se camouflant sous le drapeau de la lutte pour la démocratie pour cacher leurs objectifs de classe. Pour de nombreuses forces politiques de l'"opposition démocratique", l'enjeu actuel est de se faire des alliés parmi les pays impérialistes et des secteurs de la bourgeoisie lésés par le contrôle qu'une frange "éclairée" du régime a introduit pour éviter à moyen terme une situation révolutionnaire de nature à mettre en péril leurs positions. On ne peut comprendre cette soudaine ébullition si on ne tient pas compte des contradictions qui ont éclaté au sein du régime et de l'instrumentalisation de tel ou tel groupe d'"opposants" par tel ou tel groupe de la bourgeoisie compradore et de ses alliés, soutiens ou parrains dans le régime. La grande masse des travailleurs en est consciente. Elle étudie le moment le plus favorable pour faire entendre sa voix mais n'a aucune envie de tomber dans le piège des conflits internes à ses différents groupes de la bourgeoisie affairiste. Les émeutes du 5 octobre 1988, l'émergence du FIS et son terrorisme de masse, les événements sanglants de Kabylie de 2001, ont cruellement instruit les éléments les plus conscients d'entre eux.
La responsabilité historique des communistes algériens et de toutes les forces de progrès du pays est de travailler à la prise de conscience des travailleurs pour qu'ils jouent un rôle fondamental dans les luttes en vue d'un changement radical de régime. Ces luttes vont être longues étant donné les grandes difficultés que le mouvement ouvrier révolutionnaire algérien doit surmonter pour s'affirmer et peser de tout son poids dans les luttes politiques. Ces difficultés été créées par la destruction de la classe ouvrière et de ses organisations politiques et syndicales de classe sous les coups, non seulement des islamistes et des alliés de ces derniers dans le pouvoir, mais aussi des ajustements structurels, de la désindustrialisation qu'ils provoquée, de la liquidation des franges les plus expérimentées de la classe ouvrière que cette désindustrialisation a entraînée. Ces difficultés sont aussi le résultat de la trahison en 1990-1993 de la majorité de la direction et de l'encadrement du Parti de l'Avant-garde Socialiste. La liquidation de ce parti dont se réclament avec fierté les militants du PADS et bien d'autres, a désarmé les travailleurs et les petits fellah au moment où ils en avaient le plus besoin pour contrer la sauvage offensive lancée contre leurs conquêtes sociales. Cette offensive a été activement soutenue, sous couvert des "réformes économiques et sociales", par ces partis dits "démocratiques" et pratiquement toute la presse aussi bien gouvernementale que celle dite démocratique. Celle-ci n'hésite pas ensuite à verser des larmes de crocodile sur la paupérisation des masses comme si cette paupérisation n'avait aucun lien avec la libéralisation qu'elle a défendue, qu'elle défend encore et qu'elle met simplement sur le compte de la "mauvaise gouvernance" ou de "l'autoritarisme" du pouvoir pour laver de leurs responsabilités les tenants du choix capitaliste, dans le pouvoir ou en dehors de lui.
Les partisans d'un capitalisme dépendant mais à visage "démocratique" cherchent seulement à "déverrouiller" la vie politique au profit des couches sociales qui ont recueilli leur part du coup de barre déclaré vers le capitalisme en 1987-1990, sans remettre en cause les orientations capitalistes du régime, sources de la misère des masses et du désarroi total des enfants du peuple. Ce n'est pas pure coïncidence si de nombreux porte-parole de la petite-bourgeoisie "moderniste" se prévalent de leur statut social de "classes moyennes" qui les habiliterait, en vertu des pseudo théories socio-politiques en vogue, à guider la société en leur qualité de gage et de fondement de sa stabilité. Sous ce verbiage politico-idéologique perce la prétention de ces couches sociales à éloigner les travailleurs du socialisme, à les éduquer dans la soumission à l'ordre capitaliste, à le faire admettre comme "le moins mauvais des systèmes" et malheureusement conforme à la "nature humaine" qu'il convient seulement de corriger par des mesures sociales bien étudiées. Ce rôle de chien de garde du capitalisme, grassement rémunéré dans un système injuste de redistribution du revenu national, faut-il préciser, sera combattu sans concession par les communistes.
Nos buts sont de guider la classe ouvrière, la paysannerie laborieuse et toutes les couches sociales exploitées ou victimes de la domination financière impérialiste pour changer l'ordre actuel, conquérir les libertés démocratiques, instaurer un véritable régime démocratique populaire assurant le progrès social et une indépendance économique réelle.
Sous la bannière de la lutte contre le "système", l'aile la plus entreprenante parmi les initiateurs de la marche du 22 janvier et celle du 12 février prochain, la mieux organisée et la plus liée à des cercles du pouvoir et à l'impérialisme, cette aile cherche à faire d'une pierre deux coups: imposer la politique ultra-libérale que réclament les secteurs de la bourgeoisie compradore et des couches industrielles monopolistes, arracher leur participation à la décision politique à la faveur de l'affaiblissement, voire de l'éviction pure et simple des courants détenant dans le pouvoir une hégémonie issue de l'histoire de la constitution de l'Etat algérien, hégémonie devenue aujourd'hui insupportable pour toutes les classes et couches sociales. Forts des appuis dont ils jouissent au sein même du régime, ces initiateurs agissent soit pour un nouveau partage des rôles dans l'Etat, soit pour se substituer aux groupes dirigeants tout en continuant la même politique économique et sociale ou en l'aggravant en "dorant la pilule".
La tâche qui se pose à toutes les forces progressistes authentiques du pays est de conduire la lutte de classes des exploités et des catégories sociales marginalisées par le système politique et économique actuel sans servir de marche-pieds pour leurs ennemis de classe, fussent-ils "opposants" et "démocrates".
PADS
31 janvier 2011
Plus d’une centaine de délégués ont participé au 1er congrès du M’PEP qui s’est tenu à Saint-Denis (93) du 28 au 30 janvier 2011. Ils ont adopté la résolution suivante :
Dans le cas où le Front de gauche ne s’ouvrirait pas à d’autres forces politiques de la gauche radicale, qu’il ne clarifierait pas sa position sur la crise de l’Union européenne, et n’engagerait pas un large débat sur la nécessaire sortie de l’euro, laissant ainsi le chemin libre au Front national et à des gaullistes de droite, le M’PEP n’écartera pas l’hypothèse de présenter ses propres candidates et candidats aux élections présidentielle et législative de 2012. Il prendra la décision lors d’un congrès extraordinaire début 2012.
La lutte pour la sortie de l’euro est la suite logique du « non » de gauche au référendum sur le traité de Maastricht en 1992 qui avait notamment pour but d’adopter le principe de la monnaie unique. Elle est également dans la continuité du « non » de gauche au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005 qui a donné le traité de Lisbonne. Toutes les raisons qui avaient justifié le « non » de gauche à l’euro en 1992 se confirment aujourd’hui : remise en cause de la souveraineté populaire et nationale, l’euro n’avait pas qu’une vocation monétaire mais il était aussi un prétexte pour forcer la main aux États et les contraindre à s’engager dans une voie fédéraliste ; nivellement par le bas des salaires, de l’emploi et de la protection sociale ; accélération de la circulation des capitaux, alimentant le développement de la bulle financière au détriment de l’économie réelle ; complication dans la mise en œuvre de politiques de gauche ; retrait de la politique et des institutions monétaires du champ de la sphère politique et leur remise entre les mains des marchés financiers au motif de leur « indépendance »…
Dix ans après la mise en place de l’euro, son bilan est accablant. Les plans d’austérité qui frappent la quasi-totalité des pays membres de l’Union européenne, particulièrement dans la zone euro, sont présentés pour « sauver » la monnaie unique alors que cette dernière devait être un « bouclier » contre la spéculation. Jamais le niveau de vie des populations n’avait été si brutalement attaqué.
Face à cette situation lourde de menaces sur les plans social, économique, environnemental, démocratique, la gauche de gauche reste ambigüe vis-à-vis de l’Union européenne. Elle ne propose que de « changer les statuts de la Banque centrale européenne » pour, notamment, lui permettre d’acheter des titres des États sur le marché primaire obligataire. Cette perspective n’est pas réaliste ni crédible, en tout cas dans un délai bref. Car pour changer les traités européens il est nécessaire d’obtenir l’accord unanime des vingt-sept pays membres de l’Union européenne. Comment imaginer un seul instant que ces pays, dirigés pour la plupart par la droite ou la « gauche » social-libérale, se transmutent brutalement pour mener une politique monétaire de gauche à l’échelle européenne alors qu’ils mènent une politique très à droite dans leurs pays respectifs ? Il est particulièrement démobilisateur de faire croire que la seule issue à la crise de l’Union européenne serait une modification des traités, en refusant par principe et sans débat toute initiative nationale unilatérale comme, par exemple, la désobéissance européenne.
Le M’PEP ne laissera pas la bataille pour la sortie de l’euro dans les seules mains de l’extrême droite et des gaullistes de droite. Le Front de gauche doit combattre clairement et frontalement l’Union européenne qui fait partie des piliers de l’ordre néolibéral mondial, au même titre que l’OTAN, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Organisation mondiale du commerce et l’OCDE. La sortie de l’euro est une revendication de gauche, elle permet de sortir de l’ordre monétaire néolibéral et de restaurer la souveraineté monétaire. Il existe en effet des politiques monétaires de gauche et des politiques monétaires de droite. En cas de victoire électorale de la gauche - quel que soit le pays -, il n’y a aucune raison de laisser la politique monétaire aux mains de la droite et des marchés financiers en épargnant la Banque centrale européenne et son « indépendance ». Il faudra au contraire s’émanciper de la Banque centrale européenne et renationaliser la politique monétaire autour de la Banque de France.
Mais il y a plus, car si la sortie de l’euro est un acte politique fondateur nécessaire, ce n’est pas suffisant. Une véritable politique de gauche, s’engageant dans la perspective d’un socialisme du XXIe siècle, doit également mener la lutte sur trois autres fronts principaux :
1. La gravité de la crise a rendu obsolète la simple revendication de la « régulation » des marchés financiers ou de taxes sur les transactions financières. Il faut, aujourd’hui, s’attaquer réellement à la domination des marchés financiers et organiser leur démantèlement, arrêter le financement des États par les marchés financiers en supprimant le marché obligataire, organiser le dépérissement de la Bourse, etc. Le M’PEP dispose de propositions solides qu’il met à la disposition du débat public.
2. Aucune politique salariale ambitieuse, ni le redressement de la protection sociale, ne seront possibles dans un univers qui restera dominé par la guerre commerciale et la concurrence entre les travailleurs qu’est le libre-échange. Des mesures protectionnistes aux frontières de l’Union européenne, telles qu’elles sont parfois évoquées, seraient inefficaces puisque les deux tiers du commerce de l’Union européenne sont intra-européens, l’ « élargissement » ayant précisément été décidé pour offrir des bases de délocalisations à des pays comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni… Il faut des mesures protectionnistes unilatérales, dans le cadre universaliste de la Charte de La Havane de 1948. La gauche doit le dire clairement et se libérer du tabou du protectionnisme.
3. La suppression du chômage et de la précarité, et non leur simple diminution, doivent devenir des perspectives crédibles. C’est en effet pour rediscipliner le salariat des pays occidentaux, après les grandes luttes syndicales des années 60 et 70, que les classes dirigeantes ont organisé consciemment le chômage et la précarité de masse. Le M’PEP met en débat le droit opposable à l’emploi. Ce n’est pas le travail qui manque, c’est l’emploi. Il existe en effet suffisamment de besoins individuels et collectifs non satisfaits pour y répondre par la création d’emplois, en particulier dans le secteur non-marchand : éducation, santé, culture, transports, logements, environnement, agriculture, sport, loisirs… Grâce à la mise en place de tuteurs en entreprise, ces emplois seront notamment un moyen efficace d’insérer socialement et professionnellement les centaines de milliers de jeunes sortis du système éducatif sans diplôme ni qualification et qui végètent sans aucun espoir. Dans le secteur marchand, il faudra interdire les délocalisations et généraliser la relocalisation industrielle et agricole de la France, tout en organisant la mutation écologique du mode de production de ces secteurs. Le financement de ces emplois reposera sur un partage plus juste des richesses : ce sont dans un premier temps 10% du PIB qui devront être mobilisés (170 milliards d’euros chaque année) pour financer au moins 4 millions de salaires.
Malgré toutes ses réticences vis-à-vis des institutions de la Ve République et particulièrement de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, le M’PEP n’écartera donc pas l’hypothèse de présenter ses propres candidates et candidats aux élections présidentielle et législative de 2012 si le Front de gauche ne s’ouvre pas à d’autres forces de la gauche radicale et ne clarifie pas sa position sur la crise de l’Union européenne et la nécessaire sortie de l’euro. Le M’PEP prendra la décision lors d’un congrès extraordinaire au premier trimestre 2012. Il conduira une réflexion approfondie sur une nouvelle République.
Le M’PEP rappelle qu’il est favorable à la construction d’une grande force politique de gauche, rassemblant toutes les sensibilités de la gauche de gauche. Il se veut un partenaire du Front de gauche dans la mesure où ce dernier préfigurera cette grande force politique, ouverte, pluraliste, démocratique, efficace, dynamique.
Résolution adoptée par le Congrès du M’PEP le 29 janvier 2011
Hamma Hammami est une figure clé de l’opposition tunisienne et porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT). Plusieurs fois emprisonné, il est maintenant libre de parler de la situation sur place. Malgré son emploi du temps chargé, il a trouvé un peu de temps pour répondre à « Solidaire » (Hebdomadaire du Parti du Travail de Belgique).
Une semaine après la fuite de Ben Ali, pouvez-vous nous expliquer comment un tel mouvement populaire a pu naître et évoluer ?
Hamma Hammami : C’est le fait d’une assimilation. Déjà en 2008, il y a eu la révolte du bassin minier de Gafsa qui a exprimé un ras-le-bol contre le chômage, contre la pauvreté, contre la corruption et aussi contre la répression.
En 2008, ce mouvement ne s’est pas répandu, est resté à un niveau local, car dans les autres régions, la situation n’était pas la même. Il ne s’est donc pas propagé. Notre parti a étudié ce phénomène-là et en a conclu que l’échec était dû au fait qu’en 2008, la classe ouvrière n’a pas participé massivement à ce mouvement.
Et puis les gens avaient encore très peur de la dictature, qui a très vite quadrillé le pays pour empêcher le mouvement de s’étendre, au point de vue géographique et au niveau social. À la fin de 2010, la situation a empiré à tous les niveaux, économique, social, politique. La corruption était devenue un phénomène dont on parlait partout, dans tous les milieux. La situation s’est envenimée avant Sidi Bouzid (la ville où le 17 décembre 2010 le jeune marchand de fruits Mohamed Bouazizi s’est immolé par le feu lorsque la police lui enleva ses quelques marchandises. C’est l’acte qui a déclenché le soulèvement général…Voir Solidaire du 20 janvier 2010, NdlR), à Ben Gardane, dans le sud, où il y avait eu une première révolte. C’était déjà un grand mouvement populaire, dans cette ville qui se trouve à la frontière lybienne. Donc le mouvement du mois de décembre avait déjà connu des prémices. En même temps, le pouvoir n’apportait plus de réponse aux revendications populaires mais a utilisé la force, la répression était très violente. Au même moment, on organisait des campagnes pour obliger Ben Ali à se présenter à des élections en 2014, pour en finir avec un président « élu à vie ».
Il y a plusieurs éléments qui ont préparé ce mouvement. Le mouvement démocratique révolutionnaire au sein du peuple tunisien, que ce soit au niveau du mouvement syndical, du mouvement des droits de l’homme, des jeunes et autres a bien diffusé ses messages.
Certains parlent de ce soulèvement comme étant une révolte spontanée. Est-ce juste ?
Hamma Hammami : C’est faux. Lorsque le mouvement a éclaté à Sidi Bouzid, on a dit à nos militants : « Soyez attentifs, le mouvement va s’élargir aussi bien géographiquement que socialement parce que tous les éléments sont là pour permettre un tel élargissement. » On dit que ce mouvement est spontané. Il faut faire attention. Des gens disent que c’est un mouvement spontané pour le discréditer, nier le rôle des forces révolutionnaires, progressistes dans l’opposition au cours de ces dernières années. C’est une manière aussi de dire qu’il faut chercher une issue à cette révolution avec l’ancien parti au pouvoir, que les politiques doivent assumer leurs responsabilités pour reprendre la direction d’un mouvement qui n’a pas de direction. Le mot « spontané » ne correspond pas à l’ancienne définition. Ce mouvement n’est spontané que dans la mesure ou il n’est pas organisé au niveau national. Il n’a pas une seule direction, un programme commun. Mais ça ne veut pas dire absence de conscience et absence d’organisation. La conscience existe, l’organisation aussi, même si c’est pour l’instant à un niveau local ou régional. La conscience existe, car les acteurs de ce mouvement ne sont pas des gens sans aucune conscience politique, syndicale, au contraire. Ceux qui ont participé sont des militants de gauche, des progressistes, des syndicalistes, des militants des droits humains. Ce sont des jeunes diplômés chômeurs qui appartiennent au mouvement étudiant. Notre parti est là, nos forces sont présentes. Les islamistes par contre n’ont pas vraiment participé. C’est pour cela que dans cette révolution, il n’y a aucun mot d’ordre religieux. Même si politiquement, les islamistes ont soutenu le mouvement. Au niveau de l’organisation, les militants se sont très vite organisés au niveau régional en comités.
Ces comités comptent aussi bien des syndicalistes de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) que des organisations de jeunes et autres ? Votre parti a-t-il pu participer ouvertement au mouvement ?
Hamma Hammami : Oui, le PCOT a participé ouvertement, car il y a un rapport de forces qui le permet. Notre parti est interdit mais à un certain moment on a imposé une légalité de fait. On participe, car on a des dirigeants et des militants du parti qui sont connus dans le pays. Ils agissent dans leur région en tant que membres du PCOT, malgré l’interdiction. Moi par exemple, je parle au nom du parti uniquement et ce, depuis longtemps. Depuis que j’ai quitté la prison en 2002. Si le parti est en gros dans la clandestinité, il a des symboles qui sont très connus dans le pays, ouvertement liés au parti. Nous avons pu acquérir une certaine protection, parce que certains membres sont connus, donc protégés par le mouvement démocratique, par le monde syndical.
Quand on regarde la télévision ici, on a l’impression que Ben Ali a un peu préparé son départ et a permis à sa milice de piller une fois qu’il a dû s’enfuir. Est-ce juste ?
Hamma Hammami : Oui, il l’a préparé. La preuve en est qu’après avoir été arrêté le mercredi 12 janvier, j’ai été libéré une heure avant son départ, le vendredi 14. Vous savez, dans chaque révolution, il y a des éléments qui ont peur de cette révolution, peur de devoir rendre des comptes. Et surtout les grands tortionnaires, les grands criminels. Ben Ali les a armés, ce sont eux qui ont voulu semer le désordre dans le pays pour faire une sorte de chantage, faire choisir la population entre la sécurité ou l’anarchie.
On a vu à plusieurs reprises l’armée intervenir entre la police et les manifestants. Quel rôle joue l’armée finalement ?
Hamma Hammami : L’armée en Tunisie, a toujours été écartée de la vie politique. Chez nous c’est une dictature policière, c’est la police qui domine la vie publique, tout l’appareil de l’État. L’armée est intervenue pour protéger les biens publics et les biens des particuliers. L’armée a protégé la population, c’est elle qui a neutralisé les bandes armées. Jusqu’à présent l’armée n’a pas participé à la répression. Toutes les forces politiques sont d’accord pour dire que l’armée doit rentrer dans les casernes une fois l’ordre rétabli.
Les médias d’ici donnent l’image d’une population tunisienne dans l’expectative par rapport au gouvernement d’union nationale.
Hamma Hammami : Ce n’est pas vrai, elle n’est pas dans l’expectative. Même avant l’annonce de la constitution du nouveau gouvernement, les gens se sont retrouvés dans la rue pour dire non à ce gouvernement de l’ancien régime élargi à quelques éléments de l’opposition. C’est pour cette raison que les gens sont encore maintenant dans la rue.
Un gouvernement sans ex-collaborateurs de Ben Ali, constitué uniquement des organisations politiques légales, va-t-il faire l’affaire ?
Hamma Hammami : çà ne va pas passer, maintenant il n’y a pas de légal et d’illégal. D’ailleurs ce jeudi soir (20 janvier, NdlR), le gouvernement a déclaré la légalité de tous les partis d’opposition. En principe notre parti est devenu légal, mais on attend toujours le papier officiel. Les gens sont pour un gouvernement provisoire, dans un premier temps, constitué de gens qui n’ont rien à voir avec l’ancien régime. Les gens demandent d’ailleurs la dissolution de l’ancien parti de Ben Ali. Ce gouvernement provisoire aura pour tâche la préparation de l’élection d’une Assemblée constituante.
Comment réaliser cela, sans organisation nationale ?
Hamma Hammami : Nous sommes pour une conférence nationale qui doit se tenir très rapidement où il y aura les partis politiques, les syndicats, les associations des droits humains, des représentants de ces nouvelles structures régionales issues de cette révolution. Cette conférence nationale devra désigner un gouvernement provisoire qui sera accepté par tout le monde, pour gérer cette période de transition.
Vous appelez également à la formation de comités populaires dans des quartiers et des entreprises. Où en est-on à ce niveau ?
Hamma Hammami : Ces comités ont plusieurs formes. Ce sont parfois des comités populaires, parfois des assemblées populaires, pour la défense de la révolution. Ces comités doivent se créer partout parce que dans certaines régions, dans certains villages, il n’y a plus de pouvoir, plus d’autorité. Ce sont ces comités qui ont pris le pouvoir pour gérer les affaires publiques. L’objectif est, une fois qu’ils seront créés partout, les regrouper à un niveau plus élevé.
Comment jugez-vous l’influence des puissances occidentales dans ce soulèvement ?
Hamma Hammami : Comme le régime de Ben Ali est un régime de compradores (une bourgeoisie qui est totalement au service de puissances étrangères, de firmes étrangères, NdlR), il est surtout lié à l’Union européenne, plus spécifiquement à la France, l’Italie et l’Espagne. Mais aussi lié aux États-Unis. Tous ces pays ont été surpris par cette révolution. La France par exemple a soutenu jusqu’à la dernière minute le régime de Ben Ali. La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a même proposé au régime Ben Ali une aide au niveau des équipes de maintien de l’ordre (1). Les États-Unis ont été plus prudents. Mais tous les gouvernements occidentaux étaient « amis » avec Ben Ali. Le Premier ministre israélien a d’ailleurs déclaré qu’Israël avait perdu un grand ami. Ils ont tous été surpris par cette révolution, car ils voyaient les Tunisiens comme un peuple soumis, un peuple docile.
La Commission européenne a pris des mesures très très hésitantes quant au blocage des avoirs de Ben Ali…
Hamma Hammami : Oui, ils ne croient pas à ce qui se passe, ils n’en croient pas leurs yeux. Ils n’ont toujours pas réalisé que le peuple avait fait une révolution tellement ils ne connaissaient pas la rue tunisienne. Par contre, les gouvernements arabes ont peur de ce qui se passe chez nous, car le peuple tunisien a montré qu’un peuple uni, et je crois que cette unité a été préparée, pouvait dire stop à son gouvernement. Et depuis 2005 et la grève de la faim (Plusieurs personnalités politiques et des défenseurs des droits de l’Homme avaient entamé une grève de la faim afin de protester contre les restrictions de liberté décidées par le régime, NdlR), il n’y a plus de bagarres idéologiques entre islamistes et laïques. La lutte s’est concentrée, pour tout le monde, autour d’axes politiques, sociaux et économiques. Et çà a aidé à l’unité du peuple tunisien. Et maintenant encore, cette unité est forte.
De Belgique, que pouvons-nous faire, au PTB, parti frère, dans les milieux progressistes et dans les syndicats ?
Hamma Hammami : Nous aimerions que vous portiez à la connaissance de vos jeunes et à la classe ouvrière de votre pays ce que nous faisons ici en Tunisie, en tant que communistes et progressistes. C’est très important, car on pense que dans les pays arabes, il n’y a que des islamistes. Il y a ce préjugé-là. Vous pouvez aussi montrer que la révolution n’est pas finie et qu’il faut la continuer. Beaucoup de voix en Occident s’élèvent pour dire « faites attention, il peut y avoir un coup d’État militaire, attention à l’islamisme. Il faut arrêter là et se contenter de mesures prises par ce gouvernement tel que l’amnistie. » Or le peuple veut un changement de régime politique. Il veut y mettre fin, car la dictature, ce n’est pas seulement Ben Ali, c’est une constitution, c’est un parti au pouvoir, des organes de répression, un arsenal juridique. Nous voulons pousser jusqu’au bout cette révolution pour mettre sur pied des institutions démocratiques qui tiendront, pour ne pas qu’il soit possible de retourner en arrière.
(1) Le 11 janvier, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a proposé, à l’Assemblée nationale, la coopération policière de la France avec le régime tunisien au motif que les forces de l’ordre françaises avaient du « savoir-faire »