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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 09:26
Les sept péchés capitaux de Dominique Strauss-Kahn
François Ruffin, le 14 novembre 2010
samedi 4 décembre 2010
Le carcan monétaire : sans conditions

« Dominique Strauss-Kahn convainc Lionel Jospin de jouer à fond la carte de l’euro », Le Monde.

« Sous conditions ». Voilà la formule que trouvent, sur la monnaie unique, Dominique Strauss-Kahn et Lionel Jospin dans la soirée du 4 septembre 1996. C’est qu’en ces journées où le Parti socialiste concocte son programme, le Mouvement des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement et les communistes réclament un nouveau référendum. Les Verts demeurent, à l’époque, opposés à Maastricht. Et même au sein du PS, la majorité soutient Henri Emmanuelli : « Si on veut retrouver la croissance, il faut sortir du carcan monétaire  ».

Devant cette offensive, DSK cherche la parade : le passage à l’euro se fera, mais sous « conditions ». Avec, notamment, l’affirmation d’un « gouvernement européen » face à la future Banque centrale, le rejet d’un euro surévalué par rapport au dollar, et la révision du pacte de stabilité.

Sitôt promis, sitôt trahi. « Au lendemain des élections législatives de 1997, Dominique Strauss-Kahn convainc Lionel Jospin de jouer à fond la carte de l’euro, et, oubliant les fameuses conditions que posaient auparavant les socialistes à son lancement, de se convertir au très contraignant pacte de stabilité » (Le Monde, 3 novembre 1999). Les ministres européens des finances se disent vite « rassurés », se montrent « confiants » : aucun « séisme » ne secouera l’Europe. La « discipline budgétaire » est acceptée, le traité d’Amsterdam signé (18 juin), et même : « les quinze accélèrent la création de la monnaie unique » (16 septembre).

DSK n’a guère bataillé. Ou seulement pour que Jean-Claude Trichet succède à Wim Duisenberg à la tête de la BCE : qu’un libéral français succède à un libéral néerlandais, voilà une jolie victoire… Depuis, tout le pouvoir est laissé aux banquiers, « indépendants », hors de contrôle démocratique. Eux se soucient de la seule inflation, qui menace la rente – guère de l’emploi. Et la gauche ne peut que se lamenter, impuissante, contre un « euro surévalué ».

Le « carcan monétaire » ne s’est pas desserré. Mais renforcé.

Services publics : « le plus grand privatiseur »

« Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » Le Monde.

« Nous refusons la privatisation des services publics et leur transformation en objet de profits. » La plate-forme de la gauche plurielle n’avait rien de bolchevik, aucune nationalisation n’était prévue : ne pas privatiser, l’engagement, modeste, semblait tenable.

Aussitôt installé à Bercy, pourtant, DSK reçoit Michel Bon, le PDG de France Télécom – qui plaide pour une « ouverture du capital » de son entreprise. A son tour, le ministre des finances « fait le siège de Matignon », et Lionel Jospin soupire : «  Puisqu’il n’y a pas d’autre solution… » Dès sa déclaration de politique générale, le 19 juin 1997, à l’Assemblée, le Premier ministre revient alors sur son engagement de campagne, et prévient que, pour les services publics, « des adaptations seront nécessaires ».

« Après une concertation sociale approfondie » - il faut cela pour avaler des couleuvres -, « Jospin donne son feu vert, début septembre, à une privatisation partielle. A Bercy, DSK se réjouit » (Le Nouvel économiste, 23/04/99). La « commission des privatisations », mot honni, est rebaptisé « commission des transferts » - et sous la houlette du grand argentier, elle « transfert » beaucoup : France Télécom d’abord, Thomson-CSF, Thomson Multimédia, Air France… DSK est médaille d’or : « le plus grand des privatiseurs », pour Les Echos (3 novembre 1999), tandis que Le Monde dresse ce constat : « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (7 août 1998).

Privatiser, soit, mais pour quel résultat ?

Libéré de l’Etat et de ses pesantes contraintes, Michel Bon verse dans la folie des grandeurs : jusqu’alors prospère, France Télécom rachète, en 2000, le britannique Orange pour 50 milliards d’euros, acquiert quelques autres babioles, devient la seconde entreprise la plus endettée du monde, à hauteur de 75 milliards d’euros, et frôle le gouffre dès 2002. Ce fleuron du service public n’évite la ruine que grâce… à l’Etat : bon bougre, il remet 15 milliards au pot. Et son nouveau PDG, Thierry Breton, s’engage sur 15 autres milliards d’ « économies en interne » - sur le personnel, donc. Les suicides à répétition, chez les agents Orange, la pression qu’ils subissent, trouvent leur source ici. Dans un choix politique. Effectué sous un gouvernement de gauche.

Airbus : en cadeau à Lagardère

C’est à cet « incompétent » que DSK a remis les clés du trésor.

« Une excellente nouvelle », voilà comment Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances et « coordinateur aéronautique en Europe », salue la privatisation de Aérospatiale. Et c’est à Lagardère qu’est confiée l’entreprise – un patron qui fréquentait le Cercle de l’industrie…

A toutes les étapes du « deal », c’est DSK qui a négocié. Et tout accordé : « Airbus », d’abord, cette mine d’or - à une société, Matra, pourtant étrangère aux avions civils. Une ristourne sur les actions, aussi, évaluée à quatre milliard de francs. Et surtout, les pleins pouvoirs au privé : malgré les 15% qu’il possède encore, l’Etat français se retrouve « interdit de gestion ». Ses intérêts sont représentés par Jean-Luc Lagardère (0,9% du capital), dont les lieutenants (Philippe Camus, Noël Forgeard, Jean-Louis Gergorin, Philippe Delmas, Jean-Paul Gut) occupent les postes-clés. Europe 1, la radio de Lagardère peut exulter : « L’équipe Jospin sort des entreprises du giron de l’Etat à un rythme deux fois supérieur à celui de la droite. Pour ce qui est d’Aerospatiale, il était temps. » (16/02/99).

Et pourquoi pareille urgence ?

Par voracité. Durant « cinq années de dividendes  », les actionnaires se goinfrent le cours du titre en bourse grimpe de 70 %, un rachat d’actions, à hauteur de 7 milliards d’euros, est programmé. Autre chanson, pour les salariés : à l’automne 2006, la direction décrète la plan Power 8, 10 000 emplois seront supprimés en Europe, délocalisés. L’injustice sociale se double d’un scandale financier : « J’ai le choix de passer pour quelqu’un de malhonnête ou d’incompétent qui ne sait pas ce qui se passe dans ses usines. J’assume cette deuxième version », se défend étrangement Arnaud Lagardère (Le Monde, 15 juin 2006).

C’est à cet « incompétent », donc, que DSK a remis les clés du trésor – et l’héritier s’est servi à pleines mains. Mais l’ancien ministre n’en paraît pas fâché : au moment de l’affaire, Strauss-Kahn publie une tribune dans Le Monde (également copropriété de Lagardère) sans que ce nom ne soit prononcé. Ni Jean-Luc, ni Arnaud. C’est qu’un pacte les unit – dont le politique récolte aujourd’hui les fruits médiatiques…

Stock-options : la fiscalité des patrons

Le Ministre des finances de la gauche plurielle défait ce que la droite a construit. Sujet sensible. DSK avance donc pas à pas : dès l’automne 1997, « les bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise » - stock-options, en français… - bénéficient d’une fiscalité allégée, mais simplement pour « les sociétés de moins de sept ans ». Un an s’écoule, et en 1998, c’est désormais pour «  les sociétés de moins de quinze ans. » En janvier 1999, Dominique Strauss-Kahn croit désormais l’heure venue : toutes les stock-options, désormais, même celle des patrons du CAC 40, seront imposées à 26 % - et non plus à 40 %... Le Ministre des finances de la gauche plurielle défait, ici, ce que la droite a construit : c’est Alain Juppé, deux ans plus tôt, qui avait relevé le taux d’imposition de 26 % à 40 % !

Le cadeau est trop gros : c’est un tollé. « Quatre milliards de francs pour 12 000 privilégiés, s’emporte Louis Viannet, le leader de la CGT, comparés aux 4,5 milliards de francs dégagés pour quelque 4 à 5 millions de chômeurs ou d’exclus, on voit de suite qu’une telle mesure irait dans le droit fil de la justice sociale !... » (Le Monde, 9/01/99). Les communistes et les Verts protestent. D’autant que, malchance, on apprend alors que Philippe Jaffré, l’ancien (et nullissime) patron d’Elf, serait parti avec deux cents millions d’indemnités et de stock-options. Les députés socialistes, en rébellion contre Bercy, déposent un amendement pour relever la taxe à 54 % - comme l’impôt sur le revenu... finalement abandonné.

On en reste au statu quo, un match nul. Et bientôt mis en examen, DSK ne mènera pas son combat plus loin. Mais à ses amis patrons, par pragmatisme, il aura tout de même évité quelques désagréments : la Taxe Tobin sur les transactions financières, prônée dans le programme mais aussitôt repoussée. L’impôt sur la fortune, qui devait s’étendre aux biens professionnels : les grandes fortunes y échapperont. Même les niches fiscales dans les DOM-TOM seront prolongées ! Quant à la taxe professionnelle, elle sera allégée de vingt milliards de francs en cinq ans…

Banque : se débarrasser du pôle public

« La mise en place d’un grand pôle financier public. » Voilà la promesse qu’adresse, au printemps 99, Dominique Strauss-Kahn aux députés communistes. C’est que le groupe PC à l’Assemblée bougonne. D’ « établissements de crédit à but non lucratif », les Caisses d’Epargne vont se transformer en en « banques coopératives », et nettement plus lucratives – un « véritable bouleversement » comme le titre La Tribune (7/02/00).

En fait de « grand pôle financier public », Libération le félicite : « Et de cinq. Après le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit et le Crédit Lyonnais, Dominique Strauss-Kahn n’avait plus qu’un dossier à boucler pour achever son grand œuvre, connu sous le nom de code de ‘restructuration du secteur financier’ : la cession du Crédit foncier de France (CFF). Depuis hier, voilà l’affaire réglée. (…) L’Etat s’est débarrassé de la dernière banque publique » (Libération, 11/07/99). On ne saurait mieux dire : bon débarras ! Devant pareille « œuvre », le ministre des Finances s’auto-congratule : « Le secteur financier public a été remis sur les rails. » Et comment ? En supprimant « le secteur financier public » ! Même le quotidien patronal Les Echos est surpris de cette prouesse : « La réduction spectaculaire de l’emprise du public, depuis deux ans, se réclame du réalisme » (7/10/99).

C’est qu’à chaque fois, DSK sait trouver les mots qui touchent. Pour l’ouverture du marché de l’électricité, par exemple, trait de génie, il avait inscrit un « droit à l’énergie », et ça avait marché : les parlementaires avaient approuvé. Pour la « privatisation des Caisses d’Epargne », il ajoute un petit mot sur le « développement durable » et contre « l’exclusion bancaire ». Ca fait joli, et ça marche encore.

Dix ans plus tard, en fait de « développement durable », l’Ecureuil est devenue une « vraie banque » : il s’est lancé à fond dans la spéculation. Jusqu’à la débâcle record de Natixis – près de 10 milliards épongés par les contribuables…

Retraites : des fonds de pension « à la française »

« Une tentative pour faire avancer la retraite par capitalisation au détriment des régimes par répartition » : voilà comment, durant la campagne de 1997, le porte-parole du PS, François Hollande, condamne les fonds de pension.

Changement de partition, à l’automne : « la création d’un système de retraite par capitalisation (fonds de pension), en marge des régimes par répartition actuels, est de nouveau à l’ordre du jour. Le ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, a expliqué devant les financiers réunis par la Commission des opérations de Bourse (COB), mardi 9 décembre, qu’il allait relancer la réflexion sur les fonds de pension à la française » (Le Monde, 11/12/97).

C’est son dada, à DSK – et depuis un bail. Dès 1982, avec son ami Denis Kessler, ils publient L’Epargne et la retraite - un ouvrage qui plaide en faveur des « assurances vie ». Leurs trajectoires divergent, apparatchik socialiste pour l’un, dirigeant de AXA, puis de la Fédération française des sociétés d’assurance pour l’autre, mais les deux co-auteurs ne se quitteront plus. On dîne ensemble à la maison. DSK invite DK à s’exprimer devant les cadres du PS. DK invite DSK à s’exprimer aux Journées de l’assurance – contre 20 000 F. Et quand ils se retrouvent tous deux aux affaires, l’un comme « n°1 bis du MEDEF », l’autre comme maître de Bercy, les deux partenaires s’accordent pour créer des « fonds partenariaux » - un mot qui sonnait moins anglo-saxon.

Là encore, sa mise en examen – et les réticences des députés – bloqueront le projet. Mais le grand argentier n’a pas dit son dernier mot : « Si on arrive à vivre 100 ans, déclarait-il en mai dernier sur France 2, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans, il va bien falloir que d’une manière ou d’une autre ça s’ajuste. Dans beaucoup de pays, c’est la voie qui est choisie. » Comme quoi, sur les grands projets, pour les grandes idées, le directeur du FMI peut se soucier de politique intérieure…

21 avril 2002 : la strauss-kahnisation de Jospin

Avant d’entrer à Matignon, Lionel Jospin le sermonnait : « Ne répète pas ce que te disent les patrons », lui reprochait de « baigner dans le patronat », s’agaçait de ses dîners en tête à tête avec le CAC 40.

Mais aussitôt chef du gouvernement, il en fait son « conseiller particulier » : « Le Premier ministre écoute beaucoup le ministre des Finances, le consulte chaque jour en dehors de sa sphère de compétence, sur tous les dossiers : DSK a même à Matignon un petit ‘réduit’ discret qui lui évite de faire des aller et retour à Bercy » (Le Point, 13 juin 1998). Et que lui répète alors le « réaliste », le « pragmatique » Dominique Strauss-Kahn, sur Vilvorde, sur Michelin, sur l’Europe ? Que « les marges de manœuvre sont très faibles  »<, qu’ « il n’y a pas d’autre solution », etc. Alors qu’une tentative de transformation réclame toujours, à gauche, une confrontation au monde, aux forces d’argent, à leurs médias, aux intérêts des élites, aux diplomaties conservatrices, Lionel Jospin « écoute » l’homme qui, dans son entourage, accepte pleinement cet ordre des choses – et lui recommande la même acceptation.

D’où une métamorphose que raconte, surpris, Le nouvel Economiste, au printemps 1999, titrant « Jospin le libéral » : « C’était mardi 6 avril, devant l’auditoire très select de la Fondation Saint-Simon. Lionel Jospin était venu s’expliquer sur ses conceptions économiques : ‘J’ai évolué, a-t-il avoué ce jour-là. Sur certains sujets, je me suis étonné moi-même. J’ai découvert que la réalité était plus complexe que je ne le croyais’. Au lendemain de l’élection présidentielle, quand il n’était que premier secrétaire du PS, devant ce même aréopage très gauche caviar, il était au contraire apparu comme le tenant d’une gauche frileuse hésitant à bousculer les dogmes, accrochée au secteur public, aux nationalisations et au volontarisme d’Etat. Lionel Jospin passait alors pour un archéo, un brin sectaire, brouillé avec les lois de l’économie de marché. Parpaillot affichant son mépris pour l’argent, à mille lieues des entreprises, des affaires, des sphères de la finance. Il y a trois ans et demi, devant les saint-simoniens, Lionel Jospin était mal à l’aise, tendu. Mais le 6 avril, il est apparu rayonnant, affichant sans complexes son pragmatisme de gauche, devant la crème de l’establishment, au cœur du temple de la pensée unique ». « Mon programme n’est pas socialiste », proclamerait bientôt le gentil Lionel pour lancer sa gentille candidature à la présidentielle. Et il refuserait de rencontrer les salariés de Lu, un peu trop vindicatifs, trop virulents. Et il ne prononcerait pas une fois le mot « ouvrier », trop archaïque, d’après ses gentils communicants. Ouvrant un boulevard à gauche pour une myriade de méchants contestataires, et faisant largement fuir l’électorat populaire vers le méchant Le Pen…

François Ruffin, le 14 novembre 2010

http://www.fakirpresse.info/

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 09:11

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Le journal [israelien] Haaretz a révélé que la Bulgarie a déjà mis à disposition son espace aérien pour les exercices de l’armée de l’air israélienne.

 

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Qui se ressemble s’assemble... La Bulgarie, véritable état mafieux, est littéralement tombée sous la coupe de l’état sioniste. Ici une visite du premier ministre bulgare Boïko Borissov (à g.) reçu en grande pompe par le criminel de guerre multi-récidiviste Netanyahu

Israël s’est investi dans la formation d’un « Pacte des Balkans » s’opposant à la Turquie qui ces derniers mois s’est rapprochée de l’Iran et de la Syrie et semble prête à soutenir le Liban dans le cas d’une agression militaire israélienne.

Cela a été rapporté aujourd’hui par le quotidien israélien Haaretz, qui décrit les activités diplomatiques en cours comme les « plus importantes » entreprises à ce jour en politique étrangère par le gouvernement Netanyahu. Haaretz a également publié une photo montrant Meir Dagan, chef du Mossad - le service secret israélien - en conversation en Janvier dernier avec le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov.

La Bulgarie, ajoute le journal, est très intéressée à resserrer les relations économiques et militaires avec Israël et aurait ainsi rendu son espace aérien disponible pour les forces aériennes israéliennes. Les deux pays échangent déjà d’importantes informations touchant au renseignement [espionnage - N.d.T]. Selon Haaretz, Israël vise à créer un front avec les pays des Balkans « alarmés » par la politique régionale d’Ankara.

En plus de la Bulgarie et de la Grèce, laquelle a déjà mené des exercices militaires avec Israël, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine la Croatie et même Chypre ont exprimé leur intérêt dans le « front anti-turc » mis en place sous la houlette d’Israël.

Alors qu’il était hier au Liban, le premier ministre turc Erdogan a confirmé que restait non-résolue la crise dans les relations avec Tel-Aviv provoquée par l’offensive israélienne lancée il y a deux ans à Gaza (1400 Palestiniens tués, et des milliers de blessés). Cette crise a atteint son point culminant quand les commandos de l’état juif ont assassiné le 31 mai dernier neuf civils sur le navire turc Mavi Marmara appartenant à la Flottille de la liberté pour Gaza et qui transportait de l’aide humanitaire.

« Israël pense peut-être pouvoir entrer au Liban avec ses avions les plus modernes et ses tanks pour tuer des femmes et des enfants, utiliser des bombes à fragmentation... et et que nous gardions le silence ? » a déclaré Said Erdogan, lors d’une conférence à Beyrouth.

Le Premier ministre turc a fait savoir au gouvernement Netanyahu que son pays était bien conscient qu’Israël était en train de planifier une nouvelle guerre au Liban contre le mouvement chiite Hezbollah [mouvement de la résistance libanaise - N.d.T], prélude peut-être à une guerre lancée par Tel Aviv contre Téhéran et considérée comme plus proche.

L’avertissement de M. Erdogan est survenu quelques heures seulement après la fin de la réunion tenue mercredi par les sept ministres du cabinet de sécurité israélien et dirigée par Netanyahu. Ce cabinet s’est réuni pour examiner l’évolution de la situation interne au Liban. Le gouvernement israélien affirme que le mouvement chiite se prépare à faire un « coup » en réaction à l’acte d’accusation possible de ses membres par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui est supposé faire la lumière sur l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, Rafiq Hariri.

Un développement qui montre, selon le point de vue de Tel Aviv, que l’Iran (allié du Hezbollah), se retrouverait près de la frontière israélienne. Le gouvernement Netanyahu a également lancé des avertissements à propos de la « présence » de militants du Hezbollah dans le village libanais de Ghajar - à la frontière entre les deux pays - dont Israël a décidé de se retirer après l’avoir occupé pendant des années.

 

 

26 novembre 2010 - Nena News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.nena-news.com/?p=5204
Traduction de l’italien : Claude Zurbach

 

                                                          site:   Info-Palestine.net

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 08:56
Le PGE divise les peuples d’Europe...
et les éloigne de l’internationalisme

Avec le retour sur le devant de la scène politique européenne de partis communistes qui refusent la dissolution dans des forces de gauche, la stratégie du PGE devient de plus en plus éclairante sur les choix des dirigeants et élus qui tentent de l’imposer comme le seul cadre international pour le PCF...

L’organisation du congrès du PGE à Paris aux mêmes dates que le 11ème meeting international des partis communistes et ouvriers à Johannesburg est de plus une déclaration politique claire de rupture de la solidarité internationaliste...

Mais cette stratégie est déjà vouée à l’échec comme le montre les difficultés du PGE, le faible nombre de partis communistes adhérents, après le départ du parti hongrois en 2009... L’avenir politique pour les communistes européens est dans la sortie du PGE !

La comparaison entre les partis représentés au congrès du PGE de ce début Décembre à Paris, et les partis communistes et ouvriers européens qui se rencontrent régulièrement dans les meetings internationaux est éclairante.

Au total, 24 partis de 20 pays étaient annoncés au congrès du PGE, alors que 33 partis de 29 pays européens participent aux meetings internationaux communistes.

Dans 13 pays, Allemagne, Belarus, Belgique, Bulgarie, Espagne, Estonie, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Portugal, Tchéquie et Turquie, un parti communiste existe et participe aux rencontres internationales, mais c’est un parti "de gauche" qui est présent au PGE. En Hongrie, c’est une scission du parti des travailleurs en 2006 qui participe au PGE. Au Portugal, c’est le bloc de gauche, que le PCP avait contribué à créer comme le PCF le propose avec le Front de Gauche, qui devient un parti membre du PGE. L’émiettement terrible des forces organisées issues du PC en Italie et en Espagne rendent les analyses très spécifiques, mais dans les deux cas, des groupes participent aux rencontres communistes internationales.

En France et en Finlande, un parti communiste et un parti de gauche sont tous deux dans le PGE.

En Angleterre, Irlande, Russie, Ukraine, deux partis communistes participent aux rencontres communistes internationales

5 pays ; l’Autriche, la Finlande, la France, la Suisse, la Roumanie ne sont représentés qu’au PGE. On peut noter cependant que le PRCF en France participe comme invités à plusieurs rencontres internationalistes.

Mais 16 pays présents dans des rencontres internationaliste sont absents du PGE : Angleterre, Chypre, Croatie, Danemark, Hollande, Irlande, Lettonie, Lituanie, Malte, Norvège, Pologne, Russie, Slovaquie, Suède, Ukraine, Yougoslavie..

Il est vrai que le PGE ayant été créé dans le cadre de la constitution européenne, les pays non encore intégrés dans l’UE ne peuvent avoir un parti membre du PGE... On ne peut mieux montrer la confusion Europe géographique et Union Européenne, de même que la conception institutionnelle du PGE.

Ces éléments confirment ce qui était visible pour certains dès la création du PGE. Non seulement, ce n’est pas un outil de développement des rencontres entre partis communistes ou ouvriers Européen, mais bien un outil européen d’intégration des partis à une acceptation institutionnelle de la domination capitaliste en Europe.

C’est ce qui a conduit le parti communiste de Hongrie, pourtant fondateur du PGE à le quitter en 2009, de même que le PCP du portugal, le KKE de grèce ou le KSCM de république tchèque, qui sont les plus gros partis communistes d’Europe, se sont clairement positionnés en rupture avec le PGE.

C’est ce qui devrait conduire les communistes Français à secouer le joug européen dans leur propre parti ! Cela devient urgent quand on voit le dernier appel de l’humanité "La Banque centrale européenne doit pouvoir aider les Etats en difficulté"... En résumé, le PCF demande à l’Union Européenne d’assurer à ceux qui spéculent sur les états le remboursement de leurs prêts ! Au moment où les peuples en Europe comme ailleurs manifestent de plus en plus massivement pour rejeter les diktats du FMI ou des banques centrales, refusent de payer une dette qui n’est pas la leur, on ne peut mieux dire a quel point le PGE est un poison mortel pour les partis communistes.


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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 14:24
Un peu d'humour (sachons vivre)

Pour ceux qui suivent de près leur alimentation, voici les dernières recommandations en matière de nutrition et de santé.
On est soulagé de connaître enfin la vérité après tant d'études médicales contradictoires.

1. Les Japonais mangent très peu de graisses et ont moins de crises cardiaques que les Américains.
2. Les Mexicains mangent beaucoup de graisses et ont moins de crises cardiaques que les Américains.
3. Les Africains boivent très peu de vin rouge et ont moins de crises cardiaques que les Américains.
4. Les Italiens boivent énormément de vin rouge et ont moins de crises cardiaques que les Américains.
5. Les Allemands boivent de grandes quantités de bière, mangent de grandes quantités de saucisses et de graisses, et ont moins de crises cardiaques que les Américains.

Conclusion : Mangez et buvez ce que vous voudrez. C?est manifestement parler l'anglais qui tue !

 

 

                                   site:C.O.U.R.R.I.E L.

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 09:42

 

 

 

 Par Jeune Afrique
Nicolas Sarkozy et des chefs d'État africains lors du sommet de Nice, en mai dernier.
Nicolas Sarkozy et des chefs d'État africains lors du sommet de Nice,
en mai dernier. © AFP

Contrôler les dirigeants africains, leurs richesses et leur influence, et en faire des alliés privilégiés de la France : bienvenue au cœur de la Françafrique, un monde où tous les coups sont permis.

Rien n’a changé, dans les rapports franco-africains, depuis l’accession du continent à l’indépendance jusqu’à nos jours. C’est ce que veut démontrer le documentaire Françafrique* réalisé par Patrick Benquet qui dévoile les arcanes d’une diplomatie de réseaux plus ou moins occultes. Avec les conseils du journaliste Antoine Glaser, il a retracé l’histoire des relations entre la France et l’Afrique (banalisées sous le terme devenu péjoratif de « Françafrique »). Des relations orchestrées dès 1960 par Jacques Foccart, le conseiller Afrique de Charles de Gaulle, et qui se sont poursuivies jusqu’à aujourd’hui.

L’avocat Robert Bourgi, conseiller de Jacques Chirac et désormais proche de Nicolas Sarkozy, témoigne : « En 2002, au lendemain de la victoire de M. Chirac, avant que ne soit constitué le gouvernement, le président Chirac a dit : “Il serait bon, Robert, que vous présentiez au président Bongo [Omar Bongo Ondimba, aujourd’hui décédé, NDLR] les hommes de l'avenir”. On s'est retrouvés dans l'appartement de Bongo [à Paris, NDLR], il y avait François Fillon, Jean-François Copé, Pierre Bédier. Il les a interrogés […], à la fin de l'entretien, il a pris son papier à lettres et couché les noms des élus. Il a dit : “Tu portes ça à Jacques.” Il y avait sept noms et parmi les sept, cinq sont devenus ministres du gouvernement Raffarin. »

Et lorsque le réalisateur lui demande si ces pratiques le choquent, il répond, en riant : « Non, ça m'amuse ! »

Inédit

Ces tractations d’alcôve menées par des « visiteurs du soir » invisibles, sont en effet devenues des secrets de polichinelles. Mais c’est la première fois qu’autant de personnalités économiques ou politiques directement impliquées dans cette « diplomatie  parallèle » acceptent de se confier devant une caméra. « Certains n'avaient jamais parlé et d'autres n'avaient jamais parlé comme ça », souligne le réalisateur.

Maurice Delaunay, ex-ambassadeur au Gabon, décédé depuis, décrit ainsi sans retenue les manœuvres qui l'ont conduit à favoriser l'accession au pouvoir d'Omar Bongo Ondimba ou, plus tard, la protection qu'il apporta au mercenaire Bob Denard après une tentative de coup d'État manquée au Bénin.

Albin Chalandon, PDG de la société Elf de 1977 à 1983, raconte, lui, comment il « arrosait » généreusement le financement des campagnes électorales des grands partis grâce aux énormes revenus générés par le pétrole africain. « Pour les législatives de 1978 et la présidentielle de 1981, dit-il, cela fait 7 millions de francs, partagés à égalité au nom du principe d'impartialité d'une entreprise publique entre la gauche et la droite. »

Continuité

« J'ai voulu montrer que de De Gaulle à Sarkozy, il y a une continuité, explique à l'AFP Patrick Benquet. Les gens connaissent un certain nombre de choses - le Biafra, les diamants de Bokassa, Bob Denard, l'affaire Elf… - mais ne font pas le lien. Tout cela s'inscrit pourtant dans une cohérence. »

 

 

Voir un extrait de "Françafrique" :


FRANÇAFRIQUE - Extrait 1
envoyé par Phares-Balises


Loïk Le Floch-Prigent, lui aussi président d'Elf (1989-1993) explique en effet que ces pratiques sont toujours monnaie courante. Lui revient sur le financement des guerres en Angola et au Congo-Brazzaville auquel il a participé afin de favoriser les desseins de sa compagnie…

Pourtant, si la Françafrique existe encore, le rapport de forces s’est inversé ces dernières années, explique Patrick Benquet. Après avoir été faits et défaits par la France, les dirigeants africains ont pris le dessus. Ils font notamment jouer la concurrence avec Américains et Chinois pour l'exploitation des matières premières.

« L'Afrique, ce n'est pas la tasse de thé de Sarkozy, explique-t-il. Mais il doit effectuer des allers-retours afin de jouer les VRP pour Bolloré, Bouygues ou Areva. » (avec AFP)
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*Françafrique sort en DVD le 2 décembre. Deux épisodes de 80 minutes, qui seront aussi diffusés les 9 et 16 décembre sur France 2.

Par Le Fennec -

 

 

 

 

 

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 09:26

bacterie.1291401768.jpg

http://sciences.blog.lemonde.fr/2010/12/03/la-bacterie-qui-aime-larsenic-pourrait-reveler-des-surprises/#xtor=RSS-3208

 

C’était hier et la nouvelle a été abondamment relayée, y compris ici. Des scientifiques américains ont annoncé qu’ils avaient découvert qu’une bactérie pouvait se passer de phosphore et le remplacer par l’arsenic et intégrer ce dernier aux macromolécules qui sont les bases du vivant. Et ce dans des conditions bien précises : celles d’un laboratoire où la bactérie n’avait pas de phosphore à sa disposition mais de l’arsenic en quantité.

L’annonce de ces recherches et leur diffusion par la presse n’était prévue qu’à 20 heures, jeudi, mais un journal a brisé l’embargo, m’obligeant à publier plus tôt mon article sur le sujet. Je profite donc d’avoir un peu plus de temps pour revenir sur certains points et répondre aux questions posées dans les commentaires – parfois peu amènes ! – déposés par nos lecteurs.

La genèse de ces recherches. La genèse de ces travaux vient d’une hypothèse simple. L’arsenic et le phosphore sont très proches chimiquement, bien que le premier soit extrêmement nocif et le second indispensable à la vie. En vertu de cette proximité chimique, peut-on imaginer qu’une forme de vie ait la capacité d’utiliser l’arsenic à la place du phosphore ? Voila la question telle qu’elle a été posée.

L’historique du questionnement de ces chercheurs est détaillé dans cet article. La “première pierre” a été posée en 2008, lorsque ces chercheurs se sont demandé si la “nature avait aussi choisi l’arsenic”, titre d’une publication (.pdf) où figuraient les indices plaidant pour l’existence d’une vie, présente ou passée, qui aurait pu avoir pour base l’arsenic. Et c’est à partir de ces hypothèses qu’ont été menées les études sur la bactérie trouvée dans les sédiments d’un lac californien.

Les “précédents”. Plusieurs commentaires ont relevé qu’“une équipe française était arrivée à des résultats comparables”. Suivait un lien vers un articlesur cette découverte. Il fait référence à des recherches publiées en 2007 par une équipe de l’université de Strasbourg et ainsi résumées par Actualité environnement :

“Aucune bactérie capable de se développer dans un environnement contaminé par l’arsenic n’avait été à ce jour complètement caractérisée. (…) Or la bactérie H. arsenicoxydans présente la capacité de mettre en oeuvre des réactions d’oxydoréduction vis-à-vis de ce métalloïde et, en particulier, de le faire passer de son état le plus toxique As [III] à sa forme oxydée, beaucoup moins mobile et toxique As[V].”

Selon, Purificacìon Lopez, microbiologiste et directrice de recherches au CNRS, des bactéries ont des comportements encore plus étonnants dans un milieu riche en arsenic.

“On sait depuis des années que certaines bactéries tolèrent et utilisent l’arsenic. Elles peuvent tirer l’énergie nécessaire à leur métabolisme en utilisant l’arsenate [un ion négatif formé d’un atome d’arsenic et de quatre atomes d’oxygène].

Dans la réaction d’oxydo-réduction qui fournit de l’énergie à la bactérie, l’arsenate joue le rôle d’accepteur d’électron à la place de l’oxygène – l’accepteur d’électrons qu’utilisent nos cellules, par exemple. On trouve ce type de bactéries dans des milieux extrêmes, souvent très acides et riches en métaux, comme dans la mine de Carnoulès, dans le Gard.

Dans tous les cas, l’”utilisation” d’arsenic par la bactérie reste confinée à l’obtention d’énergie.”

La partie émergée de l’iceberg. Il n’avait jamais été prouvé qu’un être vivant pouvait intégrer l’arsenic à l’une de ses macromolécules. Mais la bactérie GFAJ-1 n’a utilisé de l’arsenic que parce qu’elle y a été forcée. A l’état naturel, elle préférera toujours le phosphore “car sa machinerie cellulaire y est mieux adaptée”, selon les mots de Mme Lopez.

Pour Paul Davies, l’un des auteurs de l’étude dont nous parlons, les recherches n’en sont qu’à leur début.

“Cet organisme a la capacité de se développer soit avec l’arsenic, soit avec le phosphore. C’est très particulier. (…) GFAJ-1 indique peut-être la direction vers des organismes encore plus invraisemblables. Le saint Graal serait un microbe qui ne contiendrait pas de phosphore du tout.

[Cette découverte] est la partie émergée d’un gros iceberg qui a la capacité d’ouvrir un nouveau domaine de la microbiologie.”

Des scientifiques circonspects. Maintenant que ces recherches sont publiées, c’est au tour d’autres équipes scientifiques de s’en emparer. Certains biologistes n’ont pas traîné pour faire part de leurs doutes.

Dans un article de la journaliste Elizabeth Pennisi (.pdf, lien payant) publié dans le même numéro de Science, deux des biologistes cités sont sceptiques. L’un, Barry Rosen, y voit des résultats plausibles, mais pour le convaincre, il faudrait que l’équipe américaine lui montre “une enzyme contenant de l’arsenic”. L’autre, Steven Benner, estime que “selon lui, les travaux publiés n’établissent pas” avec certitude que GFAJ-1 a remplacé le phosphore par l’arsenic dans son métabolisme.

Une opinion que partage Mme Lopez qui s’étonne que les données fournies soient “indicatives et non démonstratives”. Pour la microbiologiste, les résultats fournis ne “démontrent pas complètement” que l’arsenic ait été incorporé par la bactérie. Les analyses physico-chimiques effectuées sur la bactérie suggèrent que l’arsenic est bien présent, mais “il peut s’agir d’un artefact”.

Pourtant, estime Mme Lopez, il aurait été simple d’en avoir une preuve directe en extrayant l’ADN de la bactérie et en l’analysant par spectrométrie ce qui est “la chose la plus facile au monde”. Et, conclut-elle, “cette expérience ne figure pas dans le compte rendu de leurs recherches est suspect. Il se pourrait que l’on ait des surprises”.

A suivre…

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 09:15

REPOSER LA QUESTION DE L’ADHESION DU PCF AU PGE

 

101204_European_Left.jpg Le 3ème congrès de « European Left » (Parti de la gauche européenne – PGE) se déroule jusqu’au 5 décembre 2010 à Paris La Défense.

La direction du PCF y a mandaté 12 délégués, le même nombre que le Parti de gauche de Mélenchon.

 

A l’issue du congrès, Pierre Laurent devrait être désigné président du PGE.

Le « Bloc des gauches » portugais et le « Synapsismos » grec ont également revendiqué la présidence. Dans leur pays, ils espéraient bénéficier encore davantage de soutien face aux partis communistes, le PCP et le KKE, qui ont refusé d’adhérer au PGE.

 

Rappelons que le PGE est un parti « européen », financé par la Commission européenne, dont les statuts stipulent l’adhésion à la « construction » européenne. Son projet, actualisé à ce 3ème congrès, est donc logiquement de relégitimer l’UE et ses institutions au nom d’une Europe sociale.

Sa vocation à développer des partis socio-démocrates de « gauche », à pousser à la transformation des partis communistes pays par pays pour les intégrer au consensus européen, n’a cessé de se vérifier.

 

La question de l’adhésion du PCF au PGE doit rester une question ouverte. Le texte alternatif (extraits ci-dessous) « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, le peuple a besoin du PCF » l’a reposée en juin 2010 à l’occasion du « congrès » extraordinaire.

Nous reproduisons aussi ci-dessous un argumentaire de 2004 s’informer d’informer les camarades sur le PGE à l’occasion du vote bidon organisé alors par la direction du PCF.

 

 

PGE : Extrait du texte alternatif du 35ème « congrès » « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, le peuple a besoin du PCF.

 

 

« Après 1997, la direction de notre parti a opéré un virage appelé alors « euroconstructif ». Le gouvernement de la gauche plurielle venait d’approuver le Traité d’Amsterdam et allait signer les conclusions du sommet de Barcelone. Ce revirement a amené la direction du PCF à abandonner la défense de la souveraineté nationale et à envisager une réforme de l’UE, allant dans le sens de « l’Europe sociale », indépendamment du droit de notre peuple à disposer de lui-même. L’adhésion au PGE, puis la collaboration avec la Confédération européenne des syndicats, CES (favorable à Lisbonne), a accentué cette évolution. »

 

« En parallèle avec ces changements d’orientation, doit se reposer la question de l’adhésion de notre parti au Parti de la gauche européenne.

La crise grecque oblige les media à mettre en avant une réalité : le rôle crucial joué par le Parti communiste grec dans l’intervention des masses. Le KKE a refusé d’adhérer au PGE.

L’adhésion du PCF s’est faite dans la précipitation et la confusion en 2004, avec l’avis de moins d’un quart des communistes français. Le Parti communiste portugais a également exclu d’adhérer au PGE pendant que le Parti tchèque ne souhaite pas en devenir membre à part entière.

Les communistes français doivent disposer de tous les éléments. Le PGE est un « parti européen », parrainé et financé par la Commission européenne. Au Portugal, en Grèce et ailleurs, il soutient structurellement des organisations ouvertement anticommunistes. Son adhésion à la « construction » européenne est originelle. Est-ce le meilleur cadre de coopération international pour le PCF, alors qu’il existe déjà un groupe au Parlement européen beaucoup plus ouvert, GUE-NGL, et que d’autres formes de travail communiste international se font jour ?

Depuis plusieurs années, les partis communistes de plusieurs pays d’Europe (dont le KKE et le PCP) et d’ailleurs développent des cadres d’échange et diffusent des déclarations communes sur les sujets les plus importants. La direction du PCF, sauf exception, a choisi de boycotter ce cadre sans s’en expliquer. Il est temps de réviser cette position, eu égard au développement rapide de la « crise ».

 

 

NON A L’ADHESION DU PCF AU PGE : UNE ARGUMENTATION DE 2004 TOUJOURS ACTUELLE

 

Nous nous battons pour le NON au projet de « Constitution européenne »

Nous nous opposons à l’adhésion du PCF au Parti de la Gauche européenne, PGE !

Déclaration de la section du PCF du 15ème arrondissement de Paris,

5 octobre 2004

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 09:12

                                                    LUTTES

Tordons le cou à quelques idées reçues ! - par Dominique Negri (FD Isère)

Tordons le cou à quelques idées reçues !

REFLEXION ET EXPERIENCES APRES LE MOUVEMENT POUR LES RETRAITES

 

Faire grève dans des secteurs non stratégiques ne servirait à rien et en particulier dans les services publics ?

Tout au long de cette lutte pour nos retraites, combien de fois avons nous entendu cela ? Et pourtant ! Qui a planté cette idée dans les têtes ? Ceux-là même qui ont peur de nous voir tous en grève.

Un secrétaire de syndicat CGT a dit fort justement: « je n'ai aucun plaisir à faire grève, mais quand je constate que je ne suis ni écouté, ni entendu, il ne reste que cela pour défendre mes intérêts ».

Comment cette protestation en arrêtant le travail, qui nous prive de notre salaire, serait-elle sans effet ? Serions nous payés pour ne rien faire ?

Certainement pas, que ce soit dans la fonction publique ou dans n'importe quelle entreprise, on nous emploie pour réaliser un travail qui entre dans une chaîne indispensable. Faire grève a des conséquences dans tous les secteurs.

Dans les services publics, c'est encore plus criant, avec les réductions d'effectif successives, les restructurations et réorganisations, aucun service public ne fonctionne correctement et remplit ses missions. Il suffit d'un congé maladie de quelques jours pour désorganiser tout un service, un congé maternité pour fermer un service. Dans ses conditions faire grève serait sans effet ?

Pour que la grève soit utile il faudrait être qu'elle soit gênante ?

On ne fait pas grève pour nuire ou gêner d'autres salariés, nous faisons grève pour obtenir satisfaction sur nos revendications qui doivent être clairement énoncées.

Que vient-il de se passer depuis deux mois dans notre pays? Les salariés de certains secteurs clefs ont eu le courage de prendre sur eux la continuité du mouvement et d’essayer d’impulser une grève plus large. A aucun moment, ils n'ont demandé autre chose que de nous voir les retrouver.

Dans une AG au CEA (Energie Atomique) de Grenoble, certains salariés, qu’on dira correctement payés, ont proposé aux grévistes de la SNCF de leur faire de gros chèques. Les grévistes (certains en sont à près de 70 jours de grève en 2010 en cumulant avec leur lutte du printemps) ont répondu:  « Nous ne voulons pas de votre argent, nous voulons que vous fassiez grève avec nous ».

On a trop laissé l’illusion que la grève de quelques uns, qui semblaient bloquer le pays, pourrait emporter une victoire si bien que certains salariés n'ont pas rejoint le mouvement de grève illimitée ou reconductible, confortés dans l’idée fausse que chez eux la grève ne servirait à rien ou ne serait pas gênante.

Les camarades grévistes reprennent le travail parce qu’ils sont restés bien trop seuls et bien trop peu pour gagner.

Le formidable élan de solidarité à leur égard ne doit pas conduire à penser la grève par procuration, par délégation mais à construire les prochaines luttes d’ensemble.

Nous devons bien mesurer cette expérience pour la suite. Pour faire plier ce gouvernement et le MEDEF, c'est tous ensemble en grève !

Dominique Negri,

PCF Saint-Martin-d’Hères

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 16:37

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, par seize ex-ambassadeurs de France*

[…] Permettez à des serviteurs de l’État qui ont achevé leur mission publique, mais qui ont gardé leur ambition pour la France, de vous exprimer leurs préoccupations et leurs suggestions dans un domaine capital de la vie internationale : le conflit israélo-palestinien. Il leur semble que dans la conjoncture actuelle une initiative s’impose.
Bien que ce conflit ne soit plus, à ce jour, dans une phase violente, il demeure au cœur de l’avenir du Proche-Orient et affecte l’ensemble du monde arabo-musulman. Or l’impasse politique de ce conflit est totale. Jamais le gouvernement israélien, pressé par ses colons, n’a été aussi intransigeant, jamais la représentation palestinienne divisée n’a été aussi faible. Cependant, les chances de la paix sont réelles.
Modération du côté palestinien (le Hamas se fortifie jusqu’à présent de l’échec de toute négociation bilatérale) et offre arabe de reconnaissance pleine et entière d’Israël si l’État palestinien est créé selon une équité historique avec Israël et dans le cadre du droit international (frontières de la ligne verte de 1967 – sauf échange de territoires mutuellement agréé –, partage de Jérusalem avec garantie d’accès aux lieux saints et solution au problème des réfugiés palestiniens).
Ces principes d’une solution, depuis longtemps identifiés, ont été réaffirmés de façon éclatante par l’Union européenne, le 11 décembre à Bruxelles. Fait exceptionnel : un accord est intervenu entre les vingt-sept États membres pour rappeler à Israël ses devoirs à l’égard de la communauté internationale et les graves conséquences d’une situation qui perdure depuis plus de quarante années d’occupation (le mur, les colonies, les spoliations, l’accaparement de Jérusalem). Il est en particulier urgent de mettre un terme à l’enfermement dans la bande de Gaza d’une population de 1,5 million de personnes en violation du droit humanitaire international, situation à laquelle il serait possible de remédier par l’envoi de Casques bleus aux accès à ce territoire.
Que faire maintenant pour ancrer dans la réalité diplomatique et sur le terrain ce qui reste une pétition de principe ? Le recours à une résolution contraignante du Conseil de sécurité de l’Onu paraît nécessaire. Cette résolution tracerait le cadre et les objectifs de l’ultime négociation à mener entre les parties sous le contrôle d’une conférence internationale qui veillerait à la mise en œuvre dans des délais déterminés de l’accord à intervenir et des garanties nécessaires. Le quartet (Onu, États-Unis, Europe, Russie) devrait jouer un rôle majeur dans le suivi de cette prescription internationale. Qui serait le mieux placé pour présenter une telle résolution d’inspiration européenne sinon la France, membre permanent du Conseil de sécurité et dont la politique au Proche-Orient a toujours visé à assurer la sécurité d’Israël et la reconnaissance des droits du peuple palestinien ? Une telle initiative serait conforme à la ligne suivie par les présidents successifs de la Ve République et qui vous a inspiré, monsieur le Président, dans vos discours courageux à la Knesset et en Algérie. Elle viendrait en appui à la novation esquissée par le président Obama dans son discours du Caire et remettrait notre pays à sa place traditionnelle dans la défense du droit et de la paix. […]
* René Ala, Jacques Andréani,
Denis Bauchard, Pierre-Louis Blanc,
Louis Dauge, Yves Aubin de la
Messuzière, Jacques-Alain de Sédouy, Bertrand Dufourcq, Christian Graeff,
Stéphane Hessel, Pierre Hunt,
Pierre Lafrance, Philippe Louet,
Jean-Louis Lucet, Gabriel Robin,
Henri Servant.

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 16:22

site:Afrique-Asie

 

 

     pipeau-4.gif               L’UPM fait naufrage

 

Depuis sa création en juillet 2008, à l’initiative du président français Nicolas Sarkozy, l’Union pour la Méditerranée (UPM), officiellement dénommée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », n’arrive pas à décoller. Raison principale : le conflit du Proche-Orient. Dernier stigmate de cet échec, le report du sommet prévu le 21 novembre dans la dite ville espagnole, en raison du « blocage » du processus de paix au Proche-Orient.

Avant d’annoncer ce report,Miguel Angel Moratinos, l’envoyé spécial espagnol, suite à l’audience que lui avait accordée le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à Carthage, avait voulu forcer la main à son hôte en déclarant que le chef de l’État tunisien avait exprimé son appui à la tenue de ce sommet. Le démenti tunisien fut immédiat, cinglant et sans ambiguïté.

Le porte-parole de la présidence tunisienne a indiqué que le chef de l’État n’a fait que rappeler, à cette occasion, la position de la Tunisie en faveur de l’UPM, mais qu’il a également souligné que la tenue du sommet nécessitait la réunion de plusieurs conditions dont la plus importante est celle relative à l’amélioration de la situation qui prévaut au Proche-Orient, dans le sens de la reprise des négociations de paix suspendues actuellement en raison de l’obstination d’Israël à poursuivre sa politique de colonisation. Last but not least, l’absence de progrès dans la réalisation des projets adoptés dans le cadre de l’UPM constitue autant d’entraves à la réussite de ce sommet. Plus poliment, cette UPM est, plus de deux ans après sa naissance, une coquille vide. S’il n’est pas encore mort, le malade est à l’agonie.

 

                                                 site:Afrique-Asie

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