Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 14:28

 

                                                                       cerveau animé

 

 

 

image 1

 

 

 

Il fut un temps où je lisais Le Monde, puis Libération, parfois Le Journal du Dimanche. Et Le Canard enchaîné sans compter naturellement L’Huma et L’Huma-Dimanche.

La lecture de notre presse, si elle n’était pas toujours réjouissante, et s’il fallait parfois décrypter, venait, par la rigueur des analyses et les contre-informations apportées, me ragaillardir et étayer mes arguments militants.

 

Horreur, trois fois horreur, voilà que de plus en plus, c’est dans notre propre presse que j’attrape des ulcères. Non seulement, on se met à y écrire en globish, mais il arrive de plus en plus souvent qu’on y serve la soupe à de parfaits faquins comme si l’on était dans une de ces émissions de télévision où un certain nombre de « célébrités » (je n’en connais pas le dixième) viennent échanger des banalités en se congratulant et en riant beaucoup, découvrant ainsi des dents aux pivots étincelants de blancheur.

 

L’autre soir, passant de chaîne en chaîne à titre expérimental, j’ai cru un instant que la télécommande était défectueuse. Partout on encensait Franz-Olivier Giesbert (mais oui, mais c’est bien sûr, il faut que dorénavant je ne signe plus que Roger-Alfred Martin et c’est la gloire médiatique !) venu faire la promo de Dieu, ma mère et moi…un livre (oui, ça s’appelle comme ça) où le patron du Point se fait le chantre du végétarisme. Il cite un certain Charles Patterson : « Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce sont seulement des animaux » sans que cela semble choquer quiconque. Le lendemain, c’est au tour  de Matthieu Ricard, philosophe, moine bouddhiste, commis-voyageur attaché de presse du dalaï-lama, fils du philosophe anticommuniste et atlantiste Jean-François Revel, qui vient expliquer avec force sourires que l’ « on » mange trop de viande et qu’il n’est de salut que dans le végétarisme et dans son chef spirituel. J’ai l’impression qu’il ignore que les 9/10èmes de l’humanité n’ont guère l’occasion de manger de la viande. Quant au dalaï-lama, pour une vision moins idyllique de ce personnage, je recommande la lecture - décapante- de Dalaï-lama, pas si Zen de Maxime Vivas (Éditions Max Milo)…

 

Bref, les animateurs s’esbaudissent et servent la soupe… Pour moi, ce sont ce qu’on appelait dans le temps ironiquement des illustres inconnus

 

Comment, s’esclaffe-t-on autour de moi, tu ne connais ni Anne-Marie Lapique ni Cyril Lenounours ? Faut sortir, Papie !

J’avoue. Humblement.

 

Tout ce petit monde m’emmerde profondément. Je ne suis pas méchant mais j’ai parfois envie qu’un sage vienne leur murmurer, comme aux nouveaux papes jusqu’à Jean-Paul 1er, « Sic transit gloria mundi » (ainsi passe la gloire du monde…)  ou qu’un événement -  une ride mal placée, un caprice de l’audimat - ne leur démontre que des légions de clones se pressent au portillon pour prendre leur place.

 

Viens-en au fait, on sent que tu vas encore tirer dans les coins !

Bon, je m’exécute. Dans L’Huma-Dimanche de cette semaine, trois articles pour me faire pousser du poil sur les dents.

Esprit Canal es-tu-là ? s’enquiert Claude Baudry.

L’Huma-Dimanche est-elle bien le lieu de pareilles interrogations métaphysiques ?

J’ai toujours pensé que plaisanter de tout permet trop souvent de ne parler de rien.  

Au collège de Pernes, il y 15 ans, un prof au nom de jambon passait pour un esprit libre. Rien n’échappait à ses sarcasmes, et il attaquait chaque nouvelle journée par une forte maxime, une condamnation sans appel, une saillie cynique, ne se départant de cette tendance corrosive que pour laisser échapper un compliment à l’une ou l’autre des représentantes de la gent féminine.

Nous y voilà, une jalousie de mâle  nourrit ta critique fielleuse!

Pas du tout, mes amis. Simplement j’avais déjà rencontré quelques spécimens de ces gens qui tirent sur tout (tous pourris !) pour mieux voter à droite hier (c’était son cas…) aujourd’hui à l’extrême-droite (ça l’est sans doute …).

 

Donc, la plupart des comiques ne me font pas rire. Taper « équitablement » sur tout le monde (mais avec une prédilection pour les fonctionnaires…), ce n’est pas être « objectif », c’est avoir choisi son camp sans l’avouer explicitement. Encore ai-je un certain respect pour ceux qui, comme Thierry Le Luron, assumaient pleinement être de droite.

 

Alors Canal +, son « impertinence », l’exceptionnel « talent » de ses « brillants collaborateurs », l’ « esprit de liberté », ça m’a toujours paru suspect et voici pourquoi : il fut un temps où, comme tout un chacun, je regardais « en clair » les Guignols. Il ne m’a pas fallu longtemps pour constater que si, effectivement, on se moquait de tous, la façon de le faire variait selon les individus. Seules deux marionnettes étaient franchement ridicules et, comme par hasard, il s’agissait des deux représentants de ce que l’on appelait encore la « classe ouvrière ». Arlette Laguiller et Henri Krasucki. Canal + a alors contribué à faire passer Henri Krasucki, résistant à 16 ans, déporté à Auschwitz à 18, pour un rustre à nez proéminent ne brillant pas par son intelligence. (Il est à signaler d’ailleurs que c’était encore pire au Bébête Show avec la marionnette Crabe Zuki chez le distingué Collaro, cependant que dans l' Express le délicat Plantu - qui n’assimilait pas encore Mélenchon à Marine Le Pen - le présentait en ivrogne). Que Krasucki ait été en réalité un homme particulièrement cultivé, polyglotte, fou d'opéra et de poésie ainsi qu’un dirigeant ouvrier exemplaire, l’essentiel était de nuire !

 

D’accord, et à part ça ?

À part ça, grâce à l’Huma-Dimanche, j’apprends- il ne faut pas mourir idiot - que depuis des années je me vautre dans l’erreur. Naïf que j’étais, je croyais que les chanteurs rebelles s’appelaient Jean Ferrat (artiste le plus boycotté à la télévision française !), Mouloudji,  Francesca Solleville, Léo Ferré, Colette Magny, François Béranger, Bernard Lavilliers, Yves Jamais et, bien sûr, Allain Leprest.

Que nenni ! comme dirait notre ami Serge Guérin.

Présentant un documentaire hagiographique sur Michel Polnareff réalisé par sa propre femme, l’auteur de l’article cite le célèbre exhibitionniste : « Je pense avoir aidé à changer une certaine France puritaine coincée du cul ».

Fichtre, quelle audace ! Tout ça pour que 30 ans plus tard, la Manif pour Tous réunisse un million et plus de ces « coincés du cul » ressuscités !

Et dire que Mouloudji risquait la prison en chantant illégalement Le Déserteur !

 

Attendez, ce n’est pas terminé ! Quelques pages plus loin, nous avons droit à une interview pleine page du gentil Étienne Daho. Je n’ai rien contre ce garçon, inaudible sans un amplificateur sonore de l’armée, et, certes, qu’il considère Françoise Hardy comme une « plume » ne m’encourage pas à manifester une confiance inébranlable en son sens poétique, mais, que diantre, il en faut pour tous les goûts.

Sauf que…

Sauf que le gentillet Daho s’emballe tout à coup et décerne des brevets d’efficacité révolutionnaire.

Qu’on en juge : « Je n’ai pas l’impression que les grands prêcheurs et les chansons politiques aient changé grand-chose à l’état du monde. En revanche - c’est peut-être extrêmement prétentieux de ma part - (ah, un éclair de lucidité, c’est bien, Étienne!, tu es sur la bonne voie…), lorsque des gens viennent me dire que Le Premier Jour du reste de ta vie a modifié des choses dans leur existence, je me dis qu’il y a un impact, qu’elle [sic] fait bouger les sensibilités… »

 

Ouf ! Mouloudji qui chante Le Déserteur, Ferrat Nuit et Brouillard (et Ma France, et Le Bilan et tant d’autres), Pete Seeger We Shall Overcome, Joan Baez Sacco et Vanzetti, Vladimir Vyssotski, dont la voix s’élève pour un communisme à visage humain, Victor Jara qui, doigts tranchés par les fascistes dans le stade de Santiago de Chili, se tourne vers ses camarades et entonne le chant de l’Unité populaire, tous des ringards, ces « prêcheurs » avec leurs « chansons politiques » !

 

Bah, ça aurait pu être pire. Imaginez : une interview du « rebelle » Florent Pagny, ce lutteur qui se bat pied à pied contre les odieux agents du fisc au nom de sa « Liberté de (dé)penser » tout en inscrivant ses enfants dans une école privée états-unienne pour éviter la racaille des quartiers !

 

J’ai la faiblesse de penser que le rôle de notre presse, quand il s’agit de culture, loin de cirer les pompes de gens que les autres médias célèbrent plus qu’à leur tour, c’est de faire connaître les gens de talent, ceux qui savent et témoignent qu’un artiste qui ne prend pas de risques n’est pas un artiste.

 

Je ne dis pas que ce ne soit pas, souvent, le cas dans L’Huma et L’Huma-Dimanche.

Mais alors, qu’on ne s’embarrasse pas d’égotistes narcissiques pendant que le reste des médias ignorent Michel Buhler, Agnès Bihl, Romain Didier, Nathalie Miravette, Jehan ou Michèle Bernard , pour ne citer ici que des chanteurs de chansons à texte.

Parce qu’avec finesse, sensibilité et talent, ils chantent le monde tel qu’il ne va pas, les petits, les obscurs, en refusant que l’homme soit un loup pour l’homme et en nous tirant tous vers le haut, c’est eux que nous nous honorerions de mettre en valeur.

 

Allez, il faut savoir terminer.

C’est dommage parce que j’aurais bien dit un peu de mal de la savonnette James Dean, archétype du Rebelle en peau de lapin, et des Rolling Stones, (ces « pierres qui roulent » qui à défaut de mousse ont amassé un max de flouze), aujourd’hui décorées de l’Ordre de la Jarretière (officiel !), mais ce sera pour une autre fois…

 

Sans rancune…

 

Roger Martin

 

 

(Ah si, quand même ! Dans L’Huma du 24 octobre, en dernière page, un excellent articulet intitulé Valeurs actuelles, vannes ouvertes…s’en prend au torchon médéfo-lepéniste. Celui auquel, hélas, et incompréhensiblement, collabore toujours, ainsi qu’à Causeur, Jérôme Leroy, membre du Parti communiste …)

 

                                                                  source:Rouge Cerise

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 13:58

 

 

 

Le secrétaire national du PCF conduit une délégation au Kurdistan turc.
Il répond en direct de la frontière turco-syrienne aux questions de France inter.
Samedi 1er - Journée mondiale de solidarité avec Kobané

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 13:40

                                                                    cerveau animé      

 

 

 

29 octobre 2014

                      Cuba : SOLDATS CONTRE MEDECINS

  source:http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/RIMBERT/50942

 

 

par Pierre Rimbert, novembre 2014

Pendant que l’Europe et les Etats-Unis frissonnent d’horreur à l’idée que le virus Ebola infeste leurs métropoles plutôt que de se cantonner aux bidonvilles de Monrovia, l’épidémie met à nu l’iniquité des relations internationales. Comme le rapporte M. Edwin Fuller Torrey, directeur de l’Institut de recherche médical Stanley (1), les trois Etats africains les plus touchés par la maladie — Liberia, Sierra Leone et Guinée — comptent parmi les plus dépourvus du monde en personnel médical. Selon ses estimations, seuls cent vingt médecins libériens exerçaient dans ce pays de quatre millions trois cent mille habitants avant le déclenchement de la crise. Aux Etats-Unis, en revanche, on dénombrait en 2010 pas moins de cinquante-six praticiens formés au Liberia, sans inclure ceux qui n’ont pas passé d’équivalence. « Le nombre total de docteurs libériens aux Etats-Unis, écrit M. Torrey, représente probablement les deux tiers de l’effectif exerçant au Liberia. »

Au milieu des années 1960, les Etats-Unis ont ouvert leurs frontières aux travailleurs de la santé issus des pays pauvres afin de pallier une pénurie de médecins dans les zones dédaignées par les carabins new-yorkais. Cinquante ans de fuite des cerveaux plus tard, qui remplace les soignants manquants du Liberia ? En octobre dernier, Washington se préparait à envoyer quatre mille réservistes en Afrique de l’Ouest pour aider les équipes médicales à vaincre la pandémie — une opération « Soldats contre docteurs » en quelque sorte. Sur place, aux avant-postes, les militaires américains trouveront un vaste contingent de médecins… cubains. La Havane a en effet formé plusieurs centaines de docteurs et d’infirmières aux procédures anti-Ebola, sous la supervision de l’Organisation mondiale de la santé. Une partie est déjà à pied-d’œuvre en Sierra Leone. Ce mouvement de solidarité, presque banal à Cuba (2), a soudain provoqué l’admiration du New York Times pour « une île appauvrie qui demeure largement coupée du monde » mais « s’apprête à jouer un rôle majeur au sein des nations qui cherchent à contenir le virus ». « Le travail des médecins cubains profite à tous, et cela devrait être reconnu » (3), s’enthousiasme l’éditorial, avant d’appeler Washington à rétablir ses liens diplomatiques avec La Havane (lire « Dégel sous les tropiques entre Washington et La Havane »), à lever l’embargo qui prive les médecins cubains de matériels de pointe et à écouter les conseils de M. Fidel Castro quand ce dernier propose une collaboration pour combattre le fléau. Du bout des lèvres, le secrétaire d’Etat John Kerry a salué, le 17 octobre, « Cuba, un pays d’à peine onze millions d’habitants, [qui] a dépêché cent soixante-cinq professionnels de santé et prévoit d’en envoyer près de trois cents de plus ». Oubliant de préciser que son propre ministère finance depuis 2006 un programme ciblé de fuite des cerveaux baptisé « Sauf-conduit pour les professionnels de santé cubains » et destiné à priver l’île de ses praticiens.

Comme la panique morale face à l’Organisation de l’Etat islamique, la panique virale face à Ebola provoque d’étranges renversements. Dans un monde où le Pentagone ravitaille en armes des combattants kurdes marxistes-léninistes dont le parti figure sur la liste américaine des organisations terroristes, faut-il s’étonner que Washington félicite La Havane tout en maintenant serré le garrot autour de l’Etat socialiste ?

Pierre Rimbert

(1) Edwin Fuller Torrey, « How the US made the Ebola crisis worse », The Wall Street Journal, New York, 14 octobre 2014.

(2) Lire Hernando Calvo Ospina, « Une internationale… de la santé », Le Monde diplomatique, août 2006.

(3) « Cuba’s impressive role on Ebola », The New York Times, éditorial, 19 octobre 2014.

http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/RIMBERT/50942

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 13:29

 

                                                                            EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

 
Samedi 25 octobre 2014
                                                                   source:Résistance-politique.fr

Europe et lobbiesRenato Soru a fondé Tiscali, le fournisseur d’accès à Internet basé en Sardaigne, région qu’il a présidée de 2004 à 2009. L’homme d’affaires italien est depuis mai 2014 eurodéputé et perçoit à ce titre les émoluments que prévoit une telle fonction : une rémunération mensuelle (avant imposition) de 8.020,53 euros qui, après déduction de l’impôt européen et de la cotisation d’assurance accidents, s’établit à 6.250,37 euros. À l’instar de nos députés nationaux, les députés européens perçoivent différentes indemnités. Ces dernières visent à couvrir les frais qu’ils encourent dans l’exercice de leurs fonctions parlementaires. Ils touchent ainsi une indemnité de frais généraux de 4.299 euros par mois ; cette indemnité vise à couvrir les frais encourus dans l’État membre électeur (comme les frais de gestion du bureau de député, les frais de téléphone et postaux ainsi que l’achat, l’utilisation et la maintenance d’équipements informatiques et télématiques).

Ce n’est pas tout. Les députés doivent souvent voyager à l’extérieur ou à l’intérieur de leur État membre d’élection dans l’exercice de leurs fonctions, mais à d’autres fins que des réunions officielles (par exemple, pour assister à une conférence ou à une visite de travail). À cet effet, pour les activités en dehors de leur État membre d’élection, les députés peuvent bénéficier du remboursement des frais de voyage, de leur hébergement et des dépenses jusqu’à un maximum annuel de 4.243 euros.

Enfin, le Parlement verse une indemnité forfaitaire de 304 euros par jour pour couvrir l’ensemble des autres frais auxquels font face les députés lors des périodes d’activités parlementaires… à la seule condition qu’ils attestent de leur présence en signant un des registres officiels ouverts à cet effet.

Renato Soru est d’autant plus un eurodéputé comblé qu’il est rentré en 2000 dans le classement des milliardaires établi chaque année par le magazine Forbes grâce au boom que connaît Internet. Ses indemnités parlementaires font figure d’argent de poche à côté des bénéfices engendrés par Tiscali. Il n’est pourtant pas le seul dans ce cas-là. Et comme lui, près de la moitié des eurodéputés ont en dehors de leurs activités parlementaires des activités qui pourraient influer sur le cours de leur mandat ce qui, bien que n’étant pas illégal, soulèvent des questions sur d’éventuels conflits d’intérêt. C’est d’ailleurs ce qu’a révélé le 13 octobre Transparency International, une organisation qui se consacre à la transparence et à l’intégrité de la vie publique et économique. Pour l’occasion, l’ONG s’est appuyé sur les déclarations d’intérêts financiers que tout eurodéputé doit déposer.

Les nouvelles règles d’éthique imposent ainsi de déclarer leurs activités professionnelles durant les trois années ayant précédé leur entrée en fonction au Parlement, ainsi que leur participation pendant cette même période aux comités ou conseils d’administration d’entreprises, d’organisations non gouvernementales, d’associations ou de tout autre organisme ayant une existence juridique.

Les cas comme celui de Renato Soru ne manquent pas. Le député européen Guy Verhofstadt est simultanément administrateur indépendant du holding Sofina, administrateur du fonds de pension néerlandais APG et administrateur de l’armateur APX. Ces trois mandats lui ont rapporté en 2013 des revenus bruts respectifs de 130.000, 42.840 et 60.000 euros. Saluons la situation particulière de Nathalie Griesbeck qui gagnerait quelque 33.000 euros par mois dans le cadre des soixante-huit mandats qu’elle exerce. Son assistante parlementaire a rapidement déclaré que Mme Griesbeck avait été désignée par le conseil général de Moselle dans cinquante-cinq organismes en tant que titulaire pour le remplacer, et dans treize organismes en tant que suppléante. « Toutes ces activités sont en outre strictement non rémunérées et exercées au titre du conseil général de Moselle », a souligné l’assistante parlementaire de l’eurodéputée. On est rassurés.

Sur les 751 membres du Parlement européen, 398 (53 %) disposent de revenus en plus de leur traitement de député. Ils gonflent leur salaire annuel d’un montant qui varie entre 5,8 et 18,3 millions d’euros. Transparency International a également constaté des violations au code de conduite des députés en matière d’intérêts financiers et de conflits d’intérêts : sept déclarations sont restées entièrement vierges, un eurodéputé a fourni sa déclaration trois mois après l’échéance et quarante-six déclarations indiquent un revenu durant les trois dernières années inférieur à 1.000 euros par mois.

Cet été, la Britannique Sharon Bowles était embauchée par le London Stock Exchange quelques jours à peine après avoir quitté la présidence de la commission parlementaire des affaires économiques et financières. « Elle avait su tisser pendant ses cinq dernières années un réseau impressionnant parmi les dirigeants des grandes institutions financières, et elle ne cachait pas vouloir le faire fructifier par la suite », persifle un ancien collègue de Parlement.

Depuis le début de la crise, les citoyens sont toujours plus attentifs aux scandales liés à la corruption et aux relations entre politiciens et entreprises privées, dans lesquelles ceux-ci occupent souvent des postes importants. On nous assure que la recommandation d’interdire pendant trois ans toute reconversion d’anciens commissaires dans le lobbying figurait dans une étude diligentée par le Parlement européen en 2008. C’était d’ailleurs l’un des engagements de José Manuel Barroso au début de son second mandat.  « Le Président et l’ensemble de la Commission sont parfaitement conscients de leurs responsabilités et promeuvent l’intérêt général au sein de l’Union européenne sans n’autoriser aucune pression extérieure ou intérêt personnel afin d’exercer une influence indue sur le principe de décision », assurait la Commission en février 2010. Force est de constater que ces déclarations n’ont pas beaucoup fait bouger les lignes. Honnêtement, l’Europe sociale, vous y croyez toujours ?

Capitaine Martin

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 13:18

 

                                                                              colère                                  

 

 

 

450 millions d'euros à Bernard Tapie et 30 000 euros pour un mineur licencié abusivement en 1948

30 Octobre 2014 , Rédigé par Le Mantois 

66 ans de combat et d'indignation contre une injustice sociale, après les prud'hommes, la Cour d'appel qui confirme le licenciement abusif, Christine Lagarde, celle du FMI, ministre de Sarkozy, saisit la Cour de cassation pour casser le jugement. La même dont les services avaient refilé 450 millions d'euros d'argent public à l'homme d'affaires qu'est Bernard Tapie.

Le gouvernement socialocapitaliste vient d'ajouter une ligne à sa loi sur les finnances 2015: 30 000 euros pour chaque gueule noire fichue dehors en 1948 pour faits de grève. Pour chaque mineur, du moins pour les survivants de cette époque: SURTOUT NE CHERCHEZ PAS L'ERREUR!

Mais le combat juridique va continuer auprès de l'Agence nationale de garantie des droits des mineurs. En Effet, étant licenciés, les mineurs n'ont plus eu de logement, ni de chauffage ou de médecin gratuit. Ils durent chercher un autre boulot. Certains connurent même la prison pour faits de grève.

 

Grève des Houillères du Nord Pas de Calais 1948

Grève des Houillères du Nord Pas de Calais 1948

mineurs002

mineurs003mineurs004

 

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 13:50

                                                                       lvres en ligne 1027

 

 

A propos du soviétisme : " La fin de l’homme rouge " de Svetlana Alexievitch
Par Valère Staraselski

source: la fauteadiderot

Il y a des livres qu’il vaut mieux ne pas manquer. La fin de l’homme rouge ou le temps de désenchantement de Svetlana Alexievitch est de ceux-là. Son sujet : la vie en URSS, la fin de celle-ci, les vingt-ans qui ont suivi. Sa méthode : des paroles de témoins recueillis au magnétophone et retranscris comme autant de confessions. Le résultat : un ouvrage qui dénude comme rarement cela a été fait la réalité soviétique et post-soviétique.

Un ouvrier qui se définit comme « l’un des imbéciles qui ont pris la défense d’Eltsine » en août 1991, déclare en 1997 : « Rien qu’en disant qu’il fallait retirer ses privilèges à la nomenklatura, il s’était fait des millions de partisans. J’étais prêt à prendre un fusil pour tirer sur les communistes. Ça m’avait convaincu… On ne comprenait pas ce qu’on allait nous donner en échange. Ce qu’on allait nous refiler. On s’est fait avoir dans les grandes largeurs !... C’est une catastrophe… Bon, qu’est ce qu’on voulait ? Un socialisme plus doux, plus humain… Et qu’est ce qu’on a ? Le capitalisme sauvage ». Une autre dira, résumant un sentiment qui sans doute explique Poutine : « On nous a tout volé ! Dire qu’ils ont flanqué un pays pareil dans le trou des cabinets ! »

En Union soviétique, les dirigeants d’alors étaient bien le reflet du peuple. « Les esclaves de Staline. Pauvre gourde ! », s’exclame un vieux militant. « Je n’étais pas un esclave ! Pas du tout ! ». Un autre, bourreau et tortionnaire, condamné à huit ans de camp, reprendra son même travail à son retour. Aucun des nostalgiques dont certains ont eu à souffrir du régime ne masquent le martyr infligé aux paysans, l’horreur de la délation, de l’arbitraire. « D’un côté, le pouvoir broyait les êtres humains, mais d’un autre côté, les gens ne se faisaient pas de cadeaux entre eux. Ils ne demandaient que ça », relate une femme.

En pleine nuit dans un appartement communautaire, on arrête une mère d’une très jeune enfant. A Ania, une amie célibataire et sans enfant, elle lui crie qu’elle lui confie sa fille. Après dix sept ans de camp, elle retrouve sa fille et son amie qui est devenue maman Ania. Vient le temps de l’ouverture des archives. Elle consulte son dossier et découvre qu’elle doit ses dix sept ans de camp à maman Ania. Elle rentre chez elle et se pend.

On comprend que l’URSS n’a pu exister que sous tension : « Notre État a toujours fonctionné sous le régime de la mobilisation, dès les premiers jours. Il n’était pas conçu pour la paix… ». Ce témoin continue : « Ce n’est pas Staline qui a inventé ça. Trotsky aussi était prêt à jeter les gens dans la fournaise de la révolution mondiale à tour de bras comme les autres. A éduquer en fusillant. Ils étaient tous des hommes de guerre… ». Cette mise sous tension d’un peuple entier a servi de moteur à ce grand pays. Jusqu’au jour où… Ce slogan bolchevique sur les portes du camp de Solovski : « Nous mènerons d’une main de fer l’humanité vers le bonheur ».

Ce livre magistral restitue à la fois la fin d’une séquence historique marquée par une volonté totalisante et criminelle et en même temps l’actuelle aspiration à vivre selon les principes de la dignité humaine. Ce qui fonde toujours le projet des communistes.

La fin de l’homme rouge ou le temps de désenchantement de Svetlana Alexievitch. Actes Sud, pp 542, 24,80€ TTC.

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 13:27

 

                                                                       pcf.jpg

 

 

 

Kurdistan:

Erdogan en France : « une provocation pour faire pression sur la France »

 

Depuis plusieurs semaines les mobilisations de soutien envers les kurdes, et notamment ceux de Kobanê, gagnent partout en ampleur. La barbarie de l’État Islamique, le soutien dont les djihadistes bénéficient de la part de monarchies du Golfe et la complaisance de l’état turc suscitent une légitime indignation.

 

                                                    

 

Jusqu’à présent la France était restée sourde aux demandes d’aide exprimées par les kurdes de Kobanê. Aucune initiative n’a été prise pour permettre à l’ONU de reprendre l’initiative en faveur de la paix. Récemment, le Président de la République a dû tenir compte de la montée de cette exigence de solidarité en déclarant, pour la première fois, que la France pourrait aider les combattants de la liberté à Kobanê.

 

Pour le président de la République de Turquie, R.T. Erdogan, qui a juré la perte de l’expérience démocratique de Rojava, cette prise de position est inacceptable. Il viendra le dire à F. Hollande le 31 octobre 2014. Cette visite déplacée et inopportune est une provocation qui vise à faire pression sur la France afin qu’elle infléchisse sa position et qu’elle ratifie les accords de coopération policière et judiciaire liberticides.

 

Comment peut-on recevoir R.T. Erdogan alors qu’il entretient un double jeu se traduisant par un appui aux terroristes de Daech. Il bloque la frontière aux réfugiés, aux combattants kurdes, entrave l’action et l’aide humanitaires que les municipalités turques du BPD déploient. Il porte la responsabilité de la mort d’une quarantaine de manifestants dans son pays.

 

 

                                              

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 11:57

 

 

 

                                                             KABOUL-2.jpg

 

                        

   C'était à Kaboul (Afghanistan) sous  ces mécréants de  communistes....

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 11:10

 

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Militarisation – La puissance de Rome sur les mers
Mondialisation.ca, 28 octobre 2014

Le porte-avion Garibaldi, remis à neuf dans l’Arsenal de Tarente, restera en service pendant au moins 7/8 autres années. Les travaux de modernisation, qui ont concerné la quasi totalité des postes et des structures du navire, ont coûté plus de 10 millions d’euros. Il semble donc que soit renvoyée la vente du navire à l’Angola, dont le gouvernement, dans un pays où environ la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, aspire à devenir le premier en Afrique à posséder un porte-avions. Le vrai business, dans la vente du Garibaldi, consisterait dans les contrats que l’acquéreur stipulerait avec des entreprises italiennes pour gérer ses systèmes sophistiqués.



Le Garibaldi, long de 180 mètres et avec un équipage de 600 militaires, réalisé dans les années 1980 comme porte-hélicoptères, est devenu porte-avions dix ans après avec l’embarquement de chasseurs Harrier, destinés à être remplacés par les futurs F-35B du nouveau porte-avions Cavour. Le Garibaldi -indique la Marine militaire- a joué un rôle fondamental, comme navire amiral de la flotte, dans toutes les principales « missions internationales », de la Somalie à la Yougoslavie, de l’Afghanistan au Liban, jusqu’à l’ « Opération Unified Protector » en Libye en 2011. Il a ainsi contribué à « élever l’Italie à un rang et à un prestige international qui auparavant avaient été l’apanage exclusif de quelques rares autres pays ».

Le Garibaldi, aujourd’hui modernisé, continue à être « un précieux instrument stratégique de capacités opérationnelles élevées, en mesure de se mobiliser avec un préavis minimal ». Pour certaines opérations il est préférable au Cavour, le nouveau porte-avions avec un pont d’envol de 220x34mètres et un grand hangar pour accueillir aussi bien des bombardiers que des véhicules d’assaut terrestres.

Le Cavour, dont le coût (futurs F-35 compris) se monte à 3,5 milliards d’euros, coûte 200mille euros par jour en navigation et 100mille quand il est à quai. C’est pour cela aussi que pour les bombardements en Libye, en 2011, fut utilisé le Garibaldi dont le coût journalier en navigation est de 130mille euros, à quoi s’ajoute celui des chasseurs embarqués qui coûtent environ 10mille euros par heure de vol. A la guerre contre la Libye participèrent aussi le lance-torpilles Andrea Doria, le navire ravitailleur Etna, les navires amphibies San Giusto, San Giorgio et San Marco ; plus 2 submersibles, 3 frégates, 5 corvettes et 7 patrouilleurs. Certaines de ces unités ont été ensuite utilisées dans l’opération Mare Nostrum, que l’amiral De Giorgi, s’adressant aux équipages, a défini comme « une guerre que nous sommes en train de mener contre la mort en mer, contre les malheurs qui se sont abattus sur les peuples et les gens que vous sauvez ». Malheurs qu’on aurait en grande partie évités si l’Italie n’avait pas participé à la démolition de l’Etat libyen par la guerre.

Pour d’autres guerres on est en train d’outiller la Marine militaire, qui « contribue à la défense des intérêts vitaux du pays » dans la « Méditerranée élargie » qui, dans le cadre de la stratégie USA/Otan s’étend de l’Atlantique à la Mer Noire et, au sud, jusqu’au Golfe persique et à l’Océan Indien. La nouvelle flotte, qu’on est en train de planifier grâce aux 6 milliards d’euros garantis par la Loi de stabilité et à d’autres financements, aura comme structure portante le porte-avions Cavour, ainsi qu’un nouveau grand navire d’assaut amphibie porte-hélicoptères qui remplacera le Garibaldi, 10 frégates lance-missiles Fremm réalisées avec les fonds du Ministère du développement économique (8 déjà financées), plus une vingtaine de nouvelles unités réalisées avec des financements ad hoc.

Même si pour les travailleurs « le poste fixe n’existe plus », comme l’a annoncé Renzi, les préposés à la machine de guerre peuvent être tranquilles. Leur avenir est garanti par d’autres guerres.

Manlio Dinucci 

Edition de mardi 28 octobre 2014 de il manifesto

http://ilmanifesto.info/la-potenza-di-roma-sui-mari/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 11:08

                                                               EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

 

 

Publié le 28 Octobre 2014 par Descartes

Une phrase dans un journal du soir bien connu a frappé la semaine dernière mon imagination. Le journaliste expliquait les négociations complexes entre les autorités françaises et la Commission européenne au sujet du projet de loi de finances 2015. Alors que le projet présenté est de toute évidence hors des clous – ce qui me rappelle d’ailleurs l’hypothèse d’Emmanuel Todd sur la possibilité que François Hollande devienne, par pure nécessité, le révolutionnaire qui nous ferait sortir de l’Euro – le gouvernement français semble confiant que rien d’irréparable ne sera fait, et que la Commission fera preuve d’une grande modération. Ce que le journaliste explique en ces termes : la Commission a été effrayé par les résultats de l’élection européenne de 2014, avec une montée des europhobes en général et du Front National en particulier. Et elle ne fera rien qui puisse alimenter les réflexes nationalistes et populistes qu’elle croit voir dans ces résultats.

Si cette explication est vraie – et je ne doute pas qu’elle le soit, si je crois les échos que j’entends de Bruxelles – alors elle nous conduit à une conclusion très dangereuse. Que nous dit cette explication ? Que si le peuple français avait voté UMP, UDI, MODEM, PS ou Front de Gauche, alors la Commission n’aurait pas hésité à nous sauter à la gorge pour exiger que notre loi de finances soit mise en conformité avec la doxa européenne. Mais comme le peuples français a mis le FN en première position, la Commission est forcée de prendre des gants et de modérer ses demandes. En d’autres termes, que le vote FN a été un vote fort utile, y compris pour donner à un gouvernement de gauche des marges de manœuvre en Europe. Et que si l’on veut un changement des politiques européennes, ce n’est pas en votant pour les partis dits « républicains » qu’on l’obtiendra, mais bien en votant pour le Front National.

Marine Le Pen est allée aux élections européennes en parlant social, économie et emploi là où les autres récitaient l’évangile de « l’Euro qui protège », du « SMIC européen », la « relance européenne », la « politique européenne de l’énergie » et autres attrape-nigaud qu’on nous ressort depuis vingt ans à chaque scrutin, et en nous expliquant accessoirement que le vote pour le FN était un « vote perdu », puisque jamais les europhobes n’auraient suffisamment de députés pour peser à Bruxelles. Conclusion : le FN arrive en tête et – oh miracle ! – la Commission se sent obligée d’infléchir sa position, de se faire plus compréhensive, d’éviter toute collision frontale avec la France. Le FN n’a même pas réussi à constituer un groupe au Parlement européen, et pourtant c’est lui qu’on regarde. Loin d’être un « vote perdu », le vote FN semble avoir aujourd’hui plus de poids pour peser sur la Commission que n’importe quel autre. Et certains ne manqueront pas d’expliquer que si cela marche pour la Commission européenne, pourquoi cela ne marcherait-il pas pour le gouvernement de la France ?

Ce débat me fait penser au nouveau slogan de Mélenchon : « le capital n’a pas peur de la gauche, elle a peur du peuple ». Ce qui est parfaitement exact, à condition d’identifier le « peuple » avec les « couches populaires ». Le capital n’a pas peur des classes moyennes, parce qu’il sait qu’il peut toujours les acheter et qu’il y a, du moins à ce stade du capitalisme, une convergence d’intérêts entre les classes moyennes et la bourgeoisie. C’est pour cela que le capital n’a aujourd’hui pas peur de la « gauche », devenue stérile à force d’épouser les intérêts des couches moyennes. Ce que Mélenchon ne semble pas percevoir c’est combien les intérêts et les aspirations du « peuple » dont il parle sont à des lieues de son propre discours. Le Front National n’a pas conquis le pouvoir d’Etat, et n’est pas près de le faire. Mais, comme le PCF naguère, il a conquis un véritable pouvoir d’influence parce qu’il encadre aujourd’hui l’électorat populaire, le seul dont les élites au pouvoir ont peur, il a aujourd’hui une véritable capacité à faire passer ses positions. Et il l’a fait parce que depuis quelques années il s’est constitué un corpus idéologique – largement puisé d’ailleurs dans les motifs populaires du PCF des années 1970 et dans la doxa des républicains intransigeants proches du gaullisme ou du chevènementisme – qui lui a permis de répondre aux questions que l’électorat populaire se pose.

Face à ce phénomène, la gauche en général et la « gauche radicale » en particulier font étalage de leur impuissance. Cette impuissance vient d’abord d’une absence quasi-totale d’analyse sérieuse sur le phénomène. En fait, la gauche ne comprend pas comment et pourquoi le FN a réussi à lui piquer l’électorat populaire. Et c’est pourquoi elle continue à combattre le FN avec des stratégies totalement inadaptées. Croire qu’on combat le FN en expliquant que le discours – plutôt républicain - que tient cette formation aujourd’hui est en contradiction totale avec celui réactionnaire, pétainiste, poujadiste et libéral qu’il tenait hier ne sert strictement à rien, pas plus que ne sert d’insister sur les amitiés douteuses ou les dérapages des uns et des autres. Ce que les gens constatent aujourd’hui, et le journaliste du grand quotidien du soir que je citais au début de cet article n’a fait que l’écrire en toutes lettres, c’est que lorsque on vote FN, il y a quelque chose qui change, alors que lorsqu’on vote pour les autres, tous les autres, tout continue comme avant.

Descartes

Partager cet article
Repost0