Voici l'adresse pour écrire à Salah Hamouri :
Salah Hamouri
Doar nah Guilboa
10900 - Beit Shean
Israël
Comité de soutien en France http://www.salah-hamouri.fr
Mythologie du suffrage universel
Les bavards qui ont micro ouvert à nos médias français ne sont pas importants par la qualité de leurs propos, mais par l’influence qu’on leur donne sur le public. J’ai sursauté ce matin en entendant l’un de ces maîtres à penser formatés, définir la politique comme la compétition pour le pouvoir. Triste réalité contemporaine, dira-t-on ? Mais qu’on est loin du sens originel, splendide, de ce mot, qui valait qu’on y donne parfois sa vie, et que les philosophes athéniens d’il y a 2500 ans nous léguèrent : est politique tout ce qui fait la vie collective de la cité, de ceux qui nous entourent et forment, réunis, les citoyens, la « polis ». Coluche, l’amuseur, était politique, en s’en défendant, quand il créait les Restos du Cœur pour dénoncer la misère en France. Il n’était plus que politicien quand il fut candidat au pouvoir, comme les bateleurs de nos télévisions.
Quelle tristesse à constater que cette ignominie, qui transforme la politique en perpétuel règlement de comptes entre candidats aux avantages du pouvoir, ce mal a gangrené tous les pouvoirs et tous les continents. Le suffrage universel fut une belle conquête politique d’autrefois, pour lequel des militants surent subir la persécution et mourir, en France et ailleurs. Que signifient toutes ces élections dont on nous rebat les oreilles, quand elles n’opposent que des ambitieux méprisant le peuple, rêvant de leur carrière, et non plus de changer le monde et de combattre l’injustice sociale ? En Europe de l’Est redevenue capitaliste, les électeurs ont le choix entre des sociaux démocrates bavant d’admiration devant les USA et l’Europe ultra libérale, et une droite réactionnaire et nationaliste. Résultat, en Hongrie, Pologne, Roumanie, les plus pauvres boudent les urnes, et la xénophobie s’étend, qui trouve des boucs émissaires, le Rom, le Juif, l’étranger. Dans notre Occident en pleine crise structurelle, la « gauche » au pouvoir en Grèce, en Espagne, et qui le fut en Italie, organise les reculs sociaux et s’apprête à laisser le pouvoir à la droite qui ne fera pas mieux ou pire. L’abstention y devient massive en quartiers « défavorisés », et les communistes ne survivent au naufrage politique que là où ils sont capables de dénoncer un PS au service du capital. La France, on le sait, n’est guère mieux lotie, avec des socialistes qui attendent de succéder à Sarkozy, décrédité, pour faire à peu près la même chose : Martine Aubry et Ségolène Royal ont rejoint les manifestants pour affirmer le droit à prendre sa retraite à 60 ans, mais qui ose encore dire, y compris au sein du PCF soucieux de strapontins ministériels, que ce même PS prône l’allongement des années de cotisation, et donc le taux plein de retraite après 65 ans, exactement comme le président et ses sbires ? Continuons ce leurre « d’union des gauches », et il n’y aura en 2012 qu’une minorité de votants parmi les ouvriers et employés, et beaucoup de bulletins d’extrême droite.
Finalement, est-on si loin de ces caricatures d’élections en Afrique Noire, en Guinée et ailleurs ? Contrairement aux allusions racistes de nos médias, les fraudes massives n’y sont guère plus répandues qu’en Occident. Mais comment s’étonner qu’une majorité d’électeurs s’en désintéresse (25 % d’électeurs en moyenne au Mali) quand la quasi-totalité des candidats ne sont présents que pour se disputer les fauteuils de ministres ?
La contre-révolution des esprits qui ravage depuis vingt ans les opinions du monde porte ses fruits, et son venin. Il reste à espérer le renouveau des organisations progressistes et communistes avant le désastre annoncé au sein de chaque peuple. Seule cette renaissance à venir peut empêcher la barbarie qui guette.
Francis Arzalier
Les raffineries ne redémarreront pas !!!
Nantes le 25 octobre
Quel surprise d’entendre sur France inter « 3 raffineries ont suspendu le mouvement et vont reprendre de l’activité ». Alors que la veille lors d’une visite aux gréviste de la raffinerie de Donges la détermination était là, et aussi pour toutes les autres.
Renseignement pris auprès d’un délégué CGT de la raffinerie de Donges, il s’avère que ca n’est pas prêt de repartir. Petite explication...
Il y en effet 3 raffineries qui ont suspendu le mouvement.
* La raffinerie de Reichstett (Bas-Rhin) ,de la compagnie helvétique Petroplus, qui venait d’annoncer sa volonté de fermer définitivement le site pour le transformer en simple terminal pétrolier, supprimant au passage 253 emplois sur 255. le mouvement a été suspendu suite avec la garantie de la part de la direction de ne plus fermer le site ! La raffinerie est alimenté en pétrole brut par un pipeline qui viens du port pétrolier de Fos sur mer qui lui est en grève et lâche rien. La raffinerie ne peut donc pas redémarrer !
* 2 raffineries du groupe exon une à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et une a Port-Jérôme (Seine-Maritime). Elle ont toutes les 2 suspendu le mouvement après que la direction ait mis le paquet sur la table et leur ait proposé le paiement intégral des jours de grève !! tous en sachant qu’elles ne pourraient par redémarrer aussi. En effet celle de Fos est alimenté par le même terminal pétrolier de Fos sur mer. Celle de Normandie est alimenté par l’entreprise SIM qui est également en grève et ne lâche rien également !!
Les 9 autres raffinerie (6 du groupe Total, 1 Petroplus, 2 Basell) sont toujours dans le mouvement contre la mise en place de la réforme des retraites !!
La pénurie de pétrole ne s’éloigne pas. L’approvisionnement par bateau ne suffira pas a couvrir les besoins quotidiens. Ce n’est pas le moment de se faire duper par une presse mal renseignée et démobilisatrice !!
Continuons à généraliser la grève, à durcir le ton et à soutenir les grévistes.
Des caisses de solidarité circulent un peut partout, pour celle de Donges on en est a 30 000€.
http://nantes.indymedia.org/article/22050
Libellez vos cheques à ;
Cgt raffinerie de Donges
Et envoyer à cgt 4 rue Marceau 44600 St Nazaire
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Salah Hamouri
Doar nah Guilboa
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Israël
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Pour ne pas travailler jusqu’à la mort.
-
Manifestation Bastia
JEUDI 28 OCTOBRE. 10 H
Place VINCETTI
Sarko, DSK, le passage de relais ?
http://www.leblogdedarcy.fr/blog/public/potlitique/DSK-SARKO.jpg
La société française s'est trouvé un Sauveur, s'il faut en croire les sondages et les dires d'une armée de chroniqueurs. Ce Dieu caché présente pourtant des traits assez médiocres. Il est intéressant d'analyser ce cas, car il nous éclaire sur les rouages de la démocratie d'opinion. Un sondage IFOP du mois de juin, réalisé auprès d'un échantillon de sympathisants du Parti socialiste (PS), a produit des résultats étonnants.
Il s'agissait de comparer Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn ("DSK") selon quelques critères. Plus des deux tiers des sondés ont jugé que Martine Aubry l'emportait sur son partenaire-rival en ce qui concerne l'honnêteté, la fidélité aux valeurs de la gauche et la détermination à "changer les choses" ; mais presque les deux tiers des sondés ont jugé que DSK avait, davantage que sa partenaire-rivale, "l'étoffe d'un président de la République".
La question de ce qui fait d'un homme ou d'une femme politique un "présidentiable" est ainsi brutalement posée. Ecartons l'idée que l'honnêteté et la fidélité à ses engagements seraient un passif, et inversement. La question est plutôt : qu'est-ce qui fait que le caractère présidentiable se conserve malgré de mauvais scores sur des valeurs aussi essentielles ?
En économie, l'écart entre la valeur marchande d'un bien, appréciée par son prix, et sa valeur intrinsèque s'appelle une bulle. Le phénomène "DSK" serait-il une bulle ? L'interrogation est plaisante, s'agissant d'un économiste, qui, au moment de prendre les rênes du Fonds monétaire international (FMI), déclarait, en octobre 2007 : "La crise financière ne devrait pas avoir d'effet dramatique sur la croissance mondiale. La situation est maintenant sous contrôle." Qu'il ait passé son examen de passage avec succès s'explique sans doute par le fait que ses juges étaient encore plus aveugles que lui sur l'existence d'une bulle fantastique qui allait tout détruire en explosant.
On se récriera, puisqu'on lit partout que DSK est un être "supérieurement intelligent", un économiste hors pair qui a déjà sauvé l'euro et l'Europe, qu'il est en marche pour "refonder" le capitalisme mondialisé, et qu'il est donc le mieux placé pour "sauver la France". Cette enflure, nourrie jusqu'à la nausée par des chroniqueurs qu'on croirait avoir été engagés comme fonctionnaires chez DSK, a quelque chose d'obscène. Quel manque de discernement de confondre l'intelligence et le brillant de celui qui en impose !
Qu'en est-il de l'économiste ? Il y a plusieurs manières de l'être. L'économiste théoricien d'abord, que DSK n'a jamais été, à en juger par la liste de ses publications dans les revues qui comptent. Il détonne par rapport à des Ben Bernanke, des Larry Summers et bien d'autres, qui, quoi qu'on pense de leurs politiques, tentent de faire passer dans leurs actes le fruit de leurs travaux. Le technicien de l'économie, alors ? Tout jugement, ici, est discutable car la pratique reflète, en général, des choix politiques et idéologiques fondamentaux, forcément ouverts au débat. DSK a-t-il eu raison de concevoir les 35 heures, de choisir, lorsqu'il était ministre des finances, de ne pas réduire les déficits et la dette publique et, comme patron du FMI, d'étrangler la Grèce pour mieux la sauver ?
Je ne me prononcerai pas là-dessus. Je me contenterai de pointer l'écart abyssal entre les jugements portés sur son action en France et à l'étranger - et, singulièrement, dans la presse de gauche anglaise et américaine. Celle-ci se déchaîne contre l'action du FMI. Quelques titres d'articles évocateurs : "Les avis du FMI sont-ils meilleurs que ceux d'un ivrogne dans la rue ?" (Dean Baker, codirecteur du Center for Economic and Policy Research à Washington, dans le Guardian du 29 juin) : la réponse est non et, au moins, ces derniers sont-ils honnêtes ; "Des cinglés aux commandes" (Paul Krugman, Prix Nobel d'économie, dans le New York Times du 7 juin) ; j'en passe et des meilleures.
Mark Weisbrot, président du Just Foreign Policy à Washington, décortique l'étouffement délibéré de la Lettonie par le FMI. Le schéma est simple : ce pays ne peut pas dévaluer car sa monnaie est accrochée à l'euro. Pour l'aider à retrouver sa compétitivité sur le marché mondial, il faut donc le faire entrer en déflation afin que, les salaires s'effondrant, la dévaluation se fasse en termes réels.
La crise de solvabilité de la Grèce : le FMI a écarté toute solution en termes de restructuration de la dette parce qu'elle aurait coûté trop cher aux banques créditrices, surtout européennes. On gratifie ceux-là mêmes, qui, par leurs paris irresponsables, ont privé des millions de gens de leur travail et de leur domicile en enfonçant encore plus le poignard dans la plaie.
Chose remarquable quand on vit en France : DSK est le plus souvent épargné par ces critiques. C'est que, la plupart du temps, on ne cite même pas son nom, sinon en passant. On juge en effet que les véritables décideurs du FMI sont les ministres des finances des pays riches, le Trésor américain en tête, où grouillent d'anciens employés de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.
Une fois, cependant, DSK a fait l'objet d'une accusation gravissime : sa politique, ou plutôt sa rhétorique, s'expliquerait par le désir de faire les gros titres dans son pays d'origine (New York Times du 11 mai). L'auteur de l'article s'appuie sur l'économiste de Berkeley Barry Eichengreen, un ancien du Fonds, et semble trouver évident que c'est en séduisant les banques plutôt que le "peuple de gauche" que DSK arrivera à ses fins électoralistes.
DSK est-il le sauveur du capitalisme mondialisé ou bien le chef impuissant d'un organisme malfaisant ?
Une question préjudicielle se pose. A supposer même que DSK fût un bon économiste, est-ce d'un économiste que la France a besoin ? C'est l'économie qui empoisonne la société et on appelle des économistes à son chevet ? Il faudrait un Molière pour faire rire du ridicule de cette conclusion. Le capitalisme a besoin de croire qu'un horizon de développement indéfini s'offre à son regard - ce qu'on appelle la "croissance". Or, il commence à douter que ce soit possible.
Les capitalistes ont beau avoir des oeillères, obsédés qu'ils sont par le profit à court terme, ils n'ignorent pas l'inquiétude que manifestent les peuples riches au sujet de leur avenir. Les menaces climatiques, énergétiques, atomiques et technologiques travaillent les esprits et métamorphosent des consommateurs passifs en citoyens qui s'interrogent : à quoi bon continuer sur le même chemin s'il nous mène à l'abîme ?
Ce doute n'est pas un problème que les techniciens des finances puissent résoudre. Les Trissotin de la macroéconomie, les Diafoirus du "retour à la croissance" n'ont pas encore compris que la question n'est pas de leur ressort. La civilisation matérielle étouffe de ses excès, c'est un problème anthropologique. Pragmatiques, les capitalistes se ruent sur les pays "émergents" au nom de la lutte contre la pauvreté. Cette moralisation de la quête éperdue de profit est indigne. Si les "miracles" brésilien et chinois se prolongent, nous sombrons tous ensemble.
Si vraiment la France a besoin d'un chef, seul quelqu'un qui voit tout cela clairement pourra jouer ce rôle. Que le futur président ait une culture économique de base, cela est nécessaire. Que ce soit un économiste : non, merci !
La bulle DSK s'est formée comme se forment toutes les bulles. L'ignorance et la manipulation ont joué leur rôle, mais aussi la mécanique spéculaire du désir et de la fascination. On prête à Pierre Mendès France la réflexion qu'une démocratie moderne n'est possible que si tout le monde accède au savoir économique. Nous en sommes loin et c'est pour cela qu'on peut prêter à un économiste qui n'en est pas vraiment un, et qui doit se taire pour raisons statutaires, un savoir fabuleux. Son mutisme même est le signe qu'il détient un secret sur notre destin. Il suffirait de lire la presse étrangère pour comprendre que le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret.
Si notre homme est expert en quelque chose, c'est dans l'art de manipuler les machines désirantes. Je ne fais pas allusion aux frasques, réelles ou supposées, de l'intéressé, qui ne nous regardent pas. Le désir est "panurgique", il le sait. Des désirs qui s'imitent deviennent rivaux. Tout l'art de celui qui veut se faire idole est de transformer le caractère "rivalitaire" du désir en sacre unanime.
Deux femmes qui se disputent le même homme sont prêtes à s'écharper. Si elles sont des centaines, la concurrence laisse place à l'honneur du partage. Une fois constitué, le pôle fascinant le devient plus encore, selon un mécanisme d'autorenforcement quasi tautologique. Il peut dire : "Je suis Celui qui suis". Un chroniqueur exhortait récemment ses lecteurs à voter DSK parce qu'il allait gagner !
Le philosophe allemand Max Scheler, fondateur de l'anthropologie philosophique, disait : "L'homme possède un Dieu ou une idole." A défaut de Dieu, les peuples ont les idoles qu'ils méritent.
Jean-Pierre Dupuy est professeur émérite de philosophie économique, sociale et politique à l'Ecole polytechnique. Membre de l'Académie des technologies, il a notamment publié Pour un catastrophisme éclairé (Seuil, 2002), Retour de Tchernobyl. Journal d'un homme en colère (Seuil, 2006), La Marque du sacré (Carnets Nord, 2009).
Avec Obama, rien n'a changé pour les Cubains: le blocus continue à être un acte de génocide et de guerre économique qui a coûté à Cuba plus de 750 milliards de dollars en 50 ans
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Article paru initialement sur CubaDebate
Le conflit historique qui caractérise les relations entre les Etats-unis et Cuba depuis plus de 200 ans, trouve son origine dans l'ambition des différents gouvernements nord-américains à contrôler la destinée de Cuba et la détermination constante des cubains à défendre leur droit à être une nation libre, indépendante et souveraine.
Cette ambition a atteint son expression maximale avec le triomphe de la Révolution cubaine en 1959. Dès lors, les gouvernements nord-américains successifs ont utilisé, avec certaines nuances, les mêmes instruments politiques pour détruire la Révolution cubaine. Le blocus économique, commercial et financier, la subversion et la guerre psychologique et de propagande ont été des instruments permanents d'une politique systématiquement dirigée vers cette fin.
Par sa nature, le blocus doit être qualifié d'acte de génocideet d'acte de guerre économique, étant donné que les sanctions unilatérales contre Cuba ont un effet étendu hors du territoire nord-américain sur les entreprises et les citoyens de pays-tiers.
En fait, l'installation d'un nouveau gouvernement démocrate aux Etats-unis, supposément animé par une philosophie de changement, n'a pas non plus signifié un changement essentiel dans la politique de blocus.
Cuba ne peut toujours pas exporter et importer librement des produits et des services vers ou depuis les Etats-unis; il ne peut pas non plus utiliser le dollar nord-américain dans ses transactions internationales ou avoir des comptes en cette devise dans des banques de pays-tiers si il s'agit d'un ressortissant ou d'une entreprise cubaine; on ne lui permet pas non plus d'avoir accès à des crédits de banques aux Etats-unis, de leurs filiales dans des pays-tiers et d'institutions internationales comme la Banque mondiale, le FMI ou la Banque inter-américaine de développement
Les lois Torricelli et Helms Burton, toujours en vigueur, et leur application extra-territoriale continue d'empêcher le commerce de Cuba avec des filiales d'entreprises nord-américaines dans des pays-tiers, tout comme elles menacent d'appliquer et appliquent des sanctions aux entrepreneurs qui désirent investir à Cuba, tout en rendant difficile et coûteux le transport maritime de marchandises entre Cuba et des pays tiers, en interdisant pour 6 mois l'entrée dans les ports des Etats-unis des navires qui s'arrêtent dans des ports cubains ou transportent des marchandises pour le compte de Cuba, ou alors on empêche l'accès aux navires avec équipages cubains même quand ils naviguent avec le pavillon d'un pays-tiers.
En outre, le gouvernement actuel nord-américain, violant les normes internationales élémentaires, continue à utiliser la subversion politique comme une arme dans son affrontement avec Cuba. A fin d'impulser les programmes subversifs, furent accordés un total de 40 millions de dollars pour les années 2009 et 2010.
Depuis l'adoption de la résolution 64/6 pour l'Assemblée générale des Nations unies, le 28 octobre 2009, jusqu'à aujourd'hui, ont été maintenues et renforcées les principales mesures de blocus contre Cuba, matérialisées par des sanctions économiques encore plus dures et la persécution des activités économiques et des transactions financières cubaines.
Les dégâts économiques directs occasionnés au peuple cubain par l'application du blocus économique, commercial et financier des Etats-unis contre Cuba jusqu'en décembre 2009, à prix courants, calculés d'une manière très conservatrice, s'élève à un chiffre qui dépasse les 100 milliards de dollars.
Ce montant serait porté à 239 milliards de dollars, si le calcul était réalisé en prenant comme base l'inflation des prix à la consommation aux Etats-unis, en utilisant le calculateur CPI du Département du Travail Etats-unien.
Si on prend en compte que la valeur du dollar, mesuré en termes de la cote de l'or sur le marché financier international, a été réduite plus de 30 fois depuis 1961 date à laquelle le prix de ce métal était fixé à 35 dollars l'once Troy jusqu'à fin 2009, où il est parvenu à dépasser la barre des 1 000 dollars, les dommages totaux causés à l'économie cubaine seraient de l'ordre de 751 milliards de dollars.
L'administration du président Barack Obama: continuité dans la politique du blocus
Le 28 mars 2009, le vice-président des Etats-unis, Joseph Biden, dans le cadre du Sommet des leaders progressistes, au Chili, déclarait à la presse que le gouvernement de son pays ne lèverait pas le blocus envers Cuba. Le 7 avril de la même année, le porte-parole du Département de l'État, Robert Wood, dans une conférence de presse a déclaré: « Je pense que nous avons été très clairs sur le fait que nous ne considérons pas le moment opportun pour lever le blocus ».
Le 19 avril 2009, le conseiller de Obama, David Axelrod, dans une interview à la chaine télévisée CBS, à la question si il existait la moindre idée à la Maison blanche de lever l' « embargo », répondit: « nous en sommes loin ».
Ce même jour, le conseiller économique du président Obama, Lawrence Summers, dans une interview à la chaîne NBC, a déclaré se référer à la levée du blocus: « Ce n'est pas pour demain, et cela dépend de ce que fait Cuba, Cuba sait ce qu'il doit faire depuis longtemps et cela dépend d'eux, pour ce qui est de leurs politiques, leur démocratisation et toutes les mesures qu'ils peuvent prendre (…) c'est une question qui sera tranchée sur la base du comportement de Cuba. »
Il est donc clair que le gouvernement des Etats-Unis ne nourrit aucune intention de produire un changement dans sa politique vis-à-vis de Cuba, ni de se conformer aux résolutions réitérées de l'Assemblée générale des Nations Unies qui demandent au gouvernement de ce pays de mettre fin au blocus économique, commercial et financier contre Cuba. Au contraire, le gouvernement des Etats-Unis continue à poser comme conditions à un changement de sa politique envers Cuba des exigences et des restrictions interventionnistes inacceptables.
Bien qu'il ait pu compter avec une considérable base de soutien politique au Congrès, dans la presse, dans l'opinion publique et auprès du patronat, qui transcendait un quelconque consensus précédent dans la société nord-américaine par rapport à la politique vis-à-vis de Cuba, ce qui aurait pu permettre d'agir avec un haut niveau d'autonomie, le Président Obama s'est tenu bien en-deçà des attentes créées par son discours compte tenu des revendications de divers secteurs de la société nord-américaine et de la communauté internationale, tout comme de ses prérogatives lui permettant de modifier des aspects significatifs de la politique du pays, même sans l'intervention du Congrès.
En vertu de ces prérogatives et s'il existait la volonté politique à cette fin, le président Obama aurait eu la capacité d'assouplir de manière significative le blocus contre Cuba. Dans ce sens, et sans que soit nécessaire un quelconque aval du Congrès, le Président aurait pu prendre une série de mesures d'assouplissement:
Étendre substantiellement les voyages de nord-américains et d'étrangers résidant aux Etats-unis, par une interprétation large des 12 catégories de voyage fixées par la Loi (par exemple, extension des voyages éducatifs, des permis pour participer à des conférences professionnelles, des échanges universitaires, scientifiques, estudiantins, culturels, sportifs, religieux, et autorisation des projets humanitaires, entre autres).
Éliminer les limites concernant les dépenses liées aux voyages, comme celles sur le logement, la nourriture et les transports locaux, que les nord-américains et cubains résidant aux Etats-unis peuvent avoir quand ils visitent Cuba (les nord-américains, y compris les cubains-américains, après l'amendement sur la Loi de Finances 2009, ne peuvent dépenser plus que les limites fixées pour les dépenses de voyage – c'est-à-dire pour les voyages hors de ceux des fonctionnaires nord-américains – qui sont actuellement de 179 dollars par jour).
Supprimer l'interdiction de l'usage des cartes de crédit et de débit, des chèques personnels, des chèques de voyage, émis tant par les banques des Etats-unis que par celles de pays-tiers.
Élargir la liste des aéroports des Etats-unis autorités pour faire décoller des vols charter vers Cuba (actuellement seuls trois sont autorisés: Miami, New York et Los Angeles).
Permettre le développement de services de ferry entre les Etats-unis et Cuba.
Autoriser toutes les agences de voyages des Etats-unis à organiser des voyages à Cuba, ou assouplir les conditions et les procédures en vigueur pour que les agences de voyage obtiennent les permis nécessaires à cette activité (actuellement 150 agences sont autorisés, moyennant des permis spécifiques).
Autoriser les voyageurs qui visitent Cuba à acheter des produits cubains et à les ramener aux Etats-unis, pour leur usage personnel ou comme cadeaux, et éliminer les limites quant à leur valeur (jusqu'à présent, la seule chose qu'ils pouvaient rapporter était des journaux, y compris des pièces artistiques).
Éliminer l'introduction faite aux entreprises cubaines de participer au transport de visiteurs des Etats-unis, vers et depuis Cuba, ou de visiteurs de Cuba vers et depuis les Etats-unis.
Permettre certaines relations bancaires, en tant que banques à co-responsabilité et ouverture de comptes par des entités cubaines dans des banques des Etats-unis, pour faciliter les exportations agricoles.
Éliminer l'interdiction qui empêche aux embarcations qui transportent des produits agricoles à Cuba, de charger des marchandises dans notre pays bien que leur destination soit un pays-tiers.
Étendre la liste des produits qui peuvent être exportés à Cuba pour y inclure, par exemple, les insecticides, les pesticides, les herbicides, les équipements agricoles et, y compris, les meubles faits de bois et les vêtements fabriqués avec des matériaux d'origine animale ou végétale.
Permettre des formes plus larges de collaboration dans le développement, la commercialisation et la fourniture de médicaments et de produits bio-médicaux d'origine cubaine.
Autoriser l'importation de médicaments et de produits médicaux d'origine cubaine, et que les exportateurs cubains soient payés en conséquence.
Autoriser l'exportation de médicaments et d'équipements qui peuvent être utilisés dans la production de produits bio-technologiques cubains.
Donner l'instruction aux représentants des Etats-unis dans les institutions financières internationales de ne pas bloquer l'octroi de crédits et d'autres facilités financières à Cuba.
Assouplir ou éliminer l'interdiction de l'usage du dollar dans les transactions internationales de Cuba
Permettre aux filiales étrangères d'entreprises nord-américaines de réaliser des transactions déterminées avec Cuba, comme dans les services financiers, les assurances, les services et investissements (la Loi Torricelli interdit le commerce de marchandises, mais pas les transactions évoquées).
Lever les interdictions instaurées par la Loi Torricelli par rapport aux navires: celle qui empêche l'entrée dans des ports Etats-uniens, pendant 180 jours, des navires de pays-tiers qui ont transporté des marchandises à Cuba; et celle qui rend impossible l'entrée dans des ports Etats-uniens de navires qui transportent des marchandises ou de passagers vers ou depuis Cuba (la Loi Torricelli et les réglementations pour sa mise en place autorisent le président à émettre des permissions).
Exclure Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme international. Cette liste fut publiée pour la première fois, en 1982, sous l'administration Reagan et a été maintenue telle que jusqu'à présent. Elle entraîne l'application de certaines sanctions bien précises.
Principales mesures de continuité du blocus adoptées par le gouvernement des Etats-unis:
Le 11 septembre 2009, le président Obama, s'emparant d'un reliquat historique qu'est la Loi de commerce avec l'ennemi de 1917, considérée comme une des lois régissant la politique du blocus, a notifié au Secrétaires d'Etat et du Trésor qu'il était d' « intérêt national » de maintenir les sanctions économiques contre Cuba.
Le 15 novembre 2009, l'agence de presse DPA a publié un article affirmant que l'entreprise Mozilla, fabriquant du navigateur Internet Firefox, excluait les usagers de Cuba et d'autres pays soumis à des sanctions, de participer à un concours de programmation.
En décembre 2009, on apprenait que le secrétaire adjoint d'Etat pour les Affaires de l'hémisphère occidental, Arturo Valenzuela, avait envoyé une lettre au sénateur George Le Mieux (Républicain/Floride), dans laquelle il soulignait que le Département d'Etat continue à appliquer les sanctions prévues dans le cadre du titre IV de la Loi Helms-Burton.
Le 21 janvier 2010, la Commission fédérale des communications (FCC, en anglais) a publié un Avis public – à partir des instructions reçues le 12 de la part du Département d'Etat – annonçant que Cuba sera maintenue dans la liste d'exclusion de la FCC et que l'organisme continuera à travailler en étroite coordination avec le Département d'Etat dans l'application de la politique de communications envers Cuba, malgré les nouvelles procédures visant à solliciter des permis dans le but de fournir des services de télécommunications à Cuba, qui est de ne pas permettre d'investissements en infrastructure à Cuba liés à ce type de services.
Le 28 janvier 2010, le site softlibre.barrapunto.com informait que SourceForge, une centrale pour le développement de logiciels qui contrôle et gère divers projets de logiciels libres, avait bloqué l'accès à des pays contre lesquels les Etats-unis appliquent des sanctions économiques uni-latérales, parmi eux Cuba. Le site affirme que, par cette décision, sont violés deux des principes de la Open Source Initiative (OSI), organisation dédiée à la promotion du logiciel libre: pas de discrimination envers les personnes et pas de discrimination envers les secteurs d'activité.
Réaffirmant la continuité du blocus, le 24 février 2010, le président Obama a reconduit la Proclamation présidentielle 6867 intitulée « Poursuite de l'Urgence nationale envers Cuba et de l'Autorité d'urgence sur la régulation du mouillage et du mouvement de navires », adoptée en 1996, tout comme la Proclamation 7757 de 2004, laquelle étendit l'état d'urgence national vis-à-vis de Cuba pour empêcher l'entrée de bateaux de plaisance des Etats-unis dans les eaux cubains, comme une façon de renforcer le blocus économique.
Le 8 mars 2010 dernier, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor a annoncé de nouvelles réglementations sur les services d'Internet pour Cuba.
Est mis en place un cadre légal pour que les entreprises des Etats-unis et ses filiales à l'étranger offrent certains services Internet aux individus Cubains, ce qui n'était pas expressément permis auparavant. Ces services comprennent: messagerie instantanée, chat, courrier électronique, réseaux d'interaction sociale, navigation, création de blocs et échange de photos et de vidéos.
Le document de l'OFAC indique clairement ce qui n'est pas autorisé:
L'exportation – directe ou indirecte – de services Internet aux fonctionnaires de haut rang du gouvernement de Cuba ou du Parti.
L'exportation – directe ou indirecte – de services de connexion Internet ou d'installations de transmission de télécommunications (tout comme des installations satellite ou des lignes ayant cet objectif)
L'exportation – directe ou indirecte – de services de serveurs qui soient autres que pour assurer les communications personnelles et de services d'enregistrement de domaine (par exemple, les extensions: net, edu, gov, entre autres).
L'usage des services Internet à des fins commerciales.
Les ambitions subversives de ces mesures ont été ouvertement reconnues par les fonctionnaires du gouvernement nord-américain.
Tout ce qui a été dit précédemment confirme le caractère politique de la manière dont le gouvernement des Etats-unis traite la question des communications avec Cuba. Dans cette sphère non plus, la politique du blocus n'a pas été assouplie, ni n'existe l'intention de développer une communication normale avec Cuba. Dans d'autres domaines, l'intérêt primordial continue d'être l'installation de canaux qui facilitent son travail de subversion. Cette régulation s'applique également à d'autres pays auxquels les Etats-unis imposent des sanctions économiques. D'une part, il cherche à éviter que notre pays récolte des bénéfices provenant de ces activités, et, d'autre part, il tente d'influer directement sur les individus dans le cadre de ses desseins subversifs envers notre pays.
De la même manière et avec des objectifs subversifs similaires, Cuba a dû faire face également à l'agression radio-électronique depuis le territoire des Etats-unis. En violation des normes du Droit international, depuis ce pays sont émises chaque semaine vers Cuba plus de 2 000 heures d'émission, par 30 fréquences différentes, en utilisant 19 émetteurs de radio et de télévision. Ces émissions créent des interférences préjudiciables pour nos services nationaux, et certaines d'entre elles appellent à la violence et l'assassinat, pousse à l'émigration et à la désertion de spécialistes et de techniciens, falsifient et déforment les faits sur la réalité cubaine et promeuvent la destruction de l'ordre constitutionnel légitimement établi et approuvé par le peuple cubain.
Comment ont voté vos Députés sur la Réforme de Retraites ?
Scrutin n°601, séance du 15 septembre 2010
Source : Assemblée Nationale
Haute-Corse
Député | Vote | Groupe |
POUR | UMP | |
CONTRE | S.R.C. |
Corse-du-Sud
Député | Vote | Groupe |
CONTRE | S.R.C. | |
POUR | UMP |
SENAT
Comment ont voté vos Sénateurs sur la Réforme de Retraites ?
Scrutin n°81, séance du 22 octobre 2010
Source : Sénat
Haute-Corse
Sénateur | Vote | Groupe |
CONTRE | RDSE |
Corse-du-Sud
Sénateur | Vote | Groupe |
CONTRE | RDSE |
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Fédération
Syndicale
Mondiale
Athènes, le 23 Octobre2010
Solidarité avec la lutte des travailleurs français
Coordination de tous les travailleurs en Europe
Le capitalisme a pourri ! Il a vieilli !
La Fédération Syndicale Mondiale, fondée à Paris en Octobre 1945, a mené un parcours historique de 65 ans caractérisé par des luttes de classe significatives. Elle a toujours été aux côtés du mouvement ouvrier et des droits ouvriers partout dans le monde contre l'exploitation et l'impérialisme. Aujourd'hui, en représentant 80 millions de travailleurs de plus de 120 pays, elle salue la lutte grandiose des travailleurs, des jeunes travailleurs, des lycéens en France, qui se renforce jour après jour, et elle exprime sa solidarité internationaliste et profonde avec cette lutte. La FSM soutient les revendications des manifestants dans les rues de la France.
Le mouvement ouvrier en France, les travailleurs, les jeunes, les licenciés récents, les milliers de chômeurs qui manifestent en masse dans les rues à l'encontre du projet de loi anti-retraites du gouvernement, ont à leur côté des centaines de millions de travailleurs du monde entier qui, avec l'internationalisme prolétarien, sont solidaires et espèrent le renforcement de la lutte et l'approfondissement de son caractère de classe.
La classe ouvrière de la France a une histoire de luttes profondes et glorieuses et ces luttes doivent être les guides pour l'avenir. Le passé récent a démontré que les luttes classistes, massives et coordonnées peuvent avoir des résultats notables, elles peuvent ajourner les mesures antipopulaires, elles peuvent bloquer la politique antipopulaire :
Α. En 1995, Jacques Chirac a été forcé de retirer une série de réformes qui font partie du cadre européen de Maastricht (notamment sur la Sécurité Sociale).
Β. En 2006, Dominique de Villepin a été obligé de retirer le projet de loi de «Contrat Première Embauche» qui prévoyait la précarité de l’emploi et des relations de travail pour les jeunes travailleurs.
C.En 2005, lors du référendum pour la Constitution européenne, les simples citoyens et la base du mouvement syndical ont dépassés les obstacles que mettaient les directions syndicales.
Les travailleurs du monde tournent leurs yeux vers les grèves et les manifestations actuelles en France, massives et grandioses. Les travailleurs ne doivent en aucune manière craindre les actions des médias et du gouvernement qui veulent intimider et effrayer les luttes. L'image d'un pays dont le peuple ne baisse pas la tête, gêne seulement ceux qui veulent que les travailleurs soient opprimés. Cette image est pour les autres peuples un message d'optimisme et d'espoir qui signale que cette politique peut être renversée et qu’elle va être renversée.
Cette lutte porte des enseignements pour la classe ouvrière mondiale puisque la politique appliquée par le gouvernement de Sarkozy et les mesures contre les systèmes de retraite et de Sécurité sociale se retrouvent dans de nombreux pays :
1.Les partis, néolibéraux et sociaux-démocrates, avec le capital international, forment au travers des institutions impérialistes, comme l'U.E. et les Etats-Unis, des mesures de gouvernement avec une stratégie commune. Ces mesures servent exclusivement la rentabilité des multinationales et des capitalistes et se tournent contre les intérêts des travailleurs et notamment des jeunes et des femmes. Toutes les fois que les travailleurs sont confrontés au dilemme “néolibéralisme ou social-démocratie”, ils ne se sont pas trouvés dans une situation caractérisée par le «moindre mal» mais ils se sont trouvés avoir une défense affaiblie qui est suivie d’une plus grande agression antipopulaire.
2.Les réformes - les politiques antipopulaires approuvées et appliquées en commun par les gouvernements en Europe, en France, en Grande Bretagne, en Grèce, en Roumanie, en Allemagne, en Italie etc. ont toujours comme objectif central la réduction du prix de travail. C’est une obligation posée par la compétition internationale entre les centres de l’impérialisme : ils réduisent les salaires, ils augmentent l'âge de la retraite, ils diminuent les pensions, ils réduisent des droits de la santé, ils privatisent le système de l'éducation et la santé, ils essaient de supprimer la sécurité sociale. Le patronat se dispense de la plupart de ses engagements et les travailleurs travaillent plus dur, ils reçoivent moins, ils paient plus pour la reproduction de leur force de travail, pour leur survie, pour l'éducation de leurs enfants.
3.Pour l'application de ces politiques, les gouvernements cherchent des alliés. Leurs alliés les plus utiles sont ceux qui peuvent convaincre les travailleurs, la force motrice de la société. Ainsi, les meilleurs assistants des gouvernements sont les directions du mouvement syndical qui servent les intérêts des gouvernements et des patrons et qui constituent ainsi un grand danger pour les travailleurs. Bien des fois, ils s’adressent aux travailleurs en utilisant un discours militant et sympathique mais ils conduisent la lutte de travailleurs de manière à ne pas empêcher de fait l'objectif final de la politique antipopulaire. Ils exigent des compromis, des réformes, de telles directions syndicales cosignent souvent via le «dialogue» les mesures antipopulaires, ils collaborent avec le FMI et la Banque Mondiale.
Ces syndicats patronaux, bureaucratiques et compromis, ont aussi établi leur organisme international, la Confédération Internationale des Syndicats. La CSI prétend parler au nom des travailleurs mais elle a de l'animosité contre les travailleurs et leurs intérêts véritables. Elle discute et s'entend avec le FMI et la Banque Mondiale, elle corrompt les consciences et elle tient le mouvement ouvrier enchaîné aux chimères, aux actions menées dans l’impasse, à la collaboration de classe. Elle fait la lutte pour la survie du système capitaliste, un système pourri et vieilli.
4.Le mouvement ouvrier n'a jamais rien gagné sans la lutte. Les droits ne sont pas offerts. Les travailleurs les ont payés de leur sang et ils les ont acquis par des grèves dures contre le patronat et ses gouvernements. Cependant, les conquêtes du mouvement ouvrier sont toujours sous la menace. Les capitalistes veulent sans cesse supprimer des droits. Ainsi, le mouvement ouvrier doit former les demandes qui tiennent compte de cette situation. La meilleure défense est l'attaque.
5. Les revendications de chaque lutte indiquent la dynamique de la lutte, son orientation de classe, sa perspective. Les travailleurs dans les conditions actuelles du progrès technologique et de la fabuleuse richesse accumulée, ne peuvent qu’exiger la couverture absolue de leurs besoins modernes. Rien de moins. Ils doivent exiger : le travail stable, les salaires conformes aux besoins, la gratuité et la qualité de la santé, de l'éducation, de la sécurité sociale, des pratiques sportives et culturelles, des loisirs qui soient gratuits et publics. Le mouvement ouvrier conscient doit être constamment contre les projets de l’impérialisme, contre les organismes et les mécanismes impérialistes.
6.Les travailleurs ont des intérêts communs sans distinction de nationalité, de couleur, de race, de genre. Ils sont des frères, ils doivent lutter ensemble, être camarades et solidaires.
L'agression récente du gouvernement Sarkozy contre les Roms témoigne qu'une attaque contre une partie des pauvres et des couches populaires signale une attaque globale plus dure contre toute la classe populaire. Ce sont les immigrants qui constituent partie la plus vulnérable et la plus exploitée de la classe ouvrière de tous les pays. Mais ils restent toujours une partie de la classe ouvrière. Les travailleurs ont un intérêt unique contre les divisions : l'unité de leur classe et la lutte commune contre l'origine commune des problèmes, contre l'exploitation et l'impérialisme.
Nous apportons nos salutations militantes à vos luttes et nous vous confirmons que le mouvement syndical mondial qui appartient à la famille de la FSM va analyser et discuter au 16ème Congrès Mondial Syndical, qui se tiendra du 6 au 10 Avril 2011 à Athènes, les conclusions des luttes militantes partout dans le monde.
Vive l'internationalisme prolétarien !
Vive la classe ouvrière de la France !
Le Secrétariat de la FSM
40, Zan Moreas street, Athens 11745 GREECE
Tel. +302109214417 begin_of_the_skype_highlighting +302109214417 end_of_the_skype_highlighting, +302109236700 begin_of_the_skype_highlighting +302109236700 end_of_the_skype_highlighting, Fax +30210 9214517
E-mails : international@wftucentral.org, info@wftucentral.org
George MAVRIKOS, secrétaire général de la FSM, sera en France lors de la journée d'actions du 28 Octobre pour apporter le soutien de millions de travailleurs dans le monde aux luttes en France.(En France, le Front Syndical de Classe est affilié à la FSM)
Contrairement à ce que le gouvernement souhaiterait faire croire, la loi de réforme des retraites n’est pas encore "bouclée".
Adopté au Sénat vendredi à l’issu du coup de force du "vote bloqué", le texte doit encore passer devant la Commission Mixte Paritaire (composée de 7 députés et 7 sénateurs) qui en finalisera la rédaction et la soumettra aux votes des deux assemblées, ce qui devrait avoir lieu le jeudi 28 octobre.
Mais le recours devant le Conseil Constitutionnel, qui devrait être introduit par les élus de Gauche immédiatement après le vote des assemblées, suspendrait la promulgation jusqu’aux alentours du 15 novembre. Car le Président de la République ne pourra promulguer la loi que si le texte est validé par le Conseil.
Il doit donc attendre l’examen et la décision du Conseil Constitutionnel, et sous réserve qu’aucune censure, partielle ou totale ne soit apportée au texte, ce qui obligerait à la réécriture de la loi.
Au delà de ce processus, il restera à formaliser et publier les décrets d’application de la loi. Rappelons-nous que pour sortir de la crise suscitée par la loi pourtant promulguée sur le CPE, les décrets d’application n’avaient pas été pris.
Le gouvernement ne peut donc s’abriter derrière le vote du Parlement, pour clore le débat sur les retraites et dissuader les opposants à cette réforme de manifester les 28 octobre et 6 novembre.
lundi 25 octobre 2010
par Isabelle Chasserant
source : site de la confédération cgt