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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 13:20

Irresponsables les jeunes ?

 

Le gouvernement a fixé l’âge de la responsabilité pénale des mineurs à 13 ans. C’est l’âge à partir duquel ils peuvent être incarcérés. A partir de 16 ans, ils encourent les mêmes peines que les majeurs.


Depuis 2006, les patrons peuvent faire travailler des jeunes en apprentissage dès l’âge de 14 ans. Mais la plupart des trimestres d’apprentissage ne sont pas validés pour le calcul de la retraite.

 

Le 1er janvier 2011, le gouvernement étend aux jeunes de 16 à 18 ans le statut « d’auto-entrepreneurs ». Ils pourront s’exploiter eux-mêmes pour le compte de patrons donneurs d’ordre qui seront encore exonérés de cotisations sociales.

 

A 15 ans, 16 ans, 17 ans : on aurait le droit d’être exploité, d’aller en prison mais pas de manifester pour la formation, l’emploi, les retraites !

 

Messieurs Woerth, Copé et cie, experts en niches et autres planques fiscales pour les capitalistes, vous jugez les jeunes « irresponsables ». Attendez-vous à que le peuple, jeunes et moins jeunes unis, vous mettent devant vos responsabilités !

 

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Par PCF - Section Paris 15ème -
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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 13:17

Les jeunes manifestant pour leur formation, l'emploi et les retraites seraient irresponsables, manipulés, selon plusieurs politiciens de droite.


Et eux, étaient-ils irresponsables, manipulés? 

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Nicolas Sarkozy, parlant pour les jeunes de l'UDR.

Philippe Goujon, actuel député-maire du 15ème, alors "jeune avec Chirac"

 

 

 

 

 

 

 

                                        Source:       Pcf Section Paris XVème

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 13:06
BOYCOTT DE L’OREAL







Boycott de L’OREAL : "parce qu’il le vaut bien" !

La campagne palestinienne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) appelle au boycott de l’Oréal, en raison de son soutien actif à la colonisation israélienne.
Voir le communiqué ci-dessous.

L’OREAL, POUR MAQUILLER L’APARTHEID ISRAELIEN

Le Comité National Palestinien BDS en appelle aux consciences des citoyens du monde et demande à ceux-ci de boycotter tous les produits du géant français des cosmétiques L’Oréal, en raison de sa profonde et intensive implication dans les relations d’affaires avec Israël.
Ceci en dépit de la poursuite et de l’amplification de la colonisation, et en dépit des politiques d’apartheid menées à l’encontre du peuple palestinien.

L’Oréal, dont le passé n’est guère glorieux, puisque son propriétaire finançait dans les années 1930 la Cagoule, organisation fasciste et antisémite, s’est reconverti dans les années 1990 dans une étroite collaboration avec Israël.

Ainsi, L’Oréal Israël, la filiale du groupe en Israël, exploite une usine située dans la ville israélienne de Migdal Ha’emek, en basse Galilée. La colonie de Migdal Ha’emek a été établie en 1952 sur des terres appartenant au village palestinien, ethniquement nettoyé, de Al Mujaydil. Village dont les habitants originels se voient toujours niés le droit au retour dans leurs maisons.

Comme presque toutes les colonies juives construites en lieu et place des villages palestiniens de Galilée, dans l’Etat d’Israël, Migdal Ha’emek pratique la discrimination envers les citoyens palestiniens d’Israël, leur déniant le droit d’acheter, louer ou simplement vivre dans cette ville, sous le prétexte qu’ils sont « Non-Juifs ».




Par Thierry Meyssan
Paris (France)
3 mars 2004
Voltaire, édition internationale

Le géant de la cosmétique, L’Oréal, vient d’annoncer la restructuration de son capital. Ainsi disparaît le holding de contrôle créé par Eugène Schueller pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le fondateur du groupe était aussi l’un des grands financiers du complot de la Cagoule et du nazisme français. A la Libération, la société et ses filiales étrangères servirent de refuge aux criminels en fuite.

Aujourd’hui, l’héritière du groupe, Liliane Bettencourt, est devenue la femme la plus riche de France. L’histoire du groupe éclaire la face cachée de la politique française contemporaine.


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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 12:53

            Retraites, idées fausses et vrais enjeux le-monde-diplo.gif

          Après avoir annoncé que tout serait réglé à la fin juillet, le président Nicolas Sarkozy a décidé que la loi sur les retraites serait prête « début septembre ». En attendant, on essaie d’affoler les foules en présentant des besoins de financement gigantesques (100 milliards d’euros !) sortis de nulle part. Les commentateurs ironisent sur le fait que cinq syndicats proposent une journée d’action le 23 mars qui inclut, outre les retraites, les questions du pouvoir d’achat et de l’emploi. Pourtant l’avenir des retraites dépend de ces deux variables — plus que de l’allongement du temps de travail.

I        l est au moins un dirigeant en France pour lequel le droit à la retraite ne se discute pas : M. Henri Proglio. Ayant « cotisé pendant trente-huit ans dans l’entreprise, il est normal de bénéficier d’une retraite », a t-il expliqué pour justifier le million d’euros annuel de retraite chapeau (1) qu’il devrait recevoir à partir de cette année… à soixante ans et demi (il est né le 29 juin 1949). De son côté, Veolia — qui lui versera cette coquette somme — précise que « l’ensemble des retraites perçues par Henri Proglio est limité à 50 % de sa rémunération brute au cours des trois derniers exercices » (Les Echos, 4 février 2010). Rappelons que, dans le privé, la loi commune — que M. Nicolas Sarkozy ambitionne d’appliquer à la fonction publique — fixe les pensions sur la base des vingt-cinq meilleures années.

          Pendant ce temps-là, on explique au commun des mortels qu’il va falloir travailler plus longtemps pour toucher moins. En Grèce, le gouvernement de M. Georges Papandréou promet de reculer l’âge de départ à la retraite de 63 ans à 65 ans pour séduire les gouvernements de l’Union européenne et « les marchés ». En Allemagne, Mme Angela Merckel parle de départ à… 69 ans. En Espagne, le président José Luis Rodriguez Zapatero a déjà décidé que ce serait à 67 ans au lieu de 65 ans. Argument de poids avancé par le président socialiste : « tout le monde le fait » en Europe. Il est pourtant bien placé pour savoir que les moutons de Panurge finissent mal en général, l’Espagne ayant appliqué « comme tout le monde » les principes des subprime et de la déréglementation financière avec les dégâts que l’on sait.

        En fait, les pouvoirs veulent enfermer le débat dans une alternative obligatoire : soit on augmente le temps de travail soit on baisse les pensions. En vérité, ils font les deux… sans que cela sauve les caisses de retraite. La France a connu trois vagues de réformes, en 1993, en 2003 et en 2007. L’âge légal de départ n’a pas été modifié (60 ans) mais la durée de cotisations a été allongée de 37,5 ans à 40 ans, puis à 41 ans, avant de grimper d’un trimestre tous les ans. La base de calcul a été modifiée, tenant compte des vingt-cinq meilleures années au lieu des dix précédemment. Au total, en quinze ans, le taux de remplacement (niveau de la retraite par rapport à son salaire) a baissé de 10 points. Et le risque de voir exploser le nombre des retraités pauvres (déjà 11 % des plus de 65 ans), comme a précédemment flambé le nombre des travailleurs pauvres, n’apparaît plus improbable. Les caisses, elles, sont toujours en déficit : 10 milliards d’euros attendus en 2010. Preuve que ce type de potion aggrave le mal au lieu de le résoudre. Et qu’il faut se méfier des fausses évidences.

- Travailler plus puisqu’on vit plus longtemps fait partie de ces idées nimbées de bon sens. Pourtant, l’allongement de l’espérance de vie se conjugue avec l’allongement du temps non contraint depuis déjà un siècle et demi… Et pas seulement en France : « Le Royaume- Uni, le Japon, les Etats-Unis et la Suède sont caractérisés par une diminution du taux d’emploi des 55-59 ans de l’ordre de 10 % par rapport à la classe d’âge précédente », note l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Rien ne justifie que, tout d’un coup, certains décident d’inverser la tendance. D’autant que ceux qui parlent (dirigeants politiques, experts, ou journalistes) ne sont pas ceux qui subissent des conditions de travail les plus harassantes. Un ouvrier, lui, a une espérance de vie (à soixante ans) sept ans plus courte que celle des cadres.

Alors, n’écoutant que leur audace, les plus « progressistes » des faiseurs d’idées ou des politiques — comme la socialiste Martine Aubry —, proposent d’avancer (un peu) l’âge de la retraite pour une partie de ceux-là (ceux qui ont un emploi reconnu « pénible »), à condition de retarder celui de tous les autres. Comme ceux de France Telecom, dont le travail n’entre pas dans la catégorie « pénible » (on ne va pas ergoter pour vingt-sept suicides en deux ans, cinq depuis le début de l’année !). Cette fausse fenêtre est aussi vieille que la régression sociale : on prend à ceux qui ont un peu pour donner à ceux qui ont encore moins. En revanche, ceux qui ont beaucoup, et qui tiennent les rênes, sont toujours épargnés.

- Retarder l’âge de départ, donc ? Encore faudrait-il avoir du travail. Actuellement, moins d’une personne sur deux occupe un emploi au moment de faire valoir ses droits à la retraite. Les autres sont au chômage ou touchent des aides sociales. Dans la plupart des cas, elles ont été chassées de leur entreprise au nom d’un « plan de modernisation » ou autre plan dit social. Le taux d’emploi des 55-59 ans n’est que 56,3 %. Pas un jour sans que l’on n’annonce des licenciements et des suppressions de postes, les cinquantenaires étant massivement touchés et pratiquement sans espoir de retrouver un emploi. Comment peut-on affirmer qu’il faut travailler plus longtemps alors que l’on est incapable d’interdire ces licenciements sans reclassement ? Du reste, s’ils ne sont pas en retraite, ces travailleurs seront au chômage (avec indemnités, elles aussi, de plus en plus réduites). Ce que l’on est censé gagner en pension, on le perdra en allocations… Curieux calcul.

- Allonger le temps de cotisations ? Comme l’entrée dans la vie active se fait de plus en plus tardivement pour cause de formation notamment (fin d’études vers 22 ans, en moyenne), comme les femmes ont souvent des carrières en dents de scie, toute augmentation du nombre d’annuités se traduira mécaniquement par un départ à la retraite plus tardif, si l’on veut bénéficier d’une pension à taux plein, ou par l’acceptation d’une amputation de ses revenus, si l’on veut partir à 60 ans… A moins de cumuler retraite et emploi pour éviter une chute de son pouvoir d’achat. Le gouvernement de M. Fillon et la majorité parlementaire ont d’ailleurs fait sauter le verrou, et instauré des sortes de « contrats seniors » sur le modèle de ceux en vigueur pour les jeunes. Les employeurs bénéficient alors d’une main d’œuvre moins chère (salaires réduits, cotisations parfois partiellement exonérées) et qualifiée. Les jeunes, eux, resteront un plus longtemps aux portes de l’emploi. Quant à ceux, jeunes ou non qui ont des moyens, ils souscrivent des systèmes complémentaires (plans d’épargne retraite souvent défiscalisés — autrement dit aidés par l’Etat).

- Créer un système de comptes individuels notionnels, à la mode nordique ? C’est la nouvelle recette-miracle avancée. Le terme est technique à souhait, le système tout autant. Pour résumer, les sommes cotisées au cours d’une carrière constituent un « capital virtuel » (retraite à points) ; le montant annuel des pensions est calculé en divisant cette somme par l’espérance de vie de la génération à laquelle appartient le retraité. Plus on liquide ses droits tardivement, plus la pension est élevée. Mais on reste dans un système de répartition, comme aujourd’hui.

Selon un schéma classique, les partisans de ce système partent d’une réalité : les inégalités de traitement — les ouvriers, qui vivent moins longtemps, paient proportionnellement plus que les autres —, mais au lieu de remonter l’âge de départ pour ceux-là, on pousse les autres à rester en place ou à renoncer à une bonne retraite. Ainsi, avec ce système notionnel, un ouvrier pourrait sans doute toucher (un peu) plus qu’aujourd’hui, mais une caissière, un l’employé ordinaire ou un cadre moyen toucheraient moins, sauf s’ils décidaient de partir plus tardivement. Et ceux nés en 1980 par exemple auraient de toute façon moins que ceux nés en 1970 (dont l’espérance de vie est un peu plus courte). Au total, « Le régime verserait des pensions en moyenne moins élevées », note l’étude du Conseil d’orientation des retraites (COR), dans son dernier rapport. Mais les travailleurs auraient l’impression de faire eux-mêmes le « choix ». L’autosacrifice, c’est politiquement plus confortable qu’une annonce faite d’en haut.

M. Sarkozy n’est d’ailleurs pas insensible à l’argument. Mais il veut une baisse rapide des pensions alors que le passage d’un système à l’autre demande du temps. Le Parti socialiste, lui, en a fait un élément fort de son programme. Pourtant d’autres voies peuvent être empruntées, mais elles réclament quelque courage politique — assez rare par les temps qui courent.

A très court terme, deux mesures conservatoires pourraient être prise pour combler une partie du trou :

- Inclure les revenus financiers et prélever des cotisations sur l’ensemble des éléments de rémunération actuellement exemptés : intéressement, primes, épargne salariale, stock options… Cela aurait le triple mérite d’apporter de l’argent frais immédiatement pour prendre le temps de réformer en profondeur, de rendre moins attrayant pour le patronat ce type de paiement défavorable aux salariés (car très fluctuant) et à terme de le voir disparaître.

- Stopper les exonérations de charges, au moins pour la plus grand part d’entre elles. La Sécurité sociale signale plus de soixante cas d’exonérations (bas salaires, heures supplémentaires…), représentant un manque à gagner de 30,7 milliards d’euros, en 2008. Certes ces sommes sont largement compensées par l’Etat. Mais ce dernier verse cet argent avec retard, et le manque atteint quand même 6 à 8 milliards d’euros. Quant au salarié, il paie deux fois : en cotisations (les exonérations touchent le plus souvent la part dite patronale) et en impôts (qui serviront à l’Etat pour reverser aux caisses). A moyen terme, il est nécessaire d’engager une réforme pour rendre le système moins inégalitaire et en faire une des armes pour la création d’emplois qualifiés.

- Relever les cotisations et élargir leur assiette. Dès que l’on parle d’augmentation de cotisation, le patronat sort son revolver. Pourtant remonter immédiatement d’un tiers de point (ce qui est urgent) ne conduirait pas à la catastrophe. Selon l’Insee, la part des « charges sociales employeurs dans la valeur ajoutée des entreprises non financières » est passée de 19,8 % en 1982 à 16,1 % en 2007. Soit une baisse de 3,7 points en quinze ans (lire Jean François Couvrat, « Partage des profits, confusion des esprits », Déchiffrages février 2009). Par parenthèse, cela n’a pas empêché le chômage de rester à un très haut niveau, les investissements de stagner et les exportations françaises d’être anémiques. La différence est allée dans la poche des actionnaires, pour l’essentiel. On pourrait donc sans dommage prendre le chemin de la reconquête.

Bien sûr, la situation d’une petite entreprise industrielle n’est pas à comparer avec celle de cabinets de traders ou de conseillers fiscaux ni avec celle des multinationales. C’est la raison pour laquelle des syndicats (notamment la CGT) ou des économistes ont proposé de revoir la base de calcul en tenant compte du poids de la masse salariale dans la valeur ajoutée. Avec la volonté de moduler les cotisations, en fonction de l’emploi et des salaires, et de pénaliser les entreprises qui font des postes de travail une variable d’ajustement.

- En finir avec un système reposant sur les 30-50 ans. Comme d’habitude, les chiffres les plus effrayants sont brandis pour faire accepter l’inacceptable. En 1960, nous dit-on, il y avait 4 actifs pour 1 retraité ; en 2000, 2 actifs et en 2020, 1,5. C’est vrai. Mais d’ores et déjà, les deux actifs produisent une fois et demi plus que les quatre d’il y a soixante ans (en raison de la productivité du travail). A l’horizon 2020, un actif produira plus que les deux d’aujourd’hui. Donc il y aura autant de richesses disponibles pour les retraités. A condition que tous ceux qui devraient être « actifs » puissent l’être. Autrement dit que ceux qui veulent travailler normalement le puissent.

Ce n’est le cas ni pour les jeunes, qui passent de stages (non rémunérés et donc sans cotisation) en contrats précaires (sous payés et parfois avec des cotisations patronales réduites) ; ni pour les plus de cinquante cinq ans éjectés de leur travail ; ni pour une part importante des femmes cantonnées dans des emplois à temps partiel. Le système actuel assis sur le travail n’est évidemment pas viable s’il ne s’appuie que sur une frange de la population — les 35-50 ans, seuls reconnus aptes à travailler à plein temps.

En décembre 2008 (dernier chiffre connu), le nombre de personnes à temps partiel souhaitant un travail à temps plein — ce que l’on appelle le sous-emploi — s’élevait à 1,2 million, soit 4,8 % des actifs dont les trois quarts sont des femmes. Quand on sait qu’un million d’emplois à plein temps supplémentaires représentent 20 milliards d’euros de cotisations vieillesse de plus en moyenne, on comprend qu’avant de faire travailler plus longtemps ceux qui ne veulent pas, il serait souhaitable d’aider à faire travailler ceux qui le veulent.

- Le droit au travail ; le droit à la paresse. En France, la retraite à 60 ans est un droit — que l’on peut ou non exercer. Il ne s’agit en rien d’une obligation. Donc changer la loi pour permettre à ceux qui le veulent de poursuivre leur activité n’est pas nécessaire. Il est évident que lorsque que le travail est une source d’épanouissement et un plaisir, le salarié peut rester dans son poste (jusqu’à 70 ans, désormais). Et on le comprend. Mais ce n’est pas le cas pour la grande majorité des travailleurs : ceux qui ont un poste usant physiquement ou très déqualifié ; ceux qui subissent une pression inhumaine, une intensification du travail dont le sens même se perd, ou une rupture des collectifs solidaires (Lire Danièle Linhart « Comment l’entreprise usurpe les valeurs du service public », Le Monde diplomatique, septembre 2009). Fuir l’entreprise devient alors une opération de survie. C’est donc toute la chaîne du travail qu’il faut impérativement revoir (une entrée des jeunes dans la vie active plus précoce, mieux rémunérée, une organisation du travail plus humaine, une formation tout au long de sa vie — même après 50 ans…).

Aujourd’hui, c’est tout juste si l’on n’accuse pas les retraités (et les préretraités qui n’y peuvent rien) de jouer « perso » au détriment des futures générations. Un comble. Rappelons que les plus de 60 ans sont aussi des consommateurs (qui font tourner la machine économique), qu’ils sont plutôt plus présents dans les associations que les plus jeunes (alors qu’on ne cesse de palabrer sur le « lien social », le « devenir de la cité »), qu’ils peuvent aider leurs enfants (en gardant les petits-enfants…). Sans oublier le droit à la paresse. Bref, les retraités ne sont pas un poids mort. Au contraire.

Martine Bulard

(1) Retraite complémentaire payée par les entreprises à leurs hauts cadres.

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 12:44

AMITIES CORSE KURDISTAN

ScannedImage.jpg A la demande de la Fédé 2A du PCF, U Rossu publie ici un communiqué de Dominique TORRE Présidente de l'Association AMITIES CORSE/KURDISTAN, au moment de son départ au KURDISTAN de Turquie, dans la ville de Diyarbakir.Voici le premier article pour le blog, il nous donnera d'autres nouvelles le 18 au soir.

LE PROCES DU 18 OCTOBRE CONTRE LES MAIRES KURDES

Suite au succès du Parti pro Kurde, le BDP ( Parti pour la Paix et la Démocratie), lors des élections municipales et régionales de mars 2009,

plus de 2000 représentants de la société civile, personnes politiques et syndicalistes Kurdes ont été arrêtés et incarcérés dans les geôles turques.

Pour le BDP, " il s'agit du plus grand mouvement de répression organisé contre les dirigeants politiques et associatifs Kurdes".

Le 18 octobre, à Diyarbakir, commence le procès de 151 personnalités politiques, dont 41 femmes. Les peines encourues sont de 15 ans à perpétuité. Ils seront tous jugés pour "terrorisme", avec des dossiers qui ne contiennent aucune preuve.

Madame Gülcihan SIMSEK, 32 ans, en détention provisoire depuis 15 mois, a écrit depuis sa cellule " Nous sommes les enfants d'un peuple nié dont on veut couper les liens avec leurs racines. Nous sommes jugés pour nos idées; notre langue est interdite; notre identité n'est pas reconnue. Nous sommes maintenus en détention de manière totalement injustifiée."

Les camarades des associations " Amitiés Corse Kurdistan", "Solidarité et Liberté" de Marseille, Daniel Voguet représentant du PCF, le député européen allemand de DIE LINKE représentant de la GUE/NGL seront présents à l'ouverture du procès.

Par notre présence dans la salle d'audience, nous apporterons notre soutien aux efforts de paix et à la lutte pour la démocratie menée par ces représentants kurdes. Nous rencontreront également le Maire métropolitain de Diyarbakir, Monsieur Osman BAYDEMIR, actuellement sous contrôle judiciaire.

Le Bureau politique du BDP appelle les responsables politiques et tous les défenseurs des droits humains à exprimer leur soutien.

Dominique TORRE Présidente d'Amitiés Corse Kurdistan

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 12:37

5èmes rencontres internationales de Maires de la Méditerranée

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DOMINIQUE BUCCHINI le 15 OCTOBRE

Mesdames Messieurs Madame la Présidente

Vous m’invitez aux 5èmes rencontres internationales de Maires de la Méditerranée, mais ce n’est pas comme maire, je l’ai été, vous le savez, mais comme président de l’Assemblée de Corse que je m’adresse à vous. C’est aussi un honneur d’être parmi vous aujourd’hui. Vous me permettrez d’avoir, sur le thème de vos rencontres, quelques idées précises sur la réforme des collectivités territoriales.

Les élus qui participent à ce débat, sont, pour la plupart, confrontés à des questions pratiques de gestion quotidienne et c’est en praticien qu’ils administrent leurs communes la plupart du temps. Or ces élus, au-delà de leurs divergences idéologiques, sont inquiets. Il faut regarder avec minutie le projet qui nous est proposé. Autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas opposé à une réforme des collectivités locales. Je ne dis pas que les collectivités territoriales doivent forcément rester à l’écart du changement.

Il y a certainement des améliorations à trouver dans notre système d’organisation des pouvoirs locaux. Vouloir simplifier, adapter, alléger ne heurte ni ma conviction, ni ma sensibilité pour peu que l’on préserve cette architecture essentielle Communes – Départements – Régions.

Comme vous, je souhaite faire évoluer notre organisation territoriale selon un triple impératif :

  1. préserver les acquis de la décentralisation
  2. renforcer les libertés locales
  3. libérer l’énergie des territoires

Mais d’où vient qu’à partir d’un même constat, je ne tire pas les mêmes conséquences ?

Ce qui me frappe, c’est que ce projet est une véritable attaque en règle contre le processus de décentralisation engagé depuis 30 ans et qu’il faudrait au contraire relancer. Je crois malheureusement que ce projet est en pleine cohérence avec la politique de révision générale des politiques publiques, c’est-à-dire avec le retrait des engagements de l’Etat dans pratiquement tous les secteurs.

La logique même de ce projet conduit à un affaiblissement des contre-pouvoirs. Je dirais même qu’il s’agit d’une confiscation méthodique des pouvoirs locaux.

C’est toute l’architecture républicaine héritée de notre Histoire qui est menacée, et à travers elle, l’intervention publique, garante du principe d’égalité. Par conséquent, ce sont les investissements publics générateurs d’emploi qui seront mis à mal.

Le programme qui nous est proposé pourrait provoquer une asphyxie budgétaire, faute du transfert des moyens financiers correspondant au transfert de nouvelles compétences, qui relèvent au passage, de la solidarité nationale.

Ainsi, les collectivités n’auront d’autre choix que d’augmenter la pression fiscale.

En même temps, des compétences institutionnelles et fiscales sont retirées aux collectivités ; l’autonomie locale est ainsi menacée et la suppression de la taxe professionnelle va aggraver assurément les finances de nos collectivités.

C’est donc, je le crois, une vaste remise en cause de nos services publics qui se profile, c’est-à-dire tout ce qui fait la particularité de notre exception française que nous avons le devoir de préserver, non pas par peur du changement, mais parce qu’elle a su assurer un maillage équilibré de notre territoire.

La réforme proposée aurait dû être le résultat d’un consensus plus mobilisateur : beaucoup appellent de leurs vœux une simplification et beaucoup d’entre nous, une majorité, ont envie de voir mieux fonctionner la démocratie locale, et la commune étant de ce point de vue l’échelon idéal. Pourquoi ne pas avoir organisé par exemple, un grand Grenelle de la décentralisation qui aurait pu nous permettre de mettre à plat toutes les problématiques.

Cette insuffisance, selon moi, de concertation, n’est pas étrangère au fait que tant de maires et d’élus soient opposés à cette réforme.

S’il s’agissait par contre d’éviter l’enchevêtrement des compétences ou la concurrence entre les territoires, nous serions des interlocuteurs sincères et soucieux d’améliorer notre organisation.

Mais avec beaucoup d’autres, j’ai des réserves sur une réforme territoriale, qui devrait aller dans le sens d’une décentralisation, mais qui tend à affaiblir les pouvoirs locaux via la limitation des compétences et des moyens. Tout en affirmant vouloir « moderniser » l’Etat et rationaliser son organisation, c’est un paradoxal mouvement de re centralisation qui est proposé.

Prenons l’exemple du rôle du préfet, qui pourra, demain, imposer la création de communes nouvelles. Je partage l’émoi de l’Association des maires de France vis-à-vis des dispositions adoptées par l’Assemblée Nationale concernant la création des communes nouvelles : je pense moi aussi, qu’il n’est pas envisageable qu’une commune puisse, sans son accord, perdre sa qualité de collectivité locale en étant intégrée de force dans une commune nouvelle.

La création d’une commune nouvelle ne doit résulter que de l’accord unanime des communes concernées. Cela me semble être une idée de bon sens, mais n’est-ce pas aussi une idée de bonne gestion administrative ?

Je ne conteste pas le principe de l’achèvement de la carte de l’intercommunalité. Mais ce projet, je le crois, donne aux Préfets des pouvoirs trop importants qui contredisent la légitimité même du suffrage universel : on a l’impression d’un manque de confiance en la capacité des élus locaux à travailler ensemble. Je suis convaincu que nos concitoyens ont, avec la crise, un plus fort besoin de proximité. Les communes sont le ciment qui maintient la cohésion du pays et en Corse comme ailleurs, elles sont le relai essentiel des préoccupations des citoyens.

Par ailleurs, l’intercommunalité doit être une possibilité laissée aux élus de mettre en commun des compétences stratégiques. On ne peut imaginer que les communes et leurs groupements ne bénéficient plus du cumul de subventions départementales et régionales, cumul qui vous permet, à vous maires et présidents d’établissements intercommunaux, de mettre en œuvre, chaque jour, les programmes indispensables au développement de vos territoires. Il faut laisser vivre nos communes ; les collectivités locales sont le moteur de la vitalité de notre pays. Elles sont les lieux où s’inscrivent nos mémoires et où se perpétue notre histoire commune. N’en faisons pas de simples circonscriptions administratives.

Je suis pour refonder le pacte républicain entre l’Etat et les collectivités.

Plus les individus sont détruits, plus grand est leur désir de se rattacher à une collectivité… et leur commune est bien à cet égard cette collectivité de proximité à laquelle ils sont attachés.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:55

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Ethel et Julius Rosenberg

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201010/14/01-4332534-guerre-froide-le-canada-a-etabli-une-liste-de-communistes.php

Agence France-Presse
Montréal

Le Canada a établi secrètement entre 1950 et 1980 une liste de milliers de personnes suspectées d'allégeance communiste afin de les arrêter en cas de menace à la sécurité, selon une enquête de la chaîne publique CBC/Radio-Canada publiée jeudi.

Rappelant la chasse aux sorcières instituée aux Etats-Unis, entre 1950 et 1954, par le sénateur Joseph McCarthy, le plan top-secret du gouvernement canadien prévoyait de surveiller, d'arrêter, puis de détenir sans limitation de durée les militants et sympathisants communistes.

Intitulé «Profunc», pour Prominent Functionaries of the Communist Party (Membres importants du parti communiste), le plan avait été rédigé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale) et recensait 16 000 communistes et 50 000 sympathisants supposés.

La liste, envoyée dans des enveloppes sous scellés aux différents bureaux de la GRC, détaillait l'âge des suspects, leur description physique, des photos de leur maison et même l'emplacement des portes par lesquelles ils pouvaient s'enfuir en cas de coup de filet.

Une fois ces derniers arrêtés, les autorités avaient carte blanche pour tirer sur les prisonniers s'ils tentaient de s'évader.

Il s'agit «d'un des programmes de sécurité nationale les plus draconiens» de l'histoire canadienne, souligne le site internet de CBC, qui publie des extraits de l'enquête destinée à être diffusée jeudi soir sur la chaîne francophone Radio-Canada, dans l'émission Enquête, et vendredi soir sur son homologue anglophone CBC, dans The Fifth Estate.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:50

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Ça aide bien, dans la vie, d’avoir un frère chef de l’Etat du genre de Nicolas Sarkozy ! « Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille : l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation », écrit Médiapart : Guillaume Sarkozy, patron de Malakoff Médéric, est en train de monter, avec la complicité de l’Elysée, un fonds de pension à la française !

Lors de l’émission de France 2 consacrée aux retraites, face à une Arlette Chabot offusquée, Ségolène Royal avait déclaré, citation que nous reprenions dans notre long article de décryptage du programme« Je ne veux pas que les salariés aient à la fois subi la financiarisation de l’économie, les dégâts de l’économie financière et aillent alimenter par leurs cotisations des fonds de pension qui, demain, vont peut-être faire faillite, qui vont à nouveau se balader au niveau de la planète des prédateurs pour racheter des entreprises, délocaliser etc. Ils seront deux fois victimes : victimes de la crise économique, victimes de l’incapacité des gouvernants à sauver la Sécurité sociale et victimes des banques, des assurances privées et des fonds de pension qui attendent, tapis dans l’ombre, de mettre la main sur ce pactole… et c’est bien pour ça que le Medef ne dit rien, parce que ces entreprises-là, elles sont au Medef, et le Medef se tait aujourd’hui et se cache parce que la réforme de François Fillon, c’est la réforme du Medef. » La présidente de Poitou-Charentes avait raison, comme l’analysait quelques jours plus tard sur sa page Facebook Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques, commentant un article des Echos titré Retraite : la réforme va faire évoluer en profondeur l’épargne privée : « Loin de sauver la retraite par répartition, la réforme du gouvernement contient de nombreux articles destinés à doper l’épargne retraite malgré les catastrophes qu’on a constaté en 2009, comme déjà en 2001, dans tous les pays qui avaient fondé leurs systèmes de retraite en priorité sur l’épargne individuelle. Mais en France comme ailleurs le lobby de la finance a les poches profondes et le bras long… » Prenant cette fois appui sur un article de Juritravail, Levé de rideau sur les trois volets de la réforme de l’épargne retraite, il insistait à nouveau le lendemain : « Ce n’est pas l’aspect le plus médiatisé de la contre-réforme des retraites mais les mesures en faveur de fonds de pension à la française qu’elle contient sont d’une grande portée, malgré le désastre qui frappe actuellement les systèmes de retraites de ce type partout dans le monde du fait de la crise… » Eh bien figurez-vous qu’un tel « fonds de pension à la française » est en voie de création, avec aux manettes… Guillaume Sarkozy !

« Selon Mediapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics », annonce en effet cet après-midi le Nouvel Observateur. Pour le site d’information créé par Edwy Plenel, la contre-réforme des retraites « va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition » et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près ». Et parmi eux donc, le groupe Malakoff Médéric, dont Guillaume Sarkozy est le Délégué général. Explication de Mediapart : « Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille : l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation. Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. Cette société n’aurait jamais vu le jour sans l’appui de l’Elysée. » L’Obs précise l’accusation : « En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d’Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée. » Tiens revoilà Pérol, l’homme scandaleusement blanchi de l’accusation de prise illégale d’intérêt par Jean-Claude Marin, procureur de Paris. La Sarkozie est un petit monde… Mais poursuivons avec Mediapart : « Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation ? Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l’Etat ? » Notre proposition de réponse : parce qu’ « Ensemble, tout devient possible » ! Avec les retraites de misère qui seront servies aux millions de Français « coupables » de ne pas disposer de toutes leurs annuités, le marché de la retraite complémentaire devrait représenter entre 40 et 100 millions d’euros : « en fonction de l’aspect final de la réforme, précise L’Obsles Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Mediapart publie notamment un « business plan » confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marché de 17% d’ici dix ans. » Comme disait Don Corleone, la famille, c’est sacré !

Par valenton rouge  
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:45

CQFD N°016


PETIT CYNISME ORDINAIRE

FRANçAFRIQUE, USAFRIQUE : ON EST CHEZ NOUS !

Mis à jour le :15 octobre 2004. Auteur : François Maliet.
 
 

Ce n’est pas un hasard si on l’appelle la « Françafrique ». Les réseaux Foccart, Pasqua, Mitterrand et Chirac, les bases de l’armée tricolore sur le continent noir, le soutien au dictateur tchadien Idriss Déby, la défense des intérêts de Bolloré en Côte d’Ivoire… Quoi de plus naturel que d’entretenir des relations cordiales avec nos anciennes colonies, surtout lorsqu’on a des valises à remplir et des actionnaires à régaler ? Mais voila, nos rivaux « gendarmes du monde », pourtant forts occupés en Irak, tentent de perturber l’idylle en venant fouler de leurs rangers crottées notre pré carré. Sous le nom de code « initiative pan-Sahel », les États-Unis ont en effet conclu un partenariat avec le Mali, le Niger, le Tchad, l’Algérie et la Mauritanie, en attendant un élargissement possible au Maroc et à la Tunisie. Les forces spéciales américaines et la CIA sont volontaires pour faire partager leur expérience en matière de lutte antiterroriste aux armées de ces pays. Pour mener à bien cette mission civilisatrice, la bannière étoilée a prévu de lâcher 125 millions de dollars sur cinq ans, avec fourniture de matériel militaire, dont des véhicules tout terrain équipés de GPS, pour sécuriser les frontières passoires et « suivre les mouvements de personnes ». Selon l’Oncle Sam, les terroristes chassés d’Afghanistan pourraient se planquer dans ces zones faiblement peuplées. Faudra penser à lui dire que des civils - les Touaregs - vivent dans la région, et que tout homme enturbanné n’est pas forcément un dézingueur de tours jumelles. Et puis d’abord, est-ce que nous, les Français, on finance les paramilitaires colombiens sous prétexte de lutte contre le narcotrafic, hmm ?

Publié dans CQFD n°16, octobre 2004.

 

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Ce texte  de 2004 vous paraît-il dépassé en 2010?

                                                      U cursinu Rossu


 
 



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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:40

 

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http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article2311

Auteur : François Maliet.


Le cauchemar. Un beau matin, on allume la radio, et c’est Ségolène Royal. De sa voix ô combien exaspérante, la candidate de la Droite socialiste (DS, mais certains disent encore « PS ») à la dernière présidentielle nous gâche le café avec son « encadrement militaire des jeunes délinquants » [1] que l’on espérait à jamais enterré au côté de la « fra-ter-ni-té ». Si jamais la DS remet cette Pimprenelle en selle pour 2012, CQFD appelle illico à voter François Baynounours. Rassurons-nous… Il se pourrait que la Droite socialiste se choisisse un autre guide pour porter haut la rose. Selon un sondage Ifop pour France-Soir publié le 13 septembre, 62 % des Français pensent que Dominique Strauss-Kahn (DSK) est « l’éventuel candidat qui aurait le plus l’étoffe pour devenir président de la République ». Et battre le riquiqui Sarkozy qui est, comme chacun sait, Le Président des riches [2].

DSK, lui, c’est plutôt l’ami des patrons. Dès 1982, il cosigne un bouquin sur les retraites avec Denis Kessler [3], ancien mao qui deviendra vice-président du Medef. C’est avec des aminches du même acabit, abonnés au CAC 40, que DSK lance en 1993 le Cercle de l’industrie, dont l’objectif est « d’appuyer les demandes [des grands chefs d’entreprises] auprès de la Communauté européenne, en clair, de faire du lobbying à Bruxelles » [4]. Entre 1997 et 1999, et avant d’être rattrapé par les tribunaux, DSK a toute latitude pour satisfaire ses collègues plus fans du capital que de Karl Marx : ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de Lionel Jospin, il privatise vaillamment nombre d’entreprises publiques – CIC, Crédit lyonnais, etc. – et ouvre le capital de France Télécom. Sur sa lancée, il refile Aérospatial à Matra pour le plus grand bonheur de Lagardère et des actionnaires. Les salariés, eux, devront se contenter, quelques années plus tard, du plan Power 8 et de la suppression de 10 000 emplois en Europe. Fort de cette braderie digne de la droite la plus décomplexée, DSK, soutenu par Nicolas Sarkozy, décroche le poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI) en novembre 2007. Dès l’année suivante, la crise lui permet de donner toute sa mesure libérale. La Grèce n’a plus un sou ? Qu’importe, le FMI crache au bassinet, exigeant en contrepartie rigueur et austérité. Mais point pour les nantis ! Athènes se doit de diminuer le nombre de fonctionnaires et de services publics – l’entreprise ferroviaire OSE, les compagnies d’eau d’Athènes et de Thessalonique, l’entreprise d’électricité PPC sont en cours de privatisation –, d’organiser des baisses de salaires et de pensions des retraités, d’augmenter la TVA… « Le rôle du FMI, ce n’est pas d’être sympa. Le rôle du FMI c’est de vous soigner », se justifiait ce docteur Knock sur France 2, le 20 mai. Il semblerait qu’il concocte les mêmes remèdes pour l’Hexagone : en juin dernier, le FMI publiait un rapport intitulé « France : la reprise est bien engagée, mais il faut réduire la dette publique » [5], où sont prescrites la baisse du salaire minimum et la privatisation des derniers services publics. On peut aussi y lire que « la grande et difficile réforme des retraites […] met à juste titre l’accent sur le relèvement de l’âge du départ effectif, en [le] faisant passer progressivement de 60 à 62 ans ». Qui a dit que la DS(K) remettrait la retraite à 60 balais, si elle gagnait les élections ?

 

[1] France Inter, 31 août 2010.

[2] Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Le Président des riches, Éditions Zones-La Découverte, 2010.

[3] DSK, Denis Kessler, L’Épargne et la retraite, Édition Économica, 1982.

[4] Alexandre Kara et Philippe Martinant, DSK- Sarkozy, Le Duel, Éditions Max Milo, 2010.

[5] Rapport mis à jour par nos camarades du site Bastamag : « Le FMI, DSK, la réforme des retraites et le gel des salaires », www.bastamag.net.

Par valenton rouge  
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