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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 08:53

                                                                      cerveau animé

 

 

 

PS-

Au début des années 90, l’ex-trotskiste Jospin aimait se donner des allures marxisantes en prônant l’union de la classe ouvrière et des couches moyennes contre le grand capital. En 1981 Mitterrand préférait parler d’un « front de classes » qui d’ailleurs, dissolvait le rôle propre de la classe ouvrière et de son parti de l’époque, le PCF.

 

Mais c’est au pied du mur que l’on voit le maçon, soit dit en toute franchise.

 

En réalité, dès qu’ils sont au pouvoir, les sociaux-démocrates devenus entretemps sociaux-libéraux (sociaux en paroles, néolibéraux et proto-thatchériens en fait) n’ont de cesse de diviser le peuple français pour mieux soutenir ce grand capital financier qu’ils ne dénoncent qu’au moment des campagnes électorales et dans le seul but de piper des voix.

 

C’est pourquoi les gouvernements « socialistes » se sont toujours gardés de taxer sérieusement les PDG du CAC-40, qui gagnent désormais plus de 150 fois le salaire minimal de leurs boîtes respectives, de traquer l’énorme fraude fiscale des millionnaires (430 milliards dans les paradis fiscaux, n’est-ce pas M. Cahuzac ?) ou de mettre en place la réforme fiscale égalitaire mille fois promise et mille fois ajournée.

 

En revanche, le PS au pouvoir est à l’unisson de l’UMP quand il s’attaque, tantôt aux cheminots grévistes – ces « privilégiés –, quand il pilonne les pilotes d’Air-France (« trop payés »), quand il met ses pas dans ceux d’Edouard Leclerc, ce rape-tout de la distribution, pour s’en prendre aux… pharmaciens ou quand désormais, il engage une « réforme » des allocations familiales qui remet en cause leur universalité républicaine (tout enfant, riche ou pauvre, est censé être l’enfant de la république) et qui prépare, n’en doutons pas, la remise en cause prochaine des prestations sociales et des indemnités chômage pour les prétendus « salariés riches ». Ce qui veut dire qu’à terme, la Sécu se limitera peu ou prou à l’actuelle CMU et que les indemnités chômage se réduiront au RSA. Le but ne sera plus de garantir les « pauvres » que d’empêcher les explosions sociales tout en forçant les gens à travailler à n’importe quel tarif.

 

Parallèlement, le même PS aligné sur la droite n’en finit pas de dénigrer « par derrière » les pauvres – en clair les millions de membres de la classe ouvrière que sa maudite « construction européenne » a plongés dans la précarité et le chômage à perpète – en multipliant les allusions fines aux « sans dents » ou aux « illettrés ». Quant à l’odieux François Rebsamen, le soi-disant ministre du Travail, il « lutte » contre le chômage non pas en relançant les services publics et en reconstruisant le produire en France, mais en accroissant la pression contre ces feignants de chômeurs « qui-ne-recherchent-pas-d’emploi ».

 

Aux « couches moyennes » les « experts du PS » serinent : à bas les assistés, l’Etat-Providence –sic – est trop gentil avec les chômeurs ! 

 

Aux couches populaires, le PS bassine plutôt en sourdine : « à bas les fonctionnaires parasites – en clair, les profs, les infirmières, les sapeurs-pompiers, etc. ! – à bas les « riches », c’est-à-dire les couples de salariés gagnant décemment leur vie.

 

En bref, le PS est un ferment permanent de division du peuple de France qu’il désoriente et parmi lesquelles sa politique, uniquement tournée vers la restauration du profit maximal du capital, sème en permanence la discorde et le ressentiment.

 

C’est la politique inverse que se doivent de porter les vrais communistes, les vrais syndicalistes, les francs républicains : une politique mettant le « monde du travail au centre de la République » (comme le stipulait le programme du CNR), donnant à la classe ouvrière un rôle dirigeant dans l’alliance populaire (car seule cette classe peut combattre le capitalisme jusqu’au bout) et rassemblant contre l’UE du capital l’ensemble des couches populaires et « moyennes », en un mot tous ceux qui vivent ou qui voudraient vivre de leur TRAVAIL, et non pas de l’exploitation d’autrui.

 

Voilà pourquoi le seul avenir possible pour notre pays est bel et bien celui que propose le PRCF : la construction d’un large Front antifasciste, patriotique et populaire (F.R.A.P.P. !) sortant notre pays de l’euro, de l’Union Européenne, de l’OTAN dans la perspective d’une République sociale et souveraine osant rompre avec la domination mortifère du capital.

Floréal

source :www.initiative-communiste.fr - PRCF

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 16:55

                                                                          cerveau animé

 

 

 

La guerre sans merci contre les pauvres aux Etats-Unis (Black Agenda Report)
Bill QUIGLEY

Du philosophe Alain :

« Les lois justes sont celles qui s’ingénient à faire que les hommes, les femmes, les enfants, les malades, les ignorants soient tous égaux. Ceux qui disent, contre le droit, que l’inégalité est dans la nature des choses, disent donc des pauvretés ».

Cité dans « 200 CITATIONS POUR COMPRENDRE LE MONDE passé, présent et à venir ».

VD et MV, éditions La brochure.

LGS


Texte I - La réalité des-sans abri aux États-Unis en dix points.

Voici, d’abord, trois histories vraies :

Renee Delisle faisait partie des 3500 sans-abri à Santa Cruz quand elle s’est retrouvée enceinte. Le journal, le Santa Cruz Sentinel explique qu’elle n’avait pas pu aller dans un refuge parce qu’ils n’avaient pas de place pour elle. Alors que d’autres sans-abri dormaient dans des voitures ou sous des ponts, Renee avait trouvé refuge dans une cage d’ascenseur désaffecté jusqu’à ce qu’elle perde les eaux.

Jerome Murdough, 56 ans, ancien marine sans domicile fixe, avait été arrêté pour intrusion à New York quand on l’avait trouvé un soir de grand froid en train de dormir dans la cage d’escalier de logements sociaux. Le New York Times raconte qu’une semaine plus tard, Jerome était mort d’hyperthermie dans une cellule de la prison, où la température dépassait les 37°.

Paula Corb et ses deux filles ont vécu, à la suite de la saisie de leur maison, quatre ans dans leur mini van. Elles faisaient la lessive dans l’annexe d’une église, allaient se laver dans les stations-service et les filles faisaient leurs devoirs sous des lampadaires.

Dix réalités concernant les sans-abri

N°1 – Plus d’un demi-million de personnes sont sans-abri

Le rapport du "US Department of Housing and Urban Development (HUD)" ("Département du logement et du développement urbain") sur les sans-abri aux US indique qu’il y a, chaque nuit et sur toute l’année, plus de 600 000 sans-abri aux Etats-Unis. La majorité d’entre eux passe la nuit soit dans des refuges soit dans quelque abri de transition à court terme. Un peu plus qu’un tiers vivent dans des voitures, sous les ponts ou ailleurs.

N°2 – Un quart des sans-abri sont des enfants

Le HUD indique que plus de 138 000 sans-abri aux États-Unis sont des mineurs. Parmi ces enfants, il y en a des milliers qui ne sont pas accompagnés, toujours selon le HUD.

Un autre programme fédéral, "No Child Left Behind" ("Aucun enfant abandonné", réforme de l’Éducation des années G. W Bush, NDT), donne une définition plus large des enfants sans-abri, qui englobe non pas uniquement ceux qui vivent dans des refuges ou dans des logements de transition, mais également ceux qui cohabitent avec d’autres personnes à cause des difficultés économiques, qui vivent dans des voitures, dans des parcs, des gares routières ou ferroviaires, ou qui attendent un placement dans une famille d’accueil.

En s’appuyant sur cette définition, le "National Center for Homeless Education" signalait en septembre 2014 que les secteurs scolaires locaux (LEA) comptaient qu’il y avait plus d’un million d’enfants sans abri qui fréquentaient les écoles publiques

N°3 - Des dizaines de milliers d’anciens combattants sont sans-abri.

Plus de 57 000 anciens combattants de l’armée sont sans abri de façon permanente. 60% d’entre eux dorment dans des refuges, les autres n’ont pas d’abri. Parmi eux, il y a près de 5000 femmes.

N°4 – la violence domestique est la cause principale pour laquelle les femmes se retrouvent à la rue.

Plus de 90% des femmes sans abri ont été victimes de violences sexuelles et physiques graves et, c’est pour échapper à ces violences qu’elles ont été contraintes de quitter leur domicile.

N°5 – Beaucoup sont sans domicile parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer un loyer.

Selon le HUD, le manque de logements à loyer modéré est la première cause de la multiplication des cas de sans-abri. Le budget du HUD a été réduit de plus de 50% au cours de ces dernières décennies, ce qui s’est traduit par la perte chaque année de 10.000 logements subventionnés destinés aux personnes à faible revenu.

N°6 – Il y a aujourd’hui moins de locations abordables pour les pauvres

Un logement social sur huit a disparu définitivement depuis 2001. Il manque sept millions de logements à loyer modéré pour les familles à faibles revenus et, en conséquence, des millions de ménages dépensent plus de la moitié de leurs revenus mensuels en loyer.

N°7 – Ces dernières années, des millions de personnes ont perdu leur maison

Plus de 5 millions de maisons ont été saisies depuis 2008, parmi lesquelles une sur 10 était hypothéquée. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de personnes se sont retrouvées en concurrence pour trouver des logements abordables.

N°8 - L’État ne fournit pas autant d’aides qu’on le pense.

Il y a des aides au logement pour environ un quart des ménages à très bas revenus. Ceux qui ne reçoivent pas d’aides sont sur des listes où l’attente dure des années.
Ainsi, la ville de Charlotte, en Caroline du Nord, qui vient, pour la première fois en quatorze ans, d’ouvrir les inscriptions pour l’obtention de logements à loyers modérés a enregistré plus de 10.000 candidatures pendant la journée d’inscriptions.

N°9 – Un sans abri sur 5 souffre de maladie mentale grave non traitée

Selon les chiffres officiels, si environ 6% de l’ensemble de la population souffre de maladie mentale grave, ils sont 20 à 25% dans ce cas parmi les sans-abri.
La moitié d’entre eux se soignent tout seuls et sont plus susceptibles de souffrir de dépendance et d’être en mauvaise santé physique.
Une étude réalisée par le "Penn Center for Mental Health Policy and Services Research" de Pennsylvanie montre que les sans-abri qui souffrent de maladie mentale coûtent, en moyenne, à l’Etat 40 500 dollars par an.
Cette somme sert à payer leurs séjours en prison, dans les refuges ou à l’hôpital alors que, avec la même somme, on pourrait leur offrir un logement supervisé qui leur fournirait non seulement un toit, mais également les services nécessaires pour se soigner et se réinsérer.

N°10 – Les villes criminalisent de plus en plus l’impossibilité de se loger.

Une enquête réalisée en 2014 par le "National Law Center on Homelessness & Poverty" (organisation nationale qui défend les droits des personnes sans abri et /ou économiquement faibles) montre que :

24% d’entre elles pénalisent la mendicité dans l’ensemble de la ville ;
33% interdisent le vagabondage ;
18% pénalisent ceux qui dorment dans les espaces publics ;
43% pénalisent ceux qui dorment dans leur voiture ;
53% interdisent de s’asseoir ou de s’allonger dans des lieux publics spécifiques.
Et le nombre des villes qui criminalisent l’itinérance est en constante augmentation.

Bill Quigley enseigne le droit à l’Université de Loyola à la Nouvelle-Orléans.

Texte II - Comment on fait payer les pauvres

http://talkpoverty.org/2014/10/07/punished-for-being-poor
par Rebecca Vallas

Le week-end dernier, j’ai participé à une table ronde sur MSNBC avec le journaliste du New York Times, Michael Corkery, dont l’enquête sur l’essor des prêts automobiles "subprime" est à la fois grave et terrifiant (système mis en place en 2009, NDT).

Car il s’agit d’une nouvelle offensive des pratiques prédatrices qui ont déclenché la crise des prêts hypothécaires à risque.

Les particuliers à faible revenu sont incités à contracter des prêts automobiles deux fois plus élevés que la valeur effective de la voiture, avec des taux d’intérêts atteignant jusqu’à 29%.

Ils peuvent, ainsi, se retrouver avec des remboursements mensuels de 500 dollars — une somme plus élevée que celle que la plupart des emprunteurs dépensent en alimentation en un mois, et certainement bien plus élevée que ce qu’ils peuvent raisonnablement se permettre.

De nombreux concessionnaires seraient donc prêts en substance à piéger les emprunteurs à bas revenus.

En outre, les concessionnaires ont fait installer sur le GPS des voitures des emprunteurs à risque un nouveau dispositif qui leur permet, d’une part, de savoir à quel endroit se trouve l’emprunteur et, d’autre part, de bloquer le starter à distance depuis un ordinateur ou un téléphone portable. Ainsi, la voiture peut être aussitôt immobilisée en cas de non-versement des remboursements, même s’il n’y a qu’un ou deux jours de retard.

Une habitante du Nevada raconte la frayeur qu’elle a eue quand sa voiture a soudain été bloquée alors qu’elle roulait sur l’autoroute.
[NDT : Une autre, parent isolé, raconte ici qu’elle devait, un jour de mars, conduire d’urgence à l’hôpital sa fille de 10 ans, dont la fièvre était montée à 40° et qui était en pleine crise d’asthme, mais qu’il lui avait été impossible de faire démarrer sa voiture. Cette femme ayant un retard de paiement de trois jours, le prêteur avait immobilisé sa voiture. Pour la débloquer, il lui fallait débourser plus de 389 dollars, somme qu’elle n’avait pas ce jour-là].

Et, pour beaucoup d’emprunteurs, l’affaire est loin de se terminer avec la saisie du véhicule, ils peuvent être poursuivis des mois et même des années plus tard pour les contraindre à rembourser le reste du crédit.

Les prêts automobiles "subprime" sont les toutes dernières trouvailles dans une longue liste de pratiques qui font qu’être pauvre, ça coûte très cher – ce que j’ai pu constater tous les jours quand je représentais des clients à faibles revenus en tant qu’avocate commise d’office.

Les personnes à faibles revenus risquent beaucoup plus que les autres d’avoir à acquitter des frais bancaires, comme des frais de gestion mensuels, si le solde de leur compte courant descend en dessous du minimum requis – des sommes qui peuvent s’élever à 1500 dollars dans des banques importantes comme la Bank of America et Wells Fargo — sans parler des agios exorbitants.

Pour les plus de 10 millions de ménages étasuniens qui n’ont pas de compte bancaire, ceux qui encaissent les chèques prennent une commission qui peut atteindre 5% de la somme. Cela ne semble peut-être pas grand chose, mais, sur un salaire d’employée à faible revenu d’environ 1500 dollars par mois, cela signifie qu’il faudrait quelle verse 75 dollars uniquement pour pouvoir toucher son salaire. Si on ajoute à cela le coût de l’envoi d’un mandat – ce qu’elle est obligée de faire pour payer son loyer et les autres factures – on en arrive à environ 1000 dollars par an juste pour payer les services financiers.

Qu’ils aient un compte bancaire ou pas, les ménages à très faibles revenus ont rarement des fonds d’épargne d’urgence, et plus de 2/3 d’entre eux disent qu’ils ne pourraient pas réunir 2000 dollars en 30 jours en cas de frais urgents comme le remplacement d’un chauffe-eau ou une facture médicale imprévue. Sans solution de rechange, beaucoup ont recours à des prêteurs sur salaire pour avoir l’argent liquide nécessaire.

Jon Oliver, présentateur de Last Week Tonight, traite cette question cruciale de façon remarquable, expliquant en détail comment les familles qui ont recours à ces agences de prêts sur salaire peuvent se retrouver piégées dans une spirale infernale d’endettement à 400 % d’intérêts annuels.

Ensuite, il y a le secteur du "crédit-bail" ("rent-to-own"). Avec des échéances hebdomadaires, les ménages à faibles revenus qui ont un mauvais score de crédit ou pas de crédit du tout peuvent finir par rembourser jusqu’à deux fois et demi le coût effectif de produits de base comme un lave-linge, un séchoir à linge, ou l’ordinateur portable pour que leur enfant puisse faire ses devoirs. Les achats de produits alimentaires peuvent également entrainer des surcoûts. Les ménages qui n’ont pas les moyens d’acheter en grosse quantité, ne peuvent pas bénéficier des économies que fait réaliser Costco. Quant à ceux qui n’ont pas de voiture et qui habitent dans un quartier pauvre où il n’y a pas de grandes surfaces, il leur faut, soit payer le taxi ou le bus pour pouvoir rapporter les courses, soit acheter chez les petits commerçants du coin, où les prix sont plus élevés.

Et ensuite, il y a la question de la perte de temps. Quand je m’occupais d’aide juridique, j’ai souvent entendu mes clients se plaindre du temps qu’on perd pour tout quand on est pauvre. Beaucoup m’ont raconté qu’ils (/elles) prenaient trois bus différents pour aller travailler et pour revenir, et qu’ils avaient jusqu’à 5 heures de trajet aller-retour tous les jours.

Ceux qui sont obligés d’avoir recours aux aides sociales pour joindre les deux bouts parlent des journées passées à attendre leur tour au bureau d’aides sociales, parfois juste pour signaler un changement dans leur revenu.

A tout cela, s’ajoute également la criminalisation de la pauvreté et les couts élevés que cela entraine.

Selon l’enquête du National Law Center on Homelessness and Poverty, il y a, actuellement, au niveau national, un nombre croissant d’états et de municipalités qui ont voté des lois qui peuvent paraitre innocentes – comme l’interdiction de s’asseoir sur le trottoir, d’uriner en public, de "mendier de façon agressive" – mais qui, en fait visent les sans–abri (une citation d’Anatole France me vient à l’esprit :"la majestueuse égalité des lois interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans la rue et de voler du pain").

Arrêter un sans-abri pour avoir uriné en public quand il n’y a pas de toilettes publiques n’est pas seulement une piètre utilisation des ressources policières, mais cela déclenche également une spirale infernale : l’individu qui a été arrêté ne pourra pas payer la caution, ni une amende éventuelle, et le non-paiement de ces frais pourrait bien se traduire par un retour à la case prison.

Dans un cas extrême, en Arkansas, le défaut de paiement d’un mois de loyer est considéré comme un délit. Si un locataire a, ne serait-ce qu’un jour de retard de paiement, la loi autorise son propriétaire à l’expulser – et si le locataire n’est pas parti dans les dix jours, il peut être incarcéré.

Les États et les municipalités, qui cherchent actuellement à racler les fonds de tiroirs, comptent de plus en plus renflouer leurs caisses grâce au paiement des infractions au code de la route – et les amendes et les frais de justice – qui sont infligés à ceux qui ont commis une infraction.

A Ferguson, Missouri, la municipalité comptait, en 2013, sur l’augmentation des tarifs des amendes pour gonfler de 20 % son budget annuel de 12,75 millions de dollars.

Que la personne soit solvable ou non n’est pas souvent pris en compte quand il s’agit de ces amendes et frais de justice qui rendent les particuliers encore redevables bien longtemps après qu’ils ont payé leur dette à la société. Alors que la prison pour dette a été déclarée anticonstitutionnelle depuis bien longtemps, le défaut de paiement peut ouvrir la voie au retour en prison dans de nombreux états.

Rebecca Vallas est directrice-adjointe du "Poverty to Prosperity Program" au "Center for American Progress" et a été avocate aux services d’aide judiciaire de Philadelphie.

(Traduction Leo Lerouge)

»» http://blackagendareport.com/node/14466
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 09:16

 

                                         HOLLANDE MEDEF  La-voix-de-son-maitre                     

 

 

 

 

" Ce qui menace les Corses, ce ne sont pas les "archaismes", mais la politique conduite actuellement. 

                                                            Francis RiolacciFRANCIS

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 09:11

 

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Arrestations massives, colons violents, expulsions et dépossessions : c’est le lot des Palestiniens de Jérusalem avec lequel personne n’aurait dû être surpris par l’attaque terroriste de mercredi.

Par Gideon Levy, le 23.10.14

L’attaque terroriste de mercredi soir à Jérusalem n’aurait dû surprendre personne. Après tout, deux nations vivent dans le Pretoria de l’État d’Israël. A la différence des autres zones occupées, il y aurait là une certaine égalité entre les deux peuples : cartes d’identité bleues accessibles pour tous, liberté de mouvement, impôt foncier payable à la municipalité, sécurité sociale – tous Israéliens. Mais Jérusalem sombre dans les mensonges. Elle est devenue la capitale israélienne de l’apartheid.

A l’exception d’Hébron, aucun endroit ne subit un régime de séparation aussi criant et cynique. Et maintenant que la botte israélienne s’abat encore plus fort sur la capitale, la résistance dans le ghetto-en-devenir s’intensifie : battus et opprimés, abandonnés et pauvres, emplis de sentiments de haine et d’un appétit de vengeance.

L’insurrection est en route. Quand la prochaine vague de terreur émergera des ruelles de Jérusalem Est, les Israéliens prétendront être surpris et furieux. Mais il faut dire la vérité : en dépit de l’incident choquant de mercredi, les Palestiniens se révèlent être une des nations les plus tolérantes de l’histoire. Arrestations massives, colons violents, privations, expulsions, manque de soins, dépossessions – et ils demeurent silencieux, excepté la récente manifestation des pierres.

Il n’existe aucune désillusion dont la ville ne souffre pas. La capitale n’en est une qu’à ses propres yeux ; la cité unie est l’une des plus divisées de tout l’univers. L’égalité alléguée est une plaisanterie et la justice est foulée aux pieds. L’accès libre aux lieux saints n’existe que pour les Juifs (et oui, pour les vieux musulmans). Et le droit au retour est réservé aux Juifs.

Un résident palestinien de Jérusalem est maintenant en bien plus grand danger d’être lynché qu’un Juif à Paris. Mais ici, il n’y a personne pour réveiller Caïn. A la différence du Juif parisien, le Palestinien peut être expulsé de Jérusalem. Il peut aussi être arrêté terriblement facilement. Après que le jeune Mohammed Abu Khdeir de 16 ans ait été brûlé à mort, provoquant une vague de protestations, Israël a arrêté 760 Palestiniens dans la ville, dont 260 enfants.

Comme toujours, la réponse à chaque problème est une main plus pesante. Le premier ministre a déjà ordonné de soutenir les forces de sécurité, utilisant le seul langage connu des membres de son gouvernement. Et quand, naturellement, la résistance devient plus violente, ils lèvent les mains au ciel et disent : « Regardez comment ils détruisent la voie légère que nous leur avons construite. »

Jérusalem aurait pu être différente. Si Israël y avait pratiqué la justice et l’égalité, elle aurait pu devenir une cité modèle. ; le peuple qui l’a annexée aurait dû s’y efforcer. Aux pires jours de l’intifada, il y eut relativement peu de terrorisme dans la ville, alors même que ses résidents pouvaient voyager librement. Les Palestiniens sont les mêmes Palestiniens, mais la fermeture, le couvre-feu et le siège sont différents. Le résultat est qu’il y avait moins de terrorisme à Jérusalem, réfutant la théorie comme quoi un siège prévient le terrorisme. Pourquoi ? Parce que beaucoup de résidents de la capitale aspirent à devenir Israéliens. Mais Israël les en empêche. Unis, unis – mais sans les Arabes.

Les arrestations massives à Jérusalem, qui n’ont éveillé aucun intérêt en Israël, l’invasion des colons dans les quartiers arabes avec le soutien du gouvernement et des tribunaux, la négligence criminelle dont la ville est responsable – tout ceci aura un coût.

Combien de temps encore verront-ils leurs enfants craindre de quitter leur maison de peur d’être attaqués dans la rue par des hooligans ? Combien de temps verront-ils leurs enfants arrêtés à chaque jet de pierre ? Combien de temps observeront-ils l’abandon de leurs quartiers ?

Combien de temps consentiront-ils à leur expulsion tacite de la ville ? Entre 1967 et 2013, Israël a retiré le statut de résident à 14.309 Palestiniens de Jérusalem, avec d’étranges prétentions qui ne s’appliquent à aucun de ses résidents juifs. N’est-ce pas de l’apartheid ?

Alors, la terreur surgira. En retour, des drones envahiront les cieux du camp de réfugiés de Shuafat, il y aura des meurtres dans les rues d’Azariyeh et des assassinats ciblés à Beit Hanina, et une autre barrière de séparation sera construite entre les deux parties de la ville, juste pour être du bon côté. Avec un maire nationaliste, des forces de police violentes et un gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu, rien n’est plus sûr.

Traduction : J.Ch. pour l’Agence Media Palestine

Source: Haaretz

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 09:03

                                                              cerveau animé

 

 

 

De Margerie : démesure des dithyrambes consacrés au décès d’un PDG
Exclure le parti socialiste du parti socialiste
Jean ORTIZ

Un homme est mort dans un accident du travail. On ne peut que le déplorer et s’incliner avec respect. Près de 600 victimes chaque année sont emportées par des conditions de travail déplorables...

Autre chose est d’oublier les fonctions que cet homme occupait (PDG du groupe Total) et le bilan de son activité professionnelle.

Il convient donc de découpler les deux dimensions.

Chaque jour en France des maçons meurent en tombant d’échafaudages, victimes eux aussi d’accidents de travail, sans parler des scandales des maladies dites professionnelles... Ils sont enterrés dans l’anonymat, le silence médiatique, l’indifférence.

Chaque jour dans le monde meurent de faim l’équivalent du nombre d’habitants d’une ville moyenne, un enfant toutes les 7 secondes, sans que les médias daignent y consacrer quelques mots. Rayés de la carte sans faire « la une », ni la deux, ni la trois... Blocus médiatique sur les maux du monde ! Ces « génocides silencieux de la misère » (Galeano) ne rentrent pas dans le menu du latifundium médiatique. Mensonge par omission.

Ce qui choque beaucoup de citoyens depuis hier, c’est la place démesurée et les dithyrambes consacrés au décès d’un PDG, et qui plus est, en oubliant qui il était, et l’attitude pour le moins anti-citoyenne de son groupe : pilleur des richesses de l’Afrique, ingérences politiques, pilier de la « Françafrique », dégâts écologiques colossaux,corruption à flots, privilèges fiscaux insupportables, profits monstrueux qui profitent surtout aux gros actionnaires, aux suceurs de sang et de sueur.

Si nous sommes, paraît-il, égaux dans la vie comme devant la mort, la disparation d’un patron mérite certes information, mais pas « en boucle » comme un quasi deuil national.

Je me souviens que lorsque l’un des plus grands chanteurs français, Allain Leprest, nous a quittés, sa mort fut presque ignorée par les grands médias et la plupart de ceux qui y firent un modeste écho n’avaient jamais parlé de lui de son vivant.

Quant à exclure Gérard Filoche du PS, je ne saurais m’ingérer dans les affaires d’un parti qui lui-même mérite d’être exclu... et j’en passe. Je me retiens !

Jean Ortiz

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 15:01

                            La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg    

 

 

 à Jarny Le Parti communiste veut rompre avec le capitalisme
Aujourd'hui à 05:00

Les adhérents du Parti communiste ont eu du grain à moudre durant cette assemblée générale, axée sur le refus « de la soumission à Bruxelles et au patronat ». Photo RL Les adhérents du parti communiste avaient du grain à moudre à l'occasion de cette assemblée générale de rentrée. Photo RL

> Le Parti communiste de Jarny a tenu son assemblée générale de rentrée à la Maison du Peuple, en présence d’une cinquantaine d’adhérents. Une assistance très remontée face à la politique gouvernementale et à la mondialisation. « Le gouvernement se fait exécutant de la Commission de Bruxelles et du patronat, principalement le Medef : très peu pour nous ! », a lancé Eric Monnini, le secrétaire de la section locale.

> En présence des secrétaires de section de Thil, Villerupt et Briey, le responsable a martelé : « Il ne peut y avoir de résultats dans cette voie, elle conduit à l’échec et à la désespérance. Nous pouvons légitimement être optimistes et ambitieux. La France reste bien un pays riche et prospère, les communistes proposent de rompre avec le capitalisme pour non seulement partager les immenses richesses créées par les travailleurs, augmenter les salaires, pensions et minima sociaux, mais aussi pour sauvegarder nos droits sociaux et démocratiques, remis en cause par la dictature présidentielle et l’oligarchie. »

> Et Eric Monnini de scander : « Nous devons nous unir pour que nous puissions avancer tous ensemble dans ce combat. »

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 14:17

                                                                   MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Par : Christine Abdelkrim-Delanne
Publié le : 21/10/14

15000 combattants venus de 80 pays sont entrés en Syrie depuis le début du conflit pour combattre le régime syrien et provoquer la chute de Bachar al-Assad, selon la CIA, le Centre d’études de la radicalisation et le Groupe Soufan. Ce chiffre est cependant « minimisé », si l’on se réfère à d’autres sources occidentales moins partiales.

mercenaires

 

 

 

La plupart de ces combattants auraient aujourd’hui rejoint l’État islamique. Le plus grand nombre d’entre eux viennent des pays arabes. La Tunisie, en tête, en a « fourni » 3000, depuis son « Printemps arabe », et le Maroc 1500, contrairement à l’Algérie, souvent accusée à tort de ne pas avoir été capable d’éradiquer totalement ce fléau, qui enregistre 250 combattants. L’Arabie saoudite qui finance, arme et entraîne ces mercenaires depuis le début du conflit, avec l’accord et l’aide des Occidentaux, en a fourni 2500, la Jordanie 289. Les chiffres relativement faibles de la Libye (556), l’Égypte (358), le Liban (890), l’Irak (247) s’expliquent par la présence massive de mercenaires islamistes sur leurs propres territoires. L’Europe qui est en première ligne du soutien aux opposants à Bachar al Assad, totalise près de 3000 combattants, la France en tête (412, 900 selon le ministère français de l’Intérieur), et la Turquie, 400, mais, principal allié de l’Occident dans le conflit, elle a joué un rôle de premier plan dans l’entraînement, l’équipement, la livraison d’armements et la stratégie politico-militaire des jihadistes. Quant aux États-Unis, malgré leur « guerre au terrorisme » menée sur leur sol, ils n’ont pu empêcher le départ de 130 Américains. Aujourd’hui, ces mêmes pays s’inquiètent du retour de ces « nationaux » sur leur territoire et se sont engagés, mais un peu tard, dans la guerre contre l’organisation Daech, qu’ils ont largement contribué à militariser en Syrie.

                                                                         

                                           source:Afrique-Asie

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 12:21

 

  Clio

Clio,la muse de l'Histoire

 

source:Hérodote.net

22 octobre 1941

Exécution de 27 otages dont Guy Môquet

 

Le mercredi 22 octobre 1941, à Châteaubriant, en Bretagne, les Allemands fusillent 27 détenus (dont Guy Môquet) en riposte à l'assassinat du commandant allemand de Nantes, le Feldkommandant Fritz Holtz.

Celui-ci a été abattu deux jours plus tôt, le 20 octobre, en plein centre de Nantes, par un militant communiste, Gilbert Brustlein, qui a aussi participé les jours précédents au déraillement d'un train de permissionnaires allemands. Le 21 octobre, à Bordeaux, c'était au tour d'un conseiller militaire allemand, Hans Reimers, d'être abattu par un autre résistant communiste, Pierre Rebière.

Compromission de Vichy

Les auteurs de ces attentats ont agi sur ordre du parti communiste clandestin, entré en résistance après l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht le 22 juin 1941. Sans succès, les Allemands offrent 15 millions de francs à toute personne qui leur fournirait des renseignements sur eux.

À l'hôtel Majestic de Paris, le général Otto von Stülpnagel, chef de l'administration militaire d'occupation, décide aussitôt de faire exécuter 50 otages pour l'attentat de Nantes et autant pour celui de Bordeaux en application de l'ordonnance du 28 septembre, dite «code des otages».

Le général, qui a déjà fait exécuter 15 otages le mois précédent, choisit 27 noms sur une liste de 61 détenus du camp d'internement de Choisel-Châteaubriant. La liste lui a été fournie par les services du secrétaire d'État à l'Intérieur Pierre Pucheu, collaborateur du maréchal Pétain à Vichy. Pierre Pucheu lui-même aurait fait un pré-tri en sélectionnant les internés communistes jugés par lui «particulièrement dangereux» !

Notons que Pierre Pucheu sera condamné à mort et fusillé à Alger le 26 octobre 1943 par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, en raison de sa collaboration avec l'ennemi. Notons aussi que le maréchal Pétain, révulsé par l'affaire, propose d'aller lui-même se livrer en échange des otages mais il en est promptement dissuadé par son entourage. Il se contente de recommander aux Français de dénoncer les meurtriers et interdit aux préfets de participer dorénavant à l'établissement des listes d'otages.

Drame dans la carrière

Le 22 octobre, en début d'après-midi, les gardes allemands assistés d'un lieutenant français procèdent à l'appel des otages dans les baraques du camp de Choisel-Châteaubriant.

Les futures victimes ont 30 minutes pour écrire une dernière lettre à leurs proches. Après quoi, chantant la Marseillaise avec leurs camarades de détention, ils montent dans les camions qui vont les transporter à la carrière de la Sablière, à deux kilomètres du camp.

Ils refusent de se faire bander les yeux. Face aux 90 SS du peloton d'exécution, 9 poteaux. Trois salves. Les victimes meurent en chantant jusqu'au bout la Marseillaise. Parmi elles, des militants connus comme Jean-Pierre Timbaud et Charles Michels, d'autres qui le sont moins, comme Huynh Khuong An (29 ans), professeur de français d'origine vietnamienne, et Guy Môquet (17 ans).

Guy Môquet, récupéré par la propagande

Le père de Guy Môquet, député communiste, a été interné en octobre 1939 en Algérie en raison de son soutien au pacte Hitler-Staline.

Son fils, élève au lycée Carnot, à Paris, s'engage activement dans les Jeunesses communistes. Pendant l'Occupation, durant l'été 1940, il distribue des tracts qui dénoncent le régime parlementaire d'avant-guerre : « Des magnats d'industrie (Schneider, de Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu'ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l'ont contraint à subir l'occupation étrangère».

Il est arrêté le 13 octobre 1940 lors d'une distribution de tracts à la Gare de l'Est par trois policiers français dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939 interdisant la propagande communiste contre l'effort de guerre (juste après l'ouverture des hostilités contre l'Allemagne).

Dans les années qui vont suivre, le Parti communiste exploitera la mort de l'innocent Guy Môquet et de ses camarades pour faire oublier son retard à s'engager dans le combat contre l'occupant.

Cette récupération laisse dans l'oubli nombre de jeunes Français de toutes obédiences qui sont tombés les armes à la main dès les premiers mois de l'Occupation. La mémoire est due à toutes les victimes.

Gaullistes et résistants

Pour faire le compte, Otto von Stülpnagel ordonne de fusiller également le même jour 16 otages nantais sur le champ de tir du Bêle, près de Nantes, et 5 otages au mont Valérien, près de Paris.

Parmi eux, d'authentiques résistants : André Le Moal (17 ans) et d'autres gaullistes de vingt ans ou moins (Jean-Pierre Glou, Frédéric Creusé, Jean Grolleau, Jean Platiau, Maurice Allano...) dont les noms ont été oubliés. En tout sont fusillés 31 communistes et 17 non-communistes, y compris les martyrs de Châteaubriant.

En répression de l'attentat de Bordeaux, le commandant militaire allemand ordonne par ailleurs d'exécuter 51 détenus bordelais. Ces derniers sont fusillés les 23 et 24 octobre au camp de Souges, près de la métropole aquitaine.

André Larané.
Guy Môquet, mort pour la France à 17 ans

L'Histoire retient du jeune otage Guy Môquet la poignante lettre ci-dessous, écrite en prison avant son exécution.

C'est une lettre intime, de piété filiale, sans contenu politique, comme en ont écrit de nombreux jeunes Français fusillés pour avoir résisté les armes à la main à l'occupation allemande.

Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,

Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable, je ne peux le faire hélas ! J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l'escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée.

Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme.

17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine.

Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon coeur d'enfant. Courage !

Votre Guy qui vous aime.
Guy
Dernières pensées : vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 11:58

 

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

20130902152527__leaders-28.png.jpgTunis, ville à vendre? Trois ans après la révolution tunisienne, les affairistes, le patronat ont repris contrôle de la scène politique

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/ (* voir légende en fin d'article)

 

« Tout changer pour que rien ne change » ? Trois ans après la « révolution tunisienne », la vieille classe dominante tunisienne affairiste a repris la main, elle contrôle la transition vers un bi-polarisme sans danger pour le patronat local et les investisseurs étrangers.

 

Un immense espoir s'est levé il y a trois ans. Prenant de cours la bourgeoisie locale inféodée au pouvoir corrupteur de Ben Ali, prenant de cours la France prête à envoyer des troupes sur place pour mater la rebellion : la jeunesse, les classes populaires tunisiennes ont renversé la dictature.

 

Mais elles sont loin d'avoir renversé le pouvoir de classe qu'elle étayait. Après trois ans d'instabilité politique, de conflits sociaux, la bourgeoisie locale – divisée en entre « laics-modernistes » et « islamistes-conservateurs » – semble avoir trouvé la bonne formule pour gouverner.

 

Dans les sondages, c'est le mano à mano entre le bloc « laic » mené par le parti libéral centriste Nidaa Tounes et le bloc « islamiste » incarné par Ennahdha. Le premier a les faveurs du sondage, ainsi que de la majorité des hommes d'affaires, des patrons du pays.

 

Les deux blocs ne se sont pas cachés, affichant leur mépris ostensible pour le peuple, faisant la cour aux hommes d'affaires, aux patrons millardaires comme preuve de respectabilité. Plus on aurait d'affairistes dans son camp, plus on serait proches du pouvoir. Un calcul plein de bon sens.

 

« Tunis, ville à vendre, il suffit d'y mettre le prix ». Aujourd'hui, Jugurtha, fier numide, retournerait dans sa tombe. Ce n'est plus Rome mais Carthage qui est soumise à la corruption, au népotisme, à l'affairisme, objet des jeux des investisseurs étrangers comme des affairistes locaux.

 

Quand les islamistes font la cour aux millieux d'affaires

 

Le rapprochement d'Ennahdha avec les milieux d'affaires islamiques ne date pas d'hier. Avant la chute de Ben Ali, le leader du mouvement Rachid Ghannouchi avait déjà contacté l'ambassade américaine pour l'assurer de son adhésion l'agenda américain, à un capitalisme néo-libéral.

 

Le numéro 2 du parti, Hamadi Jebali, est le protégé des milieux d'affaires islamiques, du Qatar, des USA. Pendant son passage comme chef du gouvernement, il a flexibilisé les conditions d'investissement, notamment pour ses amis qataris oeuvré pour la mise en place d'un « gouvernement technocratique », anti-démocratique, dirigé par les experts et les banquiers. Il a enfin poussé Tunis, sur pression qatarie, à rompre ses relations avec la Syrie de Bachar al-Assad.

 

L'opération séduction passe désormais à un autre niveau : elle vise le patronat local autant que le FMI. Dans le programme d'Ennahdha, deux mots-clés, « réformes structurelles » et « libéralisation ».

 

Au programme, réforme du système fiscal, libéralisation du secteur bancaire, lever les obstacles aux investissements, réduction des coûts du travail et développement de la finance islamique !

 

Ennahdha a ouvertement revendiqué le fait qu'elle a proposé 9 hommes d'affaires, patrons tunisiens dans des postes éligibles sur ses listes.

 

Parmi ces hommes d'affaires, deux des premières fortunes du pays : Mohammed Frikha tête de liste à Sfax 2, PDG de Telnet et de la compagnie aérienne Syphax Airlines, et Walid Loukil, en 3 ème place à Ariana (Tunis), dirigeant du groupe financier Loukil.

 

On retrouve les hommes d'affaires Raouf Azzaz, Adel Daada, Tarek Dhieb, Imed Khemmari, Moez Haj Rhouma. Certains sont des hommes de pouvoir, tel Sami Fatnassi, tête de liste à Beja, ex-président de l'UTICA (MEDEF) régionalee, ou Habib Masmoudi, fils d'un ancien ministre.

 

D'autres préfèrent soutenir financièrement le parti. C'est le cas d'une partie de la puissante famille Bouchamaoui (pétrole, mines), ou encore du premier groupe privé du pays, Poulina (agro-alimentaire) d'Abelwahab Ben Ayed.

 

« Nidaa Tounes », favori du patronat tunisien, machine à recycler les Ben Alistes

 

Mais Ennahdha semble avoir une longueur de retard sur ce parti créé en 2012, à l'ascension fulgurante : « Nidaa Tounes » (L'appel de la Tunisie).

 

Une machine à recycler le vieux personnel politique usé, à propulser les jeunes affairistes ambitieux, dans un fourre-tout idéologique au vernis « moderniste », derrière l'étiquette « néo-destourienne ».

 

« Destouriens », « Bourguibistes » : le nom de code pour faire oublier son passé de collaboration, voire de direction sous le régime de Ben Ali. Dans les échelons locaux, régionaux, les anciens du RCD (le parti de Ben Ali) prennent le pouvoir.

 

« Nidaa Tounes » est à l'image de son chef, le vieux briscard, matois, de Beji Caid Essebsi. Cet ancien homme de pouvoir sous Bourguiba, proche des chancelleries européennes fut un opposant bien discret (« collaborateur » disent certains) au régime de Ben Ali. Il a été l'homme providentiel de la classe dirigeante tunisienne dans le chaos post-révolutionnaire.

 

« Nidaa Tounes » a commencé par se donner une image de gauche en allant piocher des dirigeants syndicaux de l'UGTT comme Taieb Baccouche, ou même d'anciens communistes tel Boujemaa Remili. Aujourd'hui, il drague les anciens ministres de Ben Ali et les hommes d'affaires.

 

Parmi les anciens de Ben Ali, Nidaa Tounes accueille tout de même en son sein le dernier secrétaire-général du RCD de 2008 à 2011, Mohamed Ghariani (même s'il a pris ses distances il y a peu). A Kef, la tête de liste est Abada Kefi, avocat attitré de la famille, des amis du clan Ben Ali.

 

Quant à la liste des hommes d'affaires, patrons locaux soutenant Nidaa Tounes, elle est longue, très longue. La majorité des têtes de liste aux législatives pour le parti Nidaa Tounes seront des hommes d'affaires, et pas des moindres.

 

Ainsi, Abdelaziz Kotti sera tête de liste à Ariana, Moncef Sellami à Sfax-2, tandis que Ridaa Charfeddine – connu pour être le président du club de football de l'Etoile sportive du Sahel – sera numéro un à Sousse.

 

Parmi les soutiens en or du parti, les femmes d'affaire Zohra Driss-Jnayeh ou Houda Tkaya – cette dernière également dirigeante de l'UTICA, le syndicat patronal –, ainsi qu'un des membres de la puissante famille Bouchamaoui, Anis Bouchamaoui, sur les listes à Gabès.

 

Mais c'est surtout crève l'écran la famille qui est la première fortune du pays : la famille Elloumi, menée par le parrain Faouzi Elloumi, figure de l'Ancien régime, président du groupe industriel Elloumi, spécialisée dans l'industrie.

 

Faouzi est un des soutiens majeurs et désormais des architectes du projet Nidaa Tounes, avec sa sœur Salma, candidate à Nabeul 2, et présidente du groupe agro-alimentaire Stifen.

 

Nidaa Tounes développe sans surprise dans son programme un projet « modernisateur », ce qui veut dire orienter vers la croissance, les exportations, l'attraction des investissements, avec un maximum de flexibilité et de décentralisation pour les acteurs économiques, la multiplication des projets d'investissements publics-privés, guidés par un Etat stratège au service du monde des affaires.

 

Le patronat, l'UTICA fait main basse sur la vie politique

 

Officiellement, le patronat – avec son syndicat, l'UTICA – adopte une position d' « observateur » face aux élections législatives d'octobre. Dans la réalité, elle met les billes dans chacun des paniers, s'assurant que le prochain gouvernement défende les intérêts du patronat.

 

La position de l'UTICA est peut-être la mieux incarnée par celle de la famille Bouchamaoui, enrichie dans le pétrole et les mines. Wided est à la tête de l'UTICA, tandis qu'Anis est sur les listes de Nidaa Tounes et une partie de la famille soutient financièrement Ennahdha.

 

Les Bouchamaoui ne sont pas la seule dynastie financière à se diviser, c'est le cas aussi de la famille Driss : si Zohra a choisi Nidaa Tounes, Moez (ancien président de l'Etoile sportive du Sahel) opte pour Ennahdha.

 

D'autres grandes familles affairistes se divisent de manière harmonieuse, ce sont les premières fortunes du pays : les Elloumi ont pris partie pour Nidaa Tounes, alors que les Loukil et les Ben Ayed préfèrent les islamistes.

 

Le baron des affaires Frikha a confié le rôle que joue en sous-main de l'UTICA :

 

« l'UTICA a proposé aux différents partis, dont Ennahda, d'intégrer des hommes d'affaires dans leur liste. Il est vrai qu'il existe un certain consensus sur la ligne économique, notmament chez Ennahda, Nidaa Tounès, et d'autres comme Afek ».

 

Car le patronat verouille par ailleurs complètement l'émergence de partis alternatifs à ce consensus. Ainsi en est-il pour le parti néo-libéral de l'UPL (Union patriotique libre) du tunisiano-britannique Slim Riahi, aussi président du club de foot du Club Africain.

 

C'est aussi le cas d'Afek Tounes, de l'homme d'affaires Yacine Brahim, un parti qui revendique un ultra-libéralisme dans son programme, et rappelle fièrement que 20 à 25 % de ses adhérents sont des entrepreneurs.

 

Sur les listes d'Afek Tounes, on retrouve Hafed Zouari – à la tête de l'empire du BTP Zouari – ou encore Ali Klebi, PDG de Vitalait (agro-alimentaire). Le programme d'Afek Tounes permettra des convergences (libérales) avec Nidaa Tounes, Ennahdha, ce que reconnaît aussi son président :

 

« Le patronat aimerait voir un peu plus de représentants du milieu économique dans l'hémicycle, explique-t-il. La période qui s'achève a été très politique et l'économie est souvent passée au second plan alors que les questions essentielles qui touchent les Tunisiens sont d'ordre économique », selon Yacine Brahim.

 

Depuis 2011, les grandes fortunes sabrent le champagne, le peuple paie la note, le FMI attend à la porte ...

 

Où en est la Tunisie depuis 2011 ? La société se divise de plus en plus en deux classes, au-delà du pourrissement lié à l'islamisation rampante de la société, du recul des idées de progrès social, du climat de terreur entretenu aussi par les salafistes.

 

D'un côté, les hommes d'affaires, les magnats de l'industrie et de la finance ne connaissent pas la crise. La Tunisie compte 6 500 millionnaires, 70 milliardaires, un record pour le Maghreb.

 

Les 70 milliardaires accumulent une fortune de 9 milliards de $. Une somme énorme, équivalente au quart du budget de l'Etat tunisien. Dans ces conditions, qui contrôle/régule qui ? On comprend mieux leur mainmise sur la vie politique.

 

Le pire c'est qu'en 2013 leur fortune moyenne a bondi de 6 %, tandis qu'on compte 8 nouveaux millardaires.

 

De l'autre, les travailleurs de Tunisie déchantent, voient leur niveau de vie plonger. Selon l'Office de défense du consommateur, les Tunisiens ont perdu en moyenne 20 % de leur pouvoir d'achat depuis 2011.

 

En effet, l'inflation officielle moyenne est de 6 % mais elle sous-évalue largement le panier des familles populaires, surtout quand le prix des produits alimentaires, du logement, du gaz ou de l'électricité est souvent au-dessus des 10 %.

 

Selon l'Office de défense du consommateur et d'autres experts économiques, le chiffre d'inflation réel serait en réalité entre 10 et 15 %, sans doute proche de 13 % en 2013.

 

Dans ces conditions, l'augmentation du SMIG de 11 % en 2014 (pour atteindre les 348 dinars, soit 150 €), ou de 6 % en 2013, ne compense pas du tout le rythme de l'inflation – sachant que le SMIG a baissé de 25 % entre 1990 et 2010, sous Ben Ali. Les subventions aux produits de base permettent à la majorité des familles de survivre.

 

Pendant ce temps, le chômage continue d'augmenter. De 13 % officiellement en 2010, il serait à 16 % aujourd'hui, avec des chiffres beaucoup plus élevés pour les femmes ou les diplômés.

 

L'issue de ces élections législatives n'annonce rien de bon. Si le patronat local pousse pour s'assurer une transition dans ses intérêts, c'est aussi par le pacte qu'elle a conclu avec les principaux investisseurs du pays – la France, mais aussi le Qatar, les Etats-unis – ainsi qu'avec le FMI.

 

Le FMI a accordé un prêt de 1,7 milliards de $ en 2013, la Banque mondiale vient de livrer un crédit de 1,2 milliard de $ en échange de « réformes structurelles » : avant tout la suppression de dizaines de milliers de postes dans la fonction publique, la baisse des salaires, l'abolition des subventions sur les produits de base et la privatisation des monopoles publics.

 

Le patronat, les institutions internationales sont inquiets du climat social toujours chaud – avec les mouvements qu'on a connus en Tunisie ces derniers mois dans les aéroports, la santé ou l'éducation – même si le nombre de grèves a baissé depuis la révolution : 426 grèves en 2011, 391 en 2012, 310 en 2013.

 

Les investissements ont ainsi chuté de près de 25 % en 2013, ils ont encore baissé de 25 % pour les six premiers mois de l'année 2014. On comprend mieux que le patronat local, les investisseurs étrangers – qui ont poussé à un « gouvernement technocratique », à une « union nationale » – cherchent leur formule politique avec les affairistes locaux, sans le peuple tunisien.

 

La France, toujours maître de l'avenir de la Tunisie

 

Chacun des principaux investisseurs mise sur un poulin dans la compétition : la France plutôt sur le camp « laic » dirigé par Nidaa Tounes, le Qatar parie sur les « islamistes » d'Ennahda, enfin les Etats-unis ne mettent pas leurs billes dans le même sac, sans oublier l'Allemagne qui lorgne sur la Tunisie dans sa Weltpolitik (politique mondiale) très africaine.

 

Regardez qui contrôle l'économie, vous saurez qui contrôle le pays.

 

La France est le premier partenaire commrcial de la Tunisie, son premier fournisseur (16,5 %), son premier client (27 %). C'est le premier pays pour le nombre d'entreprises (1 300) et le nombre d'emplois créés (125 000).

 

C'est de loin le 1er investisseur en stock, et elle est redevenue le 1 er investisseur en flux avec 261 millions d'euros. La France est aussi le pays qui contrôle la plus grande part de la dette tunisienne : 40 % en 2010.

 

Le Qatar est un concurrent sérieux pour la France bien qu'il soit en chute pour l'année 2013. Il était le premier investisseur en 2012 – quand Ennahdha était au pouvoir – avec 31 % des IDE.

 

De nouveaux investisseurs émergent, venant d'Europe : Allemagne (7 ème investisseur), Autriche (2 ème investisseur!), Royaume-Uni (4 ème investisseur), et du monde anglo-saxon. C'est moins les Etats-unis que le Canada (3 ème) et l'Australie (5 ème), attirés par les profits potentiels dans le secteur minier mais aussi les hautes technologies, avec le riche « capital humain » tunisien.

 

La France n'est plus seule en Tunisie, le temps de Ben Ali est fini. Mais rien ne peut se faire en Tunisie sans que la France n'y consente, rien ne peut se faire qui contredise ses intérêts.

 

Manuel Valls était à Tunis en septembre 2014 pour affirmer sa foi dans la « démocratie ». Il s'était en fait rendu en Tunisie pour un forum d'investissement franco-tunisien, pour rencontrer les milieux d'affaires tunisiens.

 

Le nom du forum : « Investir en Tunisie, start-up democracy ». Tout un programme. Pour la France, qui était prête à envoyer des policiers en Tunisie en 2011 pour soutenir Ben Ali, la démocratie n'est pas un produit d'exportation, ou alors c'est une marchandise dévaluée. Sorry.

 

Il ne fait aucun doute qu'avec le paysage politique qui se profile – une domination claire du bi-partisme « Ennahda » vs « Nidaa Tounes », peut-être avec une coalition d'union nationale – les entreprises françaises peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

 

Les Tunisiens vont essayer de choisir le moindre mal, en soutenant les alternatives de gauche comme Al-Massar (dans l'Union pour la Tunisie) ou le Parti des travailleurs (dans le Front populaire) mais la résistance à la politique d'austérité dictée par le FMI qui vient se fera par la reconquête de la rue, par les luttes qui ont donné naissance à la révolution de 2011.

 

 

* Légende : couverture du numéro de … septembre 2013 de « Leaders » (l'équivalent tunisien de « Challenges ») avec ce dilemme terrible, entre Ennahdha et Nidaa Tounes : compromis tactique ou alliance stratégique ? Septembre 2014, c'est toujours le même dilemme, rien n'a changé !

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 09:30

 

 

  Clio

Clio,la muse de l'Histoire

 

L’économie de l’esclavage en Méditerranée médiévale et moderne


Lundi 3 novembre 2014 | Histoire | Journée d'étude | Aix-en-Provence (13090)

L’histoire de l’esclavage en Méditerranée médiévale et moderne a souvent été abordée comme un phénomène résiduel et presque anecdotique. En résumé, on a soutenu que, avant (et après) l’éclosion de la traite négrière atlantique et son impact en Amérique coloniale, l’esclavage dans l’espace méditerranéen était limité à l’arrivée d’un nombre relativement réduit d’hommes et de femmes prioritairement destinés aux tâches ménagères. Cependant, l’esclavage, étroitement dépendant des dynamiques du grand commerce international, ainsi que des réseaux commerciaux et des agents qui en faisaient partie, a été en premier lieu une réponse à une demande en travailleurs, normalement liée à un équilibre entre le travail, son coût et la croissance économique d’une aire ou d’une région donnée. Par ailleurs, il a été une activité économique largement lucrative, développée sur les bords d’une Méditerranée interconnectée, prête à s’ouvrir à l’Atlantique africain dès le milieu du XVe siècle, qui a attiré les intérêts de grandes compagnies commerciales et de sociétés bancaires.

http://calenda.org/300764

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