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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 14:57

                                                 "Aime et sers"

Annie Lacroix-Riz, dans son livre le Choix de la défaite, analyse l’histoire des années 1930 qui éclairent les causes de la défaite de 1940, traditionnellement présentée comme une " malédiction technique".  Plus qu'une question de supériorité militaire de la Wermacht,  les Français ont été vaincus par les représentants actifs du capitalisme : la Banque de France et  le haut patronat ( Comité des Forges) -  et sacrifiés à un plan de réforme de l’État  copié sur les modèles des fascismes allemands et italiens.

La Libération et quelques purges passées, la France recycla avec profit ses nazis et collaborateurs les plus compétents ou les plus riches.

L’histoire du groupe L'Oréal , fondé par Eugène Schueller, illustre un des aspects, souvent passés sous silence, de la politique française contemporaine.

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"Cagoule" et terrorisme

En 1936, trois évènements inquiétaient la bourgeoisie : la victoire du Front Populaire aux élections de mai, les grandes grèves de juin  et la formation du gouvernement Léon Blum soutenu par le Parti Communiste.
A cette époque, un certain nombre d'industriels  - et  parmi eux Eugène Schueller - subventionnèrent " le Comité Secret d'Action Révolutionnaire" (CSAR)
, ou Cagoule,  organisation clandestine et terroriste destinée à lutter contre la "menace communiste".

A l'origine de la Cagoule, l' OSARN ( Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale ) fondée après l'échec du 6 février 1934 par Eugène Deloncle ancien Camelot du roi et vice président en 1936 d'une section de l'Action française. L'OSARN deviendra l'OSAR puis le le Comité secret d'action révolutionnaire ( CSAR) dont  les méthodes prenaient modèle sur  celles de la Phalange  espagnole, organisation fasciste espagnole anti-républicaine.

En 1936 et 1937 la Cagoule multiplia les attentats. Ainsi, le 9 juin 1937 à Bagnoles-de-l’Orne, les frères Carlo et Nello Rosseli, antifascistes italiens furent assassinés;  puis ce fut au tour du directeur de la Banque Commerciale pour l’Europe du Nord, Dimitri Navachine, juif communiste franc-maçon, lié à certains membres du gouvernement du front Populaire, d'être tué à coups de baïonnette. Puis,  en septembre 1937, les locaux de la Confédération générale du Patronat français et de l'Union patronale interprofessionnelle  furent détruits et  les gardiens de la paix en faction tués. Enfin, le 19 novembre 1937, la police découvrait un dépôt d'armes : L’existence d’un complot visant à renverser la république était révélée par le ministre  socialiste de l’Intérieur Marx Dormoy ( assassiné en 1941 par d’anciens Cagoulards). Le 23 novembre, près de 120 personnes étaient inculpées pour complots contre la sûreté de l'État. La guerre et l'occupation nazi mettraient   évidemment fin aux poursuites judiciaires .

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M.S.R " aime et sers"

Contre le capitalisme libéral, le bolchevisme, le judaïsme et  la franc-maçonnerie.

affiche_juif-6055d.jpgEn 1940, Eugène Deloncle et Eugène Schueller, financier de la Cagoule, participaient à la fondation du prohitlérien Mouvement Social Révolutionnaire (M.S.R).  L'année suivante, sous l'occupation nazi, Marcel Déat, futur secrétaire d'État au travail et à la solidarité nationale de Vichy, créait le Rassemblement National Populaire ( R.N.P).
Une tentative de fusion avec le M.S.R, imposée par les nazis, échoua.
Le M.S.R. repris son autonomie dès le mois de décembre 1941.
Le programme était limpide :
bâtir la nouvelle Europe  nationale-socialiste purgée du capitalisme libéral, du bolchevisme, du judaïsme et de la franc-maçonnerie :

"L’Europe nouvelle, l’Europe nationale-socialiste que rien n’arrêtera. Elle sera nationale, cette nouvelle Europe, parce que, dans la nouvelle extension des groupements humains, la nation reste l’unité de base, la cellule élémentaire du monde nouveau. Elle sera socialiste, parce que les progrès de la technique moderne ont créé des sommes de richesse dont la production disciplinée permet au plus humble travailleur de participer largement au bien-être général. Elle sera raciste enfin, cette nouvelle Europe, parce que l’anarchie économique et la division politique n’ont jamais servi que les intérêts d’une seule caste : celle des Juifs, celle des banquiers internationaux dont la guerre est la principale source de profits". ( Deloncle cité  dans "Mitterrand pendant la deuxième guerre mondiale "

Première application de ce programme, le plasticage de  synagogues parisiennes :

"L'Obersturmführer S.S. Hans Thomas avait été chargé en septembre 1941 d'assurer la liaison entre l'AMT VI de la Gestapo et ses collaborateurs français, Deloncle, Filiol et consorts en vue de l'exécution du plan "Cristal n.2" visant la destruction par la dynamite des synagogues de Paris. Les produits explosifs demandés par Thomas à son gendre de la main gauche, Reinhard Heydrich, furent réceptionnés par la Gestapo fin septembre et remis aussitôt à Eugène Deloncle tout en lui recommandant de veiller au secret absolu de cette opération. L'opération fut réalisée par Deloncle, Filiol et leurs comparses dans la nuit du 2 au 3 octobre. Sept édifices en tout furent profanés et endommagés dans le courant de la nuit." ( Roger Lenevette - Le parti national breton dans le Morbihan)

Le 22 juin 1941, le Reich attaquait l’Union soviétique. Deloncle et Schueller décidèrent de créer la Légion des volontaires français (LVF) pour combattre le bolchévisme sur le front de l’Est, avec l'assentiment de Pétain et d'Hitler.

Durant l’Occupation, Schueller prendra encore une part active au M.S.R, dont il deviendra l’un des cadres nationaux  - certaines des réunions se tiendront même au siège social de l’Oréal  à Paris. Il participera ensuite à la direction du Rassemblement National Populaire de Déat qui, condamné à mort par contumace à la Libération, s'éteindra paisiblement en 1955 sous une fausse identité dans un couvent italien.

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" La révolution de l’économie "

Dans un des ses livres, La Révolution de l’économie ( qui  figurait sur les listes d'ouvrages favorables établie par la Propaganda Staffel , le service chargé par les autorités allemandes de la propagande et du contrôle de la presse française pendant l’Occupation ) Schueller défend l'intéressement - remède du corporatisme à la lutte de classes -  par la création d' un salaire proportionnel lié au chiffre d'affaires  issu du travail de l'ouvrier -ce qui distribuerait théoriquement un pouvoir d'achat en rapport avec le niveau de production. (Les patrons sous l'occupation P.761).
Il écrit notamment :

"la cause essentielle du désastre économique c'est le salaire au temps (..) le système qui consiste à payer les travailleurs à l'heure sans qu'intervienne dans l'estimation de leur rétribution la notion capitale du produit de leur travail"

et il  conclut

" la seule solution au problème qui m'est apparue a été dans la proportionnalité du salaire à la production même de l'entreprise, c'est à dire dans la transformation du salaire au temps en salaire au produit." (Cité par P.-M Gallois)

On peut aussi  lire, dans l'ouvrage du célèbre industriel :

"Je sais bien que nous n'avons pas la chance des nazis, arrivant au pouvoir en 1933. Ils avaient le temps. Ils ont pu mettre deux ans, trois ans à s'organiser. Nous n'avons pas les cadres que les Allemands avaient à cette époque. Nous n'avons pas la foi du national-socialisme. Nous n'avons pas le dynamisme d'un Hitler poussant tout le monde."

La Révolution de l’économie, éditée avec les discours d'Hitler dans la collection  La Révolution mondiale chez Denoël, sera rééditée  chez d'autres éditeurs - et ce  durant toute l'Occupation.  " A la Libération, grâce au témoignage d’André Bettencourt et de François Mitterrand, Eugène Schueller sera relaxé au motif qu’il aurait aussi été résistant. C'est sans doute pourquoi son livre ne sera pas reproché à Robert Denoël lors de sa comparution en cour de justice, le 13 juillet 1945. ( Chronologie de l'éditeur Denoël )

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Schueller et Bettencourt

Schueller fit la connaissance d’un nommé André Bettencourt - le futur gendre - qui dirigeait " La Terre française " un hebdomadaire pétainiste et agricole de la Propaganda Staffel. On pouvait lire sous la plume du jeune antisémite :
" Pour eux [les Juifs], l’affaire est terminée. Ils n’ont pas la foi. Ils ne portent pas en eux la possibilité d’un redressement. Pour l’éternité, leur race est souillée par le sang du juste. Ils seront maudits de tous…
Et encore, dans un éditorial prémonitoire daté de 1941  :

" Un jour, trente ans plus tard, les juifs s’imagineront pourtant gagner la partie. Ils avaient réussi à mettre la main sur Jésus et l’avaient crucifié. En se frottant les mains, ils s’étaient écriés : " que son sang retombe sur nous et nos enfants ". Vous savez d’ailleurs de quelle manière il est retombé et retombe encore. Il faut que s’accomplissent les prescriptions du livre éternel ".

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"Relaxe et République"

Après la guerre, Une instruction fut ouverte contre Schueller le 4 juin 1945 par le Tribunal de la Seine. Elle fut bientôt abandonnée, et le dossier définitivement classé le 6 décembre 1948.
Schueller fut donc relaxé de toute accusation de collaboration avec les nazis. Seront intervenus en sa faveur  : Pierre de Bénouville (autre cagoulard entré en gaullisme), André Bettencourt (  plumitif  agressif de la Propagandastaffel basée à Paris,
puis membre après-guerre des gouvernements René Coty, Charles de Gaulle et Georges Pompidou - et secrétaire d'État à la Présidence du Conseil chargé de la coordination des services de l'information dans le cabinet de Pierre Mendès France), Max Brusset ( patron de Radio Méditerranée,  puis  député, qui écarta de ses sociétés des actionnaires juifs interdits par les lois anti-juives du gouvernement de Vichy), Jacques Sadoul (maire communiste de Sainte-Maxime), ainsi que des membres de la résistance, des réfractaires au S.T.O et des juifs qu'il avait cachés dans sa propriété.
Cerises sur le gâteau,
Eugène Schueller
obtiendra la Croix de Guerre, la rosette de la Résistance et la Croix de chevalier de la Légion d'honneur.
D'un passé, vite édulcoré,  surnagera l'icône maquignonnée d'un industriel et économiste d'avant- garde, d'un pionnier de la publicité " Ploum Ploum Tra La la "
, d'un innovateur dans la capilliculture... : "Rarement un  patron français se sera autant aventuré hors des sentiers battus, à une époque où il n'était pas de bon ton de s'y égarer. "

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Le retour de l'Histoire

Au début des années 1990, l'histoire se rappela pourtant au bon souvenir des uns et des autres : Jean Frydman, actionnaire évincé du conseil d'administration de Paravision, filiale audiovisuelle de L'Oréal, ressortait le passé de plusieurs dirigeants vichystes, collaborationnistes et xénophobe du groupe de cosmétique et particulièrement les éditoriaux de Bettencourt. Il révélait aussi que L’Oréal avait permis la reconversion d'ex-collaborateurs, d’anciens Cagoulards ou de leurs enfants.
André Bettencourt se justifia devant  des journalistes venus l'interroger  : " J’avais 20 ans en 1940 et ce fut une erreur de jeunesse. On pensait que le maréchal allait nous sortir du pétrin (…). J’ai toujours dit que je regrettais ces écrits. " et il précisait  que sa fille avait "épousé un israélite [sic] qui nous aime beaucoup" ( Le Parisien) .
Et c'est en regrettant ses " erreurs de jeunesse" qu'il se retira des affaires en 1995.

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> "Antisémitisme et anti-maçonnisme - Histoire secrète de L’Oréal", par Thierry Meyssan. Voltaire.org

> "L’Oréal ou la science de l’éternel féminin - Cosmétiques et politique", par Mona Chollet - Monde diplomatique.

>
"Extrême-droite en France", Volume 1 - par Ariane Chebel d'Appollonia- Editions Complexe, 1998 - p. 204. 205  - Voir aussi "Les partis d'extrême droite et l'Europe" - Revue Culture & conflits

> "Les Patrons sous l'occupation", par Renaud de Rochebrune,Jean-Claude Hazera - Odile Jacob, 1995 - p. 753.

> " Le sablier du siècle " : témoignages par Pierre-Marie Gallois -  L'Age d'homme, 1999 - p. 181 et suivantes.

> "La Bretagne dans la guerre - Une Bretagne allemande - la Collaboration " - Par Fabien Lostec et François Lambert . INA L'ouest en mémoire

> "Enquête sur une organisation secrète : la cagoule" - in Les collections de l'histoire, n°33, octobre-décembre 2006, article de Frédéric Freigneaux.

> " L’aventure L’Oréal : la discrétion d’une centenaire Enjeux "- avril 2008 - par Jacques Marseille. Enjeux -les Echos

 

samedi, 03 juillet 2010

Claquons les mauvaises odeurs

Odeurs de pouvoir

dyn009_original_400_449_pjpeg_58519_9a956cec5f1be5892387588baa054a87.jpgL'actionnaire principale de L'Oréal est proche du pouvoir et le groupe de cosmétiques finance la fondation de la PDF ( également proche du pouvoir) par l'intermédiaire de sa marque Lancôme.
Sortez  clochettes & mouchoirs :

"Pour moi, Lancôme symbolise la beauté à la française. C'est donc le partenaire idéal pour un programme destiné à révéler à des jeunes en difficultés que le beau est accessible et qu'il leur offre des perspectives d'avenir, d'emplois avec des métiers artistiques passionnants. Il s'agit ici d'égalité des chances, du même espoir pour tous, en un mot de solidarité."

Mme Carla-Bruni Sarkozy

Quant à Luc Chatel, le porte-parole vitupérant du gouvernement, il fut pendant douze ans cadre chez  le numéro un mondial du secteur des cosmétiques : soins du cheveu, maquillage et parfums. Il fut aussi, chez les mousquetaires de la distribution,  le chantre des "essentiels de la rentrée" face à de fausses-vraies-mères-d'élèves-vraies-clientes-de-famille, du temps de son ministère à l'éducation nationale.


>
"Une petite affaire française devenue le poids lourd de la beauté :  L’Oréal ou la science de l’éternel féminin"  par Mona Chollet. du Monde diplomatique

"Fondée il y a un siècle, l’entreprise française connaît quelques turbulences. La crise lui vaut des résultats moins flamboyants que par le passé ; son actionnaire principal, Mme Liliane Bettencourt, aurait, selon sa fille, été victime d’abus de faiblesse au vu des dons consentis au photographe François-Marie Banier pour 993 millions d’euros ; et le suisse Nestlé semble n’avoir pas renoncé à prendre le contrôle du groupe. Plongée dans les arcanes d’un géant aussi puissant que discret."

" Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge  au-delà."

389169156.jpgLe  8 juin, à Paris, L'Oréal recevait le trophée du capital humain 2010. Ce trophée patronal réservé aux entreprises du CAC  40 est la création du cabinet de recrutement Mickaël Page, en association avec huit autres partenaires. Il est parrainé par Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de lIndustrie et de l’Emploi, sous le patronage de Pierre Simon, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.
Geoff Skingsley,  le vice-président DRH ému de L’Oréal honoré, déclarait  :
" C'est un honneur pour nous que L'Oréal soit reconnu pour ses actions en faveur du capital humain. Ce prix vient récompenser notre politique RH qui a toujours placé l'humain au centre de nos préoccupations, dans le respect de chacun et dans une dynamique à long terme. Grâce au soutien des équipes, à la forte implication de chacun sur le terrain, au dialogue avec les partenaires sociaux, aux synergies et à la solidarité dont ont fait preuve toutes les divisions du Groupe, l'intégration d'YSL Beauté a été réalisée sans aucun licenciement économique. "

Une belle histoire en effet... Mais de l'autre côté des Pyrénées ce n'est ni le même air ni la même chanson : L'Oréal , a en effet récemment fermé une usine et se voit  intenter un procès par l’un de ses sous-traitants, FAVIDEMA (84 salariés). Pour cette entreprise qui a procédé à des investissements uniquement destinés à son unique client, l’Oréal représentait environ 40 % de son chiffre d’affaires et la faillite due à sa "conduite déloyale" ne fait plus aucun doute pour le "capital humain" : 72 employés  de l’entreprise sont touchés par le chômage technique. Pourtant le personnel de FAVIDEMA a "fait preuve d’efforts et d’abnégation : travail le week-end, la nuit, les jours fériés, report des congés annuels sans hésité à privilégier la flexibilité de ses horaires de travail afin d’aider L'Oréal..."

" La plupart des ouvriers ne s’intéressaient ni à leur besogne, ni à la vie de l’entreprise. Au contraire, celle-ci leur était comme étrangère et souvent même leur paraissait hostile. C’est à ce moment-là que le problème de redonner un sens à la vie des hommes qui travaillaient dans mes entreprises a commencé à m’obséder ".

Eugène Schueller,
fondateur du groupe l'Oréal

> Histoire entre L'Oréal et Favidema.  http://annoncefrance.com/histoire-entre-loreal-et-favidema

Le bruit nuit aux affaires

lapaix1_q30.jpgL'Oréal s’efforçait jusqu’ici de se tenir à l’écart de la polémique, de l'affaire, des rumeurs  et des scandales entourant Mme Bettencourt et Cie.  Mais cette dernière  a tout déballé sur la place publique :  elle craint que  sa fille ne  la remplace " comme première actionnaire de L’Oréal pour céder les titres" de l’entreprise fondée par son père, et dont elle est toujours l’actionnaire principale.  Le deuxième actionnaire Nestlé  (29,6 %) contrôlerait alors le groupe...

En 1973, l’entrée de Nestlé  dans le capital  de
L'Oréal, visait à mettre  l'entreprise à l’abri d’une éventuelle nationalisation. La signature  du Programme commun de gouvernement entre le Parti socialiste et le Parti communiste avait fait resurgir des peurs d'émigrés d'ancien régime.

En 1975, les Bettencourt furent sollicités par Valéry Giscard d’Estaing pour reprendre Le Figaro,qui sera pris par Robert Hersant.
"Deux ans plus tard, quelques mois avant les élections législatives de mars 1978, les Bettencourt et L’Oréal participèrent avec Michelin, Paribas et plusieurs pétroliers au lancement du quotidien J’informe, destiné à combattre l’union de la gauche, Le Monde étant jugé trop critique vis-à-vis des milieux d’affaires."
.Mona Chollet

A défaut de partageux, le couteau entre les dents, ce sont les Suisses qui effraient aujourd'hui la vieille dame.

> "L'Oréal  rattrapé  par l'affaire Bettencourt".  2 juillet 2010 - Le Monde diplomatique

> "L'Oréal, le coeur à droite",  par Karl Laske.  Libération

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 14:46

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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

 

Élections du 26 septembre 2010, deux blocs opposés: d'un côté le bloc révolutionnaire composé du Parti Socialiste Unifié du Vénézuela (PSUV) et du Parti Communiste Vénézulien (PCV).



Face aux désistements, « le Parti Communiste est le seul allié qui nous reste » (Chavez)



De l'autre, un bloc contre-révolutionnaire rassemblant sous le sigle de la Table de l'Unité Démocratique (MUD) un ensemble de 16 partis de droite. Partis démocrates-chrétiens comme le COPEI, libéraux comme le Mouvement Républicain ou la Force libérale et conservateurs comme la Justice d'abord mais surtout des partis sociaux-démocrates (Un nuevo tiempo, Mouvement vers le socialisme, PODEMOS, Action Démocratique) et des anciens communistes renégats (La Cause radicale LCR).



Au fur et à mesure que le processus révolutionnaire au Vénézuela s'approfondit, les différentes forces social-démocrates qui ont pu soutenir tactiquement le mouvement bolivarien révèlent leur vraie nature.



Ainsi le parti social-démocrate PODEMOS (Pour la démocratie sociale) a rejoint le bloc de l'opposition tandis que le parti socialiste PPT (La patrie pour tous) a adopté une posture de troisième voie entre le chavisme et l'opposition qui n'a pas lieu d'être dans le stade actuel atteint par la lutte de classes au Vénézuela.



Après le désistement du PPT, comme l'a rappelé Hugo Chavez en avril dernier, le Parti Communiste Vénézuelien (PCV) est bien, en ces moments décisifs, le seul allié qui lui reste.



Le PCV: un allié fidèle mais critique



La posture d'allié fidèle mais critique a pu exaspérer le président Vénézuelien mais elle révèle aujourd'hui toute sa justesse.



Le PCV a contesté la prétention chaviste à l'hégémonie en gauche, en refusant fermement de se dissoudre dans le parti de Chavez, préférant conserver son indépendance de parti communiste tout en s'alliant structurellement avec le PSUV. Cela avait alors déclenché l'ire de Chavez jusqu'à son auto-critique récente.



Le PCV a pu manifester son soutien de tous les moments au processus révolutionnaire, choisissant toujours de se ranger aux côtés des forces révolutionnaires dans les moments critiques d'agression extérieure et intérieure. Mais cela ne l'a pas empêché de développer un regard critique sur le processus révolutionnaire lui-même et d'apporter ses propres propositions pour une transition du Vénézuela vers le socialisme reposant sur l'extension des nationalisations démocratiques et sur un plan de développement industriel allant au-delà de la simple jouissance de la rente pétrolière.



Accord historique socialiste-communiste: des candidatures communistes dans tous les Etats pour faire mieux qu'en 2005



Pour ce scrutin, c'est donc une alliance historique entre communistes (PCV) et socialistes chavistes (PSUV) qui a pu être conclu au cours du mois de mai et a été présenté à la presse par les dirigeants du PCV le 31 mai dernier.



Si Chavez a pu traiter son allié avec une certaine condescendance dans le passé, c'est avec respect que les dirigeants de son parti ont traité avec le PCV cette fois-ci. Car le PCV n'est pas un parti marginal. Parti de 40 000 militants, il a réussi avec ses 3% aux dernières élections, à faire élire 8 députés en 2005.



L'objectif reste de faire aussi bien et, pour cela, le Parti Communiste du Vénézuela présentera 24 candidatures en septembre prochain. Dans un scrutin proportionnel, à 2/3 nominal et 1/3 de liste, le Parti Communiste a obtenu sur les listes du bloc révolutionnaire un candidat communiste dans chaque État, et près de 10 candidats en position potentiellement éligible.



La dialectique entre l'alliance des forces révolutionnaires , le rassemblement populaire et l'autonomie du Parti



C'est la dialectique que met en œuvre le PCV: alliance intégrale des forces révolutionnaires mais aussi autonomie et visibilité du Parti.



Alliance intégrale des forces révolutionnaire car pour Oscar Figuera, secrétaire-général du PCV, « l'unité Socialiste-Communiste est un axe fondamental pour l'unité de l'ensemble du peuple ».



Alliance d'organisations avec comme toile de fond une dynamique de rassemblement populaire: « Le Plénum du Comité Central a réaffirmé l'objectif stratégique de continuer à travailler pour construire de manière organique un vaste Front patriotique Anti-impérialiste, anti-oligarchique, anti-monopoliste, démocratique et populaire qui renforce la voie du processus d'accumulation des forces dans la marche vers le socialisme ».



Mais, cette alliance nécessitera la pleine autonomie des partis la composant, et la possibilité pour le peuple de voter communiste: « Ayez la certitude absolue que le Parti Communiste du Vénézuela sera présent dans tous les Etats, dans toutes les circonscriptions et que le coq rouge [emblème du PCV] sera présent partout, pour que chaque homme et chaque femme qui veuille approfondir la révolution, ait l'option révolutionnaire », déclarait Carlos Aquino, membre de la direction du PCV en conférence de presse.



L'Unité Populaire: la ligne historique des communistes



Le PCV présente cette alliance comme la continuité de la politique du parti depuis plus de 8 décennies: « L'alliance avec le PSUV ainsi qu'avec les autres forces du camp bolivarien en soutien au gouvernement du président Chavez, est un épisode important dans ce qui a été un effort continu du PCV pour la construction de l' « Unité populaire » à laquelle font référence ces quelques mots, bien au-delà de l'unité « des gauches ».



Le PCV reprend la définition théorique du concept d' « Unité populaire » datant du VIème Congrès de 1980: « «L'Unité populaire est pour les communistes une conception stratégique.



Nous pensons que les classes et les couches sociales (…) opprimées par l'impérialisme et ses alliés locaux peuvent et doivent s'unir pour mener le Vénézuela sur une voie capable de conquérir pour le peuple le progrès auquel il a droit.



Le PCV cherche et, les considère indispensables, les alliances avec les partis et les organisations convergeant sur cette politique



Le PCV est conscient que les partis que nous désignons communément comme de gauche, mais aussi les bases sociales d'autres organisations, ont des aspirations de progrès et de bien-être, et nous pouvons nous mettre d'accord sur un programme commun pour le développement indépendant et démocratique de notre économie. »



L'inscrivant dans la tradition historique du Parti, le PCV clarifie sa fidélité sans faille dans son soutien au gouvernement Chavez: « Le PCV continue, douze ans plus tard, à soutenir fermement le gouvernement actuel, et non par convenance momentanée, opportunisme ou fidélité automatique au leader, mais parce que notre analyse de 1998 (…) continue à souligner la nécessité de renforcer la vaste alliance de caractère anti-impérialiste et anti-monopoliste, avec le leadership du président Chavez, comme un instrument politique indispensable dans le moment actuel pour continuer à avancer sur la voie de la libération nationale et la possibilité d'une perspective socialiste. »



Le Parti Communiste prouve sa raison d'être dans le processus révolutionnaire Vénézuelien



Alors que les derniers sondages annoncent une victoire écrasante de l'alliance socialiste-communiste en septembre, que le Parti Communiste émerge à 2-3% comme une force d'appoint non-négligeable pour le PSUV, le Parti Communiste estime ce moment électoral à sa juste valeur:



Un moment important de la vie politique du pays mais qui s'insère dans la lutte de classe quotidienne entre forces révolutionnaires et contre-révolutionnaires.



Force rassembleuse et unitaire, le Parti Communiste de Vénézuela a néanmoins prouvé, à ceux qui souhaitaient sa dissolution, la raison d'être du Parti Communiste dans le processus révolutionnaire Vénézuelien.

Par valenton rouge  
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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 14:39

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F Mitterrand reçoit la Légion d'Honneur des mains de Ph Pétain 

http://www.bakchich.info/Bettencourt-Mitterrand-et-les,11415.html

François Mitterrand et André Bettencourt sont dans un avion en 1943. Est-ce par un pur acte de résistance ou une combine entre collabos qu’ils vont gagner Londres ?

L’ambiance à Vichy tournant au vinaigre, la victoire des alliés ne faisait plus aucun doute 6 mois avant la Libération, François Mitterrand, lesté de la Francisque, se rapproche de l’équipe du général Giraud, l’opposant à De Gaulle dans la résistance. Le futur Tonton veut gagner Londres. Etonnant, c’est le bon André Bettencourt, lui-même un collabo tardivement repenti, qui attend Mitterrand devant la gare d’Angers, avec deux vélos. Les deux anciens de la Cagoule pédalent jusqu’à Seiches-sur-le-Loir d’où le futur président de la République doit s’embarquer dans un avion pour Londres. Dans l’hagiographie consacrée par Péan à Mitterrand, le Président raconte cette nuit d’envol du 15 novembre 1943 : « Nous montons dans l’avion, un monomoteur Lysander ; nous sommes trois, plus le pilote. Nous mettons la tête entre les jambes pour le décollage. Nous frôlons les peupliers… Plus tard le pilote se présente à nous : “Je m’appelle Déricourt…” Je dis aux deux autres passagers “Quel pilote formidable ! …” Comment aurais-je inventé tout cela… ? »

Haut vol de nuit

Comment ? Dit Tonton, car sa version est très fortement contestée. Tout d’abord, l’appareil n’a jamais été piloté par Henri Déricourt, un as de l’Aéropostale, un facho copain de Guillaumet et de Mermoz. Cet appareil, non pas un Lysander monomoteur mais un Hudson d’une dizaine de places, avait le commandant Hodges à son manche. Pourquoi ces embrouilles présidentielles ? Tout simplement parce que trois des cinq passagers arrivés en Anjou, à bord de l’avion qui va embarquer notre François, sont immédiatement piqués par la gestapo qui surveille la piste sauvage de Seiches-sur-le-Loir Ils seront arrêtés au Mans et à la gare Montparnasse et vont mourir. Ce qui signifie que le départ de Mitterrand pour Londres était un fait connu des Allemands, et que ceux-ci l’ont sciemment laissé s’envoler pour l’Angleterre. En réalité l’as Déricourt, l’organisateur de ce vol, était un agent double, travaillant pour les SAS anglais et pour la Gestapo.

Gest star

A sa décharge, Mitterrand n’est pas le seul à avoir volé vers l’Angleterre avec cette étrange neutralité allemande pour passeport, puisque le fameux Déricourt donnait le double de ses listes de passagers à Kieffer, un ami aviateur, un nazi en poste à Paris… L’histoire de ce départ, avec des « gestapistes » planqués dans les bosquets des alentours, a toujours embarrassé Mitterrand. D’où la version inventée d’un départ en Lysander. Cet appareil ne pouvant embarquer qu’un ou deux passagers, plus ou moins installés sur les genoux du copilote. Tonton n’aurait alors aucune relation avec le Hudson qui a débarqué cinq résistants sous le regard des nazis… Pour sauver le soldat Mitterrand, Péan affirme dans son bouquin que les documents qui montrent que Mitterrand était bel bien dans le vol signalé aux nazis, « sont des faux » !

On efface et on oublie

Michel Pichard, patron du Bureau des Opérations Aériennes (BOA), un compagnon de la Libération, présent sur le terrain d’aviation anglais, a bien noté Mitterrand volant à bord d’un Hudson. En 1986, ce célibataire daltonien, mais en pleine forme, était en train d’écrire toute cette histoire secrète quand, par un bel été, on l’a retrouvé mort dans son appartement parisien. Bien plus tard, François étant enfin à l’Elysée, il a livré une nouvelle version de ce vol polémique, une version bling bling : c’est David Birkin, père de la chanteuse Jane, qui l’aurait « sauvé »…. En juin 1948, le collabo Déricourt sera jugé et acquitté. Avec dans son dossier un témoignage élogieux de Mitterrand, ministre des Anciens combattants. Déricourt, engagé par les services secrets français, le SDECE, va mystérieusement disparaitre au Laos… Quand à Bettencourt, c’est en père peinard qu’il a retrouvé le vélo qui devait le conduire vers une meilleure fortune, vers l’île d’Arros….

Par valenton rouge
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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 14:30

 

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Membre actif 
de la section juive 
des FTP-MOI, militant de la jeunesse communiste, il fut déporté à Auschwitz. C’est un homme public et infiniment proche 
des travailleurs.
Futur dirigeant de la CGT, Henri Krasucki, a fait de son nom d’enfant d’immigré
un des symboles 
de la grande histoire de la classe ouvrière.

Henri Krasucki, «Krasu» comme on l’appelait, est une grande figure du mouvement ouvrier. Avec sa casquette, la voix traînante et la gouaille du titi parisien, il semblait sorti d’un poème de Prévert.

Ses parents, ouvrier et ouvrière de la confection, juifs et communistes, avaient quitté la Pologne pour le « pays de la liberté » avec le petit garçon de six ans. Il allait à l’école sur la place qui porte désormais son nom dans le 20e arrondissement de Paris, allait aux manifs avec ses parents. Ceux-ci souhaitaient lui voir poursuivre des études, la guerre en a décidé autrement : il a préféré passer son CAP d’ajusteur. C’était l’époque où on était fier d’être prolétaire.

Vient la terrible année 1940, quand les armées allemandes entrent à Paris, Henri a seize ans. Un vieux maréchal à la voix chevrotante vient de vendre le pays à Hitler. À Londres, un général qui rompt avec l’obéissance militaire et en quelque sorte avec sa classe sociale lance le 18 juin un fameux appel. La veille, à Bordeaux, le communiste, Charles Tillon, futur chef d’état-major des Francs-tireurs et partisans français, avait aussi lancé un appel, moins connu malheureusement. À Paris, dès l’été 1940, des jeunes communistes de la Main-d’œuvre immigrée (MOI), organisation qui avait été créée par le Parti communiste pour ses adhérents étrangers, se regroupent.

À l’automne 1940, ils étaient plus de 50 jeunes communistes organisés clandestinement dans les 11e et 20e arrondissements de Paris. Que faisaient-ils ? Incroyable, sous la botte nazie, ils distribuaient à la volée des tracts devant des métros et des entreprises, collaient des papillons, prenaient la parole dans des cinémas, coupaient des câbles de transmission de la Wehrmacht dans les forêts d’Île-de-France, incendiaient des panneaux indicateurs en allemand et commençaient à aider les enfants juifs à se cacher.

Comme l’explique Roger Trugnan, l’ami de toujours : «C’était pour nous naturel, notre combat contre le fascisme continuait.»

Plus tard, Krasucki, devenu responsable parisien, était, comme il le raconte, le point de passage de la Jeunesse communiste vers la lutte armée, les FTP. Il écrit : «Nous n’avons jamais manqué de volontaires, mon problème était de faire preuve de discernement.»

Mais la traque s’organise. On connaît maintenant le grand panneau – surréaliste – sur lequel les policiers, de métro en métro, de planque en planque, notaient systématiquement les déplacements des uns et des autres, jusqu’au coup de filet du 23mars 1943, quand sont arrêtés d’un seul coup une quarantaine de jeunes communistes MOI de Paris (*).

Les interrogatoires furent rudes, d’autant que Léa, la mère d’Henri, agent liaison de la Résistance, est arrêtée le même jour. Il raconte : «Je laisse à penser le parti que les sbires des brigades spéciales ont essayé de tirer l’un et de l’autre quand ils se sont aperçus qu’ils avaient le fils et la mère. Elle fut admirable…»

Ce furent les prisons, puis Drancy et le départ vers Auschwitz. À Auschwitz, le trio d’amis – Krasucki, Trugnan et Radzinski – fut sélectionné dans la colonne de ceux qui rentraient au camp. Les autres prenaient «le transport» vers les chambres à gaz. Puis ce fut le camp annexe de Jawischowitz et ses mines de charbon. Et tout de suite, la recherche du contact, en particulier avec des antifascistes allemands, anciens des Brigades internationales. On est en 1943. Henri a dix-neuf ans et raconte : «La question principale était de préserver la dignité, ne pas sombrer dans la sauvagerie et la dégradation morale.»

Le 18 janvier 1945, alors qu’approche l’armée soviétique, c’est la terrible marche de la mort vers Buchenwald. À pied et en wagons découverts sous la neige. Trugnan raconte : «La moitié des gens de notre wagon étaient morts de froid pendant le voyage.» À Buchenwald, une organisation fonctionne avec le communiste Marcel Paul et le gaulliste Frédéric Manhes. Le 11 avril 1945, à l’approche du général Patton, l’ordre de libérer le camp est lancé, des armes distribuées. Trugnan et Krasucki en sont. Le camp s’est donc libéré seul, comme Paris l’avait fait en août. Fierté…

Au camp, il s’était passé des choses inouïes.

Les communistes allemands qui travaillaient à la cuisine donnaient en cachette des bols de soupe chaude à ces jeunes Français sortant de la mine épuisés. Solidarité sans faille, la soupe était distribuée dans un ordre rigoureux, les faibles d’abord.

Et encore ceci : le soir de Noël 1943, une dizaine de jeunes Français ont décidé de manger ensemble et d’organiser une soirée culturelle. Il y eut une causerie sur Molière, Henri proposa un morceau de musique. Et il siffla l’allegretto de la Septième Symphonie de Beethoven, de la première à la dernière note.

À la Libération, plus tard, les jeunes communistes du 20e se réunissaient pour entendre Krasucki expliquer et commenter Beethoven, Mozart, Bach. Drôle de bonhomme, l’ouvrier cultivé, le syndicaliste, le communiste, le mélomane ne faisait qu’un.

De retour de Buchenwald vers la fin avril 1945, Henri défile le 1er mai dans Paris. On se souvient de cette manifestation, le premier 1er Mai de la liberté. À l’Est, l’armée rouge finissait, parfois maison par maison, de prendre Berlin. À l’Ouest, les armées américaine, anglaise, française, canadienne fonçaient à la rencontre des soldats soviétiques. Il y avait le programme du Conseil national de la Résistance, des temps nouveaux semblaient s’ouvrir.

Mais dès 1947, ce fut la guerre froide et ici commence une autre histoire.

Henri retourne à l’usine, devient secrétaire de l’union locale CGT du 20e, dirigeant de l’union départementale CGT de la Seine, puis dirigeant national de la CGT et membre de la direction du Parti communiste.

Parlant de sa vie, il a écrit : «J’ai perdu des illusions, cela vaut mieux même si c’est douloureux, mais j’ai conservé des convictions et je n’en finis pas de les enrichir. Au fond, je ne suis jamais blasé. Je demeure fidèle, comme au premier jour, à l’idéal et à l’élan de ma jeunesse.»

 

(*) Roger Trugnan et Paulette Sarcey sont aujourd’hui les seuls survivants.

 
Par valenton rouge
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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 14:24

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La Section « Louis Calisti » du Cap Corse a organisé sa fête annuelle le dimanche   27 juin dernier, à Silgaghjia, un hameau de la commune de Brando.

Soixante-treize repas ont été servis. Il s’agissait d’un couscous royal, suivi d’une salade de fruits frais. Le vin rouge d’Alain Ricoveri arrosait ce repas. Cants et guitares d’artistes amateurs et bénévoles ont égayé cet après-midi de rassemblement de camarades et d’amis, dans la joie et la bonne humeur.

De nombreux camarades et amis, venus d’autres microrégions de Haute-Corse, ont participé et ont prêté main-forte à leurs camarades du Cap Corse. Le parti est là ! Il vit, bien debout et déterminé !

Si nous n’entraînons plus les foules, comme il y a quelques années, nous sommes  toujours écoutés, ce qui nous interdit  de douter de nous-mêmes. Nous sommes une force et malgré les embûches nous traçons les chemins de l’avenir.

 Dans l’immédiat, nous nous sommes engagés à sauver toutes les structures sociales créées à la Libération par le Conseil National de la Résistance, et principalement, les retraites par répartition.

Il est grand temps de mettre un terme au gaspillage de l’argent public et d’utiliser celui-ci à aider ceux qui souffrent. Et ceci, seul le peuple peut le réaliser.

                                                Ange Francioni

 drapeau rouge agité

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 08:48

      VOUS NE LE VERREZ PAS A LA TELEVISION.....

 

Retraite : Moralès n'est pas Sarkozy 

A l’heure où chez nous, en France, le gouvernement s’apprête à repousser l’âge de départ à la retraite à plus de 60 ans et à augmenter le nombre d’annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et cela sans toucher sérieusement aux revenus du capital, en Bolivie, le gouvernement Socialiste de Evo Morales s’apprête à faire voter une nouvelle Loi sur les retraites, discutée avec la principale centrale ouvrière du pays (la COB), qui abaisse l’âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans, avec les mêmes avantages
Retraite : Moralès n'est pas Sarkozy
Cet âge sera même rabaissée à 56 ans pour les ouvriers du secteur minier, avec possibilité de baisser encore cet âge selon certains travailleurs, dans ce cas un an travaillé à l’intérieur de la mine comptera pour deux années.

Tout cela s’inscrit dans le cadre de la reconstruction du système Bolivien de retraite par répartition mis à sac par des décennies de libéralisme économique...

Début février 2008, le président Morales avait déjà instauré une pension "dignité" destinée aux retraités vivants sous le seuil de pauvreté, dans un pays où deux habitants sur cinq vivent avec moins de 2 dollars par jour. ..Pour financer cette allocation, le gouvernement de Morales avait instauré une redistribution des richesses liée aux hydrocarbures (Gaz et pétrole), mettant ainsi à contribution les riches régions de l’est Bolivien qui s’étaient arrangées jusque là pour bénéficier de la quasi-totalité de ces revenus.

Refusant de partager le gâteau, l’oligarchie Bolivienne avait, avec à la complicité de l’ambassade américaine, tenté de déclencher une guerre civile destinée à renverser le président Morales.

La France n’est évidemment pas la Bolivie, ses niveaux de revenus, de pensions de retraites et de vie sont très éloignés certes, mais n’y a t-il pas là encore, matière à s’inspirer d’un gouvernement progressiste qui élabore et vote des lois qui ne séparent pas l’aspect humain de l’aspect économique.

N’y a t-il pas intérêt à s’inspirer une fois de plus de ces gouvernements progressistes latino-américains qui ont choisis leur camps entre les requins de la finance, les affameurs du FMI et de la Banque Mondiale d’un côté, et le bien-être du peuple de l’autre.

La Bolivie, comme le Venezuela et l’Equateur, ainsi que les pays membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques) ont décidé depuis quelques années déja de renvoyer les technocrates du FMI dans leurs bureaux New-yorkais, et de gérer eux-mêmes leurs pays, leur économie, et leurs systèmes de retraites.

Contrairement à nos gouvernements Européens, celui de Evo Morales, estime que l’humain passe avant les considérations économiques, il estime aussi que ce sont ceux qui ont le plus et qui provoquent les crises financières qui doivent mettre la main à la poche..

Il estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à garnir les comptes des multinationales étrangères et des oligarques locaux, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais libre du diktat des marchés financiers et de ses alliés.

Une belle source d’inspiration que cette Amérique Latine rebelle et progressiste n’est-ce pas ? Ne devrait-on pas avoir les yeux rivés sur ces nations et ses peuples qui remettent en cause ce que l’on a commencé à nous faire subir ici : à savoir la dégradation de nos conditions de vies et la destruction de nos acquis sociaux, résultants d’années de luttes, tout cela au nom de la course au profit des plus riches et du libre-marché "sacré"..

Sarkozy n’est pas Morales, et nous le regrettons bien.

Frédéric André - legrandsoir.info
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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 08:04
TF1, France Télévision, Radio France...
Propagande pro-israélienne, désinformation et autres sophismes
Par Mouna Hachim
dimanche 13 juin 2010

Que la propagande militaire israélienne tente de justifier l’injustifiable est une chose mais il est inadmissible que des médias si prompts à donner des leçons de déontologie par ailleurs, nous assènent avec ce que les Grecs appelaient Argumentum ad baculum, soit la raison du plus fort, accordant exagérément la parole aux Israéliens qui se servent de fausses preuves fabriquées par leur machine de propagande

Propagande pro-israélienne, désinformation et autres sophismes

Nous savions déjà qu’Israël était un Etat au-dessus des lois, capable de violer impunément toutes les règles du droit international ; de coloniser, bombarder, assiéger, affamer des populations civiles ; d’exercer sans risque majeur – sauf sur le plan de l’image ! un acte de piraterie dans les eaux internationales en criblant de balles des humanitaires… Ce que nous refusions d’accepter comme réalité, pourtant sans cesse imposée, c’est l’alignement manifeste sur la thèse israélienne d’une certaine presse occidentale qui a perdu là une belle occasion, si ce n’est de se réconcilier avec l’éthique journalistique, du moins de se taire.

Devant l’énormité de l’acte perpétré et le symbolisme que représentait cette flottille internationale pour la liberté, il nous semblait pourtant que les commentaires seraient emprunts, à défaut d’objectivité, d’un peu de décence. Ce serait faire preuve d’angélisme pour quiconque ayant suivi le massacre perpétré l’an dernier à Gaza, ainsi que cette couverture médiatique qui parvient en toutes circonstances à transformer le bourreau en victime. Et inversement.

C’est ainsi que nous avons pu observer quelques médias endossant l’uniforme de propagandistes et faussaires de l’information, resservant la même gamme de raisonnements fallacieux, visant à manipuler habilement la pensée. Notre esprit ne peut qu’être frappé par ces procédés rhétoriques utilisés depuis l’Antiquité grecque par les sophistes, ces influents orateurs et penseurs maudits davantage préoccupés par la persuasion de leur auditoire que la recherche de la vérité, dénoncés en ce sens par le philosophe Aristote dans ses « Réfutations sophistiques ». Parmi les plus courantes techniques de désinformation se trouve l’omission. Elle consiste à mettre de côté l’information pertinente pour induire un regard déformé de la réalité. Exemple dans le cas de figure qui nous intéresse : le black-out sur le caractère illégal du raid israélien qui constitue un acte de piraterie violant le droit maritime, la flottille étant située en zone internationale au moment de l’agression. On est loin du traitement politique, médiatique et juridique réservé aux pirates somaliens – qui n’ont pourtant jamais tué leurs otages – dont le premier procès en Europe s’est ouvert le 25 mai 2010 au tribunal de Rotterdam.

Ce détournement de l’attention englobe également le pourquoi de cette situation, le blocus immoral imposé à la population de Gaza, la poursuite de la colonisation dans les Territoires occupés... Si l’on ne peut cacher le retentissement du fait lui-même, un autre procédé viendra en atténuer la portée. C’est le glissement sémantique, consistant à remplacer une expression par une autre pour la vider de son contenu émotionnel et la délester de tout son sens. Parmi ces euphémismes employés volontairement ou inconsciemment et qui sont à mettre dans la même catégorie que les fameux « dégâts collatéraux », « frappes chirurgicales », « pression physique modérée » et autres « techniques d’interrogatoire » : il s’agit d’ »intercepter la flottille » au lieu de la « prendre d’assaut » ; « arrêter les passagers » plutôt que les « kidnapper » ; « expulser » à la place de « libérer »…

Le procédé inverse est également utilisé pour alourdir le sens et ternir l’image. Ainsi, l’adjectif « humanitaire » est soigneusement évité pour être remplacé par l’insidieux « activistes pro-Palestiniens ». Tant pis pour les ONG internationales, pour le prix Nobel, pour les députés européens, pour le rescapé de la Shoah qui font tous partie du convoi. La flottille humanitaire nous dit une certaine presse est préparée par une ONG islamiste turque, proche du Hamas « qui contrôle Gaza ». Le mot terroriste n’a pas besoin d’être étalé. L’impact subliminal a déjà produit son effet par le biais de procédés cognitifs faisant appel à la peur.

Cette diabolisation de l’Autre qui réveille les préjugés des interlocuteurs atteint son summum quand on signale sournoisement au milieu d’une phrase « Le Hamas dont la charte ne reconnaît pas l’Etat d’Israël ». Outre le fait que les leaders de ce mouvement se sont dits prêts à reconnaître Israël dans les frontières de 1967, pourquoi oublie-t-on de spécifier dans un souci d’équilibre que la charte du Likoud ne reconnaît pas non plus à la Palestine le droit à l’existence, stipulant que « le gouvernement israélien rejette catégoriquement la création d’un Etat arabo-palestinien à l’ouest de Jourdain ».

Mais revenons à notre flottille et à cette conclusion excessive qui a fait parler certains médias d’armes à bord et laissons la parole au témoignage significatif de l’écrivain suédois Henning Mankell : « Au bout d’un moment, un soldat cagoulé est venu nous dire qu’ils avaient découvert des armes. Et ce parfait crétin est arrivé avec mon rasoir et un cutter qu’il avait trouvé dans la cuisine. Puis il a déclaré qu’il devait nous emmener avec lui, car nous étions des ‘‘terroristes’’ ».

Que la propagande militaire israélienne tente de justifier l’injustifiable est une chose mais il est inadmissible que des médias si prompts à donner des leçons de déontologie par ailleurs, nous assènent avec ce que les Grecs appelaient Argumentum ad baculum, soit la raison du plus fort, accordant exagérément la parole aux Israéliens qui se servent de fausses preuves fabriquées par leur machine de propagande. Ainsi, le commando aurait été attaqué par des activistes armés de gourdins. N’attendez pas qu’on spécifie que l’équipage de la flottille aurait été en tout état de cause dans une situation de légitime défense. Par un incroyable tour de passe-passe, les rôles sont inversés et le mot vertueux, lancé : la sécurité d’Israël. En phase avec cette logique absurde, la communauté internationale demande à ce pays de mener une « enquête impartiale », ce qui en droit commun reviendrait à demander à un assaillant qui s’est infiltré dans une maison et tué quelques personnes au passage de mener sa propre enquête. La boucle est ainsi bouclée.

Le dramaturge de l’absurde Eugène Ionesco écrivait : « Prenez un cercle, caressez-le, il finira par devenir vicieux ». Jusqu’à quand le monde continuera à alimenter, par sa malsaine partialité cette infernale spirale, à prendre au sérieux sa propre hypocrisie, à se complaire dans sa cécité ?

Source : L’économiste - Quotidien marocain d’information

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 13:53

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Tunisie : le journaliste Boukadous arrêté, malgré les appels en sa faveur

                                                           SARKO KOUCHNER BEN ALI

            Le journaliste Fahem Boukadous a été arrêté jeudi 15 juillet malgré les appels à l’annulation de sa condamnation à la prison pour "entente criminelle" et "diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public", dans la foulée de manifestations sociales en Tunisie.
"Fahem Boukadous a été arrêté au lendemain de sa sortie de l’hôpital de Sousse, où il était soigné pour des problèmes respiratoires", a annoncé son avocate Radia Nasraoui.
Il a été interpellé à l’intérieur de l’hôpital Farhat Hached, où il était retourné chercher son dossier médical, en compagnie de son épouse jeudi, a indiqué cette dernière à l’AFP.
Afef Boukadous a dit craindre pour la santé de son mari asthmatique et tenter de connaître le lieu de sa détention pour lui remettre des médicaments qu’il n’avait "pas eu le temps d’emporter" au moment de son interpellation.
L’arrestation du journaliste survenue à 09H30 locales, selon son épouse, n’avait pu être confirmée de source gouvernementale jeudi après-midi.
Fahem Boukadous, 40 ans, a été condamné le 6 juillet en son absence à quatre ans de prison ferme par la Cour d’Appel de Gafsa (sud-ouest), alors qu’il était hospitalisé depuis le 3 juillet à Sousse (centre-est) pour des problèmes pulmonaires.
Il a été reconnu coupable de "diffusion d’information susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens" et de "constitution d’une entente criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et aux biens".                           
Pour ses défenseurs et des ONG, le journaliste a été puni pour la couverture des manifestations sociales survenues en 2008 dans la région minière de Gafsa (350 km de Tunis) pour le compte de la chaîne satellitaire Al-Hiwar Ettounsi (Le Dialogue Tunisien, dissidence).

Les autorités tunisiennes dénient la qualité de journaliste à M. Boukadous, considèrent qu’il est impliqué dans ces troubles, assurant qu’il a été condamné pour "des infractions de droit commun sans rapport avec ses activités journalistiques".
Pour Tunis, il fait partie d’un "groupe criminel" ayant endommagé des bâtiments publics et privés, installé des barrages routiers et causé des "blessures sérieuses" à des officiers, notamment par des jets de cocktails molotov.
Le jugement de Fahem Boukadous, résidant à Gafsa et auteur d’images exclusives sur des manifestations contre le chômage et la corruption dans cette région minière, a suscité plusieurs réactions hostiles au régime tunisien.
En Tunisie, le Parti démocratique progressiste (légal) s’est opposé à son renvoi en prison et demandé l’annulation du verdict, également dénoncée par des ONG de défense des droits de l’Homme.
A l’étranger, les Etats-Unis se sont dits "profondément inquiets" d’un recul des libertés en Tunisie et la France a affirmé son attachement "à la liberté d’expression" en Tunisie suite à l’annonce du verdict.
Le Parti Communiste Français a dépêché à Tunis une délégation conduite par Marie-George Buffet pour l’appui du journaliste, un opposant proche du Parti communiste des ouvriers tunisien (PCOT, interdit).
L’Institut international de la presse (IPI) avait aussi dénoncé un climat de répression contre les journalistes, où ils risquent des intimidations voire la prison s’ils cherchent à informer sur la corruption dans leur pays, selon l’organisation.
Pour Reporters sans Frontières (RSF), la condamnation de M. Boukadous n’est qu’un "cas de plus qui montre que le régime tunisien se veut implacable avec les journalistes indépendants", qui subissent selon l’organisation de défense de la presse un "véritable harcèlement au quotidien".

(Jeudi, 15 juillet 2010 - Avec les agences de presse)

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 15:00

Les oubliés de la République………… soixante après………….Enfin.

14 juillet 2010

Les oubliés de la République………… soixante après………….Enfin.

 

René Naba | 14.07.2010 | Paris

Paris, 14 juillet 2010 – Epilogue de soixante ans d’une aberration morale, Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 13 juillet l’alignement des pensions de tous les anciens combattants résidant à l’étranger, quelle que soit leur nationalité, à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Afrique francophone.

Cet alignement devrait bénéficier à quelque 30 000 personnes sur les quelques 173 000 combattants indigènes qui constituaient l’ossature de la première armée d’Afrique.

La contribution globale de colonies à l’effort de guerre français pour la 1ère Guerre Mondiale (1914-1918) s’est élevée à 555.491 soldats, dont 78.116 ont été tués et 183.903 affectés à l’arrière à l’effort de guerre économique en vue de compenser l’enrôlement de soldats français sur le front (1). L’Algérie, à elle seule, a fourni 173.000 combattants musulmans, dont 23.000 ont été tués, et 76.000 travailleurs ont participé à l’effort de guerre, en remplacement des soldats français partis au front. La contribution totale des trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) s’est élevée à 256.778 soldats, 26.543 tués et 129.368 travailleurs. L’Afrique noire (Afrique occidentale et Afrique équatoriale) a, pour sa part, offert 164.000 combattants dont 33.320 tués, l’Indochine 43.430combattants et 1.123 tués), L’Ile de la Réunion 14.423 combattants et 3.OOO tués, Guyanne-Antilles (23.OOO combattants, 2037 Tués).

Pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945): La première armée d’Afrique qui débarqua en Provence (sud de la France), le 15 août 1944, avait permis d’ouvrir un deuxième front en France après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Cette armée de 400.000 hommes, comptait 173 000 arabes et africains dans ses rangs. De juin 1940 à mai 1945, cinquante cinq (55 000) Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d’Afrique noire furent tués. 25 000 d’entre eux servaient dans les rangs de l’armée d’Afrique. Durant la campagne d’Italie, marquée par la célèbre bataille de Monte Cassino, qui fit sauter le verrou vers Rome, et, à ce titre, célébrer comme la grande victoire française de la II me guerre mondiale, sur les 6.255 soldats français tués, 4.000, soit les deux étaient originaires du Maghreb et parmi les 23.5000 blessés, 15.600, soit le tiers étaient du Maghreb. Ahmad Ben Bella, un des futurs chef de file de la guerre d’indépendance algérienne et premier président de l’Algérie indépendante figurait parmi les blessés de la bataille de Monte Cassino. Il en est de même de la campagne d’Allemagne, sur les 9.237 tués, 3.620 étaient des enrôlés du Maghreb, et sur les 34.714 blessés, 16.531 étaient Maghrébins.

« C’est pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants originaires de vos pays que nous souhaitons les voir bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d’armes français », a déclaré M. Sarkozy lors d’un déjeuner réunissant les dirigeants de 13 anciennes colonies françaises en Afrique

Répondant en tant que doyen des chefs d’Etat africains invités aux propos de Nicolas Sarkozy, le président camerounais, Paul Biya, s’est réjoui de cette mesure. « Votre décision sera unanimement saluée non seulement par les Etats ici, mais aussi par l’ensemble de nos opinions publiques », a lancé M. Biya.

Le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, et l’élue régionale PS Naïma Charaï, présidente de l’association « Les oubliés de la République », voient dans cette annonce du président de la République, une « victoire historique et la fin d’une injustice qui déshonorait notre pays depuis 50 ans ». « Jusqu’alors ‘oubliés de la République’, la France reconnaît enfin la bravoure dont ces hommes ont fait preuve au service de notre pays et met fin à une situation indigne », ajoutent les deux élus socialistes dans un communiqué.

30 000 PERSONNES CONCERNÉES

Selon l’Elysée, un projet de loi devrait être déposé à cette fin devant le Parlement « dès la rentrée prochaine ». Dans une décision rendue le 28 mai, le Conseil constitutionnel avait estimé non contraire au principe d’égalité que les pensions soient différentes, selon que l’ancien combattant réside en France ou à l’étranger.

Mais, répondant pour la première fois à une « question prioritaire de constitutionnalité », les « Sages » avaient alors censuré des dispositions législatives qui réservaient un sort différent aux bénéficiaires français et étrangers qui résident à l’étranger.

Selon le secrétariat d’Etat aux anciens combattants, cet alignement devrait bénéficier à quelque 30 000 personnes. L’arrêt du Conseil constitutionnel exigeant cet alignement, réclamé depuis des décennies, avait été salué comme une « décision historique ».

POLÉMIQUE APRÈS LE FILM « INDIGÈNES »

En novembre 2006, l’Assemblée nationale avait pourtant adopté à l’unanimité un amendement du gouvernement revalorisant au 1er janvier 2007 prochain les pensions des soldats des ex-colonies, dans le cadre du budget 2007 des anciens combattants.

Le dossier avait alors été débloqué fin septembre par Jacques Chirac lors de la sortie du film Indigènes, qui mettait au premier plan le sort des anciens combattants d’Afrique, de Madagascar et d’Indochine.

Cela ne portait toutefois que sur « la retraite du combattant », distincte de la pension de retraite et versée au titre de la détention d’une « carte de combattant ». Les pensions de retraites, versées en fonction du grade ou de la durée d’engagement sous les drapeaux, n’avaient en revanche été que partiellement alignées.

 

Pour aller plus loin

«Les oubliés de la République», la pension de retraite des anciens combattants basanés, une mesure inique et cynique

http://www.renenaba.com/?p=219

 

 

Cet article de Rene Naba n'est en rien contradictopire avec notre opposition au défilé de la "Franceafrique" dont les dirigeants sont souvent (toujours ?) des dictateurs....

                                                           u cursinu rossuu-cursinu-rossu-copie-1.jpg

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 14:57

 cuba-si s’adresse a la direction du PCF


Est-il moral et juste de nommer " opposants ", des personnes convaincues d'avoir été stipendiées par un pays étranger dans le but de déstabiliser le leur ?
Guillermo Farinas est en prison pour ces faits avérés. Dans n'importe quel pays du monde, il le serait pour les mêmes raisons. Cet homme a décidé de ne plus se nourrir, manipulé par des êtres sans scrupules qui se moquent de sa vie mais qui espèrent tirer de son agonie, voire de sa mort, un bénéfice politique et médiatique. Sordide ! Sortir de l'anonymat dans lequel ils sont englués… voilà leur unique dessein ! Leur fin justifie l'immoralité des moyens. 

Les autorités et les médecins cubains font tout ce qui est en leur pouvoir pour le maintenir en vie malgré lui. Face à cette nouvelle épreuve, le gouvernement cubain fait front avec dignité et humanité. Pourquoi devrait-il céder aux prétentions outrageantes de ceux qui se réclament de ses " amis " alors qu'il ne fait que défendre l'intégrité de son territoire et sa révolution contre les tentatives de déstabilisation ourdies par l'Empire ? 

En effet, que d'exigences incongrues sont imposées à Cuba ! Que de sommations insupportables lui sont adressées ! Nul autre pays au monde n'essuie un feu aussi nourri, et mensonger depuis si longtemps !

Camarades ,
Ignorez-vous donc que Cuba est en guerre depuis plus de 50 ans contre un blocus étatsunien perfide et criminel qui entrave, par ses imbrications politico-juridiques, ses relations commerciales avec le monde entier et qui punit un peuple innocent ? 

Ignorez-vous donc que ce petit pays pacifiste est contraint
de déployer une énergie considérable et consacrer une part importante de son budget à déjouer toutes les tentatives d'agressions terroristes qui se trament contre lui et son peuple, à quelques milles de ses côtes ? 
 
Ignorez-vous donc qu'il lutte sans relâche,
dans un contexte d'une rare hostilité, pour préserver son indépendance, ses choix politiques et ses acquis sociaux uniques au monde ? 

Ignorez-vous donc que sur son propre territoire, le pays le plus puissant de la planète
s'est arrogé le droit contre toute légitimité internationale, d'en annexer une partie, d'y installer une base militaire redoutable et d'y pratiquer dans l'impunité la plus totale, les pires tortures, tout en osant donner aux cubains des leçons de droits de l'homme ?

Ignorez-vous donc l'existence de ces cinq héros cubains
qui ont lutté courageusement contre le terrorisme sanglant des mafieux assassins de Miami, et qui, après un procès particulièrement inique, ont été condamnés à des peines d'emprisonnement dépassant la perpétuité. Jetés dans les geôles étatsuniennes, ils y croupissent depuis 12 très longues années sans qu'ils aient pu revoir leurs proches ? 

Faut-il que ce petit pays qui pourrait donner bien des leçons à tous les croisés occidentaux des droits de l'homme, soit à ce point gênant pour l'accabler de la sorte !
Alors, avant de le blâmer, balayons devant notre porte car ce que l'on y découvre devrait inciter à plus d'humilité et de raison.


Camarades,
Se peut-il que vous ignoriez tous les suicides qui se produisent dans nos " belles " prisons françaises dont la vétusté, l'insalubrité et la surcharge sont condamnées par les instances internationales ? 
 
Se peut-il que vous ignoriez le sort misérable de toutes ces femmes, de tous ces hommes, jeunes et vieux, jetés à la rue comme des chiens
, victimes collatérales des lois du Marché et d'un pouvoir autoritaire, cynique et dispendieux, dont certains meurent de faim, de froid ou de maladie à deux pas de chez nous ? 

Se peut-il que vous ignoriez tous ces travailleurs moralement éreintés qui se tuent parce qu'on les a trop méprisés après les avoir exploités comme des esclaves ?


Se peut-il que vous ignoriez toutes ces petites gens à l'orée de la vieillesse qui ont trimé toute leur vie et plus encore, et que la France abandonne à la solitude et au désarroi, avec une pension de misère ? 

Se peut-il que vous ignoriez le silence de la pauvreté qui s'étend jusque sous nos porches sans jamais troubler le sommeil des nantis ?
Ses victimes depuis longtemps ne frappent plus aux portes des média qui les ignorent, ni d'ailleurs aux vôtres qui restent closes. Elles n'ont plus alors que leur dignité dans laquelle, épuisées, elles se drapent et s'endorment ? 

Pourtant, bien qu'il y ait matière à le faire, Cuba ne s'est jamais permis d'adresser à la France la moindre remarque quant aux viols des droits de l'Homme perpétrés sur son territoire. 

Alors ce dont a besoin Cuba
, ce n'est pas d'un dialogue inutile avec lui-même, mais l'arrêt des ingérences répétées des USA et de l'Europe dans leurs affaires intérieures. 

Ce dont a besoin Cuba
c'est d'une négociation d'égal à égal avec les USA dans le strict respect de sa souveraineté, ce que les USA lui ont toujours refusé. 

Ce dont a besoin Cuba
, c'est de protestations énergiques à l'encontre de l'Empire qui cherche par tous les moyens, des plus sophistiqués aux plus vils, à détruire sa Révolution et à se réapproprier son territoire. 

Ce dont a besoin Cuba
, c'est de réclamer à cor et à cri, la libération des 5 héros cubains embastillés aux Etats-Unis. 
 
Ce dont a besoin Cuba
, c'est de notre soutien résolu, de notre solidarité sans faille pour qu'enfin il puisse vivre en paix car même si Cuba libère ces mercenaires, la guerre larvée que mènent les USA ne cessera pas. 

Camarades, vous vous trompez de cible ! Cuba ne mérite certainement pas ça. C'est à la Colombie ou au Honduras notamment que devraient aller vos plus vives réprobations.
 


Fait à Paris le 8 juillet 2010
Cuba Si France

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