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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:56

Interview de Maxime NORDEE au blog ACP

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Comme nous vous l'avions annoncé ces derniers jous, Nordée Max le Président de la Fédération du Parti Communiste de Corse du Sud, nous a accordé un entretien exclusif. Avec lui, nous faisons le point sur l'actualité du parti, l'avancement des actions depuis la nomination de Dominique Bucchini à la Présidence de l'Assemblée de Corse, et enfin la visite de Mme Buffet à Ajaccio mardi prochain.

1) : Depuis l'élection de Mr Bucchini à la Présidence de l'Assemblée de Corse, comment s'organise la suite du travail du Parti Communiste ?

"Le parti communiste poursuit sa démarche de lutte contre le capitalisme, l’ultralibéralisme, en travaillant au rassemblement des forces de progrès. En Corse du sud ses orientations sont arrêtées démocratiquement par la conférence fédérale, son fonctionnement est coordonné par le bureau départemental et le travail sur le terrain s’effectue avec les militants dans les sections ( Ajaccio, Porto Vecchio, Sartene, Bonifacio, Olmeto). Le parti se veut également une force de proposition pour aider la CTC à réussir dans une politique résolument à gauche".

2) : Malgré ses autres fonctions, est ce que Mr Bucchini s'implique toujours dans les sujets pour lesquels se bat le parti ?

"Les fonctions de Président de l’Assemblée de Corse implique une dimension particulière. L’Assemblée de Corse dans toutes ses composantes, organe de la CTC, est représenté par son Président. Dans l’institution régionale, ce dernier n’est donc pas un chef de parti, ni un exécutant passif. Malgré un emploi du temps surchargé, D. BUCCHINI s’investit fortement dans les sujets qu’il a portés, avec le parti communiste, durant la campagne ( cf 20 propositions pour changer en Corse et battre la droite). Il sait pleinement assumer ce rôle qui ne retire absolument rien à ses convictions et à son engagement envers « les plus démunis » comme il l’a clairement affirmé lors de son discours d’investiture".

3) : Il y a quelques semaines, le Parti Communiste de Corse du Sud était monté au front concernant les retraites, quelles sont vos priorités concernant cette future réforme ?

"Sur le dossier de la retraite, notre objectif est d’intervenir fortement dans la bataille idéologique mise en œuvre par le président de la République et le gouvernement, sur injonction de la commission européenne, qui veulent faire avaliser leur projet de loi. Tout en affirmant qu’ils essaient de sauver le système par répartition, ils privilégient de fait le passage au système par capitalisation. L’allongement de la durée de cotisation au-delà de 40 annuités ainsi que le report de l’âge de départ à la retraite après 60 ans sont présentés comme des mesures incontournables. Le gouvernement évacue systématiquement les pistes pour trouver de nouvelles sources de financement. Mais la résistance s’amplifie. Le parti participe aux initiatives syndicales, informe la population (tracts, affiches, débats) et travaille à la création d’un collectif pour rassembler encore davantage".

4) : Actuellement, quels sont les sujets les plus importants qui mobilise le Parti Communiste ? On sait que pendant votre campagne des territoriales vous aviez donné comme priorité le précarité, est-ce toujours le cas aujourd'hui ?

"Les sujets qui nous mobilisent restent évidemment ceux qui contribuent à résister à la politique ultralibérale de la droite et des représentants du grand patronat. Ce sont en priorité : la retraite, la crise économique et l’emploi, le logement et le foncier, la précarité…"

5) : Dans quelques jours, Marie-George Buffet va revenir à Ajaccio, c'est sa seconde visite en quelques mois, quelles sont ses priorités concernant la Corse ?

"Marie George BUFFET se rend à Ajaccio le 8 juin prochain. Elle sera reçue à l’Assemblée de Corse par son Président et les élus du groupe communiste, citoyen du Front de gauche. Puis elle participera à une rencontre-débat, au palais des congrès à 17h30, sur les questions de la crise et des retraites. Sa journée se terminera par un repas républicain qui se tiendra à partir de 20h15 au restaurant l’Ambata à Porticcio plage. Sa venue lui permettra de saluer l’attitude du peuple corse dont les votes ont donné une majorité de gauche après plus de 25 ans de pouvoir ininterrompu de la droite, et ont porté à la présidence de l’assemblée – seul exemple national- un élu communiste. Ses priorités sont concrétisées par « les 20 propositions »"

La suite sur le blog ACP http://www.corsicanova.com/assoACP/...

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:46

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Tout ou presque a été dit sur l’action terroriste de l’Etat israélien contre « les bateaux de la paix ». La presse internationale évoque un massacre, une tuerie non improvisée et réclame des explications. Un journal israélien qualifie même de « sept abrutis » les membres du conseil de sécurité israélien. La politique de l’Etat d’Israël est agressive, cynique, assassine. Un tel pays, après les tueries à Gaza l’année dernière, devrait être mis au ban des nations, des sanctions devraient s’imposer. Pourtant, rien.

L’Union européenne maintient un statut de coopération renforcée avec Tel Aviv, les échanges avec les Etats-Unis et d’autres puissances ne souffrent aucun retard. Bref, tout baigne. Imaginez un seul instant qu’un autre pays – l’Iran par exemple – se livre à ce genre de crime planifié quelle aurait été la réaction de la « communauté internationale » ?

Pourquoi Israël peut tout se permettre, même le pire ? Avant de répondre à la question évacuons une fois pour toutes un argument souvent évoqué par la droite israélienne : toute critique de la politique israélienne serait une manifestation d’antisémitisme. Que les dirigeants israéliens et leurs relais parisiens ne nous emmerdent plus. Les militaires israéliens agissent comme des tueurs, comme ceux qui ont commis la Shoa. Le reste n’est que de la fumisterie.

Alors pourquoi les dirigeants israéliens peuvent-ils agir à leur guise ? La réponse est dans l’attitude des gouvernants de la planète avec le silence d’Obama, les explications emberlificotés de Sarkozy, le mutisme de l’Union européenne… Si l’on poussait un peu la réflexion, serait-il exagéré d’affirmer que les commanditaires des crimes contre le peuple palestinien sont situés aussi hors du territoire israélien ?

 

 RAPPEL:

LUNDI 7 JUIN à 20H30,au théâtre San Angelo de Bastia,soirée culturelle en l'honneur des Musicien Pêcheurs de Gaza

 

     Discussion animée par Petru Mari de RCFM et la participation de Florence JEAN, maître de conférences en droit musulman à l'Université de Corse

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:44

 

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Le site du Café pédagogique a publié, lundi 31 mai, treize documents confidentiels, remis début mai aux recteurs et aux inspecteurs d’académie par le ministère de l’éducation pour leur suggérer des gisements d’emploi possibles au niveau local. A partir des remontées des inspecteurs d’académie, chargés de traquer le moindre écart à la moyenne nationale (nombre d’enfants par classe, taux de scolarisation des enfants de moins de deux ans, taux de rendement des remplaçants, etc.), une réunion de consolidation nationale fixera, le 15 juin, le schéma d’emploi 2011-2013.

Après la suppression de 40.000 postes depuis 2008, le ministère doit en effet trouver 16.000 autres postes à supprimer dès la rentrée 2011 pour respecter le principe du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Pour Daniel Robin, secrétaire général du Snes, le principal syndicat enseignant du secondaire, le recours aux recteurs montrerait que le ministère est « dans une impasse ». « Comme pour la formation des futurs enseignants (en partie déléguée aux rectorats par la réforme récente, ndlr), ils veulent faire quelque chose de difficile, ils ne savent pas s’en dépêtrer, donc ils refilent la patate chaude au niveau local », estime-t-il.

Pour chacune des treize fiches, à charge de l’inspecteur d’académie de compléter un diagnostic, selon le contexte local, et de proposer un « gain total en emplois ». Dans le primaire, le ministère suggère d’augmenter la taille des classes et de regrouper les petites écoles pour diminuer le nombre de classes. Jusqu’alors « l’évolution du réseau des écoles (...) repose sur des finalités essentiellement pédagogiques », regrette le document. Désormais, les regroupements d’écoles devront conduire à une « économie significative de moyens ». « Une augmentation d’un élève par classe en moyenne devrait se traduire, au niveau national, par une économie de près de 10.000 classes, soit un peu plus de 4% du contingent total », détaille le document.

S’appuyant sur la réforme du primaire, qui a créé deux heures d’aide personnalisée pour les élèves en difficulté, le ministère revient à la charge contre les Rased (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Dans un des scénarios proposés, tous les postes enseignants spécialisés et de psychologues scolaires seraient supprimés. « C’est en totale contradiction avec tous les discours et tous les rapports récents concernant l’échec scolaire et les phénomènes de violence », réagit la Fnaren, fédération qui regroupe ces rééducateurs.

« Masques tombés »

Autre source d’économie, la baisse de la scolarisation des enfants de deux ans, déjà passée de 35% à 15% en dix ans, est ouvertement préconisée. Le ministère constate que, contrairement à la loi qui assure un accueil prioritaire aux moins de trois ans dans les écoles maternelles situées dans un environnement social défavorisé, « certains départements particulièrement défavorisés ont des taux de scolarisation parmi les plus faibles. » Conclusion, il faut égaliser... à la baisse. Mauvais élève, l’académie de Lille affiche un taux de scolarisation des moins de deux ans de 42% et ferait mieux de prendre exemple sur les 4% de Paris.

Même régime dans les collèges, où il n’est « pas démontré que la taille des classes ait un effet probant sur la réussite des élèves ». Suggéré à titre d’exemple, le passage de 24 élèves par classe (la moyenne dans les collèges en 2009) à 29 élèves permettrait d’économiser 1,6 poste de professeur à temps plein rien que sur 10 classes. Concernant les lycées généraux et technologiques, épargnés pour cause de réforme récente, le ministère signale tout de même « des possibilités significatives d’optimisation » pour l’avenir. La création d’un tronc commun en première, prévue par la réforme, permettrait ainsi de constituer des « classes réunissant des élèves des différentes séries ».

Pour « optimiser » les remplacements, les académies sont incitées à recourir à des remplaçants non-titulaires, « une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100% », et à organiser les stages de formation continue « en dehors du temps scolaire », le mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires.

Selon Daniel Robin, « les masques sont tombés ». « On a la preuve qu’il y avait un discours côté jardin et un autre côté cour, juge-t-il. Selon le ministère, les suppressions de poste ne changeaient pas le taux d’encadrement et le nombre d’élèves par classe : le document propose de l’augmenter. Et le président de la République avait affirmé que la réforme des lycées se ferait à moyens constants. Or le ministère reconnaît lui-même qu’il instrumentalise la réforme du lycée pour diminuer le nombre de professeurs. »

Par valenton rouge
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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:40

gypte_migrants_1500-2-d3fbe-50be2.jpg Routes des migrations par l’Egypte Carte de Philippe Rekacewicz,

Atlas 2009 du « Monde diplomatique »

 

 

A la suite de la sanglante attaque par la marine israélienne de la flottille humanitaire visant à briser le blocus de la bande de Gaza, l’Egypte a décidé — dans un mouvement de protestation — de rouvrir le point de passage de Rafah. Mais pour combien de temps ?

« Hors de ma vue, les indésirables » : ce slogan, qui résume l’externalisation comme forme de gestion des frontières (voir notre dossier dans Le Monde diplomatique de juin), parfois au plus près, parfois à distance, n’est pas l’apanage de l’Europe.

La situation à la frontière entre l’Egypte et Israël est entachée de l’ambiguïté des relations entre les deux pays. Au nord-ouest, depuis l’évacuation de Gaza par l’armée israélienne en 2005, les 750 garde-frontières égyptiens déployés au sud de ce territoire sont, en vertu d’un accord bilatéral, censés lutter contre le terrorisme et les trafics d’armes. Depuis le blocus décrété par Israël en juin 2007, l’Egypte coopère activement au siège de Gaza, aux conséquences parfois tragiques pour les Gazaouis. Lors des raids israéliens de l’hiver 2008-2009, de nombreux blessés ne purent être ni évacués ni secourus.

Les mouvements de biens entre Gaza et l’Egypte ayant été réduits, de nombreux tunnels — rebaptisés smuggling (« contrebande ») — ont été creusés pour assurer l’approvisionnement de la zone. S’inquiétant de l’incapacité des autorités égyptiennes à juguler ces échanges souterrains, le gouvernement israélien a annoncé en décembre 2009 — une première mondiale — la création d’un mur souterrain le long des onze kilomètres de la frontière sud de Gaza. En arrière-plan, les Etats-Unis s’emploient à rappeler l’Egypte à ses devoirs : répondant en partie aux injonctions d’Israël, une loi de 2008 prévoit une aide de 100 millions de dollars à l’Egypte, conditionnée, entre autres, par ses efforts de détection et de destruction des tunnels de contrebande… Dans ce marchandage sans fin devenu un classique de l’externalisation (lire notre article dans Le Monde diplomatique de juin 2010), on invoque, d’un côté, l’absence de moyens, et, de l’autre, le manque de bonne volonté. Arguments non sans fondement, Israël refusant une présence militaire égyptienne importante trop à proximité.

Mais la frontière égypto-israélienne s’étend aussi sur 260 kilomètres au sud-est de Gaza. Là, la méfiance d’Israël s’applique à une autre « menace » : des centaines de milliers de réfugiés qui stationnent en Egypte et dont les conditions d’existence et la sécurité individuelle sont déplorables. Le 30 décembre 2005, parmi les deux mille réfugiés soudanais manifestant devant le siège de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Caire, plusieurs dizaines moururent sous les balles de la police.

L’actuelle xénophobie du voisin libyen ayant rendu périlleuse la route par l’ouest, des milliers d’exilés, venus principalement d’Afrique orientale, tentent depuis 2007 la traversée du Sinaï, dans l’espoir d’atteindre le sol israélien, réputé plus hospitalier. Mais les temps du libéralisme s’éloignent et, en mars 2008, le premier ministre Ehoud Olmert durcissait le ton en parlant d’une « invasion » et d’un « tsunami » de migrants, qualifiés d’« infiltrateurs ». En décembre 2009, son successeur Benyamin Nétanyahu a annoncé la création d’une barrière et l’installation de moyens de surveillance perfectionnés sur une portion de la frontière : « J’ai pris la décision de fermer la frontière sud d’Israël aux éléments infiltrés et aux terroristes. C’est une décision stratégique visant à préserver le caractère juif et démocratique d’Israël », a-t-il déclaré, mêlant ainsi le registre de la défense de l’emploi national, celui de la lutte contre le terrorisme et celui du pur racisme.

Sans la moindre considération pour la Convention de Genève sur les réfugiés, Israël entend en même temps convaincre l’Egypte de tarir le flot à la source. L’habituelle rhétorique sur les trafics d’êtres humains (voire d’armes) et sur le terrorisme est mobilisée. Hormis un accord datant de 2005, dans lequel l’Egypte s’engageait à accepter le retour sur son sol des personnes refoulées par Israël (la « réadmission », dans le jargon approprié), le détail des tractations entre les deux pays n’a pas été rendu public. Toujours est-il que, de source officielle, ce sont 28 Africains en 2008, et 17 en 2009, qui ont été tués par les forces égyptiennes pour avoir tenté de fouler le sol israélien.

En Australie aussi...

En 2001, l’Australie lança le plan Pacific solution à la suite de l’arrivée près de ses côtes du Tampa, un cargo norvégien qui avait recueilli 430 migrants en détresse, pour la plupart demandeurs d’asile afghans (lire Migrations, sauvetage en mer et droits humains). Au mépris des textes internationaux et moyennant une « aide financière », Canberra les fit diriger vers les lointaines îles de Nauru et Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée), où des camps furent aménagés. Par la suite, la majorité du total des 1 550 exilés qui y furent détenus obtinrent le statut de réfugiés, et ces camps très coûteux furent fermés en 2008. Selon Amnesty International, l’initiative australienne inspira la déclaration britannique de 2003, proposant d’acheminer les demandeurs d’asile arrivant en Europe vers des centres de transit situés dans des pays tiers – et ainsi, indirectement, l’initiative italienne de participer à la création de camps d’internement (d’abord baptisés « centres d’accueil » en 2004) sur le sol libyen, cette fois sans examen des demandes individuelles : en clair, des camps de concentration à distance.

Les Etats-Unis, avec des objectifs analogues, délèguent au Mexique le soin d’empêcher les candidats à l’exil issus d’Amérique centrale d’atteindre leur frontière. Pour compléter l’impressionnante muraille mise en place du Rio Grande à la Californie et les patrouilles de minutemen qui pourchassent les intrus pour préserver la pureté de la race américaine, les migrants sont désormais persécutés à toutes les étapes de leur voyage. En août 2007, on apprenait que plusieurs milliers de personnes en provenance du Guatemala restaient bloquées dans les Etats de Tabasco et du Chiapas, la compagnie ferroviaire ayant eu pour consigne de les débarquer des convois. Le Mexique, sur fond de crise du système de la maquila (usines de montage travaillant en sous-traitance à bas prix pour les Etats-Unis), témoigne ainsi de sa bonne volonté à jouer le rôle de gendarme migratoire pour le compte de son voisin.

 

http://blog.mondediplo.net/2010-06-04-L-Egypte-veille-sur-les-frontieres-d-Israel

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:34

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“Plus ils sont petits, plus c’est difficile”

 

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“Les mères arabes doivent savoir que le sort de leur enfant est entre mes mains”

 

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“Un tir, deux tués”


 

Personne n’a compris l’intervention israélienne. Sauf peut-être le Figaro, pour une fois, qui lève un beau lapin en évoquant les erreurs manifestes qui ont prévalu aux interventions, celle des Sayeret, ces fameuses troupes spéciales israéliennes. Un Figaro qui avait déjà perçu la tendance en janvier dernier avec cet article. Quelque chose déconne dans cette armée autrefois si vantée, c’est sûr, mais quoi ? Or, j’avais déjà trouvé un élément de réponse il y a quelque mois et c’est pourquoi je vous le propose aujourd’hui que les votes en modération ne sont plus bloqués par une poignée de fanatiques qui s’étaient immiscés dans le système de vote d’Agoravox. Le phénomène essentiel est le manque de respect des ordres, et une conduite qui parfois fait appel au fanatisme. Si jusqu’ici c’était plutôt la piétaille qui y était sujet, il semble bien que la hiérarchie également. Comment en ce cas ne pas imaginer que le responsable du commando ait pu confondre efficacité réelle et action militaire, s’il sortait d’une de ces écoles mêlant de trop près religion et armée ? Les dernières unités sorties de ces écoles avaient été retrouvées en première ligne à Gaza : n’aurait-on pas eu les mêmes au sein de la Sayeret ? L’armée israélienne, dans son ensemble est victime avant tout de la lente théocratisation de l’état, où le phénomène religieux a pris bien trop d’importance. C’est peut-être bien la clé de ce comportement aberrant des troupes d’élites lors de cet assaut. En tout cas, c’est la seule explication que j’ai trouvée, tant cet attaque est à côté des règles de l’art de la guerre ou même des conventions internationales. Après l’armée, le Shin-Bet, aujourd’hui la Sayeret ? C’est bien possible ! L’un des éléments qui le laissent penser est ici. La Sayeret Matkal est la reine des opérations en hélicoptères. Et son historique assez parlante. Unité de reconnaissance et unité d’intervention, les deux gangrénées ?

Mais où va donc la fringuante armée israélienne tant vantée dans les médias et par lapropagande du pays, sesblondes nattées (ou pas), ses soldates décidées, ses jeunes et virils soldats, ses généraux stratèges et ses armes sophistiquées ?… Où va-t-elle donc aujourd’hui, celle dont on n’a eu de cesse de vanter un peu partout les exploits depuis desdécennies ? A en faire de véritables surhommes, de ces soldats, (et surfemmes !) face à ses si piètres opposants, ces gueux de palestiniens, ne pesant pas lourd face à cette armée de preux chevaliers défendant la veuve et l’orphelin israéliens, juchés sur leurs fiers destriers… (des Merkavas bondissants ! ). Le regard clair, l’uniforme impeccable, l’horizon bleuté au loin, le drapeau étoilé flottant au-dessus d’eux.. Ou va-telle donc aujourd’hui, cette fière armée, sinon à sa perte ? Et ce sans même mettre en cause son un quelconque adversaire ! Non, l’armée israélienne, le fleuron du pays, est rongée par un mal intérieur qui l’entraîne vers une implosion véritable. Tsahal est aujourd’hui une armée divisée, sujette à des maux difficilement surmontables, ceux de l’insubordination et de la défiance face aux ordres de ses supérieurs : Tsahal est tout simplement victime d’un mal interne terrible qui porte le nom de…. cancer de la religion. Le mal est profond, au point que hier encore lesdeux plus hautes autorités du pays menaçaient d’intervenir devant la vague actuelle de refus de membres de l’armée de quitter des territoires colonisés. Car tout le problème est là, en effet. Certains soldats, devenus de véritables moines soldats posent aujourd’hui un problème insurmontable au gouvernement, en refusant de quitter les territoires sur lesquels on leur a demandé d’intervenir. Un phénomène inattendu, mais qui s’en va grandissant… et qui affole sérieusement les autorités : Tsahal est un des piliers du pays, sa déstabilisation ou son implosion plutôt peut entraîner des conséquences gravissimes. Le Hamas et le Hezbollah, à ce jour, ne sont déjà plus les principaux dangers pour Tsahal : aujourd’hui, le danger, c’est bien elle-même. A part le retour de la décimation romaine, on ne voit pas ce qui pourrait la remettre d’aplomb, car le cancer semble bien en phase de métastase (*1).

 

En moins de trente ans, ça en est terminé de cette belle image d’Epinal, en effet. L’envers du décor de l’invincible armée, de la « meilleure du monde « , est en effet aujourd’hui nettement moins glorieux. Oh, je ne vais même pas vous parler des exactions lors de l’envahissement de Gaza, ou ces milliers de sous-munitions répandues au Sud-Liban en 2006, qui continuent tous les jours à déchiqueter des enfants. Non, même pas : j’en ai soupé, personnellement de voir ces gamins en haillons servir de cible à des soldats qui ne se maîtrisent plus devant des drapeaux blancs, et ces maisons dynamitées, bulldozérisées ou bombardées. Marre de voir ces tonnes de gravats d’où émergent parfois des têtes d’enfants. Marre de voir ses frigos de morgue débordants de bébés (tellement, que je ne vais pas vous ressortir les photos !).

 

Non, ce dont je vais vous parler, c’est du mal qui ronge cette armée, dû à un phénomène à l’origine de ces horreurs, dont je vous ai déjà parlé ici-même ou ailleurs (et plutôt ailleurs, vu qu’Ici la moindre allusion à Israël vous voit cloué au sol par une rafale d’Uzi verbale !). Cette armée, symbole du pays part en effet en eau de boudin, s’effrite et s’étiole. Vous ne me croyez pas ? Et ça alors ? et çaaussi ? Ou bien ça, déjà énoncé en 2007 ? Les soldats de Tsahal n’obéissent plus à leurs supérieurs, depuis plusieurs années, tout simplement ! La désobéissance envahit l’armée chaque jour davantage, et n’est pas le fait de pacifistes, bien au contraire !

 

La raison de cette déliquescence ? La religion, pardi ! Qui peut donc s’opposer aux ordres des généraux, parmi les plus haut placés, sinon Dieu lui-même, par l’intermédiaire de ses représentants directs, les rabbins ? Voilà qui n’augure pas très bien des prochaines offensives en effet, me direz-vous ! En effet ! En Israël, le goupillion a depuis longtems fait corps avec le sabre, on le sait, mais c’est bien au détriment de ce dernier : des soldats viennent une nouvelle fois de refuser de quitter l’endroit où ils étaient, au nom de la défense d’un territoire perçu comme… colonie religieuse. C’est assez inattendu pour la hiérarchie de l’armée, c’est surtout très ennuyeux question autorité et professionnalisme, et cela démontre surtout que les rabbins responsables des Yeshivot (les séminaires préparant au service militaire) ont fabriqué des décérébrés prêts à n’écouter que l’autorité religieuse qu’ils représentent, et non plus leurs chefs de guerre obligatoires. Pour le pays, la crainte est plus que sérieuse : le jour où un rabbin plus excité que les autres demandera de lever les Tavor et de marcher sur Tel-Aviv, je ne donne pas cher du gouvernement et de la démocratie israélienne ! Le pays est à la merci d’un de ses fous furieux qui prône l’élimination physique des palestiniens, au nom d’obscurs textes religieux qu’ils sont les seuls à détenir. Et à ne jamais montrer. Tel Yona Metzger, ancien aumônier controversé de Tsahal, formé dans une Yeshiva Hesderet partisan de la… déportation des palestiniens en plein désert !

Des rabbins poussant à la désobéissance, ça ne date pas d’aujourd’hui en fait : en 2005 déjà on en trouvait déjà sur le net. Tel Shmuel Sackett, de Manhigut Yehudit, le mouvement fondé en 1998, devenu la faction religieuse dominante au sein du Likoud… la tendance la plus dure du sionisme religieux… aujourd’hui au pouvoir. Aujourd’hui encore, le résultat est là : les 1300 étudiants des différentes Yeshivot Hesder ces écoles talmudiques, incorporés dans Tsahal en 2009, dont 80% ayant souhaité servir dans des unités combattantes, continuent leurs ravages, qui s’ajoutent à ceux de leurs prédécesseurs. Gaza n’a été qu’un exemple de ce dont ils sont capables : la plupart des exactions dénoncées par le rapport Goldstone peuvent leur être attribuées. A entendre certains aveux, le mot éthique a disparu du vocabulaire israélien. Ces écoles se définissent en effet comme des « Nahal » (des « unités combattantes religieuses », telle les Yeshidot Hesder) : avec elles, on est très, très, loin de « l’armée du peuple » et des kibboutz des débuts d’Israël, et l’idéologie qui y règne est plus que douteuse. Car l’extrême droite y domine largement : n’oublions pas en effet que Ygal Amir, l’assassin de Rabin, était issu d’une Yeshiva Hesder. Tout un symbole : Amir est bel et bien un illuminé, mais quisavait ce que son geste impliquerait. Un acte fou qui a fait reculer son pays vingt ans en arrière, en assassinant le 4 novembre 1995 un de ses meilleurs espoirs de paix.

Dans son livre prophétique sorti en 1996, "Rabin, un assassinat politique" , Amnon Kapeliouk avait dressé la liste de ces rabbins illuminés, ceux qui étaient partisans de l’assassinat de Rabin. La plupart provenaient des territoires occupés : Dov Lior, le rabbin de la Yeshida de Kyriat Arba, grand admirateur de Baruch Goldstein, l’auteur du massacre de la mosquée d’Hébron, qu’il qualifie de « martyr« , Eliézer Mehamed, rabbin d’Har Bracha, Daniel Shilo, de la colonie de Kdoumim. Le premier affirmera que « pour chaque juif tué, il faut envoyer plusieurs arabes au paradis ». Mais aussi Nahum Rabinowitz, venu du Canada, responsable de la Yeshiva Maalleh Adoumim, qui avait affirmé que Rabin était un « mosser« , et que « par conséquent, d’après Maimonide, le grand penseur de l’Espagne médiévale, il méritait la mort même sans jugement ». Il avait aussi affirmé que les colonies devaient être minées, « et que les soldats de Tsahal doivent savoir qu’il ne faut pas s’en approcher ». Il prônait en même temps la désobéissance de ses soldats : ceci en 1996, comme quoi le problème ne date pas d’hier ! D’autres encore comme Itzahk Ginzbourg, immigré américain, responsable d’une Yeshida près de Naplouse, celle d’Itzhar, admirateur lui aussi de Baruch Goldstein, qui, pour défendre un de ses propres élèves ayant tiré sur un palestinien a affirmé que « le sang d’un juif et le sang d’un goï sont différents ». Ou encore Israël Ariel, de l’Institut du Temple de Jérusalem, qui affirmait que « le pays ne sera pas construit avec des accords de paix, mais avec des accords de sang ». Selon lui,« le commandement « tu ne tueras point » ne doit pas s’appliquer aux arabes ». « Lorsqu’un Juif tue un Juif, il doit être traduit en justice dans notre monde. Le sort de celui qui tue les Arabes dépend du Tout-Puissant »… Sans oublier Eliyahou Zini, d’origine française, de la Technion d’Haïfa, qui a osé affirmé que l’assassinat de Rabin était une chose inéluctable « car le premier ministre a toujours été indifférent aux aspirations de la population ». Selon lui toujours, le massacre d’Hébron n’en était pas un : c’était « une œuvre de salut« . Même chose chez Ido Elba, de la colonie de Kiryat Arba, membre d’un réseau terroriste arrêté…. juste avant l’assassinat. L’homme avait fait des appels aux meurtres d’arabes, et venait d’acheter toute une collection de silencieux pour pistolets. Comme le dit Kapeliouk, la liste des rabbins racistes ou d’extrême droite est en fait interminable, et la plupart de ceux convoqués par la police après la mort de Rabin étaient responsables de Yeshivot ! Le premier d’entre eux, Kerem d’Yavneh a été créé en 1955 : c’est là ou Igal avait fait ses études…

La création toute récente d’une compagnie dite « Netzah Yehuda » (de la brigade Kfir) supplémentaire (au lieu d’une seule existant jusqu’ici n’est pas fait pour arranger les choses : elles sont toutes deux destinées spécialement à de jeunes juifs orthodoxes. Ce sont les deux Nahal Haredi, leur autre nom, des bataillons spéciaux créés en 1999 pour le premier (qui porte le N°97). Chacun contenant deux unités de combat. Une troisième unité de combat, la « Combat Unit-Mivtzayi » vient juste de leur être ajoutée en octobre dernier : rien n’arrête aujourd’hui l’extension du nombre de bataillons religieux au sein de l’armée, alors que plusieurs rapports successifs alarmants, depuis 2005, en demandaient leur fermeture. Toutes les unités sont touchées (*2). Les responsables gouvernementaux israéliens sont devenus les otages des pressions politiques de l’extême droite israélienne, présente au gouvernement. Exactement le même phénomène que celui de l’évangélisation de l’armée américaine sous G.W.Bush : les croisades des moines soldats sont de retour !!!

Dès leur création, les Yeshidot ont recruté chez Bnei Akiva, le mouvement de jeunesse religieux. En novembre 1955, ce mouvement déclarait déjà que « les ordres contraires à la loi rabbinique sont illégaux. Et les soldats de Tsahal ne doivent pas les exécuter. » Le mouvement de désoébissance actuel a donc dans les faits plus de cinquante ans ! Dans le livre de Kapeliouk, une phrase prophétique annonçait la couleur : « D’après les estimations, dans dix ans, la moitié environ du corps des officiers portera la calotte. Ce qui, en conséquence, pourrait limiter les décisions du gouvernement sur certains sujets ». On y est, avec trois années de plus… et un gouvernement étranglé par la pression religieuse !

Seul Nehemia Dagan s’en inquiète aujourd’hui. C’est le seul ancien général de l’IDF à garder la tête froide sur le sujet, et ses interviews sont à écouter avec attention (ici dans la page). Membre du J.Street, un groupe de pression israélien créé parJeremy Ben-Ami (dont le beau père est né à Petah Tikva), proche de Clinton, qui n’a pas caché son soutien à Obama pendant la campagne de 2008, soutenant l’existence d’un état palestinien, c’est un homme ouvert au dialogue, qui ne supporte pas et dénonce fermement la dérive religieuse de son armée. Dagan sait que ça peut aller encore plus loin, comme nous l’avions décelé avec la famille Diveroli, marchande d’armes, et d’un de leurs assistants, David Packouz, qui était lui aussi passé par une Hesder Yeshiva…

Des Yeshidot, ou des universités telle celle de Bar-Ilan, qui a aussi formé Igal Amir. En 1980, on y trouvait déjà un beau noyau d’extrême droite. Dans le journal des étudiants Bat-Kol, voilà ce qu’on pouvait y lire : « les arabes sont les descendants des Amalécites (dont la Bible a demandé l’extermination). Un jour viendra où nous serons tous appelés à faire cette guerre sacrée : la destruction d’Amalech… il n’y a pas de pitié dans cette guerre. Le devoir de tuer et d’exterminer concerne aussi les bébés. Amalech est celui qui fait la guerre au Dieu ». C’était signé du rabbin Israël Hess. Parmi ces étudiantes attentives, Margalit Harshefi, la camarade d’Igal Amir. Les textes ont resurgi intégralement pendant l’offensive de Gaza. « L’incroyable excuse religieuse » y faisait allusion, mot pour mot. C’est l’institut Tsomet, par la voix de son rabbin Yisrael Rosen qui en était à l’origine. Des textes repris par Mordechai Eliyahu, grand partisan de l’écrasement de Gaza sous les bombes…

En fait, les Nahal Haredi, parmi les bataillons les plus orthodoxes, sont en train de ruiner complètement la réputation de l’armée d’Israel : leurs bataillons ont le plus haut taux d’incidents avec les palestiniens ; leur fanatisme religieux et incompatible avec une autorité militaire, tout simplement. Ils ne sont pas les seuls à avoir ce genre d’attitude. Quand ce n’est pas la religion, c’est l’origine qui est en cause : certains chefs militaires ne sont autres que des colons d’un nouveau genre, ceux provenant d’autres pays : c’est le cas justement de Yehuda Fuchs, qui dirige lebataillon d’infanterie « Shaham » 931. Il est d’origine ukrainienne, en fait. Et combine à lui seul les deux tares du système, car le bataillon 931 qu’il commande n’est autre également qu’une Brigade Nahal !!! L’homme est aussi bien colon, que chef religieux ou chef militaire ! Ce qui expliquerait la violence de ses troupes, et l’art de camoufler leurs crimes au moindre problème survenu.

Or, des problèmes, il en accumule, ce fier à bras (*3) qui affirme pouvoir faire tout ce qu’il veut sous l’uniforme. En 2007, par exemple, il n’avait rien trouvé de mieux que d’attaquer… des activistes israéliens, opposés à la construction du mur ceinturant le pays. La séquence, filmée de bout en bout, avait provoqué un beau tollé dans le pays. Des soldats de Tsahal bastonnant des israéliens, une première ! La scène se passait à Hébron, fief des colons et de Baruch Goldstein, qui avait tant impressionné l’assassin de Rabin ! Baruch Goldstein, médecin américain installé sur la colonie de Kyriat Arba, par qui tout est arrivé, le jour où il a tué 29 palestiniens, en 1994. Goldstein, fidèle du mouvement ultra-orthodoxe Kach. Fondé par Meir Kahane, le rabbin d’extrême-droite assassiné à New-York en 1990. Golstein, lui-même précédé par Noam Friedman, qui avait tiré au M-16 sur le marché d’Hébron.Fieldman, Goldstein, Amir : la même filiation évidente ! Et la même origine, celle des colonies et de leurs habitants extrémistes, avec Hébron comme endroit-clé !

Yehuda Fuchs, avait été alors remplacé par le colonel Udi ben Muha. Pas vraiment un meilleur choix. Fuchs avait été accusé également, en février 2008 d’avoir commis un raid sur un orphelinat géré par une association humanitaire palestinienne, en compagnie du General Gadi Shamni. La destruction à le meule, notamment, des ateliers de couture du centre par les soldats avait été filmée : la hargne à vouloir détruire l’endroit en disait long sur les intentions véritables des intervenants ! C’est lui encore que l’on retrouve abondamment cité dans l’affaire du trafic d’organes des morts palestiniens, ce qui n’est pas vraiment un hasard. Car le 3 août 2007, Fuchs avait aussi été cité dans le cas du meurtred’Ahmad Mohsen Al-Skafi, un palestinien de 14 ans, abattu au pistolet mitrailleur et à la grenade sans raison aucune. Sur son corps, quelques minutes à peine après l’incident, on avait retrouvé des morsures de chiens : ceux employés par le bataillon de Fuchs, lancé sur le gamin déjà déchiqueté ! Le grand-père d’Ahmad avait refusé les excuses formulées plus tard par l’IDF : son petit-fils n’avait strictement rien fait qui pouvait expliquer ce déchaînement de violence. Pus récemment, le 19 septembre 2009, c’était au tour du journaliste Ubayda Maher Al-Qudsi, âgé de 25 ans, d’être abattu par un soldat de Fuchs. En réalité, Al-Qudsi avait été arrêté, emmené en jeep, battu et torturé… comme pour le précédent, la zone où s’étaient passés les faits avait été déclarée très vite « zone militaire », interdisant aux autres journalistes d’aller vérifier ce qui s’y était passé. La méthode Fuchs, qui ne s’embarrasse jamais beaucoup avec l’information. On en a la preuve.

Le 30 août 2008, Yehuda Fuchs, Udi Ben Moha et le ieutenant-colonel Aviv Feigel avaient investi trois studios de radios à Hébron : Wan FM, la BBC, Freedom Radio Al-Huryyah et saccagé la chaîne de télévision Al-Majed. Histoire de montrer leur degré d’ouverture intellectuelle, sans doute. Les accompagnaient ce jour là dans leur raid Moshe Peled Aveshalom, cet ancien officier de police venu de la colonie juive illégale de Gush Etzion... et de son idéologie, flagrante, très certainement la plus extrémiste des colonies, dû à son histoire, mouvementée et sanglante, sans doute.

Comme explication aux médias, le quatuor avait affirmé que les radios « perturbaient les communications de l’aéroport Ben Gourion », situé à 65 km de là, derrière des collines ! Sachant qu’elle émettaient en FM… qui ne couvre pas cette distance avec la faible puissance installée, à moins de disposer de relais. Les partisans de la droite dure des colons avaient auparavant choisi leur façon de communiquer : 19 mars 2007, les colons israéliens d’Hebron inauguraient leur « Maison de la paix« , vaste building acheté 700 000 dollars, prévue comme futur centre de ressources et d’information, où venait bien sûr parader…. Yehuda Fuchs (photos 11, 13 et 20). Faire de la propagande oui, laisser l’information libre, certainement pas : le fascisme s’est toujours pris en premier au savoir et à sa répartition. Fuchs est bien tout sauf un démocrate.

En décidant d’en faire des réservistes comme les autres, de ces moines soldats, en mai dernier, Israël vient de prendre la pire décision qu’il pouvait prendre. Ils séviront désormais au delà de leur durée de service dans l’armée : en devenant des soldats comme les autres, susceptibles d’être rappelés en cas de conflit, on rajoute une couche au problème qu’ils posent déjà durant leur incorporation. Celle saluée par les pires extrémistes, tel Samuel Sokol, bien entendu L’auteur de textes résolument axés, tels que celui sur l’inauguration d’un mémorial au 11 septembre en Israel… ou celui sur une prétendue aide américaine militaire au Fatah au prétexte de la formation de la police palestinienne. Une démonstration for peu rigoureuse, mais l’homme est habitué des faits. Celui-là où le commandant de la police d’Hébron, Avshalom Peled, (déjà cité ») qui, selon Efrat Weiss, de Yediot Ahronoth News, considère que les activistes de gauche, à Hébron, sont la pire des choses… Or sans eux et en particulier « Breaking The Silence », on n’aurait jamais rien su des agissements d’un Fuchs, par exemple ou de ceux de Peled !

Des troupes fanatisées, qui ne peuvent que refuser d’évacuer des constructions telles que celles-ci : des sukkahs, ou cabanes traditionnelles construites pour célébrer une fête religieuse, implantées au beau milieu d’une colonie dans un but bien précis. Des fanatiques qui ne peuvent détruire des constructions d’autres fanatiques, en quelque sorte. Le danger de ce fanatisme devient chaque jour un peu plus grand, comme le précisaient Gil Mihaely, du journal Yediot Ahronoth, et Marc de Chalvron, le correspondant de FRANCE 24, le 2 novembre dernier. Le cancer religieux ronge l’armée israélienne et la fait devenir incontrôlable. Et il ne peut que s’étendre : confontée à une baisse dramatique du recrutement, Tsahal a tendance à se tourner davantage vers ces soldats disponibles et motivés…. par des préoccupations religieuses, et des rabbins « préparateurs » , tel Samuel Kaufman (*4) ! « Les sionistes religieux, de plus en plus nombreux au sein de l’armée israélienne, représentent la frange « la plus motivée » des soldats de Tsahal, et son principal réservoir de main d’œuvre. Dans le pays, certains s’inquiètent depotentielles dérives »… précise le site, qui insiste sur les ravages d’Avishaï Rontzki au sein de l’armée. L’homme qui vient de répéter le 15 novembre dernier que« dans les guerres d’Israël, les combattants sont des gens qui craignent Dieu », et« c’est pourquoi, a conclu Rontzki, les religieux sont les meilleurs soldats ». Rontzki, le manipulateur fabricant de haine à coups de tracts ultra-nationalistes. Celle qui préconisait, en plein attaque de Gaza de « ne pas avoir pitié » des ennemis d’Israël et de ne pas « remettre un seul millimètre (de la Terre d’Israël) à des non-juifs ».

L’homme qui compare sans hésiter les palestiniens aux Philistins, l’ennemi héréditaire du roi David (*5). Un homme que ne semble pas déplaire à tout le monde, remarquez... « Le général a abondamment parlé de son action au sein de Tsahal. Il a évoqué, la récente guerre de Gaza au cours de laquelle il a noté un esprit de corps exceptionnel. Les officiers étaient très près de leurs soldats ; au front tous ensemble. Compte tenu de l’éthique enseignée aux soldats et de la rigueur morale que cela implique, il considère que le rapport Goldstone qui s’appuie sur les seules déclarations et mises en scène du Hamas ne peut pas être pris au sérieux. Ce rapport risque d’être préjudiciable à Israël, grâce et uniquement au lobby arabe », nous dit le communiqué des patrons juifs de France : comme quoi la honte lui est un sentiment inconnu à l’UPJF, comme le sont les crimes contre l’humanité commis sous les recommandations du « Général Parachutiste, aumônier des armées d’Israël ». La « rigueur morale » et « l’éthique » de Rontzki, tout le monde en a les images en tête, pourtant (et je n’ai pas pris la pire). Comment peut-on soutenir pareille honte, pareil individu en le présenter de cette manière si flatteuse ? L’UPJF en a-t-elle une, d’éthique, au moins ? Il ne semble pas, à encenser pareille mystique militaro-religieuse  ! Celle de l’ancien rabbin de la Yeshiva Hesder d’Itamar, une colonie illégale près de Nabius à savoir… Avisahï Rontzki ! Mais peut-être que l’UPJF préfère faire venir à ses conférences Shlomo Aviner (elle le fait), pour parler, pourquoi pas, des dinosaures... Il le fait très bien : « de tout ce qu’on vient de décrire, nous constatons qu’il est évident que tout ce que les cabbalistes nous ont transmis depuis des centaines d’années, concernant le fait que le monde a existé, et que cela a été détruit et reconstruit 4 fois est exact ». En voilà un autre, d’illuminé, qui pense que la Terre a été détruite à quatre reprises (et qui prépare sans dpute la cinquième ?), qui s’appelle aussi Claude Langenauer et qui est… fançais d’origine. Le dirigeant de la Yeshiva  Ateret Yeroushalayim, (ancienne Ateret Cohanim) et lieutenant de réserve de Tsahal. C’est aussi lui, rappellons-le, l’auteur véritable du texte incroyable distribué pendant « Polomb durci » aux soldats de Tsahal, leur intimant de n’avoir aucune pitié…

Le danger pour le pays est immense, et les responsables l’ont bien compris (davantage que l’UPJF en tous cas !) qui multiplient ces derniers jours les appels pour que ces actes d’insubordination cessent. Hier, c’était Ehud Barack qui ajoutait sa voix à celle de Benjamin Netanyahu, ce dernier ayant évoqué carrément l’effondrement de l’état d’Israël si cela continuait ainsi (6). Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même en fait : la décision de créer les écoles talmudiques « militaires », c’est lui aussi qui l’a votée en qualité de député. La plupart messianiques, rappelons-le au passage (« Yeshoua », l’attente du retour du Messie). Le ver est dans le fruit, et il ressemble fort au serpent du paradis terrestre Biblique. Car il n’y a pas que l’armée de gangrénée : le Shabak – ou Shin Bet-, le service de renseignements du pays l’est aussi (*7). En 1995, il l’était déjà, ce qui explique en partie la facilité avec laquelle Amir avait pu s’approcher de Rabin…

 

L’armée israélienne, fanatisée, partie en jihad, en guerre religieuse, façon US Army sous G.W.Bush, court à sa perte, et le danger d’entraîner le pays avec elle avec est bien réel ! Elle pourra toujours après reprocher à ses adversaires de faire une guerre religieuse contre elle : en a pris depuis plusieurs années maintenant le même chemin !

 

PS : tout le cheminement vers la violence au nom de la religion est décrit en détail depuis treize ans dans un ouvrage fondamental, que je possède et dont je ne peux que vous recommander la lecture : « Rabin, un assassinat Politique« , d’Amnon Kapeliouk, sorti aux éditions LeMonde. Son sous-titre, « Religion, nationalisme, violence en Israël » est malheureusement toujours d’actualité en 2009. La responsabilité d’un Netanyahou, venu saluer un mois avant l’assassinat une foule déchaînée vociférant « à mort Rabin » y est évidente. On y fera circuler, ce jour-là, à cette manifestation anti-Rabin, des tracts infâmes le montrant vêtu de l’uniforme d’Himmler, qui laisseront Netanyahou scandaleusement indifférent. Cet homme porte une énorme responsabilité, qu’il continue à ne pas assumer en acceptant l’implantation de 900 maisons supplémentaires en territoire colonisé. Netanyahou conduit le pays à sa perte, tout bonnement. Courrier International, à son propos, se demandait encore s’il était « Faiseur de paix ou saboteur ». La paix, il l’a déjà tuée une fois… le 4 novembre 1995, par personne interposée, en laissant monter la haine sans chercher à l’en empêcher.

 

 

(1) « Selon les chiffres publiés par le ministère de la défense en 2008 : 60% des officiers des unités de combat, 70% des brigades d’infanterie et 75% des unités spéciales sont des religieux sionistes. L’ancien vice-chef d’état-major, Dan Harel, affirme que les sionistes religieux, dirigent la plupart des bataillons et des brigades d’infanterie, à savoir : les brigades Hnahal , Golani et Givati. Les religieux sionistes monopolisent totalement la direction des unités d’élite de Sayeret Matkal, Eyjoz, Samson et Dokhaevat, ainsi que le contrôle des unités d’élite de la police israélienne YASAM ».

(2) The officer corps of the elite Golani Brigade is now heavily populated by religious right-wing graduates of the preparatory academies,” noted Moshe Halbertal, a Jewish philosophy professor who co-wrote the military code of ethics and who is himself religiously observant but politically liberal. “The religious right is trying to have an impact on Israeli society through the army.”

 (3) « The Israeli military Commander of Hebron Colonel Yehuda Fuchs said that « under our Laws, the military can do whatever they want. And that none of the peace agreements hinder the IDF activities in the occupied cities ».

 (4) « Our job was to boost the fighting spirit of the soldiers. The eternal Jewish spirit from Bible times to the coming of the Messiah. »

 (5) « Before his unit went into Gaza, Rabbi Kaufman said their commander told him to blow the ram’s horn : « Like (biblical) Joshua when he conquered the land of Israel. It makes the war holier. »

 (6) « Defense Minister Ehud Barak reiterated on Saturday his pledge to crack down on Israel Defense Forces soldiers who refuse to carry out orders, saying Israel should not hesitate to act forcefully to crush the phenomenon » (…) »A country that wishes to live must put an end to refusal by the right and left with an iron fist, » said Barak in a closed meeting (…) Barak’s comments echoed remarks by Prime Minister Benjamin Netanyahu, who warned on Tuesday that such refusal would contribute to the collapse of the State of Israel.

 (7) « L’ancien président du Shabak, Perry Yaakov, indique que la plupart des responsables du Shabak sont des religieux, sachant que l’actuel vice -président du Shabak, désigné par « A » est aussi un religieux sioniste et il est le plus probable remplaçant du président de l’agence du contre-espionnage, Yuval Diskin ».

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/assaut-israelien-la-derive-d-une-75777

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 06:28

Faisons vivre le PCF FVER-PCF

Congrès "extraordinaire" du PCF:
613 communistes, à ce jour (4 juin), de 54 fédérations, soutiennent le texte alternatif:
Ils refusent de laisser passer un congrès bâclé, où l'on décide à la place des adhérents et demandent un débat stratégique sur le fond.
                                                    drapeau rouge agité
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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 12:26

COLLECTIF «POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE AU PROCHE-ORIENT»

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Motion remise au préfet après un rassemblement devant le palais Lantivy mercredi 2 juin, du collectif pour la Palestine. De nombreux militants communistes étoffaient le rassemblement d’une centaine de personnes.

Motion déposée en préfecture de Corse(Ajaccio) suite à l’intervention militaire d’Israël contre une flottille humanitaire

Ajaccio, le 02 juin 2010

L'assaut donné dans les eaux internationales par les forces armées israéliennes à la flottille qui tentait de briser le blocus de Gaza a entraîné, parmi les militants, la mort de plusieurs personnes et de nombreux blessés. Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement de violence à l'encontre de militants et de parlementaires qui apportaient aux Palestiniens de Gaza des biens de première nécessité.

Après avoir infligé aux habitants de Gaza un assaut meurtrier, les asphyxiant par un blocus inacceptable, les autorités israéliennes font à nouveau preuve du même mépris de la vie humaine.

Le Collectif “Pour une paix juste et durable au Proche-Orient” tient d'abord à rendre hommage aux victimes qui ont perdu la vie et aux personnes blessées, alors qu'elles tentaient d'exprimer leur solidarité humanitaire au peuple palestinien emprisonné à Gaza.

Il exprime sa vive inquiétude quant au sort des personnes détenues en Israël, alors et surtout que les autorités israéliennes viennent de soumettre à la censure militaire toutes les informations sur ces évènements. Nous exigeons leur mise en liberté immédiate, la restitution des bateaux arraisonnés et des marchandises qu'ils contenaient.

Il demande la constitution d'une commission d'enquête internationale sous l'égide du Conseil de sécurité des Nations unies.

Il appelle le gouvernement français et l'Union européenne à exiger des autorités israéliennes, sous peine de sanctions, la fin immédiate du blocus de Gaza ; ce qui doit se concrétiser ici en Corse par la venue des pêcheurs professionnels de Gaza invités aux festivités de la Saint Erasme.

Parce que les autorités israéliennes se sentent fortes de l’impunité qui est la leur et qui émane de la communauté internationale, le Collectif “Pour une paix juste et durable au Proche-Orient” appelle le gouvernement français et l’Union européenne à agir avec détermination pour mettre fin à cette impunité.

Le Collectif « Pour une paix juste et durable au Proche Orient : ACST – A Filetta – A Manca Naziunale – Amapola - ASCM – Associations des étudiants étrangers de l'Université de Corse – Association des Marocains de Corse – Ava Basta – Canta U Populu Corsu – CFDT – CGT – Cinqui So – Droits Païsanu – Federazione di l'elettu – FSU – I Verdi Corsi – Ligue des droits de l'Homme – PCF – Per a Pace - SGEN CFDT – STC – UNSA – U Taravu

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 12:21

  CORSE-MATIN

Le coup de marteau de Noël Zicchina sur le Front de gauche

vendredi 4 juin 2010  

Noël Zicchina fait partie de ces communistes qui dénoncent la stratégie d'effacement du PCF au sein du Front de gauche.

Des communistes critiquent le Front de gauche. La démarche peut surprendre et le débat est pour le moins inattendu à l'heure où le président de l'assemblée de Corse porte haut le rouge. Et pourtant, des voix dénoncent la « stratégie d'effacement du Parti communiste au profit du Front de gauche ».

S'agit-il d'un coup de faucille dans l'air ? En fait, des communistes insulaires se veulent le relais d'une grogne nationale qui s'amplifierait sur le sujet. Certains communistes « sincères » affichent leur désaccord avec les instances. Noël Zicchina, l'homme à l'écharpe rouge, fait partie de ces militants « déçus » par l'« alliance électorale » lancée en 2008. « C'est quoi le Front de gauche ? Une nouvelle force politique ? Un mouvement ? Autre chose ? Moi, j'appelle ça "la Cosa". Le Front de gauche n'existe pas... », tranche Noël Zicchina.

Membre du comité départemental de la fédération du PCF de Corse-du-Sud depuis 1972, secrétaire général de la CGT de Corse-du-Sud de 1989 à 2000, Noël Zicchina est partisan d'une ligne plus marxiste. « Plus claire », avance-t-il. « Nos dirigeants laissent penser que le parti n'est plus crédible... Et ce n'est pas une spécificité corse. Il y a une volonté délibérée de se cacher derrière un sigle : le Front de gauche. Alors que dans l'île, "la Cosa", n'est constituée que d'une seule force politique : le PCF », s'indigne-t-il.

Préférant le débat d'idées au conflit des hommes, ce communiste de la première heure se bat pour sauver la structure : « Ici plus qu'ailleurs, le Parti communiste ne sert qu'à amener des voix au Front de gauche ».

Il demande le report du congrès national

Noël Zicchina, comme une trentaine d'autres militants insulaires, refuse que le PCF devienne un outil pour les élections. Il estime que le parti doit se recentrer sur son identité. Revenir à des fondamentaux : la lutte des classes. « Je faisais partie des militants qui souhaitaient que le PCF mène sa liste aux territoriales. Une liste ouverte à des progressistes, syndicalistes, mouvements associatifs sur un contenu anti-capitaliste. Je n'ai pas été écouté. Je me suis donc mis en congé du parti », confie le syndicaliste, regrettant l'effacement du PCF « jusque sur le bulletin de vote ». « Depuis, il n'y a plus eu de débat dans la structure. Il n'y a eu aucune transparence sur la réunion et les accords de Venaco, mais aussi sur le contenu politique du programme de Paul Giacobbi... Ce contenu a permis de satisfaire les besoins des élus, non ceux des citoyens ». Et d'ajouter : « On a gagné les élections, en effaçant le PCF ». Félicitant la nouvelle majorité à l'assemblée de Corse, il assène cependant : « Je ne connais pas le contenu du projet commun pour faire une véritable politique de gauche en Corse. J'en appelle à la lutte... Pour les aider... ».

Pourquoi ces communistes montent au créneau aujourd'hui ? « Je m'appuie sur la déclaration des secrétaires fédéraux qui demandent le report du congrès national prévu les 18, 19 et 20 juin prochains à La Défense. Ce congrès devrait permettre d'adopter une feuille de route sur les transformations de notre parti. II a pour but d'institutionnaliser le Front de gauche. Dans ce texte, l'effacement du PCF est mis en évidence. Je pense qu'il est nécessaire de retarder ce congrès, afin de permettre l'implication réelle des communistes ».

Absent de Corse jusqu'au 15 juin, Noël Zicchina a adressé des courriers tous azimuts la veille de la conférence fédérale du PCF de Corse-du-Sud (prévue le 5 juin). Des missives cinglantes. Aux membres du comité départemental, il écrit : « Je pense que l'appellation des élus à la région sous l'intitulé "communistes et citoyens du Front de gauche" aurait mérité débat au PCF de Corse, en lien avec les nouveaux élus. Cette appellation est révélatrice de l'opinion qu'ont certains dirigeants des deux fédérations insulaires qui ne considèrent pas le PCF comme un parti capable de porter le changement ». Et il s'oppose clairement à la dilution du parti : « Je suis convaincu de la nécessité de continuer le PCF de notre temps : démocratique, actif, dynamique, rassembleur, créatif ».

« Je tiens à la souveraineté des communistes »

Dans un second courrier « aux camarades », Noël Zicchina présente le FDG comme un échec. Il n'épargne pas la stratégie du deuxième tour : « Le nom de la liste, Alternance et pas Alternative, en dit long sur la politique de Giacobbi... Et la phrase "la mafia va rentrer à l'assemblée de Corse" a créé un trouble. Et n'a pas aidé ». Il avance : « Nous avons sept élus dont trois sont communistes et quatre sont progressistes... Comment travailler au mieux des intérêts des couches populaires de Corse dans ce contexte ? Cela demande débat et nous avons très peu de relation avec ces élus ».

En refusant de laisser filer toute référence au communisme, Noël Zicchina agite le drapeau rouge. Il souhaite faire vivre et renforcer le PCF. Quitte à prendre à revers les partisans du Front de gauche. « Je tiens à la souveraineté des communistes dans le parti et le peuple a besoin du Parti communiste. Il n'a jamais été aussi utile que maintenant, notamment pour les retraités, les chômeurs, les précaires, les salariés, les commerçants », estime Noël Zicchina qui dit n'avoir « aucune ambition à 65 ans ». Il veut simplement la peau de « la Cosa ». Avec la faucille et le marteau.

Paule Casanova

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 15:04
Israël, Parlons-en !
Vladimir MARCIAC

Un nouvel ouvrage de Michel Collon,

avec Aurore Van Opstal, Abdellah Boudami

20 entretiens avec : Chomsky, Sand, Gresh, Bricmont, Hassan, Ramadan, Morris, Delmotte, Warschawski, Halevi, Zakaria, Pappe, Sieffert, David, Aruri, Amin, Blanrue, Tilley, Botmeh.

Israël, Parlons-en ? Voilà qui peut paraître étrange tant les médias nous parlent d’Israël. Mais les raisons du conflit sont-elles claires ? Israël : terre sans peuple pour un peuple sans terre ? Démocratie en légitime défense ou Etat d’apartheid ? Choc des civilisations, conflit religieux ou enjeu pétrolier ? Pourquoi une solution paraît-elle impossible ?

Michel Collon a interrogé 20 témoins et spécialistes. Israéliens et Arabes, juifs et musulmans, Européens et Américains.
Chacun éclaire une question spécifique dans un langage simple et direct. Pourquoi parler d’Israël ? Pour tenter de mener un débat raisonné. Entre ceux qui crient à l’antisémitisme dès qu’on critique le gouvernement israélien et ceux qui imaginent un grand complot juif.

Comment parler d’Israël ? En laissant de côté les préjugés et en découvrant tous les faits, les pages d’Histoire occultées. Lever tous les tabous c’est permettre à chacun de se faire son opinion librement. Et de débattre autour de soi. Car ce conflit se joue aussi bien au Moyen-Orient qu’en Europe. C’est de la discussion entre citoyens de tous horizons que surgiront les solutions pour la paix.


Extraits du chapitre « Comment parler d’Israël ? »

(Avec l’aimable autorisation de Michel Collon).

Sommes-nous impuissants ? Beaucoup de gens demandent comment il faut s’y prendre pour ouvrir les yeux de ceux qui se croient bien informés ou bien pensent que ça ne les concerne pas ou que de toute façon, ils ne peuvent rien y changer ? (…) L’enjeu est important : il s’agit de montrer le dessous des cartes, exposer les pages cachées de l’Histoire et les intérêts dissimulés. En un mot, faire reculer la désinformation, Ouvrir un véritable débat dans l’opinion est indispensable pour qu’une solution puisse être enfin trouvée.

Tel est l’intérêt des Palestiniens, bien sûr. Victimes d’une injustice historique qui doit être réparée. Mais c’est aussi l’intérêt des juifs d’Israël, intoxiqués par la propagande de leurs gouvernements, et qui ne pourront vivre en paix sans que justice soit faite. C’est également l’intérêt des juifs du monde entier, soupçonnés de soutenir un colonialisme raciste et ses crimes de guerre.

Et c’est aussi l’intérêt des citoyens d’Europe ou des Etats-Unis. C’est avec leur argent qu’on arme Israël. Et si l’on sème la haine au Moyen-Orient, quelle partie du monde restera à l’abri ? Comme l’a dit un Israélien lucide, la Palestine est le baromètre de l’état du monde, du combat entre domination et liberté.

Il s’agit de proposer une méthode pour permettre à chacun, s’il le souhaite, là où il est, de peser sur l’information. Pour cela, il convient d’abord de bien saisir les quelques grands médiamensonges qui conditionnent l’opinion. Que nous dit-on, que nous cache-t-on, que répondre ?

Médiamensonge n° 1 :

« Israël a été créé pour offrir aux juifs un abri après le génocide de 40-45 »

Faux. Ce projet a démarré bien plus tôt : en 1897, au Congrès sioniste de Bâle. Ce mouvement nationaliste de juifs européens décide alors de créer un nouvel Etat où pourront se réfugier les juifs. Lesquels subissent alors la misère et les violences du pouvoir en Russie ou en Pologne, ainsi que la montée du racisme anti-juifs en France (affaire Dreyfus en 1894).

Mais les sionistes sont relativement faibles, et peu de juifs soutiennent ce projet, il faut donc l’appui d’une grande puissance impériale. Justement, la Grande-Bretagne s’empare de la Palestine en 1920 et elle soutient l’envoi de colons juifs. La « Déclaration Balfour » annonce au dirigeant sioniste Lord Rotschild que : « Le gouvernement de Sa Majesté considère favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ». Quels sont les intérêts britanniques ? 1. Contrôler le canal de Suez, route stratégique vers les colonies indiennes. 2. Affaiblir l’Egypte. 3. Diviser le monde arabe en deux. Plus tard, intéressés par le pétrole, les Etats-Unis prendront le relais de la Grande-Bretagne comme « parrain » d’Israël.

Le projet sioniste de conquérir la Palestine n’est pas une conséquence de 40-45, c’est un pur produit de l’époque coloniale.

Médiamensonge n° 2 :

« Les juifs retournent sur leur terre dont ils ont été exilés il y a deux mille ans »

Faux. Cet exil n’a jamais eu lieu. De 1.000 avant J-C à aujourd’hui, les populations de la Palestine sont en gros restées sur place, bien qu’il y ait eu des migrations et des invasions, et donc des mélanges, comme partout. L’invention d’un « peuple juif » resté pur et qui aurait des privilèges divins et exclusifs sur cette terre promise est donc : 1. Absurde au point de vue génétique (quel peuple est resté « pur » après deux mille ans ?). 2. Antidémocratique au point de vue politique (il n’y a pas de « peuple élu »). 3. Et raciste puisqu’il exclut les populations non juives présentes sur cette terre depuis des siècles.

En réalité, les véritables descendants des juifs d’alors seraient plutôt les… Palestiniens ! Mais alors d’où sont originaires les juifs qui se sont installés récemment en Palestine ? Surtout de Russie, d’Ukraine et de Pologne. Mais aussi du Maghreb et d’Europe de l’Ouest. Et qui étaient-ils ? Tout simplement des populations locales qui s’étaient converties à la religion juive au cours des siècles. Scientifiquement, il n’existe donc pas de « peuple juif ». N’ayant ni la même Histoire, ni la même langue, ni la même culture, et provenant d’Etats très divers, ces juifs qui se sont installés en Israël n’avaient en commun que la religion.

Tout ceci, les historiens et archéologues israéliens le savent, mais c’est caché à l’opinion. Car l’existence même d’Israël est justifiée par ce mythe du « retour ».

(…)

Médiamensonge n° 9 :

« Le problème, c’est la violence des Palestiniens, surtout du Hamas »

Ne posons pas le problème à l’envers. La violence première, c’est la colonisation. Le vol de la terre, la brutalité de l’armée israélienne, l’impossibilité pour les Palestiniens de mener une vie normale depuis plus de soixante ans…

Ceux qui donnent des leçons aux Palestiniens devraient indiquer par quel moyen ceux-ci peuvent obtenir satisfaction : ils ont tout essayé, y compris les méthodes les plus pacifiques, et Israël n’a jamais rien cédé. En réalité, les colonisés n’ont pas le choix, il y va de leur survie. D’ailleurs, les Nations Unies ont solennellement affirmé « le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance. » (résolution 2621, 1970).

N’empêche que beaucoup d’Européens ont une mauvaise image de la résistance palestinienne ; ils la jugent dominée par le terrorisme ou le fanatisme. Mais la résistance a comporté dès les années 50 trois courants : nationaliste (Fatah), marxiste (FPLP) et islamiste (Hamas). C’est aux Palestiniens de décider quelles organisations les défendent le mieux. De toute façon, Israël a toujours diabolisé ces trois courants, emprisonnant ou assassinant des dirigeants de chacun. Il a aussi réprimé très brutalement les manifestations populaires spontanées : Journée de la Terre en 1976, Intifada en 1987 et en 2000.

Résister est un droit. La violence vient de l’occupant.


« Israël, Parlons-en » Investig’Action - Couleur livres, 18 €.

www.michelcollon.info

www.couleurlivres.be

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 15:00
Lorsque les sionistes ne savent plus quoi dire, ils se contre-disent...
                                tiens... tiens...

« Le CRIF déplore les conséquences humaines tragiques de l’arraisonnement de la flottille envoyée pour forcer le blocus de Gaza. » 31.05.2010

http://www.crif.org/index.php?page=...

Et :

« A l’heure ou la presse internationale parle du fameux “blocus israélo-Egyptien”, JSSNews republie des articles récents qui prouvent qu’il n’y a, dans la réalité, aucun blocus dans la bande de Gaza. » 31.05.2010

http://www.juif.org/go-blogs-24875.php

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http://www.legrandsoir.info/Lorsque-les-sionistes-ne-savent-plus-quoi-dire-ils-se-contre-disent.html
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