Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 14:42
                                                              MARE-NOSTRUM.jpg

 

pc-libanais.jpgRésultats encourageants du Parti Communiste Libanais aux élections municipales du Liban-Sud



Article MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net



A partir du communiqué du PC Libanais – qui n'a rendu d'analyse que pour ce scrutin



 

Le 23 mai dernier avaient lieu les élections municipales au Liban-Sud. Troisième étape du calendrier électoral libanais dont la spécificité est justement d'étaler le scrutin sur cinq semaines: du 2 au 30 mai dans les quatre grandes sub-divisions administratives du pays (Liban, Liban-Nord, Liban-Sud, Mont-Liban).



 

355 000 électeurs étaient appelés aux urnes pour élire les 257 conseils municipaux de la région.



 

Ce scrutin, dominé par l'alliance des islamistes chiites du Hezbollah et d'AMAL, a soulevé l'inquiétude des communistes libanais. En effet, bien qu'ayant pu ponctuellement se retrouver unis dans l'action avec le Hezbollah, pour les communistes, ce pacte islamiste « a déformé la représentation populaire (…) le coeur de leur accord était de renforcer le contrôle sectaire et d'empêcher la gauche et les forces démocrates d'être dans les conseils municipaux, principalement en empêchant le Parti communiste libanais d'y être. ».



 

Le Parti s'est présenté lors de ces élections comme le parti de la démocratie: « Les organisations du parti ont essayé dans le sud de traiter ces élections municipales comme un droit démocratique. Ce droit comprend le droit d'expression, de participation et de la liberté de choix, sur des programmes qui portent sur le développement des villes et de la vie des citoyens, ce qui va avec la pratique démocratique liée au projet démocratique-national qui vise aux réformes et au changement. »



 

Le Parti Communiste Libanais s'est ainsi présenté seul, dans la plupart des bourgades, ou en coalition avec des forces démocratiques et de gauche.



 

Tout en saluant « les forces démocratiques qui ont formé des listes électorales avec le Parti Communiste », c'est bien ce dernier qui « a joué un rôle majeur dans nombre de villes et de villages du Sud (...) surmontant les obstacles qu'il a eu à affronter (…) et atteignant les objectifs qu'ils s'étaient fixés, renforcer un climat démocratique tout en étant indépendant dans la campagne électorale. »



 

10 ans après le retrait des troupes Israéliennes du Sud-Liban, les bons résultats obtenus par le Parti Communiste sont encourageants, et le PC Libanais peut à juste titre « parler du succès obtenu par les listes du Parti dans plus d'une ville, avec des pourcentages élevés dans bien des cas ».



 

Voici un aperçu des résultats, district par district et gouvernorat par gouvernorat:



 

Gouvernorat du Sud-Liban:



 

Dans le district de Tyr (167 000 habitants), le Parti Communiste obtient 2 délégués et gagne la mairie de Srifa (6 700 électeurs*).



 

Dans le district de Saida (207 000 habitants), où des incidents ont éclaté dans la capitale entre les différentes factions islamistes en lutte, le Parti obtient un excellent résultat à Adloun (7 565 électeurs), avec 34% des voix et remporte la mairie.



 

Le Parti réalise également de très bons scores à Insariyeh (3586 électeurs) avec 40% des voix et à Zraiyeh (8667 électeurs) avec 38% des voix. A Bableyeh (4752 électeurs), à la tête d'une coalition de gauche, il obtient 45% des voix.



 

Gouvernorat de Nabatieh:



 

Dans le district de Bent Jbayl (58 300 habitants), c'est à Deir Ntar (4317 électeurs) que le score du parti est le plus impressionnant avec 48% des voix et un conseiller. Le Parti obtient un score comparable dans le village de Froun (1236 électeurs) avec 47%.



 

Scores autour de 40% dans quatre autres villes du district: Yater (5 589 électeurs – 34%), Hanine (2366 électeurs – 37%), Aytaroun (13 324 électeurs – 38%) et Safad Al Batekh (1 661 électeurs – 41%).



 

Même dans la capitale Bent Jbeil (31 394 électeurs), le Parti obtient un résultat plus qu'honorable de 19%.



 

Dans le district de Marjeyoun (45 300 habitants), le Parti recueille un soutien massif à Taybeh (2 392 électeurs) avec 47% des voix et obtient 2 conseillers. A Kantara (4 030 électeurs), il gagne 1 conseiller municipal.



 

Le Parti fait le plein à Blat (3 638 électeurs) avec 5 conseillers municipaux élus.

Quatre maires communistes sont élus dans le district: à Mays al-Jabal (15 724 électeurs), à Der Mimas (4 638 électeurs) où la liste du Parti obtient par ailleurs 48% des voix, à Ebel Al Sakey (4 150 électeurs) et à Houla (8 669 électeurs).



 

Dans le district de Hasbaya (30 000 habitants), le parti consolide sa position au conseil municipal de Al Hebareyeh (3 953 électeurs) avec 5 conseillers municipaux élus et élit un maire communiste à Rashaya al-Foukahr (3 112 électeurs).



 

Enfin, dans le district de Nabatieh (91 000 habitants), le parti a ses meilleurs scores à Habbouch (8 216 électeurs) avec 34% des voix, à Ansar (8 658 électeurs) avec 40% des voix et enfin à Qasybeh (3 923 électeurs) avec 45% des voix.

Alors qu'à Deir Zahrani (4 546 électeurs), le Parti fait élire 5 conseillers municipaux, à Kfar Roumanne (7973 électeurs) il gagne la mairie avec 40% des voix.



 

Même dans la capitale Nabatieh (30 825 électeurs), le Parti dépasse le seuil symbolique des 20%.



 

* Au Liban, les électeurs et résidents sont dissociés. Les électeurs ne votent pas sur leur lieu de résidence, mais dans la commune de leur aïeul paternel au moment du recensement de 1932.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 14:28

                               "Congrès" extraordinaire du PCF:               drapeau rouge agité       

  drapeau rouge agité                 Motion de la section de Carqueiranne (83)

Motion  adoptée à l’unanimité

par les Communistes de la Section de Carqueiranne, lors de leur conférence de Section,

les 19 et 31 mai 2010

 

Préambule

Les communistes carqueirannais tiennent à réaffirmer d’abord leur opposition quant à la tenue d’un congrès, fut-il d’étape, dans une démarche de temps qui ne laisse pas suffisamment la place  à la réflexion  et à l’élaboration de pistes et de décisions. Un congrès dans l’action, oui, mais à condition que soit laissé le temps de véritablement développer des actions, en y consacrant le maximum de nos moyens. Un congrès d’étape annoncé, oui, mais où l’objectif initial de changement de secrétaire général se trouve maintenant noyé dans un ordre du jour   fondamental pour la vie même de notre Parti, et  où les réflexions apparaissent déjà comme des prises de position  qui verrouillent le  35eme  congrès.

Les communistes carqueirannais regrettent donc que la position qui était la leur de  ne tenir ce congrès que dans quelques mois n’ait pas été prise en compte. Une fois de plus nous est imposée, par le haut, une démarche  volontariste qui ne tient pas compte de la réalité de terrain ni de la nécessaire démocratie dans le parti.

Evaluation..

C’est dans un contexte de crise pour les peuples que  le « Congrès d’étape » se tient. Le  capitalisme fait donner toutes les armes dont il s’est doté, en particulier dans les dernières décennies pour accentuer sa recherche de profits à tout prix, et cela maintenant dans la sphère européenne pour ce qui nous concerne. Les évènements se déroulant en Grèce, Portugal, Espagne,  comme  en France,   éclairent, si cela était nécessaire, sur les réelles ambitions du capital, mais aussi sur le rôle des différentes structures politiques ( Communauté Européenne, Fond Monétaire International) et le rôle des formations politiques (Partis de droite, mais aussi Partis Socialistes, Sociaux Démocrates) soutenant ou accompagnant le système. Le Parti Communiste grec (KKE), quant à lui, souligne par son action, toute l’importance et l’utilité de l’existence d’une organisation révolutionnaire, qui ne renonce pas à ses idéaux.

Oui, plus que jamais, face à un capitalisme dévastateur, les peuples ont besoin de Partis Communistes susceptibles de lutter avec eux, pour un changement radical de société, pour l’abolition du capitalisme, pour l’instauration du socialisme démocratique. Face à la mondialisation capitaliste, l’internationalisme communiste se doit d’être puissamment développé.

Plus que jamais, en France, nous avons besoin d’un Parti Communiste Français offensif, clairement anticapitaliste,  internationaliste, rassembleur, unitaire, ne négligeant rien sur sa nécessaire existence et son nécessaire développement.

Cette exigence souligne combien il est urgent de se ressaisir, en mettant un terme aux stratégies (mutation, collectifs antilibéraux, front de gauche de sommet, transformation … ), qui depuis le Congrès de Martigues (30ème Congrès), nous conduisent à un effacement progressif du PCF, ne pouvant qu’aboutir à sa disparition.

Les communistes carqueirannais tiennent à souligner combien la tactique de front de Gauche de sommet pour les régionales , bien loin d’être une stratégie offensive de front de lutte, a été contreproductive et néfaste, appliquée à la région Paca et au département du Var. La perte d’identité et de repère associée à une campagne  tardive et «  tiédasse »  au niveau régional n’a pas permis, malgré une campagne dynamique et identitaire de la Fédération  et des communistes du Var, de s’ancrer dans la volonté exprimée  sur le terrain, et pour laquelle on était attendu, de proposer et de faire autre chose , face à la droite et à la social-démocratie  sortante.

 De plus le déni de démocratie qui a consisté à imposer une tête de liste  Parti de Gauche  dans le Var contre l’avis de plus de 80% des communistes ( les autres s’étant ralliés à une candidature avec le PS dès le premier tour)  et de surplus sans véritable surface politique dans le département ( entreprises et quartiers )  a fortement contribué au résultat que l’on ne peut  sincèrement qualifié de positif  pour le premier tour ni  pour le Parti communiste, ni pour ce qui était appelé Front de Gauche . Et pourtant, dans le même temps,  les socialistes et les verts ne sont pas parvenus à décoller  par rapport à 2004 et après 12 ans de mandat !!

Beaucoup de potentialités de changer les choses n’ont donc pas été travaillées et n’ont pas pu  donner du souffle et des résultats tangibles à ce qui aurait du être un front de lutte  offensif .

L’évaluation de la stratégie de front de gauche, telle qu’elle a été ressentie et concrétisée par les électeurs et surtout par tous ceux qui ne sont pas aller voter, dans les quartiers populaires comme dans les entreprises du département, a le mérite d’être très  claire. Que cela ait été ressenti douloureusement dans l’esprit et dans le cœur des militants communistes qui se sont investis dans la campagne  est un autre volet de cette leçon. Le Front de Gauche de sommet, tel qu’il a été imposé par la Direction nationale pour les régionales est un échec et mène à l’impasse politique par rapport aux besoin exprimés par les gens .

 

Les communistes de Carqueiranne  réaffirment  leur volonté de  la nécessité de mise en place et en œuvre de fronts de lutte,  pour avancer et agir face à des enjeux sociaux fondamentaux, comme l’emploi, les retraites  etc . Fronts qui ont vocation de rassembler dans l’action très largement, avec les partis politiques, toux ceux qui dans le mouvement social, le mouvement associatif et les citoyens veulent avancer sur ces enjeux et contribuer ainsi à changer les choses dans notre société.

En aucun cas, pour les communistes carqueirannais, la stratégie de front passe par la construction d’un pseudo parti politique nouveau à la Die linke, ou  par l’éclatement et le redéploiement du parti communiste comme on a pu le voir en Italie ou en Espagne…

 

Le Parti communiste Français

 

Mais cette stratégie de front de lutte ( rassemblement majoritaire)  ne pourra être efficace sans un outil politique  conséquent et cet outil est le Parti communiste français.

Plus que de « transformation », notre Parti a besoin de redevenir lui même, pour ses adhérents d’aujourd’hui et ceux qui l’ont quitté et qui doivent y revenir, pour ses électeurs, ceux d’aujourd’hui et ceux d’hier qui ne le reconnaissent plus et doivent le retrouver, ceux de demain surtout et en particulier les jeunes.

Identité et repère sont des mots forts , chargés de sens pour qui veut bien les entendre sans œillères et parti pris.

 Les  jeunes  ne sont-ils pas ceux-là mêmes pour qui un projet de société résolument communiste, peut parler , réhabilitant les nécessaires socialisations des moyens de production et des principales banques, la gestion démocratique des services publics, reprenant les principes forts tels qu’a pu les concevoir le Conseil National de la Résistance dans son contexte de lutte et d’émancipation des peuples,  comme les acquis de mai 68. Un projet de justice sociale, fraternité, solidarité, ici et partout dans le monde.

Un PCF porteur de cela , qui retrouve ainsi son identité révolutionnaire, a toute sa place dans une société moderne comme la notre.

Aussi,  le PCF doit-il être présent, es qualité, dans la construction des fronts de luttes  indispensables  face à la crise et aux attaques sans précédent que subit notre peuple.

Aussi, le PCF doit-il être présent, es qualité, dans toutes les élections à venir, cantonales, législatives et présidentielle. L’élection présidentielle doit à l’occasion du premier tour, constituer une opportunité de visibilité nationale.

 

Si la perspective de « transformation » peut avoir un sens, c’est dans la nécessité de créer toutes les conditions, pour faire vivre déjà en interne, nos ambitions d’émancipation des gens, de transparence  et de fonctionnement démocratique réel.

 Il faut mettre un terme au centralisme actuel, qui conduit une poignée de « dirigeants » à décider de tout, pour tous, quand ce n’est pas contre le plus grand nombre. Comment accepter en notre sein, ce que nous refusons et combattons dans la société ? Nos statuts se doivent d’être rénovés pour donner effectivement les pleins pouvoirs à celles et ceux, qui par leur adhésion, par le règlement de leurs cotisations, par leur engagement militant, font et sont le Parti Communiste Français.

  Conférence de section de Carqueiranne  des 19 et 31 mai 2010

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 14:20

 drapeau rouge agité                " CONGRES" EXTRAORDINAIRE DU PCF

 Motion de la section du pays grassois (06)

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS                        
Section du Pays Grassois

 

La section du pays grassois du P.C.F réunie le 21 mai 2010 dans le cadre de la préparation du Congrès national ˝d’étape˝ des 18, 19 et 20 juin 2010 exprime :

 

  • son accord avec la description économique et sociale de la crise présentée par les documents.

            Effectivement, notre peuple est à bout !

 

  • des réserves de fond sur :

 

l’analyse qui sous-tend la crise.

      Ce ne sont pas les ˝politiques libérales˝ -terme fourre-tout mais la logique du       capitalisme financier poussée à son extrême qui est la cause de cette crise             structurelle.

 

la terminologie utilisée qui participe d’une approche confuse.

      Alors que le PSE et PPE s’accordent sur toutes les orientations de la construction          ultra capitaliste européenne et que le PS français vote avec l’UMP à l’Assemblée            Nationale et au Sénat un ˝Plan de soutien˝ à la Grèce qui n’est qu’un plan de soutien             aux banques et aux spéculateurs, l’utilisation du terme globalisant et vague de    ˝gauche˝ est de nature à brouiller la perception des réalités économiques et sociales        à révolutionner.

      Aujourd’hui, comme dans toutes les périodes de crise, l’Internationale socialiste et le      parti socialiste français sont les soupapes de sûreté du capitalisme en crise.

      La confusion terminologique entretenue par les documents du congrès n’aide     nullement à une lisibilité de notre politique.

 

la perspective :

      Pour les communistes grassois, l’objectif de transformation de la société ne peut-être    que le socialisme et la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme.

      Le projet émancipateur doit explicitement faire référence à la volonté du PCF de            construire le socialisme.

      Ce qui passe par l’appropriation collective des grands moyens de production et   d’échange.

      ˝Appropriation collective˝ ne signifiant ni ˝étatisation˝ à la soviétique ni ˝autogestion˝ à    la yougoslave, mais un projet bâti à partir de nos réalités d’aujourd’hui intégrant les       échecs et réussites des expériences (et non des modèles) des pays socialistes     d’Europe de l’Est.

 

Sans cette perspective claire, différente et compréhensible par tous, les efforts pour rassembler et mobiliser durablement les travailleurs et les couches les plus pauvres, sont voués à ne donner que des combats ponctuels et sans lendemains.

 

Les communistes du pays grassois regrettent unanimement que le 65ème anniversaire de la victoire de 1945 sur le nazi-fascisme ait été quasiment passé sous silence par notre parti et sa presse alors qu’à l’Est de l’Europe, dans plusieurs pays, les nostalgiques des régimes alliés à Hitler paradent et se voient accorder des pensions de guerre.

Notre parti aurait du être signataire aux côtés des autres communistes du monde de la déclaration commune sur cette victoire dans laquelle l’Armée Rouge et les résistances nationales, souvent animées par les partis communistes, ont joué un rôle déterminant.

 

Ce n’est pas en gommant notre histoire et celle du mouvement communiste du XXème Siècle que l’on pourra offrir une perspective à notre peuple pour le XXIème Siècle.

 

Enfin, les communistes du pays grassois se prononcent pour la création d’une nouvelle internationale progressiste et révolutionnaire qui, sans hiérarchie ni modèle, permette les échanges et la coordination des actions entre forces partageant le même idéal citoyen et révolutionnaire.

 

Cette nouvelle internationale ne saurait se confondre avec le Parti de Gauche Européen auquel ne participent pas divers partis communistes européens représentatifs de leur peuple et qui -comme le Parti Communiste Grec- sont au premier rang de la lutte contre les ravages du capitalisme.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 14:02

                             drapeau rouge agité          CONGRES DU PCF         drapeau rouge agité

"Congrès" extraordinaire: dépêche AFP sur le texte alternatif

Nous reproduisons ci-dessous la dépêche de l’AFP suite au communiqué et à la conférence de presse des initiateurs du texte alternatif « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, le peuple a besoin du PCF ». Cette dépêche a été largement reprise, notamment sur France 3 (après les questions parlementaires, le 2 juin).

Notons que les affirmations d’Olivier Dartigoles aux journalistes ne correspondent pas à la réalité. Le respect des statuts implique que le texte alternatif soit envoyé à tous les membres du PCF et que soit organisé un vote (article 11.1).

Elles confirment que la direction organise un « congrès » non statutaire, donc autre chose qu’un congrès du PCF. Ses décisions unilatérales n’auront pas de valeur.

Raison de plus pour continuer à faire signer le texte alternatif, à demander qu’il soit transmis à tous les communistes, publié dans le supplément « communistes » de l’Huma et qu’un vote soit organisé.

Cela contribue à créer les conditions d’un vrai débat, notamment sur la nature et les objectifs du « Front de gauche », le bilan de 15 ans de « transformations » qui ont vidé le PCF. Le texte alternatif souligne aussi l’illégitimité n de   ce  que l’on devra  sans doute   appeler  une « assemblée  nationale extraordinaire » et  non  un « congrès ».

                                       
                                             " Face au capital, aujourd'hui plus que jamais,
                                                             NOTRE  PEUPLE  A BESOIN DU PCF"
         FVER-PCF                                              Congrès du PCF : 500 communistes déposent un texte alternatif à la direction

PARIS — Plus de 500 communistes de 41 fédérations, dont une dizaine de membres du Conseil national, ont déposé mardi un texte alternatif à celui de la direction en vue du congrès d'étape du PCF (18-20 juin), repoussant la stratégie du Front de gauche.

Intitulé "face au capital, aujourd'hui, plus que jamais, le peuple a besoin du PCF", le texte de 20 pages analyse notamment la crise du capitalisme. "La direction sortante du Parti veut, à travers un congrès extraordinaire, non statutaire, continuer dans la stratégie d’effacement du PCF et de ce qu’il représente", y est-il écrit.

Critiquant la stratégie du Front de gauche, PCF-Parti de gauche autour de Jean-Luc Mélenchon "déjà placé dans l'orbite de 2012", ces militants, secrétaires de section ou de fédération, souhaitent "faire vivre et renforcer le PCF".

Pour eux, le PCF doit également "annoncer la présence d’une candidature du PCF" à la présidentielle 2012 ainsi qu'aux élections cantonales et législatives.

Le "texte sera soumis aux discussions du congrès" conformément aux statuts du PCF, a dit à l'AFP Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti.

Le congrès d'étape qui se tient un an avant le congrès ordinaire de juin 2011, sera l'occasion pour les communistes de choisir leur nouveau secrétaire national, Pierre Laurent étant amené à remplacer Marie-George Buffet.

Le congrès qui a lieu à La Défense (Hauts-de-Seine) doit aussi aborder les élections présidentielle et législatives de 2012. Il examinera aussi "en quoi la démarche de Front" et "la transformation du PCF" peuvent contribuer à répondre aux enjeux actuels.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 08:08

La CGT et la desserte maritime de la Corse

 LA-CGTSIGLE2.jpg

La bataille navale commerciale s'intensifie sur la desserte de la Corse depuis l'ouverture par la compagnie italienne Moby Lines d'une liaison entre Bastia et Toulon.

Les marins CGT de la SNCM et de la CMN demandent son arrêt, au nom du droit public. Transport maritime - Corse : la CGT réclame la suspension de la ligne ouverte par Moby Lines

Moby Lines assure depuis le 1er avril 2010 quatre rotations hebdomadaires entre Bastia et Toulon.

  .../...  

Les marins CGT de la SNCM et de la CMN viennent de réclamer la suspension de la ligne ouverte depuis le 1er avril par la Moby Lines entre Bastia et Toulon (4 rotations par semaine), au motif que la compagnie italienne n'est liée par aucune obligation de service public (OSP). Ils s'appuient pour cela sur un point de droit communautaire et public. .../... la Moby Lines réclame toujours le droit de bénéficier de l'aide au passager "social", ce qui de fait le ferait rentrer dans le régime OSP. On attend la décision de la collectivité corse à qui il appartient de trancher dans cette bataille navale, juste à la veille des grands départs estivaux.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 08:04

                                                                  MARE-NOSTRUM.jpg

 

site: al Faraby

 

Le blocus de Gaza, « punition collective » de la population

Pourquoi le blocus a-t-il été mis en place ?
Il a été décrété en juin 2007, lors de l’arrivée au pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza. Pour affaiblir le mouvement islamiste, le gouvernement israélien a ordonné la fermeture de tous les points de passage entre Gaza et Israël et a limité le nombre de produits autorisés à entrer sur le territoire.

Quels produits sont concernés par le blocus ?

Arguant de sa sécurité, Israël refuse de publier la liste des produits autorisés ou interdits. Les critères de classification, qui fluctuent, sont donc laissés à l’arbitraire des autorités israéliennes. Environ 40 produits seraient désormais autorisés, avance le journal israélien Haaretz, contre 4.000 avant le blocus. En compilant les informations de plusieurs organisations internationales, la BBC a établi de son côté une liste de 80 produits.
Le blocus vise d’abord à empêcher le Hamas de s’armer.
Il empêche donc l’importation de produits pouvant servir à la fabrication de roquettes, comme l’acier, ou d’explosifs, comme les engrais. Mais les interdictions portent également sur ce qu’Israël considère comme des produits de luxe. Ainsi par exemple du coriandre, du chocolat et du café soluble. « Ils ne seront pas consommés par le public mais seulement par les dirigeants du Hamas riches et corrompus », expliquait récemment un commandant de l’armée israélienne.

Quelles conséquences pour la population palestinienne ?

Alors que le blocus vise officiellement le Hamas, nombre de responsables onusiens et d’organisations humanitaires constatent que c’est l’économie gazaouie qui se retrouve « asphyxiée » par ces mesures. Du fait de la limitation des importations de bétail, de matériel d’irrigation ou encore d’engrais, le secteur agricole est sinistré, indique la FAO, de même que celui de la pêche. Si l’on ne peut pas parler de famine à Gaza, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) de l’ONU signale tout de même que 61% de la population souffre d’insécurité alimentaire.
Par conséquent, 80% des 1,5 million des habitants de Gaza se retrouvent dépendants de l’aide internationale. Or le blocus, qui « a accru le besoin d’assistance humanitaire », a dans le même temps « limité la capacité des agences humanitaires à la délivrer », constate le BCAH. Une situation que des responsables onusiens ont qualifiée de « punition collective ». Par exemple, « les restrictions sur l’importation de ciment rendent impossible la reconstruction de 12.000 habitations abîmées ou détruites » lors de l’opération « Plomb durci » en décembre 2008.

Israël rejette ces accusations, assurant qu’il n’y a aucune pénurie pour les biens de première nécessité. « Il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza », a de nouveau affirmé lundi l’ambassadeur adjoint d’Israël à l’ONU, Daniel Carmon. Pour contrer ce qu’il qualifie de « propagande », le Bureau de presse du gouvernement israélien a même publié la semaine dernière un communiqué de presse ironique sur le sujet. Celui-ci invitait les sceptiques à vérifier par eux-mêmes en allant dînant au Roots Club, l’un des quelques restaurants chics de Gaza, qui propose des plats cuisinés à partir de biens importés légalement et par les tunnels de contrebande mis en place depuis l’Egypte. « Nous nous sommes laissé dire que le boeuf strogonoff et le velouté d’épinards sont vivement conseillés », peut-on lire dans le communiqué, auquel est joint une copie du menu du Roots Club.

 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 07:52

FONCIER & LOGEMENT: E BASTELICA et M GUIDICELLI

Voici la suite des travaux du groupe lors de la session de jeudi dernier. Le groupe a déposé deux motions sur le logement et le foncier. Lors de la conférence des Présidents de groupe,

Etienne Bastelica a proposé un amendement à la motion de Corsica Libera.

Cet amendement a été approuvé par les 24 et a donc été adopté.

Vous trouverez les textes ci-dessous

20100527Foncier_1.JPG

Nouvelles modifications...

20100527Foncier_2.JPG

Lors de la discussion, Maria est aussi intervenue sur le sujet. Ci dessous le texte de Maria Guidicelli en complément l'amendement d'Etienne -

27 MAI 2010 -Intervention : FONCIER ET LOGEMENT

La question foncière et la question du logement, sont déterminants pour le développement de l’île à plusieurs titres : elles sont garantes d’un aménagement équilibré et harmonieux, d’un véritable développement économique, d’une cohésion et d’une équité sociale et d’une préservation de notre Environnement. La question foncière et du logement sont, certes tout naturellement liées et revêtent pour le Conseil exécutif, une priorité haute et absolue.

''A telle enseigne, que le Président GIACOBBI, a mobilisé le Conseil Exécutif, dès sa première réunion, sur ce sujet. Ce sujet est indéniablement lourd de conséquences et d’enjeux pour l’avenir de l’île et de ses habitants.''

C’est la raison pour laquelle nous prenons la mesure de la responsabilité qui est la nôtre.

Aussi, nous avons une triple préoccupation :

* Un souci de pragmatisme, donc de méthode, afin de faire preuve d’efficacité.

* Un souci de réactivité et donc d’engager le processus et la démarche le plus rapidement possible, mais, sans pour autant brûler des étapes et agir dans la précipitation.

* Un souci d’atteinte de nos objectifs, à partir d’un calendrier réaliste qui pourrait nous permettre de proposer les axes d’une politique foncière et du logement à la fin de l’année.

Je me réjouis que ces préoccupations soient prises en compte dans la motion amendées, puisqu’il nous est proposé d’aborder en concomitance, mais distinctement les thèmes du Foncier et du Logement.

En effet, si la question foncière et celle du logement sont tout naturellement liées, si elles se recoupent largement, elles ne sauraient pour autant être confondues.

* La question foncière est l’un des volets importants de la politique du Logement, mais elle impacte bien d’autres secteurs que celui stricte du Logement : Agriculture, Développement économique, protection des Espaces naturels.

* De la même manière, la problématique du Logement ne se résume pas à la question foncière (financements publics, taux d’intérêts des prêts bancaires, prix de l’immobilier, indivision, fonds propres des bailleurs sociaux, montant des loyers, part contributive des locataires et des petits propriétaires, accession sociale (ou non) à la propriété, coût de la construction, capacité des entreprises, marchés infructueux, spéculation foncière et immobilière, qualité architecturale, économie d’énergie, étalement urbain, maîtrise publique de l’aménagement…

Il nous parait donc opportun et pertinent de mener deux réflexions distinctes :

Pour le volet Foncier :

Nous pourrions, dès l’été, établir un état des lieux et proposer une méthodologie, afin d’ouvrir un parcours jalonné de points d’étape qui se conclurait en fin d’année par un certain nombre de propositions.

Pour le volet Logement :

L’objectif, vous l’avez compris, est d’aboutir à un dispositif territorial plus conforme aux besoins actuels de la Population. Il s’agira donc d’organiser une série de rencontres et de tables rondes qui pourront permettre une évolution du règlement d’aide de notre Collectivité, ce qui pourrait donner un nouvel élan à notre politique du Logement. Là aussi, nous pourrions aboutir en fin d’année.

Enfin, il n’est pas inutile de re situer ce débat « Foncier/Logement » dans le cadre global de l’élaboration du PADDUC.

Il est donc bon que nous puissions initier, dès à présent, nos travaux et notre réflexion.

Pour conclure, je préciserai que sur des dossiers aussi majeurs, nous avons à cœur de redéfinir les modalités de notre collaboration et de notre articulation avec le C.E.S.C. qui, vous le savez, a réalisé pour sa part en 2009 des travaux importants relatifs à ces problématiques.
Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 07:36

MARE-NOSTRUM.jpg

      Du jamais vu dans l'histoire de l'Humanité

                  Tuerie au large de Gaza...

 

        

L'impérialisme américain et ses complices de l'ONU

DEMANDENT AUX CRIMINELS D'ENQUETER SUR LEUR CRIME !!!!

 

 

 

                                                       u cursinu rossuu-cursinu-rossu.jpg

 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 07:13

Ecole publique : Le plan de démolition 
de Luc Chatel

                                                (in  L'Humanité)

Un document interne du ministère de l’Éducation nationale détaille les pistes à explorer pour diminuer encore les effectifs d’enseignants entre 2011 et 2013. Décryptage d’une offensive sans précédent.

Évoqué lundi par l’Humanité, le Schéma d’emplois 2011-2013, discuté actuellement entre le ministère de l’Éducation nationale et les rectorats, n’aurait jamais dû être rendu public. Malheureusement pour Luc Chatel, certains responsables académiques ont dû estimer – à raison – que son contenu ne pouvait rester confidentiel. Résultat ? Depuis ce week-end, ce document « interne » circule en boucle sur Internet. Et révèle, sans gants ni pincettes, les pistes envisagées par le ministère pour continuer à supprimer des postes (environ 16 000 en 2011) et tenir, quel qu’en soit le prix, l’objectif du non-remplacement d’un prof sur deux partant à la retraite.

Augmenter la taille des classes ? le document :
Document PDF - 220.9 ko

La liste de ces « gisements d’efficience », détaillés dans une douzaine de fiches, fait froid dans le dos : augmentation du nombre d’élèves par classe, suppression des Rased (les maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire), « mise en extinction » des psychologues scolaires, baisse de la scolarisation des moins de trois ans, fermeture des petites écoles rurales, recours accru aux étudiants vacataires pour assurer les remplacements… Pour chacune de ces pistes, les recteurs doivent chiffrer les économies réalisables, un bilan global devant être fait le 15 juin. À aucun moment ne sont évoqués l’intérêt des élèves, ou même une quelconque préoccupation d’améliorer le fonctionnement de l’école. La seule recommandation du ministère aux recteurs est de réaliser ces objectifs comptables « sans dégrader les performances globales ». La divulgation du document a provoqué un tollé. Aussi bien dans l’opposition que chez les syndicats, qui voient leurs craintes confirmées noir sur blanc. « Rien n’échappe à cette chasse budgétaire qui explore les moindres recoins du système éducatif sans jamais s’interroger sur les finalités de l’école », s’alarme Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa. « Avec un parfait cynisme, Luc Chatel abat enfin ses cartes, note le Snes-FSU, principal syndicat du second degré. Ce document est la preuve qu’au gouvernement, et en particulier au ministère de l’Éducation nationale, il y a bien un discours côté cour et un discours côté jardin. » Décryptage de ce côté jardin.

De plus en plus d’élèves par classe

C’est la première des solutions prônées : augmenter le nombre d’élèves par classe, aussi bien en primaire qu’au collège. Car, voyez-vous, selon le ministère, « les études et expériences les plus récentes indiquent que la diminution des effectifs dans les classes n’a pas d’effets avérés sur les résultats des élèves et que les très petites écoles ne s’avèrent plus toujours performantes ». Conclusion : « L’augmentation de la taille des classes peut donc être globalement envisagée sans dégradation des résultats des élèves. » Pour parvenir à ce résultat, les recteurs sont invités, hormis dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP), à relever les seuils d’ouverture de classe ou encore à organiser, « en accord avec les communes concernées », des « fusions » d’écoles afin de fermer celles ne comprenant qu’une ou deux classes (environ 12 000 écoles en France). La perspective est alléchante pour les comptables de la Rue de Grenelle : une augmentation d’un élève par classe en moyenne se traduirait par une économie de 10 000 classes, soit un peu plus de 4 % du total. Selon le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, ce sont entre 6 000 et 7 000 postes qui disparaîtraient dans ce cadre. Et ce, alors même que « les classes sont déjà plus chargées en France que dans les autres pays européens ». Pour le SE-Unsa, on nage en pleine contradiction : « Ils envisagent une augmentation générale des effectifs, malgré les recommandations pédagogiques d’individualisation de l’enseignement… »

Des remplaçements moins en moins formés

Cette année, environ 25 000 emplois dans le premier degré sont affectés au remplacement, en grande majorité (21 000) de professeurs malades ou en congé maternité. Le reste se partage entre le remplacement de profs en stage de longue durée (760 emplois) ou en formation continue (3 100 emplois). C’est cette dernière qui est considérée comme la « principale variable d’ajustement » pour grappiller des postes. Comment ? En demandant aux académies d’organiser « tout ou partie des sessions de formation continue en dehors des pics d’absences (automne et printemps) ou, mieux, en dehors du temps scolaire (mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires) ». Les enseignants apprécieront. L’autre piste est de généraliser le recours aux profs vacataires (le but est qu’ils assument 80 % des absences de moins de deux jours), étant entendu, souligne le ministère, que ces non-titulaires « présentent une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 % ». Qui seront-ils ? Le ministère a son idée : « Dans le cadre de la réforme du recrutement, il est judicieux d’offrir à des étudiants la possibilité de se familiariser avec la pratique enseignante. » Les parents et les élèves apprécieront.

Baisse de la scolarisation des moins de trois ans

En dix ans, la scolarisation des moins de trois ans est passée de 34,8 % à 15,2 %. Une chute libre… dont se félicite le ministère, qui entend l’amplifier ! Il demande ainsi aux recteurs de « mesurer les gains en emplois qui peuvent être générés par une baisse de la scolarisation à deux ans lorsque celle-ci peut être considérée comme le « fruit de l’histoire » et ne correspond pas aux objectifs d’égalité des chances assignés à cette politique ». En clair, hormis dans les quartiers populaires, plus de places pour les tout-petits ! Au fond, le ministère ne croit pas un instant aux bienfaits de la préscolarisation. « Les études disponibles ne démontrent pas que la scolarisation à deux ans constitue un avantage évident dans toutes les situations par rapport à d’autres modes de garde alternatifs. »

Moins d’enfants scolarisés à deux ans ? le document :

Document PDF - 138.3 ko

Étonnant. En 2007, la revue Éducation et Formations, éditée par le ministère, constatait que les enfants qui ont suivi le moins l’enseignement préscolaire étaient ceux qui avaient « la position la plus défavorable face au redoublement »…

Menaces sur les Rased et les prfs spécialisés

En avril, Luc Chatel avait reçu les organisations syndicales, promettant de pérenniser l’avenir des Rased, ces réseaux d’enseignants spécialisés dans l’échec scolaire. La réalité est tout autre. En fait, le ministère estime que les deux heures hebdomadaires « d’aide personnalisée » assurées par l’enseignant lui-même sont largement suffisantes pour résoudre les difficultés des élèves. En conséquence, il demande aux recteurs d’étudier « trois scénarios » : supprimer les maîtres G (spécialisés dans la rééducation), supprimer les maîtres G et E (spécialisés dans la pédagogie), supprimer les maîtres G, E et mettre « en extinction » les psychologues scolaires ! « Comment lutter contre le décrochage et les difficultés de lecture si on démunit le système éducatif de ces personnels spécialisés ? » peste le Sgen-CFDT.

L’apprentissage des langues attendra

Ah ! Que n’a-t-on pas entendu sur la mauvaise maîtrise des langues étrangères par les petits Français… Même Nicolas Sarkozy s’en est mêlé, en octobre dernier, décrétant un « plan d’urgence » en la matière, avec l’objectif que chaque lycéen devienne « au moins bilingue et pour certains trilingues »… Ouah ! Mais pour les moyens, au moins en primaire, il faudra repasser. Le ministère préconise en effet de tailler à la hache dans les effectifs des 2 500 « intervenants extérieurs » et « assistants étrangers » qui épaulent les profs des écoles pour apprendre l’anglais ou encore l’allemand à partir du CE1. Gain espéré : un millier d’emplois.

Le lycée trinquera aussi..

C’était promis ! La réforme du lycée n’entraînera pas de suppressions de postes. En 2010, du moins. Car, pour la suite, le ministère ne s’en cache pas : « La réforme offre des possibilités significatives d’optimisation. » Comme regrouper dans une même classe les élèves de différentes séries pour les matières du « tronc commun »…

Laurent Mouloud

Partager cet article
Repost0
2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 15:27

Retraite : ce n’est qu’un début… L'Humanité

                      "_La retraite, faut la prendre jeune !

                             _Faut surtout la prendre vivant.C'est pas dans les moyens de tout le monde"

                                                  G.Lautner "Les barbouzes"

 

 

 

h-20-2053096-1272534006

 

 

Taclant le gouvernement qui ignore leurs propositions, cinq syndicats, la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires et l’Unsa, appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin.

Réunis hier au siège de la CGT, les représentants de cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires) ont décidé, après trois heures d’échanges, d’appeler les salariés à une nouvelle journée d’action sur la retraite. Ce sera le 24 juin, soit quelques jours après la présentation par le gouvernement de son projet de réforme, attendu autour du 18 juin. La CFDT, qui tient, la semaine prochaine, un congrès dont les travaux seront largement focalisés sur le dossier retraite, a finalement résolu, sans attendre, de s’associer à ce rendez-vous. Seule la CFTC, qui participait à la réunion d’hier, a jugé nécessaire de consulter ses instances pour décider si elle s’y joint ou non. Alors que le gouvernement avait affiché son intransigeance au lendemain de la mobilisation du 27mai, l’intersyndicale, qui porte « une appréciation positive » sur cette dernière journée, parlant de « dynamique de rassemblement », répond donc en montrant sa détermination à monter encore la pression.

Etre plus nombreux

Nadine Prigent, dirigeante de la CGT, en fixait la barre hier, indiquant  : « On est tout à fait en capacité de réussir le 24 juin une journée supérieure au 27 mai. Il faudra être encore plus nombreux. » Dans un communiqué commun, les cinq confédérations constatent en effet que « les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales ». Elles taclent le cabinet Fillon qui, « avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salariés » et qui « écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau ».

Sur le fond, l’intersyndicale juge « inacceptable et injuste » la remise en cause de l’âge légal à 60 ans, qui ferait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les précaires. Cela aurait, a souligné Marcel Grignard, le numéro deux de la CFDT, « des conséquences extrêmement lourdes », avec « une incidence nulle pour certains et une augmentation de trois ans de la durée d’activité pour d‘autres ». L’intersyndicale considère « incontournable » la reconnaissance de la pénibilité, qui « ne peut se concevoir à partir d’un examen médical » (méthode qu’envisage le gouvernement et qui limiterait considérablement le nombre de salariés astreints à des travaux pénibles et susceptibles de bénéficier d’un départ anticipé).

« Rien n’est joué  ! »

Enfin, en dépit de l’annonce très floue par le ministre du Travail d’une « contribution des hauts revenus et des revenus du capital », les syndicats estiment que « la question des nouvelles ressources reste pleine et entière », et ils rappellent l’importance, pour la retraite, du problème de l’emploi.

Alors que « le gouvernement a choisi le rapport de forces avec les syndicats », « il est extrêmement positif qu’on ait pu décider d’une nouvelle journée d’action », se réjouit Pierre Khalfa, de Solidaires. « On ne peut pas laisser le gouvernement annoncer son projet sans réagir », renchérit Bernadette Groison, pour la FSU, pointant les « silences lourds de menaces » sur la question de l’harmonisation entre secteur public et privé. Pour Nadine Prigent, « les salariés ne s’y trompent pas  : dans les négociations salariales, c’est zéro, les plans de suppressions d’emplois continuent, et maintenant, on leur annonce qu’ils vont devoir payer sur la retraite  ! Ils commencent à comprendre l’injustice d’être sans arrêt mis à contribution ». « Rien n’est joué  ! », conclut l’intersyndicale, en annonçant son intention de « se retrouver régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne ». Prochaine réunion le 14 juin, pour fixer les modalités de la journée du 24 juin.

 

Yves Housson

Partager cet article
Repost0