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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 11:55

CONGRES DU PCF

drapeau rouge agité                                   le-pcf-est-mort---2.jpg

 

A propos d’un congrès qui n’en est pas un, tout en étant un

Par Bernard Trannoy (section Bassin d’Arcachon)

Le 21 mai 2010

Extrait du « Texte N°2 - Pistes de travail pour un Parti communiste français transformé » : « En bref, il s’agit ensemble de mettre à plat l’organisation de la direction nationale et de la soumettre à la discussion du Congrès avant la discussion sur les noms. La Commission fera rapidement une proposition d’organigramme soumise au débat. Par cette méthode, nous voulons poser une première pierre, concrète, de changement de notre direction. »


Là encore le flou, le chèque en blanc. Les transformations du parti envisagées sont déconnectées du projet et de la perspective dont le parti se devrait d’être le porteur. Une évidente articulation parti/Projet est à penser. Le parti au service du projet, un projet pour le parti. Alors que ce qui nous ai proposé c’est un parti au service des visées purement électorales d’une nomenklatura.

Des directions qui par ailleurs ne répondent plus ou pas de leurs activités ou de leur non activité.

 

Quelle production ?

 

Les seuls dont on a un écho nous parviennent en bas. (La commission agriculture, pêche et forêt – Le collectif entreprises et de temps à autre Communisme et écologie) pour les autres c’est encéphalogramme plat, la mort clinique.

Le site du PCF qui devrait être un lieu de ressources, ne remplit pas son rôle. Mal foutu, mal organisé, son intérêt est faible, voir quasi nul. Heureusement, il y a un certain nombre de site animé par des camarades ou des collectifs de camarades ou proche de ce qui devrait être nos fondamentaux qui présente plus d’intérêt et de richesse.

 

En fin de compte un congrès pourquoi faire ??? Peut-être une invitation à poursuivre dans la Mélenchonade. Si certains nous proposent de nous limiter au rôle de porteurs de valises du PS, d’autre nous proposent de nous faire les porteurs de valise du très populiste Mélenchon. Quelle différence ??? sur le fond aucune dans les 2 cas c’est la transformation du PCF en auxiliaire.

Le rassemblement pourquoi faire ? Pour quels objectifs ? Ayons un PCF qui s’assume, qui porte un projet. Et là nous créons les conditions de rassemblements. La condition même de rassemblement possible, porteurs de contenus, est à rechercher dans un travail des communistes pour doter notre peuple de l’outil révolutionnaire qui lui fait défaut.

 

C’est une visée collective que nous devons porter. Pour le moment le FdG n’est qu’un assemblage hétéroclite d’individualités aux visées électoralistes se cantonnant dans une posture de refus, aux visées les plus contradictoires.

 

Peut-on faire l’impasse sur ce type de rassemblement d’appareils ? Ne justifie-t-il pas un droit d’inventaire. Voyons les résultats hors de l’hexagone :

 Italie « Arco Bello » variante FdG italienne. Résultat bingo, plus de gauche au parlement italien.

 Espagne « Izquierda » variante FdG espagnol. Résultat en baisse. Un processus de désengagement qui ne dit pas son nom, est en cours dans le PCE.

 Allemagne « Die Like » variante FdG allemande, toujours pas de programme.

 

Non le rassemblement n’est pas une fin en soi. Mais le résultat d’un travail aux niveaux des quartiers et des entreprises, pour faire connaitre, partager et co-élaborer des solutions de sortie de système. Et pour cela l’outil PCF est indispensable.

 

Regagnons la confiance du monde du travail qui a le sentiment justifié que nous les avons abandonnés dès 1983. Pour cela faire resurgir une identité forte.

 

Et aidons à sortir d’une culture du refus, du contre, de l’anti Sarko cache sexe. Pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie de sortie de système. En fait les gens ne votent pas PS mais contre SARKO.

Le vote PS n’est qu’un vote par défaut, tellement nous avons affadi nos positionnements. Nous ne sommes même plus capables d’hurler aux scandales.

 

Battre la droite en 2012 Mais pour quoi faire ???????? La gauche est-elle en capacité et en volonté de se doter des moyens de faire autrement ? Pour aujourd’hui la réponse est NON.

Et cela nous devrions avoir le courage de le dire. Il n’est pas question de refuser toutes alliances avec le PS. Mais encore faut-il que le PS assume pleinement ses choix et leurs conséquences ? Notre attitude ne doit en aucun cas lui servir de cache sexe.

Que nous soyons capables devant l’inacceptable de claquer les portes. Il y a des couleuvres que nous n’avons pas à avaler.

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 11:48

Faisons vivre le PCF
 
Congrès "extraordinaire" du PCF:
294 communistes, le 24 mai, de 31 fédérations, soutiennent le texte alternatif:
Ils refusent de laisser passer un congrès bâclé, où l'on décide à la place des adhérents et demandent un débat stratégique sur le fond.
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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 11:41

         DEFENSE DE LA RETRAITE à 60 ans

              Demain, à 10h.

     DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE 

             DE BASTIA

 

                                                               manif

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 12:43

La France n'est pas aux travailleurs, elle est aux  98 familles qui la pillent

Le directeur (membre du Parti "socialiste") du FMI a réfuté tout «dogme» sur l'âge de départ à la retraite, estimant que si on «vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans», le patronat doit être heureux.
Dominique Strauss-Kahn veut en finir avec la retraite à 60 ans
Sur les retraites, «il y a plusieurs façons de faire les choses : une manière qui est assez évidente dans beaucoup de pays c'est de dire si on vieillit plus longtemps, il faut qu'on travaille plus longtemps», a poursuivi le directeur général du FMI, dont l'interview enregistrée mercredi à Washington a été diffusée jeudi lors de l'émission «A vous de juger» sur France 2.

Le Parti communiste a souhaité rappeler vendredi à Dominique Strauss-Kahn, qui a envisagé jeudi repousser l'âge de la retraite, que "le droit au départ à la retraite à 60 ans est d'abord et avant tout le résultat de luttes sociales intenses". "Les propos de Dominique Strauss Kahn sont-ils ceux d'un homme de gauche où sont-il les propos isolés d'un homme que la fonction de dirigeant du FMI fait inexorablement dériver?", s'interroge aussi dans un communiqué Pierre Laurent, le coordinateur national du PCF.

Le numéro deux du PCF, Pierre Laurent, accuse vendredi le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui a réfuté le "dogme" du départ à la retraite à 60 ans, de mettre "ses pas dans ceux des libéraux" qui veulent en finir avec "les droits sociaux".

"Dominique Strauss-Kahn veut en finir avec la retraite à 60 ans" et "avec de telles déclarations, il met ses pas dans ceux des libéraux de tous poils qui n'ont qu'une obsession : en finir de près ou de loin avec les droits sociaux du plus grand nombre pour donner des gages aux marchés financiers", affirme M. Laurent dans un communiqué.

Ses propos "sont-ils ceux d'un homme de gauche" ou "d'un homme que la fonction de dirigeant du FMI fait inexorablement dériver?", demande le coordinateur national du PCF.

Selon lui, "le droit au départ à la retraite à 60 ans est d'abord et avant tout le résultat de luttes sociales intenses. Identifier cette conquête sociale, à un +dogme+ peut prêter à sourire de la part du principal représentant d'une institution qui n'a qu'une religion : l'austérité pour les peuples et le carnet de chèque pour les banques".
Nicolas Maury
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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 15:50

 

drapeau rouge agité4 pistes proposées par le PCF pour développer notre système de retraite

Autocollants

Nous proposons :

1. Depuis 30 ans, les salariés français ont augmenté leur productivité et la richesse produite par notre pays considérablement. Captés aujourd’hui par la ” finance aux profits des actionnaires et des fonds spéculatifs, il faut les réorienter.
2. Pour  financer les retraites, une cotisation sur les flux financiers qui détruisent la solidarité nationale. Cela rapporterait 22 milliards d’euros annuels.
3. Supprimer les 30 milliards d’exonération de cotisations sociales dont bénéficient le patronat. Ces cadeaux n’ont créé, ni sauvé aucun emploi, pire ils ont permis aux entreprises de  nancer leurs délocalisations. Utilisons dès à présent cet argent public pour un crédit qui serve l’emploi, les salaires et les retraites.
4. Une grande politique de recherche et d’industrie, mobilisant autrement le crédit bancaire, pour l’emploi, la formation et les salaires, pour solidifier les caisses de protection sociale et de retraite. 100000 emplois, ce sont 2 milliards de cotisations sociales de plus.

 


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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 08:15

 

DSK, en appui de Sarkozy

Dominique Strauss-Kahn part en guerre contre le « dogme » de la retraite à soixante ans, ce qui constitue un soutien appuyé au président français au lendemain de son discours annonçant une hyper austérité. Une position conforme à politique du FMI… qui n’a jamais aidé les peuples.

Parlait-il seulement comme directeur général du Fonds monétaire international, ou également comme figure du Parti socialiste ? Au-delà de ces subtilités, les déclarations de Dominique Strauss-Kahn, jeudi soir sur le plateau de France 2, en plein débat sur la réforme des retraites, ont suscité gêne et confusion parmi ses amis politiques. Estimant que l’âge légal de soixante ans est un « dogme », Dominique Strauss-Kahn s’était exclamé : « Si on vit cent ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à soixante ans. »

Le directeur général du FMI apportait ainsi un soutien de poids à Nicolas Sarkozy. Embarrassé , le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis s’est perdu dans un curieux distinguo entre le dirigeant du FMI « qui parle de l’avenir » et le PS « qui parle du moment présent »… La réplique du dirigeant communiste Pierre Laurent était cinglante : « DSK met ses pas dans ceux des libéraux de tous poils qui n’ont qu’une obsession : en finir de près ou de loin avec les droits sociaux du plus grand nombre pour donner des gages aux marchés financiers. » Et Pierre Laurent d’ajouter : « Parler de dogme peut prêter à sourire de la part du principal représentant d’une institution qui n’a qu’une religion : l’austérité pour les peuples et le carnet de chèque pour les banques. »

Le régime spartiate imposé à la Grèce tend à montrer que DSK s’est moulé dans la tradition de cette institution, dont les Africains et les Argentins, après la crise de 2001, gardent le souvenir pénible des plans d’ajustement ravageurs (…)

La suite dans l’Humanité du samedi 22 mai 2010

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 07:56

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 “La crise de la dette européenne constitue un risque “potentiellement important” pour la reprise économique américaine car elle menace les marchés de crédit et le commerce mondial, a estimé jeudi Daniel Tarullo (Reuters)(1) -, un des gouverneurs de la Réserve fédérale.”

 

Nous l’avons bien des fois souligné la crise apparue en 2007, est née au coeur même du système, tout l’effort a été de la reporter sur la périphérie, non seulement l’exploitation des travailleurs, et les pays en voie de développement, mais y compris en aggravant les contradictions interimpérialistes entre par exemple les pays de la triade: Europe-Japon et Etats-Unis.

Nous en sommes-là et l’hypothèse que nous défendons ici est que les Etats-Unis, avec l’aide des gouvernements européens, craignent non seulement la “contagion européenne” tant les systèmes sont imbriqués mais ils vont agir avec l’Europe comme le noyau européen des “banquiers créditeurs” (pas des pays qui sont endettés eux-mêmes mais de leurs banquiers) agit avec la grèce et plus généralement les PIGS.

Au titre des inquiétudes, il y a l’endettement du pays, (“ projeté à 140 % du PNB d’ici 20 ans ”), les difficultés des Etats à équilibrer leur budget (la Californie n’est pas seule en situation de faillite) et “ la réalité du déficit s’aggrave encore ”. Par comparaison la dette de la Grèce “ parait petite puisqu’elle n’atteint aujourd’hui que 115% de son PNB ”.Mais ce qui est en cause est beaucoup plus profond, il y a eu dette parce qu’il y a pillage systématique.

Comme pour les particuliers à qui l’on a proposé de substituer à des salaires trop bas l’endettement, voir la privatisation de toutes les protections sociales, les fonctions fondamentales de l’Etat, l’armée, la défense, l’éducation ont été livrées au pillage des monopoles financiarisés.

Et le vrai problème est qu’il n’y a pas de modèles alternatif, au capitalisme que celui-là.

Pour Daniel Tarullo,ce responsable de la Fed,, “si la crise de la dette européenne n’est pas contenue, cela pourrait entraîner un gel des marchés financiers et provoquer une crise mondiale semblable à celle de la fin de 2008.” Cette affirmation prend sens si, comme si nous ne cessons de le dire ici, on considère qu’il y a eu poursuite et aggravation du pillage et des bulles financières qui ne pouvaient manquer de naître de l’utilisation de la crise et de l’argent déversé par les gouvernements comme une incitation patologique à poursuivre leurs jeux spéculatifs.

Ce qui est en cause est bien l’incapacité du capitalisme à son stade sénile à penser autrement qu’en terme de superprofit pour les agioteurs de la finance et d’austérité pour ceux qui font vivre l’économie réelle, les travailleurs, les consommateurs ordinaires.

 On nous a parlé pendant des décennies de “la nécessité de s’endetter pour financer les actifs de l’avenir”, la croissance étant censé répcupérer le trou créé. le modèle eusse été juste s’il n’avait pas consisté sur le fond à détruire les “actifs de l’avenir”, en particulier comme on le voit en france aujourd’hui, l’éducation et la recherche pour les rendre si défectueux qu’on pouvait les livrer au patronat (directement ou par un biais confessionnel), qui recevait la manne de l’argent public…

En revanche les profits gonflaient, gonflaient mais c’était dans le circuit vicieux et autoentretenu des manipulations financières. Tout l’argent injecté sans le moindre contrôle, sans nationalisation, a ainsi alimenté ce sircuit vicieux et n’a eu aucun effet sur une croissance qui au meilleur des cas est demeuré poussive quand elle n’était pas négative.

DES MARCHES DONT LES HUMEURS FONT L’ECONOMIE

Résultat de cette logique, nos économies n’ont plus d’autre indicateur que les caprices du marché, ceux des agences de notation dont personne ne connait plus les critères et que l’on soupçonne non sans raison d’être très liés à ceux qui vivent de la spéculation. Il suffit d’une erreur d’un trader ou ce que l’on présente comme tel pour que la panique se généralise.

Donc il faut traduire ce qui est dit: pas plus qu’il n’y a véritable reprise économique quand les superprofits boursiers flambent, pas plus l’économie réelle des pays européens n’est en cause mais une image qui génère ou non “la confiance”, c’est-à-rire l’afflux des capitaux.

“Les problèmes européens de dette souveraine sont un contretemps potentiellement important”, a déclaré Daniel Tarullo selon le texte d’un témoignage destiné à deux sous-commissions parlementaires. L a mise en garde de ce gouverneur intervient alors que les marchés financiers internationaux sont plombés par la confusion et le manque d’unité affichés par les dirigeants politiques européens pour régler leurs difficultés.

“Les investisseurs sont conscients que ce plan ne peut pas supprimer en fin de compte la nécessité de véritables, et probablement douloureuses, réformes budgétaires dans la zone euro”, estime Daniel Tarullo en référence au plan de stabilisation de 750 milliards d’euros mis en place par l’Union européenne avec l’aide du Fonds monétaire international (FMI). Face au mécanisme que nous venons de décrire, il est clair que “les responsables” n’ont pas d’autre vision que de poursuivre cette logique suicidaire pour l’immense majorité mais qui est la seule qui permette les superprofit pour les mêmes.

Mais c’est une logique qui repose sur du vent et qui ne peut qu’engendre à un moment donné la perte de confiance et donc la thrombose financière, le bloquage des liquidités de 2008.

LA POSITION DOMINANTE DES ETATS-UNIS

“Si les problèmes des Etats périphériques européens s’étendent jusqu’à créer de nouvelles difficultés au sein de l’Europe, les banques américaines seront confrontées à des pertes accrues sur leur exposition d’ensemble au crédit qui est très importante”, a-t-il prévenu. a dit Daniel Tarullo, le reponsable de la FED. En plus d’occasionner des pertes directes aux institutions américaines, un accroissement des tensions financières en Europe pourrait se transmettre aux marchés financiers à travers le monde.”

 Dans une certaine mesure, les marchés financiers montrent déjà des signes de tension accrue, étayant l’idée d’un maintien des taux d’intérêt américains, proches de zéro, jusqu’à l’année prochaine. La reprise de l’économie américaine pourrait être menacée par une réduction des échanges internationaux si les perspectives européennes se détériorent, a prévenu Daniel Tarullo.

Ted Truman, ancien responsable au Trésor américain et qui doit témoigner devant une sous-commission du Congrès après Daniel Tarullo, juge la menace très réelle. “Le risque est que la situation européenne devienne incontrôlable, se répande à travers l’Europe au-delà de la Grèce, replonge l’Europe en récession et cause de nouveaux dommages à l’économie américaine et mondiale ainsi qu’au système financier”, estime-t-il selon le texte de son témoignage.

Il faut bien mesurer que l’inquiétude des Etats-Unis face à la contagion européenne n’a pas attendu cette déclaration du reponsable de la FED, celle-ci l’officialise en quelque sorte. Et donc nous laisse supposer que les etats-Unis mettent en place un arsenal pour se protéger. il est clair que quelque soit leur endettement les Etats-Unis bénéficient de trois énormes avantages:

- Le premier atout est l’énormité de leur dette, arrivé à ce degré de créance y compris sur les Européens, le problème devient celui des créanciers. C’est le cas du japon et de la Chine. Mais les Etats-Unis ont eussi la nécessité de veiller au bon état d’esprit de leurs créanciers, les maîtyriser économiquement et politiquement. Il ne peuvent pas se permettre de voir l’un d’eux entrer dans une crise trop radicale, ils sont devant une contradiction, les attaquer pour se protéger, mais aussi les “protéger” pour ne pas être en première ligne. D’où leur attitude de “patron” inquiet face à la crise européenne, aide mais aussi injonction de faire pression sur leurs peuples. C’est ce que dit Narayana R. Kocherlakota, le président de la banque fédérale de Minneapolis : ainsi, “ les craintes que les problèmes en Europe ne rebondissent aux Etats-Unis (…) ont conduit la Banque fédérale à remettre en vigueur les lignes de crédit avec la Banque centrale européenne et les autres banques centrales en conjonction avec les fonds de soutien annoncés il y a une semaine (…) : ‘ Nous n’avons pas agi ainsi par amitié particulière pour l’Europe’. ‘ Nous sommes des hommes politiques américains, et nous prenons des décisions pour garder solide l’économie américaine. Les problèmes de liquidité sur les marchés européens montraient qu’il pouvait apparaître des problèmes dangereux d’illiquidité sur nos propres marchés financiers, dans notre pays ” (2).
-Le second avantage est que ce pays détient l’essentiel de la communication mondiale, en particulier sur tout ce qui a trait au mécanisme financier, de ce fait il joue sur les humeurs des marchés à son grè. On mesure bien le rôle joué par les médias sur le plan politique, la manière dont ils créent une mauvaise réputation aux pays dont l’Empire veut se débarrasser des dirigeants indociles mais on a du mal à comprendre en quoi en dernier ressort non seulement l’indocilité est le plus souvent économique. Si un pays veut conserver un développement endogène, ne pas livrer ses ressources aux multinationales financiarisées il est sous le feu de ces médias. Et cela peut précéder des interventions armées mais toujours des tentatives de déstabilisation internes. De surcroît, il faut bien considérer que désormais, la maîtrise des questions geopolitiques fait partie des mécanismes financiers, on a vu comment la notation d’un pays peut se traduire par des vagues spéculatives, nous sommes dans le domaine de la réumeur virtuelle.

-Mais le principal atout des Etats-unis est leur monnaie souveraine. Il y a le fait que le dollar est l’étalon, la monnaie “unique” mondiale, couler tout concurrent en particulier l’euro ou ceux qui veulent l’utiliser est une stratégie et la crise de l’euro aide au maintien de cette stratégie, mais ce n’est pas l’aspect principal, le vrai avantage est qu’il s’agit d’une monnaie souveraine. Une des leçons de la crise est que partout le fait de pouvoir jouer sur la souplesse d’une monnaie nationale a été un des meilleurs instruments de résistance.

L’AUSTERITE PAS SEULEMENT POUR LA GRECE

 Il est clair que l’Union européenne qui non seulement a une zone euro mais qui a satellisé toutes les autres monnaies, les soumettant de fait à des critères d’admission a complétement fragilisé l’Europe et a permis que la crise surgie aux Etats-unis soit reportée sur l’Europe totalement vassalisée. (2). Nous sommes dans une période où le front de classe impéraliste hérité de la guerre froide est en train de se fissurer face aux contradictions internes qui le minent, la seule chose qui le fait tenir est la capacité collective à imposer ce modèle sénile et mortifère.

La Grèce a été un laboratoire, suivie rapidement par les autres “socialistes” européens comme l’Espagne mais voici que la France (pays des banquiers auprès desquels les autres pays endettés se seraient approvisionnés) entre à son tour dans la danse:

100.000 postes de fonctionnaires supprimés, ce qui signifie en clair moins de service public, et quand l’on sait que l’effort prioritaire devra porter sur la réduction des dépenses de santé: près de 3 milliards d’économies en 2011… Les dépenses d’assurance-maladie devront progresser de 2,9 % en 2011 et de 2,8 % en 2012. C’est un peu moins que les 3 % prévus pour 2010 et nettement inférieur à la moyenne des dix dernières années (4,8 %).Il n’y a aucune raison de penser que vont être remis en cause le système dispendieux des cliniques privées ou celui des trusts pharmaceutiques mais qu’au contraire à travers ces coupes va toujours plus se développer un système à deux vitesses. Autre coupes sombres qui vont dans le même sens, le budget des collectivités locales est attaqué de front. Alors que l’on sait que le dit budget est déjà au bord de l’asphyxie et que peser sur lui c’est directement peser sur le niveau de vie des contribuables les plus modestes.

Rien en revanche, c’est toujours dans la même logique sur la question de l’armement, sur les guerres de l’OTAN, la coûteuse opération de police en Afghanistan. S’il fallait une preuve supplémentaire à la vassalisation financière elle serait là…

Ou l’on prend la parole d’un responsable de la FED qui est à l’origine de cette crise et qui l’a largement entretenu au profit non pas des Etats-unis mais des spéculateurs de Wall Street et nous savons que nous allons vers la pire des récessions ou nous sommes capables de refuser ce modèle, nous nous battons.

Il faut être clair, la preuve est faite après l’intervention de DSK hier sur france 2, il n’y a pas aujourd’hui d’alternative politique, elle est entièrement à construire et elle ne le sera que dans les luttes contre le capitalisme et pour refuser la récession qu’il nous propose comme unique avenir.

Danielle Bleitrach

 (1) Selon une dépêche Reuters de Alexandre Boksenbaum-Granier pour le service français, édité par Danielle Rouquié

(2)(2) CNBC, le 17 mai 2010 (The New York Times, Nelson D. Schwartz et Eric Dash), Fears Intensity that Euro Crisis Could Snowball
> http://www.cnbc.com/id/37185573

(2) Au même moment, le sommet Union Européenne-Amérique latine a témoigné de l’incapacité pour l’Union européenne de nouer des liens indépendants de leur suzerain avec les pays d’Amérique latine. l’attitude de Chavez mais aussi des principaux dirigeants, comme nous l’avions indiqué dans un précédent article, signifiant que les pays du Tiers monde soucieux de leur indépendance et refusant le naufrage devaient renoncer à attendre quelque chose de l’Europe.

 


http://socio13.wordpress.com/2010/05/21/le-capitalisme-na-pas-dalternative-a-sa-crise-par-danielle-bleitrach/

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 07:52

           

 

                                                             

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 07:46

Les « musulmans » deviennent plus respectables quand ils sont despotes et milliardaires…

vendredi 21 mai 2010

 

La fille du dictateur Ouzbèke, maîtresse de cérémonie à Cannes

Dans la bulle dorée de l’insouciance cannoise, c’est bien le cadet des soucis de la grande communauté internationale des jet-setteurs que de savoir s’il y a la plus cruelle des dictatures derrière la papillonnante ambassadrice Ouzbèke, Gulnara Karimova.

Parmi les soirées très courues de la quinzaine de Cannes, le grand gala de l’Amfar, la fondation américaine de lutte contre le sida, a jeté cette année son dévolu sur une nouvelle maîtresse de cérémonie, en la personne de Gulnara Karimova, qui adore par-dessus tout jouer à la princesse généreuse parmi les stars du 7ème art, lesquelles ne rechignent pas sur ses largesses pour le moins princières…

Et ce ne sont pas les scrupules qui étouffent la fille aînée choyée par son tyran de père, Islam Karimov, fidèle allié des Etats-Unis, régnant de main de maître sur un état d’Asie Centrale de 28 millions d’âmes, à 90% musulmanes, qui a fait de la torture et des assassinats commandités au nom « de la lutte contre le terrorisme » une coutume locale, alors même que la lutte contre le Sida est mise à rude épreuve dans son pays, quand elle ne conduit pas tout droit vers des geôles lugubres.

Attirée par tout ce qui brille, l’ambassadrice d’Ouzbékistan en Suisse et en Espagne, chanteuse à ses heures, qui serait propriétaire de près de la moitié de son pays, se double d’une organisatrice de soirées VIP à la gloire de son illustre papa, n’hésitant à rétribuer grassement la présence de têtes d’affiches du cinéma, qui se laissent facilement acheter. Ainsi, Monica Bellucci avait accepté de frayer en eaux troubles le temps d’une soirée tarifée à… 190 000 euros… Le pactole !

A Cannes comme ailleurs, l’argent n’a pas d’odeur, le Charity Business s’assoit sur l’éthique, quant aux musulmans, ils s’invitent aux meilleures tables, devenant tout de suite beaucoup plus respectables et fréquentables quand ils sont despotes et milliardaires…

                                                   site: Oumma.com

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 07:37
Zapatero confond sa gauche et sa droite
 

En annonçant plusieurs mesures économiques radicales, le chef du gouvernement espagnol cède à nouveau à la pression du marché et de ses partenaires européens. Au risque de ne plus incarner la gauche pour beaucoup d’électeurs.

« Annoncer des mesures restrictives n’est du goût d’aucun président » déclarait le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero le 12 mai au moment d’annoncer la nouvelle cure d’austérité dans le royaume ibérique.

Ce plan a surtout laissé un goût amer dans la bouche des militants socialistes du PSOE (Parti socialiste espagnol). Pour la première fois en Espagne, le gouvernement réduit de 5% le salaire des 2,6 millions fonctionnaires. A l’automne 2009, Zapatero s’était engagé auprès des syndicats à revaloriser les salaires des fonctionnaires de 0,3% en 2010…

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Traba j’adore
Dessin de Nardo

Ainsi sur la chaine TVE, Cayo Lara, le leader du parti de gauche « Izquierda Unida » ne cachait pas sa colère : « Ceci est indigne d’un gouvernement qui se dit socialiste » dénonçait-t-il. Comme lui, plusieurs parlementaires espagnols, mais aussi des universitaires, dénoncent aujourd’hui le virage néo-libéral du gouvernement socio-démocrate de José Luis Rodriguez Zapatero.

C’est le cas de Vincenz Navarro, professeur d’économie appliquée à l’université de Barcelone auquel on doit des articles saillant dans le quotidien Publico. Reconnu internationalement par ses pairs, selon lui, le problème ne passe pas par la réduction du salaire des fonctionnaires mais par la réforme du système financier et la mise en place d’une réforme fiscale qui garantissent des recettes publiques suffisantes. Pourtant à coté de cette mesure phare très critiquée, en 2011 le gouvernement va aussi geler la revalorisation des retraites (sauf les plus basses) et supprimera le cheque-bébé, ce coup de pouce de 2.500 euros accordé pour toute naissance.

Moins pire que le PP

En réaction aux mesures drastiques, du coté des syndicats majoritaires, les Commissions Ouvrières (CCOO) et l’Union générale des travailleurs (UGT), on ne parle pas encore de grève générale. Ces derniers appellent seulement les fonctionnaires à manifester dans les rues le 8 juin. Dans la presse, un bon nombre de journalistes n’hésitent pas à écrire que les syndicats sont inféodés au gouvernement, notamment parce que ces derniers perçoivent des subventions publiques conséquentes.

En tout cas, la population étonne par son calme. Dans un pays qui présente un taux de chômage de plus de 20%, où l’accès au logement est très prohibitif, José Luis Zapatero bénéficie encore du soutien d’une part importante des Espagnols. « Zapatero a gagné le soutien des masses progressistes avec des lois typiquement réformistes : la loi de mémoire historique, la légalisation du mariage homosexuel, la réduction de l’âge de l’avortement, etc. » explique David Dominguez doctorant en Philosophie Politique à Madrid.

En effet, dès son investiture en 2004, Zapatero a rompu symboliquement avec la politique du Parti Populaire en retirant les troupes espagnoles d’Irak. Le positionnement récent du parti socialiste en faveur du juge Garzon, renforce cette apparence de gauche.

Profits records

Pourtant, la politique économique du gouvernement Zapatero est restée dans le cadre de l’orthodoxie libérale et n’a pas corrigé de façon significative le « sous-développement social » de l’Espagne. Le gouvernement a contribué largement au processus de privatisation, les projets de réforme de la Sécurité sociale sont inspirés par les politiques développées par la Banque mondiale. « Zapatero n’a rien fait pour enrayer la bulle immobilière alors que son explosion était largement prévisible » explique la journaliste Andrea Pikabea.

La part des salaires dans le revenu national a atteint en 2006 un niveau historique de 46,4% du PIB, c’est-à-dire une chute de 3,2 points en dix ans. L’écart du revenu moyen entre les 20 % les plus pauvres et les 10% les plus riches de la population espagnole s’accroit de manière régulière.

Si l’Espagne est aujourd’hui en crise et sous surveillance étroite de l’UE, les grandes entreprises ibériques comme Hyberdrola, Telefonica, Endesa ou BBVA affichent pourtant des profits records. «  Aujourd’hui, les marchés exercent un véritable chantage sur le gouvernement, en menaçant d’éventuelles conséquences sur la croissance. Zapatero n’a pas la force de leur tenir tête » conclut David Dominguez.

La bourse d’Espagne incarne très bien la pression exercée sur l’Espagne par le système financier. Le 10 mai, le vaste mécanisme de 750 milliards en soutien aux pays de la zone euro en difficulté avait fait monter l’Ibex-35 de 12,5%, un record historique pour la bourse ibérique. Le lendemain, l’indice connaissait une chute brutale de 6%.

Pour André Pikabea, « Zapatero n’a jamais été courageux d’un point de vue économique. Mais la gauche reste la solution du moins pire dans un pays où il y a seulement deux parti et où le PP incarne des valeur autoritaires et conservatrices, marquées par 40 ans de franquisme ».

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