J'ignore ce qui les motive réellement, le pourquoi et le comment de leurs motivations et pour dire je m'en préoccuperais peu si...
si les combats qui sont les miens, non seulement par choix mais également par nécessité ne se trouvaient pris en étau entre les machoires d'égos déplacés et démesurés et des querelles toute en vacuité et auto promotions digne de la société qui est celle que nous sommes censés mettre à bas, faite de l'individualisme forcené, du rejet de tout collectif, de toute pensée collective y compris avec des précautions d'usage et justifications douteuses .
je reconnais volontiers une méfiance,sans doute déplacée, envers tout ce qui a trait à ces catégories sociales, cette couche, nommez-là comme il vous sied: les intellectuels, les penseurs, les expenseurs, les extenseurs.
Lors des tragiques collectifs anti libéraux, rampes de lancement du Front de Gauche et de personnages attrape-tout je m'étais étonné du poids inconsidéré accordé à une sommité de la pensée moderne qui, par ailleurs passera , de ci de là, d'un trottoir à un autre,du NPA au Front de Gauche de là à la télé et mieux aura son aura dans Télérama.
Ma méfiance quelque peu assoupie se réveille soudain au doux son du Mélenchon, le Mélenchon est homme de combats certes, de convictions variables, socialiste certainement mais en quoi peut-il se targuer ou prétendre incarner les combats qui sont miens non seulement par choix mais par nécessité, en quoi sous quel fallacieux prétexte ce roublard et tribun populaire s'accorderait-il ou se verrait il accorder la confiance populaire, à franchement parler en quoi porte t'il une vision d'avenir, un projet de rupture avec le capital.
Je demeure ciconspect devant ces intellectuels(les) de la gauche révolutionnaire, ces Martelli, ces Braouezec et tant d'autres qui à longueur de blogs et de plumes trempées dans le fiel de leurs propres échecs déversent leurs vérités assassines et de bon aloi contre mon parti, le parti communiste français, j'en ai tout autant à l'égard de celles et ceux qui tout aussi révolutionnaires martèlent à longueurs de lamento leur haine d'un parti qui, par ses dérives mais également par ses sursauts salvateurs, les a écarté des délégations officielles et et séjours gratuits dans des états socialistes.
Réduite comme peu de chagrin la possibilité de voyager gratos aux frais du contribuable (les partis recevant des fonds publics) et du miitant (le parti recevant les cotisations) se résume à peu désormais, la Corée du Nord dont le climat ne les tente guère, la Chine bien sûr, et Vietnam et Laos dont l'empreinte sur le mouvement est moins évidente et la magique Cuba.
Ah Cuba, Fidel et le Che, le soleil et la mer, de quoi s'étaler et pas seulement sur le sable chaud, mais matière à rebondir, à s'esclaffer sur les crétins qui là bas, en France ne savent pas, ne parviennent pas, ces prétentieux donneurs de leçons qui du socialisme ont fait table rase.
Ah Cuba, faire cause commune avec le Mélenchon, se retrouver en comité restreint, refaire surface et clamer « viav Fidel », « viva la revolutionnne », s'emparer des barbudos, des muchachos et refaire un monde qu'ils n'ont pas changé et pire, devant lequel ils ont ont capitulé et qu'ils refilent en héritage.
Il s'agit bien là de défaite, de renoncement quand dans tous les compartiments du militantisme, le communiste s'est forgé dans une évidence criante: écrase ta propre bourgeoisie avant d'aller te pavaner sur le sable doré et de t'enfiler les Mojito comme d'autres les hosties le matin d'un dimanche.
En clair tu balaies chez toi d'abord ce qui ne doit pas occulter l'incontournable solidarité de classe, celle qui permet de tenir, là où chacun prend sa part à l'affrontement entre le travail et le capital.
Mélenchon est en Bolivie semble t'il, chouette, c'est cool le job de sénateur et de député de cette Europe là, certes il en faut des délégations: voir, découvrir, échanger, partager mais en y regardant de plus près le voir, découvrir, échanger, partager demeure une affaire du chef, c'est ainsi que José Bové visitait les mêmes lieux, les mêmes R-Evolutions, histoire de cotoyer la grande histoire, d'être sur l'image numérisée car , entre nous soit dit, que peut ien apporter Mélenchon aux peuples d'Amérique Latine, quel soutien, quelle solidarité active...sauf à devenir le premier des français oseront les mauvaises langues.
Certes Jean-Luc a de sages positions sur cette partie du monde mais c'est vite oublier que lui, les siens, n'eurent de cesse de faire tomber le socialisme à l'Est, ce socialisme qui , quoiqu'on en dise a , on peut le penser, plus réalisé pour les peuples du monde et leur émancipation que Jean-luc et tous ses amis en passant par ceux qui tel ce Léon Blum qui trouvait une mission civilisatrice au colonialisme et sans omettre qu'il est bien discret en ce domaine lui qui, au milieu de sa carrière, avait pour but ultime de prendre le département de l'Essonne aux communistes aidé en cela par un Julien Dray toujours à l'heure.
Combattre le socialisme à l'Est pour le glorifier en Amérique Latine, là où sans aucun doute l'existence de l'URSS aurait limité les appétits d'un Bush et d'un Obama: l'art de se tirer une balle dans le pied et d'en mettre une rafale à la terre entière.
Jean-Luc le laic est d'un mutisme à toute épreuve, pas un mot sur son soutien à Walésa et à la réaction polonaise, de sa tendresse pour la soutane pour peu qu'elle pourfende l'hydre communiste: le bilan globalement négatif de la social démocratie et de ses errances et turpitudes.
J'en veux, je le concède volontiers à ceux là qui par ambitions et ou déconvenues, par calculs égoistes et nombrils dilatés prétendent penser, parler, écrire, en lieu et place de mon peuple, de ma classe sociale, de mon parti.
Lorsque du haut ou du bas de mes provocations j'affirme détester les intellectuels j'entends sonner le doux mot d'ouvrièrisme, de populisme mais reconnaissez que si il m'appartient de prendre de la hauteur il en va de même et de facto à nos penseurs et je reste perplexe devant le buzz mélanchonesque généré par sa glorieuse sortie en direction d'une étudiante journaliste. Quel flamme ce Jean-Luc, il va là où cela fait mal, enfin presque car dénoncer l'aligenement des journalistes sur la pensé dominante y compris quand ils n'y sont pas tenus relève de l'enfoncement de la porte ouverte mais surtout d'un comportement particulièrement révélateur d'un homme qui joue sur un registre genre « tous pourris » dont nul ne saurait ignorer les possibles interprétations et conséquences dans une société française particulièrement fragilisée par un capitalisme aux abois.
Je pense à mes camarades de chez Alkan de Valenton qui fabriquent des pièces d'armement et j'imagine leur incompréhension si je les traitais de meutriers en omettant de situer les vrais reponsables, ceux qui passent les commandes, ceux qui créent des usines pour y répondre, ceux qui passent par l case profits.
Oui je peine à imaginer cela.
Alors pour tout vous dire j'aime les intellectuels, les vrais, ceux qui sont au service de la cause partagée, la Révolution, ceux qui n'aspirent à rien si ce n'est à tenir leur place dans une lutte de classe exacerbée, sans concession, aux épreuves si dures.
J'ai beaucoup de respect pour Claude, Colette, Dominique qui, au pays des chtis se dépensent sans compter et aux côtés de la classe ouvrière, celle d'ici ou celle d'ailleurs.
Ils sont militantes et militants communistes et j'ai cette intime conviction qu'ils ne sont pas prêts de céder, à ramper, à lâcher.
Je n'ai pas mal au Mélenchon il n'est, ne peut, ne sera jamais des miens à moins qu'il ne franchisse ce pas: devenir communiste mais c'est un autre monde et la porte est étroite pour celui qui si longtemps, de l'OCI au Mitterrandisme nous priait d'emprunter...