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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 15:19

 

 

 

Pour la troisième fois, la Bolivie choisit Evo Morales dès le premier tour

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Evo Morales a été réélu largement dimanche 12 octobre pour un troisième mandat à la tête de la Bolivie.

Le président bolivien, Evo Morales, a été élu largement dimanche 12 octobre à la tête du pays, pour un troisième mandat de cinq ans. Selon les résultats encore non officiels, il totalise une écrasante majorité des suffrages, soit 61 %.

La majorité des six millions d'électeurs se sont montrés reconnaissants envers cet ancien berger de lamas qui a su amener la Bolivie à une stabilité politique et économique sans précédent. « Aujourd'hui nous sommes dignes. Plus jamais nous ne serons mendiants, ni humiliés », aime-t-il à répéter après neuf ans à la tête de ce pays enclavé, aux finances dopées par la nationalisation des hydrocarbures.

« NOUVEAU TRIOMPHE DU PEUPLE BOLIVIEN »

Le dirigeant de gauche a dédié cette victoire électorale à ceux qui « luttent contre l'impérialisme », notamment « à Fidel Castro et à Hugo Chavez ». « Merci pour ce nouveau triomphe du peuple bolivien », a-t-il lancé depuis le balcon du palais présidentiel.

Selon les résultats des instituts Mori et Ipsos, relayés par les chaînes de télévision, le président l'emporte largement dans tous les départements du pays, à l'exception du Beni (nord-est), qui va à son rival Samuel Doria Medina, du parti Unité démocrate.

VOTE OBLIGATOIRE DANS LE PAYS

Au niveau national, M. Medina remporte 24 % des voix ; l'ex-président conservateur Jorge Quiroga, 9 % ; le candidat du Parti Vert, Fernando Vargas, 3 % ; et le social-démocrate Juan del Granado, 3 %. Ces résultats non officiels portent sur 100 % du décompte des voix. Evo Morales obtiendrait également 111 des 130 députés de la chambre basse et 25 des 36 sièges de sénateurs.

Quelque six millions de Boliviens ont voté dimanche dans le calme. Pour la première fois, plus de 200 000 Boliviens de l'étranger ont pu faire entendre leur voix lors de cette huitième élection depuis le retour à la démocratie. Le vote est obligatoire dans le pays sous peine d'une amende élevée. La consommation d'alcool a été interdite quarante-huit heures avant le suffrage et jusqu'à douze heures après, ainsi que le port d'armes à feu.

Arrivé au pouvoir en 2006 avec 54 % des voix dès le premier tour, Evo Morales avait été triomphalement réélu en 2009 avec 64 % des suffrages. Il est le plus ancien président en exercice du continent. Le premier chef de l'Etat amérindien de Bolivie a affronté les électeurs fort d'une stabilité politique inédite dans un pays qui a connu 160 coups d'Etat depuis l'indépendance, en 1825.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/10/13/pour-la-troisieme-fois-la-bolivie-choisit-evo-morales-des-le-premier-tour_4504911_3222.html

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 15:05

 

                                                                                            cerveau animé

 

 

 

 
En direct et en archives sur www.campuslille.com
 
 
            Plus d’un demi-siècle de lutte n’aura toujours pas permis, pour le moment, aux Palestiniens, d’obtenir justice et réparation, même pas un Etat-croupion.
 
            En l’espace de quelques semaines, une bande de mercenaires a réussi à se doter d’un « Etat » et à mettre la main sur des puits de pétrole.
 
            Moralité : le jour où Washington soutiendra la Palestine, on ouvrira les parapluies à Jérusalem et on fêtera le droit au retour à Tel Aviv !
 
            Ne nous y trompons pas : par nécessité, l’impérialisme sera toujours derrière la barbarie, le coup d’Etat, la terreur, bref, la réaction. Jamais du côté de la justice. Toujours contre les peuples.  
 
            Paradoxalement, malgré toutes les manipulations, le monde qu’il saccage – l’impérialisme -, est parfaitement lisible. Quand une « révolte » a lieu, un « soulèvement populaire », voire une « révolution », il suffit, pour en avoir le cœur net, d’en voir le traitement médiatique.
 
            Les insurgés sont-ils mis en valeur par la télé ? Celle-ci les multiplie-t-elle comme des petits pains ? Nos éditorialistes se prennent-ils soudainement de passion pour la « révolution » ? Nos « philosophes » accourent-ils là-bas pour accoucher de la « liberté » ? Un petit nom sympathique et coloré est donné au mouvement ? Vous pouvez être sûrs que la catastrophe est proche : la Syrie dépecée, la Libye en morceaux, l’Ukraine en pièces.
 
            Si en revanche, le mouvement social ne suscite auprès de vos marchands de canons habituels que mépris, ironie ou indifférence, qualifiant des travailleurs de « privilégiés » ou des peuples entiers de « terroristes », c’est que vous avez affaire à un mouvement juste, de votre point de vue de classe, du point de vue des opprimés.
 
            Et ça tombe bien, c’est le nôtre !
     
                                                En direct et en archives sur www.campuslille.com
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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 06:33

                                     HOLLANDE MEDEF

                                     gattaz-valls     

cgt-mines-energie
Communiqué du 11 octobre 2014
 

 

Dans la nuit du vendredi 10 octobre au samedi 11 octobre 2014, lors de l’examen du projet de loi pour la Transition Energétique, l’assemblée nationale a voté en premiere lecture l’article du texte de loi permettant la privatisation du secteur hydroélectrique français.


Mr Chassaigne, au nom du groupe GDR a demandé un scrutin public afin que chacun se positionne sur un sujet d’une telle importance.
 
 
Si L’UMP n’a pas participé au vote, étant absente de l’hémicyle car elle avait épuisée son temps de parole, nous rappelons que le processus de l’ouverture à la concurrence des barrages hydrauliques avait été enclenchée sous un gouvernement de droite.

 
 
Néanmoins, la rapporteur Mme Battistel (PS) avait noté dans un rapport à l’assemblée la dangerosité d’un tel procédé pour la sécurité du système électrique français, pour la gestion de l’eau .
 
 
Ce rapport avait également pointé le manque de réciprocité puisque la France serait le seul pays à offrir à la concurrence ce joyau. Pourtant, et malgré l’opposition des organisations syndicales du secteur, les députés PS, EELV et UDI se sont retrouvés lors de ce vote qui fera date. Mme la Ministre a réussi l’exploit à faire passer un montage ou le public ne serait plus propriétaire qu’à 34% de ces moyens de production pour une reprise en main par un pôle public ! (aujourd’hui ces barrages sont pour 80% d’entre eux exploités par EDF possédé à 85% par l’Etat et pour le reste à 51% propriété publique……..)
 
 
Résultat : 32 votants pour la privatisation 29 contre 3
 
Les usagers paieront la facture...
La CGT Mines-Énergie

source : cgt mines énergie

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 15:01

                                                              cerveau animé

 

 

Afro-pessimisme, explications culturalistes, compréhension des rapports de classe, explications mono-factorielles... Said Bouamama.....

 

 

Said Bouamama

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 14:19

 

                La violence des riches – Vidéo

9 octobre 2014  

 

 

 

MetM_pinconDes sociologues à écouter

Monique Pinçon-Charlot est une sociologue, directrice de recherche au CNRS jusqu’en 2007, année où elle part à la retraite pour se rattacher à l’Institut de recherche sur les sociétés contemporaines ou IRESCO.

Son mari Michel Pinçon-Charlot a le même parcours, c’est pourquoi l’essentiel de ses œuvres ont été écrites avec la collaboration de sa femme. Sinon, ses études sont consacrées à l’étude de la haute bourgeoisie et des élites sociales.

Et ce couple cogne dur et parle clair autour de leur livre «La violence des riches – Chronique d’une immense casse sociale» (Editions Zones – La Découverte 2013).

    Le couple était présent à la Fête de l'Huma(U CURSINU ROSSU)


Réalisation : Yannick Bovy — Janvier 2014 – 26 mn.

Une émission proposée par la FGTB wallonne & produite par le CEPAG

Entretien avec Monique et Michel Pinçon-Charlot

 

 

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 13:20

                    HOLLANDE MEDEF gattaz-valls

 

 

 

 

« Cet article 28 est le plus important du projet de loi. De façon assez anachronique, il est pourtant en décalage complet avec les objectifs de la loi. La question climatique, le réchauffement climatique et la transition énergétique sont en effet les objectifs premiers du texte. Or cet article porte un coup terrible – je le dis avec gravité, et je m’adresse à mes collègues pour qu’ils mesurent bien le poids de leur vote – au service public de l’énergie dans notre pays.

Avec cet article sur les concessions hydrauliques, il s’agit de permettre l’ouverture à la concurrence de l’exploitation de ces concessions hydrauliques, autrement dit la privatisation des barrages. Pour employer ce que vous allez peut-être considérer comme étant un grand mot, on peut parler de libéralisation du secteur de l’énergie.

Vous comprenez donc pourquoi j’ai demandé un scrutin public : chacun doit voter en étant conscient du fait qu’on ouvre véritablement une brèche dans ce qui a été construit en 1946.

Avant l’unification du secteur de l’énergie en 1946, notre pays comptait 200 entreprises de production, dont de nombreux barrages, 100 entreprises de transport d’énergie, 1150 entreprises privées de distribution et 250 régies locales.

S’agit-il aujourd’hui de mettre le bras dans cet engrenage qui, par la privatisation des barrages, arrivera à casser ce qui a été bâti en 1946 ? Nous avons déjà signalé qu’il serait plus que temps de tirer le bilan des déréglementations du secteur de l’énergie en France et en Europe. Il conviendrait de réorienter la politique de l’énergie vers des logiques de long terme, qui ne peuvent être mises en œuvre que par la maîtrise publique, et non pas par la recherche d’intérêts financiers, nécessairement de court terme.

Après la dislocation des entreprises intégrées – j’utilise le mot « d’atomisation » du secteur de l’énergie dans notre pays – on nous présente aujourd’hui dans cet article l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques. Bien évidemment, je sais ce qui va m’être répondu : cette mise en concurrence est l’une des conséquences du changement de statut d’EDF en société anonyme, comme de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques. On va me dire que la disparition du statut d’établissement public ouvre obligatoirement la voie aujourd’hui à la casse de l’unicité du système énergétique dans notre pays.

Il est vrai que c’est le statut d’établissement public qui permettait de déroger à la mise en concurrence des concessions lors de leur renouvellement. L’attribution à d’autres opérateurs de l’exploitation d’ouvrages hydrauliques jusqu’alors concédés au titre du droit de préférence au concessionnaire nourrit naturellement de nombreuses interrogations et inquiétudes, que je voudrais citer.

Premier problème : on subira inéluctablement une hausse des tarifs puisque le projet de loi impose une redevance importante aux nouveaux exploitants, ce qui conduira mécaniquement et inévitablement à une hausse des prix.

Le deuxième problème a trait à la sûreté du réseau électrique et à l’approvisionnement. Rien n’obligera les nouveaux exploitants à participer à la sûreté du réseau électrique. Pour des raisons de rentabilité, un exploitant pourra s’abstenir de fournir de l’électricité, même en cas d’urgence consécutive à des intempéries, s’il estime qu’il pourra gagner plus d’argent à une autre échéance.

Le troisième problème concerne les garanties accordées à tous les acteurs de l’eau. Chacun sait qu’un barrage ne sert pas uniquement à la production électrique mais aussi à d’autres usages, tels que la pêche, l’irrigation ou le sport. Qu’est-ce qui empêchera demain un exploitant privé d’accompagner ces usages d’une compensation financière ? Quelle maîtrise y aura-t-il sur cette dernière ?

Le quatrième problème est celui des inévitables destructions d’emplois. Le rapport d’information de Mme Battistel sur l’hydroélectricité, au demeurant excellent et très approfondi – même si l’on ne partage pas nécessairement toutes ses conclusions – se faisait l’écho d’une inquiétude quant à l’avenir du personnel des exploitants actuels, non seulement des exploitants se trouvant sur les barrages, mais aussi du personnel rattaché à la concession, travaillant à l’ingénierie, à la maintenance ou dans le secteur tertiaire. Le rapport le soulignait à juste titre.

Cinquième problème, et non le moindre : cette ouverture au marché, que l’on voudrait nous présenter comme étant une conséquence des évolutions européennes, de la concurrence libre et non faussée, ne se pratiquera qu’en France. Dans les autres pays européens, des réponses ont été trouvées, qui permettent d’éviter cette ouverture au marché.

Je voulais souligner l’ensemble de ces points, qui me paraissent d’une extrême gravité. Nous pensons qu’il n’était pas nécessaire de consacrer un chapitre aux concessions hydrauliques au sein de ce texte sur la transition énergétique. D’ailleurs, madame la ministre, dans les premières moutures du texte, il était par exemple question du traitement des déchets nucléaires : ce sujet a été retiré du texte, à la demande, en particulier, de certaines ONG et peut-être de mouvements politiques. Même si une loi a été adoptée sur ce sujet en 2006, il a été retiré car on a considéré qu’il ne relevait pas de la transition énergétique.

Pourtant, dans ce texte extrêmement important, qui comporte des objectifs clairement définis à l’article 1er, on laisse un chapitre qui, en fait, même si cela apparaît sous une forme déguisée, quasiment occultée, commence à mettre en œuvre la libéralisation du secteur de l’énergie dans notre pays. C’est d’une extrême importance.

D’autres solutions auraient pu être trouvées. Le sénateur Courteau avait proposé la prolongation des concessions pendant quatre-vingt-dix ans. La solution qui nous est proposée ne paraissait pas nécessaire. Il fallait engager une étude beaucoup plus longue.

Par ailleurs, les organisations syndicales sont unanimes pour reconnaître les problèmes créés par cet article. Madame la ministre, vous nous avez dit tout à l’heure – mais peut-être ne parliez-vous pas spécialement de cet article – qu’il y avait une forte attente de la part des personnels. Ce n’est pas le cas : les personnels ne s’y retrouvent pas – j’insiste sur ces mots. Vous dites aussi qu’il y aura un renforcement du contrôle public : non, ce ne sera pas le cas non plus, il y aura au contraire une libéralisation.

J’ai souhaité m’exprimer avec une certaine gravité, car la décision que nous devons prendre est véritablement grave. C’est pourquoi chacun devra décider de son vote en toute conscience.

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 13:14

 

 

 

 

                                                                                  livre.jpg

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 13:01

 

                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Les mauvais choix occidentaux en Libye

Lutte contre le terrorisme plutôt que dialogue national

> 7 octobre 2014

Alors que le ministre de la défense français Jean-Yves Le Drian déclare que « face à la dégradation sécuritaire dans ce pays, nous devons agir en Libye » et que l’Égypte et les Émirats arabes unis interviennent directement dans la guerre civile, la « communauté internationale » fait-elle encore un mauvais choix ? Au lieu de favoriser l’entente nationale, elle souffle sur les braises au nom de « la guerre contre le terrorisme ».

 

C’est finalement dans la ville de Ghadamès, oasis libyenne située à la jonction des trois frontières de la Libye, de l’Algérie et de la Tunisie, que s’est tenue le 29 septembre la première réunion du dialogue politique libyen engagé sous l’égide du nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, le diplomate espagnol Bernardino León. Deux camps sont en conflit ouvert depuis le lancement de l’opération «  Dignité  » par le général Khalifa Haftar le 16 mai dernier. Chacun ayant refusé de rencontrer l’autre, la réunion s’est limitée de fait à un dialogue entre élus de la chambre des représentants, plus précisément entre ceux siégeant à Tobrouk et ceux qui la boycottent en raison de son implantation dans une zone sous contrôle d’Haftar. Alors que la première délégation en provenance de Tobrouk comptait 22 parlementaires sur environ 120 qui y siègent régulièrement, la seconde en comptait deux sur une trentaine de «  boycotteurs  » au total. À l’ordre du jour proposé par Bernadino León pour ces entretiens, l’éventualité d’un transfert de la chambre des représentants vers une autre ville pour inciter les «  boycotteurs  » à revenir sur leur décision. De cette réunion, qualifiée en langage diplomatique d’«  encourageante  » par León, il n’est rien ressorti d’autre bien évidemment que la volonté des deux parties de poursuivre leur dialogue.

La situation sur le terrain

Avant d’analyser les limites et les perspectives du processus engagé par les Nations unies en Libye, revenons d’abord sur la situation qui prévaut dans le pays un peu plus de quatre mois après le début de l’opération «  Dignité  ». Loin d’atteindre ses objectifs initiaux d’«  éradiquer les islamistes   » — qualifiés sans distinction de «  terroristes  » —, le général Haftar n’aura réussi qu’à faire basculer le pays dans la guerre civile, rapprocher les milices d’obédience islamiste ayant accepté le processus politique de celles d’Ansar Al-Charia auparavant isolées, et contribué à internationaliser le conflit par l’intervention militaire directe des Émirats arabes unis et de l’Égypte à ses côtés.

Sur le terrain, en Tripolitaine, ses ennemis réunis sous la bannière de l’opération «  Aube de la Libye  » ont remporté la bataille de Tripoli contre les milices de Zintan le 23 août et poursuivent leur offensive dans la zone d’implantation de la tribu Warshafana favorable aux Zintan avec l’objectif à terme de démilitariser la ville de Zintan. Toutes les grandes villes de Tripolitaine : Tripoli, Misrata, Al-Zawiya, Zwara, Tarhouna, Zliten, Gharian, Sabrata ainsi que les villes berbères du djebel Nafoussa leurs sont acquises. En Cyrénaïque, les milices anti-Haftar contrôlent Benghazi, à l’exception de la base aérienne d’Al-Benina où elles ont remporté ces derniers jours des succès qui augurent mal de la capacité des troupes du général à s’y maintenir. Les milices d’Haftar contrôlent quant à elles une partie des régions montagneuses du djebel Akhdar et de Tobrouk où elles recrutent des combattants parmi les tribus locales (Awagouir, Baraissa et Abeydat). Dans le sud, des combats limités ont éclaté à Oubari entre Toubous (dont une majorité a pris le parti d’Haftar) et Touaregs qui bien qu’officiellement neutres, sont proches des milices d’«  Aube de la Libye  ». Avec en toile de fond le contrôle des champs de pétrole de la région toujours gardés par des milices de Zintan.

Le parlement de Tobrouk en accusation

Au plan politique, la chambre des représentants issue des élections du 25 juin qui s’est réunie pour la première fois à Tobrouk le 4 août a reconduit Abdallah Al-Thani à son poste de premier ministre et validé la composition de son gouvernement début septembre. De son côté, à Tripoli, le Conseil général national sortant, bien qu’en fin de mandat, a élu le 25 août Omar Al-Hassi, professeur d’université originaire de Benghazi, premier ministre d’un «  gouvernement de salut national  ». Ses ministres ont annoncé la reprise du fonctionnement de leurs ministères. La Banque centrale située à Tripoli tombe aussi de facto sous son contrôle. Pour ce gouvernement de salut public et les milices d’«  Aube de la Libye  », le parlement de Tobrouk n’est pas légitime, car il n’a pas respecté la feuille de route constitutionnelle prévoyant qu’il devrait siéger à Benghazi. Au lieu de cela, il s’est installé en zone pro-Haftar, affichant par là-même son soutien au coup de force de celui-ci.

Le vote du parlement, le 13 août, en faveur d’une intervention internationale — à laquelle la population libyenne est très largement hostile — a fourni un autre prétexte à son rejet par nombre de conseils locaux qui, contrairement aux parlementaires de Tobrouk disposent d’une réelle base sociale. Le parlement est de fait accusé d’avoir donné son aval aux bombardements émiriens des 18 et 20 août sur Tripoli. Enfin, le discours de son président Aguila Saleh Issa le 27 septembre devant l’Assemblée générale des Nations unies a achevé de creuser le fossé entre les deux camps. Il a en effet réaffirmé qu’il n’engagerait pas de dialogue avec «  ceux qui ne respectent pas la légitimité  » et demandé à la communauté internationale de «  considérer les structures parallèles — politiques et militaires — comme des entités terroristes  » .

Alors que ni la France, ni l’Union européenne ni les États-Unis n’avaient condamné clairement le coup de force du général Haftar en mai, ces pays ont dès le 5 août reconnu le parlement libyen comme seul représentant légitime. Si, au plan légal, la reconnaissance d’un parlement élu au suffrage universel va de soi, sa reconnaissance immédiate et inconditionnelle dans un contexte de guerre civile où il est élu par moins de 18 % de participation (environ 600 000 votants pour 1,5 millions d’inscrits sur 3,5 millions d’électeurs) selon les chiffres communiqués par la haute commission électorale libyenne, quand des régions entières ne se sont pas exprimées, ne pouvait que contribuer à radicaliser encore davantage les positions des deux camps. De fait, oubliant l’enchaînement des événements et les responsabilités des acteurs qui avaient entraîné le pays dans la guerre, la situation s’est rapidement résumée pour les pays précités en un affrontement entre légalistes — souvent qualifiés par les médias, à tort, de «  libéraux  » (voire «  nationalistes  ») — et «  islamistes  ».

La «  communauté internationale  » souffle sur les braises

Et, comme pour confirmer aux belligérants que la France a pris position pour un camp dans la guerre, renforçant ainsi le poids des plus radicaux des deux côtés, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian déclarait le 8 septembre dans une interview au Figaro que «  face à la dégradation sécuritaire dans ce pays, nous devons agir en Libye  ».

La déclaration finale adoptée à l’issue de la réunion ministérielle sur la Libye tenue à New-York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre, à la demande notamment de l’Algérie, a eu beau rappeler l’importance de la non-intervention dans les affaires intérieures libyennes, ce texte n’en met pas moins l’accent sur «  la présence croissante et l’influence de groupes radicaux et terroristes visant à exploiter le vide politique et sécuritaire qui constitue une menace majeure pour la stabilité de la Libye et de la région mais aussi pour la paix et la sécurité internationales  ». Le texte poursuit en reconnaissant «  le rôle primordial du gouvernement libyen pour prendre en compte la menace croissante des groupes terroristes et sa volonté de soutenir le gouvernement dans ce domaine  ».

De son côté le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, après avoir rappelé lors de cette réunion que «   le retour à l’unité, à la stabilité et à l’intégrité de la Libye passe par la mise en œuvre rapide d’une solution politique  » a ajouté : «  Nous savons qu’il existe des groupes terroristes, au sud et à l’est de la Libye, et ceux-ci, soyons concrets et réalistes, ne vont pas être automatiquement neutralisés parce que, comme nous le souhaitons tous, il y aura eu une réconciliation nationale en Libye. Bien sûr cette réconciliation nationale est nécessaire, car si l’on veut que les forces libyennes puissent faire ce qu’il est nécessaire de faire à l’égard des groupes terroristes, elles doivent être unies pour éviter les jeux troubles. Mais nous savons tous qu’il y aura d’autres mesures à prendre. Il faut d’abord veiller à ce que ces groupes soient sanctionnés comme tels. De ce point de vue, la France demande l’inscription d’Ansar Al-Charia sur la liste terroriste du Conseil de sécurité, et pour être clair la liste que l’on appelle Al-Qaida  ». Deux jours plus tard, le président du parlement de Tobrouk lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies se sentira ainsi d’autant plus légitime à instrumentaliser ce concept nouvellement réactivé de «  guerre contre le terrorisme  » pour demander le soutien de la communauté internationale dans sa lutte contre ses adversaires politiques.

Que cela plaise ou non, les milices d’«  Aube de la Libye  » contrôlent aujourd’hui les trois plus grandes villes du pays et la quasi-totalité de la Tripolitaine et il n’y aura de solution qu’en élargissant progressivement la base du dialogue à ses acteurs politiques que sont devenus les chefs issus de la guerre civile de 2011. C’est la position soutenue par l’Algérie que l’on ne peut accuser de sympathie à l’encontre des islamistes et qui a l’expérience de la guerre civile et de la réconciliation. C’est également le cas de la Tunisie. Les deux pays ne cessent d’appeler au dialogue inclusif entre toutes les parties.

Si les États membres du Conseil de sécurité n’octroient pas la marge de manœuvre nécessaire au représentant spécial des Nations unies et continuent à considérer l’avenir de la Libye exclusivement à travers le prisme de la guerre contre le terrorisme, voire de l’intervention militaire, la politique des petits pas engagée par Bernardino León a toutes les chances d’échouer.

Comme en 2011 où Nicolas Sarkozy avait rejeté toute possibilité d’option négociée et choisi la guerre en déclarant dès le 20 février 2011 — soit un peu plus d’un an après l’avoir reçu avec les honneurs à Paris — que le colonel Mouammar Kadhafi n’était plus «  un interlocuteur  », il semble donc que la France ait préféré rejeter le dialogue avec l’une des deux parties en conflit. Comme en 2011, cette décision ne pourra que renforcer les plus radicaux des deux camps, prolonger une guerre qu’aucune des parties n’a les moyens de gagner et risquer ainsi de précipiter la Libye vers un scénario à la somalienne.

                  
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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 19:09

 

 

 

Bobigny: près 6 mois de cumul, le maire UDI renonce à ses allocations chômage
Bobigny: près 6 mois de cumul, le maire UDI renonce à ses allocations chômage

Le maire UDI de Bobigny, Stéphane de Paoli, épinglé par l'hebdomadaire Marianne pour avoir cumulé, depuis les municipales, allocations de Pôle Emploi et indemnités d'élu, a annoncé samedi qu'il avait depuis renoncé à toucher son chômage.

M. de Paoli a décidé "dès le mois de septembre (...) de ne pas renouveler son inscription à Pôle Emploi", affirme-t-il dans un communiqué. Le maire du chef-lieu de Seine-Saint-Denis, qui touche 4.500 euros par mois d'indemnités d'élu, "ne figure donc plus sur les listes des demandeurs d'emploi sollicitant une indemnisation", ajoute-t-il.

Il touchait jusqu'alors 1.581 euros par mois d'allocations chômage, selon le cabinet du maire. Marianne évoquait 1.851 euros mensuels, par erreur, selon cette source.

L'élu, un ancien conducteur de travaux dans le BTP, affirme avoir été "licencié" de son emploi précédent au début de la campagne électorale. Ce licenciement était "sans lien avec la politique", selon son cabinet, qui n'était toutefois pas en mesure d'en préciser le motif exact. Il lui a ouvert des droits aux allocations chômage.

Le cumul d'indemnités versées par l'assurance-chômage et de celles versées aux élus locaux n'est par interdit. Mais comme tout chômeur, un maire peut être radié des listes de Pôle Emploi s'il ne fait pas "d'actes positifs et répétés en vue de retrouver" un travail.

M. de Paoli explique de son côté avoir "consacré l'essentiel de son temps" jusqu'à l'élection municipale de mars dans cette commune de près de 50.000 habitants "à son engagement citoyen", puis, après avoir été élu, "à la mise en place des nouvelles équipes et à la prise de connaissance de tous les dossiers (...) remettant à l'été la réflexion sur son avenir professionnel".

Au mois de juillet, une première affaire avait déjà secoué l'équipe municipale, lorsque l'adjointe au maire chargée de la petite enfance avait porté plainte, assurant avoir été séquestrée dans un bureau et menacée de mort par quatre membres de l'équipe de M. De Paoli.

La mairie, dont les dirigeants étaient qualifiés de "petits caïds" par Marianne, avait décidé de porter plainte contre le journal pour diffamation.

M. de Paoli, candidat adoubé par l'UDI et son patron dans le département Jean-Christophe Lagarde, avait créé la surprise aux municipales dans ce bastion communiste depuis 1920. La fin de campagne avait été marquée par un climat tendu entre ses partisans et les militants communistes, sur fond d'accusations de clientélisme et d'instrumentalisation du vote dans les cités.

 

 

                                  

DESIGNE--1.jpg

Saint Matthieu 23, 27-32

Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes....

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 18:37

                                                                            les-grands-.jpg

 

 

 

                  La dette, un verrou dans les têtes

                                                                              Austérité

Par Eric Bocquet,député communiste

6 octobre 2014

Billet paru dans Liberté Hebdo.

Les annonces du gouvernement présentant les grandes lignes du budget 2015 sont d’une incroyable et tragique banalité tant elles marquent une extraordinaire continuité dans les mesures prises par les gouvernements successifs depuis très longtemps. La clé de voûte de l’argumentaire de nos gouvernants tient essentiellement en un mot : la DETTE ! Bien sûr, il y a plein de bon sens à rembourser ses dettes, c’est tout à fait logique et même moral. Il y a pourtant lieu d’examiner cette fameuse dette d’un peu plus près.

Un collectif pour un audit citoyen de la dette publique s’est attelé à la tâche pour décortiquer cette dette, leur travail démontre que la dette de l’État représente 79 % de la dette publique, or elle ne peut avoir été causée par un excès de dépenses puisque celles-ci n’ont augmenté que de 2 % ces 30 dernières années, en fait c’est surtout un déficit persistant de recettes qui explique le niveau de notre endettement.

Les exonérations fiscales et sociales accordées, aux grandes entreprises pour l’essentiel, sur cette période représentent un manque à gagner de 488 milliards d’euros, on notera à ce propos une remarquable continuité depuis 14 ans, le total des mesures du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002 a représenté 39,9 milliards, pour Chirac de 2006 à 2007 les sommes se chiffrent à 12,4 milliards enfin pour Nicolas Sarkozy on atteint le chiffre de 22,7 milliards, il convient aussi de rappeler ici qu’une partie de notre dette provient du renflouement du système bancaire et financier au plus fort de la crise de 2008. La dette privée fut en quelque sorte nationalisée ! Ah ces libéraux... incorrigibles !

De plus les états sont tenus depuis 40 ans de se financer sur les marchés financiers et non plus auprès des banques centrales, ainsi les intérêts de 2 % versés aux marchés se montent à 589 milliards d’euros. Enfin depuis 1980, on estime que l’évasion fiscale a coûté à notre pays 424 milliards d’euros. Ainsi aujourd’hui le chiffre de 2000 milliards de la dette permet au gouvernement de » semer la panique » dans l’opinion afin que les contribuables consentent, sans les approuver pour autant, aux nouvelles mesures d’austérité qu’on leur annonce, il n’y a pas d’alternative, etc... oui, elle est devenue un véritable verrou psychologique.

Au fait, 2000 milliards, ça n’est pas rien, c’est énorme ; c’est presque l’équivalent du PIB de la France chaque année, c’est aussi le total du bilan financier de la BNP-Paribas, 1ère banque européenne...

Ah bon vous me rassurez....

                                              colère

                                                 

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