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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 07:45

Présidence de l'Asssemblée et Présidence de l' Exécutif

Nous avons reçu récemment une délégation composée de la famille d'Alain Orsoni, de la Ligue des Droits de l'Homme, d'un collectif d'avocats et d'un membre de l'ACA.

Au cours de cet entretien, l'état de santé préoccupant dans lequel se trouve actuellement l'intéressé a été longuement évoqué.

S'il ne nous appartient pas de nous immiscer dans une affaire qui fait l'objet d'un traitement judiciaire, nous ne pouvons demeurer sans réagir face à l'attitude désespérée du prévenu et à la détresse morale de ses proches.

Aussi, nous souhaitons que les magistrats de la Juridiction Interrégionale Spécialisée de Marseille statuent dans les meilleurs délais sur le cas de ce dernier qui ne peut demeurer dans l'incertitude."

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:40

 

noticia377 Xème Congrès du PC d'Andalousie

 

Une fédération forte dans un parti affaibli qui conserve et fait vivre une ligne communiste


 

Article d'AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


 

Un Parti dans le parti. Voilà ce que représente désormais le Parti Communiste d'Andalousie (PCA) au sein du Parti Communiste d'Espagne. La terre de José Diaz est la preuve que les traditions communistes ne meurent jamais. Avec plus de 10 000 militants, dans un Parti Communiste d'Espagne (PCE) qui n'en compterait désormais plus que 20 000 (en dépit d'une recrudescence très récente), le PCA est désormais une force incontournable.

 

Mais peut-on seulement expliquer ce poids démesuré au sein du PCE par une « tradition culturelle » communiste andalouse? Ce serait bien trop réducteur. Car l'Andalousie est l'exemple même que le choix de faire vivre une ligne communiste est le seul moyen de conserver un lien avec les masses, un enracinement social et in fine une audience électorale et des positions institutionnelles.

 

Concrètement, le PCA a pris le parti du renforcement de l'organisation partisane, de la participation critique à Izquierda Unida en adoptant en particulier une ligne locale assez intransigeante vis-à-vis du PSOE – toute alliance ne devant reposer que sur un programme – quitte à mettre en péril certaines mairies importantes.

 

En réalité, c'est bien cette ligne communiste qui a permis à des dirigeants locaux de remporter et de conserver certaines mairies de la région de Séville et de Cordoue, et d'imposer ses conditions au PS où le PCA n'est pas hégémonique.

 

C'est cette position qui a permis au PCA de ne pas disparaître et d'être toujours un point de référence pour les travailleurs andalous. L'animateur politique des luttes d'une terre touchée de plein fouet par la crise économique, avec son million de chômeurs, dans une des régions les plus pauvres d'Espagne (si on prend le PIB/habitant, elle se place à l'avant-dernière place juste devant l'Extrémandure).


 

 

Un jeu de chaises musicales au sommet annonciateur d'un coup de barre à gauche local et national ?


 

La position de force qu'occupe PCA au sein du PCE lui a permis de faire pencher la balance, ces derniers temps, vers l'aile-gauche du parti. Le jeu de chaises musicales aux sommets, dont les répercussions se sont fait sentir de Séville à Madrid, en est l'illustration la plus visible.

 

Lors du dernier Congrès du PCE, qui s'est déroulé en novembre 2009, l'ancien secrétaire du PCA, José Luis Centella, a succédé à Paco Frutos en tant que secrétaire-général du PCE. La ligne adoptée (« Renforcer le PCE, refonder Izquierda Unida ») est tout autant l'expression de la progression de la ligne « reconstructrice » (= aile-gauche favorable à la reconstruction du Parti et critique envers Izquierda Unida) que le révélateur des compromis encore à vigueur et symptomatiques d'un Parti à la croisée des chemins.

 

Pour ce qui est du Congrès du PCA, qui se tenait le 21 mars dernier, c'est José Manuel Mariscal qui a été choisi comme nouveau secrétaire-général du PCA, avec 82% des votes des délégués.

 

Paradoxalement, ce changement de directions pourrait constituer un coup de barre à gauche tant au niveau local que national. Centella, perçu comme modéré (faisant partie de l'aile-droite de la direction fédérale) à Séville, se retrouvait en revanche flanqué de l'étiquette de « reconstructeur » à Madrid, notamment par les liquidateurs compromis par le fiasco électoral de 2008 (3,7% pour Izquierda Unida, son minimum historique).

 

Sa promotion à la tête de la direction nationale permet donc de marquer symboliquement le retour du PCE sur des positions plus « reconstructrices », et dans le même temps, elle permet à l'aile-gauche de la direction fédérale andalouse de s'installer définitivement et d'intensifier le processus de reconstruction de l'organisation communiste, de présence dans les luttes et dans la rue, tout en commençant à remettre en question, encore à demi-mot, le projet Izquierda Unida.


 

 

Les premiers actes du nouveau secrétaire-général indiquent la voie: le Parti communiste est de retour


 

 

Les premiers actes officiels du nouveau secrétaire-général sont porteurs d'une symbolique forte. Tout d'abord, un dépôt de gerbe sur la tombe de José Diaz, dirigeant historique du PCE, dont la dépouille a été rapatriée de Géorgie en 2005 par la direction fédérale. Une manière de ne pas oublier ses racines, ceux qui ont combattu pour un Parti Communiste fort dans une Espagne libre.

 

Ensuite, la volonté de mettre immédiatement en pratique les nouvelles orientations du Parti résumées ainsi par Mariscal: « Le Parti Communistes, aux côtés des travailleurs, va retourner dans la rue ». C'est pourquoi la première action post-Congrès du PCA fut la participation à la journée d'action syndicale du 23 mars convoquée par les CC.OO et l'UGT, pour défendre les droits des travailleurs, où dirigeants politiques du PCA et dirigeants syndicaux des mines, des chantiers navals et de la métallurgie ont mené le cortège Sévillan jusqu'au Bureau de l'Emploi provincial.


 

La priorité: investir le terrain des luttes et renforcer le Parti


 

La conférence de presse du 24 mars a marqué la première prise de parole publique du nouveau secrétaire-général, José Manuel Mariscal, ainsi que du vice-secrétaire général, Juan de Dios Villanueva, et relayant ainsi la nouvelle ligne politique adoptée au Congrès. Face aux interrogations des journalistes, les deux dirigeants communistes ont parlé franchement:

 

Disparition du Parti? Villanueva met en valeur l'hégémonie historique du PCA, sa présence dans des centaines de municipalités, les effectifs militants du Parti, nombreux et croissants, pour dire que ce sont ces hommes « qui ont empêché que n'advienne ceux que certains prédisaient dans un futur proche, la disparition du PCA ».

 

Le Parti doit-il s'effacer devant Izquierda Unida? Encore Villanueva: « Le PCA et le PCE ont été durant trop longtemps un parti semi-clandestin, parce que certaines personnes n'avaient pas bien compris sa relation avec Izquierda Unida. Lors du dernier Congrès du PCE, nous sommes arrivés à la conclusion que le Parti devait se renforcer, devait alors une présence publique plus importante, être plus actif, plus visible ». Seule la participation aux élections sous le sigle Izquierda Unida n'est pas encore remise en cause. Pour le moment.

 

Quel mot d'ordre pour le PCA dans les mois à venir? Quatre axes pour le nouveau secrétaire-général José Manuel Mariscal: « Parler de politique, être dans la rue, faire un programme et construire le Parti ».

 

Des rumeurs annoncent un possible alliance gouvernementale PS/Izquierda Unida en Andalousie? Réponse agacée de Mariscal: « Ce n'est pas le moment de parler d'alliances, notre alliance, elle est avec le million de travailleurs au chômage en Andalousie, avec les 200 000 chômeurs en fin de droits ou ceux qui se battent pour un revenu minimum que le PSOE refuse de leur accorder ».

 

Peut-on se réjouir des dernières sondages positifs pour Izquierda Unida? En aucun cas car pour Mariscal, c'est l'arbre qui cache la forêt: « Ce qu'expriment ces enquêtes, ce n'est pas qu'Izquierda Unida est une force importante, ce que disent ces enquêtes, c'est que les ouvriers et les ouvrières, fatigués de tant d'années de gouvernement PSOE, sont disposés à voter pour le PP et que c'est une menace contre laquelle il faut lutter. »

 

Que faire pour endiguer la montée de la Droite? Recréer des liens avec les masses, retrouver le terrain: « nous devons aller entreprise par entreprise, maison par maison, village par village, village par village, région par région, parce que c'est la seule manière de faire comprendre aux citoyens que le Parti Populaire, quand bien même il s'appelle populaire, ne va résoudre les problèmes du peuple et que, par conséquent, la seule manière de faire bouger les choses est d'apporter un soutien fort et résolu aux candidatures d'Izquierda Unida. »

 

 

Loin d'être encore sortis de l'auberge (espagnole) Izquierda Unida... mais le temps presse

 

 

Certes le PCA, tout comme le PCE, est loin d'être sorti de l'auberge espagnole que constitue Izquierda Unida. Comme pris dans un piège qui s'est refermé sur sa proie, les communistes espagnols essaient de reconquérir quelques espaces de liberté.

 

Les progrès effectués depuis 2004 ont permis de reconstruire l'organisation, de retrouver une autonomie politique et d'animer à nouveau des luttes si ce n'est nationales en tout cas locales, face à la crise et ses 4,5 millions de travailleurs espagnols au chômage et face à l'offensive anti-sociale sans précédent menée par le gouvernement socialiste de Zapatero, avec un plan de relance pour l'industrie et la finance aux frais du contribuable suivi d'un plan d'austérité prenant comme prétexte la dette créée par le plan de relance, sans oublier la question symbolique du recul de l'âge de la retraite à 67 ans.

 

L'exemple du PCA devrait permettre aux camarades espagnols, sur des positions de lutte de classe, de faire bouger les lignes au cours des prochains mois.

 

Car le temps presse.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:35

 

LandDayDes milliers d'israéliens et de palestiniens ont commémoré mardi dernier le 34ème anniversaire de la « Journée de la Terre » en Galilée



       Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Des milliers de personnes se sont rendues à Sakhnin, ce mardi 30 mars, pour assister à une cérémonie marquant le 34ème anniversaire de la « Journée de la Terre ». Le Haut Comité de Suivi pour les citoyens arabes d'Israël avait prévu un autre rassemblement dans la soirée, qui s'est déroulé à Negev.



Les participants ont brandi des drapeaux rouges et des drapeaux Palestiniens et ont interpellé le ministre de la Défense: « Barak, Barak, combien d'enfants as-tu tué aujourd'hui? ». Les mosquées des quartiers nord de la ville ont appelé les fidèles à participer au rassemblement et les églises ont fait sonner les cloches en signe de deuil pour la mort de six Arabes-Palestiniens tués alors qu'ils protestaient contre la confiscation de leurs terres en 1976.



« La 'Journée de la Terre' a cessé depuis longtemps d'être le jour des cendres – elle exprime la bataille pour l'existence et la vie », a déclaré le Président du Hadash (Front démocratique pour la paix et l'Egalité/Parti Communiste d'Israel) Mohammed Barakeh. « Après qu'ils ont pris et continuent à nous prendre nos terres, le gouvernement actuel veut aussi nous prendre nos papiers », a-t-il ajouté.

 

Le Président du Haut Comité de Suivi pour les citoyens arabes d'Israël Mohammad Zidan a ajouté que les politiques menées n'avaient pas changé depuis 1976. « Aujourd'hui, nous devons également faire face à la démolition des maisons et à la confiscation des terres », a-t-il affirmé. « Nous en sommes les témoins à Negev, dans le centre du pays, et en Galilée. »



Le Samedi 27 mars, dans un rassemblement qui s'est tenu dans un village Palestinien de la bande de Gaza, Izbet Al-Tabeeb, le Premier Ministre Palestinien Salam Fayyad a commémoré la « Journée de la Terre » en appelant les Palestiniens à « s'accrocher à leurs terres » plutôt qu'à déclencher « un soulèvement populaire dans la Bande de Gaza » et que « chaque jour où le peuple Palestinien s'accroche à sa terre est la 'Journée de la Terre' »

 

Parmi les autres orateurs dans la manifestation: Dr. Mustafa Barghouthi du Parti de l'Initiative Nationale Palestinienne, le député Palestinien Mahmoud Al Aloul, le dirigeant du Fatah Hatim Abdulqader, le militant pacifiste Israélien Uri Avnery et le député communiste à la Knesset Barakeh.


 

La « Journée de la Terre » commémore l'assassinat de six Arabes-Palestiniens, ainsi que les 96 blessés et les 300 arrêtés du 30 Mars 1976, en Galilée. La manifestation pacifique prévue par les Arabes-Palestiniens était une réaction à la décision des Autorités Israéliennes de confisquer des milliers d'hectares de leurs terres qu'Israel avait classé comme des « zones militaires fermées » à des fins « de sécurité et d'installation [de colonies] ».


 

La décision du gouvernement de confisquer la terre s'est accompagnée de la déclaration d'un couvre-feu imposé aux villages de Sakhnin, Arraba, Deir Hanna, Tur'am, Tamra and Kabul, effectif à partir de 17 heurs, le 29 Mars 1976. Les leaders Arabes locaux du Parti Communiste d'Israel, comme le maire de Nazareth, Tawfiq Ziad, ont répondu en appelant à une journée de grève générale et à une manifestation pacifique contre la confiscation des terres qui devait se tenir le 30 Mars. Le gouvernement avait déclaré toutes les manifestations illégales et menacé de licencier les « agitateurs », tels les enseignants qui encourageaient les étudiants à y participer. Les menaces n'ont pas été efficaces, toutefois, et de nombreux enseignants ont accompagné leurs étudiants hors des salles de classes pour participer à la grève générale et aux manifestations qui se sont tenues dans toutes les villes Arabes d'Israel, de la Galilée au Nord au Negev dans le Sud.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:29

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Tous les médias d’Europe parlent de la situation en Grèce et de ses possibles répercussions sur le reste des pays de l’UE. Outre le fait que nombre d’articles ont une version des faits plus que contestable et souvent contradictoire, tant d’intérêt pour un si petit pays est en soi une indication précieuse.
D’autant que curieusement sont peu abordées, les analyses qui sont faites dans le pays même et à partir de celles-ci les stratégies syndicales mises en œuvre pour peser sur les choix politiques.


 

En Grèce, comme en France la ligne de partage sur le plan économique ne se situe pas entre ce que nos médias appellent « gauche et droite » mais dans l’attitude à avoir vis-à-vis du capital et de ses institutions :UE, BCE, FMI.

 

Le prétexte de la dette ou pire de la tricherie

 
A en croire (mais les croit-on ?) celles et ceux qui ont repris sans sourciller l’analyse du Financial Times, tous les problèmes de la Grèce viendraient de son déficit et surtout du fait qu’elle ait caché celui-ci. Cela ne tient pas trop la route.

D’abord il a été montré que la cache en question s’était faite grâce à un montage imaginé avec l’aide de la banque Goldman Sachs – celle qui s’est royalement faite renflouer par le contribuable américain – banque conseil de la Grèce depuis longtemps et qui dénonce maintenant le procédé un peu à la manière d’un receleur dénonçant après coup les voleurs pour encaisser à la fois la récompense donnée par les autorités et sa part du butin !

Ensuite plusieurs journalistes n’ont pas manqué de s’étonner du fait qu’il avait fallu un an pour faire cette découverte quand on sait comment les banquiers et autres traders surveillent heure par heure l’activité financière mondiale. Et comme par hasard cette découverte intervient quand vient d’être élu un gouvernement ayant fait des promesses sociales à un peuple qui manifeste sa colère depuis plusieurs années.

De plus le procédé employé en Grèce pour ce pseudo camouflage nommé swap, est tout à fait légal et il est assez cocasse de voir des gouvernements s’émouvoir de l’illégitimité d’un procédé que leur légalité pourrait aisément interdire. Le procédé est d’ailleurs tellement légal qu’il a été employé par la France ou l’Italie qui ont-elles aussi « caché » une partie de leur dette sous couvert d’emprunt à remboursement différé ou autres facéties financières qui font dire à Henri Sterdyniak [1] : « Dans tous les pays, les chiffres de la dette et du déficit ont toujours un petit halo de comptabilité créative ». Que c’est joliment dit !

Enfin (et presque surtout) comme le fait remarquer si justement le Parti Communiste Portugais [2] « la Grèce n’est pas un cas unique. Presque tous les gouvernements de l’UE, pour résoudre la crise financière de 2009, n’ont pas trouvé de meilleure solution que de transformer les caisses de l’Etat en une bourse au service des monopoles et des banques contaminées par la spéculation financière. 20 sur 27 des pays de l’UE en 2009 ont montré un déficit qui a dépassé les 3% du PIB comme norme fixée arbitrairement par Maastricht. Dans le passé déjà cette norme n’avait pas été observée à plusieurs reprises par la France et l’Allemagne. Actuellement, le déficit de l’Irlande est de 12,5%, celui de la Grande-Bretagne de 12,1%, de l’Espagne 11,1%, du Portugal de 9,3%, de la France 7,9%, etc. [3] On peut donc conclure que le bruit sur la situation financière de la Grèce vise à justifier davantage une offensive plus générale du grand capital contre les droits des travailleurs pour soutirer le peu qui reste aux salariés appauvris et pour les forcer à payer les aléas de l’économie du casino. »

 

Les « solutions » des pays de l’UE et le débat en Grèce


Après donc avoir poussé de grands cris les gouvernements de l’UE se sont réunis au chevet du malade grec.

Le plan grec et les débats

  

Tout d’abord ils ont pris acte du « plan de redressement » de Giorgos Papandréou, plan qu’il a présenté à la mi-janvier à la commission de Bruxelles afin de ne pas être réprimandé par celle-ci.

Avec ce plan le premier ministre grec enterre ses promesses électorales en s’attaquant durement aux droits des travailleurs. Services publics, salaires, TVA, augmentation des prix, retraites, précarité…tout y passe. Ce qui caractérise ce plan au but avoué de contraindre le peuple et les travailleurs grecs à « changer de mentalité », c’est qu’il a non seulement le soutien du PASOK (parti socialiste au pouvoir) mais aussi celui de la ND (parti conservateur) battue en octobre dernier. En France on parlerait d’UMPS.
Seul au plan politique le KKE s’est opposé à ce plan.

Cette divergence politique se retrouve aussi au plan syndical.

 

Il y a en Grèce deux confédérations syndicales : 
 - La GSEE (environ 600 000 adhérent-e-s) affiliée à la CES et la CSI qui regroupe les travailleurs du privé. Il est de tradition que son président devienne ministre du Travail quand le PASOK remporte les élections. Dans ses statuts il est inscrit depuis 1992, que la GSEE lutte “pour le développement et la productivité de l’économie grecque et dans l’Union européenne, en tant qu’organisation des associés économiques (sic !) que sont les travailleur(se)s ”. 
 - L’ADEDY qui regroupe les fonctionnaires.(environ 250 000 adhérents)

A côté ou plutôt au milieu de ces deux confédérations s’est créé le PAME (415 000 adhérent-e-s), organisation qui, ne voulant pas créer de division syndicale entend simplement regrouper les militants syndicaux se situant sur des bases de luttes des classes et les communistes du KKE.

Quand la Grèce a été déclarée être en crise la GSEE et l’ADEDY ont accepté de participer au « dialogue social » mis en place par le gouvernement grec, ce que le PAME refusa. Une participation au nom de la lourdeur de l’héritage laissé par la droite [4] au PASOK qui faisait ce qu’il pouvait mais était « sommé par Bruxelles » de rééquilibrer les comptes.

Las ! Les « associés économiques » ne l’ont pas entendu de cette oreille et ont répondu massivement au premier appel du seul PAME à l’action du 17 décembre dernier sur le thème le gouvernement ne doit pas céder et répondre aux revendications des travailleurs d’autant qu’il a été élu sur une vague de mécontentement social. Si l’UE veut imposer sa loi le gouvernement peut et doit résister…quitte à sortir de la zone euro. Cette journée fut un succès…et pas un mot sur le site de la CES alors que pourtant participaient des fédérations syndicales entières (construction – la plus grande fédération industrielle du pays – textile, livre, agro-alimentaire…)

Après la présentation du plan de redressement de la mi-janvier attaquant entre autres grandement les fonctionnaires, le PAME annonça la journée du 10 février. La GSEE tenta bien d’appeler - fait historique en Grèce - les travailleurs à ne pas participer au mouvement, rien n’y fit. L’ADEDY ne put faire autrement que de se joindre au mouvement et le succès fut encore plus grand. Et encore pas un mot sur le site de la CES….

Dès le 10 février au soir, fort de son succès, le PAME annonça la journée du 24 février….et la GSEE dans la foulée annonçait sa participation à cette journée. Le site de la CES pouvait enfin parler de la Grèce avec cette phrase de son secrétaire général qui illustre ce qui est écrit plus haut :

« Nous ne soutenons pas la pression des ministres de la zone euro sur la Grèce pour prendre des décisions précipitées qui affecteront les pauvres, les malades, les personnes âgées et bouleverseront le tissu social de la société grecque. Nous voulons des plans bien équilibrés et socialement acceptables. » a déclaré John Monks. Il faudra juste qu’il nous explique ce que veut dire socialement acceptable...

Un débat à l’échelle du continent

  

Le débat syndicalo-politique évidemment dépasse les frontières helléniques. La Grèce qui ne représente que 3% du PIB de la zone euro ne risque pas de mettre celle-ci en difficulté contrairement à ce qui a pu être dit sur les ondes. Selon J.C. Trichet président de le BCE, les déficits publics de la zone euro dans son ensemble, représentent environ 6% du PIB, alors qu’aux USA et au Japon, ce chiffre s’élève à plus de 10%.

La Grèce sert de banc d’essai aux gouvernements des pays de l’UE où partout les gouvernements ont mis à l’ordre du jour casse des acquis, de la protection sociale et des services publics. C’est tellement vrai que les dirigeants européens viennent de franchir une nouvelle étape en prétendant mettre la politique d’un pays sous tutelle « en liaison avec la BCE » et « en s’appuyant sur l’expertise du FMI ». C’est la première fois que la souveraineté d’un pays est ouvertement remise en cause par des instances supranationales qui n’ont elles-mêmes aucune légitimité démocratique. Preuve de leur détermination, un député allemand du groupe libéral du Parlement européen, Jorgo Chatzimarkakis (FDP), a avancé, dans un débat télévisé (Phönix Runde, 10/02/2010), que le Conseil des colonels qui a dirigé la dictature militaire en Grèce entre 1967 et 1974 est un exemple montrant qu’il est possible de faire accepter les mesures proposées par le gouvernement du PASOK et soutenue par Bruxelles !!!

Mais dans ce débat les tenants de l’euro se sont pris à leur propre piège. Outre l’aspect anti démocratique et le non respect de la souveraineté nationale les choix actuels mettent en lumière les contradictions économiques.

En menaçant la Grèce d’exclusion de la zone euro, Westerwelle le vice-chancelier allemand, a fait d’un tabou une question d’actualité crédible.

D’autant que le PIB de la zone euro a reculé de 3,8% en 2009, contre seulement 2,4% aux Etats-Unis, alors que la crise venait de là, et que l’effondrement du marché immobilier y a été particulièrement violent, de même que la hausse du chômage.

Autrement dit l’euro ne nous a protégés de rien du tout !

Devant la « menace » d’une sortie de l’euro, voire de l’UE, la GSEE et l’ADEDY se sont effrayées en disant hors de l’UE point de salut !

A l’inverse le PAME qui a dit chiche ! (et a rencontré ainsi l’adhésion populaire) a mis tout le monde d’accord. A méditer.

 

 

Note:

[1] Directeur du Département économie de la mondialisation de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE)

[2] on peut lire la déclaration en entier sur le site Changement de société http://socio13.wordpress.com/2010/0... .

[3] Sans parler des USA et du Japon qui battent tous les records NDLR

[4] Cette attitude n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé en France en 1981 et 1997 quand Mitterrand puis Jospin parlèrent d’héritage et du droit d’inventaire et que certains syndicats au premier rang desquels on trouva la CFDT firent écho à ces discours pour en rabattre sur les revendications

 

Source: Rougemidi

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:24

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« La question de Jérusalem dépasse le cadre du conflit israélo-palestinien »
La représentante de la Palestine à Bruxelles réagit au désaccord apparu la semaine dernière entre Barack Obama et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Vous revenez de Palestine où vous étiez quand a éclaté la crise des constructions de nouvelles colonies à Jérusalem- Est. Depuis, il y a eu la rencontre de Benyamin Netanyahou avec Barack Obama. Un coup de froid diversement interprété : simple brouille entre amis ou désaccord profond ?
Leïla Shahid. C’est une vraie crise qui n’a pas commencé la semaine dernière mais en septembre 2009, quand Barack Obama a invité le premier ministre israélien et le président palestinien Mahmoud Abbas à New York, avec l’intention de relancer les négociations de paix et de faire une déclaration solennelle à l’Assemblée générale de l’ONU. Il voulait mettre en pratique son discours du Caire où il avait dit que le conflit israélopalestinien était la clé de voûte de tous les conflits de la région, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par l’Iran. Malheureusement, l’attitude de Netanyahou a infligé à Obama une humiliation publique et entraîné le refus par les Palestiniens de tout contact direct à haut niveau. Que pouvait faire Mahmoud Abbas face à Netanyahou disant : je refuse les frontières de 1967, je refuse de négocier sur Jérusalem et sur le droit au retour des réfugiés, je ne reconnais ni les accords signés ni la feuille de route du Quartet ?

Pourquoi la crise n’a-t-elle éclaté qu’en mars ?
Leïla Shahid. Parce qu’Obama a été pris par des difficultés internes et par l’Afghanistan. Il a dû remiser la question palestinienne au placard. D’autant plus que le lobby proisraélien, très influent au Congrès, intervient sur tout et pouvait lui mettre des bâtons dans les roues pour sa loi sur l’assurance santé. Maintenant, il est un peu plus libre et il revient à la pierre angulaire de sa politique étrangère : le règlement du conflit palestinien est la clé d’une réorganisation complète de ses alliances. C’est très clair quand on voit les déclarations de militaires de haut rang, comme le général Petraeus, qui a dirigé les opérations en Irak. Il dit que « l’obstination d’Israël porte atteinte à la crédibilité des États-Unis et met en danger leurs intérêts nationaux  ». Et que « la colère arabe à propos de la situation en Palestine limite la profondeur des liens entre les États-Unis et les gouvernements et populations de la région ». Cela signifie que le sabotage de la paix par le gouvernement israëlien, son refus de l’État palestinien, empêche les États-Unis de renforcer leur alliance avec les pays arabes pour faire face à l’Iran. Obama a besoin d’un front très large pour résoudre la crise iranienne. Il a besoin des Européens, de la Russie, de l’ensemble du monde arabe. Or le monde arabe vient de redire qu’il ne soutiendrait pas la reprise de négociations avec Israël sans gel de la colonisation, notamment à Jérusalem-Est.

Ce sont les conclusions du sommet arabe de Syrte, auquel assistait d’ailleurs la Turquie.
Leïla Shahid. C’est aussi un allié important pour Obama. Or, le premier ministre turc a déclaré que Jérusalem était « la prunelle de ses yeux ». Dans l’ensemble du monde musulman, les populations demandent : « Que faites-vous pour Jérusalem ? » La question dépasse le cadre du conflit israélo-palestinien. C’est un point sensible, très important pour Obama au moment où il redessine la carte de ses alliances pour bâtir une politique basée sur le multilatéralisme.

Quelles sont les conséquences de la crise en Israël et aux États-Unis ?
Leïla Shahid. En Israël, c’est un séisme. Les Israéliens, habitués à des relations idylliques, sont bouleversés par la froideur d’Obama à l’égard de Netanyahou : il l’a planté là et fait attendre pour aller dîner avec sa famille ! Et on se souvient que la dernière crise grave, en 1991, entre Bush père et Shamir, s’est soldée par le départ de Shamir et l’arrivée de Rabin.
Aux États-Unis, il y a une levée de boucliers de certains membres du Congrès qui sont aux ordres d’Israël sous l’influence de l’Aipac. Le lobby pro-israélien est en train de se mettre en branle dans tout le pays et Obama n’aura pas la tâche facile.

Que pensez-vous des premiers pas Mme Ashton, la « Madame Affaires étrangères » de l’UE ?
Leïla Shahid. Son voyage dans la région a été très important. Elle a eu le courage d’insister pour aller à Gaza et à Jerusalem-Est où elle a rencontré Hanane Ashraoui, ce qui n’a pas plu à Israël. Elle a surtout affirmé : « Ma feuille de route, c’est la déclaration de l’UE du 8 décembre dernier. » C’est important, car elle rappelle tous les points importants à nos yeux : les frontières de 1967, Jérusalem-Est, territoire occupé qui doit devenir la capitale de l’État palestinien, le problème des réfugiés qui doit être traité comme le propose l’initiative de paix arabe. Après, elle est allée à Moscou où elle a fait adopter cette « feuille de route » par le Quartet. Et dans le Quartet, il y a les États-Unis. Cela explique aussi le raidissement d’Israël. Mais il faut savoir que la position de Mme Ashton dépend de ce que les 27 lui concèdent. Or, parmi les membres de l’UE, il y en a qui insistent encore pour le rehaussement des relations avec Israël.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR FRANÇOISE GERMAIN-ROBIN (L'HUMANITE)

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:22

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En France, 13,4 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, selon l'étude "Revenus et patrimoine des ménages" réalisée par l'Insee et publiée vendredi 2 avril. Cela signifie très concrètement que 8 millions de personnes vivent avec moins de 908 euros par mois. Ces chiffres portent sur l'année 2007.

 

 

Un niveau de vie médian en hausse. C'est le niveau qui partage la population en deux. Il se situait à 18 170 euros sur l'année en 2007, soit 1 510 euros par mois. Il était en hausse de 2,1 % sur 2006. Le niveau de vie moyen, lui, s'établissait à 21 080 euros sur l'année en 2007.

De fortes inégalités de niveau de vie, mais qui évoluent peu. En 2007, les 10 % de personnes les plus modestes avaient un niveau de vie de 10 010 euros annuels. Un chiffre en progression de 1,9 % sur un an.

A l'opposé, les 10 % de personnes les plus aisées affichaient un niveau de vie de 33 900 euros, en hausse de 1,3 %.

Entre 2005 et 2007, les inégalités ont "peu évolué pour 90 % de la population", relève l'étude de l'Insee. "Les 20 % des personnes les plus aisées détiennent 38,2 % de la masse des niveaux de vie, soit 4,2 fois celle détenue par les 20 % des personnes les plus modestes", explique-t-elle, soulignant que "ce rapport est stable depuis 2005".

Un niveau de vie des très riches qui évolue toutefois plus vite. L'augmentation des inégalités se fait "par le haut", souligne l'Insee. "Entre 2004 et 2007 les inégalités se sont creusées entre les ménages très aisés et le reste de la population", précise ainsi l'étude.

En 2007, c’est à partir de 84 500 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches. Cette limite correspond, par exemple, à un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5 300 euros nets par mois.

Les revenus de ces ménages les plus aisés déclarés aux impôts "ont augmenté plus vite que ceux de l'ensemble de la population", indique l'étude.

Un taux de pauvreté en hausse. Le seuil de pauvreté est habituellement défini en France comme équivalent à 60 % du niveau de vie médian. Soit 908 euros pour l'année 2007.

En 2007, le taux de pauvreté a progressé de 0,3 point par rapport à 2006, mais l'Insee considère que cette hausse "n'est pas statistiquement significative". En 2005, le taux de pauvreté était toutefois de 12,1%.

Les familles monoparentales et les ménages immigrés les plus touchés. Ce sont "les familles monoparentales, le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, qui sont les plus touchées par cette pauvreté", relève l'étude.

Elle souligne que "30 % des personnes" vivant au sein de ces familles monoparentales sont confrontées à la pauvreté, soit "une proportion 2,3 fois plus importante que l'ensemble de la population".

"Les personnes vivant dans un ménage immigré" figurent également parmi les plus exposées à la pauvreté. Elles sont confrontées à un taux de pauvreté "d'environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés", souligne l'Insee.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:15

En 2007, Marie-George Buffet n’a pas eu besoin d’un congrès pour se mettre en congé du secrétariat national.

 

Depuis la publication des travaux du Conseil national du PCF des 27 et 28 mars dans le supplément « Communistes » de l’Huma, l’incompréhension gagne parmi les communistes. Comment peut-on justifier de convoquer un congrès extraordinaire, s’étalant sur trois jours à la mi-juin, en laissant à peine quelques semaines aux adhérents pour le préparer ? En pleine bataille sur les retraites, alors qu’il y a tant besoin de débats stratégiques de fond.

 

Une des raisons invoquées par l’équipe dirigeante est la nécessité de remplacer au plus vite Marie-George Buffet comme secrétaire nationale puisqu’elle a exprimé le choix de se retirer de cette responsabilité.

 

Des camarades commencent à faire remarquer qu’en 2007, elle n’a pas eu besoin d’un congrès du PCF pour « se mettre en congé » de ce poste et devenir la candidate aux élections présidentielles de la « gauche populaire et antilibérale ». Ils ont raison.

 

Elle l’avait annoncé dans un communiqué de presse puis le Conseil national l’a entériné le 5 janvier 2007. Voici les termes du rapport de Michel Laurent : « Nous devons tout d’abord tenir compte de la décision politique de Marie-George Buffet de suspendre sa fonction de secrétaire nationale du Parti communiste français. Elle propose que son intérim soit assuré collectivement. »

 

Pourquoi ne pas faire de même cette année, en attendant qu’un prochain congrès, préparé dans des conditions respectant l’expression démocratique des communistes, procède à l’élection statutaire d’un nouveau secrétaire ?

 

Le remplacement de Marie-George Buffet ne justifie pas la convocation du congrès.

                                          (site: Vive le Parti Communiste Français)
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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:12

8ème rencontre des organisations de jeunesses communistes d’Europe, Bruxelles, 16 et 17 mars 2010

Déclaration commune (traduction edt pour vivelepcf)
Les délégués qui ont participé à la 8ème rencontre des organisations de jeunesse communistes d’Europe, qui s’est tenue à Bruxelles les 16 et 17 mars 2010, sous le slogan “ La lutte des jeunes communistes contre la barbarie capitaliste, l’anticommunisme et pour le socialisme” ont adopté la déclaration suivante :

Depuis la dernière rencontre des organisations de jeunesses communistes d’Europe en novembre 2008 à Barcelone, la crise capitaliste s’est approfondie dans les pays européens et les attaques contre les droits de la classe ouvrière et contre la jeunesse se sont encore intensifiées. Les jeunes travailleurs sont les premières victimes du chômage, de l’extension de la précarité, de la remise en cause des acquis sociaux, des changements des systèmes de protection sociale, de la privatisation des services publics, de la destruction de l’environnement, de la marchandisation de la santé, de celle de l’éducation liée aux besoins des monopoles en travailleurs diplômés, privés de droits, flexibles et dociles.

Ces évolutions négatives confirment que l’apparition et l’approfondissement de la crise capitaliste servent à mettre en œuvre les mesures contre les travailleurs et les peuples qui ont été décidées, il y a des années, à l’unanimité dans l’Union européenne, par les gouvernements néolibéraux et socio-démocrates ensemble. Ces mesures sont intégrées à la stratégie de Lisbonne.

Ces évolutions confirment, une nouvelle fois, le caractère impérialiste de l’Union européenne, qui n’a rien à voir avec une coopération entre les peuples d’Europe. Avec la mise en œuvre du Traité de Lisbonne et de nombreux « plans d’austérité », le caractère structurellement antipopulaire de l’Union européenne est devenu encore plus évident, dirigé vers la satisfaction des intérêts des monopoles, dans les conditions actuelles de la crise et de l’intensification des contradictions capitalistes.


Dans le même temps, nous concentrons notre attention, avec grande inquiétude, sur l’intensification des antagonismes entre puissances impérialistes, les Etats-Unis, l’Union européenne, des puissances impérialistes montantes comme la Russie, à un niveau international et régional. Le processus d’intégration de l’UE dans la stratégie des Etats-Unis et de l’Otan, ainsi que dans ses aspects militaristes, interventionnistes, avec la « Stratégie de sécurité commune », le prouve. Les rivalités pour le contrôle des grandes voies commerciales, pour le gaz et le pétrole, prennent une importance centrale. Le risque de nouveaux conflits, de résurgence d’anciennes tensions militaires et de nouveaux crimes de l’impérialisme contre les peuples s’accroît.


Nous rejetons les théories bourgeoises et opportunistes sur la « moralisation du capitalisme » qui accusent de la crise la corruption et l’avidité de quelques dirigeants et monopoles bancaires tout en disculpant le capitalisme lui-même. Ces théories répandent des illusions sur « l’humanisation du capitalisme ». Elles veulent enfermer les luttes de la classe ouvrière et de la jeunesse dans l’objectif d’une illusoire meilleure gestion du système.

Au contraire, la crise capitaliste est une crise de surproduction. Ses causes résident dans le mode de production capitaliste, dans la recherche du profit. La crise est inévitable dans le cadre du mode de production capitaliste. Aucune forme de gestion, aucune intervention de l’Etat ne peuvent débarrasser le capitalisme de ses crises.

La manifestation de cette crise met en évidence la vitalité de l’analyse par Marx de l’économie capitaliste et de l’analyse par Lénine de l’impérialisme. Elle montre les limites historiques du capitalisme et le besoin de son renversement révolutionnaire. Elle confirme la nécessité de la lutte pour une autre voie de développement, la voie socialiste.


Nous saluons les luttes des travailleurs et des jeunes dans les pays européens contre les mesures antipopulaires. Nous montrons clairement que la crise doit être payée par ceux qui en sont responsables, le grand capital et ses représentants politiques. Non par le peuple. Nous condamnons les représentants politiques des monopoles et ces forces qui appellent les travailleurs au sacrifice, à « l’union nationale » et à la « collaboration » avec les capitalistes afin de surmonter la crise. C’est un appel à la soumission et à d’autres sacrifices pour les profits du capital et la perpétuation de sa domination.

Nous pensons que dans les conditions actuelles, de nouvelles possibilités d’action existent pour les communistes. La crise aide la jeunesse à tirer de nouvelles conclusions. Les organisations de jeunesse communistes portent la grande responsabilité d’organiser les luttes de la jeunesse pour assurer la satisfaction des besoins de son temps, pour le plein emploi, la stabilité de l’emploi, pour une éducation, une santé et une protection sociale entièrement publiques et gratuites pour tous. Les organisations de jeunesse communistes doivent contribuer à la riposte non seulement pour défendre les droits acquis mais pour en conquérir de nouveaux (après tout, du point de vue des jeunes générations, presque tous les droits gagnés les années passées ont été abolis), non seulement pour la conquête de droits nouveaux, mais aussi pour porter le coup décisif au système capitaliste lui-même, pour la bataille sans répit contre la domination du capital, pour une solution politique alternative, le socialisme.


De nos jours, la richesse produite, la productivité du travail et le développement de la science et des technologies permettent de satisfaire tous les besoins actuels des peuples, de réduire le temps de travail, d’éradiquer le chômage et d’élever le niveau de culture et d’éducation des travailleurs. Il n’est plus possible que les moyens de production et la science soient propriétés privées et utilisés pour exploiter les travailleurs et produire toujours plus de profit. Il est nécessaire qu’ils deviennent propriétés sociales et qu’ils soient développés selon l’intérêt des travailleurs, dans une société où il n’y aura pas d’exploitation de l’Homme par l’Homme, où le développement sera basé sur l’égalité entre Etats souverains et où les peuples seront maîtres de leur avenir, délivrés des interventions impérialistes. Cette société, c’est le socialisme. La nouvelle génération a tout intérêt à se battre du côté de la classe ouvrière pour cette société nouvelle, une société de paix et de solidarité entre les peuples.

Nous sommes certains que cette vérité, alliée à l’action révolutionnaire des organisations de jeunesse communistes, sera source d’inspiration pour la conscience et pour l’action de la majorité de la jeunesse. Nous nous engageons à redoubler d’efforts pour disqualifier l’anticommunisme, la propagande contre le socialisme et les mensonges à propos de la construction socialiste au 20ème siècle, que les capitalistes, leurs idéologues politiques, et leurs représentants utilisent pour empoisonner les esprits des jeunes. Ainsi nous serons capables de défendre l’apport et la supériorité du socialisme, de déclarer que le socialisme est la seule véritable solution alternative pour l’avenir de l‘humanité.

L’avenir nous appartient.

 

Liste des organisations de jeunesse communistes qui ont participé à la 8ème rencontre :  

1. KJOe – Autriche ;
2. COMAC – Belgique
3. YCL - Grande-Bretagne
4. EDON – Chypre
5. KSM – République Tchèque
6. MJCF – France
7. SDAJ - Allemagne
8. KNE – Grèce
9. UNGKOM - Norvège
10 JCP – Portugal
11 RKSM (b) – Russie
12 SKOJ – Serbie
13 UJCE – Espagne
14 CJC – Espagne
15 YOUTH TKP – Turquie

La FMJD était présente comme observateur, représentée par son président, le camarade Tiago Viera

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 12:01

 

LAICITE-copie-1.jpg           Jeudi 8 avril 2010, à 14H30, dans l’amphithéâtre du lycée

 Giocanten de Casabianca à Bastia,   Le conseil de la Laïcité, fondé par

 l' ’Union de Haute-Corse des Délégués Départementaux de l ’Education Nationale, 

organise une conférence-débat  de M. Henri Pena-Ruiz, philosophe, écrivain, maître

de conférences à l’I.E.P. de Paris    sur le thème :

              « Le modèle laïque français et la laïcité en Europe ».

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 11:56

D'aprés l'OBSERVATOIRE des INEGALITES quelques chiffres pour notre TERRITOIRE....

http://www.inegalites.fr

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