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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 15:11
                                                       
                                                      
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                      Lettre à la LIGUE CORSE des ECHECS

 

Monsieur Léo BATTESTI

Président de la Ligue Corse des Échecs 2, rue Commandant Lherminier 20200 Bastia

Monsieur,

Avant de répondre à votre lettre, nous nous permettrons d'abord, au nom de la liste du Front de Gauche et de toutes les sensibilités qu'elle représente, de saluer l'action que vous menez au service de la jeunesse de notre île. Votre démarche, couronnée du succès que l'on sait, constitue aujourd'hui, aux yeux de tous, une référence internationale en matière de politique sportive et sociale.

En ce qui concerne la correspondance que vous adressez aux candidats aux élections régionales, la réponse du Front de Gauche sera sans ambiguïté. Vous le constaterez à la lecture de nos "20 propositions pour mieux vivre en Corse" notamment de la quinzième, élaborée et publiée bien avant la réception de votre courrier. En voici les termes :

15. Le sport

Garant d’un développement harmonieux du sport sur tout le territoire, l’Etat devrait agir en étroite concertation avec la Région et l’ensemble des acteurs de terrain. Une Conférence Régionale regroupant tous ces partenaires pourrait se réunir tous les deux ans comme la loi de janvier 2002 les y incite. Un observatoire régional du sport, lié à l’Université, pourrait être créé afin d’adapter les pratiques sportives et mieux répondre à la demande, ce qui commande de revenir sur la fermeture du Centre d’Education Populaire et du Sport (CREPS) de Corse. Le sport ne peut être absent d’une politique de cohésion et d’intégration sociale. L’Etat et la CTC doivent renforcer le soutien accordé à celles et ceux qui font vivre le sport au quotidien. La place du sport dans la cité dépend de ce choix éminemment politique."

Cet article rejoint l'exigence que vous exprimez d"un épanouissement individuel et collectif à travers la pratique d'un sport.", nous partageons à l'évidence la réflexion selon laquelle la pratique sportive aide l'homme à se construire individuellement et à s'intégrer harmonieusement dans la société.

Lorsque nous nous engageons à "renforcer le soutien accordé à celles et ceux qui font vivre le sport au quotidien", la ligue d'échec qui, nous dites-vous, manque actuellement des soutiens institutionnels nécessaires pour répondre à l'engouement suscité, ne pourrait qu'en bénéficier. Comme vous nous pensons qu"une rupture dans les choix budgétaires actuels" s'impose d'une part dans la politique gouvernementale d'autre part dans la politique de la CTC car le principe républicain d’égalité d’accès pour tous est bafoué. La logique mercantile et élitiste qui porte préjudice aux pratiques sportives amateurs et au bénévolat, fait ainsi la part belle au secteur privé dans l’éducation, le temps libre et le sport. Les familles, de plus en plus, sont obligées d'assumer le coût de la pratique (cotisation, matériel, accès aux équipements) alors que leur pouvoir d'achat baisse. Nous refusons cela.

Le Front de Gauche est, lui aussi, partisan d'un engagement fort de l'Etat qui passe par le maintien du Ministère du sport et de l'éducation populaire doté d'un budget en conséquence. Notre conviction est que ce domaine relève d'un "choix éminemment politique"et qu'"une étroite concertation" avec "l’ensemble des acteurs de terrain" s'impose. Cela apparaît à travers notre proposition de création "d'un observatoire régional du sport", organisme qui tiendrait précisément ce rôle de sentinelle attentive et soucieuse de moduler l'intervention de la CTC en fonction des besoins et en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés.

Permettez-nous enfin de mettre l'accent sur une décision qui témoigne de l'intérêt que nous portons à la pratique des échecs puisque c'est sous le ministère de Marie-George Buffet que le jeu d'Echecs a acquis le statut de pratique sportive.

Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l'expression de nos sentiments les plus cordiaux.


                                         Dominique BUCCHINI,
 Président du groupe Communiste républicain citoyen à l'Assemblée de Corse Tête de liste du Front de Gauche

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 15:03





CONFERENCE de PRESSE du FRONT DE GAUCHE 

4 Mars 2010

A 10 jours du premier tour des élections territoriales, le sondage paru dans le Nice Matin, le 1er mars, est un tournant de la campagne électorale. Il montre que les lignes ont bougé en profondeur. Désormais la défaite électorale de la droite est à portée de bulletin pour celles et de ceux qui aspirent à vivre mieux en Corse. Ce désaveu cinglant de l'UMP vaut également sanction de la politique du gouvernement Sarkozy Fillon.

La Corse, celle qui n'a pas besoin du chocolat à l'Elysée pour savoir où elle va, va mal. Contrairement aux affirmations d'Ange Santini les indicateurs sociaux et économiques sont au rouge. La crise l'épargne d'autant moins qu'elle est, depuis des années, maintenue sous le boisseau du libéralisme débridé au nom de la "désanctuarisation" chère à Camille de Rocca Serra.

Chez les salariés de la fonction publique menacés de RGPP, dans les services publics, plombés par le dumping social et fiscal des low cost, par la privatisation, les inquiétudes grandissent. Les retraités, les jeunes, les ménages sont étranglés par la cherté de la vie et les bas salaires, par la précarité et la pénurie de logements sociaux. Les dérives affairistes et mafieuses noircissent le tableau en soulignant le délabrement de la société insulaire.

Un nouveau tour de vis est prévu par Fillon pour faire payer la crise au peuple en répondant à la fameuse exigence, de la Banque centrale européenne, de réduction des déficits publics. Allocations chômage, retraites, hôpital, déremboursements médicaux, tickets restaurants... la liste est longue et la responsabilité de chaque formation politique, se situant véritablement à gauche, relevée d'autant . A 12 % voir plus, la liste du Front de gauche, conduite par Dominique Bucchini, n'est pas la force d'appoint d'une alternance mais le pivot du rassemblement de la gauche pour une alternative.

C'est une situation politique nouvelle qui ouvre une perspective de rupture avec la politique calamiteuse mise en œuvre par la droite depuis 25 ans. Pour celles et ceux qui aspirent le plus au changement c'est un espoir qu'ils peuvent transformer avec confiance en utilisant ce bulletin de vote le 14 mars.

Le Front de gauche est effectivement LA nouveauté à gauche. Elle ne leur a pas échappé. La démarche ouverte et cohérente qui a permis dans un premier temps à des femmes et des hommes d'horizons différents de rédiger un projet et de se rassembler ensuite sur une même liste, sans coup tordu, est perçue, de plus en plus, comme l'unique garantie de pouvoir obtenir une politique, ancrée à gauche, conforme aux attentes sociales, démocratiques et populaires, sans risque d'évolution complaisante, ni de compromission, avec la droite et la majorité présidentielle.

Le bilan du Groupe communiste républicain et citoyen à l'Assemblée de Corse, notamment sur la question sociale, son positionnement clairement à gauche, ferme contre la politique de la droite durant la mandature, une démarche riche de la diversité, de l'apport et du respect de chacun, dans la construction d'un espace politique démocratique et citoyen, des dizaines d'initiatives à travers toute la Corse, la plupart du temps un accueil chaleureux, des encouragements nombreux, ont contribué à cette dynamique.

Aujourd'hui nous voulons lui donner un plus grand élan et lancer un appel à celles et ceux qui, choqués par la valse des candidatures d'une liste à l'autre, par le bal des héritier(e)s et les querelles d'ego, envisagent de s'abstenir. Pour les en dissuader nous les appelons à prolonger leurs luttes et leur colère le 14 mars dans le vote pour la liste du Front de gauche. C'est le seul vote leur offrant cette possibilité. Nous voulons leur dire aussi que cette liste, avec ses élu(e)s ses militant(e)s syndicaux, associatifs et culturels, avec son parcours original, ressemble au peuple auquel elle s'adresse franchement pour le rassembler et pour réussir à gauche. Le 14 mars pour lui en donner les moyens il faut la porter en tête des quatre listes de gauche. C'est désormais possible.

C'est cette page politique nouvelle pour la Corse qu'ensemble, dès le 14 mars, nous leur proposons d'écrire avec la liste du Front de gauche conduite par Dominique BUCCHINI.
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 15:21

                                                    

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Conférence de presse demain jeudi 4 mars à 10 heures 30 permanence du Front de gauche 9 rue Luce de Casabianca à Bastia

Thème : Nouvelle donne politique et enjeux du premier tour pour une alternative de gauche
Les colistier(e)s de Dominique BUCCHINI seront :
Jeudi 04 mars

7 heures 45 Bastia Pôle emploi Annonciade

16 heuresIIle Rousse Place Paoli

18 heures Calvi réunion publique Salle des Fêtes de la Mairie avec Dominique BUCCHINI et Dominique GUGLIELMACCI

Vendredi 05 mars

10 heures 30 RCFM Bastia

11 heures Corté Géant Casino

17 heures Réunion publique Miomo restaurant Casanova

avec Dominique BUCCHINI Michel STEFANI Marie Jo MARTINETTI Dominique VINCETTI
Samedi 06 mars
Michel STEFANI, Marie Jo MARTINETTI, Dominique VINCETTI seront : Canton de San Martino

10 heures Alzettu

11 heuresCanale

12 heuresSan Martino

15 heuresMandriale

16 heures Figarella

17 heures Partine

Dimanche 7 mars

10 heures Bastia Place St Nicolas Marché Quai des Martyrs

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 15:17

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TERRRITORIALES - SANTE Réponse à la lettre ouverte des associations d'usagers UDAF, APF, A SALVIA

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Au nom du FRONT DE GAUCHE Josette RISTERRUCCI

répond à la lettre ouverte des associations d'usagers UDAF, APF, A SALVIAs iégeant dans différents CA d'hôpitaux et autres instances.

Bastia, le 2 mars 2010

Madame Georgette SIMEONI UDAF
Madame Andrée PARIGI « A SALVIA »

 

Monsieur Pierre Louis ALESSANDRI APF

Madame, Monsieur,

Les candidats de notre liste « FRONT DE GAUCHE », conduite par Monsieur Dominique BUCCHINI, ont été destinataires de votre appel aux candidats concernant la question sanitaire de notre région. C’est donc au nom de l’ensemble des 51 candidats que je réponds à vos interrogations. Vous connaissez mon engagement pour la défense de l’égal accès aux soins de qualité pour tous dans notre région, tout comme ma détermination à défendre l’hôpital public. Etant conseillère sortante et ayant donc siégé pendant les 6 dernières années à l’Assemblée de Corse, je m’étais engagée à y porter la question sociale et sanitaire. Je l’ai fait. Je tiens à vous préciser qu’il m’a été répondu par les Présidents que le secteur sanitaire n’était pas de la compétence de la CTC. C’est donc ainsi que dés le début de ma mandature, toujours au nom du Groupe Communiste Républicain et Citoyen, j’ai demandé la mise en place de la Commission Santé et posé une question orale concernant les retombées de la catastrophe de Tchernobyl sur la Corse. La Commission Tchernobyl a été mise en place, plusieurs élus y ont participé, elle a pu rendre son rapport lors de la dernière session du 11 février 2010 !... Les travaux de la Commission Santé, qui pourtant s’est réunie plusieurs fois en 3 ans et a reçu plusieurs intervenants du secteur sanitaire, n’ont pas été suivis d’un rapport. Elle n’a pu être finalisée et je suis la première à le regretter. Nous n’avions pas tous les mêmes priorités dans cette Assemblée.

Je me permets de faire un rappel rapide de l’ensemble des questions orales ou motions que j’ai déposé durant ces 6 années, concernant :

  • La situation déficitaire des établissements de santé dans la région dont celui particulier de BASTIA, demande d’un plan exceptionnel pour les investissements pour le CH de BASTIA,
  • Financement des travaux de l’AMU de CALVI et reprise des travaux,
  • Le financement du transfert des IFSI à la région en 2004 dont les moyens n’ont pas été à la hauteur des besoins financiers,
  • Demande d’aide à l’installation en milieu rural de médecin généraliste,
  • Demande de bourse pour les étudiants en médecine contre engagement à s’installer en Corse,
  • Augmentation du nombre d’étudiants en PCM1 à la Faculté de Corte,
  • Création de maison médicale dans le milieu rural pour les médecins et para-médicaux,
  • Demande d’un coefficient correcteur géographique à 15 % pour la région Corse (motion votée à l’unanimité), sans retour du ministère de la santé
  • Maintien de l’avion sanitaire en Haute Corse et du SAMU 2B, refus d’un SAMU régional.
Ceci n’est qu’un résumé de mes interventions qu’il était nécessaire que je porte à votre connaissance.

Je peux donc répondre à vos justes préoccupations points par points :

1°) concernant la Commission Santé,

bien évidemment nous demanderons qu’elle soit remise en place, mais surtout qu’elle ne soit pas une commission « bidon », qu’elle produise des rapports et exige de l’état des réponses aux attentes de la population.

  • Tout comme nous l’avions fait dans la précédente mandature, mais qui n’a pu se concrétiser sans que notre groupe en soit responsable, nous demanderons à entendre l’ensemble des partenaires du secteur sanitaire et médico-social dont les représentants des usagers. C’était ce que j’avais exprimé durant les travaux de cette commission.
  • Je pense, qu’avec la mise en place de l’Agence Régionale de Santé, les conseillers territoriaux auront pour devoir de participer à toutes les instances et défendre les dossiers concernant le sanitaire sur toute la région. Mais surtout les élus auront comme devoir d’exiger les financements ce qui implique un autre choix politique en matière de santé publique.
2°) concernant la Permanence des Soins,

en plaine, il serait judicieux et je l’avais déjà exprimé de mettre en place une offre de soins comme l’AMU de CALVI. En dehors du problème de la plaine, le désert médical touche l’ensemble de notre région, d’où mes propositions pré-citées (aide à l’installation en milieu rural, bourses étudiants, etc…).

  • Sur la permanence des soins, le Directeur de l’ARS aura le pouvoir de réquisitionner les médecins libéraux pour assurer cette PDS, le fera-t-il ?? Pour ma part, je le demanderai.
3°) concernant le registre des cancers :

cette demande a été actée dans le rapport concernant la catastrophe de Tchernobyl par l’ensemble des élus. Nous veillerons donc dès le mois d’avril 2010 a ce que cette délibération soit appliquée.

4°) réorganisation du transport sanitaire de l’île : comme vous j’ai pris connaissance du contenu de ce rapport en septembre 2009, il s’agissait m’avait-on répondu que de pistes.
  • J’ai insisté ces dernières semaines pour savoir où en était cette idée d’un hélicoptère inter-régional… en précisant que nous ne manquerons pas de réagir.
  • Nous ne voulons pas voir revenir le même épisode que celui qui visait à supprimer l’avion sanitaire de Poretta, nous le ferons savoir publiquement et je serai à vos côtés, ensemble nous avons toujours prouvé que nous pouvions gagner.
5°) commission santé :

comme je vous l’ai détaillé plus haut, je tiens à ce qu’elle soit réinstallée, mais surtout qu’elle soit force de propositions durant toute la mandature en exigeant de travailler avec l’ARS sur le projet régional de santé et les projets territoriaux de santé. C’est bien dans cet axe que le rôle de l’élu territorial aura toute sa place.

Rapidement tous les dossiers sont importants étant donné le retard structurel que nous connaissons dans ce domaine (modernisation de l’hôpital de BASTIA, construction de celui d’AJACCIO, créations d’établissements d’accueil pour personnes âgées publiques ou associatif, centre d’accueil pour handicapés moteurs ou cérébraux, MAS, maison des adolescents, etc…).

En conclusion, se donner la force de pousser le plus possible ces dossiers pour qu’ils aboutissent.

Je me permets de vous rappeler que la défense du service public de santé n’est pas une priorité nationale, la réduction des déficits publics, la RGPP, ont des conséquences graves sur l’avenir de l’hôpital public. Celui-ci dans le cadre de la loi HPST devient une entreprise.

J’espère avoir pu vous apporter des éléments de réponse qui puissent vous convaincre de ma détermination, ce ne sont que des extraits, mais sachez que je serais plus déterminée que jamais si j’étais réélue à maintenir ce cap que tous les colistiers du FRONT DE GAUCHE partagent.

Avec toute mon amitié.

Josette RISTERUCCI - FRONT DE GAUCHE
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 13:36

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A propos de la « crise grecque » et des balancements dce l'euro, on lira  ci-dessous ce que déclare le Parti Communiste Libanais dans son bulletin mensuel: 
                                       poreia3   

« Albert Edwards, un des principaux analystes de la banque “Société générale”, dit que la banque étasunienne Goldman Sachs, et après avoir détruit toute possibilité de concurrence à Wall Street, tente actuellement de détruire les Etatsqui peuvent faire de l’ombre à Washington. Il ajoute que la GS a camouflé l’importance réelle des dettes contractées par l’économie grecque ; ce qui a permis à cette dernière d’obtenir, en 2009, plus de 252 milliards de dollars de la part des banques européennes qui ne savaient rien de la véritable situation de ce pays. Et de conclure que la rapidité avec laquelle les pays de l’Union européenne ont couru au secours de la Grèce ne vise nià renflouer ce pays (ou ceux qui, comme lui, se trouvent au bord de la faillite : le Portugal, l’Italie, l’Espagne, l’Irlande), ni à reculer une explosion possible de la « zone de l’Euro », mais, plutôt, à empêcher la faillite d’autres pays, tels la France ou l’Allemagne, qui avaient accordé à la Grèce plus de 115 milliards de dollars, en plus d’autres prêts éparpillés dans certains pays de l’Europe du Sud.

Cela nous amène à dire que ce qui suscite l’inquiétude, c’est le spectre des crashs économiques et financiers qui rappellent ceux qui avaient suivi la crise de 1929 et qui avaient abouti à la naissance du nazisme et, par suite, à la seconde guerre mondiale.

Notons, enfin, que la Goldman Sachs avait, et a toujours, l’aval du président étasunien Barak Obama ; ce qui pousse à se demander si l’administration américaine a joué un rôle quelconque dans les balancements de l’Euro qui ont créé des obstacles sérieux devant les exportations européennes, influencé négativement le pouvoir d’achat d’une tranche importante de la population de l’Europe et augmenté les problèmes vécus : le chômage, les délocalisations des sociétés vers certains pays asiatiques… Cet état de fait nous pousse à nous poser les questions suivantes : les Etats-Unis veulent-ils en finir avec les regroupements capitalistes qui peuvent constituer une certaine concurrence ? Et, dans le cas d’une réponse affirmative, quel sera l’avenir de l’Union européenne et du « G7 » ? »

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 13:25
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Jérusalem-Est : la municipalité dévoile un plan de démolition de maisons palestiniennes

                                                             jérusalem-est 2

Le maire de Jérusalem a dévoilé mardi un plan de démolition de 88 maisons palestiniennes en plein coeur d’un quartier palestinien à Jérusalem-Est, afin de construire un centre touristique, s’attirant les critiques des Palestiniens et des Nations unies.
Le maire de Jérusalem Nir Barkat a toutefois suspendu son plan pour une période indéterminée, à la suite d’une demande de dernière minute du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d’organiser d’abord des consultations avec les habitants palestiniens.
"En aucune manière, les Palestiniens ne pourront accepter la démolition de maisons à Jérusalem et la poursuite de la construction de colonies pour les colons juifs, alors que les Etats-Unis essaient de réunir ensemble les deux parties" à la même table, a averti le ministre du gouvernement palestinien Mohammed Ichtayeh. "Nous condamnons totalement et intégralement ces mesures israéliennes", a-t-il déclaré à l’Associated Press.
"Nous nous efforçons actuellement de calmer les tensions, pas de les exacerber", a déclaré Richard Miron, porte-parole de l’émissaire des Nations unies au Moyen-Orient. "Quelles que soient les intentions derrière ce projet, Israël doit comprendre que la démolition de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est détruit la confiance des Palestiniens et pour être franc, également internationalement", a-t-il ajouté.
Lors d’une conférence de presse, M. Barkat a affirmé que son plan de démolition était une nécessité absolue au vu du délabrement du quartier d’Al-Boustan. "Les conditions dans lesquelles vivent les résidants sont intolérables. L’objectif de ce projet est de trouver des solutions", a déclaré le maire.
Désireuse d’y construire des magasins, des restaurants, des galeries d’art et un centre communautaire, la municipalité a assuré que ce projet profiterait également aux Palestiniens et que ceux dont les maisons seraient détruites se verraient proposer des logements alternatifs, sans apporter plus de précision sur l’origine des financements. Moussa Owdeh, un Palestinien de 58 ans dont la maison est menacée de démolition, a accusé le maire d’attiser "l’extrémisme et l’effusion de sang". "C’est notre terre et notre patrie", a-t-il tonné, brandissant son titre de propriété. "Notre maison est le symbole de notre dignité", a-t-il ajouté.
Al-Boustan se situe dans le quartier de Silwan, aux pieds des fortifications de la Vieille ville de Jérusalem, un lieu sacré pour les trois religions monothéistes. Le quartier est habité par quelque 50.000 Palestiniens et environ 70 familles juives.
L’Etat hébreu a été sévèrement critiqué pour avoir détruit des maisons palestiniennes à Jérusalem-Est, les qualifiant de constructions illégales. La plupart de ces constructions sont illégales du fait des difficultés rencontrées par les Palestiniens pour obtenir des permis de construire. Selon un nouveau rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) publié mardi, seul 13% de Jérusalem-Est a été déclaré constructible pour les Palestiniens.
Après les navettes effectuées ces derniers mois entre les deux parties par l’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, le vice-président américain Joe Biden est attendu dans la région la semaine prochaine pour tenter à nouveau de relancer les négociations de paix.
Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est, capturée par Israël pendant la guerre des Six-Jours en 1967 et immédiatement annexée, comme capitale de leur futur Etat, mais le gouvernement de Benjamin Nétanyahou s’y oppose.
Quelque 180.000 juifs vivent dans les quartiers orientaux de Jérusalem, au milieu de quelque 250.000 Palestiniens. La communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion de Jérusalem-Est.

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 10:04

Il n’y a pas qu’en Corse écrivions-nous, il y a peu (« Le degré zéro de la politique »).
En Ile-de-France, le parti au pouvoir vient d’être tancé par le guide suprême et père de la Nation, N.Sarkozy, soi-même ! Valérie Pécresse, chef de file UMP en Ile de France s’est fait remonter les bretelles. On dit « un recadrage général » .Pour cela, il faut utiliser toutes les  recettes, même les plus nauséabondes :
Après  l’affaire Soumaré, du nom de ce candidat socialiste, accusé de délinquance, le recours, c’est la « sécurité » (sic)  et « l’identité nationale » (re-sic).
Ceci marche encore bien chez les cons. La preuve :
 « À l’applaudimètre, la burqa et le droit de vote des étrangers, ça fait un tabac », assure Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 09:12
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Face à la vague de suicides chez France Télécom, et en perspective de la réforme des retraites, le débat sur la pénibilité au travail s’impose aujourd’hui.

Mais de quelles pénibilités s’agit-il ? Et les femmes sont-elles touchées par des conditions de travail spécifiques ? Gestes répétitifs, contraintes psychologiques... dans les secteurs où elles se concentrent, les contraintes restent trop souvent ignorées.

 

« À domicile, je fais beaucoup de manutention. Il faut lever les patients, sans aide ni matériel adapté. Une maison ne permet pas un tel équipement. Or, je suis seule et, parfois, les malades sont lourds. D’ailleurs, quand mon patient de 90 kg tombe, j’appelle les pompiers ». Christiane(1), 40 ans, est infirmière libérale depuis trois ans. Avant, elle travaillait en clinique, elle imaginait que le travail à domicile serait moins pénible. Aujourd’hui, elle accumule pourtant les cervicalgies, les douleurs lombaires et dans les épaules. « J’ai des agacements dans les jambes quand j’essaie de m’endormir. Dès que je me couche, j’ai mal partout », poursuit l’infirmière. « Je me lève tôt, je finis tard. J’ai trop de charges et pas assez d’épaules. Je dépasse mes limites physiques et psychologiques ». Les métiers exercés essentiellement par des femmes sont réputés moins fatigants physiquement. Le cas de Christiane est-il unique alors ?

 

En 2005, 6,9% des personnes interrogées pour l’enquête "Conditions de travail" de la Dares(2) ont déclaré un accident du travail : 4,7% des femmes, pour 8,8% des hommes. Les salariées subissent également moins souvent que les hommes certaines nuisances : bruit nocif, nuisances thermiques, travail sur outils vibrants... Est-ce à dire que les femmes sont moins exposées aux risques dans leur travail?

Pas vraiment. Les troubles musculo-squelettiques, qui constituent aujourd’hui la principale cause de maladies professionnelles, concernent principalement la gent féminine, avec 58% des cas de troubles musculo-squelettiques reconnus en maladies professionnelles en 2003.

Toutefois, les troubles les plus rapportés par les femmes sont d’un autre ordre : les pathologies psychiatriques représentent près d’un tiers des problèmes de santé au travail notifiés chez les femmes, selon le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles.

 

Des gestes précis et répétitifs

« Les hommes sont davantage sollicités pour des efforts brefs et intenses et les femmes pour des tâches qui nécessitent précision, rapidité, et concentration », explique Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles, épidémiologiste. Même quand ils exercent le même métier, dans la même usine. Ainsi, pour le découpage de viande, les hommes découpent les carcasses à la tronçonneuse et portent plus souvent des charges, tandis que les femmes découpent plutôt les filets de poulet au couteau : près de la moitié d’entre elles effectuent des gestes répétitifs en moins d’une minute, contre un quart des hommes, relève Nicole Guignon, de la Dares, dans son article « Risques professionnels : les femmes sont-elles à l’abri ? ».

 

Une pénibilité physique invisible

Mais les femmes ont une autre spécialité et, là, les secteurs concernés leur sont totalement dédiés. En 2005, 86% des emplois féminins se trouvaient ainsi dans le tertiaire, majoritairement dans la santé, l’éducation et l’action sociale, mais également dans les services aux particuliers ou aux entreprises et, dans une moindre mesure, dans le commerce et les administrations.

Dans ces métiers, les tâches peuvent être physiquement pénibles car il faut porter des malades, travailler penché pour faire le ménage, transporter des caisses et des palettes dans le commerce... Pourtant, elles ne sont pas forcément considérées comme telles, car elles n’entrent pas dans la définition habituelle de la pénibilité, qui vient du monde industriel. Longtemps les tâches des infirmières n’ont par exemple pas été perçues comme risquées. Et il a fallu attendre les grèves de 1989 pour que les infirmières elles-mêmes déclarent majoritairement porter des « charges lourdes », dans les enquêtes sur les conditions de travail, comme l’a relevé le sociologue Michel Gollac. De même, les expositions à certains produits chimiques nocifs dans la coiffure, le nettoyage, la manucure, ou dans certains établissements de santé, et qui concernent majoritairement des femmes, ont jusqu’à présent été peu étudiées.

 

Des contraintes psychosociales fortes

En outre, dans ces métiers dits « féminins », les contraintes psychosociales sont particulièrement prégnantes. Ce sont des activités qui limitent l’autonomie dans le travail, qui nécessitent d’être en contact avec le public, souvent toute la journée, et qui contraignent à des horaires difficilement compatibles avec les obligations familiales. Enfin, ces métiers sont souvent solitaires, loin de tout collectif, et considérés comme « naturels » pour les femmes : il s’agit des métiers qui ne nécessitent, apparemment, qu’attention, gestion des émotions et empathie. D’où le manque de prise en compte du stress, de la souffrance psychologique, des difficultés qu’il peut y avoir à accompagner des personnes dépendantes à domicile par exemple. Et la quasi-absence de prévention des risques en la matière.

 

 

(1) Son prénom a été modifié à sa demande.

(2) Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, la Dares assure, en liaison avec l'INSEE, la production de statistiques sur le marché du travail.

 

http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/34-civilisation-categorie/249-penibilite-invisible-du-travail-feminin

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 16:22

pressenouvelle-ujre[1]
               PRESSE NOUVELLE, organe de l'UJRE.
                                         Extraits


 Élections régionales
 Un vote sanction contre tous les racismes et les inégalités Patrick Kamenka

Le gouvernement SarkozyFillon nous promet pour le lendemain des élections régionales (14 et 21 mars) la mise en place d'un plan d'austérité aussi glacial que l'hiver. Et pour mettre en condition l'opinion publique, notamment sur le chapitre des retraites, le chef du gouvernement précise à ceux qui n'auraient pas bien compris : Personne ne peut s'attendre à des décisions faciles à ce sujet !

 Depuis 2007, date de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence, hormis les quelques bénéficiaires du bouclier fiscal, hormis les réductions de charges sociales accordées aux entreprises soit disant pour favoriser le recrutement la majorité des Français connaît des difficultés grandissantes pour l'emploi, les salaires, l'habitat.
Les associations caritatives montrent toutes qu'il y a une véritable explosion de la misère, des demandes d'aides pour les jeunes, mais aussi pour les retraités. Les chiffres parlent d'euxmêmes : 4 millions de chômeurs inscrits au Pôle emploi, près de 600 000 chômeurs en fin de droits, des millions de mal logés. Alors que des milliards d'euros, pris dans la poche des contribuables, ont été investis pour sauver les banques, le chef de l'Etat persiste et signe. Il accélère le démantèlement du service public avec le non remplacement de la moitié des fonctionnaires qui partent à la retraite et la suppression de milliers de postes dans l’Education nationale et à l’hôpital, deux secteurs clés pour l'avenir des jeunes et pour l'accès aux soins. Cette politique, que tous les gouvernements de l’Union européenne veulent imposer, revient à faire payer aux salariés une crise dont ils ne sont en rien responsables et, conformément aux fameux critères de Maastricht, à réduire d’abord les dépenses publiques. Ce qui n’empêche pas d’augmenter les impôts locaux. A la veille des élections régionales, la politique du chef de l'Etat est de plus en plus contestée. Un sondage (TNSSofres Logica) montre que la popularité du président de la République est en chute libre : avec 31% seulement d’opinion favorable, il marque le score le plus faible depuis son élection.
 Ironie : ce sondage sans lui donner plus d’importance qu’il n’en a a été réalisé après le show présidentiel sur TF1. Un autre sondage publié par Les Echos montre que 72% des Français condamnent la politique de l'Elysée contre la fonction publique. Dans les régions, les électeurs doivent être conscients des conséquences que ne manquera pas d’avoir l’abolition de la taxe professionnelle. D’une façon générale, la réforme institutionnelle reviendra à déposséder les instances locales de leurs ressources pour en confier la gestion au pouvoir central. Cela se traduira par des licenciements, délocalisations, fermetures d’hôpitaux, de tribunaux, de bureaux de poste, de liaisons ferrées. C’est tout le modèle social français que Nicolas Sarkozy met à bas. C'est bien lui, pourtant, qui avait proclamé que si la France avait mieux résisté à la crise que d'autres pays d’ Europe, elle le devait à son modèle social ! Alors, chiche, prenonsle au mot. Ces élections régionales doivent être l'occasion de condamner fermement la politique de cette droite arrogante. De réagir à l’indigne débat sur l’identité nationale et de dénoncer le jeu sinistre des dirigeants de ce pays qui jouent sur le toutsécuritaire et attisent les peurs. Ce scrutin régional doit être l’occasion de se prononcer contre la droite. Mais sans perdre sa voix au profit de ceux qui ne dénoncent pas les causes profondes de la crise ou de ceux qui ne souhaitent pas prendre leur responsabilité dans la vie de la cité. Il faut clairement émettre un vote d'espoir et de combat, pour dire haut et fort l’attachement aux valeurs républicaines de fraternité contre tous les racismes et pour un modèle social garant de l’égalité des citoyens. N° 273 – Février 2010 – 28e ANNÉE Le N° 5,50 €


[Suite du dossier "Les 23 de l'Affiche Rouge" en page 6 ] Les juifs étaient majoritaires parmi les "23" ce qui ne diminue pas les mérites des autres résistants, ni le rôle essentiel joué par Missak Manouchian. Joseph Epstein, le colonel Gilles, commandant FTP de l'Ile de France, arrêté en même temps que lui, fut jugé lors d’un autre procès que celui des “23” et fusillé peu après. Mettre systématiquement en avant l’appartenance nationale des uns et des autres conduit à minimiser ou taire le rôle des jeunes juifs communistes de Paris qui, quel que soit leur lieu de naissance, avaient toutes les raisons, en tant que juifs, de s’engager dans la lutte. C’est l’ennemi qui a choisi de rassembler les “23” en un groupe pour le procès, “cherchant un effet de peur sur les passants” par la fameuse Affiche Rouge. Les groupes FTPMOI de Paris et de sa région étaient au nombre de quatre. L’un d’eux était exclusivement constitué de jeunes juifs, dont Marcel Rajman, un des tout premiers à s’être engagé dans la Résistance dès 1940 avec les Jeunesses Communistes de Paris, parmi lesquels Henri Krasucki, Roger Trugnan, Maurice Lubczanski et Paulette Sarcey. Il y avait également des résistants juifs dans les trois autres groupes. PNM Février 2010 "Les 23 de l'Affiche Rouge, symbole de l'apport des immigrés à la Résistance" MENSUEL EDITE PAR L'U.J.R.E. Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide

La PNM aborde de manière critique les problèmes politiques et culturels, nationaux et internationaux. Elle se refuse à toute diabolisation et combat résolument toute les manifestations d'antisémitisme et de racisme, ouvertes ou sournoises. La PNM se prononce pour une paix juste au Moyen–Orient sur la base du droit de l'Etat d'Israël à la sécurité et sur la reconnaissance du droit à un Etat du peuple palestinien.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 15:43




Notre ami Bernard Fischer nous fait parvenir le texte que 'canempechepasnicolas' publie aujourd'hui..

Il s'agit de l'histoire de Français anticolonialistes,  qui, durant la guerre d'Algérie, ont apporté une aide concrète aux combattants du FLN, à travers le réseau Jeanson, du nom de son animateur.
Certes, l'opposition à cette guerre a pris, en France et en Algérie, d'autres formes. D'abord, dès les premiers jours de l'insurrection, des militants communistes se sont engagés, les armes à la main, aux côtés des Algériens. Ils ont payé de leur sang leur combat solidaire. Chacun connaît le nom de Maillot et d'Yveton, fusillés par les autorités françaises. D'autres, par leur action  militante, ont courageusement oeuvré, au péril de leur vie, contre le pouvoir colonialiste autour du journal Alger Républicain, avec Henri Alleg et de nombreux Algériens, membres du Parti communiste algérien.  Certains d'entre eux furent assassinés, tel Maurice Audin, victime des parachuistes de Massu. Enfin, il faut souligner, en France même, les actions de masse contre la guerre des soldats rappelés, des trains bloqués, des militants couchés sur les voies. Et aussi, de nombre de ces rappelés, qui, dans les djebels, ont fait de la résistance et ont subi, de ce fait,  une répression sauvage des cadres militaires. Enfin, le refus de combattre leurs frères algériens, a réuni dans les prisons ou en exil ,des centaines de jeunes Français.

Cela n'exonère pas la direction du PCF d'un examen critique. Des considérations de politique internationale - la guerre froide battait son plein - ont, parfois, pris le pas sur le combat solidaire pour l'indépendance nationale de l'Algérie, au profit du mot d'ordre "la paix en algérie". Cette orientation, jointe au souci d'unité avec le Parti socialiste, s'est traduite par le vote des "pleins pouvoirs" au gouvernement Guy Mollet.  Ce qui permis à celui-ci d'envoyer le contingent en Algérie, de couvrir toutes le horreurs d'une répression sanglante et d'ouvrir la voie aux coups de force de l'Armée.
Il faut se rappeler tous ces faits.
Mais aussi, l'histoire de l'autre "résistance" à la guerre d'Algérie.
C'est l'objet du texte ci-dessous.


LES PORTEURS DE VALISES

LES FRANCAIS DU FLN

Collecter et transporter des fonds pour le FLN, héberger et convoyer ses membres : à la fin des années 1950, le réseau Jeanson - une poignée d’activistes anti colonialistes - apporte « sa » réponse à l’impasse française en Algérie. En septembre 1960, le procès de ces militants est l’occasion de dénoncer une guerre que l’on refuse encore à nommer.

Mattea Battaglia, Le Monde Magazine du  20 février 2010

Les français découvrent l’existence du « réseau Jeanson » à la faveur d’un coup de filet de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Le 24 février 1960, Paris Presse titre sur huit colonnes :
« La police arrête dix Parisiens appointés par le Front de libération nationale. Parmi eux : des professeurs, des artistes et des techniciens de la RTF ». Le 27 février, le quotidien insiste sur la composante féminine de l’organisation (« soixante femmes sur quatre vingt complices du FLN ») et publie les portraits des « Parisiennes du FLN ».

Six ans après le début d’une guerre qu’on refuse de nommer, deux ans après le retour au pouvoir de de Gaulle qui prône désormais l’ « autodétermination »  en Algérie, l’opinion en métropole se gargarise du scandale. Voilà des hommes et des femmes représentants de la bonne société devenus les « petites mains des Arabes » ! La presse à sensation multiplie les détails sur la « tactique sentimentale des Nord Africains », mêlant commentaires racistes et sexistes. Mais elle élude les questions de fond : qu’ont en commun les individus interpellés ? Et quelles sont leurs motivations ?

L’animateur du réseau, Francis Jeanson, rescapé de la vague d’arrestations, a déjà avancé ses propres réponses. Ce jeune philosophe (il est né en 1922 à Bordeaux), disciple de Sartre, est un collaborateur régulier des revues Esprit et Les Temps modernes. Au début des années 1950, il y a signé ses premiers articles sur l’Algérie, dénonçant tour à tour l’iniquité du statut de 1947, le racisme des colons, l’oppression subie par les Algériens.
Une « situation intenable » dont il a été le témoin direct : il a séjourné en Algérie en 1943, au sein des Forces françaises libres d’Afrique du Nord, puis en 1948, pour sa lune de miel avec sa première femme, Colette.

En 1955, Francis Jeanson franchit une étape supplémentaire en publiant L’Algérie hors la loi, coécrit avec Colette. Les Editions du Seuil ne peuvent lui refuser la parution de ce livre choc : le philosophe compte parmi leurs collaborateurs (il dirige la collection « Ecrivains de toujours »).
Dans ce brûlot, il se prononce sans équivoque en faveur du FLN, au détriment de l’autre branche du nationalisme algérien, le Mouvement national algérien (MNA) de Messali Hadj. « L’Algérie hors la loi va devenir le bréviaire des anti colonialistes » note Marie Pierre Ulloa, historienne et biographe de Francis Jeanson. « Le livre se distingue de la pléiade de pamphlets sur l’Algérie pour deux raisons. D’abord, il précède la plupart des grands témoignages sur la torture, écrits pendant ou après la bataille d’Alger, en 1957. Ensuite, Francis Jeanson n’y dénonce pas seulement la torture dans la guerre, mais la guerre coloniale
 elle même ».

LE TEMPS DE L ACTION

Après l’écriture vient le temps de l’action. La « trahison » du gouvernement de Front républicain, élu le 2 janvier 1956 sur un programme de « paix en Algérie », accélère cette transition. Le socialiste Guy Mollet, accueilli à Alger le 6 février par des jets de tomates, cède aux « ultras ». Le 12 mars, l’Assemblée nationale vote les « pouvoirs spéciaux », par 455 voix émanant de la droite et de la gauche, y compris celles du Parti communiste.
Durant ce même mois de mars, la France reconnaît l’indépendance du Maroc et de la Tunisie, mais sur l’Algérie elle ne veut rien céder. L’attitude de la gauche pousse vers la clandestinité celles et ceux qui ne se satisfont plus du seul mot d’ordre de « paix en Algérie ».

En 1956, les Jeanson hébergent leurs premiers hôtes algériens. Salah Louanchi, responsable de la fédération française du FLN, est l’un de leurs invités privilégiés. « Il lui arrive, ainsi qu’à d’autres militants algériens, de passer la nuit dans l’appartement que Francis et Colette ont loué au Petit Clamart. Il demande aussi certains menus services : par exemple, d’être conduit en voiture d’un endroit à un autre », écrivent Hervé Hamon et Patrick Rotman dans leur enquête minutieuse sur Les Porteurs de valises (Albin Michel, 1979).

Etienne Bolo, professeur de philosophie et lecteur au Seuil, présente aux Jeanson la jeune Hélène Cuenat. Cette enseignante en lettres, militante en rupture de ban avec le Parti communiste (le PCF exige des camarades soutenant le FLN qu’ils rendent leur carte), va devenir le numéro deux du réseau et la compagne de Francis Jeanson. « Lorsque je repense au Jeanson de cette époque, praticien, organisateur, je me dis que le fait d’avoir dirigé une collection dans une grande maison d’édition l’avait préparé à ce passage sur le terrain, note-t-elle dans La Porte verte (éd. Bouchène, 2001). Il fonctionnait avec les mêmes outils, fiches détachables, carnets à souche, planning, et puis simplement le papier et le stylo ! »

TEMOIGNAGES DE TORTURES

L’année 1957 est marquée par la valse des gouvernements : Guy Mollet, Bourgès Maunoury, Félix Gaillard. A Alger, les « paras » du général Massu généralisent l’emploi de la torture. Les témoignages sur leurs exactions (Pour Djamila Bouhired, de Georges Arnaud et Jacques Vergès, en 1957, Contre la torture, de Pierre Henri Simon, la même année, La Question, d’Henri Alleg en 1958, L’Affaire Audin, de Pierre Vidal Naquet, en 1958) confortent Francis Jeanson dans ses choix et attirent à lui les sympathisants. « Si nous avions pu passer des petites annonces, nous aurions refusé du monde », confiera le philosophe.

Le 2 octobre 1957, date officielle de la création du réseau, les tâches sont soigneusement réparties. Omar Boudaoud, qui a remplacé Salah Louanchi à la tête de la fédération française du FLN, fait pression en ce sens. Francis Jeanson gère notamment l’hébergement (l’ « hôtel »), Hélène Cuenat et Etienne Bolo les déplacements (le « taxi »). Les renforts ne manquent pas : le journaliste Jacques Vignes sera chargé du franchissement des frontières.
Henri Curiel va mettre au service du réseau son charisme et ses contacts avec le Parti communiste. Et superviser les transferts d’argent vers la Suisse.

MALLES DE LUXE

Quel argent ? « Les sommes récoltées chaque mois auprès des Algériens de France, au titre de l’ « ichtirak » (l’impôt révolutionnaire), étaient remises aux porteurs de valises, centralisées dans une dizaine d’appartements parisiens, puis entreposées dans trois autres où un décompte minutieux était effectué. Un dernier appartement centralisait la collecte », détaille Gilbert Meynier dans Histoire intérieure du FLN (Fayard, 2002).
Ces flux sont réguliers : quatre cent millions de francs par mois (l’équivalent de plus de six millions d’euros 2009), estime t on. De six à dix valises de billets ! Pas vraiment des valises, d’ailleurs, plutôt des malles de luxe, transportées par les femmes du réseau.

A partir de 1958, le FLN rétribue les principaux membres du réseau : Francis Jeanson, Hélène Cuenat et Jacques Vignes. Chacun touche soixante quinze mille francs par mois (mille deux cent euros 2009). Francis Jeanson n’élude ni les critiques sur les salaires, ni celles sur l’argent transféré ou la manière dont il est utilisé par le FLN.
Dans son second pamphlet, Notre guerre (Editions de Minuit, 1960), il fait face à ses détracteurs. « L’argent, écrit il, sert parfois à acheter des armes, et il arrive que ces armes soient dirigées contre certains Français : telle est sans doute, aux yeux de l’opinion, notre faute majeure ».

Cette « faute » leur sera d’autant plus lourdement reprochée que le FLN a choisi, en 1958, de porter la guerre en métropole. Dans la nuit du 25 août, des « objectifs industriels », commissariats et casernes sont attaqués dans toute la France. Le 15 septembre, Jacques Soustelle échappe de peu à un attenta en plein Paris. La police et le FLN s’affrontent. Les Algériens du FLN et ceux du Mouvement national algérien (MNA) s’entretuent.

1959 : le réseau Jeanson redouble d’activité. S’y côtoient, autour du noyau dur initial, des courants divers : artistes et comédiens recrutés par Jacques Charby, prêtres ouvriers regroupés autour de l’ abbé Davezies, anciens soldats, déserteurs ou pas, comme Jean Louis Hurst, Gérard Meïer ou Robert Bonnaud. Les « porteurs de valises » ont leur bulletin d’information, Vérités pour. Ils étendent leurs ramifications en province (à Lyon, à Grenoble, à Marseille), nouent des contacts à l’étranger (en Suisse, en Belgique, en Allemagne). Un faussaire de génie, mi artisan mi artiste, met ses talents à leur service : Adolfo Kaminsky.

Entre Jeanson et Adolfo Kaminsky, l’accord est immédiat. « Nous étions peu nombreux, dans le réseau, à avoir l’expérience de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, se souvient Adolfo Kaminsky, une connaissance du terrain et de la clandestinité qui faisait défaut aux plus jeunes. Nous savions, aussi, que la guerre d’Algérie ne mettait pas directement notre vie en danger : nous ne risquions pas vraiment notre peau, les Algériens si ».
Quand ils se sentent « filés », les deux acolytes s’en amusent presque. « Il paraît que la police s’intéresse à nous de plus en plus »? Peut on lire dans Vérités pour, le 12 octobre 1959.

La toile policière se resserre, jusqu’aux arrestations de février 1960. Francis Jeanson, s’il échappe à la DST, est contraint de passer le flambeau à Henri Curiel (il sera lui-même arrêté le 20 octobre 1960). « L’Egyptien a ses propres troupes, détaille Marie Pierre Ulloa, avec à leur tête Georges Mattei, qui hérite des « valises », soit de la centralisation et de la comptabilisation de l’argent, Jehan de Wangen des filières de passage aux frontières, et Martin Verlet des JR, Jeune Résistance (filière d’évasion et d’hébergement pour insoumis et déserteurs en Algérie) ».
Le réseau se réorganise sans Jeanson. Le philosophe se permet encore un pied de nez aux forces de police : le 15 avril 1960, en plein Paris, il tient une conférence de presse clandestine mais retentissante. L’occasion de justifier une nouvelle fois son engagement auprès du FLN : « il fallait que fussent mis en œuvre les préceptes de cette gauche devenue platonique; en particulier sur la solidarité avec les peuples coloniaux. Il fallait que demain, une fois acquise l’indépendance de l’Algérie, des liens fussent encore possibles entre elle et la France ». L’écrivain Georges Arnaud relaye ses propos dans Paris Presse. Un « scoop » cher payé : l’auteur du Salaire de la peur sera poursuivi pour non dénonciation de malfaiteur.

DROIT A L INSOUMISSION

Le 5 septembre 1960 s’ouvre à Paris, devant le tribunal militaire, le procès du réseau Jeanson. Les noms des vingt quatre accusés - six algériens et dix huit métropolitains poursuivis pour « atteinte à la sureté extérieure de l’Etat » - sont encore largement inconnus des Français. C’est sans compter la détermination de leurs avocats (vingt six !) chargés de leur défense, dont Jacques Vergès et Roland Dumas. Sans compter non plus la diffusion par les Editions de Minuit, ce même 5 septembre 1960, du Manifeste des cent vingt et un sur le « droit à l’insoumission ».
Paraphée par cent vingt et une personnalités publiques (André Breton, Françoise Sagan, Simone Signoret), cette déclaration marque la remobilisation de la communauté intellectuelle représentative d’une partie de la gauche. « En quelques jours, la situation est renversée : c’est le gouvernement, l’armée, leur politique, c’est la guerre d’Algérie tout entière dont le procès commence », commente Marcel Péju, des Temps modernes, dans sa préface au Procès du réseau Jeanson, la reproduction des minutes du procès publiée en 1961 par François Maspero.

Le verdict est rendu le 1° octobre 1960. Dix ans de prison pour quatorze de ses membres : c’est le cas de Jeanson, condamné par coutumace, d’Hélène Cuenat, de Jacques Vignes, de Cécile Marion, de Dominique Darbois et de Jean Claude Paupert. Le retentissement du procès est perceptible dans les sphères intellectuelles, politiques, militaires, étudiantes.
Aux yeux de Français de plus en plus nombreux, l’indépendance de l’Algérie semble inéluctable.

Lorsqu’elle est proclamée, le 5 juillet 1962, certains « porteurs de valises » gagnent l’Algérie. Ce sont les « pieds rouges », en opposition aux pieds noirs rentrant en métropole, auxquels la journaliste Catherine Simon vient de consacrer une vaste enquête. Francis Jeanson, lui, ne suit pas le mouvement.
Son but est atteint.
Il pose ses valises, sans rien renier de son engagement.       
        
http://www.fischer02003.over-blog.com/article-les-porteurs-de-valises-45831094.html

                         Par Jean Lévy (site :canempechepasnicolas)

 

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