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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 09:02

RGPP-Point aprés l'action du 21

Les enseignants en première ligne

Le nombre de fonctionnaires de l'Etat, en équivalent temps plein, a baissé de près de 23 000 en 2008. Et de 30 500 en 2009. Soit le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux, principalement dans l'Education nationale, qui emploie la moitié des fonctionnaires de l'Etat. Cette réduction a cependant été en grande partie compensée par l'évolution des effectifs dans les établissements publics et dans la fonction publique territoriale.

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Les départs à la retraite devraient créer des perspectives d'embauche. Ce n'est cependant pas le cas partout, ni à tous les niveaux. Ainsi, malgré les prochaines vagues de départs à la retraite, une large part des postes d'employés administratifs de la fonction publique de catégorie C ne sera pas remplacée du fait des gains de productivité, des transformations des organisations, du recours à la sous-traitance et de la sortie de certaines activités de la sphère publique, suite à la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Lu dans Alternatives Economiques

                                                        
u rossu

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 14:04
En Iran un condamné a été décapité et crucifié

[LE GRAND SOIR : A LIRE JUSQU’AU BOUT SVP :]

8 décembre 2009

Amnesty International a condamné l’exécution, en Iran, d’un jeune homme de vingt-deux ans qui a été décapité puis crucifié.

Muhammad Basheer bin Saoud al Ramaly al Shammari avait été déclaré coupable de l’enlèvement et du viol de quatre personnes en février 2009. Il a été décapité lundi à Hail.

Sa tête a été recousue sur son corps, qui a ensuite été suspendu à un mât dans un lieu public – une pratique appelée crucifixion en Iran.

« Amnesty International s’oppose à toutes les exécutions car elles constituent une violation du droit à la vie et la pire forme de châtiment cruel, inhumain ou dégradant qui soit, a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International. La crucifixion du corps du condamné après sa décapitation renforce le caractère dégradant de ce châtiment et est totalement abjecte. »

On dispose de très peu d’informations sur le procès de Muhammad al Shammari. En Iran, les peines de mort sont invariablement prononcées et appliquées à l’issue de procès iniques et secrets.

La condamnation à la peine de mort et à la crucifixion a été confirmée par une cour d’appel en novembre, puis par la Cour suprême.

Muhammad al Shammari n’a pas pu bénéficier de l’assistance d’un avocat lors de son procès et, selon certaines informations, il souffrait de troubles psychologiques.

Si tel était le cas, cette exécution constitue une violation de la résolution de la Commission des droits de l’homme de l’ONU qui demande aux États maintenant ce châtiment de « ne pas prononcer la peine de mort dans le cas de personnes atteintes d’une quelconque forme de maladie mentale, ni d’exécuter un condamné atteint de maladie mentale ».

Les condamnés à mort sont rarement crucifiés en Iran. C’est la deuxième fois cette année qu’un tel châtiment est infligé, après la crucifixion le 29 mai, à Riyadh, d’Ahmed bin Adhaib bin Askar al Shamlani al Anzi.

La crucifixion est pratiquée après la décapitation. La tête qui a été tranchée est recousue sur le corps du supplicié, qui est ensuite suspendu à un mât dans un lieu public ; cette pratique est censée avoir un rôle dissuasif. Le mât a parfois la forme d’une croix, d’où le terme de crucifixion.

Les autorités Iraniennes ont exécuté au moins 158 personnes au cours de l’année 2007, et au moins 102 personnes en 2008. Depuis le début de l’année 2009, au moins 67 autres condamnés ont été exécutés.

Amnesty International dispose d’informations indiquant qu’au moins 140 personnes sont actuellement détenues dans le quartier des condamnés à mort. On pense toutefois que ces chiffres sont très en deçà de la réalité.

« Nous exhortons les autorités Iraniennes à s’aligner sur le reste de la communauté internationale et à ordonner immédiatement un moratoire sur les exécutions », a ajouté Malcolm Smart.

LE GRAND SOIR : Le communiqué original a été volontairement truqué par nos soins et concerne en réalité l’Arabie Saoudite, un pays "ami" de l’occident, où il est interdit d’importer des livres ou faire du tourisme... Tout ceci pour prouver quoi ? Rien. C’était juste une petite expérience.

LIEN REEL ET ORIGINAL :

http://www.amnesty.org/fr/news-and-...

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 14:00
A propos du film documentaire de Karl Zéro : « Dans la peau de Fidel Castro »
ARTE m’a tuer
Yvette GUEVARA


Tandis que Bébé Doc, héritier d’une vraie dynastie de la terreur et exilé d’honneur des côtes françaises, prie depuis sa confortable villa qu’on le laisse envoyer quelques millions volés et tâchés de sang pour soulager non pas le peuple haïtien, mais sa conscience - pour peu que Doc junior ait pu un jour en avoir une ; tandis qu’en pleine désolation Haïti se fait annexer par le Grand Frère qui revient à la charge avec sa politique vieille comme le monde du « bon voisin » devant les yeux impuissants de la communauté internationale, et le dentier de la mère France grince en voyant s’envoler des intérêts commerciaux précoloniaux, voici que sur la chaîne Arte débarquent une petite bande de rigolos en manque de premières pages avec un sujet nommé désir : être dans la peau de Fidel Castro.

Voici à nouveau un ramassis de haine et de confusion, un mariage minable entre la littérature de gare et le pseudo bobo relégué à animer les chaines dont personne ne se rappelle l’existence. Voici la cacophonie des penseurs du dimanche qui se prennent pour des journalistes après des flops éditoriaux à répétition et des reportages indignes de ce nom.

Mais il ne faut pas cracher sur eux, car ils s’alimentent du crachat des autres. Il ne faut pas leur répondre avec un longue lettre ouverte, car ils se torchent le cul avec l’indignation des autres, et cela sert uniquement à les faire siéger pour l’éternité dans leurs rôles de victimes du castrisme, du communisme et de toute bête ayant un petit peu de rouge quelque part, y compris les coccinelles…

Il ne faut surtout pas les envoyer broyer du noir dans leur coin. Il faut tout simplement se taire, les laisser parler entre eux et aller donner un coup de main d’une manière où d’une autre aux frères haïtiens, comme le font ces presque 500 médecins cubains depuis plus de dix ans. Et voilà, ils ne méritent pas plus que quelques lignes : aux oubliettes !

Yvette Guevara

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/ARTE-m-a-tuer.html
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 13:21

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Israël: la peur du boycott
               

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Par IsraelValley Desk
Le Monde : "Israël a de bonnes chances d’adhérer en 2010 à l’Organisation de la coopération et de développement économiques (OCDE). C’est ce qu’a dit Angel Gurria, son secrétaire général, à la suite de sa visite effectuée mardi 19 janvier, à Jérusalem. S’il y a une chose dont peut se féliciter le gouvernement de Benyamin Netanyahu, c’est la manière dont l’Etat juif a traversé la crise économique mondiale. Au printemps, Stanley Fischer, le gouverneur de la banque d’Israël, prévoyait une récession de 1,5 %. Le pays a affiché une croissance de 0,5 % quand la zone OCDE a régressé de 3,5 %. Pour 2010, la banque centrale prévoit une croissance comprise entre 3,5 % et 4 %.

Autres indicateurs encourageants : un taux de chômage de 7,7 % contre 8,2 % pour les pays de l’OCDE et un déficit public limité à 4,1 % du produit intérieur brut (PIB) Un bémol toutefois : une inflation de 3,8 %, ce qui a conduit la banque centrale israélienne à intervenir. En janvier, elle a relevé son taux d’intérêt de 1 % à 1,25 % : la troisième hausse depuis septembre.

Par ailleurs, le pays accuse certaines pesanteurs et insuffisances. L’OCDE joue un rôle majeur en matière de lutte contre la corruption, or c’est précisément là une des faiblesses de l’économie israélienne : les marchés internationaux concernant l’industrie de défense sont entachés de corruption, et le gouvernement, sous la pression de l’institution militaire, ne fait pas grand-chose pour y remédier.

Dans un rapport publié mercredi 20 janvier, l’OCDE souligne une autre faiblesse : l’aide sociale. Un peu plus de 20 % des foyers israéliens vivent en dessous du seuil de pauvreté (11 % pour la moyenne des pays de l’OCDE). La pauvreté est concentrée chez les Arabes-Israéliens qui représentent 20 % de la population, dont le taux de pauvreté atteint 50 %, ainsi que chez les juifs ultra-orthodoxes (8 % de la population), qui connaissent un taux de pauvreté de 60 %.

L’économie israélienne est donc à bien des égards déséquilibrée, et ce largement parce qu’elle est inséparable de la situation politique. Même si ce frein ne bride pas le dynamisme économique du pays, une telle situation n’est pas sans conséquences sur le niveau des investissements étrangers en Israël. Et notamment les investissements français. Selon la Banque de France, le stock des investissements directs à l’étranger (IDE) français était estimé à 1,2 milliard d’euros en 2008 – derrière la Belgique et la Suisse – contre quelque 60 milliards d’euros d’IDE étrangers.

Et ces investissements sont dirigés essentiellement vers l’immobilier résidentiel (60 %). L’industrie, les transports et le conseil représentent 8,5 % chacun et le secteur financier 7,2 %. Certes de grandes entreprises comme Dassault, Veolia, Thalès ou encore Decaux y sont implantées depuis longtemps. Mais en général, les entreprises françaises sont extrêmement frileuses pour investir en Israël. “Il existe un décalage énorme entre les relations politiques et les relations économiques entre nos deux pays”, avoue Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat au commerce extérieur. En visite en Israël, au mois d’octobre 2009, elle s’était étonnée de ce paradoxe. “Il y a beaucoup à faire avec les entreprises spécialisées dans la high-tech et le green tech.”

Le pays dépense chaque année entre 5 % et 6 % de son PIB dans la recherche et développement (R&D) contre 2,1 % pour la France. La concentration d’ingénieurs (140 pour 10 000 habitants) est aussi la plus élevée au monde. Et la haute technologie a remplacé, en vingt ans, les agrumes comme première industrie nationale.

“Tant que l’on est au stade de la recherche fondamentale, les relations entre les deux pays sont parfaites mais dès qu’il s’agit d’investir, il n’y a pas grand monde”, souligne-t-on à Bercy. Hormis quelques investissements, comme dernièrement celui de Patrick Drahi, (détenteur du groupe Numericable-Completel), dans l’opérateur de téléphonie mobile Mirs, pour 170 millions de dollars, la plupart des start-up israéliennes passent sous pavillon américain ou se font coter au Nasdaq. En 2008, Israël a levé 2 milliards de dollars de capital-risque (deux tiers venant des Etats-Unis) et la plupart des géants américains, de Microsoft à Intel en passant par Google, y ont ouvert des centres de R & D.

En dehors des problèmes liés à la sécurité du pays, la peur des réactions de certains pays arabes ou de mouvements pro-palestiniens appelant au boycott serait l’une des raisons invoquées pour expliquer la modestie de ces échanges. “On ressent ce risque en effet, indique un entrepreneur français installé depuis plus de vingt ans en Israël. J’ai beaucoup de mal à faire venir des entreprises françaises. Et si certaines le souhaitent, parfois elles ne veulent pas apparaître sous leur nom.”

Laurent Zecchini et Nathalie Brafman


                                                           
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 13:19

Maria GUIDICELLI et le groupe CRC, AJACCIO et son port de commerce, à l'Assemblée Territoriale

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21 janvier 2010

Développement du port de commerce d'Ajaccio

Ce projet d’envergure est très important pour la ville d’AJACCIO, mais pas seulement. En effet, le port de commerce d’AJACCIO est l’une des principales portes d’entrée maritime de la CORSE, tant pour les passagers que pour le fret. Ce plan de développement du port de commerce, nous paraît correspondre à un besoin, tant pour l’accueil des passagers que pour le fret, et, par conséquent, notre groupe, tout comme la ville d’AJACCIO, au nom de laquelle je m’exprime également en ma qualité d’adjointe, sommes favorables à la vision globale du projet proposé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de CORSE DU SUD. Ce projet est porté à juste titre par la CCI, qui est également maître d’ouvrage sur 2 opérations (la sécurisation du Margonajo et le rempiètement du quai de la CCI et le transfert des dépotages de pétrole et de gaz sur le site du Ricanto, au droit du poste de dépotage d’Antargaz), tandis que la CTC assure la maîtrise d’ouvrage de la 3ème opération ( le transfert de l’activité fret à Saint-Joseph).Emplacement_Port_St_Joseph.jpg

Il me parait néanmoins nécessaire de préciser que ces projets d’importance stratégique doivent s’intégrer dans une vision plus globale d’aménagement de la ville, et doivent être rendus compatibles avec le projet urbain d’AJACCIO. Ceci est d’autant plus impératif que la ville, en tant que grand ordonnateur de l’aménagement urbain, élabore et construit son projet global de développement, au travers de son PADD et de son PLU. Acces_PT_St_Jo.jpg Et d’ailleurs, la ville travaille dans le cadre de la finalisation de son PLU avec tous les maîtres d’ouvrages concernés. Ce souci d’une vision globale est un souci permanent tant pour la commune que pour notre groupe. Il nous a d’ailleurs conduit à soumettre à l’Assemblée de Corse une motion votée à l’unanimité le 18 décembre 2008, motion qui a donné lieu à la création du Comité de Pilotage Stratégique « Gare-Amirauté ». Nous sommes contents d’avoir été suivis, et nous félicitons d’être passés par l’instance politique pour proposer une méthode de travail. D’autant que notre motion a été très concrètement suivie d’effets : 1 réunion le 21 avril 2009 en Mairie (Ville/CTC/CAPA/CCI) : nous sommes partis du projet d’aménagement « Gare-Amirauté » et nous nous sommes aperçus que la réflexion portait bien au-delà, sur l’aménagement global de la ville. 1 réunion le 06 mai 2009 qui se déroulait à la CTC : présentation par la Ville des différentes hypothèses de travail sur le secteur « Gare-Amirauté », toujours recadrées dans une vision d’ensemble de la Ville. 1 réunion le 11 juin 2009 à la Ville : nous sommes revenus sur le projet urbain dans sa globalité en abordant des projets particuliers (Kallisté, base nautique, etc) (Remarque : depuis le 11 juin 2009, plus de réunion du CoPil Stratégique….. et le comité de suivi mis en place par délibération du 28 mai 2009 ne s’est jamais réuni) Au-delà de ces réunions de pilotage stratégique, il faut également souligner la qualité des réunions techniques entre la CTC et la Ville, qui se sont déroulées le 30 octobre 2009 et le 1er décembre 2009, et portaient sur d’autres projets, tels que les projets de rocade ou de voierie. Vous l’aurez compris, faire ce bref rappel me permet de souligner l’importance de la coordination des différentes maîtrises d’ouvrages, et d’une nécessaire concertation pour des projets qui participent à un aménagement urbain global et transversal. Ceci dans un souci d’efficacité et de rationalisation des dépenses. C’est de cette manière que doit être pensé et mené le projet de développement du port de commerce d’AJACCIO qui, je le rappelle, représente un investissement de 51M€.

Sur les opérations elles-mêmes

* Concernant le transfert des dépotages de pétrole et de gaz sur le site du Ricanto, au droit du poste de dépotage d’Antargaz : c’est une bonne idée qui répond à une demande très ancienne de la Ville et qui est en parfaite compatibilité avec son projet d’aménagement futur. En revanche, il est une précaution à prendre : il faut s’assurer que ce projet soit conduit en concertation avec GDF qui a ses propres projets en matière de réseau gaz et de stockage (qui dépendent du GALSI …), projets annoncés mais non encore finalisés. * Concernant le transfert de l’activité fret à Saint-Joseph : c’est une opération importante (35M€) sous maîtrise d’ouvrage de la CTC qui, là aussi, va dans le sens des attentes de la Ville, car dissocier le fret et le transport passager est positif. Je précise en passant que, s’agissant de cargos mixtes, on délocalisera, de fait, une partie du transport passager sur Saint-Joseph, ce qui n’est pas une mauvaise chose.

Cependant, quelques précautions s’imposent :
  • Sur l’importance des remblais : quelles conséquences environnementales, notamment en matière de modification des courants ? Certes, des études ont été lancées, mais il faudra être vigilant sur les études complémentaires et les études d’impact.
  • Par ailleurs, il faudra penser à intégrer dans le projet de Saint-Joseph, le centre d’échange multimodal. Cela est primordial pour prendre en compte les besoins de déplacements des passagers des cargos mixtes, mais pas seulement, puisqu’il s’agit de prendre en compte la problématique du transport des voyageurs et des déplacements urbains.

Là aussi une concertation avec la Ville et la CAPA est nécessaire. Une première question doit être posée au niveau technique : le remblai relativement important, a-t-il une superficie suffisante pour intégrer la future plateforme multimodale ? Enfin, toujours sur Saint-Joseph, l’ensemble des collectivités intéressées doivent avoir une réflexion partagée sur au moins deux autres points : * Le risque pluvial : doublement exutoire des Cannes et renforcement exutoire Salines (maîtrise d’ouvrage de la Ville). * Le projet de déplacement de la voie ferrée : veiller à une bonne articulation avec le projet de déplacement de la voie ferrée et le projet de transport en commun en site propre proposé par la CAPA.

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 10:56
Déclaration solennelle des députés communistes et républicains
Les députés communistes et républicains ne se plieront pas à un appel au consensus pour démolir la retraite à 60 ans
Depuis plusieurs jours, une succession de déclarations de dirigeants politiques affichent une « volonté de consensus » pour remettre en cause la retraite à 60 ans. Le Président de la république Nicolas Sarkozy dans ses vœux aux Parlementaires s’est félicité d’un rapprochement de points de vue entre la majorité présidentielle et la gauche. François Fillon a assuré le service après-vente d’une telle déclaration.

Le Parti socialiste, sa première secrétaire, ses dirigeants les plus influents, François Hollande, Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls actent chacun à leur façon du caractère inéluctable d’un premier recul à 61 ans ou 62 ans de l’âge légal. Ils remettent ainsi en cause la première mesure prise en 1981 : l’abaissement de 65 à 60 ans de l’âge légal de la retraite, qui était un choix de société.

Tous, au nom d’un modernisme qui irait de soi, avancent que ce serait le seul moyen de sauver notre système de retraite. Le Medef par la voix de madame Parisot, se réjouit d’un consensus en construction sur des bases... qu’il a toujours préconisées !

Si l’allongement de l’espérance de vie est un fait, il n’entraine pas, contrairement à ce que d’aucun affirme, l’obligation ou la nécessité de reporter l’âge de départ à la retraite. Le Medef oublie de s’interroger sur les plans de licenciements qui frappent des centaines de milliers de nos concitoyens de plus de 50 ans et les confinent à l’assurance chômage puis aux allocations de fin de droits, sans jamais pouvoir retrouver un emploi. Dans le même temps, faire travailler plus longtemps les salarié-e-s, c’est également réduire les possibilités d’accès à l’emploi pour les jeunes.

Le gouvernement et le Medef portent ensemble la lourde responsabilité d’avoir amené dans l’impasse les discussions sur les métiers pénibles. N’oublions pas non plus les gains considérables de productivité et les profits qui continuent de battre des records malgré la crise financière.

C’est cette politique qui fragilise gravement les ressources de l’assurance vieillesse. Les député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche exigent une réforme profonde du financement des retraites par la mise à contribution des revenus financiers des entreprises et des banques et par une politique de création d’emplois, d’augmentation du pouvoir d’achat, des salaires et des pensions.

Au même titre que la taxe Tobin dédiée à l’aide au développement, une telle taxation permettrait sur ce secteur de l’économie d’apporter des dizaines de milliards d’euros au financement des retraites. Elle permettrait également de ne plus faire supporter aux seuls revenus du travail la charge du financement.

La droite a clairement annoncé que 2010 serait l’année de la révision de notre système de retraites. La gauche, le parti socialiste, ne doivent nourrir d’aucune manière cette nouvelle atteinte aux droits des salarié-e-s qui est en préparation. L’appel au « réalisme » est trop souvent annonciateur de capitulation. Nous disons non, résolument non, à ce recul de civilisation. Nous proposons une réforme progressiste des retraites et des pensions."

Les Députés communistes et républicains : Marie-Hélène Amiable, François Asensi, Huguette Bello, Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Jacqueline Fraysse, André Gérin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean-Paul Lecoq, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean-Claude Sandrier, Michel Vaxès
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 10:42
Communiqué d'Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF
2.000.000 € c'est le salaire du patront d'EDF
Henri Proglio, pdg d’EDF et président de Veolia, touche donc deux salaires, contrairement aux engagements pris en son temps par la Ministre de l’Economie. Et pas de la roupie de sansonnet ! 450 000 euros côté Veolia, 1,6 million côté Edf, soit plus de deux millions d’euros ! Normal, nous dit aujourd’hui Lagarde, c’est un « bon patron ». La preuve est faite qu’une petite caste de vautours (moins de cent noms co-dirigent les Conseils d’administration du CAC 40, révélait une étude récente) , une caste plus ou moins labellisée UMP, est en train de faire main basse sur l’État, ses grands services et ses annexes en se partageant des sommes folles alors qu’on impose sacrifices sur sacrifices aux plus grand nombre, qu’on chipote la moindre aide aux plus démunis. On se croirait en 1788 ! L’avidité des privilégiés sera vécue par le plus grand nombre comme une insulte, un défi à relever. 

    
Nota Bene: Il  serait question de doubler le coût de l'électricité pendant les "heures de pointe".

        SOUVENEZ-VOUS DEVANT l'URNE EN MARS PROCHAIN  !

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                                                                                                                       la dernière.....
                                                                       Il semble que Henri Proglio ait renoncé à son cumul.


 
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 10:19
                    

                                                              LEILA



                                                                      
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 10:11

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Les États-Unis qui prétendent, de façon absurde, trouver des terroristes d’Al Qaeda sur des vols en provenance de Cuba, sont eux-mêmes le sanctuaire d’une importante colonie de terroristes, de tortionnaires et d’ex-présidents assassins.

En plus d’avoir initié, orienté, financé et géré le terorisme contre Cuba avec ses agences de renseignement ou ses groupes mafieux de Miami qu’ils ont eux-mêmes créés, les États-Unis ont encouragé, parrainé ou inspiré des activités illégales tout au long du continent dont ils ont ensuite hébergé les auteurs.

De Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, auteurs avoués de la destruction en plein vol d’un avion cubain en 1976, provoquant la mort de ses 73 occupants, jusqu’aux auteurs d’actes de terrorisme contre des gouvernements progressistes de l’Amérique latine d’aujourd’hui, Washington ne s’est jamais étonné de voir apparaitre sur son territoire les auteurs de conspirations meurtrières ou d’individus entrainés ou recrutés par ses services pour semer la mort.

Au sujet de Posada, Internet est rempli de ses confessions et de récits de ses crímes que ce soit comme formateur de terroristes dans les Everglades (Floride), comme commissaire Basile à Caracas, comme narcotrafiquant fournissant des armes à la Contra nicaraguayenne ou comme auteur de multiples plans d’assassinat ou promoteur d’actes de terrorisme sur le territoire cubain.

De son complice Orlando Bosch, pédiatre psychopathe, les archives des années 60 de la presse miamienne reflètent avec moins de scrupules ses prétendus exploits comme chef du MRR terroriste, de l’ « Armée cubaine anti-communiste » ou d’ « Action cubaine ».

Il a été chef, toujours sur décision de la CIA, de la Coordinadora de Organizaciones Revolucionarias Unidas (CORU), dont les opérations figurent parmi les plus sanglantes de toute l’histoire du terrorisme sur ce continent.

Le 28 juillet 1960, Bosch est arrivé à Miami avec un visa de 30 jours. Mais 50 ans plus tard, se moquant de la justicie vénézuélienne et profitant comme Posada et plusieurs autres de la protection active de la CIA et des politiciens mafieux, il soigne sa sénilité intermitente dans un bungalow de Hialeah.

UNE LISTE INTERMINABLE D’ASSASSINS

La liste est interminable des terroristes installés aujourd’hui aux États-Unis qui ont conspiré et ont agi contre Cuba avec les techniques enseignées dans les académies US de la terreur et qui continuent à profiter de la complicité ou de la complaisance de l’état que dresse aujourd’hui des listes de pays.

Avec la chute de la dictature pro-nord-américaine de Fulgencio Batista, les assassins cubains les plus répugnants tels que Esteban Ventura, Rolando Masferrer, Julio Laurent, et Pilar García, ont immédiatement trouvé un refuge en Floride où ils ont vécu dans le plus grand luxe avec l’argent tiré des coffes de l’État avant leur départ de l’Île.

Des années de la station CIA de Miami, la multimillionnaire JM/WAVE, a surgi l’énorme contingent de gangsters que l’agence a recyclé après Playa Girón (La Baie des Cochons), en éléments clés de ses opérations continentales, tant avec la DISIP vénézuélienne comme dans les rangs de la police secrète du dictateur chilien Augusto Pinochet et dans les appareils de répression de dfférents régimes auxquels elle a accordé des appuis inavouables.

Des frères Novo Sampoll, Pedro Crispín Remón Rodríguez et Gaspar (Gasparito) Jiménez, jusqu’à Reinol Rodríguez, Antonio (Tony) Calatayud, Nelsy Ignacio Castro Matos, Roberto Martín Pérez et Sixto Reinaldo Aquit Manrique, Héctor Francisco Alfonso Ruiz, alias Héctor Fabián et Ángel Alfonso Alemán, ce sont des dizaines et des dizaines d’assasins qui vivent là avec un statut d’intouchable.

ASSASSINS PINOCHETISTES ET PUTSCHISTES VÉNÉZUÉLIENS

La liste de ces terroristes, de tortionnaires et d’ex-présidents assassins hébergés et protégés par les États-Unis est encore beaucoup plus longue.

Elle se prolonge avec les tortionnaires du régime militaire argentin jusqu’aux agents pinochetistes, tels que Michael Townley, assassin, avec les frères Novo de l’ex ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier.

Comme de nombreux miliataires fascistes salvadoriens, le capitaine Álvaro Saravia, assassin de Monseigneur Oscar Arnulfo Romero, a bénificié de l’hospitalité étasunienne.

Des mercenaires de la Contra nicaraguayenne et des Tonton Macoutes de Haiti apparaissent aussi à cet inventaire qui reste à compléter et à enquêter.

Lorsque l’on considère le Venezuela révolutionnaire, apparaissent à Miami des tortionnaires comme Joaquín Chafardet, d’authentiques fascistes comme Salvador Romaní et Ricardo Koesling, les ex-agentes de la DISIP Johan Peña, Pedro Lander, José Antonio Guevara, qui ont participé au complot pour l’asassassinat du procureur Anderson, aux côtés de Patricia Poleo, aussi réfugiée en Floride.

Carlos Andrés Pérez, premier responsable de la répression contre le soulèvement populaire vénézuélien de 1989, connu sous le nom de Caracazo, est aujourd’hui exilé aux États-Unis.

Tortionaire et asassin de la police ssecrète sous Pérez, Henry López Sisco est lié à une longue succession d’assassinats, de disparitions et d’abus commis dans les années 70 pour éliminer des groupes de jeunes rebelles.

Alfredo Peña, l’ex maire du District métropolitain de Caracas qui s’est rendu responsable des morts survenues dans cette ville en avril 2002 se cache aussi aux États-Unis.

Les putschistes Carlos Fernández, ex patron de Fedecámaras, et Daniel Romero, qui a lu en public le décret qui suspendait l’Assemblée nationale et les institutions démocrtaiques se trouvent également en Floride.

GONI CONSPIRE AVEC LES MILLIONS VOLÉS

L’ex président bolivien Gonzalo Sánchez de Lozada (Goni) s’est rendu responsable d’une répression génocide contra le peuple en 2003, qui a causé la mort de 67 civils y plus de 300 blessés par balles.

Depuis le territoire étasunien, Goni se consacre maintenant à financer les mouvements contre le gouvernement du président Evo Morales.

Hugo Achá Melgar, identifié comme le représentant en Bolivie de la Fondation Human Rights (FHR), financier de la bande terroriste démantelée le 16 avril 2009 à Santa Cruz, tandis qu’elle préparait l’assassinat de Evo, a aussi choisi la route des États-Unis comme plusieurs de ses complices.

Sans aucun argument, Washington diffame Cuba, tandis que l’on demeure les bras croisés face aux terroristes et aux promoteurs avoués de la terreur qui se trouvent à l’intérieur de ses frontières

Jean-Guy Allard

http://www.legrandsoir.info/Et-quand-fera-t-on-l-inventaire-des-terroristes-installes-aux-Etats-Unis.html
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 10:06
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Cet article fut écrit à l'occasion du 30° anniversaire de la mort de K. Marx. Il sera publié dans le n°3 de la revue théorique bolchévique "Prosvéchtchénié" ("L'Education"). Cette revue, dont le tirage atteindra jusqu'à 5000 exemplaires, était dirigée par Lénine de l'étranger. Elle parut de décembre 1911 à juin 1914, data à laquelle le gouvernement tsariste l'interdit. Sa parution reprit à l'automne 1917 pour un seul numéro.

La doctrine de Marx suscite, dans l'ensemble du monde civilisé, la plus grande hostilité et la haine de toute la science bourgeoise (officielle comme libérale), qui voit dans le marxisme quelque chose comme une "secte malfaisante". On ne peut pas s'attendre à une autre attitude, car dans une société fondée sur la lutte des classes, il ne saurait y avoir de science sociale "impartiale". Toute la science officielle et libérale défend, d'une façon ou de l'autre, l'esclavage salarié, cependant que le marxisme a déclaré une guerre implacable à cet esclavage. Demander une science impartiale dans une société fondée sur l'esclavage salarié, est d'une naïveté aussi puérile que de demander aux fabricants de se montrer impartiaux dans la question de savoir s'il convient de diminuer les profits du Capital pour augmenter le salaire des ouvriers.

Mais ce n'est pas tout. L'histoire de la philosophie et l'histoire de la science sociale montrent en toute clarté que le marxisme n'a rien qui ressemble à du "sectarisme" dans le sens d'une doctrine repliée sur elle-même et ossifiée, surgie à l'écart de la grande route du développement de la civilisation universelle. Au contraire, Marx a ceci de génial qu'il a répondu aux questions que l'humanité avancée avait déjà soulevées. Sa doctrine naquit comme la continuation directe et immédiate des doctrines des représentants les plus éminents de la philosophie, de l'économie politique et du socialisme.

La doctrine de Marx est toute-puissante, parce qu'elle est juste. Elle est harmonieuse et complète ; elle donne aux hommes une conception cohérente du monde, inconciliable avec toute superstition, avec toute réaction, avec toute défense de l'oppression bourgeoise, Elle est le successeur légitime de tout ce que l'humanité a créé de meilleur au XIX° siècle : la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français. C'est à ces trois sources, à ces trois parties constitutives du marxisme, que nous nous arrêterons brièvement. 1

Le matérialisme est la philosophie du marxisme, Au cours de toute l'histoire moderne de l'Europe et surtout à la fin du XVIII° siècle, en France, où se déroulait une lutte décisive contre tout le fatras du Moyen-Age, contre la féodalité dans les institutions et dans les idées, le matérialisme fut l'unique philosophie conséquente, fidèle à tous les enseignements des sciences naturelles, hostile aux superstitions, au cagotisme, etc. Aussi les ennemis de la démocratie s'appliquèrent-ils de toutes leurs forces à "réfuter" le matérialisme, à le discréditer, à le calomnier ; ils défendaient les diverses formes de l'idéalisme philosophique qui de toute façon se réduit toujours à la défense ou au soutien de la religion. Marx et Engels défendirent résolument le matérialisme philosophique, et ils montrèrent maintes fois ce qu'il y avait de profondément erroné dans toutes les déviations à l'égard de cette doctrine fondamentale. Leurs vues sont exposées avec le plus de clarté et de détails dans les ouvrages d'Engels : Ludwig Feuerbach et l'Anti-Dühring, qui, comme le Manifeste du Parti communiste, sont les livres de chevet de tout ouvrier conscient.
Mais Marx ne s'arrêta pas au matérialisme du XVIIIe siècle, il poussa la philosophie plus avant. Il l'enrichit des acquisitions de la philosophie classique allemande, surtout du système de Hegel, lequel avait conduit à son tour au matérialisme de Feuerbach. La principale de ces acquisitions est la dialectique, c'est-à-dire la théorie de l'évolution, dans son aspect le plus complet, le plus profond et le plus exempt d'étroitesse, théorie de la relativité des connaissances humaines qui nous donnent l'image de la matière en perpétuel développement. Les récentes découvertes des sciences naturelles - le radium, les électrons, la transformation des éléments - ont admirablement confirmé le matérialisme dialectique de Marx, en dépit des doctrines des philosophes bourgeois et de leurs "nouveaux" retours à l'ancien idéalisme pourri.

Approfondissant et développant le matérialisme philosophique, Marx le fit aboutir à son terme logique, et il l'étendit de la connaissance de la nature à la connaissance de la société humaine. Le matérialisme historique de Marx fut la plus grande conquête de la pensée scientifique. Au chaos et à l'arbitraire qui régnaient jusque-là dans les conceptions de l'histoire et de la politique, succéda une théorie scientifique remarquablement cohérente et harmonieuse, qui montre comment, d'une forme d'organisation sociale, surgit et se développe, par suite de la croissance des forces productives, une autre forme, plus élevée, - comment par exemple le capitalisme naît du féodalisme.

De même que la connaissance de l'homme reflète la nature qui existe indépendamment de lui, c'est-à-dire la matière en voie de développement, de même la connaissance sociale de l'homme (c'est-à-dire les différentes opinions et doctrines philosophiques, religieuses, politiques, etc.), reflète le régime économique de la société. Les institutions politiques s'érigent en superstructure sur une base économique. Nous voyons, par exemple, comment les différentes formes politiques des Etats européens modernes servent à renforcer la domination de la bourgeoisie sur le prolétariat.

La philosophie de Marx est un matérialisme philosophique achevé, qui a donné de puissants instruments de connaissance à l'humanité et à la classe ouvrière surtout. 2

Après avoir constaté que le régime économique constitue la base sur laquelle s'érige la superstructure politique, Marx réserve son attention surtout à l'étude de ce régime économique. L'oeuvre principale de Marx, le Capital, est consacrée à l'étude du régime ëéconomique de la société moderne, c'est-à-dire capitaliste.

L'économie politique classique antérieure à Marx naquit en Angleterre, pays capitaliste le plus évolué. Adam Smith et David Ricardo, en étudiant le régime économique, marquèrent le début de la théorie de la valeur-travail. Marx continua leur oeuvre. II donna un fondement strictement scientifique à cette théorie et la développa de façon conséquente. Il montra que la valeur de toute marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire à la production de cette marchandise.
Là où les économistes bourgeois voyaient des rapports entre objets (échange d'une marchandise contre une autre), Marx découvrit des rapports entre hommes. L'échange de marchandises exprime le lien établi par l'intermédiaire du marché entre les producteurs isolés. L'argent signifie que ce lien devient de plus en plus étroit, unissant en un tout indissoluble toute la vie économique des producteurs isolés. Le capital signifie le développement continu de ce lien : la force de travail de l'homme devient une marchandise. Le salarié vend sa force de travail au propriétaire de la terre, des usines, des instruments de production. L'ouvrier emploie une partie de la journée de travail à couvrir les frais de son entretien et de celui de sa famille (le salaire) ; l'autre partie, à travailler gratuitement, en créant pour le capitaliste la plus-value, source de profit, source de richesse pour la classe capitaliste.
La théorie de la plus-value constitue la pierre angulaire de la théorie économique de Marx. Le capital créé par le travail de l'ouvrier pèse sur l'ouvrier, ruine les petits patrons et crée une armée de chômeurs. Dans l'industrie, la victoire de la grosse production est visible d'emblée ; nous observons d'ailleurs un phénomène analogue dans l'agriculture : la supériorité de la grosse exploitation agricole capitaliste augmente, l'emploi des machines se généralise, les exploitations paysannes voient se resserrer autour d'elles le noeud coulant du capital financier, elles déclinent et se ruinent sous le joug de leur technique arriérée. Dans l'agriculture les formes de ce déclin de la petite production sont autres, mais le déclin lui-même est un fait incontestable.

Le capital qui bat la petite production, conduit à augmenter la productivité du travail et à créer la prépondérance des associations de gros capitalistes. La production elle-même devient de plus en plus sociale, - des centaines de milliers et des millions d'ouvriers sont réunis dans un organisme économique coordonné, tandis qu'une poignée de capitalistes s'approprient le produit du travail commun. L'anarchie de la production grandit, crises, course folle à la recherche de débouchés, existence non assurée pour la masse de la population.

Tout en augmentant la dépendance des ouvriers envers le capital, le régime capitaliste crée la grande puissance du travail unifié.

Marx a suivi le développement du capitalisme depuis les premiers rudiments de l'économie marchande, l'échange simple, jusqu'à ses formes supérieures, la grande production. Et l'expérience de tous les pays capitalistes, vieux et neufs, montre nettement d'année en année, à un nombre de plus en plus grand d'ouvriers, la justesse de cette doctrine de Marx. Le capitalisme a vaincu dans le monde entier, mais cette victoire n'est que le prélude de la victoire du Travail sur le Capital. 3

Lorsque le régime féodal fut renversé et que la "libre" société capitaliste vit le jour, il apparut tout de suite que cette liberté signifiait un nouveau système d'oppression et d'exploitation des travailleurs, Aussitôt diverses doctrines socialistes commencèrent à surgir, reflet de cette oppression et protestation contre elle. Mais le socialisme primitif était un socialisme utopique. Il critiquait la société capitaliste, la condamnait, la maudissait ; il rêvait de l'abolir, il imaginait un régime meilleur ; il cherchait à persuader les riches de l'immoralité de l'exploitation.

Mais le socialisme utopique ne pouvait indiquer une véritable issue. Il ne savait ni expliquer la nature de l'esclavage salarié en régime capitaliste, ni découvrir les lois de son développement, ni trouver la force sociale capable de devenir le créateur de la société nouvelle.

Cependant les révolutions orageuses qui accompagnèrent partout en Europe et principalement en France la chute de la féodalité, du servage, montraient avec toujours plus d'évidence que la lutte des classes est la base et la force motrice du développement.

Pas une seule liberté politique n'a été conquise sur la classe des féodaux sans une résistance acharnée. Pas un seul pays capitaliste ne s'est constitué sur une base plus ou moins libre, démocratique, sans qu'une lutte à mort n'ait mis aux prises les différentes classes de la société capitaliste. Marx a ceci de génial qu'il fut le premier à dégager et à appliquer de façon conséquente l'enseignement que comporte l'histoire universelle. Cet enseignement, c'est la doctrine de la lutte de classes.
Les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naïves des autres et d'eux-mêmes, tant qu'ils n'auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales, à discerner les intérêts de telles ou telles classes. Les partisans des réformes et améliorations seront dupés par les défenseurs du vieil ordre de choses, aussi longtemps qu'ils n'auront pas compris que toute vieille institution, si barbare et pourrie qu'elle paraisse, est soutenue par les forces de telles ou telles classes dominantes. Et pour briser la résistance de ces classes, il n'y a qu'un moyen : trouver dans la société même qui nous entoure, puis éduquer et organiser pour la lutte, les forces qui peuvent - et doivent de par leur situation sociale - devenir la force capable de balayer le vieux et de créer le nouveau.

Seul le matérialisme philosophique de Marx a montré au prolétariat la voie à suivre pour sortir de l'esclavage spirituel où végétaient jusque-là toutes les classes opprimées. Seule la théorie économique de Marx a expliqué la situation véritable du prolétariat dans l'ensemble du régime capitaliste.

Les organisations prolétariennes indépendantes se multiplient dans le monde entier, de l'Amérique au Japon, de la Suède à l'Afrique du Sud. Le prolétariat s'instruit et s'éduque en menant sa lutte de classe ; il s'affranchit des préjugés de la société bourgeoise, il acquiert une cohésion de plus en plus grande, il apprend à apprécier ses succès à leur juste valeur, il retrempe ses forces et grandit irrésistiblement.

Mars 1913
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