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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 08:58

 

 

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Corse Net Infos
Michel Stefani : "Notre candidature est celle de la clarté à gauche"

 


Michel Stefani, conseiller territorial, secrétaire fédéral du PCF de Haute-Corse sollicite pour la troisième fois les grands électeurs du département pour l'élection sénatoriale de ce dimanche. Il explique ici le sens de sa démarche.


Michel Stefani : "Notre candidature est celle de la clarté à gauche"

- Michel Stefani, vous êtes candidats aux sénatoriales pour la troisième fois. Qu’elle est la raison de cette opiniâtreté sachant que vous ne serez pas élu?

- Si pour délivrer un message politique il fallait avoir la certitude d’être élu, la démocratie déjà mal en point le serait encore plus. Donc nous avons un message, que nous portons avec des convictions et des valeurs de gauche auxquelles pour notre part nous ne renonçons pas.


- Vous êtes très critiques à l’égard du gouvernement et du président de la République n’est ce pas justement une façon d’enterrer la gauche ?

- Le désespoir suscité chez les électeurs de François hollande par sa politique en contradiction avec ses engagements est une réalité qui ne nous est pas imputable. Nous combattons cette politique de faiblesse devant Merkel et la finance, de sollicitude pour le Medef et les barons du CAC 40, de rigueur pour les travailleurs et les familles populaires. C’est une politique de droite.

Dans ce contexte de recul de la gauche la division en Haute-Corse ne lui est elle pas préjudiciable voire fatale ?

Deux candidats de la majorité départementale se sont déclarés, un troisième s’est retiré. C’est beaucoup, vous avez raison. C’est aussi le signe de difficultés issues du contexte général, du peu de crédibilité du couple exécutif Valls-Hollande et surtout des spécificités locales.
 

- Vous pensez aux élections municipales

- C’est évident à la fois pour la liste des grands électeurs mais surtout en raison des combinaisons politiciennes et autres alliances sans principe qui amplifient le brouillage idéologique. Notre candidature avec Marie Jeanne Fedi est celle de la clarté à gauche.


- Qu’elle en est les sens ?

- S’attaquer aux inégalités en Corse et dans le pays, c’est la raison de notre candidature avec Marie Jeanne Fedi. Le chômage a augmenté de 12 % en un an. La pauvreté et la précarité côtoient ici une insolente richesse. Les bas salaires et la cherté de la vie écrasent le pouvoir d’achat des ménages alors que 1600 fortunés ont un revenu annuel moyen de 180 000 euros.


- Dans ce scrutin les seuls électeurs sont des élus comme vous est-ce plus simple ou non ?

Bien sur nous voulons convaincre le plus possible. Pour cela nous nous appuyons sur notre expérience de Conseillers à l’Assemblée de Corse, d’adjointe au Maire de Vescovato et de président des Chemins de fer de la Corse. Ces mandats au service des territoires et des populations nous permettent, me semble-t-il, de mieux appréhender les réalités locale sans les déconnecter du cadre national...


- C’est plutôt vague comme explication ?

- Pas du tout, dans notre esprit, il s’agit de prendre en compte les difficultés des élus et des populations et enfin d’écouter, de fédérer les énergies et de dépasser les confrontations inutiles. Pour ne prendre qu’un exemple, nous l’avons fait avec le Collectif de défense des services publics que nous avons impulsé, pour arracher, aux côtés des élus et des usagers, le maintien de plusieurs bureaux de postes en milieu rural.

S’agissant de la Corse vous demanderiez quoi de significatif dans l’immédiat ?

Je demanderai au gouvernement la clarté sur le détournement des réfactions de TVA et sur le vol de la Taxe de transport par les compagnies low cost.


- Sur le long terme quels seraient vos axes d’action ?

L’emploi, le pouvoir d’achat des ménages populaires, le logement social, la santé, le service public, l’éducation et l’accès à la culture avec une approche non exclusive mais sensible à l’originalité de notre identité, notamment dans la promotion de notre langue.


- Pas question de réforme institutionnelle ou constitutionnelle ?

- Le pouvoir régional fondé sur la dérogation permanente n’est pas à nos yeux la solution à l’urgence sociale. Cela dit, la réforme, quelle qu’elle soit, devra selon nous être validée par référendum. Notre approche n’est pas celle du préalable ou du refus borné. Nous avons voté la coofficialité et le transfert de la fiscalité sur le patrimoine pour mettre un terme à l’exonération totale des plus riches. Sur ces deux points nous savions qu’il fallait modifier la Constitution. Nous l’assumons.


- François hollande a décidé de changer l’architecture institutionnelle du pays vous en pensez quoi ?

- Dans une situation de crise profonde la réponse à l’urgence sociale ne peut être celle qu’il propose avec une réforme baignant dans l’ultralibéralisme. En même temps le présidentialisme et la Constitution dont il est l’avatar sont à bout de souffle. Il faut mettre un terme à cette monarchie présidentielle pour revivifier la démocratie à partir de la commune. C’est la que se pose l’indispensable émergence d’une 6ème République.


- En quoi la Corse serait concernée ?

- Avec ses 300 000 habitants et un PIB de 8 milliards d’euros, la Corse n’est en situation d’affronter une logique économique et sociale dictée par les seuls critères de compétitivité capitaliste. Des méga-régions, des métropoles, des intercommunalités renforcées, l’objectif est la concurrence débridée à l’échelle de l’Europe. Il est question de millions d’habitants, de dizaines voire de centaines de milliards en PIB pour ces régions qui percevront les dotations adaptées aux besoins de cette politique ultralibérale. Les principes de la solidarité nationale sont en cause. La commande publique, les services publics et l’emploi le sont aussi.


- Le Comité stratégique réunit en juillet a planché sur une évolution du statut particulier de la Corse ?

- Ici on s’en tiendrait à une structure hybride appelée Collectivité de Corse sous la tutelle renforcée d’un président qui cumulerait les fonctions essentielles. Il nommerait les futurs présidents des institutions départementales qui continueraient sous une autre appellation. La Commission permanente se réunirait à Corté mais son poids serait disproportionné par rapport aux organes délibérants. A l’autre bout, l’intercommunalité renforcée viderait la commune, creuset de la démocratie locale, de sa substance. Voila succinctement de quoi il s’agit.


- Il n’y a pas de seuil pour se maintenir au second tour qu’allez-vous faire ?

- D’abord le premier tour. En 2008 le candidat RDG de la majorité départementale avait été élu au premier tour avec 318 voix, le candidat UMP avait recueilli 182 voix et moi même 16 voix. Cette fois-ci il y a plus de candidats, plus d’électeurs et un rapport de force politique autre et une majorité départementale divisée. Par conséquent il est difficile de dire mais notre choix sera clairement à gauche.

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 06:59

                                                              info

 

 

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Fr3 Via Stella consacre son émission dominicale "Cuntrastu" dimanche 28
> septembre à 18H au social. L'invité est JP Battestini secrétaire général de
> la CGT Haute Corse.

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 15:05

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"L'Etat Islamique est d'abord une entreprise qui fait des profits financiers grâce à la terreur."

Hommage à la mémoire d'Hervé Gourdel

La lutte contre le terrorisme est une priorité pour les communistes. Le meurtre de notre compatriote, Hervé Gourdel, nous rappelle que des groupes structurés sont prêts à tout pour faire régner la peur et la haine.

Les communistes participeront à tous les hommages nationaux ou locaux en la mémoire d'Hervé Gourdel dans le respect strict des volontés exprimé par sa famille.

Les communistes y participeront pour apporter à la famille et aux proches de la victime toute leur solidarité dans ce moment si difficile et douloureux pour eux. Nous réaffirmons notre indignation face à la cruauté et l'inhumanité des assassins d'Hervé Gourdel et face à celles de tous ceux qui se réclament du djihadisme.

Les communistes y participeront pour réaffirmer que face à ce déchaînement de violence et de haine, ils travailleront sans relâche à la cohésion de notre peuple dans toutes ses composantes et sans discrimination dans la lutte pour l'égalité, la justice et la solidarité.

Les Français ne tomberont pas dans le piège tendu par les terroristes, ou certains extrémistes de l'ordre nouveau. Aucune religion ne prône le recours à une telle barbarie et ne peut servir à justifier de tels actes de terreur. Nous saluons toutes celles et tous ceux qui se lèvent pour manifester leur liberté de conscience et dire non au terrorisme.

« Guerre » contre le terrorisme ou « lutte » contre le terrorisme ?

Le meurtre d'Hervé Gourdel met en premier plan la lutte contre les organisations terroristes. La sémantique n'est pas neutre. La « guerre » contre le terrorisme préconisée par le président de la République fait référence aux mots et à la politique de G.W. Bush après le 11-Septembre.

13 ans plus tard, nous voyons bien que cette stratégie est un échec et un désastre.

Un échec car elle nie que la structuration de ces groupes terroristes a été et est encore aidée par des puissances internationales et régionales comme l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et les Etats-Unis eux-mêmes tant qu'ils servaient leurs intérêts ou servaient à diviser les peuples sur lesquels l'« Occident » prétend maintenir sa domination. Aujourd'hui les monstres échappent à leurs créateurs.

Un désastre parce que les 4 000 milliards de dollars mis dans cette « guerre » ont ont pour résultat d'être passé d'1 foyer de djihadistes dans le monde à 13.

Il faut donc changer de politique. Le PCF souhaite qu'une véritable stratégie de lutte contre le terrorisme se mette en place. Cela nécessite d’avoir des objectifs clairs et les moyens financiers et humains d’agir sans compromettre les libertés individuelles. Cela suppose de sortir d'une logique de domination économique, politique et militaire au profit d'une logique de coopération, de développement, de démocratie.

Les meurtres antisémites d’un Merah ou encore le cafouillage du week-end dernier à l'arrivée de 3 djihadistes en provenance de Turquie montrent que notre système de renseignements et de sécurité intérieur ont de sérieuses lacunes.

Les renseignements généraux et les services anti terroristes ont-ils les moyens techniques et humains pour remplir leurs missions ? et surtout quelles sont les priorités et modalités de leur mission ? Le dispositif juridique et législatif de notre pays est suffisant pour répondre à la menace terroriste, il faut encore l'appliquer, et ce dans le respect des droits et libertés.

Le Parlement n'est pas assez associé aux objectifs et moyens mis en œuvre. C'est indispensable pour éviter toute tentation de dérives autoritaires.

Non à la guerre, oui à des mesures coercitives contre Daech.

Est-ce que les frappes aériennes menées par la France en Irak et par les Etats-Unis en Syrie vont empêcher ce qui s'est passé en Algérie avec le meurtre d'Hervé Gourdel ? A l'évidence non ! La France doit être unie derrière la famille d'Hervé Gourdel. Dans un moment tel que celui-là, la recherche de cohésion s'impose, mais elle ne peut se traduire par taire le débat qui existe sur la manière de mener efficacement ou non la lutte contre le terrorisme, et sur l'aide à apporter à ceux qui en Irak et en Syrie combattent l' « Etat islamique ».

La force du mouvement Daech, c'est à la fois de s'appuyer sur une base territoriale et une stratégie économique. Les objectifs militaires de la France au moyen de « frappes » en Irak, même ciblées, sont inefficaces dans la durée. Au lieu de dépenser des millions dans des frappes militaires, il serait plus utile d’aider de manière plus importante les combattants kurdes en Irak et en Syrie, et d'aider l'Irak à reconstruire son armée et son État.

Le terrorisme c'est d'abord une entreprise de la terreur et de conflits

Le terrorisme c'est d'abord une entreprise qui cherche à faire des profits financiers en faisant régner la terreur. Le chiffre d'affaires de Daech dépasse le milliard de dollars par an. Des mesures internationales doivent être prises pour agir sur les États de la région qui arment et achètent aux groupes terroristes du pétrole, pour agir sur les finances des « émirs » chefs de bandes qui utilisent le terrorisme comme moyen de s’enrichir, et pour agir enfin sur les marchands d’armes qui profitent des trafics.

 

                     Parti communiste français, le 26 septembre 2014

daech:  acronyme de «Dawlat islamiya fi el 'iraq wa el  cham»(état islamique  en Iraq et en Syrie_el cham est le nom antique de la Syrie en arabe_.)

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 13:22

 

 

EXTRAITS

La France doit cesser de s’accrocher au wagon de l’OTAN

Engagement des forces armées en Irak

Par Pierre Laurent / 24 septembre 2014


[...] La première raison invoquée pour justifier l’intervention occidentale est la terrible catastrophe humanitaire à laquelle nous assistons.

Les jours que vivent les peuples du Proche-Orient sont effectivement tragiques. Personne ne peut rester indifférent devant ce déferlement de violence et de destruction sur les populations civiles. En plusieurs points de la région, nous avons le devoir de secourir. Mais de quelle manière et avec quelles perspectives ? [...]


En trois mois, près de 6 000 Irakiens ont perdu la vie. Depuis janvier 2014, 1 800 000 personnes ont été déplacées, dont 850 000 ont trouvé refuge au Kurdistan irakien, syrien ou turc. Sans l’engagement des forces kurdes, elles n’auraient pas eu la vie sauve.

Au moins 650 000 personnes coincées dans les zones de combat restent à secourir. La menace et le danger s’étendent à la Syrie, où Daech reprend l’offensive contre les villes et villages kurdes dirigés par le parti de l’union démocratique, le PYD.[...]



Après dix ans d’un fiasco généralisé de la « guerre au terrorisme » menée sous l’impulsion des États-Unis, nous devons tirer une leçon : tant que la lutte contre les groupes djihadistes ne visera pas les causes de leur implantation, l’objectif ne pourra être atteint.

Des frappes aériennes telles que celles qui sont actuellement engagées sont-elles à même de résoudre de manière définitive le problème posé par la montée en puissance de cette organisation ? Nous ne le croyons pas.

Car d’où sortent ces forces obscures ? Les États-Unis, comme d’autres États dans la région dont nous parlons, ont joué avec le feu : ils s’en sont fait des alliés de circonstance pour servir leurs intérêts. Et ils se trouvent aujourd’hui dépassés par les monstres qu’ils ont contribué à créer.

Ceux qui ont parlé d’un prétendu « choc des civilisations » ont en réalité tout mis en œuvre pour faire grandir la « bête immonde » ![...]

 

La lutte contre le terrorisme a mobilisé 4 000 milliards de dollars depuis ses débuts. Pour quel résultat ? D’un seul foyer de djihadistes, nous sommes passés à quatorze ![...]

 

Alors, ayons l’honnêteté d’avouer que toutes ces interventions ont été des désastres, qui ont contribué à enfoncer un peu plus les peuples dans l’humiliation et la misère, tout en renforçant les groupes djihadistes.[...]

 

Il faut s’attaquer aux racines du mal, mettre en cause les États, membres ou alliés de l’OTAN, qui ont soutenu en armes, en matériels et en hommes les groupes djihadistes quand cela les intéressait. Il faut mettre en cause ceux qui continuent d’acheter le pétrole tiré des puits dont l’État islamique a pris le contrôle.


[...] quels sont les véritables objectifs de cette guerre ?

Nous le savons, l’OTAN n’a pas de solution politique ; je dirai même que l’OTAN et sa stratégie dominatrice font partie du problème. Alors, quelle est la stratégie de la France ? Quelle solution politique promeut-elle à court et long termes ? La solution ne passe-t-elle pas, inévitablement, par un dialogue avec toutes les puissances, avec tous les pays de la région ? La France y a-t-elle renoncé en s’alignant derrière l’OTAN ? Quelle est la marge de manœuvre et quel est le poids de notre pays dans les décisions de cette organisation ?

En accompagnant la stratégie de l’OTAN, nous nous exposons et nous n’agissons plus autant qu’il le faudrait sur le plan politique ; nous ne soutenons pas avec toute la détermination nécessaire les forces de progrès de la région.[...]


Je veux aussi mentionner la question des aspirations nationales, aujourd’hui méprisées, du peuple palestinien. À ce propos, monsieur le ministre de la défense, je souhaite vous poser une question : la France apportera-t-elle un soutien clair et résolu aux nouvelles propositions de règlement politique du conflit que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas va exposer devant l’Assemblée générale de l’ONU, et dont il a discuté avec le Président de la République il y a quelques jours ?

Je pense, enfin, à la question des aspirations nationales du peuple kurde, singulièrement réprimées par le régime d’Erdogan, membre de l’OTAN. Notre devoir est de soutenir les forces kurdes du PYD et du PKK, aujourd’hui en première ligne. Allons-nous, monsieur le ministre, laisser le PKK figurer dans la liste des organisations terroristes de l’Union européenne ?


[...] tous ces drames ont pour toile de fond la question du pétrole, l’Irak possédant les quatrièmes réserves mondiales, avec une capacité de production de 12 millions de barils par jour.

L’invasion de l’Irak et son occupation par l’armée américaine pendant huit ans se sont traduites par une quasi-disparition de l’État irakien, par la mise en place de structures politiques et administratives fondées sur des critères religieux et ethniques, facteurs de frustrations et d’humiliations, favorisant les tensions communautaires et empêchant l’émergence d’une vision nationale commune, chacun des acteurs jouant pour ses propres intérêts.

C’est dans ce contexte que les différents groupes djihadistes ont pris leur essor. Les populations sunnites, maltraitées, ont été écartées du pouvoir et du partage des richesses par la politique sectaire d’Al-Maliki, lequel était soutenu tant par les Américains que par les Iraniens.

L’État central a été démantelé, l’armée, privée de cadres et de moyens. Quant à l’économie irakienne, rendue dépendante du seul pétrole, elle est désormais contrainte de tout importer.

Cette fuite en avant a favorisé la corruption, l’enrichissement fulgurant de quelques-uns, le blanchiment de l’argent des trafics et de la corruption, le tout sur fond de privatisations à tout-va, sous les yeux bienveillants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.[...]


Mais tous ces facteurs n’expliquent pas à eux seuls l’expansion rapide des groupes djihadistes armés. En effet, ces groupes sont financés et équipés militairement – tout cela ne tombe pas du ciel ! – par des puissances régionales qui, à la faveur d’une proximité idéologique, les utilisent au gré de leurs intérêts : soit contre les Kurdes, telle la Turquie, soit contre l’influence chiite, tels l’Arabie saoudite et le Qatar.

Sans ces soutiens extérieurs, officiels ou non, jamais ces groupes djihadistes n’auraient pu acquérir la puissance qui est aujourd’hui la leur, telle qu’elle menace l’existence même de l’Irak et de la Syrie.

Allons-nous enfin ouvrir le débat sur les liens étroits que la France entretient avec ces puissances régionales, la Turquie, membre de l’OTAN, ou les monarchies du Golfe, ces clients fortunés qui achètent nos armes ? Peut-on encore longtemps fermer les yeux sur ces réalités ?[...]


S’attaquer aux racines du mal, c’est aussi en finir avec le cadre dans lequel nous multiplions nos interventions, épousant la prétention d’un petit nombre d’États occidentaux qui s’autoproclament garants de l’ordre international. Il faut cesser de considérer ces régions comme l’arrière-cour de puissances occidentales en recherche de matières premières et de débouchés à leurs produits.

 

L’un des facteurs communs aux guerres actuelles et aux dangers qui montent est la prétention perpétuée de l’Occident à jouer le gendarme du monde, bien que les pays qui le composent ne représentent plus que 12 % de la population mondiale.[...]


À défaut d’un tel débat, notre politique restera dramatiquement aveugle et la voix de la France perdra sa portée.

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 13:17

                                                                       cerveau animé

 

 

26 Septembre 2014 par Descartes

« Dans toutes les guerres, la première victime est la vérité » Winston Churchill

Ainsi, nous sommes en guerre. Contre qui ? Contre « les barbares ». Le mot est bien passé : la formule « Etat Islamique », qui est le nom que le groupe en question s’est donné, est interdite d’antenne. Que ce soit sur les radios, sur les télévisions, dans la bouche de nos journalistes, de nos gourous ou de nos intellectuels médiatiques, on n’entend plus que ce mot : « barbares ». La guerre dans laquelle nous nous embarquons est une « guerre contre la barbarie ». C’est plus pratique pour faire taire les voix dissidentes : qui, en effet, osera défendre les « barbares » ?

Qu’on me permette ici un souvenir personnel. Dans les années 1980 – je ne saurais dire la date exacte – le Nouvel Observateur, qui était déjà à l’époque l’organe officiel de la bienpensance de gauche, avait publié plusieurs reportages d’un envoyé spécial du magazine en Afghanistan, envoyé qui avait eu le privilège – ou du moins l’affirmait-il – d’avoir partagé pendant plusieurs semaines la vie d’un groupe de moudjahidine combattant les troupes soviétiques. Si ce souvenir me revient en tête, c’est à cause de la teneur des articles. On y glorifiait la lutte contre les « infidèles ». On y racontait les tortures infligées aux soldats soviétiques faits prisonniers : émasculations, amputation des bras ou des pieds, noyade. On racontait aussi les exécutions, l’utilisation des cadavres mutilés pour effrayer les troupes peu aguerries. Et tout ça, loin de dégoûter le journaliste, était au contraire présenté sous un angle on ne peut plus positif. Dans d’autres reportages, on rendait compte des bombes dans les bazars, destruction d’écoles, exécutions sommaires… et là encore, on ne parlait pas de « terrorisme ». On faisait au contraire preuve de la plus grande bienveillance. A l’époque, personne dans la bienpensance n’avait utilisé le mot « barbarie ». Au contraire : les « barbares » étaient à l’époque reçus à Washington par le président américain Ronald Reagan, et se voyaient qualifier devant les caméras de « combattants de la liberté ». Pourtant, il semble difficile de soutenir que décapiter un journaliste serait un exemple de « barbarie », alors que mutiler un prisonnier puis de l’assassiner et finalement d’utiliser son cadavre comme épouvantail ne le serait pas. Il semble donc que la notion de « barbarie » est moins liée à la nature exacte de l’acte, mais plutôt aux intérêts qu’il sert.

La politique internationale pendant la guerre froide était une affaire de cyniques. Les américains soutenaient un Somoza ou un Pinochet, renversaient un Mossadegh ou un Allende en fonction des intérêts économiques ou stratégiques des Etats-Unis. Mais au moins on n’avait pas la prétention à l’excellence morale. Depuis les années 1980, les puissances n’assument plus la défense égoïste de leurs intérêts et justifient leurs actions au nom d’une morale présentée comme universelle. C’est le camp du « bien » contre celui du « mal ». Et bien évidemment, le « bien » peut faire des choses qui seraient considérées « barbares » si elles étaient le fait du camp du « mal ». Ainsi, par exemple, les mêmes qui aujourd’hui défendent l’intangibilité des frontières de l’Ukraine sont ceux qui hier ont bombardé la Serbie pour l’obliger à consentir au détachement d’une partie de son territoire. Ceux-la mêmes qui pratiquent l’emprisonnent des êtres humains pendant plus d’une décennie – et ce n’est pas fini – à Guantanamo sans avoir à les incriminer devant un juge, et qui confient des prisonniers à d’autres états pour y être torturés font la leçon à d’autres sur l’Etat de droit. Décapiter c’est « barbare », électrocuter sur la chaise électrique est « civilisé ». Ceux qui hier qualifiaient les terroristes de « combattants de la liberté » lorsqu’ils s’attaquaient aux troupes soviétiques crient à la « barbarie » lorsqu’ils tournent leurs armes de l’autre côté. Comment dans ces conditions se retrouver ?

Peut-être en se souvenant à quoi toute cette sémantique sert. Comme le dit le dicton anglais, dans la guerre et dans l’amour, tout est acceptable. Aucun état ne s’est jamais privé des méthodes les plus illégales, les plus horribles, les plus « barbares » lorsqu’il s’est agi de défendre ses intérêts. Mais en même temps, si les sociétés modernes arrivent à maintenir cet ordre indispensable pour atteindre un haut niveau de développement et de productivité c’est parce qu’elles arrivent à soutenir cette fiction qu’est l’Etat de droit, et à susciter chez ses citoyens des inhibitions fortes qui les empêchent de tuer une petite vieille pour lui soutirer ses économies quand ça leur chante. La question est donc comment faire coexister le gentil citoyen qui s’indigne lorsqu’une petite vieille est tuée et lorsque les droits humains sont violés avec le méchant citoyen qui admettra – ou qui ira lui même – torturer son prochain ou l’enfermer à vie sans droit et sans jugement parce que les intérêts de son pays l’exigent.

Dans une société tribale ou clanique, c’est simple : il y a « nous », les membres du clan, et « eux », les autres. « Nous », nous avons des droits. « Eux », n’en ont aucun. Tuer ou voler un membre du clan, c’est violer une loi sacrée et s’exposer à la sanction de la communauté. Tuer ou voler en dehors du clan non seulement ne vous expose à aucune sanction, mais vous pouvez compter sur le soutien du clan au cas où cela tournerait mal (1). En fait, dans ces sociétés la qualité d’être humain, en tant que sujet de droits, n’est reconnue qu’aux membres du groupe. Les autres sont réduits au statut animal : ils peuvent être volés, tués ou réduits en esclavage sans que cela donne lieu à des questionnement moraux. D’ailleurs, dans beaucoup de civilisations primitives le mot « homme » et le nom de la tribu ou du clan se confondent.

Mais tout change, si l’on peut dire, avec les Lumières. On refuse alors l’idée que seuls les membres d’un groupe seraient des êtres humains, et on proclame l’universalité des droits de l’homme. Comment expliquer, une fois qu’on a proclamé l’universalité de la liberté, de la sûreté, de la propriété et de la résistance à l’oppression admettre qu’on a le droit de bâillonner, d’emprisonner, de tuer, de torturer, de saisir la propriété ou de réprimer la révolte de « l’autre » ? Pour aller à la guerre – en dehors des guerres purement défensives – il faut donc s’éloigner de l’esprit des Lumières et déshumaniser « l’autre », le réduire au niveau de la « bête assoiffée de sang », du « barbare », bref, d’un être qui ne saurait avoir de droits. J’avais montré combien ce raisonnement se retrouve en politique chez les partisans d’une idéologie de « guerre civile » qui fleurissent à l’extrême gauche, et dont la division du monde entre « les nôtres » et « les autres » prônée par Mélenchon est un bon exemple. C’est le même mécanisme qu’on retrouve aujourd’hui dans le discours des gouvernants des grandes puissances lorsqu’il s’agit de préparer psychologiquement les populations à une guerre au moyen-orient.

Ce discours fait peut-être partie des « fictions nécessaires » (2). Mais il faut être conscients de ses effets délétères sur le long terme. D’abord, une fois qu’on donne un coup de canif au principe de l’universalité des droits de l’homme, on entre en terrain dangereux. Car tout le monde n’a pas la même définition du « barbare ». Et une fois admise l’idée qu’on puisse déshumaniser les « barbares », certains proposeront d’appliquer le même raisonnement non seulement à « l’ennemi », mais à certains groupes de la société. Nous savons ce que la déshumanisation de « l’autre » pendant la guerre de 1914-18 a rendu possible dans les années 1930 et 1940. En politique, les actes projettent de longues ombres, et on ne peut plus ensuite prétendre que cela n’a jamais eu lieu.

Mais le principal danger, c’est que la qualification de « barbare » ou de « bête assoiffée de sang » interdit tout questionnement. L’adversaire est un chien enragé qu’il faut abattre. Et un chien enragé n’a ni raisons, ni intérêts, ni histoire. On ne peut ni le comprendre, ni discuter avec lui. Cela ne sert à rien de chercher à l’inscrire dans une dynamique historique. On le tue, et le problème est résolu. On peut contempler les résultats désastreux de ce mode de pensée. Les américains nous avaient expliqué que le problème, c’était Saddam Hussein. Saddam Hussein est aujourd’hui mort, et on ne peut vraiment pas dire que cela ait amené une ère de paix et de progrès pour l’Irak. Ensuite, on nous a expliqué que le problème, c’est le « jihadisme », terme vague qui recouvre un peu n’importe quoi. Le combat contre le « jihadisme » fait rage depuis presque dix ans, et on ne voit rien avancer. Et maintenant, nous allons lancer bombes et drones contre les « barbares »…

Talleyrand avait raison : lorsqu’on se fait un trône avec baïonnettes, il est fort imprudent de s’asseoir dessus. La stratégie qui consiste à détruire les régimes et les mouvements qui ne nous plaisent pas en laissant le hasard décider du régime ou du mouvement qui remplira le vide ainsi créé a montré – c’est le moins qu’on puisse dire – ses limites. L’idéologie du « lasser-faire » libéral, dont on connaît les limites en politique intérieure, a eu des résultats désastreux lorsqu’on l’a mise en œuvre dans le plan international. De l’Afghanistan des années 1980 à l’Irak des années 2000, les grandes puissances ont cherché à affaiblir les Etats au lieu de les renforcer. Sans se rendre compte que les Etats sont, par essence, la barrière la plus efficace contre le retour à « la guerre de tous contre tous ». Saddam Hussein, Muhammar Khadafi ne sont certes pas des enfants de cœur. Mais on peut se demander si leurs peuples ont gagné quelque chose de leur renversement. Et la question vaut aussi pour ou Bachar Al-Assad. Hobbes montrait déjà que la question de savoir si le prince était bon ou mauvais était secondaire : la fonction essentielle du prince, est de concentrer le « pouvoir de nuire » de tous et d’empêcher le retour de la guerre civile. Le reste vient en complement. Lorsque l’Etat perd le monopole de la force légitime, ce sont les groupes et les « bandes » qui prennent le pouvoir. Or, un mauvais gouvernement est souvent préférable au chaos, et mieux vaut de mauvaises lois que pas de loi du tout.

Ce que les convulsions des deux dernières décennies nous enseignent, c’est que l’Etat-nation, qui nous semble chez nous une réalité institutionnelle inamovible, est en fait une institution relativement récente, et bien plus fragile qu’on ne le croit généralement. Dans beaucoup de contrées, l’Etat n’est pas encore tout à fait séparé de la personne du dirigeant, et la mort du Prince sans héritier peut provoquer – comme ce fut le cas en Europe jusqu’au XVIIIème siècle – une guerre de succession voire une partition du pays et l’effondrement de l’Etat. Or, l’effondrement de l’Etat n’est dans l’intérêt de personne. Ni des habitants du pays concerné, ni de celui des puissances qui, quelque soient leurs intérêts egoïstes, ont besoin d’interlocuteurs et ont tout intérêt à négocier avec le directeur du cirque plutôt qu’avec les lions.

Descartes

(1) On voit encore aujourd’hui dans certaines régions – Corse, Sicile – ou dans certaines communautés – Tsiganes, Roms – des restes de ce mode de fonctionnement, qui fut pendant des millénaires la structure de base des sociétés. Dans ces sociétés, le meurtre ou le vol ne sont considéré par la société des crimes que si la victime appartient au « clan ».

(2) On peut en douter. Il y a beaucoup d’exemples de combats qui n’ont pas été accompagnés par ce processus de déshumanisation. Missak Manouchian mourant « sans haine pour le peuple allemand » me semble un bon exemple. La gestion de la propagande de guerre par le gouvernement britannique pendant la deuxième guerre mondiale me paraît aussi assez significative. A ce titre, une histoire révélatrice : une anglaise s’était vu reprocher par son voisinage d’avoir traité avec gentillesse un pilote allemand abattu par la DCA en attendant l’arrivée des autorités. Elle avait répondu : « je l’ai assis dans ma cuisine et lui ai servi une tasse de thé, parce que je voudrais que si mon fils, pilote dans la RAF, était abattu sur l’Allemagne il se trouve une allemande pour l’asseoir dans sa cuisine et lui servir une tasse de thé ». Je trouve cette réponse admirable.

 

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 13:00

 

 

MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

source: www.affaritaliani.it via P.E.

 Renzi e Silvio uniti, ecco il nome: "Il Partito del Fare"

RETROSCENA CLAMOROSO, QUARTA PUNTATA - Emergono altri dettagli sull'ipotesi del nuovo partito politico che unirebbe Matteo Renzi e Silvio Berlusconi. Un raggruppamento post-ideologico che avrebbe due punti cardine: il pragmatismo e la concretezza. E nelle discussioni tra gli sherpa dei due leader ci sarebbero già delle ipotesi sul nome...

Venerdì, 26 settembre 2014 -
 
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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 15:41

 

                                                               lvres en ligne 1027

 

 

 



En l'absence de Monsieur J.


 

240 PAGES • Relié
Date de parution : 4 Septembre 2014
ISBN 9782708242791
Prix Unitaire: 15,00 €


En l'absence de Monsieur J.

Pierre DHARREVILLE
L'Atelier fictions

1919, quelques mois après la der des ders. Au palais de justice de Paris commence le procès de l’assassin de Monsieur J. Quatre ans et demi après les faits, le criminel se tient enfin devant ses juges.

Dans le prétoire règne une atmosphère étrange. Les plaidoiries sont couvertes par le silence assourdissant qui suit le feu et la mitraille : sur l’autel de la guerre gisent des millions de sacrifiés.

Marius, compagnon fidèle de Monsieur J, venu de Marseille, assiste médusé aux débats. Éléonore, jeune journaliste chargée d’en rendre compte, n’accepte pas la tournure qu’ils prennent. Fait-on le procès de l’assassin ou de la victime ?

Le verdict tombe. Pour résister aux barbaries qu’il annonce, Éléonore et Marius vont reprendre autrement le fil de leur existence ébranlée. En l’absence de Monsieur J.


 


Pierre DHARREVILLE

Pierre Dharréville est journaliste et écrivain. Il est actuellement responsable des questions de démocratie au sein de l’Exécutif national du Parti communiste français et secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhones du PCF


Les Editions de l’Atelier
Avis des clients:
atelier  (Vendredi, 05 Septembre 2014)
Noter: 5
En ces jours troubles de marasme politique et d’engagements bafoués, lire ce roman c’est comme prendre une grande respiration!

Portés par le rythme mélodique de la langue de Pierre Dharréville, tellement vivante et riche, certes les destins d’Eléonore et Marius (et d’ autres) se fracassent contre les soubresauts dramatiques et cruelles de leur siècle mais leur force de vie pour faire rendre gorge à toutes formes d’injustice est jubilatoire et tellement galvanisante. Ce roman donne envie de se réveiller tout en nous offrant un magnifique moment de lecture. Quand ainsi la littérature rejoint la vie, aussi combative l’une que l’autre, c’est magique.
Y. Gilbert


   
 




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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 11:47

                                                                        drapeau rouge agité

 

 

               Conseil National du PCF du 19 sept 2014 

Guerres et  fascisation du capitalisme, à propos de l’Ukraine Intervention de Danielle Trannoy
Lundi 22 septembre 2014, par  Danielle Trannoy  

Intervention à la demande de nombreux camarades qui souhaiteraient que les communistes défendent activement et concrètement la paix et la solidarité entre les peuples. Leurs inquiétudes reposent sur l’accélération des guerres et la fascisation du capitalisme, en Ukraine et dans le monde.

L’attente des communistes est immense : que faire ? Que fait ou fera notre parti pour s’opposer à l’impérialisme ? La paix est un combat de classe qui leur tient à cœur. Les communistes savent que c’est aux peuples de prendre la main et aux plus lucides de les y aider.

Les risques d’extension sont réels. Le monde est au bord de l’abîme.

Après le Moyen-Orient, c’est maintenant en Europe, en Ukraine, que le chaos est organisé par un coup d’État co-orchestré par les USA, l’OTAN, l’Union Européenne, et les gouvernements vassaux dont la France, installant des forces néo-nazies. Là, en Ukraine où les crimes du nazisme ont été combattus pendant la dernière guerre.

Un document récent de la défense américaine recommande au Pentagone de se préparer à mener une demi-douzaine de guerres simultanément, y compris nucléaires. Il cite les dangers auxquels sont confrontés les USA dans leur course à la recolonisation du monde. C’est la Chine, la Russie, le Venezuela, l’Iran, l’Irak, la Syrie, l’Afrique… qui sont visés pour l’instant.

L’Ukraine nous pose la question de la responsabilité des institutions, du rôle de l’OTAN dans l’UE, des USA (de leurs interventions directes dans des pays souverains) et surtout le rôle du gouvernement français qui, en notre nom, a mis en place et cautionne un coup d’État fasciste au cœur de l’Europe.

La France peut-elle restée soumise ? Sans souveraineté ? Appauvrir et diviser encore les salariés, les agriculteurs avec les sanctions imposées à la Russie par cette UE capitaliste ? Quelle riposte pour le PCF ?

L’impérialisme doit passer à un autre cycle. La bataille idéologique, économique s’annonce très dure pour les peuples. Plus que jamais, le PCF doit se désolidariser totalement de l’UE et exiger avec force la sortie de l’OTAN et de l’Alliance Atlantique et soutenir d’abord les travailleurs.

Si les communistes perçoivent les dangers, par contre, les positionnements PCF-PGE les maintiennent dans une désinformation ne permettant pas d’ouvrir des voies des rassemblements pour une vraie solidarité, force de résistance.

Je ne suis pas certaine qu’ils aient eu en main l’évolution de la situation au Donbass où une résistance populaire s’est levée contre les fascistes et les oligarques. Ces résistants ont été dans notre presse traités par le mépris « d’aventuriers armés ».

Nous avons pu à l’aide des sites du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF », mais aussi des sites étrangers, donner au jour le jour toutes les informations qui nous parvenaient. Nous avons eu la confirmation de l’entrée dans l’armée ukrainienne de corps nazis comme les Pravy Sektor, Svoboda, le bataillon Azov et le financement par les oligarques de mercenaires, les hommes de main de l’Otan… Nous avons vu au jour le jour, la dignité du peuple du Donbass et ses efforts pour repousser les tanks de l’armée ukrainienne. Mais aussi les atrocités comme celles d’Odessa. Des communistes, des progressistes, sont assassinés voire interdits. Il faut prendre en considération la lutte de classe très dure depuis près de 23 ans, les vols et spoliations des terres, des usines, des logements par les oligarques. A ce jour, le peuple paie très cher : 3000 morts, un million de déplacés, les habitations, les usines détruites… Une pratique de terre-brûlée comme à Gaza. Les mêmes méthodes.

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Des voix s’élèvent !
Les camarades ont-ils eu en main les appels dénonçant le coup d’État :
- L’appel des mineurs du Donbass aux mineurs et ouvriers du monde (juillet 2014) ;
- Le Manifeste du Front populaire de libération de l’Ukraine ;
- Les déclarations du parti communiste ukrainien (du 18 août) ;
- Celle des dix-huit partis communiste sur la situation (sauf le PCF) (des 21 et 22 juin) ;
- Celle de la Fédération Internationale des Résistants (juillet) qui interpellait les élus au Parlement européen « à tracer une ligne jaune à ne pas franchir sur cette question politique. A défaut, la tolérance pour les fascistes pourrait devenir un modèle pour d’autres pays d’Europe » ;
- Fidel Castro a lancé un appel ;
- L’UPR pour ne pas se faire complices des criminels ;
- Le PCP, Le PCE soutiennent la résistance en Ukraine contre le fascisme ;
- Le PCE appelle à mettre en mettre en place une force mondiale antifasciste ;
- JJ Candelier, député, est intervenu à l’Assemblée Nationale ;
- Des brigades se sont constituées pour se rendre sur place ;
- …….

Des camarades commencent à s’organiser pour informer, comprendre et briser le mur du silence en donnant la parole aux témoins directs appelant à d’autres initiatives de plus grande ampleur.

Je tiens à préciser que notre absence politique, en France, laisse un espace à l’extrême-droite et aux identitaires, vérolant le mouvement anti-impérialiste et dévoyant les aspirations du Donbass.

Seuls les communistes, avec les gaullistes, les progressistes, peuvent aider à reprendre le terrain de la Paix et de la Solidarité internationaliste.

Pour cela, ce qu’une direction nationale pourrait mettre en débat :
- Porter à la réflexion de tous les communistes, l’état du capitalisme et ses transformations récentes ; appréhender les modifications du rapport des forces dans le monde et notamment les accords des BRICS où la suprématie du dollar est ouvertement contestée ; aider les résistances des peuples.
- Ouvrir une perspective vers le socialisme et oser à nouveau, prononcer le mot, permettre à la lumière des historiens et des peuples, d’appréhender les complexités de la construction du socialisme dans chaque pays, dans chaque région notamment l’ex-URSS.
- Surtout,
Pour refaire le chemin de la construction de la Paix et de la solidarité entre les peuples, il y a nécessité que le PCF se réapproprie son combat historique pour la Nation, la souveraineté nationale et populaire, l’internationalisme, la Paix en Europe et dans le monde.

Il nous semble, ainsi que de nombreux communistes, qu’il faille lever le carcan de la pensée unique sur l’UE, de l’Euro, de l’Otan pour sortir du capitalisme.

En raison de la gravité de la situation, un congrès serait nécessaire en 2015.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 09:01

                                                                              cerveau animé

 

 

 

 

isis-mccainLes USA bombardent les islamistes en Syrie. Il y a un an, ils voulaient entrer en guerre à leurs côtés. De qui se moque-t-on ?

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Légende : Le chef républicain américain John McCain faisant un selfie avec des combattants islamistes syriens en 2013, dont plusieurs ont rejoint depuis l'EI (l'Etat islamique)

 

Il y a des nouvelles le matin qu'il faut écouter à deux fois avant d'y croire : les Etats-unis bombardent désormais le territoire syrien, sans l'accord du gouvernement, pour anéantir une opposition islamiste qu'ils ont soutenu, alimenté avec les guerres américaines en Irak.

 

Face à la crise du capitalisme et ses contradictions inextricables, les mensonges de l'impérialisme, la seule issue pour le capital : c'est la guerre. La destruction, la course aux armements alimentent des profits salutaires, les tensions communautaires permettent de « diviser pour mieux régner ».

 

Les frappes de la nuit dernière auraient fait 120 morts – 70 d'EI, 50 d'Al Qaeda – selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Huit civils, dont trois enfants sont également morts. Sans susciter autant d'indignation ici que les sinistres décapitations de journalistes américains.

 

D'après le récit qu'en fait une radio comme RFI, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Jordanie et les Emirats arabes unis participeraient à des degrés divers à ses raids.

 

Ces quatre dictatures – dont l'Arabie saoudite et le Qatar parmi les plus obscurantistes du monde – forment une bien étrange « Sainte alliance » face à l'islamisme dont ils sont l'inspiration.

 

Qui a dit qu'au moment où James Foley était décapité, l'Arabie saoudite décapitait quatre hommes pour … possession de haschich ? On sait où l'EI trouve son inspiration.

 

Cela pose tout de même une série de questions urgentes :

 

Pourquoi ne dit-on rien sur notre soutien depuis 2011 à ces « rebelles syriens » que l'on bombarde maintenant ?

 

1 – Rien n'est dit sur le financement depuis 2011 d'une rebellion islamiste syrienne par nos alliés, l'Arabie saoudite et le Qatar.

 

C'est un secret de polichinelle que les deux monarchies absolues finançaient les islamistes sunnites, notamment « Al-Nosra » pour le Qatar et « EIIL » pour l'Arabie saoudite.

 

Depuis, l'EI continue à recevoir des donations de richissimes figures du Golfe « à titre individuel ». Quand on sait combien familles princières, milliardaires, réseaux islamistes sont liés dans ces pays, on peut pouffer.

 

Un étrange silence se maintient aussi sur la contribution des services secrets saoudiens menés par le prince Bandar – vieil ami de la famille Bush – depuis 2011 pour organiser ces forces islamistes, notamment à partir de camps d'entraînement en Jordanie.

 

On estime par ailleurs que les Saoudiens constituent le premier contingent étranger en Syrie et en Irak pour l'Etat islamique (EI).

 

2 – Rien n'est dit sur la complaisance d'un autre allié, la Turquie, avec les rebelles islamistes de Syrie.

 

Les rebelles islamistes se maintiennent depuis trois ans dans le nord de la Syrie, au long d'une frontière de 800 km avec la Turquie, et résistent à une des armées les plus puissantes de la région.

 

Jamais cela ne serait possible sans un soutien tacite du gouvernement islamiste d'Erdogan. Divers compte-rendus sortis dans la presse turque révèlent que les combattants islamistes trouvent en Turquie une base arrière pour se soigner, se restaurer, se ravitailler en armes et trouver une aide logistique.

 

Les services secrets turcs (le MIT) ont apporté une aide dont seule l'ampleur reste en débat, la police et la douane turques ferment les yeux face au flot de djihadistes passant majoritairement par la frontière turco-syrienne.

 

L'affaire du camion rempli d'armes et de munitions destiné à la Syrie, intercepté le 1er janvier 2014 à la frontière à Adana, est révélatrice. Ce camion appartenait à l'IHH (Fondation turque pour l'aide humanitaire), organisation de charité islamique liée à la famille Erdogan, paravant pour le financement de groupes djihadistes en Syrie. Les services secrets turcs étaient impliqués.

 

3 – Rien n'est sur le soutien moral, politique, financier apporté par les Etats-unis aux rebelles syriens depuis 2011.

 

Encore en juin dernier, Obama a promis 500 millions de $ pour armer les « rebelles syriens », « modérés » bien sûr. On voit mal à quoi ressemble un islamiste armé modéré !

 

Depuis 2011, les Etats-unis ont été à l'avant-garde d'une campagne idéologique tendant à opposer de façon manichéenne un régime oppressif, sanguinaire à des civils indignés épris de liberté et de démocratie.

 

Une image qui a volé en éclats quand il est apparu que la « résistance » au régime laic et nationaliste d'Assad n'était composée que de militaires en quête de pouvoir, de bureaucrates corrompus dissidents nés des flancs de l'Ancien régime, et d'islamistes extrémistes.

 

4 – Rien non plus sur le bilan désastreux de 25 ans d'ingérences au Moyen-orient, en Irak.

 

Qu'ont apporté les deux guerres du Golfe, en particulier celle de 2003 ? On promettait la démocratie, la prospérité, la paix. On a eu l'obscurantisme, la misère, la guerre.

 

Le régime de Saadam longtemps soutenu par les Occidentaux, malgré ses aspects répressifs détestables, avait fait de son pays celui disposant du meilleur système de santé et d'éducation de la région. La minorité chrétienne était protégée, celle kurde disposait d'une relative autonomie.

 

Depuis 2003, le pays a sombré dans un conflit communautaire sanglant, sa « démocratie » a servi au pillage des richesses du pays (le pétrole) et a alimenté un régime communautaire corrompu. Sa population,dont 500 000 à 1 million de personnes sont mortes à cause de l'intervention américaine, est retourné à l' « âge de pierre » comme le promettaient Bush, père et fils.

 

Ceux qui s'étaient opposés à la guerre en Irak en 2003 soulignaient tous les risques de chaos dans la région, l'hypocrisie d'une guerre pour le pétrole, voire le rempart de régimes « nationalistes laics » comme ceux de Saadam, Kaddafi ou Assad contre l'islamisme extrémiste. Aujourd'hui, ce camp de la vérité remporte une victoire symbolique amère et superflue.

 

5 – Enfin, rien sur ce qu'on nous disait un an : qu'il fallait intervenir en Syrie aux côtés des rebelles contre Assad.

 

C'est le plus incroyable, on était il y a moins d'un an aux bords de la guerre … aux côtés des islamistes d'EI, d'Al Nosra contre le gouvernement d'Assad !

 

C'était l'histoire des armes chimiques soi-disant tirés par le régime syrien le 21 août. Dès le départ, plusieurs experts des renseignements américains ont souligné les contradictions de la version officielle.

 

Depuis, l'implication du MIT turc, des services saoudiens, et surtout la responsabilité pratique des islamistes dans le déclenchement de ces frappes se dessine nettement.

 

En dépit des va-t-en-guerre – dont la France de Laurent Fabius – les Etats-unis ont du rebrousser chemin, face à l'intransigeance russe, aux manœuvres ambigues des Saoudiens, conscients d'être impliqués dans un combat douteux, dont ils risquaient de ne pas maîtriser l'issue.

 

Un an après, il semble aux premiers abords que les Etats-unis se retrouvaient, malgré eux, dans un front commun avec Bachar al-Assad, l'Iran … contre les rebelles islamistes syriens qu'ils soutenaient il y a un an. On est pas en 2014, mais en 1984 !

 

Justifier l'ingérence en Syrie et en Irak … pour continuer à alimenter le chaos dans la région !

 

Mais les apparences sont peut-être trompeuses. Les Etats-unis n'ont toujours pas abandonné leur plan d'ensemble : le « Nouveau Moyen-orient », qui suppose l'élimination de l'Irak et de la Syrie comme puissances indépendantes, l'encerclement de l'Iran.

 

Concrètement, par une habile manœuvre géopolitique. On peut dégager quatre lignes cohérentes pour les USA avec ces premiers bombardements.

 

A – le but des USA, c'est de maintenir le chaos dans la région pour réduire à l'impuissance les grands États arabes.

 

L'Irak, la Syrie sont historiquement les deux grands Etats arabes du Moyen-orient, avec une population éduquée et progressiste, une armée forte et nationaliste, une sympathie pour la cause palestinienne.

 

La stratégie américaine, ce sont de les briser en tant qu'Etat – éventuellement en allant jusqu'à leur partition. Les Etats-unis savent que l'alternative la plus probable au régime d'Assad, c'est un Etat islamiste, avec la bénédiction de leurs alliés du Golfe.

 

Les USA et surtout Israel n'y ont pas intérêt. La stratégie israélienne comme celle américaine est plutôt de maintenir les deux cas dans un état de guerre civile permanente, d'auto-destruction de la Syrie et de l'Irak, qui réduiraient ces deux Etats à l'impuissance, loin de la question palestinienne.

 

B – leur but, c'est aussi de créer un climat d'insécurité dans la région pour alimenter la course aux armements.

 

Le chaos permanent permet de donner un nouvel élan à la course aux armements dans la région, de créer un ennemi peut-être fantoche pour augmenter les budgets militaires, les commandes aux pays occidentaux.

 

Dans la « guerre contre la terreur », le business voit double ou triple, voire quadruple.

 

D'un côté, les marchands de canons américains, français, allemands, britanniques arment nos dictatures alliées – Arabie saoudite, Qatar, EAU – qui tirent les commandes occidentales. L'Arabie saoudite est ainsi le premier client de la France et de l'Allemagne.

 

De l'autre, ces dictatures saoudiennes ou qataris financent et arment en sous-main les rebelles islamistes (avec nos armes) et créent un ennemi qui légitiment de nouvelles commandes militaires, non seulement de ces dictatures, mais des autres puissances de la région et des pays occidentaux.

 

Ce n'est pas fini. Une fois la menace montée de toutes pièces par nos alliés, avec nos armes, nous légitimons ensuite l'armement de nouveaux rebelles, résistants (comme les Kurdes irakiens) que nous armons, finançons grâce à des dépenses militaires exceptionnelles payées par l'Etat, légitimant la re-militarisation de leur économie, ce que font les Allemands.

 

C – cela sert de prétexte à une intervention aérienne et bientôt terrestre contre Bachar al-Assad.

 

Le comble de la fourberie, il apparaît de plus en plus que la menace fantôme EIIL/EI soit une façon de légitimer de façon paradoxale une intervention armée en Syrie.

 

Ainsi, le président américain Obama a parlé d'une longue campagne, peut-être sur plusieurs années.

 

Il a évoqué la coordination avec la Jordanie, l'Arabie saoudite, les autres rebelles syriens d'une campagne militaire terrestre pour battre les islamistes d'EI, accompagnée d'une vague de bombardements.

 

Qui peut croire qu'une fois en Syrie, les troupes américaines, saoudiennes, jordaniennes – qui rêvent depuis 2011 de faire tomber Assad – s'arrêteront à la lutte contre EI, collaboreront même avec les troupes de l'armée régulière ?

 

La « guerre qui vient » approche, se rapproche. En ce centième anniversaire de la mort de Jaurès, une phrase reste gravée en nous : « le capitalisme porte la guerre, comme la nuée porte l'orage ». Son idéalisme pacifiste n'a pas triomphé du capitalisme belliqueux, espérons que les forces de paix trouveront les armes matérielles pour éradiquer ce mal à la racine !

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 08:32

 

Clio

 

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

 

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