L’attente des communistes est immense : que faire ? Que fait ou fera notre parti pour s’opposer à l’impérialisme ? La paix est un combat de classe qui leur tient à cœur. Les communistes savent que c’est aux peuples de prendre la main et aux plus lucides de les y aider.
Les risques d’extension sont réels. Le monde est au bord de l’abîme.
Après le Moyen-Orient, c’est maintenant en Europe, en Ukraine, que le chaos est organisé par un coup d’État co-orchestré par les USA, l’OTAN, l’Union Européenne, et les gouvernements vassaux dont la France, installant des forces néo-nazies. Là, en Ukraine où les crimes du nazisme ont été combattus pendant la dernière guerre.
Un document récent de la défense américaine recommande au Pentagone de se préparer à mener une demi-douzaine de guerres simultanément, y compris nucléaires. Il cite les dangers auxquels sont confrontés les USA dans leur course à la recolonisation du monde. C’est la Chine, la Russie, le Venezuela, l’Iran, l’Irak, la Syrie, l’Afrique… qui sont visés pour l’instant.
L’Ukraine nous pose la question de la responsabilité des institutions, du rôle de l’OTAN dans l’UE, des USA (de leurs interventions directes dans des pays souverains) et surtout le rôle du gouvernement français qui, en notre nom, a mis en place et cautionne un coup d’État fasciste au cœur de l’Europe.
La France peut-elle restée soumise ? Sans souveraineté ? Appauvrir et diviser encore les salariés, les agriculteurs avec les sanctions imposées à la Russie par cette UE capitaliste ? Quelle riposte pour le PCF ?
L’impérialisme doit passer à un autre cycle. La bataille idéologique, économique s’annonce très dure pour les peuples. Plus que jamais, le PCF doit se désolidariser totalement de l’UE et exiger avec force la sortie de l’OTAN et de l’Alliance Atlantique et soutenir d’abord les travailleurs.
Si les communistes perçoivent les dangers, par contre, les positionnements PCF-PGE les maintiennent dans une désinformation ne permettant pas d’ouvrir des voies des rassemblements pour une vraie solidarité, force de résistance.
Je ne suis pas certaine qu’ils aient eu en main l’évolution de la situation au Donbass où une résistance populaire s’est levée contre les fascistes et les oligarques. Ces résistants ont été dans notre presse traités par le mépris « d’aventuriers armés ».
Nous avons pu à l’aide des sites du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF », mais aussi des sites étrangers, donner au jour le jour toutes les informations qui nous parvenaient. Nous avons eu la confirmation de l’entrée dans l’armée ukrainienne de corps nazis comme les Pravy Sektor, Svoboda, le bataillon Azov et le financement par les oligarques de mercenaires, les hommes de main de l’Otan… Nous avons vu au jour le jour, la dignité du peuple du Donbass et ses efforts pour repousser les tanks de l’armée ukrainienne. Mais aussi les atrocités comme celles d’Odessa. Des communistes, des progressistes, sont assassinés voire interdits. Il faut prendre en considération la lutte de classe très dure depuis près de 23 ans, les vols et spoliations des terres, des usines, des logements par les oligarques. A ce jour, le peuple paie très cher : 3000 morts, un million de déplacés, les habitations, les usines détruites… Une pratique de terre-brûlée comme à Gaza. Les mêmes méthodes.
Des voix s’élèvent !
Les camarades ont-ils eu en main les appels dénonçant le coup d’État :
L’appel des mineurs du Donbass aux mineurs et ouvriers du monde (juillet 2014) ;
Le Manifeste du Front populaire de libération de l’Ukraine ;
Les déclarations du parti communiste ukrainien (du 18 août) ;
Celle des dix-huit partis communiste sur la situation (sauf le PCF) (des 21 et 22 juin) ;
Celle de la Fédération Internationale des Résistants (juillet) qui interpellait les élus au Parlement européen « à tracer une ligne jaune à ne pas franchir sur cette question politique. A défaut, la tolérance pour les fascistes pourrait devenir un modèle pour d’autres pays d’Europe » ;
Fidel Castro a lancé un appel ;
L’UPR pour ne pas se faire complices des criminels ;
Le PCP, Le PCE soutiennent la résistance en Ukraine contre le fascisme ;
Le PCE appelle à mettre en mettre en place une force mondiale antifasciste ;
JJ Candelier, député, est intervenu à l’Assemblée Nationale ;
Des brigades se sont constituées pour se rendre sur place ;
…….
Des camarades commencent à s’organiser pour informer, comprendre et briser le mur du silence en donnant la parole aux témoins directs appelant à d’autres initiatives de plus grande ampleur.
Je tiens à préciser que notre absence politique, en France, laisse un espace à l’extrême-droite et aux identitaires, vérolant le mouvement anti-impérialiste et dévoyant les aspirations du Donbass.
Seuls les communistes, avec les gaullistes, les progressistes, peuvent aider à reprendre le terrain de la Paix et de la Solidarité internationaliste.
Pour cela, ce qu’une direction nationale pourrait mettre en débat :
Porter à la réflexion de tous les communistes, l’état du capitalisme et ses transformations récentes ; appréhender les modifications du rapport des forces dans le monde et notamment les accords des BRICS où la suprématie du dollar est ouvertement contestée ; aider les résistances des peuples.
Ouvrir une perspective vers le socialisme et oser à nouveau, prononcer le mot, permettre à la lumière des historiens et des peuples, d’appréhender les complexités de la construction du socialisme dans chaque pays, dans chaque région notamment l’ex-URSS.
Surtout,
Pour refaire le chemin de la construction de la Paix et de la solidarité entre les peuples, il y a nécessité que le PCF se réapproprie son combat historique pour la Nation, la souveraineté nationale et populaire, l’internationalisme, la Paix en Europe et dans le monde.
Il nous semble, ainsi que de nombreux communistes, qu’il faille lever le carcan de la pensée unique sur l’UE, de l’Euro, de l’Otan pour sortir du capitalisme.
En raison de la gravité de la situation, un congrès serait nécessaire en 2015.