Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 07:18

 

 

 

SOURCE:MJCF

Plan choc du MEDEF : un million de bobards pour continuer la destruction sociale !

 
 
  

 

Le MEDEF publie aujourd’hui un document de propositions pour « créer un million d’emplois ». Il s’agit en fait d’un véritable programme de gouvernement avec au menu la destruction sociale à tous les étages. Clairement, le MEDEF veut se poser en garant de l’économie.

Les attaques sont d’une gravité inouïe. Derrière la volonté de relancer la croissance et l’investissement, c’est bien une attaque en règle du droit du travail et de l’ensemble des droits sociaux qui est à l’œuvre. Non contents des cadeaux fiscaux du pacte de responsabilité sans contreparties, l’organisation patronale poursuit ses demandes : fin des 35 heures, fin du CDI (remplacé par le contrat dit de projet), démolition de la démocratie sociale dans les entreprises, SMIC variable notamment pour les plus éloignés de l’emploi (les jeunes en particulier), baisse de la fiscalité des entreprises, renforcement de l’apprentissage.

On pourrait se dire : « la crise demande des efforts », « ils ont le mérite de proposer ». Mais n’oublions pas que ces mêmes messieurs qui prétendent se faire les défenseurs de la cause de l’emploi en sont les premiers…responsables ! Avec un taux de chômage record qui ne cesse d’augmenter, des fermetures d’entreprises à la pelle au  nom de la course aux dividendes, ils sont les plus mal placés pour donner des leçons ! Des preuves ? 30% de dividendes en hausse pour les actionnaires d’entreprises françaises au deuxième trimestre (record européen), 20 milliards de fraudes aux cotisations patronales en 2012 (rapport de la cour des Comptes). CQFD.

Faut-il rappeler que la destruction du tissu industriel cause la mort des PME et TPE, des filières d’enseignement professionnel ? Le MEDEF préconise tout simplement des vieilles recettes à l’œuvre depuis 30 ans qui n’ont fait qu’augmenter le chômage et la pauvreté.

Ce n’est pas un million d’emplois mais un million de bobards que le MEDEF nous promet ! Seul le gouvernement semble croire aux lubies patronales…

L’économie est une chose trop importante pour la laisser aux actionnaires. Il faut au contraire laisser les jeunes et les travailleurs construire les réponses à nos besoins. A rebours de nouvelles régressions, il faut de nouveaux droits et de nouveaux pouvoirs pour les salariés dans les choix stratégiques des entreprises, dans les contenus de formation. Ce qui nous coûte, c’est le capital et non pas ceux qui créent les richesses !

C’est ce message que les jeunes communistes feront entendre dans les prochaines mobilisations sociales et en interpellant les grandes entreprises qui se gavent sur notre précarité au profit des actionnaires.

Les jeunes veulent prendre en main leur avenir !

La précarité, c’est pas un métier !

 
  
 
Plan choc du MEDEF : un million de bobards pour continuer la destruction sociale !
 
  • Mouvement Jeunes Communistes de France :
  • 2, place du Colonel Fabien - 75019 Paris
  • 01.40.40.12.45
  • mjcf@jeunes-communistes.org

 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:54

 

                                                                  cerveau animé

 

 

USA, le réarmement nucléaire du Prix Nobel de la paix
Mondialisation.ca, 24 septembre 2014



Il y a cinq ans, en octobre 2009, le président Barack Obama reçut le Prix Nobel de la Paix du fait de « sa vision d’un monde libéré des armes nucléaires, et du travail qu’il accomplissait dans ce sens, qui a puissamment stimulé le désarmement ». Motivation qui apparaît encore plus grotesque à la lumière de ce que documente aujourd’hui un ample dossier du New York Times : « L’'administration Obama est en train d’investir des dizaines de milliards de dollars dans la modernisation et la reconstruction de l’'arsenal nucléaire et des sites nucléaires étasuniens ».

Dans ce but vient d'’être réalisé à Kansas City un énorme nouveau site, plus grand que le Pentagone, où des milliers de préposés, dotés de technologies futuristes,  « modernisent » les armes nucléaires, en les testant avec des systèmes avancés qui ne nécessitent pas d’'explosions souterraines. Le site de Kansas City fait partie d’'un « complexe national en expansion pour la fabrication d’ogives nucléaires », composé de huit grands sites et laboratoires avec un personnel de 40mille spécialistes. A Los Alamos au Nouveau Mexique, a été lancée la construction d'’un nouveau grand site pour la production de plutonium  pour les ogives nucléaires, et à Oak Ridge dans le Tennessee on en réalise un autre pour la production d’uranium enrichi à usage militaire. Les travaux ont cependant été ralentis du fait que le coût du projet de Los Alamos a gonflé en dix ans de 660 millions à 5,8 milliards de dollars, et celui d‘Oak Ridge de 6,5 à 19 milliards de dollars.

 

Complexe des armes nucléaires US

Source de la carte: nukewatch.org

 

L'administration Obama  a présenté au total 57 projets d’upgrade (mises à jour) de sites nucléaires militaires, dont 21 ont été approuvés par le Bureau gouvernemental de comptabilité, tandis que 36 sont en attente d’approbation. Le coût estimé est, en l’état actuel, de 355 milliards de dollars en dix ans. Mais ceci n’est que la pointe de l'’iceberg. Au coût des sites s’'ajoute celui des nouveaux vecteurs nucléaires.

Le plan présenté par l’'administration Obama au Pentagone prévoit la construction de 12 nouveaux sous-marins d’'attaque nucléaire (chacun pouvant lancer, avec 24 missiles balistiques, jusqu’à 200 ogives nucléaires sur autant d’objectifs), 100 autres bombardiers stratégiques (chacun armé d’environ 20 missiles ou bombes nucléaires) et 400 missiles balistiques intercontinentaux avec base à terre (chacun avec une ogive nucléaire de grande puissance, mais pouvant toujours être armé d’ogives multiples indépendantes).

Ainsi est lancé par l’'administration Obama un nouveau programme d’armement nucléaire qui, selon une récente étude du Monterrey Institute, va coûter (à la valeur actuelle du dollar) environ 1000 milliards de dollars, la dépense culminant dans la période 2024-2029. Elle s'’insère dans la dépense militaire générale des Etats-Unis, composée du budget du Pentagone (640 milliards de dollars en 2013), à quoi s’ajoute d’autres postes de caractère militaire (la dépense pour les armes nucléaires, par exemple, est inscrite au budget du Département de l’'Energie), en portant à un total de presque 1000 milliards de dollars annuels, correspondants dans le budget fédéral à environ un dollar sur quatre dépensé dans un but militaire.

L'’accélération de la course aux armements nucléaires, marquée par l'’administration Obama, rend de fait vaines les avancées limitées sur la voie du désarmement établies avec le nouveau traité START, signé à Prague par les Etats-Unis et la Russie en 2010 (voir article sur il manifesto du 1er avril 2010[1]). La Russie comme la Chine accélèreront la potentialisation de leurs forces nucléaires, en opérant des contre-mesures pour neutraliser le « bouclier anti-missiles » que les USA sont en train de réaliser pour acquérir la capacité de lancer un first strike nucléaire et ne pas être touchés par les représailles.

L'’Italie aussi est impliquée directement dans le processus de « modernisation » des forces nucléaires étasuniennes : les 70-90 bombes nucléaires étasuniennes B-61, stockées à Aviano (Province de Pordenone) et Ghedi-Torre (Province de Brescia), sont transformées de bombes à chute libre en bombes « intelligentes » à guidage de précision, chacune d’'une puissance de 50 kilotonnes (environ le quadruple de la bombe d’Hiroshima), particulièrement adaptées aux nouveaux chasseurs étasuniens F-35 que l'’Italie s’est engagée à acheter. Mais de tout cela, dans les talk show, on ne dit pas un mot.

Manlio Dinucci

Géographe et journaliste

Edition de mercredi 24 septembre 2014 de il manifesto,

http://ilmanifesto.info/usa-il-riarmo-nucleare-del-premio-nobel-per-la-pace/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:48

 

                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

we-podemos.jpgPodemos, le « Yes we can » made in Spain : non, le possibilisme médiatique « ni droite, ni gauche » n'est pas dangereux pour le système (capitaliste) !



Il y a deux ans le mouvement des « Indignés » finissait sur une impasse politique. Il y a un an, Izquierda Unida menée par le PCE grimpait dans les sondages, frôlant les 20%. Il en faut moins aux médias dominants pour faire émerger un mouvement inoffensif pour le système, reprenant et dévoyant certaines aspirations des « Indignés » : Podemos de Pablo Iglesias.



Les modes médiatiques et politiques circulent aussi vite que les derniers i-phone, avec une baisse correspondante de leur valeur : après Die Linke, SYRIZA, c'est maintenant Podemos qui semble faire briller les pupilles de certains leaders de la pourtant modérée « gauche radicale ».



Podemos a neuf mois. Un beau bébé né en janvier 2014 de l'esprit fécond du professeur d'université en science politique et figure télévisuelle, Pablo Iglesias, regroupant autour de lui d'autres universitaires, et quelques cadres du groupuscule trotskiste « Izquierda anti-capitalista ».



Le succès de Podemos surfe sur le « mouvement des Indignés » de 2011 dont il reprend certaines aspirations idéalistes, les slogans populistes, la confusion idéologique pour alimenter un mouvement électoraliste aussi vague politiquement que soutenu par les médias du système.



Sans la moindre organisation, histoire, financement, le mouvement de Pablo Iglesias était dans tous les médias pour la campagne des européennes, bénéficiant d'une complaisance qui lui a permis d'obtenir 7,98 % et 5 députés. Podemos est donné à 20 % dans les sondages.



Alors, pourquoi l'idéologie dominante, les médias du système ne craignent-ils pas les « anti-système » auto-proclamés comme Iglesias et son mouvement Podemos ?



Un vocabulaire inter-classiste confusionniste :

la « Caste » contre les « citoyens », une capitulation idéologique



Une partie importante du succès de Podemos, c'est le vocabulaire qu'il emploie : proche des « gens », accessible, loin de toute « idéologie », dixit Pablo Iglesias.



C'est la « Caste » (les 1%, les « partis », les bureaucrates, les financiers) contre les « citoyens » (les 99 %, gens honnêtes, profs de fac, petits patrons, docteurs en sociologie au chômage, designers en freelance). N'en déplaise au Dr.Iglesias, le choix de ce vocabulaire est très idéologique.



La « Caste » devient l'ennemi, identifiée au pouvoir politique, aux « élites traditionnelles » associés aux partis mais aussi aux syndicats. Ce sont les « mauvais » patrons, liés au pouvoir, les financiers, les bureaucrates, qui ternissent l'image des patrons « honnêtes ».



Pas touche par contre à l'université, aux médias, comme chiens de garde de l'idéologie dominante. On me mord pas la main qui vous nourrit.



Le terme même de « caste » pose problème. Pas seulement parce qu'il est du répertoire de l'extrême-droite lepéniste en France, néo-fasciste en Italie, recyclant un poujadisme (ou qualunquisme en Italie) qui trouve sa concrétisation dans le « Mouvement 5 étoiles » de Grillo en Italie.



Sur le plan théorique, le terme de classe renvoie à la « science politique italienne », comme le confie presque naivement Cristina Hernandez, responsable à l'analyse politique du mouvement, dans une interview au journal communiste allemand Junge Welt.



Le livre « La casta » publié en 2007 par des journalistes du Corriere della Sera (le Figaro italien) a rencontré un franc succès, alimenté le discours « Tous pourris », « anti-parti » en Italie contre la « classe politique », les « élites » privilégiées, l' « Etat » et la « bureaucratie » vampirisatrice, repris par Beppe Grillo avec des relents fascisants.



Cette critique de l'élitisme vient de loin, de Pareto, Mosca et Michels à la fin du XIX ème siècle, subtils critiques de la confiscation du pouvoir en « démocratie » par des « oligarchies », des « élites » qui se maintiennent par la force et par la ruse, donc la manipulation, et ne meurent que pour être remplacées par de nouvelles élites.



La conclusion qu'ils en tiraient ? Il est impossible de construire des organisations révolutionnaires, une alternative socialiste (ou communiste) face à cette « loi d'airain de l'oligarchie ». Pareto (libéral de souche) et Michels (d'abord anarcho-communiste) ont fini par adhérer au fascisme.



Chez les « citoyens », tout le monde est le bienvenu. Face aux « patrons voyous », les patrons honnêtes, qui créent de l'emploi, travaillent dur. Face aux « partis corrompus », un mouvement neuf, vierge de toute souillure historique. Face aux « experts dominants », les experts critiques.



Le discours de « Podemos » prétend englober « tout le peuple » espagnol : or, il n'évoque jamais les conditions d'exploitation des travailleurs d'Espagne, la souffrance concrète des familles expropriées, leurs fins de mois difficiles, se contenant de souligner abstraitement le sort de ces milliers de jeunes sur-diplômés, promis à l'ascension sociale, et réduits à l'Agence pour l'emploi.



Ce n'est pas une découverte théorique, c'est un retour en arrière de deux siècles. Marx soulignait combien le concept du « citoyen » (ou d' « humain ») dans la société bourgeoise, c'est l'universalité abstraite, les droits formels, la fausse conscience, pendant et voile de l' « homme » concret, le travailleur exploité, privé de ses droits au quotidien, aliéné dans la production.



Théoriquement, le terme de « citoyen » sert de voile idéologique à la classe dominante, pour masquer les antagonismes de classe, l'hypocrisie idéologique de la démocratie des riches. Conquérir la « citoyenneté », la « démocratie », c'est soit une illusion naïve, soit un projet politique calculé.



Analyse de classe du phénomène Podemos : un « humanisme de la chaire » pour classes supérieures



Un projet politique, porté par qui et pour qui ? « Podemos » se veut représentant de la « société civile » le peuple (contre la « société politique », les « partis »). Cette mystification naît d'un mépris manifeste pour les rapports économiques, sociaux de production, les fractures de classe.



Alors, partons de la base économique, passons « Podemos » au crible de l'analyse de classe.



D'abord sur sa composition, si on prend la liste pour les européennes des 64 candidats – échantillon très imparfait, mais qui donne une idée, sachant que ce sont les « adhérents » qui les ont voté lors de primaires, on peut y voir une image fiable du profil des adhérents – on voit que:



La catégorie dominante est celle des « professeurs de fac, chercheurs, docteurs, spécialistes universitaires » qui compte pour 33 % des candidats. Suivent les professeurs du secondaire, avec 18 % des candidats. On est déjà à une majorité de 51 % de professeurs, chercheurs !



Puis, suivent d'autres « professions intellectuelles supérieures », « libérales » : les juristes (3%), les ingénieurs (3 %), les cadres de la culture (7%), les écrivains/journalistes (5%), ainsi qu'une commerçante (2%), un cadre financier (2%), une psychologue (2%), une comptable-chef (2%). Dans ce fatras social, tout de même de 30 % de « capacités », comme on disait au XIX ème !



Et pour les autres ? Des miettes pour les « professions intermédiaires », à 6 % : une infirmière (2%), une gestionnaire de cantine scolaire (2%), un chef d'une caserne de pompier (2%).



Et il y a bien sûr une faible caution populaire : une vendeuse (2%), un éboueur (2%), soit 4 % pour les employés et ouvriers. Aucun ouvrier d'industrie, comme il n'y aucun agriculteur !



Seul point nuançant l'analyse, la présence de sept chômeurs sur les listes (12%), tous se distinguent par leur sur-diplômes, avancés fièrement : « docteurs », titulaires d'un « master », « professeurs, journalistes, cadres » au chômage.



En somme, Podemos apparaît comme un parti sous hégémonie des « professeurs de fac », « université », « docteurs », puis des capacités, professions intellectuelles, libérales, cadres, enfin des couches intellectuelles prolétarisées, frustrées dans leur ascension sociale promise et trahie. Les « classes populaires » (terme déjà élastique) ne sont présents qu'à titre de témoignage.



L'électorat de Podemos est à l'image de ses candidats. Aux élections européennes, Podemos – selon le Centre de recherche sociologique (CIS) – obtient ses meilleurs scores chez les « nouvelles classes moyennes » (14,4 %) ou les « classes supérieures/moyennes-supérieures » (12,6 %), où il est le deuxième parti, devant le PS.



Il est également le premier parti chez les jeunes de moins de 35 ans (23 %), le deuxième parti chez ceux ayant une éducation supérieure (14%) et premier parti chez ceux avec une éducation scondaire-supérireure (17,5 %). Ces résultats sont catastrophiques chez ceux n'ayant pas suivi d'études (4%), ou des études primaires seulement (5%).



Pour les prochaines élections législatives, le profil de l'électeur-type : Podemos se révèle « inter-classiste » mais hégémonique chez les « classes moyennes et supérieures » où il devient le premier parti, tout comme chez ceux ayant réalisé des études supérieures.



Cela renforce Podemos dans son discours qui prétend à la fois être « accessible » à tout le monde, (car les gens ne peuvent pas tout comprendre), mais s'adresse aux « gens intelligents » susceptible d'accéder au discours de bon sens des professeurs de fac.



On reste dans l'illusion de l' « intellectuel » au-dessus des classes, qui éclaire les masses l' « intellectuel sans attache » loué par le libéral idéaliste Karl Mannheim.



Ce type d'intellectuel que critique vertement non seulement Marx comme les « socialistes de la chaire », confortablement installés dans leurs postes universitaires, Antonio Gramsci (repris à tort par certains des promoteurs de Podemos) les dénoncera comme « intellectuel traditionnels », intellectuels qui se pensent au-dessus des classes, en réalité ancré dans le système, là où ils devraient prendre le parti du Parti communiste, de l'immersion dans les masses laborieuses.



Mais cet « humanisme de la chaire » n'a que faire de devenir les « intellectuels organiques », les porte-parole de la classe ouvrière, de l'alternative révolutionnaire !



« Ni droite ni gauche », contre les « partis » :

danger du populisme et mépris des luttes



Sur la vague de la fin des idéologies (marxiste), de la critique de la politique (révolutionnaire), Podemos a repris deux slogans en apparence radicaux et novateurs, en réalité conservateurs et anciens : « On est ni de droite, ni de gauche », « tous (les partis, les politiques) les mêmes ».



Certes la critique envers la notion de gauche est à faire, l'utilisation par le PC espagnol de la « Gauche unie » : masquant l'identité de classe, la dimension idéologique derrière une notion trans-classiste, électoraliste, structurellement parlementaire. La « gauche » a justifié en Espagne la mise en place des politiques du capital par le PSOE, la collaboration d'Izquierda Unida à cette politique.



Toutefois « ce ni droite, ni gauche » va en fait plus loin dans l'électoralisme, le populisme, le trans-classisme, encore plus intégré au système derrière sa rhétorique anti-système. Comme le dit la responsable à l'analyse politique Carolina Hernandez dans une interview à Junge Welt : « nous pensons que cet axe droite-gauche n'est plus opportun ».



« Ni droite, ni gauche », bien sûr c'est un des mots d'ordre du Front national en France, Beppe Grillo lui-même en Italie affirme que son mouvement « non è di destra, né di sinistra ». On peut faire remarquer qu'en Espagne c'était le cri de ralliement … de la Phalange de José Antonio Primo de Rivera, cette organisation fasciste qui a répondu à l'appel du général Franco.



Le populismed'Iglesias n'est pas fascisme, loin s'en faut. Mais il profite des effets et crée les conditions d'une confusion idéologique, d'un vide politique, d'espoirs vite déçus, qui risque d'alimenter la résignation, le ressentiment, la démobilisation, propices à ce type de mouvement.



Cette absence de repère idéologique, politique (au-delà de la question de classe) a pu conduire Iglesias à accepter comme conseiller le théoricien fascisant franco-espagnol Jorge Verstrynge qu'il présentait comme « un honneur », lui qui aurait « évolué dans sa manière de voir les choses ».



Verstrynge est un copain des bancs de l'Université de Madrid connu pour avoir créé « Alianza popular » en 1976, une organisation d'extrême-droite composée de figures franquistes. Il dit avoir été adhérent du PSOE, d'Izquierda Unida. C'est un admirateur de Marine Le Pen.



« Tous les partis (et les syndicats) sont les mêmes ». Encore une fois, la trahison de l'UGT et du PSOE, la collaboration intermittente des CC.OO voire du PC espagnol donnent du grain à moudre à cette thèse. Mais elle est excessivement dangereuse.



Car ce « tous pourris » alimente la défiance envers l'organisation politique et syndicale (révolutionnaire), elle construit la démobilisation dans la lutte forcément perdante dans un mouvement qui sanctifie la « non-violence », pense que la seule lutte est entre « ceux d'en bas » (les gens) face à « ceux d'entre haut » (les politiques), une lutte qui doit passer par les urnes.



Car Pablo Iglesias, ses copains universitaires de Podemos manifestent un souverain dédain pour les luttes, le mouvement social … par contre il est omniprésent sur les « plateaux des médias », il a même accepté une invitation des « Déjeuners du Ritz », où se retrouve le gotha économique, politque espagnol. N'est-ce pas là qu'il faut peser pour changer de politique ?



Une organisation anti-démocratique derrière le chef



Podemos se félicite de ne « pas être un parti comme les autres », de ne pas avoir d'organisation rigide (avec son honni centralisme démocratique).



Pourtant, il est bien un parti, et sa non-organisation ne garantit pas l'expression démocratique, la prise de pouvoir des bases, mais la concentration du pouvoir par quelques-uns, la manipulation des masses. Le « politologue » Iglesias n'a-t-il pas lu Pareto, Michels … ou les a-t-il trop bien lus ?



Iglesias parle d' « horizontalité », d' « assembléisme », de « référendums permanents ». Il y a vingt ans, en Italie – laboratoire ultime de la destruction politique ! – Fausto Bertinotti théorisait la même destruction créatrice d'organisation qui légitimait la captation de Refondation communiste par un clan dirigeant, des tendances minoritaires. L'organisation de masse, de classe a fini d'être liquidée.



L'histoire ne se répète jamais à l'identique. Voyons concrètement ce qui est proposé dans les statuts de Podemos, chapitre 3 : « Organes de réprésentation, gouvernement et administration ».



L'Assemblée citoyenne est souveraine, elle est composée de tous les adhérents de Podemos, elle est convoquée deux fois par an (!) à l'appel du Conseil citoyen, constitué de 80 membres, organisé par secteurs de travail, se réunissant lui tous les trois mois, élu par l'Assemblée.



Enfin, le Conseil de coordination est composé de 10 à 15 personnes, il se réunit tous les mois. Ses membres sont nommés par le Conseil citoyen sur proposition du porte-parole (Pablo Iglesias). Le Conseil (les amis d'Iglesias) et le porte-parole (Iglesias) sont les organes exécutifs du parti.



Selon les statuts, c'est au Conseil de coordination mené par Iglesias d'assurer la continuité de la ligne politique consentie par les Assemblées et de les « adapter aux circonstances du moment ».



On peut admirer le tour de force du politologue Iglesias qui a recréé dans son organisation les ruses de l'illusion de la démocratie bourgeoise : donner au peuple une souveraineté formelle, aussitôt ôtée par la représentation, la délégation, l'élection de représentants qui disposent du pouvoir effectif (« assurer la continuité de la ligne », l' « adapter aux circonstances »), des élections par ailleurs biaisée par la « légitimité charismatique » (et « bureaucratique ») du chef.



Le chef, c'est bien ce qui a fait le succès de Podemos, Pablo Iglesias en convient, au prix d'une extrême personnalisation et dépendance médiatique. Podemos a poussé le vice jusqu'à choisir comme logo la tête d'Iglesias pour ses listes aux élections européennes.



Personnalisation à outrance, délégation bureaucratique masquée par la duperie représentative, culte de l'élection divinisée : Podemos représente l'illusion maximale de la démocratie bourgeoise, dans une organisation qui incarne son hypocrisie.



Un programme possibiliste vague miné par l'électoralisme : sur l'euro, les nationalisations, vous verrez !



Il reste maintenant à s'attaquer au contenu des propositions de Podemos. On peut le résumer à une phrase, son intitulé :« Podemos », « Nous pouvons », ou en anglais « Yes, we can » !



La reprise du mot d'ordre de Barack Obama en 2008 est tout sauf fortuite. Iglesias prétend reconstruire l' « espoir » sur un volontarisme abstrait (« Nous pouvons changer les choses », « Nous voulons décider »), dont l'électoralisme le prive de toute proposition concrète.

Les propositions de Podemos, c'est ce que les électeurs veulent bien y mettre dedans, c'est du « Venez comme vous êtes », le Fast food de la politique.



Comprendre les propositions de Podemos, c'est tant analyser son Programme fourre-tout que les déclarations (encore plus prudentes) d'Iglesias et de ses acolytes dans la presse.



Sur les nationalisations / privatisations. Le programme de Podemos est souvent cité comme épouvantail par les médias droitiers. Or, il est prudent et vague, il parle de « contrôle public sur les secteurs stratégiques » par « acquisition de parts dans les entreprises privatisées ». Le tout se ferait sans remettre en cause la concurrence libre et non-faussée.



Dans d'autres passages (un peu plus concrets) du programme, Podemos est encore plus prudent. Sur les banques et le secteur financier, il parle de les « réformer » dans un sens plus éthique et citoyen, en créant éventuellement une banque publique dans un océan de financiers privés.



Sur les médias (chéris), pas de nationalisations, mais bien une stratégie de limitation de la puissance des monopoles privés et la possibilité de monter des « médias participatifs » à la marge.



En public, Iglesias n'évoque quasiment jamais la ré-appropriation publique des secteurs stratégiques. Éclairante, un échange avec la journaliste de droite (vulgaire) Isabel San Sebastian, le 11 février, sur la 4 ème chaine, où il explicite sa conception du « contrôle public » sur l'économie :



« Iglesias – J'ai parlé de contrôle public, nationaliser peut être une option, il y en a beaucoup d'autres, comme favoriser les énergies renouvelables … Il y a dans ce pays beaucoup de patrons honnêtes, le problème c'est qu'on en a qui sont des bureaucrates, pas des entrpreneurs (…) ils se disent libéraux, mais ils sont proches du pouvoir et se passent les bakchiches (…) Un gouvernement responsable pourrait établir des mécanismes de contrôle public.



San Sebastian – Ce ne serait pas un gouvernement responsable, mais un pouvoir communiste !



Iglesias – Communiste, quoi ? Comment ? C'est normal d'avoir un contrôle sur l'électricité, comme en France (sic). Ce n'est pas un pays communiste que je sache. Les pays normaux (re-sic) ont une intervention publique, des mesures protectionnistes comme aux Etats-unis (re-re-sic). Ca, c'est l'histoire économique, nous on a que des bureaucrates, des voyous !



Sans Sebastian – Ah non, les Etats-unis, c'est justement pas l'exemple d'un contrôle public ! »



Contrôle public, c'est donc « mécanismes de régulation publique » de la concurrence entre acteurs publics, entreprises publiques dans la compétition avec les monopoles privés. Nationaliser, c'est une option à ranger au même niveau que les énergies renouvelables !



Sur l'Euro, l'Union européenne. Le programme de Podemos est plus clair : il parle de « refondation de l'Union européenne », de « réorienter la BCE », de « prévoir des mécanismes d'intégration et de coopération dans l'UE », désire renforcer les « pétitions européennes », un « budget européen social », fonder une « agence européenne de notation » …



En tout, nous avons noté 14 points qui poussent ouvertement à un renforcement de l'intégration européenne, à sa réorientation au service des citoyens, des gens. A noter qu'aucune fois la question de la monnaie unique, l'Euro, n'est évoquée, bien que nombreux sont ceux à gauche – d'ATTAC au PCE – qui posent la question de la sortie de l'Euro pour mener une politique alternative.



Dans une interview à El Pais, le 23 mai (juste avant le scrutin européen), Pablo Iglesias est obligé à des numéros d'équilibristes :



« El Pais – Vous proposez la sortie de l'euro ?

Iglesias – Retrouver sa souveraineté, c'est notre idée, dans la politique monétaire, c'est avoir une stratégie avec les autres pays du sud de l'Europe, ceux qui se trouvent dans une politique similaire. Ce qui est sûr, c'est que cet Euro n'est pas bon. On ne veut pas revenir en arrière, à la peseta. On dit que c'est inacceptable d'avoir une monnaie unique qui ne soit pas contrôlée par des institutions démocratiques. La BCE n'agit pas pour protéger les citoyens.

El Pais – alors, c'est quoi votre proposition ?

Iglesias – Cela dépend. Il faut démocratiser l'économie. Si cela passe par une nouvelle monnaie qui porte un autre nom, si cela passe par la poursuite dans l'euro, si il faut en finir avec l'euro, si il faut construire un nouvel espace monétaire, on verra en fonction des circonstances ».



Podemos, tel quel. Notre programme : « cela dépend », « vous verrez ». Dans l'immédiat : « ré-orienter la BCE », « démocratiser l'euro », « retrouver sa souveraineté dans le fédéralisme ». Le refus des idéologies, des utopies conduit le possibilisme de Podemos aux plus grandes chimères !



Mais, enfin, si Podemos n'a rien à proposer sur les nationalisations, sur la sortie de l'euro – outre « cela dépend », « c'est une option » –, il ne dit rien de la « réforme agraire », des « occupations », que peut-il proposer maintenant dans son « possibilisme » ?



La responsable à l'analyse politique de Podemos Carolina Hernandez confiait à Junge Welt (29 juillet) : « d'abord, instaurer des mesures anti-corruption (…) ensuite abolir les paradis fiscaux ». Un vague programme a-politique, au possible, de « moralisation » de la finance, la politique.



Mais Podemos est-il vraiment contre le système capitaliste ? Hernandez répond : « le système capitaliste n'est pas facile à changer. Mais cela ne veut pas dire que nous ne commençons pas à changer beaucoup de choses qui suivent la logique du capital ».



Iglesias ne dit pas autre chose dans l'interview à El Pais du 23 mai : « Cela n'a pas de sens de se dire 'contre le système' (capitaliste), il n'y a pas de dedans et dehors (…) Nous utilisons les moyens qui sont à notre portée pour tenter de changer les choses ».



Podemos, c'est l'obamisme en action, c'est aussi un vieux resucée dans des termes si proches du « possibilisme » théorisé par Paul Brousse (d'abord anarco-syndicaliste!) fin XIX ème siècle : la révolution est impossible, il faut donc « faire notre possible », en agissant pour des réformes possibles, une démocratisation de l'économie, avant tout à l'échelle locale.



Sur l'international : à l'est rien de nouveau … si ce n'est quelque soutien aux « indignés à crânes rasés » de Maidan !



Sur les questions internationales, Iglesias et Podemos surprend par son mutisme. Outre la question de l'UE, sur l'OTAN – question identitaire pour la gauche en Espagne, la fondation d'Izquierda Unida date des manifestations contre l'entrée dans l'OTAN en 1986 – Iglesias ne dit pas un mot.



Sur les événements en Syrie, en Ukraine, silence radio, Podemos semble ignorer que le monde est en guerre, que les rivalités inter-impérialistes, les manœuvres des Etats-unis et des pays de l'UE (qu'il prend en modèles) contre la souveraineté des peuples.



Le seul à s'être exprimé, c'est l'universitaire Santiago Alba Rico – un des idéologues du mouvement, issu de l'Université de Madrid – qui a écrit un article « Podemos en Ukraine », où il loue les putschistes de Kiev, les milices d'extrême-droite comme « une rebellion, un mouvement vaste et spontané de citoyens indignés (…) qui a fait tomber un gouvernement grâce à l'action desespérée, héroique et spontanée de milliers d'Ukrainiens ». Indignés à crâne rasé, la croix gammée sur le torse, mais indignés quand même !



Ce n'est pas une première pour Alba Rico qui a déjà salué l'intervention de l'OTAN en Libye, elle qui « sauvé des vies » et « n'a pas bombardé les Libyens mais uniquement Kaddafi ». Il faut dire que M.Alba Rico pense que les « Etats-unis ne sont pas intervenus militairement depuis 10 ans ».



Enfin, les médias droitiers – prêts à encenser Iglesias comme leur idiot utile – prépare déjà les armes pour l'ensevelir vivant : leur cible préférée, ses « liens supposés avec les dictatures de Cuba et du Vénézuela ».



Les réponses d'Iglesias ne visent jamais à défendre les processus révolutionnaires d'Amérique latine. Il botte en touche sur le Vénézuela. Sur Cuba, en réponse à la présidente de la région de Madrid, la PP Esperanza Aguirre il dit qu'il y a du bon et du mauvais : « le fait qu'il n'y ait pas de pluralisme, cela ne me plaît pas (…) mais si le blocus était levé, Cuba pourrait réaliser les changements que nous voulons tous ». La restauration du capitalisme ?



Les communistes, voilà l'ennemi ? En tout cas du système, oui !



L'analyse de Podemos peut paraître dure, car, oui, en dépit de ses proclamations « ni droite, ni gauche », Podemos a les traits d'un « mouvement de gauche » : il attire d'ailleurs des électeurs qui se qualifient de gauche, autour de revendications « humanistes », « démocratiques ».



C'est en cela qu'il est dangereux, c'est en cela que consiste son rôle dans le système : canaliser la « gauche radicale » vers une impasse politique, la confusion idéologique ; isoler le mouvement de protestation de la classe qui veut le changement radical, la classe ouvrière ; liquider ce qui reste du mouvement communiste, seule force radicalement alternative.



Dire qu'Iglesias, les militants de Podemos sont anti-communistes, c'est subjectivement plutôtfaux. Iglesias peut défendre l'histoire du PCE en public face à des révisionnistes anti-communistes, son rôle dans la résistance, la figure de la « Pasionaria », manifester ses sympathies pour ses militants.



Il est même prêt à dire qu'il a « la gauche dans son ADN, parce que son grand-père, socialiste, était commandant de l'Armée républicaine » (Publico, 15 janvier 2014). Le coup du 'j'ai un grand-père de gauche, je sais d'où je viens', chaque militant communiste l'a vécu une fois dans sa vie !



Toutefois, sa mission objective, c'est bien celle de faire obstacle à la résistible ascension purement électorale attendue pour Izquierda Unida (IU, menée par le PC espagnol) qui était annoncée à 20 % fin 2013, et qui aujourd'hui est descendue en-dessous des 5 %.



Déjà, les médias dominants font pression sur la direction d'IU pour qu'elle s'allie avec Podemos dans le rapport de force le plus défavorable qui soit : avec Podemos à 20 %, IU à 5%, histoire de noyer le poisson communiste (tiède) dans l'océan glacé du possibilisme sans rivages.



Dans les Asturies, la direction droitière d'IU – qui a purgé les communistes il y a trois ans pour mieux s'allier avec le PS – est à l'avant-garde de l'alliance avec Podemos et les verts d'Equo.



Ailleurs, comme à Madrid, c'est du 50/50 entre ceux qui veulent s'allier avec le PS au premier tour, et c'est ceux qui veulent « refonder la gauche » avec Podemos pour former un « pôle de radicalité » … qui va s'allier avec le PS au second tour. On connaît cette douce mélodie !



Si cela se concrétise, il y a de quoi faire une lourde auto-critique du parcours d'Izquierda Unida fondée en 1986 – longtemps incarnée par l'incorruptible Julio Anguita – ce « mouvement de gauche » conçu par Santiago Carrillo (le Robert Hue espagnol, aujourd'hui à la botte du PSOE).



Carrillo voulait liquider doucement le PCE pour mieux converger vers le PSOE, Anguita a forgé l'illusion électoraliste d'un « dépassement » du PSOE dans les urnes, Llamazares a collaboré partout avec le PSOE. Aujourd'hui, Cayo Lara sera-t-il prêt à se fondre avec Podemos, pour détruire ce qu'il reste du communisme espagnol et fournir une ultime caution de gauche au PSOE ?



Ceci est de la science politique fiction mais peut-être pas pour longtemps. Pendant ce temps, le mouvement social – qui peut mobiliser des millions de personnes dans les rues – est toujours réduit à l'impuissance en Espagne, laissé à l'abandon par les syndicats dominants (UGT, CC.OO), par son parti de référence (le PCE) embourbé dans les calculs politiciens, électoralistes d'Izquierda Unida.



Si compare simplement le développement des luttes au Portugal et en Espagne, le contraste est saisissant, avec une CGTP sous hégémonie communiste. Tout comme il l'est pour la santé des deux Partis communistes : le PC Portugais compte 65 000 membres, le PC espagnol 12 000. L'Espagne est pourtant quatre fois plus peuplée que son voisin portugais !



 

Pour nous, en France, c'est un avertissement. Pas de salut dans ce type de rassemblements politiciens tournant le dos aux luttes, dans les illusions forgées par les médias dominants incarnées par des chefs auto-proclamés.

Renforcer le Parti communiste, pour construire une alternative dans les luttes, maintenant, sans attendre 2017 !

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:41

 

 

 

  source: le blog de Jose Fort                                        

Les barbares qui sèment la terreur en Irak et en Syrie sous le sigle EIIL ne sont pas si barbares que cela pour plusieurs pays membres de l’Union européenne. Les bandes EIIL sont riches à milliards de dollars fruit des pillages, notamment la réserve irakienne, de financements « privés » en provenance des monarchies régionales et… de la vente à bas prix de pétrole.

L’ambassadrice de l’Union européenne en Irak, Mme Jana Hyboskova, a déclaré devant une commission que « plusieurs membres de l’UE ont acheté du pétrole non-raffiné à l’EIIL.» Elle a refusé de nommer les noms des pays incriminés. Depuis, le silence total est observé sur ce scandale à Bruxelles et dans toutes les capitales européennes, notamment à Paris.

On ne peut à la fois vouloir combattre la barbarie et financer les monstres.

Voilà pourquoi, alors que la France s’engage dans un conflit aux prolongements longs et dangereux, la clarté doit être faite et une réponse nette et rapide doit être exigée à la Commission de Bruxelles :

qui sont les pays membres de l’Union européenne acheteurs du pétrole à l’EIIL ?

José Fort

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:21

                                                                           MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

 

"IVG en Espagne: la détermination et le rassemblement ont été décisifs"

C’est avec satisfaction que les communistes français viennent d’apprendre l’abandon de la loi anti-avortement par le gouvernement Rajoy. La mobilisation des mouvements féministes, des syndicats, des forces progressistes, en Espagne et en Europe, a contribué à ce renoncement.

 

Dans une période de grave crise, de remise en cause un peu partout du droit à l’avortement, si chèrement acquis, c’est une avancée à saluer. 

 

Une fois de plus, la détermination et le rassemblement ont été décisifs, même si nous ne sommes pas dupes des calculs politiciens du gouvernement Rajoy dans cette période pré- électorale.

 

Nous restons solidaires de nos sœurs espagnoles pour empêcher toute régression et très mobilisés en France pour que le droit à l’avortement ne soit pas entravé par les fermetures de Centres d’Interruption Volontaire de Grossesse.

 

                                                                            pcf2.jpg

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 07:01

                                                                       Terre Corse

 

 

La politique sociale de la CAB menacée par l’austérité de VALLS et de TATTI

 

La précédente majorité de gauche de la Communauté d’Agglomération de Bastia (CAB) avait mis en place une politique sociale et de développement très ambitieuse :

- Gratuité des transports en commun pour les usagers aux faibles revenus (minimas sociaux, retraités, chômeurs…) mise en service de navettes gratuites en centre ville de Bastia à St Joseph, à San Gaetano, au Macchione, transports gratuits à la demande pour les habitants des hameaux supérieurs. Ainsi, 40% des voyages sont gratuits.[......]

 

 

               LA SUITE SUR:  http://terrecorse.tumblr.com/

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 11:12

 

 

source:Rouge Cerise

 

              -----------------------

Médiatouillage :


Le Nouvel Obs fait fort!


Capture-d-ecran-2014-09-22-a-07.06.50.png

 

Photo choisie pour illustrer la Fête de l'Huma

qui attire chaque année plus d'un demi-million de visiteurs!


 

 Tripatouillage électoral et médiatouillage

sont les 2 mamelles de  notre "démocratie".

 Vite, construisons la sixième république!

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 10:42

                                                               cerveau animé

 

SOURCE:

www.resistance-politique.fr

 

Lundi 22 septembre 2014

Obama - EILa progression spectaculaire et jusque-là incoercible de l’État islamique a de nouveau placé l’Irak sous le feu des projecteurs. Si les médias sont prolixes pour décrire les atrocités du prétendu califat, ils le sont beaucoup moins lorsqu’il s’agit de dire quelle est son origine et qui sont exactement ceux qui s’en réclament. L’État islamique ne surgit pourtant pas de nulle part. Il est le fruit de la politique impérialiste étasunienne au Moyen-Orient dont les racines remontent au chaos irakien post-Saddam Hussein et au récent conflit syrien. Pour bien comprendre son rôle exact, il convient d’analyser brièvement la politique américaine dans le monde arabe dans les trente dernières années. L’islamisme a été au cours de cette période l’allié objectif de l’Oncle Sam au Moyen-Orient. Il est aujourd’hui le prétexte qui permet aux États-Unis d’intervenir dans les pays arabes, soit pour défendre les « bons musulmans » dans leur quête de liberté, soit pour combattre les « mauvais » qui menacent la sécurité de la planète.

Pendant la Guerre froide, l’islam conservateur était l’allié des États-Unis. Il permettait à ces derniers de contenir l’expansion du communisme et l’influence soviétique dans le monde arabe. Une révolution éclata le 27 avril 1978 en Afghanistan, avec pour résultat l’arrivée au pouvoir du Parti populaire démocratique d’Afghanistan. La proclamation de la République démocratique d’Afghanistan lui fut concomitante. Les tentatives faites par les dirigeants du pays de mettre en œuvre de nouvelles réformes qui auraient permis de surmonter le retard structurel du pays se heurtèrent rapidement à une résistance acharnée de la part de l’opposition islamique. Une guerre civile éclata. Fin 1979, l’armée soviétique intervint pour soutenir le régime progressiste en place. La CIA s’appuya alors sur les groupes islamistes, utilisant l’islam radical pour unir les musulmans contre les Soviétiques. On estime que 3,5 milliards de dollars ont été investis sous l’administration Reagan pendant la guerre d’Afghanistan. Après le retrait russe en 1989, les États-Unis ont cessé de fournir des armes sans toutefois rompre les liens avec les moudjahidines afghans. Ils ont ainsi maintenu entre 1994 et 1996  des relations avec les talibans, leur fournissant cette fois-ci un soutien politique par le biais de l’Arabie saoudite et du Pakistan. L’administration Clinton espérait secrètement pouvoir créer un front anti-iranien et anti-chiite pour restreindre l’influence de l’Iran dans la région. Al-Qaïda est né dans ce contexte. En 1993, le quotidien britannique The Independent publiait un entretien avec Oussama Ben Laden, lequel était censé mettre son armée sur la route de la paix (sic).

Cette stratégie a d’ailleurs été également utilisée sous la présidence Clinton dans les années quatre-vingt-dix, lorsque la KFOR, cette force multinationale mise en œuvre par l’OTAN, intervint aux côtés des narcotrafiquants de l’UCK pour instaurer la domination de l’alliance atlantique sur les Balkans et installer une base militaire étasunienne au Kosovo. Mais un changement radical s’opère sous l’ère Bush : complices dans les attentats du World Trade Center, les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui. La menace d’un ennemi extérieur, forcément musulman, est alors savamment entretenue par de nombreux médias et par la propagande étasunienne. La menace terroriste constitue concomitamment la pierre angulaire de la doctrine militaire des États-Unis et de l’OTAN. Bien qu’il n’y ait aucune preuve que l’Irak soit de quelque manière que ce soit derrière les attentats du 11 Septembre, les soi-disant « armes de destruction massive » censées être présentes dans le pays tiendront lieu de prétexte pour obtenir une résolution au conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une intervention militaire. Ironie de l’histoire, l’Irak baathiste et laïc allait ainsi être balayé au nom de la lutte contre l’islamisme.

La stratégie opère un nouveau virage avec Obama. Les États-Unis doivent intervenir pour défendre le Printemps arabe et les luttes menées contre les « dictateurs » (lire les chefs d’État non adoubés par Washington). Ben Laden, maintenu en vie sous l’ère Bush, disparaît en un clin d’œil, comme pour éviter qu’il n’ait à rendre compte de ses liens passés avec ses anciens bailleurs de fond. Les islamistes, y compris les pires intégristes du Front al-Nosra, redeviennent subitement dans les médias de gentils étudiants en proie à la violence des dictatures qu’ils combattent. Cet argument servira à Obama pour armer des milices en Libye et déposer Kadhafi. Et peu importe que ce pays soit aujourd’hui un enfer à ciel ouvert en proie aux extrémistes de tous poils du moment que les Américains en exploitent le pétrole. La Syrie a failli connaître le même sort. Les Occidentaux y ont sous-traité le conflit à leurs amis, les pays du Golfe et à l’Arabie saoudite en particulier, pensant que cela accélèrerait la chute du président Assad. Et c’est ainsi qu’ont été constitués aux portes de l’Europe des groupes islamistes… avec deux fois plus de combattants qu’il n’y en avait en Afghanistan.

Une aubaine pour la plupart des djihadistes qui allaient se regrouper sous la bannière de l’organisation « État islamique ». Sunnite d’obédience fondamentaliste, cette dernière a proclamé le 29 juin 2014 le rétablissement du califat sur les territoires syrien et irakien qu’elle contrôle. L’intervention militaire étasunienne en Irak et le renversement en 2003 du président Saddam Hussein ont dynamité l’équilibre interne fragile entre la majorité chiite et la minorité sunnite d’un des rares États laïcs arabes. Dans l’anarchie et le chaos qui ont suivi, l’islam politique a d’autant plus réussi à recueillir un large consensus au sein de la minorité ethnique sunnite qu’un million d’anciens membres de l’appareil de sécurité, de l’armée et du parti Baas, charpente du régime de Saddam Hussein, pour la plupart sunnites, sont mis au ban de la société par les Américains. « Dans la mouvance salafiste-djihadiste, la mise à l’écart de ces sunnites propulse les chiites, nouveaux maîtres du pays, en ennemis numéro un », explique Romain Caillet.

Les États-Unis ont alors cru pouvoir mettre en place un gouvernement fantoche qui se prêterait aux intérêts économiques et politiques de l’Occident. Mais ce projet a fait long feu. Le Premier ministre chiite Maliki s’est révélé être un chef de file difficilement manipulable et surtout peu enclin à se soumettre aux ordres des occupants. Crime de lèse-majesté, il s’est insurgé contre les compagnies pétrolières occidentales qui cherchaient à tirer un profit considérable des vastes réserves d’énergie de l’Irak. En 2012, ExxonMobil avait ainsi signé un accord d’exploitation pétrolière avec la région kurde semi-autonome située au nord de l’Irak. Maliki avait logiquement rejeté cet accord, faisant remarquer que tout contrat sur le pétrole devait être négocié avec le gouvernement central de Bagdad et non avec le gouvernement régional du Kurdistan dirigé par Massoud Barzani. Ce dernier, c’est un secret de polichinelle, appelle sans relâche à la création d’un État kurde. Or, le Kurdistan représente une base avancée pour le déploiement de la puissance militaire américaine en Irak. Sa situation permet de surcroît de lorgner sur l’Iran. Enfin, le niveau de coopération entre Israël et les Kurdes a augmenté de façon significative après la chute de Saddam Hussein. Les partisans du rapprochement avec l’entité sioniste, nombreux au Kurdistan, pensent qu’ils ont quelque chose à offrir à l’État juif. Ce partenariat, affirment certains, pourrait créer un nouvel équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient, et cette évolution serait très bénéfique pour Israël. Dans ce contexte, il est intéressant de se pencher également sur la question du Kurdistan syrien où l’Occident aurait tout intérêt à voir se mettre en place une région autonome. Les bases d’un État kurde viennent ainsi d’être insidieusement posées… à condition,  cela va de soi, que le nouveau-né s’intègre à la sphère d’influence israélo-américaine dans la région. L'
indépendance a un prix…

Après avoir armé l’État islamique en Syrie, les États-Unis voient aujourd’hui débouler les hordes barbares djihadistes sur l’Irak. La déstabilisation de ce pays, tout comme de la Syrie, fait partie du projet de démembrement du monde arabe sur des bases ethniques, confessionnelles ou tribales. Les multinationales n’ont cure de la confusion générée par cette situation, le principal étant pour elles de contrôler les champs pétroliers… et qu’Israël survive en tant qu’État juif.De la chute du bloc socialiste au 11 Septembre, une dizaine d’années aura ainsi été nécessaire pour instituer un ennemi de substitution au communisme, le terrorisme. Le cadre, c’est la stratégie du chaos, fait de désinformation systématique diffusée par des officines officielles, de mesures liberticides contre leurs propres concitoyens, d’occupations armées et de mainmise politique sur des peuples ayant perdu leurs initiatives civiques et leurs immunités. La doctrine, c’est la préemption militaire où faire fi des lois et de l’éthique est légitimé et où les justifications et les preuves sont délibérément manipulées pour fonder le massacre des néo-barbares dans une guerre totale du camp du bien contre l’axe du mal. Au terrorisme tout court, les États-Unis répliquent par le terrorisme d’État. Le général Giap, qui a combattu la France avant d’affronter les États-Unis, disait des colonialistes qu’ils étaient de mauvais élèves. Il ne reste plus à ces derniers qu’à passer à l’addition… forcément salée. 

Capitaine Martin

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 10:25

                                                            rire         

                                       HUMOUR

QUESTION POSEE A ORANGE VIA SON ADRESSE FACEBOOK:

 

Pourquoi n'avons-nous pas régulièrement la connexion à Internet à [.....] ? (comprendre: dans le CapCorse)[.....]

                 REPONSE:

 

 

commentaire:

                         On ne peut pas se connecter sur Internet dans le Cap Corse.....DONC, répond Orange: .....  connectez-vous sur:

  
http://alc.cx/2/yhf


       ......et voici pourquoi votre fille est muette (Molière)...

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 09:45

 

CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

                         

 

 

 

 

voir le  site:

 

           http://www.reperes-antiracistes.org/article-schema-de-l-extreme-droite-fran-aise-124632810.html

Partager cet article
Repost0