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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 08:28

Osons une nouvelle nuit du 4 août !                                                                        BASTILLEjpg.jpg

 

Deux cent dix-huit ans après leur initiative en faveur de l’abolition des privilèges, le duc d’Aiguillon et les autres membres du Club Breton ont de quoi se retourner dans leurs tombes !

Deux siècles ont passé et nous n’avons, apparemment, rien retenu de leur prise de conscience et de leur mobilisation pour la fin des corporatismes et la suppression des privilèges indécents accordés à quelques-uns.

Les dispositions ou projets législatifs, qui se dessinent au fil des dernières semaines, et nous annoncent les couleurs pour l’automne, nous démontrent, en effet, que le renforcement du creusement des écarts entre les personnes les plus aisées et les populations les plus pauvres (malheureusement à l’œuvre depuis les années 80) reste au centre des logiques de gouvernance.

Elles confirment, alors que la question du respect des parties prenantes est au cœur de l’idée même de négociations sociales dont nous parlent le chef de l’Etat, que le principe du "deux poids, deux mesures" a encore de beaux jours devant lui !

Premières mises en cause du droit de grève via les modalités de mise en œuvre du service minimum dans les transports en commun, préparation de la franchise médicale et atteinte confirmée de l’égalité face aux soins,... les gouvernants attaquent de front les droits sociaux des populations les plus modestes, qui témoignent pourtant des spécificités de l’histoire collective française en termes de cohésion.

Et si des évolutions étaient effectivement nécessaires, nous dira-t-on ?

Encore faudrait-il le prouver, et surtout, mettre dans ce cas sur la table des discussions l’ensemble des problèmes et solutions ; c’est-à-dire débattre aussi des "gros privilèges" que le chef de l’Etat a décidé de concéder sans attendre à "ses amis" de la jet-set et du milieu des "grands patrons", en inventant avec ses troupes gouvernementales et ses aficionados parlementaires le "processus législatif à grande vitesse", à peine arrivé à l’Elysée.

Plus de dix milliards de cadeau fiscal annuel pour quelques-uns - c’est dire le montant du pactole obtenu d’ici à la fin du quinquennat qui débute -, seulement vingt-cinq millions - d’ailleurs largement financés par les départements - pour accompagner de façon expérimentale le Revenu de solidarité active de beaucoup d’autres, la caricature de l’inégalité économique faite de logique de gestion politique est si marquée, qu’elle semble laisser les politiques de l’opposition, les syndicats et la société civile pratiquement sans voix !

Au-delà du problème posé en tant que tel par les avantages accordés aux plus grandes fortunes du pays, c’est plus largement la question de la légitimité des revenus, du privilège d’une nouvelle forme d’accès à la monnaie (jadis créé pour équilibrer et pacifier les échanges !), que nous devons mettre au débat.

En effet, alors que le président de la République et son gouvernement nous parlent de "travailler plus pour gagner plus", alors que la valeur "travail" est évoquée pour justifier nombre de mesures sociales ; jamais la création de revenus n’aura été autant dissociée du travail lui-même.

Ce n’est plus l’activité effectivement réalisée qui permet aujourd’hui de définir, la valeur et le montant des revenus, mais le prix que l’acheteur est prêt à payer.

A travers cette évolution, que nous devons au bouleversement économique initié par l’école dite néo-classique (Hayek, Walras, Menger...) et qui a été largement développé par la révolution conservatrice anglo-saxonne pour justifier le creusement des inégalités, nous sommes passés d’une situation où le rapport entre les classes sociales était au centre, à une autre où les transactions monétaires, qu’elles favorisent l’échange de biens et de services ou se suffisent à elles-mêmes, deviennent les seuls objets de valeur.

La résultante de cette "manipulation" de la théorie économique[1], c’est que la plupart des hauts revenus sont aujourd’hui issus des résultats de placements financiers juteux, et que le calcul des hauts salaires est de plus en plus dissocié du travail effectif.

En dix ans, grâce à la flambée artificielle des cours de la Bourse et à la multiplication des jeux financiers autour des rachats d’entreprises, le patrimoine professionnel des cinq cents plus lourdes fortunes de France a triplé et progressé trois fois plus vite que la richesse nationale, comme le rappelle... le magazine Challenges du 26 juillet 2007.

Leur part dans le calcul du Produit intérieur brut du pays pèse désormais 15 % contre 6 % en 1997 ! C’est dire si cet indicateur, utilisé par les Etats parce qu’il est sensé nous donner des éclairages sur notre richesse collective, cache le creusement des inégalités et donne un reflet décalé du véritable état de la richesse collective !

Autre illustration de la déconnexion entre travail et revenus - et les exemples pourraient être déclinés à foison - : comment expliquer qu’un présentateur télévisé, aussi talentueux et performant soit-il professionnellement, gagne un salaire mirobolant, largement supérieur à celui des journalistes qui ont contribué aux investigations et aux reportages supports de l’édition, sinon en se rendant à l’évidence qu’il est payé au tarif de "produit d’appel" que lui accordent les annonceurs publicitaires du prime-time ?!

Le développement permanent et l’étalage sans vergogne de ces privilèges, qui induisent en plus de la part des nantis des comportements consuméristes écologiquement et socialement prédateurs, et cautionnent des logiques de "nouvelles castes[2]", constituent des obstacles majeurs à l’invention d’une nouvelle cohésion sociale, vont à l’encontre de la responsabilité environnementale aujourd’hui à l’ordre du jour.

Il constitue même l’archétype des attitudes à éviter pour que la réflexion sur le mouvement et la transformation sociale puissent avoir lieu, en ce sens qu’il offre sur un plateau aux groupes sociaux qui se savent en ligne de mire des prochains projets gouvernementaux (enseignants, salariés...), un argumentaire sans faille pour refuser le débat.

Or, le "Grenelle de l’environnement", dont l’idée revient (gardons-le en mémoire) à l’Alliance pour la planète qui l’a lancé pendant la campagne des élections présidentielles, et dont Nicolas Sarkozy s’est saisi dès son discours du 6 mai, doit inscrire au cœur de ses travaux l’urgence écologique, mais aussi, - puisque c’est bien là que se situe la référence au Grenelle de 1968 -, la question des nouvelles formes de négociations nationales.

Plus largement, c’est le développement durable, c’est-à-dire la prise en compte simultanée des questions sociales, économiques, environnementales et démocratiques qui doit constituer le fil conducteur des débats. Les causes et les effets du dérèglement climatique (qui fragilisent en priorité les plus démunis) nous le rappellent, par exemple, chaque jour.

Réussir "l’équilibre entre les humains, et l’équilibre entre les humains et la nature" (Définition du développement durable par la Commission mondiale du développement durable 1988) est donc bien le fond du défi auquel l’humanité, et donc nous-mêmes, devons répondre.

Dans ce contexte, et alors que les six groupes thématiques du Grenelle travaillent (malgré les conditions peu propices de la période estivale imposées par le calendrier de l’Etat), nous adhérons à l’esprit d’ouverture et d’intelligence collective adopté par la majorité des participants.

Et ce, même si nous regrettons, notamment, que :

- nombre d’acteurs centraux n’aient pas été invités dans le tour de table (ex. le secteur social et médico-social) ;

- le privilège masculin soit encore une fois en vigueur[3] ;

- la place accordée aux territoires s’avère très en deçà du rôle qu’ils remplissent pour développer les solidarités sociales, et inventer les nouveaux comportements dont nous devons faire collectivement l’apprentissage ;

- le fait que l’Etat ait renoncé à adopter la posture d’écoute et de discrétion initialement envisagée pour les échanges préparatoires à la négociation proprement dite.

Car, pour être à la hauteur des défis qui nous attendent, nous avons besoin que le Grenelle sache être socialement courageux, prenne le risque de se plonger dans le fond des problèmes posés.

Nous ne transformerons pas nos modèles de développement seulement avec un programme de mesures écologiques, seraient-elles même indispensables et pertinentes. Nous n’avancerons pas de façon significative sans retrouver la confiance et refonder la cohésion sociale. Nous ne trouverons pas les solutions à l’échelle des problématiques environnementales sans la mise en place d’un nouveau contrat de société.

Alors, profitons du Grenelle et de ses prolongements pour stopper les jeux de dupes qui se sont dessinés au cours des deux dernières décennies : osons une nouvelle abolition des privilèges, notamment en remettant à plat nos modèles de calcul de la richesse, et les formes de mobilisation, de préservation et de répartition des ressources.

Alors que l’anniversaire du 14 juillet, plus que jamais, est célébré avec faste, sachons cette fois inventer ensemble notre "nuit du 4 août pour le XXIe siècle" !

Patrick Viveret, président, et Hélène Combe, déléguée générale d’Observatoire de la décision publique.




[1] Si l’on se souvient que la définition donnée par la théorie classique place le travail au centre du calcul de la valeur ; oubliant par contre déjà à l’époque la richesse des actes domestiques pourtant au cœur du sens littéral de l’économie : "l’administration de la maison".

[2] Voir l’implantation progressive, même en France, des "résidences fermées", sorte de "ghettos de riches". Cette tendance permet à d’autres personnes, moins riches, mais désireuses d’éviter les contacts multi-sociaux, de s’engouffrer dans la brèche. Cf. "le ghetto français - enquête sur le séparatisme social", Eric Morin, La République des idées, le Seuil 2002.

[3] Composition des groupes thématiques du Grenelle de l’environnement : hommes = + 80 %, femmes = - 20

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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 07:58
OMAR BONGO div>
ONG contre Sarko en Afrique
envoyé par m2005
 

OMAR BONGO

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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 07:53
 de l'Union des FAmilles Laïques :

FRANCHISES DES SOINS : LE 1 EURO PASSE A QUATRE EUROS.

FRANCHISES DES SOINS : LE 1 EURO PASSE A QUATRE EUROS. COMME D’HABITUDE, LES MAUVAIS COUPS ARRIVENT DEBUT AOUT !

Le gouvernement vient de sortir un décret le 1er août paru discrètement au journal officiel du 2 août 2007 qui est applicable dès le 3 août 2007. La CNAM relaie à la seconde près ce décrêt:"Suite à la publication au JO 177 du 2 aout 2007 du décret 2007-1166 relatif à certaines modalités d'application de la participation forfaitaire, le plafond journalier des participations forfaitaires est porté de 1 à 4 euros.La version prenant en compte ce décret applicable au 3 aout 2007, sera diffusée dans les meilleurs délais/"

Une fois de plus, les mauvais coups sont distribués sans débat préalable, au coeur de la période estivale. Est-il normal que des mesures comme celle-là puissent être le fait du prince? Quand cette pratique estivale cessera?

La logique des gouvernements successifs est simple: 1) Il faut baisser, en pourcentage des richesses produites, les recettes de la sécu 2) Il faut ensuite faire baisser régulièrement les remboursements Sécu 3) On nous refait le coup de la vignette pour les vieux en disant que cela va aller à des causes nobles(Alzheimer, cancer, etc.)

L'UFAL déclare qu'il faut changer de logique. Cette logique en spirale est injuste et inefficace. La preuve par Douste-Blazy est donnée: le déficit comptable de la sécu est de même importance aujourd'hui qu'en 2004.

La logique solidaire est pourtant simple: 1) revenir,en pourcentage de la richesse produite, aux recettes de la Sécu ,d'il y a 25 ans 2) gérer la Sécu avec une nouvelle démocratie sanitaire à partir des besoins 3) arréter les coups bas du début août et nous faire le coup de la vignette.

L'UFAL estime donc que la mobilisation du 29 septembre 2007 contre les franchises médicales est de plus en plus nécessaire.
Union des FAmilles Laïques (UFAL)

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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 07:51

LU SUR :Al-Oufok, Site du Mouvement Démocratique Arabe,  dédié à l'Intifada

Vivre sous occupation c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie. Résister à l'occupation c'est vivre libre !

 

Armes : la Libye, terre de contrats

La Libye doit renouveler son armement et l’Occident vendre ses armes : le passé guerrier et le caractère versatile du colonel Kadhafi pèsent peu à côté de la perspective d’un marché de plusieurs milliards d’euros, qui risque sinon d’aller à la Russie.

Avec la libération des infirmières bulgares et du médecin d’origine palestinienne, condamnés à mort, torturés et détenus en Libye pendant plus de huit ans, la levée de l’embargo européen sur la vente d’armes à la Libye, décidée en 2004, peut devenir pleinement effective.

Ainsi, Tripoli affirme avoir signé deux contrats pour l’achat de missiles et d’équipements de communication français pour 296 millions d’euros (405 millions de dollars). EADS confirme avoir conclu un contrat pour des missiles antichar Milan et en finalise un autre portant sur un système radio.

La visite du président français Nicolas Sarkozy à Tripoli, au lendemain de l’arrivée des infirmières à Sofia, n’était pas la première d’un dirigeant occidental : en mai, le Premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair, s’y était rendu pour signer un contrat pétrolier d’une valeur d’au moins 900 millions de dollars (657 millions d’euros), qui marquait le retour de BP dans ce pays d’Afrique du Nord après plus de 30 ans d’absence.

Ce même mois, le ministre portugais de la Défense, Henrique Numo Severiano Teixeira, se trouvait également en Libye pour discuter sécurité et défense de la Méditerranée. Et en novembre 2006, la société française Sofema signait un contrat, petit mais symbolique, pour la remise en état de vol de 12 avions de combat français Mirage.

Depuis 2003, la Libye s’emploie à se défaire de son statut de paria. Cette année-là, Moammar Kadhafi obtenait la levée des sanctions décrétées par les Nations unies onze ans plus tôt et suspendues en 1999, en démantelant son programme nucléaire militaire. Dans la foulée, la Libye endossait la responsabilité de l’attentat de Lockerbie qui avait fait 270 morts en 1998 et acceptait de dédommager les familles des victimes. En 2004, la Fondation Kadhafi régime a conclu un accord pour l’indemnisation des familles des 170 victimes de l’attentat de 1989 contre le DC-10 français d’UTA.

Certes, des doutes subsistent quant à l’équilibre stratégique de la région, les violations des droits de l’Homme et la fiabilité du leader absolu Moammar Kadhafi, connu pour son impétuosité, mais "si la Libye est capable d’ouvrir son marché efficacement, il y a des milliers de dollars à faire là-bas et aussi à dépenser", souligne David Hartwell, de la revue "Jane’s Country Risk" d’évaluation du risque lié à l’investissement dans certains pays. "L’armement libyen est dans un état lamentable (...) Il n’y pas de raison qu’il n’y ait pas là un filon à exploiter", ajoute-t-il, interrogé par l’Associated Press.

L’équipement de l’armée libyenne est en effet principalement d’origine soviétique et date des années 1970. La majeure partie est hors d’état de servir ou a été vendue à des pays africains. Les armes achetées à la France ont également vieilli.

Aujourd’hui, la Libye voudrait restructurer sa défense et, selon François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS, Paris), "la grande question est de savoir s’ils se tourneront vers la Russie ou l’Occident". Dans la région, l’Algérie s’est adressée aux Russes et l’Egypte aux Américains.

Tripoli ne s’intéresse guère "aux missiles qui pourraient atteindre Israël", estime Saad Djebbar, de l’Institut sur l’Afrique du Nord à l’Université de Cambridge, et l’expert militaire israélien Shlomo Brom partage ce point de vue.

Pourtant, insiste Paul Holtom, de l’Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm, "on pourrait se demander si le léopard a vraiment perdu ses taches".

Chez Saab, le porte-parole suédois du groupe d’aéronautique et de défense, Peter Larsson, convient que la Libye n’est toujours pas un pays comme les autres. Tout contrat d’armement requiert l’approbation du gouvernement et Tripoli devra "respecter les critères de respect des droits démocratiques et de l’Homme", assure-t-il.

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 07:49

BOUM BOUM SUR CHRISTINE LAGARDE

Par Mick et Paule

Article publié le vendredi 27 juillet 2007. site www.la-gauche.org 

 

Raymond Barre fut paraît-il « le meilleur économiste de France ». Il se susurre aujourd’hui que Mme Christine Lagarde est la meilleure ministre des finances qu’on ait jamais eu. Tiens donc. Déjà ? Après seulement quelques semaines d’exercice, ce n’est pas sur un bilan que qui que ce soit peut classer la dame au top du hit parade. En fait, nous n’avons d’elle qu’un discours à l’Assemblée nationale. Mais quel discours il est vrai !

Madame Lagarde était en charge de faire gober à nos députés le « paquet fiscal » intitulé gracieusement « Travail, emploi et pouvoir d’achat » (TEPA pour les amateurs de sigles). Madame Lagarde n’est manifestement pas une adepte du maniement du dos de cuillère. D’ailleurs, « c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’est guère d’idéologie dont nous n’ayons fait la théorie, et nous possédons probablement dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé, assez tergiversé, retroussons tout simplement nos manches ! » Assez pensé ! La France de Madame Lagarde (et de M. Sarkozy) sera une France qui ne pense pas. Ou plutôt ou les masses seront priées de laisser la pensée (politique) à leurs éminents dirigeants, arrivés là parce qu’ils sont les meilleurs.

Madame Lagarde nous invite à ne plus penser, mais elle tient cette conviction d’un bagage culturel lourd. Madame Lagarde a lu des livres. Elle en cite un, Le droit à la paresse, de Paul Lafargue, pamphlet de ce gendre de Marx (Karl, pas Groucho) un brin libertaire, sans aucune référence au contexte de l’époque, par exemple aux soixante heures de travail hebdomadaire courantes à la fin du XIXe siècle. Epoque bénie sans doute pour Madame Lagarde. A soixante hueres, en effet, plus grand temps pour penser. Bagage culturel encore, Madame Lagarde fait référence à la lutte des classes : « La lutte des classes est bien sûr une idée essentielle mais, de mon point de vue, essentielle pour les manuels d’histoire. Il faudra certainement, un jour, en étudier les aspects positifs, mais elle n’est aujourd’hui d’aucune utilité pour comprendre notre société. » Un jour ? Le plus tard possible, évidemment. Bagage culturel enfin, Madame Lagarde prend ses références dans toutes les traditions, elle cite Confucius : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » Qui peut se payer le luxe de choisir son travail ? Bien peu de gens, non ? Bin si, pour Madame Lagarde, car « entre l’égalité de tous sur la ligne de départ et les performances de chacun à l’arrivée, le travail fait de l’individu le seul responsable de son propre parcours ».

Personne n’ignore, sauf Madame Lagarde, que l’égalité au départ demeure une vaste blague. Une blague que la loi TEPA va de plus renforcer, en dispensant de droits de succession, ou en les rendant symboliques, les possédants. Elle va être belle, « l’égalité de tous au départ ». Nul n’ignore non plus, et certainement pas Madame Lagarde, habituée à côtoyer la finance internationale, que le travail n’est pas, loin s’en faut, « le fondement de toutes les réussites, de toutes les fortunes ». Elle « oublie » la spéculation, les héritages, justement, et les piratages car, hélas, rares sont les fortunes « honnêtement constituées » : ce qu’on appelait en d’autres temps l’accumulation primitive du capital est toujours violente pour la société, violence cachée, souvent, mais violence.

Christine Lagarde insiste beaucoup, énormément, sur les vertus épanouissantes du travail. Il ne s’agit pas de les nier, mais ne chargeons pas trop la barque. « J’entends dire parfois, à propos du travail et de la concurrence qu’il engendre : c’est la guerre de tous contre tous. Voilà un véritable contresens. Car à la guerre, le plus fort soumet le plus faible tandis que, dans les rapports de travail, le plus fort communique de la force au plus faible », dit-elle. Voilà qui ira droit au cœur des cohortes de salariés stressées par les méthodes « modernes » de management, aux familles des suicidés de Renault, Peugeot et tant d’autres entreprises où, probablement, les dirigeants ont communiqué tant de « force » à leurs troupes que certains n’y ont pas survécu : ils voulaient bien faire, mais se sont plantés dans la dose de « force » à infuser. Finalement, Christine Lagarde a un fond très midinette : elle croit aux contes de fées, ceux qui transforment les entreprises où tout le monde il est beau et gentil, et égal en plus, car le travail « met l’ensemble des professions sur un pied d’égalité : le grand patron comme le petit employé savent l’un et l’autre ce que c’est qu’une grosse journée de boulot ». Prière de ne pas pouffer, sinon vous êtes viré-e.

Au total, la « rupture », la « modernité » dans la France de Christine Lagarde et Nicolas Sarkozy, c’est le retour du « enrichissez-vous » de Guizot, à peine repeint (une seule couche) : « Travaillez plus, vous multiplierez l’emploi ; dépensez plus, vous participerez à la croissance ; gagnez plus, vous augmenterez le pouvoir d’achat ! ». Assez pensé ? Christine Lagarde montre le chemin.

Toutes les citations en italique sont issues du discours prononcé par Christine Lagarde à l’Assemblée nationale le 10 juillet 2007. Et qu’on ne dise pas qu’elles sont sorties de leur contexte ; le contexte est parfois pire (ndlr)

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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 07:46

 

Article publié le mardi 31 juillet 2007 par Christian BARLO

 


22.700 fonctionnaires non remplacés FILLON-2.jpg

François Fillon lors de la conférence de presse de présentation du budget 2008 Trois ministères feront exception à la règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : l’Education nationale, la Justice et la Recherche. Ces suppressions de postes devraient permettre d’économiser environ 350 millions d’euros en 2008.

S.L - le 31/07/2007 - 17h08

Pour sa dernière conférence de presse avant la trêve estivale, le Premier ministre a annoncé les grandes lignes du budget 2008. "En moyenne, un fonctionnaire sur deux ne sera pas remplacé, à trois exceptions près", a précisé François Fillon à l’issue d’un séminaire gouvernemental. Les ministères de la Justice, de l’Education Nationale et de la Recherche et de l’enseignement ne seront pas concernés par cette proportion. Dans l’enseignement, un fonctionnaire sur trois ne sera pas remplacé, les effectifs seront maintenus dans le secteur de la Recherche et 1600 fonctionnaires seront recrutés à la Justice. Ce personnel sera affecté aux neuf nouveaux centres pénitenciers actuellement en construction.

Le Premier ministre a rappelé que 12.000 postes de fonctionnaires n’avaient pas été remplacés en 2007 : "l’effort sera donc doublé en 2008". Cela correspond "à une économie de 700 à 800 millions d’euros en année pleine", a estimé Eric Woerth. Etant donné que les départs s’étaleront sur toute l’année, le ministre du Budget et des Comptes estime donc les économies "à la moitié", soit environ 350 à 400 millions d’euros. La moitié de ces économies sera affectée à l’amélioration des rémunérations des fonctionnaires, a indiqué le Premier ministre. Cette information va dans le même sens que les propos du Président qui avait indiqué mardi matin à Dax que les fonctionnaires seraient "moins nombreux mais mieux payés".

En attendant les réformes de structure.

Quant aux dépenses, François Fillon a dit avoir "refusé le saupoudrage" afin de concentrer l’action du gouvernement sur les priorités. Là aussi, certains ministères sont privilégiés : 1,8 milliard d’euros supplémentaire sera affecté au budget de la Recherche et de l’Enseignement, celui de la Justice augmentera de 4,5%. Une enveloppe de 140 millions d’euros supplémentaire reviendra au budget de l’Education nationale afin de permettre la mise en place d’études dirigées dans tous les collèges à la rentrée 2008. Le nombre de suppressions de postes dans l’Education nationale sera communiqué fin août car "il doit prendre en compte le recrutement de 6000 personnes pour les études dirigées".

Pour ce budget, le gouvernement fait l’hypothèse d’une croissance de 2,5% et d’une inflation de 1,6%. "Les dépenses en volume n’augmenteront pas", a assuré le Premier ministre. Il a rappelé que l’objectif était un retour à un budget équilibré "au plus tard en 2012". Quant au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux d’ici la fin du quinquennat, le Premier ministre l’a conditionné à la réalisation de réformes structurelles, rapprochement ou fusion d’administration, Unedic-ANPE… "Les ministres recevront des notifications détaillées de leur budget d’ici à la fin du mois d’août", a conclu François Fillon.

 

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 07:36

Service minimum :un jeu de dupes

Par Cédric Mathiot, journaliste à Libération mardi 31 juillet 2007

Les différents sondages publiés ces dernières semaines à propos du projet de loi sur le service minimum dans les transports sont convergents : 70 % des Français sont favorables au service minimum.
   
Un autre sondage serait passionnant : quel pourcentage des sondés sait de quoi il parle ? Combien savent que la loi ne garantit aucun niveau de service en période de grève, mais se borne à demander aux collectivités de fixer des objectifs sans garantie qu’ils soient tenus ? Combien savent quels mécanismes vont être mis en place pour améliorer les services de trains, métros, bus, lors des conflits sociaux ? Rarement mesure publique aura été aussi incomprise et mal expliquée.
La responsabilité de cette confusion est partagée : elle tient aux syndicats des transports, qui exagèrent en public la menace d’une loi dont ils relativisent la portée en privé. Elle tient aux hommes politiques de la majorité dont l’exercice de pédagogie se limite le plus souvent à un satisfecit grossier : «il faut en finir avec les prises d’otage d’usagers». Elle tient surtout à Nicolas Sarkozy, qui pour nourrir son aura d’homme de rupture et de dompteur de cheminots, fait passer sa loi pour ce qu’elle n’est pas, et ressuscite par souci d’affichage le mot trompeur de «service minimum». Cela fait quatre ans que le vocable «service minimum», à propos des transports, avait disparu du champ politique français.
Depuis 2003, les gouvernements qui se sont collés au dossier parlaient de «continuité du service public». Il ne s’agissait pas d’essayer d’endormir les syndicats. Il s’agissait de ne pas tromper les Français sur la marchandise.
Dans notre pays, le service minimum ou «garantie de service» à un sens. Il s’applique ainsi, en vertu de plusieurs textes de loi, au personnel des installations nucléaires ou encore à celui des établissements publics de santé. Dans les hôpitaux, on réquisitionne des médecins et des infirmières. Il y a un vrai service minimum.
Ce n’est pas le cas dans les transports. Cela ne le sera sans doute jamais. La droite a rêvé pendant vingt ans de mettre au pas les cheminots grévistes avant que le gouvernement Raffarin se penche enfin sur le problème avec un peu de sérieux. Et découvre à travers les conclusions d’un rapport d’experts (le rapport Mandelkern, remis en juillet 2004) commandé par le ministre des Transports d’alors, Gilles de Robien que le service minimum était inutile et difficilement applicable. Inutile, parce que le rapport affirmait que la baisse tendancielle du nombre de grèves dans les transports, et la prise de conscience croissante par les syndicats de la gêne occasionnée par les conflits permettaient d’avoir confiance dans des mesures moins radicales, concertées et ne limitant pas le droit de grève. Difficilement applicable, parce que le rapport ajoutait que la mise en place d’un service minimum se heurterait à des difficultés juridiques (constitutionnelles) et opérationnelles (il faut 90% des cheminots au travail pour assurer un trafic aux heures de pointe).
Gilles de Robien a donc enterré la vieille lune d’un service minimum aux heures de pointe et des réquisitions d’agents pour une action plus modeste, mais plus pragmatique. Plutôt que d’interdire aux agents des transports de se mettre en grève, mieux vaut essayer d’une part d’éviter les conflits en améliorant le dialogue social, d’autre part, quand les conflits n’ont pu être évités, d’exiger des entreprises qu’elles s’organisent pour le mieux avec le personnel non gréviste (ce qu’elles avaient tendance à faire naturellement), et qu’elles informent au maximum les usagers sur les trains, bus, métros disponibles (ce qu’elles omettaient très souvent de faire). Des progrès ont été réalisés dans ces directions depuis deux ans. La SNCF a appris à informer les usagers des trains qu’ils pourraient emprunter les jours de perturbations : il n’y a pas plus de trains qui circulent, mais ils sont mieux signalés.
Visiblement, Nicolas Sarkozy, pourtant collègue de Robien au gouvernement, n’a suivi cela que de très loin. Lors de la campagne présidentielle, Sarkozy qui faisait campagne sur le thème : «en finir avec l’impuissance publique» a réactivé les vieilles promesses intenables : «Je garantirai trois heures de transport en commun pour aller au travail, et trois heures pour en revenir. Il est inacceptable que les Français soient pris en otage par les grèves», claironnait-il en avril. La phrase est cocasse, parce qu’elle reprend exactement le scénario que la commission Mandelkern avait écarté d’emblée dans son rapport : «Nous entretenons de vives réserves sur un scénario reposant sur un service par plages, garantissant qu’aux heures de pointe, par exemple de six heures à neuf heures le matin et de cinq heures à huit heures le soir, tous les trains, métros et bus circuleront.» Mais peu importe : une fois Sarkozy élu président, il a continué à brandir son «service minimum», avec un mépris évident pour l’action des gouvernements précédents.
«Le service minimum, voilà vingt ans qu’on en parle et vingt ans qu’on ne le fait pas. Nous le ferons», annonçait-il sur TF1 la veille de la présentation de son projet de loi. Evidemment, il n’en est rien. Le projet de loi n’a rien de la rupture qu’il annonce. Il poursuit ce que les gouvernements précédents ont entamé, puisant sa substance dans les propositions du rapport Mandelkern (souvent déjà appliquées). Il entend généraliser des mécanismes qui ont déjà été mis en place ces dernières années, en Ile-de-France ou en Alsace par exemple. Lesquels fixent des objectifs de trafic aux entreprises mais ne peuvent garantir aucun résultat. Si 95 % des conducteurs de RER devaient se mettre en grève (Sarkozy peut être rassuré, cela arrive très rarement) pour une raison X, il n’y aura pas de trains, ou presque pas. Les Français, à qui on promet le service minimum, sont-ils au courant?

par Papyves83  Revue de Presse

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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 08:16

Les subventions versées à Reporters sans frontières par l’Union européenne intrigue le Médiateur, par Maxime Vivas.

Rappelons les faits.                                                                      dollars-2.jpg

En 2003/2004, l’Union européenne (UE) a octroyé 1 293 303 euros à RSF.

Le 1er février 2005, Reporters sans frontières a adressé une lettre publique comminatoire au Président de l’Europe l’adjurant de l’aider à provoquer une « transition démocratique » à Cuba. L’expression « transition démocratique » est utilisée par l’Administration Bush pour signifier : liquidation du gouvernement cubain et gestion de l’île sous protectorat US.

RSF énonçait des prescriptions précises : « Il nous paraît indispensable que l’UE apporte son soutien aux agences de presse indépendantes, ainsi qu’aux organisations de syndicalistes, de bibliothécaires, médecins, économistes, etc. »

On voit là que RSF balaie pratiquement tout le champ politique en préconisant d’intervenir dans les systèmes médiatique, social, culturel, médical, économique, ainsi que dans le sibyllin « etc. ».

« Etc » ? Si l’on en croit Nestor Baguer, journaliste « dissident » cubain longtemps appointé par RSF et recruté à La Havane par Robert Ménard en personne (qui apprendra trop tard que c’était un agent de la sécurité cubaine), RSF s’intéresse aussi à une possible dissidence dans la police et dans l’armée.

Bref, sous couvert de la défense des journalistes dans le monde, RSF mène-t-elle des actions factieuses avec l’argent de l’Europe ? Si oui, ne s’agit-il pas d’un détournement des fonds pour un usage incompatible avec les règles qui régissent les rapports entre Etats, ici entre Cuba et l’Europe, cette dernière n’ayant jamais inscrit dans ses objectifs le renversement d’un gouvernement qui ne représente aucune menace pour elle et avec qui elle entretient des relations diplomatiques normales ?

 

Pour le savoir, j’ai déposé, le 3 février 2005, une plainte contre RSF auprès de l’UE en lui demandant de s’assurer du bon usage des subventions.

A commencé alors le jeu de la patate chaude. Entre février 2005 et juin 2006, ma plainte a hanté les bureaux de M. Nikiforos Diamandouros, médiateur européen, Mme Rachel Doell, sa secrétaire, M. Joa Sant’Anna chef du département administratif et financier, M. Daniel Koblentz, Mme Josiane Pailhès, membre de la Commission, Mme Marjorie Fuchs, juriste au bureau du Médiateur, M. Giuseppe Massangioli, directeur de la Direction G du Secrétariat général, M. Ian Harden, du bureau du Médiateur et jusqu’à M. José Manuel Barroso, Président de l’UE. Ce dernier fut la 9ème personne à compulser un dossier avançant au rythme des carabiniers d’Offenbach (qui chantent sur scène « Marchons, marchons », en faisant du surplace).

Pressé de questions par mes différents interlocuteurs, j’ai pu préciser que 779 304 euros avaient été versés à RSF en 2003 et 513 999 euros en 2004 « pour la défense des journalistes emprisonnés en Asie et dans les pays ACP » (Afrique, Caraïbes, Pacifique) » dans le cadre de « l’Initiative européenne pour la Démocratie et les Droits fondamentaux ».

Nous avions là les différents protagonistes, (RSF et l’UE), les années budgétaires de versements, les montants, l’intitulé de l’usage prévu des fonds.

Et ma question était simple : Votre (notre) argent a-t-il été utilisé à bon escient ou détourné pour d’autres causes ?

Finalement, la réponse de l’UE fut : si vous ne fournissez pas « la référence exacte du contrat » avant le 31 juillet 2006, la plainte sera classée.

A ce moment-là, je me suis persuadé que si je parvenais (par une intrusion nocturne dans les bureaux de l’UE ?) à lui fournir le renseignement qu’elle seule possédait, on me demanderait ensuite l’heure de signature et la marque du stylo, voire le signe zodiacal des signataires et les numéros de sécurité sociale de leurs ascendants.

Entre temps, RSF avait reçu le prix européen Sakharov, j’avais appris que l’UE a négocié avec les USA des dérogations à la loi extraterritoriale US Helms-Burton (qui limite le commerce avec Cuba) en échange de condamnations répétées de l’île des Caraïbes, que Lucie Morillon, la représentante de RSF à Washington, avait révélé que le contrat de RSF avec le Center for a Free Cuba (paravent de la CIA oeuvrant à la « transition démocratique ») oblige l’ONG, en échange de dollars, à agir contre ce pays.

L’affaire étant entendue, je jetai l’éponge. Au demeurant, l’objectif n’était pas de faire condamner RSF par l’Europe (ne rêvons pas), mais de mettre à nue les collusions RSF/USA/UE.

Mais voilà que (surprise !) le Médiateur européen m’écrit, le 18 juillet 2007. Et pour me dire quoi ? Qu’il ne comprend pas pourquoi la Commission européenne ne m’a fourni aucune réponse, qu’il suppose que l’UE détient un registre décrivant les subventions versées ainsi que les actions promues avec cet argent, que j’ai clairement exposé mes préoccupations : déstabilisation « de gouvernements légitimes en utilisant les fonds européens pour la défense des journalistes. », qu’il fait part de ces observations à la Commission européenne en lui demandant pourquoi elle a été « incapable » de répondre à ma plainte.

Bref, il n’est pas content, il s’interroge, négligeant la date butoir à laquelle devait être fourni, à ceux qui l’ont signé, le numéro du contrat incriminé.

 

Pourquoi ce rebondissement ?

Parce qu’un nombre croissant de pays dans le monde n’admet plus l’acharnement anti-cubain des affidés des USA ?

Parce que l’Espagnol José-Maria Aznar est sur la touche et que José Luis Zapatero agit autrement ?

Parce que, le 12 juin 2007, la Française Christine Chanet, représentante du Haut-commissariat des droits de l’homme à l’ONU, dénigrant Cuba à Genève lors de la réunion du Conseil des droits de l’homme a suscité l’indignation ouverte de 26 pays membres sur 47 ?

Parce que de plus en plus d’Etats-uniens préconisent une autre approche du cas cubain ? (Wayne S. Smith qui fut le représentant des Etats-Unis à Cuba dans les années 80 a écrit, le 22 juillet 2007, que « Le plan d’action de Bush ne marche pas » ).

Parce que l’Europe perd peu à peu toutes ses positions économiques et commerciales à Cuba, laissant la place libre à la Chine aujourd’hui, et aux USA demain ?

Parce que RSF commence (enfin !) a sentir le soufre ?

Ou tout simplement parce que le traitement de ce dossier par la Commission européenne relève d’un « foutage de gueule » dans lequel le Médiateur lui-même est méprisé ?

Pour plusieurs de ces raisons ? Pour d’autres à découvrir ?

Allez savoir ! Ce qui est sûr, c’est que la question : une « ONG » peut-elle ouvertement utiliser l’argent du contribuable européen dans l’intérêt des USA n’est pas enterrée.

A suivre donc, sans illusion, mais en se délectant du numéro de contorsionniste/transformiste d’une Europe invitée par Cuba à reconsidérer, sans précipitation, son comportement.

Le 18 juin 2007, le ministère des Relations extérieures cubain publiait un communiqué invitant l’Union européenne à « rectifier les erreurs commises envers Cuba ». Et d’ajouter orgueilleusement : « Mais rien ne presse : nous avons tout le temps du monde ».

En effet, en multipliant ses échanges commerciaux avec un nombre croissant de pays non européens, Cuba desserre l’étau US. Les campagnes médiatico-politico-RSfiennes agissent surtout comme des boomerangs.

En mêlant ses euros aux dollars entassés dans la caisse de RSF, l’Union Européenne joue contre son camp.

Maxime Vivas



Les USA financent Reporters Sans Frontières, par Diana Barahona.

 

- [ En mars 2003, 87 personnes furent arrêtées pour conspiration, activités subversives et collaboration avec la mise en place du blocus imposé par Washington.

Parmi ces individus se trouvaient infiltrés douze agents de la sécurité de l’Etat cubain dont Nestor Baguer, considéré comme l’un des plus prééminents leaders de la dissidence par la presse internationale et les organisations non gouvernementales, jusqu’à ce qu’il révèle sa véritable identité. Il était, en réalité, l’agent Octavio de la Sécurité de l’Etat depuis 1962 et avait infiltré depuis 1992 les différentes organisations de « militants des droits de l’homme », financées par les Etats-Unis. De plus, il était le correspondant privilégié de RSF à Cuba. M. Ménard, honteux de s’être laissé berné de la sorte, a passé cette information sous silence mais n’en démord pas, et persiste à qualifier ces gens « d’intellectuels » ou de « poète[s] ».]
Extrait de :
Comdamnation de Cuba à Genève : le Honduras et l’histoire d’un terroriste notoire devenu diplomate US, par Salim Lamrani.

 

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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 08:12

 

Top 20 des patrons en Europe  Dimanche 29 Juillet 2007

Refrain : "encore des patrons injustement brimés en France..." REQUINjpg.jpg

HUMOUR UMP !!Attention  a la contagion !

Le top 20 des patrons européens donne un score olympique pékinois, bourré à l'hormone stock-options, à l'autotransfusion salariale (attention aux thromboses), à la piquouse parachute d'or, à la louche d'or de la retraite casquette, pour les patrons de l'hexagone en furie. 10 sur 20 des plus riches. Le mercenaire dirigeant est hors de prix, l'actionnaire est bon et généreux....

 

Le magazine Fortune prétend établir ce classement hautement révélateur de l'épouvantable génocide des patrons français injustement poursuivis par un état avide dans ce beau et vieux pays :

 

Europe's Top 20 CEOs, Ranked by Total Compensation Total 2006

En millions d’euros !

 

1. Carlos Ghosn President/CEO, RENAULT, France $45.500.000

2. Jean -Paul Agon CEO, L'ORÉAL, France $19.300.000

3. Alessandro Prof umo CEO, UNICREDIT GROUP, Italy $18.100.000

4. Arun Sarin CEO, VODAFONE, Britain $15.200.000

5. Antoine Bern , ASSICURAZIONI GENERALI, Italy $14.200.000

6. Josef Ackermann CEO, DEUTSCHE BANK, Germany $12.400.000

7. Henri De Cas tries, AXA, France $12.100.000

8. Thiery Desmares t /CEO, TOTAL, France $10.800.000

9. Daniel Bouton/CEO, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, France $10.700.000

10. Alfredo Sáen Vice Chair BANCO SANTANDER, Spain $10.600.000

11. Marcel Ospel, UBS, Switzerland $10.500.000

12. Xavier Huilard CEO, VINCI, France $ 9.100.000

13. Sergio Marchionne, FIAT, Italy $ 8.700.000

14. Benoît Potier, AIR LIQUIDE, France $ 8.000.000

15. Donald Shepard, AEGON, Netherlands $ 8.000.000

16. Frederic k Godwi ROYAL BANK SCOTLAND, Britain $ 7.800.000

17. Martin Bouygues/CEO, BOUYGUES, France $ 7.800.000

18. Franck Riboud/CEO, GROUPE DANONE, France $ 7.300.000

19. Franz Humer/CEO, ROCHE GROUP, Switzerland $ 6.900.000

20. Patrick Kron CEO, ALSTOM, France $ 6.700.000

 

10 patrons français sur les 20 premiers patrons européens, ont les dents du fond qui baignent en Sarkozie...

Encore un exemple de l'insupportable et coûteux modèle social français, Au moins les oies, quand on les gave on les mange après...

L'ISF décourage l'entrepreneur et fait d'épouvantables tranchées sanguinolentes dans les rangs de la cohorte des chevaliers de l'entreprise...

« Si vous trouvez cela normal, soignez vous  à l’aspirine communiste ! «  La gazette seynoise ..

 

Source : Sur le site de Nicolas MAURY

http://www.wmaker.net/editoweb/nicolas_maury/

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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 16:05

Etats-Unis: Bush sème la panique
Par emcee le mercredi 25 juillet 2007, 23:23 - Dans l'enfer de l'Ultralibéralie
http://blog.emceebeulogue.fr/post/2007/07/25/Etats-Unis%3A-Bush-seme-la-panique
sélectionné par M.M. & D http://groups.google.be/group/medias-mensonges-desinformation

  
Les gogos yankees s'amusent à se faire peur avec des terroristes qui, armés jusqu'aux dents, n'auraient qu'une obsession: venir leur faire sauter le caisson.
Tout cela est évidemment orchestré par les deux pantins de la Maison Blanche, le prez et son vice, qui n'ont que ces arguments frappants pour faire avaler leur soif de conquêtes et d'hégémonie.
Et pour les enfermer dans un pays de plus en plus impénétrable et surveillé où le rideau de fer, à côté, c'était une murette de papier crépon.
Dans cette ambiance de stress permanent, il doit bien rester deux trois hommes (et probablement autant de femmes) qui tiennent encore debout et qui, vaillamment, ne cèdent pas à la panique.
Voici l'un d'entre eux, Mark Drolette, un écrivain qui vit à Sacramento, et qui a écrit un article publié le 21 juillet 2007 dans Dissident Voice intitulé: "Be Afraid, Be Very Afraid. And if You're Not, You're Just Not Trying

http://www.dissidentvoice.org/2007/...

Ayez peur, ayez peur. Si ce n'est pas le cas, c'est que vous ne faites aucun effort
Savez-vous que vous avez plus de chances d'être dévoré par un requin (dans votre lit) ou d'entendre George W. Bush prononcer une phrase où le sujet et le verbe sont accordés correctement que d'être victime d'un attentat terroriste?
D'où émane cette statistique? Je viens juste de l'inventer, mais si cette stratégie est bonne pour la Maison Blanche, elle est bonne pour moi aussi. Plus sérieusement, ... je sais que mes chances de mourir entre les mains (ou aux pieds) d'un terroriste portant une chaussure piégée ou une chaussette explosive, sont infinitésimales. Et même si cela se produit, ce sera le destin. Je ne vais pas laisser des peurs irraisonnées envahir ma vie (contrairement aux peurs raisonnées, comme, par exemple, me marier une quatrième fois, mais ça, c'est une autre histoire. Ou plusieurs. Toutes disponibles au tribunal du comté).
Mais bien trop d'Américains ne font pas ce raisonnement. Des millions d'entre eux sont terrorisés à l'idée d'être réduits en copeaux, si on en juge les contes à faire dresser les cheveux sur la tête que leur racontent les frères Grime (alias Bush et The Dick). Ils gobent les trucs les plus extravagants, des balivernes que même un temps de réflexion d'une nanoseconde suffirait pour réaliser que c'est complètement invraisemblable.
Par exemple, en décembre 2005, Bush a sorti une perle qui, bien sûr, n'a pas fait broncher d'un poil les médias à la botte.
Il a déclaré que le but avoué des terroristes est de chasser d'Irak les forces américano-britanniques et de prendre le contrôle du pays, puis d'utiliser l'Irak comme base de lancement de missiles contre l'Amérique, de renverser les gouvernements modérés au Moyen Orient et de fonder un empire islamique totalitaire allant de l'Espagne à l'Indonésie.
Bon, sincèrement, vous ne croyez pas à ça, non? Parce ce que si vous y croyez, j'ai un charmant assortiment de 72 vierges qui pourrait vous intéresser (en plus, seules quelques-unes ne sont pas de toute première main).
Il y a plein de gens qui gobent pour de bon les fariboles de Bush - nul doute qu'il s'agit des mêmes froussards qui sont persuadés que les musulmans se reproduisent comme des lapins et vont envahir l'Europe et, pire, interdire la viande de porc à tout le monde.
Prenez l'expérience qu'a vécue Johann Hari et qui a été racontée dans "The New Republic". Parti en croisière pendant une semaine offerte par National Review, il a réussi en quelque sorte à survivre dans un bateau qui - surprise! - rassemblait des gens de droite pure et dure.
Alors qu'il était à bord, on n'a cessé de demander à Hari, qui vit à Londres, quand il comptait fuir la population musulmane qui envahissait toute l'Europe pour se réfugier dans le giron des Etats-Unis.
Apprenant qu'il n'avait pas d'enfant, une femme lui a conseillé se s'y mettre parce que:"Les musulmans se reproduisent, eux. Bientôt ils vont posséder toute l'Europe".
Une autre femme a raconté d'une voix monocorde: "Je suis allée à Paris et c'était magnifique. Mais alors, incroyable, il y a des musulmans partout". Son ami a ajouté d'un ton sinistre: "Ils y sont et il en arrive encore". Finalement, à la fin de cette croisière, Hari, au moment des adieux, s'est entendu prodiguer les conseils utiles d'un juge paternaliste: "Nous laissons la Grande Bretagne aux musulmans. Venez donc en Amérique". Je suggèrerai à Hari de ne pas tarder, car au train où vont les choses (comme la Constitution), on n'aura plus rien à craindre si ce n'est qu'on nous annonce qu'il n'y a rien dont nous ne devrions pas avoir peur. Par exemple, c'est bien connu, Bush aime à répéter: "Ils nous haïssent pour nos libertés!". Eh bien, pour s'en charger, il s'en est bien chargé de nos libertés.
Les libertés dans l'Amérique actuelle sont plus rares encore que la participation des San Francisco Giants aux phases finales du championnat de baseball (et ça, pour un supporter de toute une vie comme moi, ça fait mal).
Si les terroristes nous détestent encore pour des libertés que nous avons perdues depuis longtemps, j'aimerais que quelqu'un les mette au courant très rapidement sur ce point afin qu'ils aillent s'intéresser à un autre pays où on ne considère pas qu'un "traitement cruel, inhumain ou humiliant" est un moyen tout à fait acceptable d'obtenir des aveux recevables devant un tribunal (avec l'aimable autorisation de la Loi sur les Commissions Militaires de 2006).
La peur bleue des Américains d'être envahis par des terroristes (entendez: musulmans) transparaît également quand ils répètent comme des perroquets cet autre "bushisme" culte: "Soit on les combat là-bas, soit on les combat ici"
Ok, bon, quelqu'un aurait-t-il le Guide du Parfait Terroriste? Y a-t-il une loi inscrite là-dedans qui les empêche de nous combattre à la fois là-bas et ici? Même si ce n'est pas le cas - ou si ça l'est, et que les terroristes décident à un moment donné de passer outre (c'est bien connu, le musulman est tricheur, jouez au scrabble avec l'un d'entre eux et vous allez comprendre) - peut-on me dire comment ils vont faire pour arriver jusqu'ici?
En barque? En dirigeable? En s'expédiant dans un colis? (Qu'on prévienne la Poste qu'il faut vérifier tous les colis avec des trous ou des autocollants Osama ben Machin).
Ecoutez, quiconque avec deux sous d'intelligence (c'est-à-dire quelqu'un qui ne serait pas Républicain) se rend bien compte qu'il y a des hommes véritablement odieux qui cherchent par tous les moyens, y compris en instillant la peur panique dans l'esprit de chaque Américain, à détruire ce pays. Donc, je pense qu'il en va de mon devoir de citoyen de révéler où se trouve le repaire de ces monstres: au 1600 Pennsylvania Avenue.

.........................................................................................................

Note perso:

Les pays européens s'enferment et se murent, également. Et espionnent les habitants.
Caméras, radars, biométrie, expulsion des étrangers, refus de visas, fichage électronique, prélèvements d'ADN, renforcement des lois sécuritaires. J'en passe.
Les libertés des citoyens sont depuis quelques années rognées sous prétexte de "sécurité".

Et l'élection de Rase-Mottes ne va pas arranger nos affaires. Après les radars qui rackettent les automobilistes, il compte déjà équiper la France entière de caméras.

Little Big Brother veut des cameras partout. Ca remplira les poches de quelque entreprise amie, sans doute. Notre Halliburton à nous (mutatis mutandis, bien sûr).

 

 

 

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