Pierre Laurent, numéro un communiste, s’est alarmé mardi des conditions de la rentrée scolaire, appelant à faire «en urgence» de l’éducation une priorité, ce qui passe à ses yeux par une scolarisation obligatoire jusqu’à 18 ans.

Depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir, «trois rentrées, trois ministres, trois ans d’une politique censée donner la +priorité à l’école+ et toujours pas assez d’enseignants pour accueillir tous les élèves dans de bonnes conditions», déplore le secrétaire national du PCF dans un communiqué.

 
 

La réforme des rythmes scolaires «vient ajouter de l’inégalité à l’inégalité» avec des horaires, contenus et tarifs «variant d’une commune à l’autre», ajoute le sénateur.

«Je voudrais avertir le président et la nouvelle ministre de l’Education nationale : la situation est grave».

Il exhorte à «faire preuve de courage, cesser de reculer au moindre froncement de sourcils du patronat, céder devant les gesticulations de groupuscules réactionnaires», et presse Najat Vallaud-Belkacem de «rétablir et généraliser» les ABCD de l’égalité.

Plutôt que d’écouter ceux «qui bâtissent la France de demain, le gouvernement préfère choyer les actionnaires, les spéculateurs, ceux qui construisent sur du sable pour leur seul et unique profit», accuse l’élu de Paris.

Coût de la rentrée pour les familles, rémunérations et formation des personnels, lutte contre «l’école à plusieurs vitesses» : M. Laurent multiplie griefs et propositions, comme «des cartes scolaires contraignantes assurant l’égalité des conditions d’étude».

«Plutôt que de surcharger les programmes, prolongeons la scolarité obligatoire, de 3 à 18 ans (ndlr: 16 aujourd’hui), avec le droit à l’école dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent», suggère-t-il encore.

Il veut aussi redonner aux enfants «la demi-journée d’école supprimée par la droite : pas pour la consacrer aux activités périscolaire, mais bien pour la réintégrer au temps scolaire».

«Ces propositions ne sont pas seulement celles du PCF. Elles ont grandi dans les luttes et les débats. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à les porter», dit-il encore.

AFP