Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 12:21
Partager cet article
Repost0
3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 06:40

 

CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

 

Rien de politique

La politique, du moins à en croire les professionnels, c’est ce dont traite le journalisme politique – comme le jeu entre les gouvernements Valls I et Valls II. Mais quel sens peut encore avoir un tel spectacle ? C’est parce qu’il n’a plus rien de politique que, quand un Algérien meurt au cours de son expulsion ou lorsqu’un Rom est lynché, on n’y voit rien de politique.

_________________________________

 

Il y a plus de dix ans que la France n’avait pas tué pour expulser. Abdelhak Goradia, un Algérien de 51 ans, a succombé le 21 août dans un fourgon de police lors de son transfert du Centre de rétention administrative à l’aéroport. Une source policière s’est hâtée d’évoquer une crise cardiaque, mais le parquet de Bobigny a révélé qu’il était mort d’asphyxie, et ses proches ont pu constater qu’il avait le visage couvert d’hématomes. Il appartiendra à la justice de déterminer les responsabilités exactes, mais on peut déjà l’affirmer : ce décès résulte d’une politique d’immigration.

 

D’abord, sous François Hollande comme sous Nicolas Sarkozy, il faut faire du chiffre. Manuel Valls s’en vantait en janvier : les expulsions forcées ont augmenté en 2013. Ensuite, la « double peine » n’a toujours pas disparu : c’est au sortir de prison, après avoir purgé sa peine, que l’homme a été emmené en rétention. Enfin, comme souvent, le ministère de l’Intérieur a pris de vitesse la justice : le 28 août, un juge devait se prononcer sur un référé, cet Algérien étant père d’un enfant français. Reste qu’aucun ministre n’a eu un mot pour cette famille. C’est peut-être une bavure policière, mais tout se passe comme s’il ne s’agissait nullement d’une affaire politique. Il est vrai que la droite n’en fera pas grief au gouvernement.

 

Le 13 juin, un adolescent rom était lynché à Pierrefitte. Darius (de son vrai nom Gheorghe), soupçonné d’une tentative de cambriolage, avait été enlevé par des jeunes de la cité voisine qui, après avoir exigé une rançon, l’abandonnèrent dans un caddie, plongé dans le coma. L’information ne fut révélée que trois jours plus tard ; entretemps, les quelque 200 habitants du squat avaient disparu. Ce lynchage participe donc d’une politique à l’encontre des Roms. Premièrement, en les chassant d’un bidonville à un autre, on leur interdit toute activité économique, pour mieux le leur reprocher ensuite. De plus, après Nicolas Sarkozy, c’est Manuel Valls qui a légitimé les dérives romaphobes. Enfin, quand des Roms sont victimes, les poursuites sont rares, les arrestations plus encore, sans parler des condamnations. D’ailleurs, après le lynchage, il a fallu trois semaines pour ouvrir une information judiciaire !

 

Plutôt que de mettre en cause cette politique de la race, Libération estime que « personne ne peut prétendre expliquer l’ignoble agression » – « à part peut-être les juges et les enquêteurs ». Pour ceux-ci, Darius (pourtant présenté comme un « débile léger »), « est victime d’une tentative d’homicide, mais il a également des choses à se reprocher ». Le lynchage n’aurait donc rien à voir avec le fait qu’il soit rom : il s’agirait juste d’un règlement de comptes entre pauvres. Car « les Roms ne sont pas tout propres non plus » : Darius aurait été « vendu » par les siens (cédant en réalité aux « Blacks de la cité qui venaient foutre le bazar dans le campement »). Bref, dans cette histoire, personne ne serait blanc – dans tous les sens du terme. Il n’y a donc pas eu d’arrestation. Et une fois encore, aucun responsable n’a rendu visite à la victime ou sa famille.  Mais ce n’est pas la droite qui en fera reproche au gouvernement. Tout se passe comme si cette affaire n’avait rien de politique : ce serait un simple fait divers.

 

Car la politique, du moins à en croire les professionnels, c’est ce dont traite le journalisme politique – comme le jeu entre les gouvernements Valls I et Valls II. Mais quel sens peut encore avoir un tel spectacle ? D’un côté, l’opposition, faute de pouvoir se déchaîner contre un Premier ministre ovationné par le Medef, en est réduite à brandir l’épouvantail de « la-théorie-du-genre » contre Najat Vallaud-Belkacem. De l’autre, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, hier alliés de Manuel Valls, se (re)découvrent aujourd’hui une conscience de gauche et s’apprêtent à jouer les consciences de la gauche. C’est le ministre de l’Économie sortant qui livre lui-même la vérité de cette mascarade : « il faut savoir quitter la scène quand on ne sait pas jouer plus longtemps la comédie. » Mais qui ne voit que, derrière le masque, il reste un autre masque ? La politique ainsi définie n’est plus rien ; et c’est la raison pour laquelle on peut croire, ou faire croire, que cette « bavure » et ce « fait divers » n’ont rien de politique.

 

L’histoire se répète, disait Marx : la première fois comme tragédie, et la seconde comme farce. Cependant, à l’heure où la comédie du pouvoir vire à la farce, on aurait tort de s’en divertir, en ignorant la tragédie qui vient.

___________________________

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 06:26

 

                                                                   EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

 

 

Au nom de Monsanto : Des cultures OGM pour l’Ukraine, grenier de l’Europeiatseniouk nazi

                                                                 Ukraine:des nazis au pouvoir!

Mondialisation.ca, 30 août 2014


Finalement, un aspect secondaire de la crise ukrainienne commence à recevoir une attention internationale. Le 28 juillet, l’Institut Oakland, basé en Californie, a publié un rapport révélant que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), selon les termes de leur prêt de $17 milliards à l’Ukraine, ouvriraient ce pays aux cultures génétiquement modifiées (GM), ainsi qu’aux OGM dans l’agriculture. Le rapport est intitulévu de l’Ouest : la Banque mondiale et le FMI en Ukraine [1].

Fin 2013, le président ukrainien du moment, Viktor Yanukovych, a rejeté l’agrément d’association à l’Union européenne lié au prêt de $17 milliards, dont les termes viennent seulement d’être révélés. Au contraire, Yanukovych a opté pour une aide russe de $15 milliards, assortie d’une réduction sur le prix du gaz naturel. Sa décision a été un facteur majeur des protestations mortelles qui s’ensuivirent et qui l’ont renversé du pouvoir en février 2014, ainsi que de la crise en cours.

Selon l’Oakland Institute, « alors que l’Ukraine n’autorise pas l’utilisation des OGM dans l’agriculture, l’Article 404 de l’accord avec l’UE, en rapport avec l’agriculture, inclut une clause qui est généralement passée inaperçue : cette clause indique, entre autres, que les deux parties vont coopérer pour étendre l’utilisation des biotechnologies. Il ne fait aucun doute que cette clause rencontre les attentes de l’agro-industrie. Comme Michael Cox, directeur de recherche à la banque d’investissement Piper Jaffray, l’a observé, « l‘Ukraine, et de manière générale l’Europe de l’Est, sont parmi les marchés en croissance les plus prometteurs pour le géant de l’équipement en matériel agricole Deere, ainsi que pour les producteurs Monsanto et Dupont«  » [2].

La loi ukrainienne interdit aux agriculteurs de cultiver des plantes génétiquement modifiées. Longtemps considérée comme « le grenier à blé de l’Europe », l’Ukraine, avec les riches terres noires de son sol, est idéale pour la croissance des céréales. Ainsi, en 2012, les agriculteurs ukrainiens ont produit plus de 20 millions de tonnes de céréales.

L’investissement de Monsanto

En mai 2013, Monsanto a annoncé un plan d’investissements de $140 millions dans une usine de semences de céréales non OGM en Ukraine, avec le porte-parole de Monsanto en Ukraine, Vitally Fechuk, confirmant que « Nous travaillerons seulement avec des semences conventionnelles parce que ce sont les seules autorisées en Ukraine pour la production et l’exportation ».

Mais, en novembre 2013, six grandes associations d’agriculteurs ukrainiens avaient préparé un projet d’amendement à la loi, poussant à « créer, tester, transporter et utiliser des OGM dans le cadre de la législation sur les semences génétiquement modifiées » [4]. Le président de Ukrainian Grain Association, l’association des semenciers ukrainiens, Volodymyr Klymenko, a dit lors d’une conférence de presse à Kiev que : « Nous pourrions réfléchir à cette question très longtemps, mais nous, avec les associations [agricoles], avons signé deux lettres pour modifier la loi sur la biosécurité, dans lesquelles nous avons proposé la légalisation des semences OGM pour nos agriculteurs, semences qui ont été testées depuis longtemps aux États-Unis » (en fait, les semences génétiquement modifiées ainsi que les OGM n’ont jamais été soumis à des tests indépendants sur le long-terme aux U.S.).

Les amendements des associations agricoles coïncidaient avec les termes de l’association avec l’UE et avec le prêt FMI/Banque Mondiale.

Le site web sustainablepulse.com, qui traque les nouvelles sur les OGM au niveau mondial a fustigé les propositions des associations agricoles, avec le directeur Henry Rowlands déclarant : « L’agriculture de l’Ukraine sera sérieusement endommagée si le gouvernement autorise les semences génétiquement modifiées dans le pays. Les agriculteurs verront se réduire les marchés à l’exportation à cause des sentiments anti-OGM en Russie et dans l’UE ». Rowlands a dit que les investissements de Monsanto en Ukraine « pouvaient atteindre $300 millions sur plusieurs années. Est-ce-que l’agriculture ukrainienne veut faire totalement confiance au succès ou à l’échec d’une compagnie U.S.? » [5]

Le 13 décembre 2013, le vice-président de Monsanto (Corporate Enaggement), Jesus Madrazo, a dit à la conférence U.S-Ukraine à Washington D.C. que la compagnie voyait « l’importance de la création d’un environnement favorable [en Ukraine], qui encourage l’innovation et émule le développement continu de l’agriculture. L’Ukraine a l’opportunité de développer encore plus le potentiel des cultures conventionnelles, là où nous concentrons actuellement nos efforts. Nous espérons aussi que, le moment venu, la biotechnologie sera un outil disponible pour les agriculteurs ukrainiens dans le futur » [6].

Juste quelques jours avant les remarques de Madrazo à Washington, Monsanto Ukraine a lancé son programme de « développement social » pour le pays, appelé « Panier de grains du futur » [7]. Il fournissait une bourse à des villageois ruraux afin qu’ils puissent (selon les mots de Monsanto) « commencer à ressentir qu’ils peuvent améliorer leur situation eux-mêmes au lieu d’attendre une subvention ».

Actuellement, les véritables subventions sont celles qui vont aux gros de l’agro-business, selon les termes des prêts du FMI et de la Banque mondiale, qui, en plus d’ouvrir le pays aux cultures OGM, va aussi conduire, plus tard, à lever l’interdiction qui pèse sur la vente des riches terres ukrainiennes au secteur privé [8].

Comme l’a formulé Morgan Williams, président et PDG du Conseil pour le commerce U.S.-Ukraine, en mars dans International Business Times, « L’agriculture ukrainienne pourrait être une vraie mine d’or » [9]. Mais, a-t-il ajouté, « de nombreux aspects du climat des affaires [en Ukraine] doivent changer, le point principal étant de garder le gouvernement hors des affaires commerciales... ».

Les câbles Wikileaks

En août 2011, Wikileaks a diffusé des câbles diplomatiques U.S. montrant que le Département d’État des U.S. [Affaires étrangères, NdT] a fait du lobbying au niveau mondial pour le compte de Monsanto et d’autres multinationales de la biotechnologie, telles que DuPont, Syngenta, Bayer et Dow. L’organisme à but non lucratif, Food & Water Watch [Surveillance de l'eau et de la nourriture, NdT], après passage au peigne fin de ces câbles sur cinq ans (2005-2009), a publié son rapport le 14 mai 2013, intitulé « Ambassadeurs de la Biotechnique : comment le ministère des Affaires étrangères U.S. fait la promotion du programme global de l’industrie des semences » [10]. Le rapport montre que le ministère des Affaires étrangères U.S. a « fait du lobbying auprès de gouvernements étrangers pour qu’ils adoptent des politiques et légifèrent en faveur des biotechnologies agricoles, a réalisé des campagnes rigoureuses de relations publiques pour améliorer l’image de la biotechnologie, et a défié ouvertement les gardes-fous et les règles de bon sens, allant même jusqu’à s’opposer aux lois concernant l’étiquetage des nourritures OGM ».

Selon un article de consortiumnews.com du 16 mars 2014, Morgan Williams est au centre du réseau d’alliances du regroupement des multinationales du business agroalimentaire (Big Ag) avec la politique étrangère des U.S. [11]. « En plus d’être président et PDG du Conseil pour le commerce U.S.-Ukraine, Williams est Directeur des affaires gouvernementales dans la firme privée d’investissement SigmaBleyzer, qui racole pour le travail de Williams « diverses agences du gouvernement U.S., membres du Congrès, commissions du Congrès, l’ambassade d’Ukraine aux U.S., des institutions financières internationales, des groupes de réflexion et autres organisations concernant les affaires U.S.-Ukraine, les questions de commerce, d’investissement et d’économie ».

Les seize membres du Comité exécutif du Conseil pour le commerce U.S.-Ukraine viennent de compagnies agroalimentaires U.S., incluant des représentants de Monsanto, John Deere, DuPont Pioneer, Eli Lilly, et Cargill [12]. Parmi les vingt « Consultants principaux », on rencontre James Greene (ancien chef du Bureau de liaison Otan-Ukraine), Ariel Cohen (chargé de recherche principal à The Heritage Foundation [Groupe de réflexion conservateur à Washington D.C.], Léonid Kozachenko (président de la Confédération agraire ukrainienne), six anciens ambassadeurs U.S. en Ukraine, et l’ancien ambassadeur d’Ukraine aux U.S., Oleh Shamshur.

Shamshur est maintenant un conseiller principal chez PBN Hill + Knowlton Strategies, une unité du géant des relations publiques Hill + Knowlton Strategies (H+K). H+K est une filiale du gargantuesque groupe WPP, basé à Londres, qui possède quelques douzaines de grosses firmes de relations publiques, dont Burson-Marsteller (un conseiller de Monsanto depuis longtemps).

Stratégies de Hill + Knowlton

Le 15 avril 2014, le journal de Toronto The Globe & Mail a publié un éditorial de l’assistant consultant de H+K, Olga Radchenko [13]. L’article fulminait contre le Président russe Vladimir Poutine et « la machine de relations publiques de Mr. Poutine », déclarant que « le mois dernier [mars 2014, un mois après le coup d'État], un groupe de professionnels des relations publiques, basé à Kiev, avait formé le Centre des médias sur la crise ukrainienne, une opération volontaire dans le but d’aider à améliorer l’image de l’Ukraine et de gérer ses communications sur la scène globale ».

Le site web de PNB Hill + Knowlton Strategies déclare que le PDG de la compagnie, Myron Wasylyk, est un « membre du bureau du Conseil pour le Commerce U.S.-Ukraine », et que le Directeur général pour l’Ukraine, Oksana Monastyrska, « dirige les travaux de la firme pour Monsanto ». Monastyrska a aussi travaillé pour la Société financière internationale de la Banque mondiale.

Selon Oakland Institut, les conditions du prêt accordé à l’Ukraine par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont déjà conduit à « un accroissement des investissements étrangers, qui entraînera probablement une expansion des acquisitions de terres agricoles sur une grande échelle par des compagnies étrangères et une future privatisation de l’agriculture du pays » [14].

En attendant, le Permier ministre russe, Dmitry Medvedev, a déclaré en avril 2014 : « Nous n’avons pas pour but de développer les produits OGM ici, ni de les importer. Nous pouvons nous nourrir avec des produits normaux non génétiquement modifiés. Si les Américains aiment manger de tels produits, qu’ils les mangent. Nous n’avons pas besoin de faire ça ; nous avons assez de place et d’occasions pour produire une nourriture organique naturelle » [15].

Hill + Knowlton, avec ses mensonges sur les « atrocités dans les incubateurs de bébés » au Koweït, a instrumentalisé le public américain pour qu’il supporte la première Guerre du Golfe en Irak au début des années 90. Maintenant la compagnie fomente une nouvelle Guerre Froide ou encore pire pour le compte de Monsanto, récemment élue « la pire » multinationale de la planète. C’est une chose dont il faut se souvenir au moment de la diabolisation tous azimuts de Poutine par les médias de masse.

Joyce Nelson
 

 

Article original en anglais :

ukrainemapOn Behalf of Monsanto: GMO Food Crops for Ukraine’s Bread Basket, 24 août 2014

source principale : http://www.counterpunch.org/2014/08/22/70838/

Traduit par Jean-Jacques pour vineyardsaker.fr

Joyce Nelson est un free-lance écrivain/chercheur canadien et l’auteur de cinq livres, dont Sultans of Sleaze: PR & The Media (lien vers amazon.fr).

 

[1] http://www.oaklandinstitute.org/press-release-world-bank-and-imf-open-ukraine-western-interests

[2] Ibid.

[3] Monsanto plans $140 mln Ukraine non-GM corn seed plant (reuters, anglais, 24-05-2013)

[4] http://en.interfac.com.ua/news/press-conference/173536.html

[5] http://sustainablepulse.com/2013/11/05/sustainable-pulse-slams-ukraine-agri-associations...

[6] http://monsantoblog.com/2013/12/19/monsanto-and-its-commitment-to-ukraine/

[7] http://monsantoblog.com/2013/12/13/monsanto-ukraine-launching-social-development-pr

[8] http://www.globalresearch.ca/ukraine-secretive-neo-nazi-military-organization-involved-i

[9] http://ibtimes.com/westerners-know-very-little-about-ukraine-qa-us-ukraine-business-co

[10] http://www.foodandwaterwatch.org/reports/biotech-ambassadors/

[11] Corporate Interests Behind Ukraine Putsch (consortiumnews.com, anglais, 16-03-2014)

[12] http://www.usubc.org/site/u-s-ukraine-business-council-usubc-executive-committee

[13] http://www.theglobeandmail.com/globe-debate/in-the-battle-of-hearts-and-minds-kiev-is...

[14] http://www.oaklandinstitute.org/press-release-world-bank-and-imf-open-ukraine-western-interests

[15] http://rt.com/news/154032-russia-gmo-food-ban/

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 06:20

                                                                 ARGENT PATRONAL

 

source:Rouge Cerise

Le Monde.fr avec AFP


Les 500 plus fortunés de France se sont enrichis de 25 % en un an 

 Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d’un quart en un an, rapporte l’hebdomadaire Challenges du jeudi 11 juillet.

Leur richesse cumulée s’établit désormais à 330 milliards d’euros et n’a jamais été aussi élevée depuis 1996, année où Challenges a lancé le classement des "500".

Elle a quadruplé en une décennie et représente 16 % du produit intérieur brut du pays.

 Elle compte aussi pour 10 % du patrimoine financier des Français, "soit un dixième de la richesse entre les mains d’un cent-millième de la population", affirme Challenges.

Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, soit 10 de plus que l’année dernière, précise l’hebdomadaire.

 

Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40 % du total). Une embellie qui permet même aux riches français de s’inscrire dans le nouveau palmarès des 100 premières fortunes européennes, publié par le magazine suisse Bilan.

 

 

ARNAULT, BETTENCOURT, MULLIEZ…

 

En tête de liste,

 

1.  Bernard Arnault, PDG de LVMH, affiche une fortune de 24,3 milliards d’euros, en hausse de 3,1 milliards.

 

2.  Il est suivi de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, avec une fortune de 23,2 milliards, qui a fait un bond de 7,9 milliards.

 

3.  Gérard Mulliez, du groupe de distribution Auchan, arrive non loin derrière, avec 19 milliards (+ 1 milliard),

 

4. suivi de Bertrand Puech (Hermès), dont la richesse s’est maintenue à 17,4 milliards.

 

5. Les suivants sont Serge Dassault, du groupe industriel Marcel Dassault (12,8 milliards d’euros),

 

6. François Pinault (Kering, 11 milliards),

 

7. Vincent Bolloré (Bolloré, 8 milliards),

 

8. le "roi de la bière et du vin", Pierre Castel (7 milliards), qui fait cette année son entrée dans le top 10,

 

9. Alain Wertheimer de Chanel (7 milliards) est lui aussi un nouveau membre du club des dix.

 

10. Enfin, le dernier du top 10 est le fondateur de l’opérateur Free, Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du groupe Le Monde) entré dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France en 2003 avec 80 millions d’euros et qui pèse actuellement plus de 70 fois plus (5,9 milliards).

 

A tous ces heureux bénéficiares de la politique d'austérité du gouvernement Rouge Cerise dédie ce couplet de l'international:

Mais si ces corbeaux, ces vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 06:08

Impôt sur le revenu 2014 . Mauvaise surprise pour des milliers de Corses. (CGT Finances)

Les vacances à peine terminées et alors que les dépenses supplémentaires pour la rentrée scolaire arrivent

(l’allocation de rentrée scolaire ne bénéficie qu’à 1 famille sur 2) les avis d’imposition sur le revenu arrivent aussi.

Malgré quelques mesures d’allégement prisent cet été pour certains foyers modestes, de nombreux Corses constatent une augmentation alors que leurs ressources n’ont pas progressé. Cette hausse d’impôt s’ajoute à celle de l’année dernière et fait très mal. Ainsi du fait notamment de 3 nouvelles mesures (suppression de la demi-part pour les veufs et veuves ou divorcés, l’imposition de la majoration retraite pour famille nombreuse ainsi que la part patronale de la mutuelle) de nombreux Corses se retrouvent imposables ou constatent une augmentation importante de leur impôt sans que leurs ressources ne progressent. De nombreux travailleurs modestes perdent également le bénéfice de leur prime pour l’emploi (PPE).

Et comme si cela ne suffisait pas, les impôts locaux à venir (taxe d’habitation et foncière) seront également impactés par ces mesures.

Les demandes de remises gracieuses ou d’étalement de paiement affluent dans les services des impôts. Malheureusement les suppressions massives d’emplois ne permettent plus d’assurer un accueil de qualité afin de répondre à toutes ces demandes. Les trésoreries et même le service du recouvrement de Bastia sont trop souvent fermés au public faute de personnels présents.

Pour la CGT, il est temps qu’une vraie réforme fiscale juste et efficace promise par le Président Hollande soit enfin décidée. Il n’est pas question de baisser les ressources fiscales et sociales lorsqu’on mesure les besoins de financement des services publics et de la sécurité sociale. Il s’agit plutôt de lutter contre la grande fraude fiscale et d’imposer davantage les très grosses entreprises et les revenus du capital afin d’épargner les ménages modestes et les classes moyennes.

Ci dessous trois exemples de contribuables Corses dont l’impôt sur le revenu a fortement augmenté cette année alors que leurs ressources n’ont pas progressé.

Mme X veuve retraitée. Pension déclarée en 2012 (IR 2013) 14886 euros. Impôt : 144 euros. 1,5 part.

Pension déclarée en 2013 (IR 2014) 15795 euros. Impôt : 452 euros. 1 part.

Explications. Le fait que la majoration de retraite pour famille nombreuse soit imposable cette année et la perte de la ½ part conduisent au triplement de l’impôt. Ou est la baisse promise par Hollande ? 

Même conséquence pour cette personne âgée de 86 ans veuve ayant eu 5 enfants donc bénéficiant d’une majoration de pension pour famille nombreuse de 350 mensuels. Cette somme étant devenue imposable à compter des revenus perçus en 2013, de même que la perte de sa ½ part, font que cette personne subit une hausse d’impôt de 934 euros sans avoir bénéficié de la moindre augmentation de sa pension de retraite.

3eme exemple. M et Mme Y sont mariés travaillent tous les 2 et ont un enfant mineur. Leurs salaires perçus et déclarés cette année n’ont pas variés par rapport à 2012. A savoir 21900 euros pour monsieur et 14500 euros pour madame. Mais comme la participation de l’employeur à la mutuelle est devenue imposable leur impôt est passé de 633 euros à 841 euros cette année soit + 208 euros ! ! Ou est la baisse annoncée pour les salariés modestes ?

Cette pression fiscale sur les familles modestes et les classes moyennes est inacceptable alors que les salaires et pensions progressent peu ou pas du tout. Le gouvernement présente ainsi la note aux salariés et retraités après avoir fait un cadeau fiscal de plusieurs dizaines de milliards d’euros aux grosses entreprises avec le CICE et le pacte de responsabilité.

Il est temps que la réforme fiscale promise par Hollande voit le jour ; il y a tellement de promesses trahies par ce gouvernement qu’il faudra sûrement une forte mobilisation pour l’obtenir.

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 05:35

 

 

 

 

Capture-d-ecran-2014-09-03-a-06.32.31.png

 

François Rebsamen, ce ministre du travail qui ne commente plus les chiffres du chômage tant il sont catastrophiques et contredisent, mois après mois, les prophéties présidentielles, vient de trouver les responsables de cet échec : les chômeurs eux-mêmes.

Ce matin, il annonce donc le renforcement des contrôles pour vérifier qu'ils sont bien à la recherche d'un travail.

En 2012, alors que Nicolas Sarkozy parlait comme le fait aujourd'hui François Rebsamen, François Hollande répondait qu'il ne fallait pas "s'en prendre aux plus fragiles". Mais c'était avant.

Au lieu de singer la droite, le ministre du travail ferait mieux de changer de politique. Il serait bien à la peine si les 5 millions de chômeurs décidaient d'installer des comités locaux pour mesurer les dégâts économiques et sociaux des choix gouvernementaux.

Si, à l'échelle des départements et des territoires, un suivi des aides publiques aux entreprises, comme pour le CICE, était mis en place par les citoyens, avec, d'un côté, des records de dividendes versés aux actionnaire et, de l'autre, des licenciements, des femmes et des hommes et des familles brisés.

 

La peur doit vite changer de camp.

 

Il s'agit aujourd'hui de contrôler l'activité réelle de Monsieur Rebsamen, François, recruté en avril dernier pour s'occuper de l'emploi. Certains chiffres et résultats enregistrés dernièrement nous font douter de sa capacité réelle et de sa détermination.

Le gouvernement et le patronat doivent aujourd'hui rendre des comptes.

 

 Parti Communiste Français

Olivier Dartigolles

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 06:49

 

                                                                           MARE NOSTRUM-copie-1

 

                 Chez les bourreaux du Sinaï
LE MONDE | 01.09.2014 à 10h38 | Par - Le Caire et Al-Arish (Egypte)
 
 
 Au Caire, en avril 2014. Halefom a été détenu et torturé pendant huit mois dans le Sinaï.
« Ils ont ouvert la porte de la prison. J'ai vu dix personnes enchaînées, debout, face contre le mur. Par terre, il y avait un garçon qui n'arrivait plus à se relever. Son dos n'était que chair et os à vif. Et cette odeur de sang, d'excréments… Une odeur de mort. » En mars 2013, Germay Berhane est jeté pour la première fois dans une maison de torture du désert du nord du Sinaï. Il va passer trois mois aux mains d'Abu Omar, l'un des trois tortionnaires les plus redoutés de la péninsule. Supplicié chaque jour, plusieurs fois par jour, sans répit.
Germay Berhane est un jeune homme mince et souriant. Il se cache désormais au Caire, dans le quartier de Fesal. Pour raconter son histoire, il lui faut du courage. Parmi les Erythréens réfugiés dans la capitale égyptienne, rares sont ceux qui acceptent de témoigner. Les blessures sont trop récentes, la peur reste omniprésente. « Rien n'a changé depuis que je suis sorti », glisse-t-il. Rien, c'est-à-dire l'exode massif des Erythréens, leur fuite éperdue par le désert, leur rapt, la séquestration dans des maisons vouées à la torture, les menaces de mort et le chantage aux parents des victimes pour leur extorquer des rançons exorbitantes.
Germay est né il y a vingt-trois ans dans la banlieue d'Asmara, capitale de l'Erythrée, un des pays les plus pauvres et les plus répressifs de la planète. Depuis l'indépendance en 1993, le président Issayas Afeworki a transformé son pays en prison à ciel ouvert et semble n'avoir qu'une obsession : lever des troupes pour préparer une nouvelle guerre contre l'Ethiopie. Quitte à imposer à son peuple un service militaire à durée indéterminée, lequel ressemble plutôt à un gigantesque camp de travail forcé. Son bac en poche, Germay intègre donc la marine et apprend à obéir sans discuter. Un jour de janvier 2013, des papiers administratifs disparaissent de la caserne. Le soupçon se porte sur son unité. Il craint le pire. « J'ai posé mon AK et marché tout droit vers la frontière. »
« UN VÉRITABLE EXODE »
Comme lui, ils sont désormais chaque mois entre 3 000 et 4 000 à fuir l'Erythrée, en direction du Soudan. La plupart sont très jeunes. « Un véritable exode, le pays se vide de sa population », selon la rapporteure spéciale des Nations unies pour l'Erythrée, Sheila B. Keetharuth. Les Erythréens représentent d'ailleurs un tiers des clandestins arrivés en Italie depuis janvier. Mais entre les chiffres de départ et ceux de l'arrivée en Europe ou en Ethiopie, au Soudan, à Djibouti, en Libye et en Egypte, il y a une différence qui a été longtemps inexpliquée. On découvre aujourd'hui qu'elle résulte d'un trafic monstrueux d'êtres humains. Une étude saisissante publiée en Belgique (The Human Trafficking Cycle, Sinai and Beyond, Myriam Van Reisen, Meron Estefanos et Conny Rijken, éditions Wolfpublishers, 2013) estime que 50 000 Erythréens seraient passés par le Sinaï ces cinq dernières années. Plus de 10 000 n'en sont jamais revenus.
Entre la frontière érythréenne et la première ville soudanaise, Kassala, un tiers des fugitifs sont enlevés par des trafiquants qui les monnayent, étape par étape, jusque dans le désert du Sinaï où les attendent les tortionnaires. Début 2013, Germay atteint sain et sauf le camp de réfugiés de Kassala. Il espère gagner Khartoum, où vit un de ses cousins. Mais aux abords du camp, les trafiquants rôdent. Deux policiers soudanais véreux l'arrêtent et le vendent à des membres de la tribu des Rashaidas, des nomades du delta du Nil vivant depuis toujours de la contrebande. La suite est un système bien rodé. Un point de ralliement dans le désert, où dix autres captifs attendent, pieds nus enchaînés, dont Halefom, 17 ans, et sa soeur Wahid, 16 ans. Puis la traversée de la mer Rouge, à fond de cale, sans eau ni nourriture. Le passeur qui en jette certains par-dessus bord, sans autre raison que de se divertir. Puis le désert du Sinaï, le début du voyage en barbarie.
« La prison d'Abu Omar était couverte de sang, du sol au plafond. Les murs infestés de mouches et de cafards. La terre grouillait de vers à viande. » Germay est enchaîné, visage contre le mur, avec interdiction de bouger et de parler. Abu Omar fait son entrée, suivi par trois hommes de main : « A partir de maintenant, votre vie vaut 50 000 dollars. Et je sais comment vous faire payer. » Les coups se mettent à pleuvoir, à la barre de fer. Les chairs s'ouvrent. Certains s'évanouissent. « Ils nous réveillaient à grands coups de pied dans la tête. » Brûlures infligées au fer rouge ou au phosphore extrait de cartouches, plastique fondu coulé sur le dos, dans l'anus, coups répétés sur les parties génitales. « Leur truc préféré, c'était de nous pendre par les bras, comme des moutons. Puis de nous brûler au chalumeau. » Un jour, un gardien délie la jeune Wahid, la traîne dans un coin de la cellule où six hommes vont la violer pendant que son frère Halefom sanglote contre le mur. Dans la geôle, un vétéran fait comprendre aux autres que le silence est leur meilleure défense. Regarder par terre, ne pas crier, ne pas irriter les bourreaux.
 « PAPA, JE SUIS DANS LE SINAÏ »
Les séances de torture se déroulent toujours avec un téléphone portable allumé. Au bout du fil, une mère, un père ou une soeur brisés par la douleur. « J'ai hurlé : “Papa, je suis dans le Sinaï !” Mon père s'est évanoui. Aujourd'hui, il est toujours à l'hôpital, son coeur n'a pas tenu… » Germay ne sourit plus. Il pleure.
« Le pire, c'est ce qu'ils nous ont forcés à faire. » Quand ils sont fatigués de frapper, les bourreaux ordonnent aux prisonniers de s'entre-torturer, voire de s'entre-tuer. « Un jour, ils m'ont demandé d'égorger Wahid. J'ai refusé. Alors ils m'ont brisé les doigts des deux mains, un à un. » Ceux qui ne peuvent pas payer sont achevés à la barre de fer et jetés dans le désert, dans des fosses communes qui débordent de squelettes. Germay s'interrompt, allume une cigarette. « Je priais Dieu pour qu'il me laisse mourir vite. »
Rétrocédé par Israël à l'Egypte en 1975 après la guerre de Kippour, le Sinaï, transformé en zone tampon démilitarisée, ne s'est jamais développé. Les Bédouins, citoyens de seconde zone, n'ont pas le droit à une pièce d'identité. La majorité d'entre eux n'est jamais sortie de ce triangle brûlant, mais le désert est leur royaume. Un royaume en guerre. Depuis juillet 2013, l'armée égyptienne tente d'y éradiquer des cellules djihadistes enragées par la déposition du président Frère musulman Mohamed Morsi. Les militaires assurent avoir « stabilisé la zone » à coups de bombardements, mais les contre-attaques sont meurtrières. Plus de 500 soldats et policiers auraient été tués dans le Sinaï depuis le début des opérations, qui perturbent surtout le travail des trafiquants d'êtres humains et des tortionnaires, dont certains sont au chômage technique.
 MAISONS DE TORTURE EN LIBYE ET AU YÉMEN
Dans un appartement modeste de la banlieue d'Al-Arish, l'un d'eux a accepté de parler. Il prétend s'appeler « Abu Abdullah ». « Après les attentats de 2005 , j'ai perdu mon emploi dans le tourisme. Alors j'ai choisi ce travail », se justifie l'homme dont les yeux dépassent à peine du chèche blanc bien serré autour de son crâne. « Au début, les Africains ne payaient que 1 000 dollars et je les faisais passer en Israël en douceur. » L'Etat hébreu compterait 80 000 réfugiés érythréens et a fini par construire fin 2012 un mur sur toute sa frontière sud. Les filières se dirigent désormais vers la Libye ou le Yémen, où des maisons de torture ont récemment été signalées. « En 2008, les Erythréens sont arrivés. On savait qu'ils étaient désespérés. C'est là que le travail a commencé. »
Petit lexique obligé. Ici, la torture et la séquestration se disent « travail ». La prison, « mazkhan », petite hutte de campagne. Les migrants sont « les Africains », même si, depuis le durcissement de la répression à Asmara en 2008 et la multiplication par dix du nombre de fugitifs, ils sont presque tous érythréens. Cette abondance de proies et la détérioration des conditions de vie dans le Sinaï semblent avoir été les deux éléments déclencheurs du trafic.
Ici, personne ne reconnaît avoir torturé personnellement. « Je disais simplement à mes hommes de leur faire peur », assure l'homme au chèche blanc. Comment ? « On les tabasse, on les brûle ou on les électrocute. » Et pourquoi tant de sauvagerie ? Parce qu'ils sont noirs ? Chrétiens ? Ou veulent passer en Israël, l'ennemi héréditaire ? « Si on en torture un devant les autres, tous paient plus vite. Ici, on dit : “Si tu me fatigues, alors moi je te fatigue.” Tout ce que je veux, c'est récupérer mon argent. » Combien ? Derrière son chèche, l'homme étouffe un rire gêné. « Environ 700 000 dollars en six ans de travail. En moyenne, mon bénéfice était de 5 000 dollars par Africain. » Il soupire : « Mais comme j'ai gagné cet argent par le mal, il se transforme en vent. C'est écrit dans le Coran. » Puis se cabre : « Vous savez, il n'y a rien pour nous ici. Pas de travail, pas d'infrastructures. Rien ! »
Dans la pièce d'à côté, un cousin dont la jambe a été déchiquetée dans le bombardement du matin de l'armée égyptienne gémit sur sa couche. Etrange atmosphère que celle d'Al-Arish, où certains ont ordonné, d'autres ont exécuté, mais où tous savaient. L'heure du couvre-feu approche, il faut partir.
En Erythrée, les proches de Germay se sont mobilisés. A l'été 2013, ils ont envoyé 25 000 dollars, la moitié de la rançon exigée. Les bourreaux se sont énervés : « Trop peu. Pour toi, c'est fini. » Il a perdu conscience. Au réveil, le miracle. « Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais allongé sur une couverture, dans un hangar. Au mur, il y avait écrit en langue tigrigna : “A partir de maintenant, frères, votre calvaire est terminé.” » Germay vient d'être libéré par Cheikh Mohammed, l'un des seuls chefs bédouins du Sinaï à s'opposer au trafic de migrants.
Cécile Allegra et Delphine Deloget
- Le Caire et Al-Arish (Egypte)
Partager cet article
Repost0
1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 14:28

 

 

 

31 août 2014

Franchement, vous ne pensez pas que Poutine leur met (comme on dit vulgairement) jusqu’à la glotte ? On peut apprécier ou pas le personnage. Mais on est bien obligé de constater qu’il mène son affaire avec l’habilité d’un orfèvre. Il a été, il est vrai, à bonne école : le KGB n’a pas formé que des imbéciles.

Depuis des années, les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Otan avaient mis au point une stratégie avec pour objectif final l’encerclement puis l’étouffement de la Russie. Gorbatchev avait ouvert la boîte. Le reste devait suivre.

La révolution « orange », c’était d’abord Washington et ses ONG « humanitaires » bourrées de fric et de gentils conseillers formés à Langley (1), confortablement installés à Kiev, proches des sphères des pouvoirs tous gangrénés par la corruption et des médias chargés des paillettes. Il y a eu le blond défiguré en guerre ouverte avec une blonde aux célèbres tresses croyant son heure arrivée forte du sponsoring bruxellois. Il y a eu le protégé de Moscou qui figurera au top niveau dans les annales de la couardise et du détournement de fonds publics. Puis, un ancien boxeur vite rangé au vestiaire alors qu’il était cornaqué par plusieurs parieurs parisiens et leur « conseiller » en affaires miteuses un certain BHL, très vite reconverti dans le chocolat. C’est en fin de compte (mais pour combien de temps ?) le roi du chocolat, fine gueule ayant lapé dans tous les râteliers depuis la fin de l’URSS, qui a remporté le morceau.

Une « révolution » sur la place centrale de Kiev programmée à partir d’un ras-le-bol social légitime face à un régime pourri par le fric et l’arrogance, mise en place d’un nouveau pouvoir où figurent des nazis notoires, un milliardaire élu président envoyé divin du nouveau monde surnommé « Monsieur 15% » et le tour était joué. Sauf que tout s’est emballé, les populations de l’Est de l’Ukraine refusant de se plier aux diktats venus de Kiev et demandant la protection de la mère patrie, la Russie.

Les gouvernants de l’Union européenne sous inspiration des Etats-Unis ont multiplié les « sanctions » à l’adresse de Moscou. On allait voir ce qu’on allait voir et Poutine n’avait qu’à bien se tenir. Résultat : le patron du Kremlin se marre à gorge déployée.

Sanctions ? Il négocie des contrats somptueux avec la Chine, l’Asie et l’Amérique latine.

Menaces ? Il rappelle que la Russie est une puissance nucléaire.

Energie ? Il en a à revendre.

La « communauté » internationale ? Il s’interroge sur le sens de cette formule et répond avec l’accord des Brics (Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil).

La monnaie ? Au pétro dollar, il réplique par le rouble-yan. Bref, Obama et ses copains européens peuvent jouer du verbe, le muscle n’y est plus. La force, aujourd’hui, est ailleurs.

Un changement radical se prépare dans le monde. Avec un risque : que les joueurs ne se maîtrisant plus jouent la carte du pire.

José Fort

(1) Siège de la CIA

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 14:24

 

                                                     solidarité internationaliste  

 

 

 

kpu-faucille-et-marteau.jpgDes cadres du PC ukrainien (KPU) arrêtés et torturés par la police politique : des aveux fabriqués pour interdire le KPU

Article MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Les nouvelles venant d'Ukraine confirme le recours généralisé à des méthodes fascisantes. Dans le processus d'interdiction du Parti communiste d'Ukraine (KPU), les services de renseignement n'hésitent pas devant les enlèvements, la torture pour extorquer l'aveu.

 

Dans leur récit idéologique légitimant leur pouvoir fascisant, les autorités putschistes ukrainiennes étiqueter les résistants à l' « ordre nouveau » comme vendus à l'étranger russe, diviseurs de l'unité ukrainienne. Dans leurs desseins politiques, il leur faut aussi éliminer la principale force d'opposition : le Parti communiste.

 

Or, ces deux objectifs sont difficiles à concilier tant le KPU a su incarner l'unité nationale sur un contenu de résistance à toute ingérence extérieure, de lutte contre le régime des oligarquesd'où qu'il vienne, de défense des intérêts des travailleurs de toute l'Ukraine.

 

Dans le procès intenté contre le KPU pour l'interdire de façon autoritaire, l'absence de preuves tangibles contraint le pouvoir putschiste à employer les vieilles méthodes des régimes fascistes : semer la terreur, enlever les militants, passer à la question et obtenir des aveux tâchés de sang.

 

La police politique dénonce le KPU dans les médias : qui a dit démocratie ?

 

Le secrétaire du KPU, Petro Simonenko, nous communique des faits qui devraient susciter l'indignation de tous les démocrates, bien au-delà des rangs communistes.

 

En effet, ce 24 août, M.Nalivaychenko, président des « services de sécurité » SBU – pendant du FSB russe, autrement dit les services secrets et police politique d'Ukraine – avertit la presse que :

 

« les interrogatoires des dirigeants d'organisations communistes arrêtés dans le Donbass nous ont donné des informations sur le soutien aux terroristes, y compris le financement et la livraison d'armes ».

 

Cela a conduit Petro Simonenko le lendemain à dénoncer « la détention de membres du Parti pour des raisons purement politiques, violation flagrante des lois ukrainiennes, avec des enlèvements, une privation illégale de liberté (…) avec usage de la torture, du harcèlement, des menaces sur les membres de leurs familles ».

 

Simonenko précisait alors qu'il disposait d'informations plus précises concernant ces violations des droits humains les plus fondamentaux. Il l'a précisé ce 28 août par une lettre envoyée à une représentante de l'OCDE en Ukraine Madina Djarbusinovoi, évoquant trois cas éloquents.

 

Trois cas d'enlèvements, de tortures : comment obtenir un aveu (inexistant)

 

Le premier, datant du 14 juillet, Vladimir Arkhipov, secrétaire du KPU dans le district de Stanytsia, dans la région de Lougansk, enlevé plusieurs jours par les autorités de la région de Luganskliées à Kiev, sur demande des services de sécurité de la région de Kharkov.

 

Ses proches n'ont aucune nouvelle, ne bénéficiant d'aucune présence d'un avocat. Finalement, il est libéré après plusieurs jours de détention sans aucune charge contre lui.

 

Selon Arkhipov, ce qu'ils voulaient obtenir de lui : c'est l'aveu de l'implication du KPU dans la décision et l'organisation du référendum séparatiste.

 

Le second cas est celui de Vitali Pryn, premier secrétaire du KPU à Svatove, toujours dans la région de Lugansk. Arrêté le 5 juillet, détenu jusqu'au 15, Pryn est arrêté par la SBU sans aucun motif légal, ni droit à un avocat.

 

Le SBU le soumet à des pressions mentales, à des violences physiquespour obtenir l'avenu : celui d'un financement par le KPU des activités séparatistes, ainsi que de leur conception, organisation, mobilisation.

 

Sous les tortures physiques et psychiques, on présente à Pryn un dilemme : soit 10 ans de prison s'il nie les « faits », soit une réduction à 5 ans s'il avoue qu'il a « porté atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine ».

 

Libéré, Pryn a dénoncé les aveux soustraits avec violence. Une fois mis en relation avec son client, l'avocat de Vitali Pryn a porté plainte pour : kidnapping, arrestation et détention illégale, violation du droit à la sécurité.

 

Enfin dernier exemple moblisé, parmi d'autres selon Simonenko : l'enlèvement de Viktor Siniaev, avec sa femme N.A.Siniaeva, lui étant secrétaire de section du KPU à Stakhanov, toujours à l'est, dans la région de Lugansk.

 

Il est arrêté sur la route entre Stakhanov et Kharkov, dans les alentours de Severodonetsk, à un checkpoint par des hommes en armes. Ils vérifient leurs passeports, les font descendre et les arrêtent. Deux hommes en noir viennent d'un autre véhicule, des cagoules noires sur leurs visages.

 

Le couple est alors menotté, un sac est disposé sur leur tête, tandis qu'ils sont transportés dans une destination inconnue. Arrivé à bon port, dans un sous-sol, l'interrogatoire commence avec une question : avouer le rôle prééminent du KPU dans le référendum du 11 mai 2014.

 

Vikotr Siniaev nie catégoriquement. Il est alors roué de coups de pied, ainsi que d'une barre de fer pour forcer l'aveu. Frappé sur l'ensemble de son corps sauf au visage, il est victime pendant plusieurs heures d'un passage à tabac, toujours menotté.

 

La séance de torture ne s'arrête pas là. Siniaev est relié à des machines électriques qui lui distribue des décharges, brûlé au niveau des mains et des côtes. Le cadre communiste a perdu plusieurs fois connaissance pendant la séance.

 

N'ayant rien obtenu, les tortionnaires ont remis cela le lendemain. Le 18 août, après une semaine de détention, Viktor Sinaiev est livré à un enquêteur du gouvernement de Kiev. Il nie encore tout lien entre le KPU de Stakhanov, les conseillers municipaux du Parti et le référendum.

 

Le calvaire n'est pas terminé pour Sinaiev. Malgré la présence de son avocat, il est alors saisi par des hommes armés, cagoulés, ses mains sont tordues, il est menacé, emmené vers la même cave des interrogatoires précédents, où il est à nouveau torturé.

 

Vers l'interdiction du KPU : « on glisse vers le fascisme, quand le SBU ressemble déjà à la Gestapo » (Simonenko)

 

La procédure visant à l'interdiction du KPU a été lancée par le Ministère de la Justice pour « positions anti-ukrainienne et soutien au séparatisme. »

 

Le Tribunal administratif de Kiev a accepté le délai du secrétaire-général du KPU pour examiner l'ensemble de ses discours, le procès reprendra le 4 septembre.

 

Dans son communiqué du 25 août, Petro Simonenko est on ne peut plus clair sur la position de son parti : « Le Parti communiste d'Ukraine n'a jamais été impliqué dans le soutien, le financement a terrorisme. Ces aveux illégaux ne sont que mensonges flagrants et délibérés ».

 

Le secrétaire-général du KPU ajoute avec fermeté : « au vu des méthodes utilisées par la SBU, avec à sa tête M.Nalivaychenko, on peut être sur que l'Ukraine glisse rapidement dans l'abîme du fascisme, surtout quand la SBU se transforme en police politique digne de la Gestapo nazie ».

 

Cela n'empêche pas le KPU, menacé, traqué de rester sur sa ligne d'action, la même depuis le début de la crise :

 

« les communistes d'Ukraine – contrairement aux partisans de la guerre, qui ont usurpé le pouvoir et plongé le pays dans une guerre civile sanglante – restent pour l'intégrité territoriale, la paix et l'ordre en Ukraine ».

 

 

Dans cette lutte, nos camarades ukrainiens ont plus que jamais besoin de notre soutien, celui des communistes de France et d'ailleurs : solidarité face au fascisme !

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 14:19

                                                                          MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Enterrer la vérité qui dérange sur la Syrie, par Ian Sinclair

source : The Morning Star (Royaume-Uni)

traduit de l’anglais par Marc Harpon pour Changement de Société

Le rapport de Seymour Hersh sur l’attaque aux armes chimiques de l’an dernier accuse les rebelles, écrit Ian Sinclair. 

En décembre, le journaliste d’investigation Seymour Hersh a publié un compte-rendu explosif sur la Syrie. L’article de Hersh expliquait comment l’administration Obama s’était « régalée du renseignement » sur les attaques à l’arme chimique à Ghouta le 21 août 2013 « pour justifier une attaque contre Assad ».

Agissant plus comme un troupeau animal que comme les journalistes indépendanst et critiques qu’ils devraient être, les gens de presse britanniques ont ignoré le rapport de Hersh.

Finalement, l’attaque étasunienne contre la Syrie fut annulée quand des considérations politiques ont forcé la Maison Blanche a s’arrêter, ce qui a permis à la Russie de proposer l’accord par lequel est en train d’être détruit l’arsenal d’amres chimiques syrien.

Confirmant la sentence de Marx d’après laquelle « l’histoire se répète, d’abord sous forme de tragédie, puis sous forme de farce », le dernier exposé de Hersh sur la Syrie et les armes chimiques a, une fois de plus, été censuré par les médias britanniques (mis à part une courte interview dans The World Tonight sur la radio BBC 4 ).

Publié en avril dans la London Review of Books, Hersh citait un ex-fonctionnaire anonyme du renseignement étasunien qui disait que la Turquie, dans une tentative d’obtenir que les Etats-Unis attaquent la Syrie, étaiet derrière les attaques chimiques de Ghouta.

Hersh citait un message envoyé par un haut fonctionnaire de la CIA : « Ce n’est pas le fait du régime actuel. Le Royaume-Uni et les États-Unis le savent. »

Hersh avance également que quand le gouvernement étasunien avait prétendu que le gouvernement syrien avait accès à du gaz sarin, on savait que c’était faux- une note de juin 2013 de la Defense Intelligence Agency affirmait que le Front al-Nursa, un groupe rebelle jihadiste, conservait une unité de production de sarin.

Un certain nombre d’autres articles de presse suggèrent que Hersh puisse tenir quelque chose. Le 29 août de l’année dernière, une semaine après l’attaque chimique, l’agence Associated Press rapportait que « plusieurs hauts fonctionnaires étasuniens ont utilisé les mots « pas un slam dunk » pour décrire la conjoncture en matière de renseignement. »

« Pas un slam dunk » fait référence à l’insistance du directeur de la CIA en 2002 sur le fait que les renseignements concernant les armes de destruction massives en Irak étaient un « slam dunk ».

L’article d’Associated Press poursuivait en remarquant que certains hauts fonctionnaires du renseignement « avaient même évoqué la possibilité que les rebelles aient pu mener l’attaque dans une tentative froide et calculée d’attirer l’Occident dans la guerre/ »

L’attaque des États-Unis était prévue pour le 02 Septembre. Il est important de remarquer que le 8 septembre, Associated Press rapportait que « le public attendait encre une seule preuve produite par les renseignements étasuniens- pas des images satellites, ni des transcriptions de communications militaires syriennes- connectant le gouvernement de Bashar El-Assad aux attaques à l’arme chimique. »

La même semaine, le journal allemand Bild am Sonntag rapportait que les renseignements allemands étaient convaincus qu’Assad n’avait ni ordonné ni approuvé l’attaque chimique du 21 août.

Ake Sellstrom, l’expert suédois en armes chimiques dirigeant les inspecteurs de l’ONU en Syrie, souleva plus de questions en décembre 2013, quand il déclara au Wall Street Journal que les deux camps en présence avaient les « occasions » et les « capacités » pour des attaques à l’arme chimique.

Une récente étude menée sur une roquette utilisée durant l’attaque chimique menée par Richard Lloyd et Theodore Postol, un professeur de science, technologie et de sécurité nationale au Massachusetts Institute of Technology, tous deux anciens inspecteurs en armement de l’ONU, a contribué à affaiblir un peu plus la version des faits des Etats-UNis.

« Mon opinion quand j’ai commencé ce travail était que personne d’autre que le gouvernement syrien ne pouvait être derrière l’attaque » a dit Postol à [McClatchy Newspapers] en janvier. « Mais maintenant, je ne suis plus sûr de rien. La version des faits du gouvernement n’était même pas près de la réalité. Nos renseignements ne peuvent absolument pas être corrects. »

Un autre complément intéressant à l’affirmation de Hersh que la Turquie était derrière les attaques se trouve dans l’enregistrement récemment publié qui semble montrer Hakan Fidan, chef du renseignement turc, préparant une opération faux pavillon en Syrie.

La discussion se concentrait sur la tombe de Suleyman Shah, un site d’importance nationale pour la Turquie mais situé en Syrie, et qu’un groupe rebelle islamique avait menacé de destruction.

En réponse, le gouvernement turc avait menacé de riposter si la tombe était endommagée. Sur l’enregistrement, Fidan affirme : « S’il faut une justification, la justification consiste pour moi à envoyer quatre hommes de l’autre côté. Je les fait lancer des missiles sur les terres vierges [entourant la tombe]. Ce n’est pas un problème. Les justifications peuvent être créées. »

Les dernières affirmations de Hersh sur la Syrie sont-elles correctes ? La réponse simple est que nous ne savons pas.

Ce que nous savons c’est que Hersh a plus d’une fois révélé le côté obscur de la politique étrangère des États-Unis- il a révélé l’histoire de massacre de My Lai en 1969 et les tortures de la prison d’Abu Ghraib en 2004.

Nous savons que Hersh a d’excellents contacts au sein de la communauté du renseignements étasunienne et qu’il a cité un certain nombre d’anciens et d’actuels hauts fonctionnaires (anonymes) du renseignement dans ses deux articles sur la Syrie. Nous savons aussi que plusieurs autres rapports nouveaux font écho à beaucoup de ses conclusions.

Bien sûr, la meilleure façon de vérifier le compte-rendu de Hersh serait que les reste des médias allouent des ressources et un personnel conséquent à l’investigation sur cette histoire. Toutefois, la presse et la télévision ayant en pratique mis en œuvre une censure du rapport de Hersh, nous sommes très loin d’avoir la vérité.

Partager cet article
Repost0