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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 09:03

 

 

                                                                          PCF1

 

Communiqué du groupe des députés communistes et apparentés (Front de gauche) et du groupe des sénateurs communistes et républicains (CRC)
Les parlementaires communistes déterminés à combattre la finance et les politiques d'austérité
La composition du gouvernement Valls2 illustre la difficulté du Président de la République et de son Premier ministre à rassembler à gauche, y compris au sein même de la famille socialiste.

Le Président de la République s’enferme dans une voie sans issue qui, semaine après semaine, est devenue plus étroite.

Ce remaniement, dont la seule nouveauté est la nomination d’un banquier, jeune loup de la finance en remplacement d’Arnaud Montebourg, ressemble à un "petit arrangement entre amis".

Ce remaniement confirme l’absence de changement de cap et la poursuite d’une politique mortifère qui tourne le dos aux aspirations et aux attentes populaires mais qui satisfait pleinement le Medef et le monde de la finance.

L'austérité est donc toujours à l'ordre du jour et la capitulation devant les dogmes libéraux européens demeure le credo.

Pour leur part, les députés du Front de gauche et les sénateurs du groupe CRC resteront fidèles à leurs engagements vis-à-vis des électeurs et du peuple de gauche.

Ils continueront de prendre toutes leurs responsabilités pour combattre la finance et les politiques d'austérité.

Ils restent déterminés à faire émerger une autre politique avec toutes les forces qui, hier, ont contribué à l’arrivée de François Hollande au pouvoir et qui, maintenant, exigent légitimement et démocratiquement la mise en œuvre d’un projet économique et social alternatif pour rendre l'espoir au peuple.
Nicolas Maury
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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 08:14

 

 

 

                                                       LA PORTE A DROITE.....

 

 

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 07:44

 

                                                                     les-grands-.jpg

 

 

blog-logo01

Pour la deuxième fois sous la Présidence de François Hollande, un Premier ministre de la République est la vedette d’un meeting syndical.

Le Premier ministre a choisi de venir faire applaudir sa politique par le MEDEF, le jour même de la publication des chiffres du chômage qui continuent d’augmenter.

La confusion des genres entre l’Etat et le MEDEF, le trait d’union qu’il tire entre le Medef et les entreprises, ont quelque chose de scandaleux.

La scénographie de son intervention, après le film de propagande du Medef intitulé, « Un million d’emploi, c’est possible » ne nous dit rien sur : quand, dans quelles entreprises, sur quel territoire, avec quel temps de travail, avec quelle rémunération seront créés ces emplois ? Pour l’instant et malgré les 220 milliards de cadeaux déjà consentis aux entreprises, on n’en a vu aucun.

Aucune stratégie n’est annoncée concernant l’évaluation des politiques publiques en direction des entreprises. Sur 45 minutes de discours, il consacre une phrase timide sur les comptes qu’elles auront à rendre à la nation.

Il passe sous silence les 220 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises qui ne sont soumises à aucune évaluation alors que tous les observateurs attentifs constatent que le versement du CICE n’a servi ni à l’investissement, ni à l’emploi.

Sur les 40 entreprises du CAC 40, 37 viennent d’augmenter leurs dividendes aux actionnaires, au détriment des investissements, de l’emploi et des salaires.

Le Premier ministre dit vouloir rassembler pour réformer, mais la question cruciale qui est posée est sur quoi ?, comment ?

Sa réponse est en ligne avec le clip du syndicat patronal. Tout y passe, les attentes du MEDEF sont même anticipées : la simplification du code du travail, le travail du dimanche, la représentation des salariés dans les petites et moyennes entreprises…

Tout cela au motif que la France vivrait au- dessus de ses moyens depuis 40 ans. C’est insupportable ! Où sont les salariés, les retraités, les chômeurs, les jeunes en galère, qui vivent au- dessus de leurs moyens aujourd’hui en France ?

Montreuil, le 27 août 2014

 

source: le cgt

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 06:13

                                                                   MARE-NOSTRUM-copie-1

 

 

 

27 août 2014

Cinquante jours d’une guerre déclenchée par le gouvernement israélien sous un prétexte fallacieux. Cinquante jours au cours desquels la cinquième armée du monde a noyé sous le fer et le feu les 1.800.000 habitants des 380 km2 de la bande de Gaza. Cinquante jours et 2200 morts palestiniens parmi lesquels près de 500 enfants, des milliers de blessés, des destructions massives. L’accord de cessez-le-feu intervenu hier soir permet, enfin, aux femmes et aux hommes de Gaza de souffler, d’espérer vivre. Simplement vivre et ne pas être, au petit matin, fauchés par un missile. Il permet aussi aux familles d’Israël ayant un enfant à l’armée d’espérer le voir revenir vivant, 80 soldats israéliens ayant péri dans ce qui restera dans l’histoire contemporaine comme un massacre à grande échelle.

Netanyahu et sa bande d’ultras devront répondre devant la justice internationale pour crimes de guerre et contre l’humanité. Leur sale guerre avait un seul objectif : casser l’union enfin réalisée entre les différentes composantes palestiniennes, y compris avec le Hamas. C’est par le mensonge et la manipulation des opinions publiques que le massacre a démarré et s’est poursuivi pendant cinquante jours.

L’assassinat de trois jeunes israéliens au début de l’été a été attribué au Hamas, le premier ministre Netanyahu annonçant que l’organisation « paiera cher l’ignoble crime ». Quelques jours plus tard, les avions israéliens bombardaient la bande de Gaza. Or, la police de Jérusalem a reconnu que ces trois jeunes israéliens avaient été victimes d’un crime sordide relevant du fait divers.

Le cessez-le-feu constitue une première étape. C’est au peuple palestinien, et à lui seul, d’apprécier le contenu de l’accord. Avec lui, nous exigeons la fin du blocus de la bande de Gaza, l’accès libre à la mer pour le pêcheurs, une aide internationale immédiate et importante pour venir en aide à la population et pour la reconstruction avec une participation d’Israël au titre de dommages de guerre. Avec lui, nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques, l’arrêt des colonisations et surtout la construction de la paix pour tous, Palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie.

Solidaires du peuple palestinien, nous veillons à ne pas interférer dans ses décisions. En revanche, il nous revient de ne pas laisser sans réaction la participation de jeunes français - pas seulement bi nationaux – à la guerre faite à la population de Gaza sous l’uniforme de l’armée israélienne. Plusieurs d’entre eux ont participé aux opérations terrestres, l’un d’entre eux, blessé, a même témoigné sur une chaîne de télévision française. A juste titre, les autorités ont décidé des poursuites judiciaires contre des jeunes français ayant rejoint en Syrie les rangs des djihadistes. Les Français incorporés dans l’armée israélienne, au service d’une puissance étrangère, doivent donc être traduits devant les tribunaux.

Il nous revient aussi d’exiger des autorités françaises de dépasser les formules creuses et de participer enfin à une action internationale concertée au sein de l’ONU afin d’IMPOSER la paix à Netanyahu et aux siens ainsi que la reconnaissance de deux Etats. L’OLP et le Hamas y sont prêts. Pas Tel-Aviv.

                                                 José Fort

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 14:41

 

                                                                   cerveau animé

 

 

 

wpid-zionism1.jpgComment Israël a favorisé l'émergence du Hamas



Article d'Anthony Higgins, pour le Wall Street Journal, publié initialement en janvier 2009



Traduction (et intro) MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



La rédaction du site ne partage pas nécessairement l'intégralité des opinions, assertions indiquées par l'auteur dans cet article rédigé pour le journal de référence de la bourgeoisie financière nord-américaine, néanmoins nous estimons qu'il s'agit d'une pièce utile à la réflexion, apportant des témoignages de première main du côté israélien.



Il révèle les liaisons dangereuses entre l’État sioniste et le mouvement islamiste – bien qu'il soit mal-aisé d'identifier le degré d'influence, de connivence, de soutien du premier au second – dans les années 1970-1980 au moment où ils avaient un ennemi commun : la résistance palestinienne laïque, nationaliste de gauche, marxiste (ou marxisante).



Comme ailleurs avec les Frères musulmans (contre les nassériens), ou avec les Talibans (contre les Soviétiques en Afghanistan) – et les exemples pourraient être déclinés à l'infini – les forces de l'impérialisme n'ont jamais hésité devant les alliances avec les islamistes radicaux.



En lorgnant sur l'épave d'un bungalow voisin touché par une roquette palestinienne, un fonctionnaire israélien Avner Cohen fait remonter la trajectoire du missile à une « erreur stupide, énorme », il y a trente ans de cela.



Le Hamas, une création d’Israël



« Le Hamas, à mon grand regret, est une création d’Israël », déclare M.Cohen, un juif né en Tunisie qui travaille à Gaza depuis plus de deux décennies.



Responsable aux affaires religieuses dans la région jusqu'en 1994, M.Cohen a pu observer la formation du mouvement islamiste, son renforcement aux côtés de ses rivaux laïcs et sa métamorphose dans le Hamas actuel, un groupe militant se vouant à la destruction d’Israël.



Au lieu d'essayer d'endiguer les islamistes de Gaza dès le début, affirme M.Cohen, Israël les a pendant des années tolérés et, dans certains cas, encouragés comme contre-poids aux nationalistes laïcs de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et sa faction dominante, le Fatah de Yasser Arafat.



Israel a coopéré avec un clerc paralysé, à moitié aveugle, nommé Cheikh Ahmed Yacine, même si il posait les fondations de ce qui allait devenir le Hamas.



Le Cheikh Yacine continue à inspirer les militants actuels ; pendant la récente guerre à Gaza, les combattants du Hamas ont affronté les troupes israéliens avec des « Yacines », des grenades intégrées à des roquettes nommées en l'honneur du clerc. (…)



Un regard sur ces relations avec les radicaux palestiniens – y compris certains tentatives peu connues de coopération avec les Islamistes – qui doit remonter à plusieurs décennies, et révèle un catalogue aux conséquences inattendues et souvent périlleuses. (…)



L'expérience d’Israël fait écho à celle des États-Unis qui, durant la Guerre froide, ont perçu les Islamistes comme un allié utile contre le communisme. Les forces anti-soviétiques soutenues par les Etats-unis après l'invasion de l'Afghanistan par Moscou en 1979, sont devenues ensuite Al-Qaeda.



Ce qui est en jeu, c'est l'avenir de ce qui fut le Mandat britannique de Palestine, les terres bibliques comprenant désormais Israël et les territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Depuis 1948, date de création de l’État d’Israël, les Israéliens et les Palestiniens revendiquent le même territoire.



La cause palestinienne fut portée pendant des décennies par l'OLP, qu’Israël percevait comme une organisation terroriste, à détruire jusqu'aux années 1990, au moment où l'OLP a abandonné son objectif de destruction de l’État juif.



Le rival palestinien de l'OLP, le Hamas, mené par des militants islamistes, refusait de reconnaître Israël et appelait à continuer la « résistance ». Le Hamas contrôle désormais Gaza, une bande de terre sur-peuplée, appauvrie sur la Méditerranée où Israël a retiré ses troupes et ses colons en 2005.



Israel reconnaît l'ancêtre du Hamas comme

« organisation de charité islamique »



Quand Israël a rencontré pour la première fois les Islamistes à Gaza dans les années 1970 et 1980, ils semblaient se concentrer sur l'étude du Coran, pas sur l'affrontement avec Israël.



Le gouvernement israélien a officiellement reconnu le précurseur du Hamas, « Mujama Al-Islamiya », comme une organisation de charité.



Il autorisa les membres de Mujama à fonder une université islamique et à construire des mosquées, des associations et des écoles. Israël resta en retrait lorsque les Islamistes et leurs rivaux de gauche laics s'affrontèrent, souvent violemment, pour l'influence sur Gaza et la Cisjordanie.



« Quand je regarde à l'enchaînement des événements, je pense que nous avons réalisé une erreur », déclare David Hacham, qui a travaillé à Gaza à la fin des années 1980, au début des années 1990 comme expert pour les Affaires arabes dans l'armée israélienne. « Mais à l'époque, personne ne pensait à ce qui aurait pu arriver ensuite ».



Les responsables israéliens qui ont servi à Gaza ne sont pas tous d'accord sur l'estimation du poids de leurs actions sur l'émergence du Hamas. Certains accusent des outsiders de la montée en puissante récente du groupe, en premier lieu l'Iran.



C'est l'opinion propagée par le gouvernement israélien : « Le Hamas à Gaza a été construit par l'Iran comme une base pour son pouvoir, et il le soutient, le finance, entraîne ses troupes, lui fournit des armes modernes », a déclaré samedi dernier M.Olmert. Hamas a toujours dénié avoir reçu la moindre aide militaire de l'Iran (…)



Quand il devint clair au début des années 1990 que les Islamistes de Gaza étaient devenus un groupe religieux luttant contre Israel – particulièrement après les attentats suicide de 1994 – Israel a alors engagé une répression féroce contre le Hamas. (...)

Nasser face à Israël et aux Frères musulmans



Le Hamas plonge ses origines dans les Frères musulmans, un groupe fondé en Egypte en 1928. Les Frères pensent que les malheurs du monde arabe proviennent d'un manque de foi islamique.



Son slogan : « l'Islam est la solution, le Coran notre constitution ». Sa philosophie sous-tend un Islam politique modernisé, mais souvent violemment intolérant, de l'Algérie à l'Indonésie.



Après la création d’Israël en 1948, les Frères recrutaient quelques partisans dans les camps de réfugiés palestiniens à Gaza et ailleurs, mais les activistes laïcs dominèrent le mouvement nationaliste palestinien.



A l'époque, Gaza était sous contrôle égyptien. Le président était alors Gamal Abdel Nasser, un nationaliste laïc qui avait brutalement réprimé les Frères. En 1967, Nasser subit une défaite cuisante après le triomphe israélien de la guerre des Six jours. Israël prend le contrôle de Gaza et de la Cisjordanie.



« Nous étions tous sous le choc », déclare l'écrivain palestinien et partisan du Hamas Azzam Tamimi. Il était alors étudiant au Koweit et déclare qu'il s'est alors rapproché d'un camarade de classe du nom de Khaled Mashaal, désormais chef politique du Hamas à Damas.



« La défaite arabe de 1967 a été une formidable opportunité pour les Frères », affirme M.Tamimi.



A Gaza après 1967, Israel lance la chasse aux nationalistes laics palestiniens … et légalise les islamistes



A Gaza, Israël lance la chasse aux membres du Fatah et des autres factions laiques de l'OLP, mais il abandonne les restrictions imposées aux activistes islamistes par les anciens possesseurs égyptiens.



Le Fatah, établi en 1964, était la colonne vertébrale de l'OLP, responsable d'enlèvements, d'attentats et d'actes de violence contre Israel. Les États arabes en 1974 déclarèrent l'OLP « seul représentant légitime » du peuple palestinien au niveau mondial.



Les Frères musulmans, menés à Gaza par le Cheikh Yacine, pouvait enfin diffuser leur message librement.



Tout en lançant divers programmes de charité, le Cheikh Yacine recevait de l'argent pour republier les écrits de Said Qoutb, membre égyptien des Frères qui, avant son exécution par le Président Nasser, prônait le djihad mondial. Il est désormais vu comme un des idéologues fondateurs de l'Islam politique militant.



M.Cohen, qui travaillait à l'époque pour le département aux affaires religieuses du gouvernement israélien à Gaza, dit qu'il a commencé à entendre des rapports inquiétants dans les années 1970 sur le Cheikh Yacine, de la part de clercs musulmans traditionnels.



Il dit qu'ils l'ont mis en garde sur le fait que le cheikh n'avait aucune formation islamique officielle et qu'il s'intéressait en fait plus aux questions politiques qu'à celles se rapportant à la foi. « Ils disaient, 'éloignez-vous de Yacine, c'est un grand danger' », se rappelle M.Cohen.



En revanche, l'administration militaire israélienne à Gaza jetait un regard favorable sur le clerc paralysé, qui avait mis sur pied un vaste réseau d'écoles, de cliniques, de bibliothèques et de crèches.



Le Cheikh Yacine avait formé le groupe islamiste Mujama Al-Islamiya, officiellement reconnu comme organisation de charité et ensuite, en 1979, comme association. Israël appuya également la création de l'Université islamique de Gaza, désormais vu comme un foyer militant. (…)



Le Général de brigade Yitzhak Segev, gouverneur à Gaza en 1979, affirme qu'il n'avait aucune illusion sur les intentions à long-terme du Cheikh Yacine ou les dangers de l'Islam politique (…)



Un ennemi commun : « les militants palestiniens laïcs »



Cependant, à Gaza, dit-il, « notre principal ennemi était le Fatah » et le clerc « était à 100 % pacifique » envers Israël. Les anciens responsables disent aussi qu’Israël à l'époque craignait d'être perçu comme un ennemi de l'Islam.



M.Segev prétend qu'il avait des contacts réguliers avec le Cheikh Yacine, en partie pour garder un œil sur lui. Il visita sa mosquée et rencontra le clerc une dizaine de fois. Il était alors illégal pour tout Israélien de rencontrer quelqu'un de l'OLP.



M.Segev s'est ensuite arrangé pour que le clerc puisse être conduit en Israël pour suivre un traitement médical. « Nous avions aucun problème avec lui », dit-il.



En fait, le clerc et Israël avaient un ennemi commun : les militants palestiniens laïcs.



Après l'échec d'une tentative à Gaza d'expulser les laïcs de la direction du Croissant-rouge palestinien, la version musulmane de la Croix-rouge, Mujama organisa une manifestation violente, prenant d’assaut le bâtiment du Croissant-rouge.



Les Islamistes attaquèrent également des commerces vendant de l'alcool ainsi que des cinémas. L'armée israélienne n'intervint pas. (…)



« Une alternative à l'OLP »



Les affrontements entre Islamistes et nationalistes laïcs se sont étendus à la Cisjordanie et sont montés d'un cran au début des années 1980, touchant les campus universitaires, en particulier l'Université Birzeit, centre de l'activisme politique.



Alors que la lutte entre factions étudiantes rivales à Birzeit devenait de plus en plus violente, le Général de brigade, Shalom Harari, qui était un officier des services de renseignement à Gaza, reçut un appel de la part des soldats israéliens surveillant un check-point sur la route de Gaza.



Ils avaient arrêté un bus transportant des militants islamistes qui voulaient se joindre à la bataille contre le Fatah à Birzeit. « J'ai dit : si ils veulent s'exterminer mutuellement, qu'ils y aillent »,se rappelle M.Harari.



Un leader de la faction islamiste de Birzeit était à l'époque Mahmoud Musleh, désormais député pro-Hamas élu en 2006. Il se souvient comment les forces de sécurité israéliennes, si agressives habituellement, se sont mises en retrait, laissant se développer la conflagration.



Il dénie toute collusion entre son propre camp et les Israéliens, mais dit-il : « ils espéraient que nous allions devenir une alternative à l'OLP ».



Une année plus tard, en 1984, l'armée israélienne fut renseignée de la part de partisans du Hamas que le Cheikh Gaza et les Islamistes de Gaza collectaient des armes. Les troupes israéliennes firent une descente dans une mosquée et trouvèrent une cache d'armes. Le Cheikh Yacine fut emprisonné.



Il dit aux interrogateurs israéliens que les armes étaient destinées à être utilisées contre les rivaux palestiniens, pas contre Israël, selon M.Hacham, expert aux affaires militaires qui s'entretenait fréquemment avec les Islamistes incarcérés.



Le clerc fut libéré un an après et continua à étendre l'organisation de Mujama à travers toute la bande de Gaza.



Au moment de l'arrestation du Cheikh Yacine, M.Cohen, responsable aux affaires religieuses, adressa un rapport aux responsables militaires et civils israéliens à Gaza décrivant le clerc comme une figure « diabolique », et mettant en garde contre la politique israélienne qui permettait à Mujama de se développer et devenir une force dangereuse. (…)



M.Harari, officier des services de renseignement, dit que cette mise en garde comme d'autres furent ignorées. La raison, selon lui, est pure négligence, pas un désir de renforcer les Islamistes : « Israel n'a jamais financé le Hamas. Israel n'a jamais armé le Hamas ». (...)

Après l'Intifada, les contacts maintenus entre Israel et Hamas



En 1987, plusieurs Palestiniens étaient tués lors d'un accident de la route impliquant un conducteur israélien, déclenchant une vague de protestation connue comme la première Intifada. M.Yacine et six autres Islamistes du Mujama lancèrent le Hamas, ou le Mouvement de résistance islamique.



La Charte du Hamas, publiée un an après, est imprégnée d'anti-sémitisme et déclare que le « djihad est la voie, et la mort pour la cause d'Allah est la croyance la plus sublime ».



Les responsables israéliens, toujours focalisés sur le Fatah, continuèrent à maintenir des contacts avec les Islamistes de Gaza.



M.Hacham, l'expert militaire aux affaires arabes, se rappelle avoir fait se rencontrer un des fondateurs du Hamas, Mahmoud Zahar, avec le ministre de Défense israélien, Yitzhak Rabin, dans le cadre des consultations régulières entre responsables israéliens et palestiniens qui n'étaient pas associés à l'OLP. (…)



Dans le même temps, son ennemi, l'OLP abandonna l'idée d'une destruction d’Israël et commença à négocier pour une solution à deux États. Le Hamas l'accusa de trahison. Cette accusation trouva une certaine résonance lorsqu'Israel continua à construire des colonies sur les territoires palestiniens occupés, en particulier en Cisjordanie. (…)



Incapable de déraciner un réseau islamiste désormais bien établi, qui avait tout à coup remplacé l'OLP comme son principal ennemi, Israël a tenté de le décapiter. Il a commencé à viser les leaders du Hamas. Cela n'a pas ébranlé la force du Hamas, et cela a même parfois aidé le groupe. (…)



Efraim Halevy, officier du Mossad (…) a poussé ces dernières années à la négociation avec le Hamas. Il prétend que le « Hamas peut être écrasé » mais pense que le « prix à payer serait trop élevé pour Israël ».



Quand le voisin laïc et autoritaire d’Israël, la Syrie, a lancé une campagne pour écraser les Frères musulmans au début des années 1980, elle a tué plus de 20 000 personnes, la plupart des civils. (…)



De retour dans sa maison, après avoir constaté les dégâts chez son voisin, M.Cohen, ancien responsable aux affaires religieuses à Gaza, maudit le Hamas et ce qu'il voit comme des erreurs qui ont permis aux Islamistes de s'enraciner à Gaza.



 

Il se rappelle d'une rencontre dans les années 1970 avec un clerc islamique traditionnel qui voulait qu’Israël cesse de coopérer avec les Frères musulmans suivant le Cheikh Yacine. « Il me dit : vous allez avoir de gros regrets dans 20 ou 30 ans. Il avait raison ».

 
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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 14:02

 

             gattaz-valls.jpg                                      HOLLANDE MEDEF                  

 

 

 

 

Ils doivent être fou de rage du côté de la rue de Vaugirard: l'UMP doublée sur sa droite. tout fout le camp

                                   source:Canaille Lerouge

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 13:51

                                                                       PRISON-LIBAN.jpg

 

source:Repère antiracistes

Mort d'un Algérien expulsé: la police est gravement mise en cause

|  Par Louise Fessard

Abdelhak Goradia, Algérien de 51 ans, est mort d'«asphyxie» lors de son transfert vers l’aéroport de Roissy dans un fourgon de police, le 21 août. Ses proches affirment avoir vu des hématomes sur son visage. «Même à un animal, on ne fait pas ça !» dit son neveu, alors que les policiers sont suspectés de mauvais traitements et que les associations s'indignent. Une information judiciaire a été ouverte.

 


Communiqué de RESF :

 

Expulser tue!

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Abdelhak Goriada, un Algérien de 51 ans, en France depuis 18 ans, père d’un enfant français de 6 ans, a été tué le 19 août alors qu’il était conduit à l’avion à Roissy par les expulseurs professionnels de l’UNESI.

La mort par asphyxie d’un sans-papier dans le fourgon qui le conduisait à l’avion est révélatrice de la violence des expulsions, même si toutes ne se terminent pas de façon aussi tragique. Les éventuels antécédents judiciaires de Monsieur Goradia, invoqués ici ou là,  sont hors sujet. Nous savions que la prétendue suppression de la « double peine » sous Sarkozy était une mauvaise plaisanterie et qu’elle reste en vigueur sous la présidence de Hollande. Mais que l’on sache, la peine de mort n’a pas été légalement rétablie dans les trajets conduisant du centre de rétention à l’aéroport. La violence ordinaire des expulsions se manifeste contre les déboutés du droit d’asile, parents d’élèves, lycéens et enfants compris. Nous en avons eu l’illustration avec le traitement infligé au lycéen Khatchick Kachatryan[1], aux familles Babayan[2], Topalli[3], Manoukian[4]

Comme ils le font régulièrement après un premier refus d’embarquement,  les expulseurs ont professionnellement « préparé » (c’est le terme en usage) leur victime : menotté dans le dos, jambes entravées, cagoule et casque sur la tête, étranglé pour l’empêcher de crier selon des techniques précises enseignées aux expulseurs[5]. Abdelhak Goriada est parti en bonne santé, il  est arrivé mort. Selon la police, il aurait fait « une crise cardiaque » et « malgré les secours prodigués, il est décédé ». Il faut croire qu’à l’UNESI[6] on est meilleur dans l’étranglement que dans le massage cardiaque.  Son autopsie révèle qu’il serait mort « par asphyxie et régurgitation gastrique » et une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.

Aussitôt, des informations ont été livrées à la presse sur le passé de la victime : il aurait été condamné plusieurs fois pour escroquerie à la carte bancaire et aurait fait de la prison. Et alors ?  Est-ce une raison pour le tuer ?  Pour l’expulser et le priver définitivement de son enfant et son enfant de son père ? A ce compte-là, quel châtiment pour Cahuzac, Guéant, Pasqua, Balkany et quelques autres ? Le découpage à la scie circulaire en place publique ?

C’est en réalité le réflexe honteux de tout ministre de l’Intérieur qui se respecte : aller fouiller les poubelles et les fichiers de police pour salir ceux dont la situation pose un problème, encore plus quand ils sont étrangers.  Valls l’avait fait à grand échelle avec Léonarda, Sarkozy, Hortefeux, Besson et Guéant s’y sont complus pendant dix ans, Cazeneuve et ses services leur emboîtent le pas.

Mais cela ne change rien à la réalité : au-delà de l’humiliation et de l’extrême violence morale que constitue chaque expulsion, nombre d’entre elles s’accompagnent de violences physiques et de brutalités dont beaucoup de passagers, de membres d’équipages et d’anciens expulsés eux-mêmes peuvent témoigner.

Il en va d’ailleurs de même des arrestations de sans papiers. La vidéo récente de l’interpellation d’une jeune femme descendue de force sur trois étages en présence du secrétaire général de la préfecture de Nancy le prouve. La politique de violence à l’égard des immigrés mise en place par Sarkozy et poursuivie avec zèle par Valls conduit nécessairement à de tels actes même si, heureusement, ils n’ont que rarement une issue fatale. En réalité, ce ne sont pas les violences qui sont exceptionnelles, c’est le fait qu’elles soient établies publiquement.

Pourquoi les expulseurs de l’UNESI et ceux qui procèdent aux rafles de sans papiers ne sont-ils pas équipés de caméras comme le sont certains policiers qui patrouillent dans les quartiers dits difficiles ?

Un tel équipement serait, à coup sûr, un moyen de freiner la brutalité de certains policiers mais, en réalité, le seul et véritable moyen de bannir la barbarie serait de décider enfin de mener une politique humaine, généreuse et utile à tous, à l’égard, entre autres, des sans papiers.

Expulser tue. Même si ce n’est pas toujours par asphyxie de l’expulsé, les reconduites à la frontières sont une violence qui tue, traumatise parents et enfants. Ne pas le reconnaître nuit gravement à la santé démocratique d’une société.

 

Pablo Krasnopolsky                  Richard Moyon

 

 


[1]http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article47704

[2]http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51230

[3]http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51271

[4]http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51334

[5]Lire l’Instruction relative à l’éloignement par voie aérienne des étrangers en situation irrégulière document décrivant en 62 pages minutieuses les procédures d’expulsion. Un texte qui, à n’en pas douter, figurera  un jour à la rubrique des crimes de bureau dans toutes leurs variantes à toutes les époques.  Ce texte est signé de Michel Gaudin, directeur de la police nationale puis préfet de police de Paris et aujourd’hui directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Des références…  https://www.frenchleaks.fr/IMG/pdf/PAF.pdf

[6]Unesi, Unité nationale d'escorte, de soutien et d'intervention. Cent soixante-cinq fonctionnaires dont la mission quotidienne est de pratiquer « les reconduites aux frontières » des étrangers en situation irrégulière.

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 13:39

 

 

 

 

En octobre 2013, Emmanuel Macron, parti " s’amuser" chez Rothschild, déclare à Mediapart :

« On ne peut plus présenter la gauche comme l’extension infinie des droits. [...] L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu’il est. Il nous manque des outils – il faut le reconnaître. La gauche n’a pas assez repensé ses objets. [...] Ce qu’on appelle de manière un peu vieillotte le "socialisme de l’offre", c’est faire attention à la répartition de la charge entre les différents acteurs de l’économie. [...] Ce "socialisme de l’offre" suppose donc de revisiter un des réflexes de la gauche, selon lequel l’entreprise est le lieu de la lutte des classes et d’un désalignement profond d’intérêts. [...] La gauche moderne est celle qui donne la possibilité aux individus de faire face, même aux coups durs. Elle ne peut plus raisonner en termes de statuts. La société statutaire où tout sera prévu va inexorablement disparaître ».
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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 13:29

 

                    La-voix-de-son-maitre                                                  HOLLANDE MEDEF

    source: Challenges  

 

 

Macron, ce chouchou des patrons qui succède à Montebourg

PORTRAIT Nommé mardi ministre de l'Economie, l'ex-conseiller économique de Hollande ne rassure pas seulement le monde patronal parce qu'il vient de la banque Rothschild.

 

 

Emmanuel Macron qui remplace au ministère de l'Economie Arnaud Montebourg... c'est la grande surprise du remaniement concocté par François Hollande et Manuel Valls. (Sipa) Emmanuel Macron qui remplace au ministère de l'Economie Arnaud Montebourg... c'est la grande surprise du remaniement concocté par François Hollande et Manuel Valls. (Sipa)

 

 

 

 

 

 

Emmanuel Macron n'aura pas mis longtemps a rejoindre François Hollande. Parti peu avant l'été de l'Elysée où il officiait en tant que secrétaire adjoint, l'ex-conseiller économique du chef de l'Etat revient par la grande porte en tant que ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique. De quoi mettre le patronat en joie. Voici deux ans, Stéphane Richard, PDG de France Télécom, confessait volontiers son "coup de foudre" pour le secrétaire général adjoint de l’Elysée. "Je l’ai vu à l’œuvre chez Rothschild, il va rassurer tout le monde", renchérissait alors un autre ponte du CAC 40.

Pérol : "c'est un esprit brillant et séducteur"

Macron a été l’œil du président sur les dossiers économiques et financiers. Il a succédé, à 34 ans, à de grosses pointures, François Pérol et Xavier Musca. Lorsqu'il recevait ses hôtes dans le même bureau, au quatrième étage de l’aile droite du palais de l’Elysée, son attitude chaleureuse et décontractée, franc sourire et tape amicale sur le bras, tranchait avec le stéréotype de l’inspecteur des Finances. "Il n’a pas son pareil pour vous faire croire que vous êtes son meilleur ami et le centre de son attention", décrypte un proche. C’est un séducteur naturel. "C’est un esprit brillant et séducteur", confirme François Pérol, le patron de BPCE, qui l’a poussé à accepter ce poste délicat.

 
 

Ses premiers pas de conseiller, Emmanuel Macron les a faits sur la scène européenne, où il faisait figure de novice face aux quinquagénaires aguerris qui assistent la chancelière allemande Angela Merkel. "Il a occupé le terrain sans arrogance ni timidité, n’hésitant pas à prendre l’initiative, assure Ramon Fernandez, directeur du Trésor. Au sommet de Bruxelles du 28 juin 2012, il est resté ferme lorsqu’une première version du texte ne nous convenait pas." Macron a également eu des échanges informels avec le président du Conseil italien, Mario Monti, qu’il avait connu à la commission Attali. Entre minuit et 4h00, il fut le seul à assister François Hollande durant les négociations finales. Puis il a préparé les éléments de langage pour le président.

Le rôle évident de Jouyet

L’influent Macron connaît le chef de l’Etat depuis 2005. "Il m’apparaissait dès 2007 comme le meilleur candidat capable d’apaiser et de rassembler les Français", confiait-il alors qu'il venait d'être nommé à l'Elysée. Leur rapprochement a été facilité par Jean-Pierre Jouyet, l'actuel secrétaire général de l'Elysée, lui aussi sous le charme de Macron. "C’est un garçon plein d’élégance, qui conjugue vivacité intellectuelle et sens politique. En plus, c’est un très bon joueur de foot !"

Outre le ballon rond, Hollande et son conseiller partagent les mêmes origines provinciales – fils d’un médecin de Rouen pour le premier, d’Amiens pour le second –, une vraie empathie pour les gens et une grande maîtrise de soi. "C’était le profil de plus haut niveau qui soit compatible avec la présidence normale", jugeait le ministre des Finances, Michel Sapin, bien avant de savoir qu'il allait cohabiter avec Emmanuel Macron à Bercy.

Un érudit à la citation facile

Opportuniste, Macron a senti très tôt le poids qu’il pourrait acquérir auprès de Hollande, alors que les experts se pressaient autour de Dominique Strauss-Kahn. Homme de réseaux hors pair, il a coordonné le groupe d’économistes de La Rotonde (du nom d’une brasserie de Montparnasse). Plus qu’être lui-même une boîte à idées, il est surtout doué pour faire émerger celles des autres. "Il a fait appel à de jeunes technos pour nous épauler, trouver les points de compromis et faire la synthèse", souligne l’économiste Philippe Aghion. Les mêmes recettes que pour la commission Attali en 2007.

Simple rapporteur adjoint, Emmanuel Macron était vite devenu la cheville ouvrière de cet aréopage d’ego surdimensionnés aux opinions divergentes. "J’ai pu observer sa capacité redoutable à lire les motivations cachées, les forces et faiblesses de personnalités qu’il a su canaliser", raconte le banquier Stéphane Boujnah.

Expert en relations humaines, le nouveau ministre de l'Economie est aussi un éclectique. Troisième prix de piano au conservatoire d’Amiens, administrateur du Théâtre de la Ville, Macron a la citation facile. "Parce que c’était lui, parce que c’était moi", dit-il pour décrire sa relation avec Hollande, paraphrasant Montaigne au sujet de La Boétie.

Un inspecteur des finances rocardien

Epris de poésie et de littérature, il a même épousé sa professeure de français du lycée, membre d’une famille de confiseurs d’Amiens. Après un DEA de philosophie à Nanterre, il s’est rapproché de Paul Ricœur, aidant le philosophe à structurer l’un de ses livres. Il fait partie du comité de rédaction de la revue Esprit, proche de la deuxième gauche et de Michel Rocard, qui loue son "ouverture d’esprit, antidote à la spécialisation". Comme son seul mentor en politique, le jeune énarque a choisi l’inspection générale des Finances après être sorti cinquième de sa promotion.

C’est la commission Attali qui lui ouvre les portes du monde du business. Bercy ne lui proposant pas de poste à la hauteur de ses grandes ambitions, Emmanuel Macron part " s’amuser" en banque d’affaires. Introduit par Serge Weinberg, il débarque chez Rothschild. Il y bouscule les habitudes, allant serrer les mains des salariés et travaillant en direct avec les stagiaires. L’apprenti banquier sait déléguer sans trop rentrer dans les détails chiffrés.

"C’est un superficiel brillant", dixit un camarade de promotion taquin. Sa capacité à tisser des fils en fait aussi un bon commercial, n’hésitant pas à faire de l’esbroufe et à s’inventer des contacts. En un temps record, le jeune banquier devient associé, conseillant Lagardère pour la vente de ses magazines internationaux ou la société Atos pour le rachat de Siemens IT.

"Les banquiers d’affaires ? Des menteurs"

Dans le même temps, Emmanuel Macron poursuit ses activités politiques, notamment au sein de la Fondation Jean Jaurès et du think tank En temps réel. Parfois, il est difficile de distinguer le banquier de l’intellectuel engagé. Fin 2009, il propose bénévolement ses services à la Société des rédacteurs du Monde (SRM). Le quotidien doit trouver un repreneur. Sincère, Macron ne compte pas son temps, distille des conseils. Mais quand Matthieu Pigasse, de Lazard, tente de mettre la main sur le journal, la rivalité entre les deux jeunes loups socialistes brouille les cartes.

"Les banquiers d’affaires sont tous des menteurs", confesse Macron aux journalistes. Certains le soupçonnent de favoriser le groupe de médias Prisa, candidat de dernière minute. De fait, il conseillera l’espagnol un an plus tard pour sa restructuration financière. La SRM finit par approuver l’offre BNP (Bergé, Niel, Pigasse), contre l’avis de Macron qui la juge trop liée aux milieux d’affaires.

"Décomplexé par rapport à l'argent"

Le banquier de Rothschild prendra sur Lazard une revanche d’une autre ampleur en avril 2012, avec le rachat par Nestlé de la division nutrition de Pfizer, la banque de Matthieu Pigasse conseillant, elle, Danone. Un deal colossal et complexe à 9 milliards d’euros. Là encore, Macron a su faire fructifier un contact personnel avec Peter Brabeck, président de Nestlé, croisé à la commission Attali.

Pendant trois ans, il multiplie les visites au siège de Vevey pour convaincre les Suisses de faire confiance à Rothschild. Selon ses dires, il n’a pas pour autant touché le jackpot. Les commissions ont été versées au pot commun des associés, et la quote-part dont il bénéficie est limitée du fait de sa faible ancienneté.

Bien sûr, Macron a très bien gagné sa vie et aurait sans doute été éligible à la tranche des 75% s’il était resté un an de plus. "Je suis décomplexé par rapport à l’argent. En aucun cas, cela ne saurait être une fin en soi, cela permet aussi de faire des choses et d’acquérir son autonomie." L’ex-banquier n’est pas un flambeur : il possède un appartement dans le XVe arrondissement et aime passer ses week-ends au Touquet, dans la maison de sa femme. Il n'est pas sûr que ses nouvelles fonctions le lui permettent dans les prochains mois.

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 12:41

                                      La-voix-de-son-maitre

HOLLANDE MEDEF

 

 

 

 

 

Le gouvernement Valls 2 :

un “commando libéral”

                                             

 

 

                                 

 

 

                            Emmanuel Macron et François Hollandeemmanuel-macron-et-francois-hollande-copie-1.jpg

 

La nomination de l’ancien banquier d’affaires, Emmanuel Macron à la place d’Arnaud Montebourg au poste de ministre de l'Economie constitue un signe clair d'allégeance en direction des milieux d'affaires et des marchés financiers.

Après plus de cinq heures en comité restreint, le président de la République et le premier ministre ont composé un gouvernement de soldats au service de la politique économique libérale, concrétisée par le “pacte de responsabilité”. Un gouvernement sans élargissement à gauche ni présence de ministres écologistes mais avec la nomination de l'ancien banquier chez Rotschild Emmanuel Macron.

 

Après avoir confirmé sur France 2 que la dissolution du précédent gouvernement était bel et bien "un acte d'autorité", Manuel Valls a indiqué qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale "en septembre ou en octobre" et a affirmé qu'il n'avait "aucun doute" sur le fait qu'elle allait lui être accordée.

 

Ceux qui ont refusé

La journée avait été rythmée par les rumeurs et surtout les refus de personnalités, probablement approchées, tels Jean-Vincent Placé, Robert Hue, Jean-Michel Baylet qui ont annoncés qu’ils ne participeraient pas au gouvernement.

Quant à l'ex secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, il a annoncé dans un communiqué publié peu avant l'annonce officielle de la nouvelle équipe de Manuel Valls, qu'on lui a proposé de rester à son poste mais qu'il " estime ne pas disposer de la capacité d'action et de l'autonomie nécessaire à la réussite d'une politique cohérente porteuse d'espoir pour nos territoires et nos concitoyens, confrontés à une crise profonde"

 

Réaction à gauche...

Peu après l'annonce de la composition du nouveau gouvernement , Pierre Laurent, le sécrétaire national du PCF a dénoncé : "une équipe toujours plus étroite politiquement et une politique annoncée plus droitière que jamais"

 

Portrait du nouveau ministre de l'économie :

 

    Symbole de cette politique sans surprise à venir Emmanuel Macron est âgé de 36 ans, ce qui en fait sans aucun doute l'un des plus jeunes ministres à avoir occupé ce poste, il est énarque (promotion Léopold Sédar Senghor, 2004) et inspecteur des finances.Il était jusqu'à mi-juin secrétaire général adjoint de l'Elysée et conseillait le président de la République sur les questions économiques et financières, notamment les dossiers d'économie internationale et du G20.

 

    Selon l'entourage de François Hollande, il a " Il a joué un rôle-clé dans le dossier Alstom" . Emmanuel Macron avait auparavant été en 2007 rapporteur général adjoint puis membre de la Commission pour la libération de la croissance française, lancée sous la présidence de Nicolas Sarkozy et présidée par Jacques Attali.

 

    Puis en 2008,  il a rejoint le privé en tant que banquier d'affaires chez Rothschild. Début 2012, il est nommé gérant et se retrouve à piloter l'une des plus grosses négociations de l'année (le rachat par Nestlé d'une filiale de Pfizer). Cette transaction évaluée à plus de 9 milliards d'euros lui a permi de devenir millionnaire.

 

    

 

Composition du gouvernement Valls 2

 

    Le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, a annoncé, mardi 26 août, la composition du gouvernement Valls 2, quasi inchangé. Voici la liste complète des membres de cette nouvelle équipe et leurs attributions :

    

    - Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international

    

    - Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie.

    

    - Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics

    

    - Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui remplace Benoit Hamon

    

    - Christiane Taubira, ministre de la Justice.

    

    - Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

    

    - Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. et des droits des femmes

    

    - François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

    

    - Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.

    

    - Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, ainsi que porte-parole du gouvernement.

    

    - Emmanuel Macron, l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, qui récupère le poste de Montebourg

    

    - Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l'Egalité des territoires et de la ruralité

    

    - Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique.

    

    - Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, qui remplace Aurélie Philippetti

    

    - George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer.

    

    - Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

    

    - Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement.

    

    - Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de la réforme de l'État et de la simplification.

    

    - Annick Girardin, secrétaire d'État au Développement et à la Francophonie.

    

    - Harlem Désir, secrétaire d’État aux Affaires européennes.

    

    - Thomas Thévenoud, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du Tourisme et des Français de l'étranger.

    

    - Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.

    

    - Geneviève Fioraso, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.

    

    - Christian Eckert, secrétaire d’État au Budget.

    

    - Kader Arif, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire.

    

    - Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie.

    

    - Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion.

    

    - Pascale Boistard, secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes.

    

    - Carole Delga, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation, et de l’Économie sociale et solidaire.

    

    - Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique.

    

    - André Vallini, secrétaire d’État à la Réforme territoriale

    

    - Myriam El Khomri, secrétaire d'Etat à la Ville.

    

    - Thierry Braillard, secrétaire d'Etat chargé des Sports

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