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« Dieu » que j’estime ce que dit cet homme, bien qu’il se trouvera nombre de gens pour me faire remarquer que contradictoirement parfois il opte à ce propos pour une attitude plus spinoziste qui laisse ouverte la question non pas d’un créateur mais d’une création avec ses lois, d’un panthéisme, mais toujours dans la même logique il récuse la survie des âmes et la conception anthropomorphique des religions. J’aime également sa relation « au peuple » juif, son refus d’une « élection » (vive le ballottage dirait Woody Allen), et ce qu’il apprécie comme moi c’est l’unique qualité de l’absence de relation directe à un pouvoir étatique, d’une violence légitime, du moins en ce temps là…j’ajouterai qu’à l’inverse de la position que je juge stupide d’un Sand, il y a bien peuple obligé historiquement justement à cette absence de lien avec la terre et tout pouvoir étatique, une originalité qui mérite incontestablement étude anthropologique. En tirant sur la démonstration je dirai que c’est mon pacifisme et surtout celui d’Einstein dans lequel je me reconnais, un pacifisme sans humanisme bêlant mais une sorte de répulsion à la stupidité de la guerre, qui me fait m’intéresser à cette expérience juive. C’est dire combien m’est étrangère l’expérience israélienne. Un peuple n’a pas à être une nation à lui seul et encore moins un Etat, si nation et Etat se justifient c’est dans l’hétérogénéité des peuples et des classes sociales, dans le souci d’une sécurité territoriale, bref là encore retour à Spinoza et au vrai Machiavel. Il a fallu à Einstein l’expérience abominable de la Shoah pour qu’il accepte la création d’Israël mais il a tout de suite refusé militarisme, propension au fascisme, le choix d’Israël faisait partie de ces moments utopiques comme l’idée d’un gouvernement mondial. A discuter (note de Danielle Bleitrach).
Le 26 septembre 1905, le jeune Albert Einstein, 26 ans alors, publie dans la revue allemande Annalen der Physik un article « De l’électrodynamique des corps en mouvement », sur la théorie de la relativité restreinte, contenant la fameuse formule E=mc2. Figure mondiale des sciences et de la conscience humaine, ses recherches et son aura l’amenèrent à statuer sur la question énigmatique par excellence : l’existence de Dieu. Réponse en lettre d’un athée viscéral.