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Blog de la section du Cap Corse du PCF

Le Medef et ses acolytes lancent leur offensive

 

                                                                                    ARGENT PATRONAL

 

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      Le Medef et ses acolytes lancent leur offensive

conférence sociale

Clotilde Mathieu

Lundi, 30 Juin, 2014

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En signant hier dans le JDD une tribune réunissant huit organisations, les chefs d’entreprise 
font monter les enchères à quelques jours du rendez-vous des 7 et 8 juillet.

       Les patrons font leur entrée en scène, à une semaine de l’ouverture de la conférence sociale.     

        Hier, sous forme d’un appel lancé à François Hollande et Manuel Valls, le Medef, la CGPME, l’UPA (artisanat), la FNSEA (agriculteurs), l’Unapl (professions libérales), l’Afep (grandes entreprises), Croissance Plus (entreprises à forte croissance) et l’Asmep-ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont poussé un cri d’orfraie, estimant que les discours qui avaient « redonné espoir aux entrepreneurs et entreprises » ne sont pas suivis d’actes concrets.

Un front commun alors que le « dispositif d’ensemble » (CICE et pacte de responsabilité) « représentera sur trois ans un montant total de 41 milliards d’euros », a rappelé hier Roger-Gérard Schwartzenberg, président du groupe radical de l’Assemblée ­nationale, et ce, sans aucune contrepartie.

«Retravailler» les textes 
sur la pénibilité

Les critiques à gauche qui ont éclaté la semaine dernière à l’Assemblée nationale autour du projet de loi budgétaire rectificatif actant la mise en place du pacte de responsabilité et de la politique de l’offre engagée par François Hollande (voir notre édition du 27 juin) ont sans doute stimulé l’offensive idéologique du patronat. Même si ces derniers préfèrent évoquer les mauvais résultats économiques (chômage, croissance) pour justifier cette initiative et pousser plus loin leurs exigences. Outre le pacte de responsabilité, les huit ­organisations patronales somment ainsi le gouvernement de «retravailler» les textes sur la pénibilité et d’«ajuster» les dispositions sur le temps de travail, dont la durée minimale doit passer à 24 heures par semaine le 1er juillet. Les deux seules véritables avancées qui avaient été obtenues par les syndicats signataires. « À chaque fois qu’il y a quelque chose de sécurisant (pour les salariés), ils ­essayent de le mettre à bas en passant par le gouvernement», a dû reconnaître Philippe Louis, le président de la CFTC. Mais la boulimie patronale n’a pas de ­limites. C’est donc sans retenue que les chefs d’entreprise signataires ­demandent un « moratoire » sur « tout texte législatif et administratif qui viendrait complexifier notre ­réglementation, mettre des contraintes ou renforcer les contrôles et les sanctions sur les entreprises et les entrepreneurs ». Et d’exiger des « réformes structurelles », sans ­
«tabous» ni «dogmes», pour baisser la dépense publique.

Le dialogue social cher à 
la CFTC a du plomb dans l’aile

En fin de semaine dernière, la CGPME avait déjà lancé les hostilités en agitant la menace d’un boycott de la conférence sociale. «Il est maintenant temps de s’interroger sérieusement sur l’intérêt pour les organisations patronales représentatives de participer ou non à la prochaine conférence sociale», avait lancé l’organisation patronale, le lendemain de la publication des arbitrages du gouvernement sur le compte pénibilité. Un avertissement repris vendredi par le Medef via Twitter : «Y a-t-il un quelconque intérêt à participer à la conférence sociale ? C’est une vraie question…»

Le dialogue social cher au secrétaire de la CFDT, Laurent Berger, a donc du plomb dans l’aile. «Là, visiblement, le patronat pense qu’on ne peut rien faire ensemble» puisqu’il «demande au gouvernement d’agir sans passer par le dialogue social», a admis, hier, le président de la CFTC. «Ça promet une conférence sociale rock’n’roll, s’est amusé le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. On a le sentiment parfois que les organisations patronales se prennent pour le gouvernement.»

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