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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 07:06

SNES-FSU programme éducatif d’En Marche ! comme, sans surprise, celui proposé par le nouveau ministre de l’Éducation dans ses ouvrages proviennent du même creuset : l’Institut Montaigne, think tank de la droite libérale.

 
 

 

 

 

Le programme éducatif d’En Marche ! comme, sans surprise, celui proposé par le nouveau ministre de l’Éducation dans ses ouvrages proviennent du même creuset : l’Institut Montaigne, think tank de la droite libérale.

Cet organisme publie des rapports, mais il est aussi au cœur de réseaux d’influence. Les réformes des années Sarkozy et Hollande sont en grande partie issues de ses théories sur le système éducatif : l’adaptation au local via l’autonomie des établissements (possible recrutement local des enseignants, adaptation des horaires disciplinaires, options et programmes), organisation curriculaire (réforme du collège), réduction du nombre de postes par la gestion locale (réforme du lycée), adéquation formation / emploi (décentralisation de la carte des formations professionnelles).

L’éducation fondée sur la preuve

En matière d’éducation, l’Institut Montaigne lorgne volontiers vers les expérimentations états-uniennes, et notamment « l’éducation fondée sur la preuve », la preuve étant la mise en évidence par l'expérimentation de l’efficacité éducative de telle ou telle méthode ou organisation pédagogique. Les expérimentations sont le plus souvent très idéologiques. Or les résultats de l’évaluation d’un dispositif peuvent s’inverser selon, par exemple, que l’on s’intéresse à ses effets à court ou à long terme. Par exemple, un redoublant réussit généralement mieux l’année de son redoublement, mais toutes choses égales par ailleurs, cet effet s’efface lors du passage dans la classe supérieure. Les paramètres de l’évaluation s’avèrent de ce fait cruciaux, et peuvent faire l’objet de choix visant la justification de décisions politiques.
Le principe est donc de moissonner des « innovations » sur le grand marché mondial éducatif, de les expérimenter, et de les évaluer, avant une généralisation éventuelle.

Du déjà-vu

L’Éducation nationale a commencé de mettre en place ce type de mé­thodes dans l'opacité sous le ministère Chatel avec le Directeur général de l’enseignement scolaire Blanquer.
Côté syndical, nous avons nous aussi un certain nombre de « preuves ». Nous savons en particulier que des réformes menées brutalement et trop rapidement, contre l’avis des professionnels de terrain, cassent les dynamiques collectives et nuisent durablement à la qualité du travail et à la réussite des élèves. En l'état actuel du système, la priorité n'est pas la course à l'innovation.

Valérie Sipahimalani Cosecrétaire du SNES-FSU // extrait de l'US n770 disponible ici http://www.snes.edu/IMG/pdf/us_770_bd_complet.pdf
 
  
À christophe, Florence
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