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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 07:51

LU SUR :Al-Oufok, Site du Mouvement Démocratique Arabe,  dédié à l'Intifada

Vivre sous occupation c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie. Résister à l'occupation c'est vivre libre !

 

Armes : la Libye, terre de contrats

La Libye doit renouveler son armement et l’Occident vendre ses armes : le passé guerrier et le caractère versatile du colonel Kadhafi pèsent peu à côté de la perspective d’un marché de plusieurs milliards d’euros, qui risque sinon d’aller à la Russie.

Avec la libération des infirmières bulgares et du médecin d’origine palestinienne, condamnés à mort, torturés et détenus en Libye pendant plus de huit ans, la levée de l’embargo européen sur la vente d’armes à la Libye, décidée en 2004, peut devenir pleinement effective.

Ainsi, Tripoli affirme avoir signé deux contrats pour l’achat de missiles et d’équipements de communication français pour 296 millions d’euros (405 millions de dollars). EADS confirme avoir conclu un contrat pour des missiles antichar Milan et en finalise un autre portant sur un système radio.

La visite du président français Nicolas Sarkozy à Tripoli, au lendemain de l’arrivée des infirmières à Sofia, n’était pas la première d’un dirigeant occidental : en mai, le Premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair, s’y était rendu pour signer un contrat pétrolier d’une valeur d’au moins 900 millions de dollars (657 millions d’euros), qui marquait le retour de BP dans ce pays d’Afrique du Nord après plus de 30 ans d’absence.

Ce même mois, le ministre portugais de la Défense, Henrique Numo Severiano Teixeira, se trouvait également en Libye pour discuter sécurité et défense de la Méditerranée. Et en novembre 2006, la société française Sofema signait un contrat, petit mais symbolique, pour la remise en état de vol de 12 avions de combat français Mirage.

Depuis 2003, la Libye s’emploie à se défaire de son statut de paria. Cette année-là, Moammar Kadhafi obtenait la levée des sanctions décrétées par les Nations unies onze ans plus tôt et suspendues en 1999, en démantelant son programme nucléaire militaire. Dans la foulée, la Libye endossait la responsabilité de l’attentat de Lockerbie qui avait fait 270 morts en 1998 et acceptait de dédommager les familles des victimes. En 2004, la Fondation Kadhafi régime a conclu un accord pour l’indemnisation des familles des 170 victimes de l’attentat de 1989 contre le DC-10 français d’UTA.

Certes, des doutes subsistent quant à l’équilibre stratégique de la région, les violations des droits de l’Homme et la fiabilité du leader absolu Moammar Kadhafi, connu pour son impétuosité, mais "si la Libye est capable d’ouvrir son marché efficacement, il y a des milliers de dollars à faire là-bas et aussi à dépenser", souligne David Hartwell, de la revue "Jane’s Country Risk" d’évaluation du risque lié à l’investissement dans certains pays. "L’armement libyen est dans un état lamentable (...) Il n’y pas de raison qu’il n’y ait pas là un filon à exploiter", ajoute-t-il, interrogé par l’Associated Press.

L’équipement de l’armée libyenne est en effet principalement d’origine soviétique et date des années 1970. La majeure partie est hors d’état de servir ou a été vendue à des pays africains. Les armes achetées à la France ont également vieilli.

Aujourd’hui, la Libye voudrait restructurer sa défense et, selon François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS, Paris), "la grande question est de savoir s’ils se tourneront vers la Russie ou l’Occident". Dans la région, l’Algérie s’est adressée aux Russes et l’Egypte aux Américains.

Tripoli ne s’intéresse guère "aux missiles qui pourraient atteindre Israël", estime Saad Djebbar, de l’Institut sur l’Afrique du Nord à l’Université de Cambridge, et l’expert militaire israélien Shlomo Brom partage ce point de vue.

Pourtant, insiste Paul Holtom, de l’Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm, "on pourrait se demander si le léopard a vraiment perdu ses taches".

Chez Saab, le porte-parole suédois du groupe d’aéronautique et de défense, Peter Larsson, convient que la Libye n’est toujours pas un pays comme les autres. Tout contrat d’armement requiert l’approbation du gouvernement et Tripoli devra "respecter les critères de respect des droits démocratiques et de l’Homme", assure-t-il.

 

 

 

 

 

 

 

 

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