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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 15:14

                                                 

Berlusconi crée un nouveau parti de droite et  veut réhabiliter le fascisme
                     

 

   A la fin de mars, S.Berlusconi a fondé un nouveau parti : le parti Popolo della Libertà. C’est la fusion de Forza Italia, de l’Alliance Nationale du (néo-)fasciste de Gianfranco Fini et de plusieurs petits partis, dont le groupe d’extrême droite Azione Sociale dirigé par Alessandra Mussolini, la petite-fille de Benito Mussolini  le nom « Popolo della Libertà » a déjà été utilisé lors de campagnes électorales et coalitions. Berlusconi a été « élu » dirigeant unique du nouveau parti par acclamation. Il n’y avait pas de candidat concurrent. La foule scandait « Silvio, Silvio » en agitant des fanions de Forza Italia et des drapeaux nationaux pendant que retentissait des haut-parleurs la mélodie à laquelle Forza avait déjà recouru lors de la campagne électorale comme hymne à l’honneur de Silvio. Son refrain est : « Président, nous sommes avec toi, heureusement que Silvio est là. »

Les structures internes du nouveau parti sont entièrement subordonnées au « presidente », la dénomination préconisée par le nouveau dirigeant du parti. « Il presidente » nomme les membres de la présidence, du comité de direction ainsi que les trois coordinateurs du parti, il dispose également du dernier mot sur la sélection des candidats du parti pour les élections européennes, nationales et régionales.

Ne riez pas s’il vous plait, l’Italie est une démocratie ! : D’ailleurs la presse française et autre, si bien nommée, « bourgeoise », ne s’y est pas trompée. Si l’élection de Raul Castro à la tête de Cuba a induit des ricanements, celle du Cavaliere, comme celle des amis Ben Ali en Tunisie et   Boutef en Algérie ,  n’a pas entraîné  de commentaires acerbes.

 Dans son discours, il « présidente » a exigé qu’en tant que chef du gouvernement, il soit habilité à nommer et à congédier arbitrairement des ministres et avoir le droit de dissoudre le parlement. Rappelons que ces deux derniers pouvoirs sont,  pour le moment, du ressort du président de la République.

 Fait notable, la seule  critique du   mépris affiché par Berlusconi envers les usages parlementaires  est venue du fasciste Fini.  Fini a rappelé aux délégués que le gouvernement devait respecter l’opposition et les droits des étrangers. « Nous ne devons pas avoir peur de l’étranger, nous sommes nous-mêmes les enfants d’un peuple d’émigrés », a dit Fini (sic).

 Les commentaires de Fini ne sont pas motivés par de quelconques préoccupations quant à l’avenir de la démocratie en Italie mais reflètent bien plutôt une lutte pour le pouvoir qui a lieu au sein de la direction du nouveau parti. Fini n’est pas seulement l’allié politique de longue date de Berlusconi mais aussi son principal rival.

Le parti de Fini, l’Alliance nationale est né en 1994 du Movimento Sociale Italiano ( MSI) issu lui-même du parti fasciste de Mussolini. Fini a cherché à se distancer des éléments les plus fascistes de son parti afin de rendre l’ AN plus acceptable à l’establishment politique bourgeois italien. Aujourd’hui, d’autres membres de l’AN : Gianni Alemanno, ancien meneur fasciste et actuel maire de la capitale italienne, ainsi que le ministre de la Défense, Ignazio Benito La Russa sont dans l’entourage immediat du presidente. Il y a quelques semaines, La Russa et Berlusconi publiaient un décret autorisant des patrouilles nocturnes de citoyens en légitimant ainsi les activités violentes des bandes de droite racistes contre les immigrés. Le gouvernement se sert délibérément des réfugiés sans papiers comme boucs émissaires pour détourner l’attention de la crise sociale tout en déployant l’armée à des fins domestiques.

Justement, en parlant d’armée, plus de 14 milliards d’euros ont été mis à disposition par le gouvernement Italien pour l’acquisition du  chasseur-bombardier  étasunien F-35, Lightning II de Lookheed Martin, qu’impose  la participation de l’Italie au programme Joint Strike Fighter, rebaptisé F-35 Lightning (éclair), de  Lookheed Martin, acquisition pour laquelle la commission de la défense de la chambre des députés a déjà donné un avis favorable et le Sénat devrait le faire sous peu. Il est déjà prévu dans le budget 2009 du ministère de la défense une attribution de 47 millions d’euros pour le F-35. Ce n’est qu’une petite avance : pour participer au programme, l’Italie s’est engagée à verser plus d’un milliard d’euros. Des miettes face à la dépense que le parlement s’apprête à approuver : 12,9 milliards d’euros pour l’achat de 131 chasseurs, plus 605 millions pour les structures d’assemblage et de manutention. Au total, 14,5 milliards d’euros. Ils seront payés par des annuités d’environ un milliard entre 2009 et 2026. Mais, comme il arrive pour tous les systèmes d’armement, le chasseur finira par coûter plus que prévu et, une fois produit, il devra être ultérieurement mis à jour. Il est ainsi certain que le débours total (d’argent public) sera beaucoup plus important que le prix de base. Il faut en outre considérer le fait que l’aéronautique est en train d’acheter 121 chasseurs Eurofighter Typhoon, dont le coût dépasse les 8 milliards d’euros.

Notons que le gouvernement de Berlusconi a mis 100 millions d’euros à disposition pour les victimes du tremblement de terre de l’Abruzze. Mais il est vrai que celles-ci sont en camping, selon le Cavaliere.

Mais ce n’est pas tout !

On apprend par « Mondialisation ça, que Berlusconi envisagerait de réhabiliter le fascisme car il serait nécessaire dit celui qui se veut l’avatar du duce il serait aussi nécessaire de comprendre les raisons des « Ragazzi di Salò. »(lire :le résidu mussolinien établie par des fascistes dans le Nord de l’Italie de 1943 à 1945 sous la protectorat allemand). Giuseppe Ciarrapico, un ami proche de Berlusconi a  déclaré que la république de Salò n’avait envoyé personne dans les camùps de concentration, Ignazio La Russa, ministre italien de la Défense, et dont nous avons parlé plus haut,déclare admirer les fascistes et a déclaré, alors que le Président de la République, Giorgio Napolitano, déposait une couronne de laurier au monument des partisans de Rome à la Porta San Paolo, qu’il fallait aussi « rappeler la mémoire des soldats qui ont été au service de la « république sociale italienne »(république de Salò)

Un peu d’histoire :  Rappelons que, alors que le chef du gouvernement italien, Pietro Badoglio,avait  conclu un armistice avec les forces alliées qui avaient débarqué en Sicile, et que les  allemands avait réagi en installant Mussolini à la tête de la république de Salò, la défense de la capitale italienne fut laissée au seul soin des partisans engagés dans des luttes héroïques contre les troupes nazies. Il faudra neuf mois de plus pour que  Rome ne soit libérée par les troupes alliées en progression. Durant ce temps, la déportation de Juifs italiens vers les camps de concentration allemands ne cessait de croître sous le nez du Vatican !  Ajoutons pour conclure, que non seulement Mussolini a persécuté ses adversaires politiques, aboli les élections libres et les syndicats en Italie, mené une guerre coloniale sanglante et militarisé la société entière ; la discrimination raciale fut également une partie intégrante du fascisme italien. Les Italiens d’origine aryenne et juive furent empêchés de vivre ensemble, les Slaves furent considérés comme inférieurs et le régime de Mussolini chercha à introduire un contrôle des naissances pour pouvoir préserver la « pureté de la race. » Durant la guerre contre l’Abyssinie, le gouvernement fasciste de Rome tenta également de justifier ses attaques au gaz perpétrées contre la population autochtone en avançant l’argument que les Abyssiniens étaient une race « inférieure. »

                                           
                                                                                                                           u cursinu rossu 









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