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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 09:59
Mercredi 29 avril 2009

1er mai 2009 : le Parti communiste ouvrier hongrois (PCOH) quitte le PGE

Résolution du Comité Central du Parti communiste ouvrier hongrois (PCOH).

(traduction par EDT pour vivelepcf)

Le Comité Central du Parti communiste ouvrier hongrois a décidé, dans sa session du 25 avril, de quitter le Parti de la Gauche Européenne (PGE) à compter du 1er mai 2009, conformément à l’article 6 des statuts du PGE.

Le Parti communiste ouvrier hongrois est l'un des membres fondateurs de la Gauche Européenne. Dès le départ, notre parti a émis des réserves de fond sur la ligne générale du PGE.

Nous n’étions pas d’accord avec l’appréciation donnée par le PGE sur l'histoire des pays socialistes européens dont la Hongrie. Nous sommes convaincus que les pays socialistes ont atteint de  grands résultats dans les domaines de la vie politique, économique et sociale pendant les décennies du socialisme. Cette période sera considérée comme l'une des plus riches de succès dans l'histoire nationale des anciens pays socialistes. Nous ne pouvons pas nier qu'il y ait eu des erreurs, des fautes, mais nous n’admettrons jamais que ces années soient caractérisées comme celles du pur « stalinisme » et nous nous opposerons à toute tentative de dénigrement de cette période.

Nous n’étions pas d'accord avec la philosophie générale du PGE qui a exclu de l’adhésion un grand nombre de partis importants et a transformé le PGE en parti de l'Union européenne.

Nous ne sommes pas d'accord avec la politique du PGE qui, dans la pratique, se concentre uniquement sur les problèmes des pays d’Europe de l’ouest et sur les intérêts de l'Union européenne mais qui n’accorde aucune attention aux problèmes réels des pays d’Europe centrale et orientale.

Nous nous opposons à la ligne politique du PGE consistant à intégrer des partis qui n’ont rien de commun avec les idées communistes et sont même pour certains des ennemis du communisme.

Nous sommes opposés au mode de fonctionnement selon lequel les partis représentés au Parlement européen décident unilatéralement des grands axes de la ligne politique du PGE.

Nous ne sommes pas d’accord avec la nouvelle ligne politique de la Gauche Européenne définie par les résolutions du second congrès du PGE de novembre 2007. Notre parti a été le seul à ne pas voter pour ces documents. Nous sommes convaincus que nous n'avons pas besoin d'une "nouvelle culture politique européenne". Ce dont nous avons besoin, c’est d'une lutte conséquente contre le capitalisme, pour les droits des masses laborieuses. Nous ne devrions pas seulement critiquer le capitalisme mais organiser le combat quotidien des travailleurs.

Nous voulons abattre le capitalisme; le Parti de la gauche européenne veut l'améliorer. Nous nous situons sur les bases du marxisme-léninisme, de la théorie et de la pratique de la lutte des classes, des principes de l'internationalisme prolétarien. Le Parti de la gauche européenne se situe malheureusement sur les bases du réformisme. La Gauche européenne ne combat le capitalisme que dans les phrases, mais dans la pratique elle aide à renforcer l'apparence "démocratique" de l'Union européenne, du Parlement européen et du système capitaliste en général.

Nous avons tenté d'influer sur ces processus et de les modifier mais nous devons reconnaître que c'est impossible. La ligne politique de la plupart des partis membres du PGE et celle du PGE lui-même vont dans une direction qui porte atteinte aux intérêts élémentaires de la classe ouvrière et du mouvement communiste international.

Nous avons tenu compte de la position d’autres partis communistes. Nous partageons l’appréciation que le Parti de la gauche européenne joue un rôle négatif dans le mouvement de la gauche internationale. Par notre exemple, nous voulons faciliter la sortie du PGE d’autres partis. Nous voulons faire voir clairement ce qu'est vraiment le PGE.

Nous pensons que le révisionnisme et l'opportunisme représentent aujourd'hui les plus grandes menaces pour le mouvement communiste. Il est malheureux que nous soyons pauvres et démunis d’argent. Mais nous perdrions tout si nous abandonnions nos convictions idéologiques claires, le marxisme-léninisme.

Nous continuerons à participer à toutes les rencontres internationales des Partis communistes et ouvriers et nous ferons tout notre possible pour renforcer le pôle communiste suivant les principes de l'internationalisme prolétarien. Nous renforcerons nos relations bilatérales avec les partis communistes. Nous continuons notre combat contre le capitalisme sur la base marxiste-léniniste.

Notre décision repose aussi sur les réalités de la Hongrie. La situation en Hongrie est en train de changer. La population a déjà passé 20 ans sous le capitalisme et rassemblé beaucoup d'expériences concrètes. Après 20 ans beaucoup de gens comprennent ce que signifient exploitation capitaliste, chômage et injustice sociale. Par ailleurs, ils ont pu apprécier que le Parti communiste ouvrier hongrois existe, qu’il s'est toujours tenu à leurs cotés et s'est toujours battu pour leurs intérêts. C'est notre capital politique et moral et nous pourrons le faire fructifier dans les combats à venir. Le gouvernement hongrois essaye de sortir de la crise actuelle aux dépens des masses travailleuses. Les salaires et les retraites sont gelés; les dépenses publiques sont réduites. Cette politique, au lieu d'améliorer la situation des masses travailleuses, crée de nouvelles difficultés. La population attend de nous, communistes, que nous prenions des positions claires et menions des luttes conséquentes. C'est ce que nous ferons.

Budapest, 25 Avril 2009

Comité central du Parti communiste ouvrier hongrois.

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