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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 12:18


                                             



Vendredi 26 juin 2009
Crise de Syriza (PGE) en Grèce :

errements sans fin de l’opportunisme ?

 par "Vivelepcf", d’après revue de presse et correspondance locale.
 

La crise s’approfondit au sein de la « coalition de gauche », Syriza, en Grèce, liée au PGE. Ces formes et ses causes ne peuvent qu’attirer notre attention de communistes français confrontés à des « expérimentations » de la même inspiration comme le Front de gauche. D’autant qu’elles contrastent avec la cohérence politique du Parti communiste, KKE. Les élections européennes ont été marquées en effet par un dégonflement du résultat de Syriza, 4,7%, par rapport à des attentes fixées à plus de 10%. Nous avons publié des analyses de ce résultat dont celle du KKE (lien). Dans les rangs de Syriza, le résultat est reçu, pire qu’une déception, comme une véritable catastrophe qui pose aussitôt des questions existentielles. Le Président du groupe parlementaire Syriza, Alekos Alavanos, ancien secrétaire de la principale composante de l’alliance, Synapsismos, a annoncé sa démission. Puis il a accepté de la retirer à la demande de ses camarades. Depuis le scrutin européen, la coalition se divise ouvertement sur ses choix stratégiques. Un groupe de dirigeants, qui se présentent comme « les rénovateurs », demande que la coalition affiche plus clairement sa disposition et son objectif d’être un partenaire du PASOK social-démocrate dans un futur gouvernement d’alternance. D’autres privilégient l’option de continuer à construire en préalable un « pôle de gauche » allant de socialistes de gauche à des gauchistes « anticapitalistes ». Les premiers constatent que le soutien des seconds aux agitateurs, qui ont tenté de dénaturer le mouvement de la jeunesse de décembre dernier en poussant à des actes de violence gratuite, n’a pas été payant électoralement. Par définition, les anarchistes ne votent pas, fait remarquer un journaliste ! Suivant un tout autre parti pris, le KKE s’est efforcé, avec un écho repris même par la presse internationale, de construire une unité de revendications entre étudiants, jeunes travailleurs et ensemble du mouvement ouvrier. Compatible avec les deux courants de Syriza, l’idée avance maintenant de proposer une alliance électorale au parti écologiste, monté en épingle un peu comme en France avant les européennes. Ce qui frappe dans ces débats internes, c’est que leur seule boussole est le calcul politicien électoraliste et notamment le soin de l’image du parti, presque en termes de marketing. Une organisation politique fondée sur une alliance électorale n’est-elle pas nécessairement électoraliste ? Faire occuper, canaliser, l’espace de la « gauche radicale » à une coalition hybride, dominée par un parti d’élus (Synapsismos), acceptant par exemple sur le fond l’intégration européenne, n’est pas si facile. D’autant plus lorsqu’un parti communiste existe, fortement structuré et solide idéologiquement, comme le KKE, avec lequel il est plus que souhaitable que le PCF renforce ses échanges.

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