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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 16:06

Viviane BIANCARELLI - Assemblée de Corse

V_Biancarelli_-_Copie.JPGSession des 28 et 29 juillet

Langue corse

Voici six ans déjà que l’Assemblée de Corse adoptait, à l’unanimité, les orientations stratégiques en faveur de la langue Corse présentées par Antoine GIORGI, suivies par le Plan de Développement de l’Enseignement (inclus dans le PRDF) en 2006 et le Plan stratégique d’aménagement et de développement linguistique, volet sociétal de la politique, approuvé également à l’unanimité le 26 juillet 2007. La « feuille de route » que vous nous proposez, Monsieur Ghionga se situe en prolongement de cette stratégie à laquelle vous souhaitez « imprimer un nouvel élan », autour de deux priorités : la structuration de l’action par la dotation en moyens humains et financiers et l’ouverture de nouvelles perspectives en matière de statut, de pédagogie et de formation des enseignants. S’agissant des moyens, la volonté de l’Exécutif s’est déjà concrétisée, aussi bien par la structuration de la Direction dédiée que par les inscriptions budgétaires. Les perspectives nouvelles, ambitieuses et clairement énoncées, s’organisent autour de cinq axes : évaluation des pratiques et prospective, équipement et normalisation de la langue, enseignement et formation, diffusion de la langue, promotion et communication. Certaines mesures nécessiteront une concertation approfondie avec l’État, les enseignants, l’ensemble des intervenants concernés : il en va ainsi du repositionnement de la langue corse dans le système éducatif. Elles peuvent aussi appeler des propositions d’adaptation législative et réglementaire et sans doute, en particulier pour le statut d’ « officialité », une révision constitutionnelle. L’introduction de trois heures hebdomadaires dans les filières non bilingues de la maternelle à la 5ème, concrétisant l’idée d’intégrer le Corse dans le « socle commun de connaissances » nécessiterait, par exemple, de lever les obstacles juridiques actuels, la loi du 17 janvier 2002 stipulant que l’enseignement de la langue corse « ne saurait revêtir un caractère obligatoire ni pour les élèves, ni pour les enseignants ». Aujourd’hui, de manière générale, des limites juridiques strictes (article 2 de la Constitution et loi dite « TOUBON ») s’appliquent à l’enseignement des langues régionales, qui ne peut qu’être facultatif. Ce cadre juridique s’oppose également à la méthode de l’immersion au sein des établissements publics. Et ce, indépendamment de ce que nous en pensons.

Ainsi, même si des progrès incontestables ont été enregistrés dans le processus de reconnaissance des langues régionales de France, une grande difficulté demeure dans l’étendue de la place et des moyens à accorder à ces langues dans le service public de l’enseignement. Il en va de même pour la question de la co-officialité puisque la langue française a une place exclusive dans la sphère publique en France, les particuliers, dans leurs relations avec les administrations et les services publics, étant tenus de parler exclusivement en français et ne pouvant se prévaloir de l’usage d’une langue régionale. La reconnaissance des langues régionales par la Constitution ne va pas jusqu’à leur conférer une place réelle dans la sphère publique. Il est clair qu’une évolution dans ce domaine nécessitera la modification de la constitution afin d’adopter une loi donnant un statut aux langues de France. Cela ne signifie nullement que nous devrions attendre et lier notre proposition de co-officialité pour la Corse à l’élaboration d’une solution générale ; au contraire, la CTC, en vertu de son statut particulier, peut avancer résolument sur ce chemin, et il n’est pas exclu que ses initiatives contribuent à débloquer la situation d’ensemble. Chacun le sait bien, l’intérêt que la famille politique à laquelle j’appartiens porte à la question de la langue Corse n’est pas récent. Je ne ferai qu’évoquer, au niveau national, les propositions de loi hardies déposées par les groupes communistes à l’Assemblée Nationale et au Conseil de la République (Sénat) dès 1948, en prolongement de toute une tradition du mouvement ouvrier qui, exprimée notamment par JAURES, met l’accent sur les langues minoritaires. Depuis le début des années quatre-vingts, forts de la conviction que la langue corse est constitutive du lien social, vecteur de la culture insulaire, mémoire du peuple et ressource du développement, nous défendons « une politique d’incitation au bilinguisme assumé » -privilégiant le désir à la contrainte- et se traduisant par des mesures pédagogiques, sociétales et institutionnelles afin de conforter et accroître le bilinguisme dans notre société. Nous considérons comme un droit collectif la reconnaissance publique de la langue constitutive de notre histoire, et comme un droit individuel de pouvoir la perpétuer. Il me plait de citer notre camarade Paul BUNGELMI qui, déclarait devant cette assemblée en 1983 : « nous ne considérons pas en termes d’opposition la langue française et la langue corse, étant profondément attachés à l’une et à l’autre, mais aujourd’hui se pose le problème de la défense de la langue corse menacée de disparition. Nous sommes dans ce combat avec conviction, avec passion (…) Nous inscrivons notre action dans le cadre d’une conception nationale et populaire de la défense du français et des autres langues de France. C'est-à-dire, en ce qui nous concerne, la défense de la langue corse, en tenant compte du fait que si nous sommes des dizaines de millions à défendre le français, nous sommes seulement des dizaines de milliers à défendre la langue corse. Ce qui suppose de notre part un effort particulier et soutenu pour la défense de la langue régionale ». Dans cet esprit, nous basant en particulier sur les travaux du Professeur Jean-Baptiste MARCELLESI -dont le rôle fut considérable dans l’émergence de la sociolinguistique- nous revendiquons la co-officialité du corse et du français, cadre juridique d’une politique de bilinguisme adapté au développement de l’usage du Corse dans l’espace public (services administratifs, organes délibérants, justice…).En un mot, le statut de co-officialité doit favoriser l’accomplissement du bilinguisme. Bien qu’ouverte à toute explication en la matière, je ne suis pas convaincue que l’emploi du terme « officialité » soit préférable à celui de « co-officialité », qui marque bien la volonté de ne pas opposer les deux langues mais, au contraire, de créer une situation d’égalité dans le cadre d’un bilinguisme national/régional, à l’opposé d’une relation compétitive et même conflictuelle entre les deux langues. Ces distinctions pourraient paraître futiles, voire byzantines, si les mots n’étaient les vecteurs de représentations de l’avenir, en l’occurrence de l’idée que l’on se fait de l’avenir du bilinguisme en Corse. Mais nous pourrons sans doute évoquer ces aspects dans les travaux du comité de rédaction que vous entendez mettre en place afin de faire des propositions statutaires avant la fin de l’année 2012. Quoiqu’il en soit, pour la co-officialité comme pour l’insertion de la langue dans le système d’enseignement Il faudra, après avoir arrêté le principe et le périmètre, définir les modalités de la mise en pratique en s’attachant à travailler en étroite concertation avec les services de l’État concernés, en particulier avec l’Éducation Nationale, avec les enseignants et leurs organisations syndicales, les parents d’élèves, l’ensemble des acteurs appelés à intervenir dans la pratique. La réussite dépendra en grande partie des moyens mobilisés concrètement par les différents services concernés, de leur capacité d’organisation, de la formation des personnels ; elle dépendra aussi de l’adhésion la plus large possible de la population. La langue doit, en effet, réunir et non diviser, fédérer et non accroître les fractures dans la société, libérer enfin et non discriminer. Je me permets de citer le Président BUCCHINI qui écrivait il y a quelques mois dans une tribune publiée par « l’Humanité » : « Nous ne parviendrons à réaliser une grande politique pour le bilinguisme et la co-officialité que dans la recherche prudente – mais non timorée – d’un consensus politique et social »

Monsieur le Conseiller Exécutif, la « feuille de route » que vous nous présentez aujourd’hui marque indubitablement une étape décisive dans le processus engagé pour le développement de l’usage de la langue corse, il faut le souligner.

Je ne doute pas qu’animés les uns et les autres des plus sincères intentions, nous parvenions à dégager les convergences nécessaires à la réussite de cette grande œuvre commune que constitue le développement de la langue corse. Je vous remercie

 

Michel STEFANI - Après le vote de l’Assemblée de Corse à propos du cadre statutaire de la langue corse.

Groupe des élu(e)s communistes et citoyens du Front de gauche M_Stefani.jpg 30 juillet 2011

Déclaration de Michel Stefani

Pour la bonne compréhension des choses après l’adoption par l’Assemblée de Corse d’une délibération portant sur la définition du cadre statutaire dont la langue corse comme toutes les langues de France devrait bénéficier.

Dans cet esprit, au nom du Groupe communiste et citoyen du Front de gauche, j’ai défendu un amendement à la motion de Corsica Libera. Cet amendement a alors été adopté à une très large majorité, 34 sur 51. Cela en fait la délibération de l’Assemblée de Corse en ces termes : « l’Assemblée de Corse demande solennellement que soient mis en œuvre les moyens juridiques nécessaires pour définir un cadre statutaire à la langue corse fondée sur le principe de co-officialité ».

C’est pour nous depuis longtemps, si nous remontons aux travaux de JB Marcellesi dans les années 80, l’affirmation d’un bilinguisme assumé et respectueux de notre diversité comme de notre histoire, la volonté de poser dans la sérénité les conditions d’un débat fécond pour préserver et promouvoir la langue corse sans pour autant diviser celles et ceux qui ont choisi de vivre en Corse quelle que soit leur origine.

Nous pensons particulièrement aux travailleurs et au respect des règles qui limite les risques de discrimination dans l’emploi et le déroulement de carrière établies avec le code du travail, le statut de la fonction publique, les statuts des agents des entreprises nationales.

Enfin il s’agit pour nous d’engager l’Etat afin garantisse le financement et les moyens matériels et humains que cette politique nouvelle que nous défendons nécessitera.

Pour en savoir plus sur JB MARCELLESI : http://www.canal-u.tv/producteurs/u...

 

Groupe C&CFG - Rapport 155 – Apprentissage

Malevitch_Carr__rouge.JPG

Session des 28, 29 et 30 juillet

Ce nouveau contrat d’objectifs et de moyens concernant l’apprentissage pour la période 2011/2015 s’appuie sur une analyse des résultats du contrat précédent 2005/2010 qui montre des signes positifs. L’augmentation de plus 52% du nombre de jeunes en apprentissage et le fait que 80% d’entre eux trouvent un emploi à l’issue de leur formation en fait incontestablement partie. De même, la diversité de l’offre de formation et des métiers accessibles, la baisse conséquente de l’absentéisme, ainsi que l’accroissement du niveau des diplômes obtenus prouvent que ce type de formation constitue une réelle solution. Pour autant, cela ne peut masquer la réalité. Le taux de déscolarisation est bien supérieur à celui du continent et la proportion de jeunes sortants du système scolaire sans diplôme l’est également. A cela, s’ajoute l’aggravation du chômage qui les affecte particulièrement… Cette précarité et l’absence d’avenir, plus marqué encore par le marasme économique, renforce leurs inquiétudes. Dans ces conditions, l’apprentissage est incontestablement une voie prometteuse, d’épanouissement et d’entrée réussie dans la vie active. Mais à l’évidence, il n’est pas la solution miracle. L’apprentissage reste trop souvent le choix de substitution après l’échec de la formation générale, une direction plus imposée que choisie. Dans ce cas, il faut veiller à ce qu’il ne devienne pas le cache-misère d’une Education Nationale à la peine. Par ailleurs, la formation professionnelle et l’apprentissage sont des compétences pleines et entières de la Collectivité Territoriale de Corse, même si l’Etat participe financièrement. Il ne faut pas, austérité faisant loi, que l’Etat en profite pour se dédouaner de sa responsabilité dans le délabrement de l’école en pointant la réussite de l’apprentissage. Nous l’avions déjà souligné lors du vote du précédent contrat voici six ans avec d’autant plus de force que pointait l’apprentissage à 14 ans, mettant en cause le principe fondamental de scolarisation des enfants jusqu’à l’âge de 16 ans. On sait que le gouvernement et le MEDEF veulent adapter les enseignements afin de répondre aux exigences des entreprises en inversant les priorités entre épanouissement de l’homme et productivité. A ce moment-là, on ne forme plus des citoyens mais de la main d’œuvre. Le gouvernement cherche, au nom de la RGPP aussi à diminuer les coûts en supprimant des postes d’enseignants et en fermant des classes. Cela n’est pas sans incidence en ce domaine où la CTC ne peut pallier ce désengagement. S’agissant de ce nouveau contrat les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous nous inquiétons de voir réapparaître un contrat de préapprentissage, dénommé « parcours d’initiation aux métiers », dès l’âge de 15 ans. Nous y voyons une remise en cause d’un des progrès les plus importants, obtenu au début du siècle précédent contre le travail des enfants et l’analphabétisme. Ce type de mesure, sous couvert d’offrir rapidement un métier et un emploi, peut devenir un cheval de Troie contre ce droit acquis élémentaire. Pour un apprentissage réussi le jeune concerné ne doit pas se sentir exploité dans un esprit de main d’œuvre bon marchée mais valorisé par la perspective de promotion de déroulement de carrière ambitieux et reconnu par un salaire correct. Les conclusions de l’étude sur les ruptures de contrats d’apprentissage montrent qu’elles interviennent surtout dans les métiers du bâtiment, de l’hôtellerie et la restauration en des raisons des conditions de travail. Nous savons que ce sont des secteurs qui proposent nombre d’emploi dans l’île mais ce sont aussi des secteurs reconnus pour la pénibilité du travail et parfois les excès en terme d’horaires et le non respect du droit du travail. De fait les jeunes - très jeunes ! – abandonnent, dans des proportions non négligeables, ce type de formation. Pour conclure, ce nouveau contrat propose des moyens matériels et humains, rationnels et concertés, prenant en compte les difficultés sociales et offrant de véritables perspectives pour nos jeunes. Cela dit, restons attentifs au fait que l’apprentissage doit rester une chance et non un palliatif à une Education Nationale elle-même étranglée. Le Ministre nous dit ce matin que « pour améliorer la situation de l’emploi en Corse, il croit dur comme fer à l’apprentissage et aux contrats aidés ». Nous n’allons ouvrir le débat là-dessus. Pour autant nous restons convaincus que la CTC devra avec l’Etat, réfléchir à un développement du secteur secondaire pour créer de l’emploi stable en Corse.

 

Groupe C&CFG - INTERVENTION SUR L’AGENDA 21 REGIONAL

Malevitch : Garçon avec un sac à dos - Malevich

SESSION DU 28 JUILLET 2011

La déclinaison en Corse des principes de l’Agenda 21 s’impose tant au niveau des enjeux que des défis posés à l’échelle de la planète précisément en ce début de 21ème siècle où plus que jamais la production humaine soumise aux règles du marché capitaliste menace son existence. L’heure est donc à la lutte contre le changement climatique, pour la protection de l’atmosphère, la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, l’épanouissement de tous les êtres humains. Pour autant, cette lutte est, à nos yeux, indissociable de l’action en faveur de la cohésion sociale, de la solidarité entre territoires et entre générations, d’une dynamique de coopération et non de concurrence débridée, privilégiant des modes de production et de consommation responsables. S’inscrire dans une démarche Agenda 21 c’est, pour toute collectivité, affirmer le choix d’intégrer de manière continue les finalités du développement durable dans son fonctionnement propre et dans ses politiques sectorielles. Dans cet esprit, chaque collectivité est appelé à préciser ses objectifs de développement durable et les moyens pour les atteindre. Je constate pour ma part, qu’en rupture avec la précédente mandature, notre majorité s’est engagée de manière ambitieuse et volontaire dans l’élaboration d’un nombre important de démarches stratégiques qui engagent le devenir de la Corse. A titre indicatif, on peut citer le Schéma Régional Climat Air Energie, le PIEDMA, le plan nautique, le plan Transport et mobilité durable, le Schéma d’aménagement de la Corse, le Schéma Directeur du Développement Economique, l’Agenda 21… Il me paraît important de tirer la sonnette d’alarme et de vous dire combien il ne faudrait pas que le mieux devienne l’ennemi du bien. L’ensemble de ces procédures ou schémas ne doivent être considérés par les élus que nous sommes qu’en tant que déclinaison technique d’un projet politique. C’est ce projet politique, dont l’objectif sera de définir ce que nous voulons que soit la Corse pour les 30 ans qui viennent, qu’il nous faut construire et qui constitue la base, le socle fondamental de toutes les actions que nous allons réaliser. Il me semble à ce propos que notre Assemblée faisant ainsi preuve d’une maturité politique, largement saluée, a voté à l’unanimité, la mise en place de cette réflexion politique, lors de son vote du 17.12.2010 concernant le contenu que nous souhaitions donner à notre nouveau PADDUC. Je me permets d’insister sur ce point et souhaite que mon propos soit bien compris. Il ne s’agit pas de créer de hiérarchie entre des démarches différentes, complémentaires et souhaitables mais simplement de se souvenir qu’il ne peut y avoir qu’une origine commune à l’ensemble de celles–ci, le projet de développement durable. Il nous faut donc travailler sur ce projet de développement, c‘est-à-dire la représentation globalisante du futur souhaité et partagée le plus largement possible par les forces vives et citoyennes présentes sur tout le territoire. Ceci nous permettra d’établir une cohérence entre les outils de planification, les plans d’action et les politiques sectorielles, de simplifier la complexité générée par le grand nombre de processus existants, leur manque de liaison et de complémentarité, ainsi que l’intervention trop cloisonnée des différents partenaires. Cette vision stratégique de la Corse sera retranscrite dans le PADDUC, après le débat d’orientation politique au sein de l’Assemblée. Car comme l’indique la loi, « La Collectivité Territoriale de Corse élabore le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse. Ce plan, assorti d’une cartographie, …, définit une stratégie de développement durable du territoire en fixant les objectifs du développement économique, social, culturel et touristique de l’île ainsi que ceux de la préservation de son environnement de façon à garantir l’équilibre territorial».

C’est à ce niveau que l’intitulé du rapport « Une stratégie de développement durable pour la Corse – l’Agenda 21 de la CTC », me paraît poser problème parce qu’elle s’affiche en parallèle et non en complémentarité à l’élaboration du PADDUC. Or, l’Agenda 21 à vocation à décliner les orientations et préconisations du PADDUC, il doit constituer la phase opérationnelle du PADDUC. De même, et sans remettre en cause la nécessité de mettre en place un A21 régional, il conviendrait de ne pas créer de confusion dans les outils et la méthodologie. La mobilisation des personnes à l’interne et à l’externe ne risque-t-elle pas de compartimenter les démarches, diluer leur cohérence d’ensemble et ainsi favoriser une perte de lisibilité pour l’extérieur ? L’A21 va faire appel, pour le diagnostic du territoire, à un prestataire extérieur, alors que le PADDUC sera piloté en interne. Puisque les deux démarches doivent s’appuyer sur un exercice de définition d’une vision de l’avenir de la collectivité, ne doit-on pas s’interroger sur l’utilité d’entreprendre deux fois un tel exercice ? Le rapport proposé prédéfinit dès aujourd’hui la réalisation de 4 actions. Le plan d’actions n’est-il pas à définir, une fois le diagnostic réalisé, soit une fois avoir repéré et spatialisé les richesses et faiblesses de tous ordres au regard du développement durable (cohésion sociale, paysages, ressources environnementales, nuisances, ressources humaines, potentiels économiques, démographiques…). Je voudrais ajouter par ailleurs, que nous avons également obligation de rendre notre action politique compréhensible de nos citoyens. J’estime pour ma part que la période que nous traversons s’intéresse malheureusement trop souvent à la multiplication de processus technocratiques de plus en plus complexe et abscons. J’ai la conviction que l’action publique doit être simple et de bon sens. Toute complexité outrancière n’a souvent comme objectif que de rendre l’action opaque et d’interdire le contrôle citoyen qui est la base de la démocratie moderne. Le défi consiste maintenant à s’assurer de l’intégration de ces instruments et de ces processus. Une chose est certaine, ce n’est pas en multipliant les documents de planification que l’on parviendra à une meilleure définition des grands axes du développement équilibré du territoire. L’important est qu'ils soient l’expression de projets de développement ou d’aménagement du territoire et qu’ils soient à la fois partagés, transversaux quant aux enjeux considérés, et conçus comme des stratégies d’amélioration des territoires en réponse aux finalités du développement durable.

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commentaires

P
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C
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