«Un poète, et tout sera sauvé», disait Jean Vilar. Le créateur du Festival d’Avignon s’est battu toute sa vie pour la création d’un grand service public de la culture aussi essentiel à la civilisation que l’eau, le gaz ou l’électricité.
A sa façon, il voulait que la culture soit maintenue hors des normes comptables, de la logique marchande et, à ce titre, que la puissance publique assume ses responsabilités en terme d’investissements.
Une pétition, intitulée «L’exception culturelle n’est pas négociable», signée par les plus grands réalisateurs, soulève en ce moment même un mouvement qui pourrait bien empêcher l’Europe de céder à la tentation de la libéralisation de la culture avec la mise en place du marché transatlantique.
Outre que l’Europe sociale aurait peu à gagner d’un accord de libre circulation marchande de tous les biens et les services, le projet de mandat intègre les services audiovisuels et cinématographiques aux négociations. C’est un danger, tant le modèle nord-américain oppose une logique purement financière qui pousse à la standardisation.
L’inquiétude est d’autant plus forte que le budget de la culture a connu, cette année, une baisse historique de 4,3 % alors que par ailleurs la ponction sur les collectivités territoriales sape une source d’aide précieuse. Enfin cette politique d’austérité intègre une révision du régime des intermittents du spectacle pour réduire les déficits de l’assurance chômage lors de la prochaine négociation.
Pour débattre de ces enjeux et du devenir l’exception culturelle, nous vous invitons à une rencontre avec Alain HAYOT membre de la direction du PCF en charge de la politique culturelle le mercredi 29 mai à partir de 16 heures 30 salle des mariages de l’ancienne mairie de Bastia place du marché.
Dans l’attente de vous y accueillir, je prie de croire en mes sincères salutations
Francis RIOLACCI
Adjoint en charge des affaires culturelles de la Ville de Bastia
Invitation
Mercredi 29 mai 18 h 30 au numéro 4 rue du Commandant Bonelli
La Brigade d’Interventions Poétiques de Corse célébrera l’œuvre de Louis ARAGON à l’occasion du 30ème anniversaire de sa disparition au numéro 4 rue du Commandant Bonelli où il séjourna chez Justine et Arthur Poletti militants communistes. Intellectuel engagé au Parti communiste français, romancier et poète de l’avant-garde littéraire, le « Fou d’Elsa », disparu le 24 décembre 1982, a profondément marqué le siècle de son empreinte poétique et de sa pensée émancipatrice. La Brigade d’Interventions Poétiques de Corse proposera une lecture de quelques-uns de ses textes. Alain HAYOT dirigeant national du Parti communiste français rendra hommage à l’homme communiste que fut Aragon et dévoilera une plaque rappelant son séjour à Bastia en 1952.
Entrée libre. Un apéritif sera servi sur place à la fin de la manifestation.