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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 16:37

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Grèce: le chef de la principale confédération syndicale blessé par un jeune

ATHENES, 5 mars 2010 (AFP) - Le président de la Confédération générale des travailleurs grecs GSEE, Yannis Panagopoulos, a été légèrement blessé à coup de poings vendredi par un jeune, lors d'un discours devant le Parlement, pendant une manifestation contre les mesures d'austérité du gouvernement.

M. Panagopoulos a été contraint d'interrompre son discours prononcé lors d'un rassemblement organisé par les deux principales centrales syndicales du pays, la GSEE et la Fédération des fonctionnaires grecs (Adedy), a constaté une journaliste de l'AFP.

Une tasse de café et de l'eau ont été jetées sur M. Panagopoulos par un groupe de jeunes avant que l'un d'entre eux ne se jette sur lui pour le frapper à coup de poings, selon des images de la télévision Mega.

Le groupe de jeunes s'en est ensuite pris aux gardes en costume traditionnel en fonction devant le parlement, les Evzones, et à des policiers anti-émeutes qui ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, a précisé la journaliste de l'AFP.

Le rassemblement des syndicats avait lieu sur la place centrale de Syntagma, devant le parlement où avait lieu le débat sur les sévères mesures d'austérité que les députés doivent voter dans la journée.

Peu auparavant, les centrales syndicales, GSEE et Adedy, ont lancé un appel à une grève de 24 heures pour le 11 mars afin de protester contre les mesures d'austérité du gouvernement socialiste, visant à faire sortir le pays de la tourmente financière.

Les syndicats ont décidé d'accentuer leur mobilisation après un arrêt de travail de trois heures, observé vendredi et qui a paralysé principalement la capitale grecque.
AFP

Atmosphère délétère entre Allemagne et Grèce avant une rencontre au sommet Par Mathilde RICHTER

BERLIN, 5 mars 2010 (AFP) - L'atmosphère était délétère vendredi entre Berlin et Athènes, alors que la chancelière Angela Merkel devait recevoir le Premier ministre grec Georges Papandréou en fin de journée, interviews et commentaires de presse évoquant corruption, nazisme ou dommages de guerre impayés.

Mme Merkel a déclaré vendredi se "réjouir que M. Papandréou vienne en Allemagne", soulignant que les deux pays étaient "unis depuis longtemps". Mais le climat entre la première puissance européenne et l'une des plus petites a connu des heures plus fastes.

Surfant sur des sondages montrant que l'opinion publique allemande est largement opposée à une aide financière à la Grèce, la presse allemande -- avec en tête le quotidien le plus lu du pays, Bild -- se déchaînait contre une Grèce présentée comme fondamentalement gaspilleuse et corrompue.

Le Premier ministre Georges Papandréou a vertement répliqué vendredi matin.

"Nous n'avons pas demandé au contribuable allemand (...) de nous payer nos vacances et nos retraites", a-t-il déclaré dans un entretien au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), "affirmer cela est injuste".

"Et les Grecs n'ont pas la corruption dans les gènes, tout comme les Allemands n'ont pas le nazisme dans les leurs", a-t-il ajouté.

Car comme souvent quand l'Allemagne est en jeu, cette sombre période de l'Histoire refait surface dans le débat public. Certaines personnalités grecques ont mis en rapport la misère économique actuelle et les dégâts causés par la Seconde Guerre mondiale dans le pays, renvoyant la responsabilité à l'Allemagne. Pour M. Papandréou, établir un lien entre les deux choses n'est "pas à l'ordre du jour".

Il a estimé toutefois dans le FAZ que la question des réparations de l'Allemagne était "une question en suspens". Et ce, alors que Berlin a indiqué la semaine dernière que le sujet était clos depuis des années.

Les commentaires de plus ou moins bon goût qui fusent de tout côté --- un député allemand a jugé qu'aider la Grèce reviendrait à donner de l'alcool à un alcoolique, et Bild expliquait vendredi à M. Papandréou qu'en Allemagne "nous nous levons tôt le matin et travaillons toute la journée" -- font presque perdre de vue le fond du débat.

Le ministre allemand de l'Economie, Rainer Brüderle, résumait ainsi la situation vendredi matin: "M. Papandréou a dit qu'il ne voulait pas un cent, le gouvernement allemand ne donnera pas un cent".

En revanche, Berlin ne tarit pas d'éloges sur le nouveau plan d'austérité présenté cette semaine par Athènes, qui doit contribuer à réduire l'énorme déficit public de la Grèce et ramener la confiance sur les marchés financiers.

"Le programme d'économies n'a pas manqué son but", a commenté Mme Merkel, en référence à une émission obligataire lancée jeudi par la Grèce, que la chancelière interprète comme "un bon signal pour les marchés".

Si les mesures annoncées par son gouvernement suffisaient à assurer à la Grèce de bonnes conditions de refinancement, Mme Merkel, qui a affirmé vendredi vouloir "assister la Grèce de manière productive", serait tirée d'un mauvais pas. Elle est écartelée entre le souci de préserver la stabilité de l'euro, fragilisé par les déboires de la Grèce, et l'opposition de son électorat à un geste financier envers Athènes.

Mais la Grèce va "encore devoir payer pendant longtemps des taux d'intérêt élevés" pour lever des capitaux, expliquait à la radio allemande vendredi matin le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des Finances de la zone euro. Et l'Allemagne et les autres ne vont peut-être pas s'en tirer à si bon compte.

AFP

Crise grecque: le tabloïd Bild jette de l'huile sur le feu

BERLIN, 5 mars 2010 (AFP) - Le quotidien le plus lu d'Allemagne, Bild, qui mène depuis plusieurs jours une campagne virulente contre un soutien financier de l'Allemagne à la Grèce, a jeté de l'huile sur le feu vendredi en dressant une liste d'irrégularités qui existent selon lui en Grèce.

Une lettre ouverte adressée au Premier ministre Georges Papandréou, attendu vendredi à Berlin pour une visite à la chancelière Angela Merkel, informe celui-ci: "Vous êtes en Allemagne", un pays "très différent du vôtre".

Bild déroule une liste d'avantages comparatifs de l'Allemagne par rapport à la Grèce. Morceaux choisis: "ici, personne ne doit payer des milliers d'euros de pots-de-vin pour s'assurer un lit d'hôpital", ou "l'Allemagne a aussi de grosses dettes mais nous les remboursons, parce que nous nous levons tôt le matin et travaillons toute la journée".

Le journal, qui revendique 12 millions de lecteurs par jour, rappelle aux Grecs que ses touristes laissent "tout un tas d'argent" en Grèce. Et que l'entraîneur qui a mené les Grecs à la victoire de l'Euro-2004 de football, Otto Rehhagel, était un Allemand.

"Nous voulons êtres amis des Grecs", conclut Bild, "c'est pourquoi nous avons donné pour votre pays 50 milliards d'euros depuis votre entrée dans l'Union européenne". Mais "l'amitié implique aussi qu'on se dise la vérité".

Le journal joint la reproduction d'un timbre à découper, "au cas où vous voudriez répondre".

Bild, publication du groupe Axel Springer, s'est déjà illustré ces derniers jours par son traitement de la crise grecque, caressant dans le sens du poil une opinion publique allemande opposée à une aide de Berlin à la Grèce, et jouant à l'envi avec clichés et stéréotypes.

M. Papandréou a jugé "injuste" le traitement par la presse allemande de la crise que traverse son pays, dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) de vendredi.

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