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Vous trouverez, à la suite, la déclaration faite devant la presse turque et kurde par les différentes organisations françaises. Pierre Barbancey, journaliste de HUMA2.jpg, était avec nous. Les turcs ont voulu empêcher les observateurs européens (170: français, italiens, anglais,belges, suisses,Allemands, Parlement Basque, Parlement Européen,Parlement allemand etc)de suivre ce procès. Un seul représentant de délégation pouvait rentrer dans la salle.

Nous avons choisi pierre Barbancey comme représentant afin qu'il puisse dénoncer, grâce à ses articles,les irrégularités de ce procès.

Merci de transmettre cette déclaration à "U ROSSU"

Amitiés, Dominique

COMMUNIQUE PROCÈS DES 151 PERSONNALITÉS ET ELU-E-S KURDES DANS LE KURDISTAN DE TURQUIE

151 personnalités kurdes, des hommes et des femmes, dont une grande partie est emprisonnée depuis 17 mois, comparaissent depuis lundi devant la 6ème chambre de Diyarbakir. Représentants de plusieurs organisations de France venus en tant qu’observateurs (1), nous sommes d’abord inquiets de voir des maires et des conseillers municipaux – dont certains ont été élus avec plus de 60% des voix – être traduit en justice comme de vulgaires malfaiteurs. D’autres aident la population pour l’éducation des enfants, la formation professionnelle des adolescents ou la nourriture des familles.

Dès l’ouverture du procès, les avocats ont demandé – comme cela se fait dans les pays de l’Union européenne – que la défense des accusés puissent se faire dans leur langue maternelle, le kurde. Ils ont également dénoncé la violation du droit et des lois turques par des organes de police pratiquant les gardes à vue, les perquisitions et surtout, les écoutes téléphoniques en l’absence de tout mandat rogatoire ou de toute demande de juges.

Dans ces conditions, ce procès est entaché d’irrégularités, d’autant que les avocats – comme ils l’ont dit – n’ont eu accès que tardivement aux dossiers et de façon partielle.

Nous sommes d’autant plus préoccupés que ce procès ne concerne pas que la population kurde mais tous les habitants de la Turquie, d’autant que de nombreuses arrestations ont eu lieu depuis et que d’autres procès sont en cours. Vivre ensemble dans le respect des différences nous paraît être la base de toute conception démocratique au sein d’une société. La liberté, la paix et la démocratie, c’est ce que réclament les 151 prévenus. Une revendication que nous soutenons.

Leur demande de pouvoir assurer la défense en langue kurde vient d’être refusée par le président du tribunal, qui suit ainsi l’avis du ministère public, c’est à dire le pouvoir central. De même, les prévenus incarcérés resteront en prison. A Diyarbakir, devant le tribunal, nous dénonçons ces décisions qui ne sont pas celle d’une justice indépendante et augure mal des suites de ce procès qui n’est pas sans rappeler ceux menés par la junte militaire turque au début des années 80. Ici, à Diyarbakir, nous apportons notre soutien à ces maires, ces élus, ces militants politiques et associatifs injustement poursuivis. En France et plus largement en Europe, nous poursuivrons notre combat pour leur liberté, pour la reconnaissance des droits du peuple kurde et pour la démocratie en Turquie.

(1) Parti Communiste Français (PCF); Amitiés Corse Kurdistan; Solidarité et Liberté; Mouvement pour la Paix; Jeunesse Kurde Arjin;