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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 14:36

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 L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) appelle à la grève générale

jeudi 7 février 2013, par La Rédaction

 

C'est une journée sous haute tension qui commence en Tunisie. Mercredi, l'opposant Chokri Belaïd a été tué par balles, provoquant de nombreuses manifestations dans tout le pays contre le pouvoir islamiste. Des mouvements qui ont débouché sur des affrontements musclés avec la police, provoquant un mort du côté des forces de l'ordre. Après ce meurtre politique, le premier depuis la révolution de 2011, le Premier ministre Hamadi Jebali a indiqué dans la soirée qu'il formerait "un nouveau gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique" qui aura un mandat limité à la gestion du pays jusqu'à la tenue d'élections "dans les plus brefs délais".
 
 
6 heures. Sur France Info, l'avocate et présidente de l'association tunisienne contre la torture Radia Nasraoui souligne l'existence d'une liste où figureraient des noms d'opposants à tuer.
8 h 30. Sur BFM TV, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius condamne "de façon extraordinairement ferme l'assassinat de Chokri Belaïd". Il espère que "les Tunisiens vont se resaisir".
8 h 35. Sur Europe 1, Manuel Valls affirme que la France doit "soutenir les démocrates" en Tunisie pour que les "valeurs de la révolution du Jasmin ne soient pas trahies. Le ministre de l'Intérieur précise que "Chokri Belaïd était l'un de ces démocrates qui se battent pour des valeurs qui sont universelles" et rappelle qu'il y a "un peuple, une jeunesse, des femmes qui se sont mobilisés pour faire tomber Ben Ali".
9 h 40. La presse tunisienne craint que le pays ne bascule dans un cycle de violence toujours plus sanglant, tout en espérant que l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement désamorce ces tensions. "Le tournant est extrêmement dangereux, car il est clair que plus personne n'est dorénavant à l'abri des expéditions de liquidation d'escadrons de la mort", s'insurge par exemple Le Quotidien.
10 h 45. La police déploie un important dispositif de sécurité dans le centre de Tunis. Des bus, des camionnettes et des fourgons cellulaires ont été postés en nombre et la circulation a été interdite le long du ministère de l'Intérieur. Les commerces ont rouvert sur cet axe, mais par précaution, nombre de magasins ont abaissé leurs rideaux de fer pour protéger leurs vitrines. Aucun appel à descendre dans la rue n'a été lancé par les partis d'opposition ou les syndicats pour jeudi, mais la veille, les rassemblements dans plus d'une dizaine de villes ont été spontanés.
11 heures. Selon Reuters, le parti islamiste Ennahda refuse la dissolution du gouvernement annoncée mercredi soir par le Premier ministre Hamadi Jebali. "Le Premier ministre n'a pas sollicité l'opinion de son parti", a déclaré le vice-président d'Ennahda, Abdelhamid Jelassi. "Nous croyons, nous, à Ennahda que la Tunisie a besoin aujourd'hui d'un gouvernement politique. (...) Nous allons poursuivre les discussions avec les autres partis sur la formation d'un gouvernement de coalition", a-t-il ajouté.
11 h 30. Le chef du Parti républicain (centre) tunisien, Ahmed Nejib Chebbi, déclare à RTL qu'il figure "sur une liste de personnalités à assassiner" et qu'il bénéficie d'une protection officielle. "Je suis menacé. Le ministère de l'Intérieur m'a officiellement informé il y a déjà quatre mois que j'étais sur une liste de personnalités à assassiner. Le président de la République m'a accordé une garde depuis trois ou quatre mois", déclare Ahmed Nejib Chebbi, opposant historique sous le régime de Ben Ali et aujourd'hui chef d'un parti centriste opposé aux islamistes au pouvoir.
12 h 36. 300 militants d'opposition manifestent avenue Habib-Bourguiba en scandant "le peuple veut la chute du régime". Sous une pluie battante, les protestataires chantent également l'hymne national, qui était déjà un chant de ralliement lors de la révolution qui a provoqué la chute, en janvier 2011, de Zine el-Abidine Ben Ali après 23 ans de règne sans partage.
13 h 10. Les manifestants se dirigent vers le siège du ministère de l'Intérieur, situé avenue Habib-Bourguiba où des renforts policiers très importants ont été déployés après les heurts de la veille qui ont fait un mort dans les rangs de la police. Les forces de l'ordre n'ont pas réagi dans l'immédiat.
13 h 20. Sous le titre "Le début d'une série de meurtres planifiés ?", Le temps, un quotidien "indépendant" tunisien, cite Hamma Hammami, "compagnon de route de Chokri Belaid" : "Cet assassinat politique est commis par des parties qui veulent jeter le pays dans le chaos. Le gouvernement en assume la responsabilité. Car il n'a pas pris les mesures qu'il faut à temps pour empêcher ce crime."
13 h 30. Des centaines de manifestants anti-islamistes et la police s'affrontent devant le siège du gouvernement de Gafsa, ville instable du bassin minier tunisien (centre). Les manifestants qui procédaient à des funérailles symboliques de Chokri Belaïd, l'opposant tunisien assassiné mercredi à Tunis, ont jeté un cocktail molotov sur les policiers, qui ont répliqué par des tirs massifs de gaz lacrymogènes.
13 h 34. L'ambassade de France annonce qu'elle ferme ses écoles en Tunisie vendredi et samedi.
13 h 50. C'est une décision qui peut faire basculer le cours des événements. Le principal syndicat tunisien (UGTT) appelle à la grève générale vendredi pour les funérailles de Chokri Belaïd.
 

(07-02-2013 - Avec les agences de presse)

source: "Assawra"

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