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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 12:37

athhna-pame-syllalhthrio-56Manifestations massives du

 PAME en Grèce contre la

politique du gouvernement, le

 néo-fascisme : « Sans peur, ni illusions »

KKE--2--1-.jpg                                         Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

                                



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Des milliers de manifestants, travailleurs, jeunes, chômeurs et retraités, ont envahi le centre-ville d'Athènes, ce 5 octobre, ainsi que d'une dizaine d'autres villes du pays, dans des rassemblements et défilés organisés par le Front militant des travailleurs (PAME).



Ce défilé massif et combatif du PAME à Athènes s'est conclu place Syntagma, devant le Parlement grec. Ces manifestations étaient organisées contre la ligne du gouvernement Nouvelle démocratie-PASOK, avec les revendications suivantes:



  • La signature de conventions collectives ainsi que d'un Accord salarial national, la suppression des lois contre les travailleurs sur la question des contrats;

  • Protection des chômeurs, défense des allocations chômages et de la couverture santé;

  • Suppression des lois anti-sécurité sociale, la remise en cause des coupes sociales, retour au 13 ème et 14 ème mois de retraite, rétablissement des fonds de pension pillés par l'Etat et le patronat;

  • Remise en cause des licenciements réalisés dans le secteur public, fin des licenciements dans le secteur privé;

  • Des moyens pour répondre aux besoins fondamentaux dans l'éducation, la santé, la protection sociale;

  • Suppression des taxes les plus lourdes, suspension des saisies et des enchères au détriment des ménages populaires;



Dans le même temps, les manifestations ont pris la nature d'une condamnation claire des agissements criminels de l'organisation fasciste de l'Aube dorée. Les manifestants ont réalisé une minute de silence pour la mémoire de Pavlos Fyssas, assassiné par l'Aube dorée.



Déclaration du secrétaire-général du Comité central du KKE, Dimitris Koutsoumpas



« Le seul espoir, la seule perspective, c'est le rassemblement rapide du mouvement populaire et ouvrier, l'organisation de la lutte populaire, la défense d'une alliance populaire entre classe ouvrière, employés, chômeurs, travailleurs indépendants, petits paysans, jeunes, femmes. C'est le rassemblement des forces avec le mouvement syndical sur des positions de classe, le PAME, avec leurs autres organisations de masse, coopérant et renforçant le KKE dans la perspective du pouvoir populaire, dans le sens de la lutte contre les monopoles, contre ce système capitaliste pourri.

 

Une condition préalable pour que le peuple puisse s'emparer du pouvoir, c'est la socialisation des monopoles, le retrait de l'Union européenne, l'annulation unilatérale de la dette. Et bien sûr un pouvoir qui sera en mesure de planifier de façon centralisée l'économie, de développer tout le potentiel productif du pays au profit de la classe ouvrière, dans les intérêts de notre peuple ».



PAME : Une gestion pro-populaire du capitalisme n'existe pas



Giorgos Skiadiotis, membre du Secrétariat exécutif du PAME, au début de son discours lors de la manifestation a fait remarquer que le mouvement ouvrier et populaire, le mouvement de la jeunesse, a la force d'isoler, d'écraser et d'éradiquer de la surface de la terre la formation fasciste de l'Aube dorée. Comme il l'affirme :

 

« La formation criminelle fasciste peut être écrasée, si chaque travailleur, travailleuse qui souffrent peuvent comprendre que l'Aube dorée n'a rien à faire des préoccupations et des problèmes des gens. C'est une force qui a été préparée, entraînée pour mener des actions violentes, pour intimider, pour perpétrer des crimes. C'est une organisation raciste, mafieuse. Le capital l'a créée, financée et l'utilise à son profit (…)

 

Aube dorée lutte juste pour l'inverse de ce pour quoi nous, et les travailleurs dans leur ensemble, luttons. Nous luttons pour des salaires décents, tandis qu'ils sont du côté des patrons pour faire baisser les salaires. Nous luttons pour des syndicats libérés de l'influence des patrons et de l’État, alors qu'ils se mettent à leur service avec leurs méthodes de voyous. Nous luttons pour unir les travailleurs, quels que soient leur couleur, religion, conditions de travail, contre le capital, alors qu'ils sèment le racisme, la haine religieuse et raciale. Nous essayons de façon organisée de résister à la violence patronale et étatique, alors qu'ils s'intègrent pleinement dans cette violence patronale et étatique contre le mouvement ouvrier. Nous luttons pour l'abolition de ce système d'exploitation, tandis qu'ils constituent un des instruments meurtriers du système dirigés contre nous, pour maintenir sa domination (…)

 

Nous sommes aussi ici, dans ce rassemblement de masse décidé et organisé par le PAME, afin de briser et de répondre à ce climat de peur d'un côté, et aux faux espoirs et illusions de l'autre que le gouvernement et les forces du capital tentent d'imposer.

 

Contre la peur que si ces mesures n'étaient pas mises en œuvre, de pires viendraient. Contre la peur liée à l'autoritarisme et à la répression. Contre les espoirs que ces mesures soient les dernières. Contre les espoirs qu'avec ces mesures, ce serait le retour au développement, qu'il y aurait de meilleurs jours pour les travailleurs. Ni peur, ni illusions (…)

 

Nous sommes ici également :

 

  • Car le mouvement syndical, le mouvement populaire, n'a pas d'autre ligne de lutte que celle de l'unité contre le capital, les multi-nationales qui sont l'origine du mal, le tyran qui s'impose à toutes les couches populaires. La ligne de collaboration de classe ne peut pas être adoptée. Il n'y a pas d'autre ligne que celle du rejet de tous les gestionnaires du capitalisme ;

  • Car l'expérience nous l'a confirmée maintes et maintes fois : il n'y a pas de gestion du capitalisme, dans les intérêts du peuple ;

  • Car nous ne voulons pas vivre avec les mensonges, l'utopie d'un développement capitaliste plus juste, une distribution plus équitable des richesses produites, ce que le gouvernement et SYRIZA promettent. Il ne peut y avoir de partage juste entre ceux qui produisent les richesses et les voleurs qui se les approprient ;

 

Nous avons proposé, à toutes les organisations de la classe ouvrière, une grève générale le 23 octobre, comme une façon d'intensifier la lutte.

 

Car nous devons empêcher les nouvelles mesures brutales qui s'annoncent, qui vont faire empirer la situation, faire de nos vies un enfer, dans tous les domaines. Car le patronat et le gouvernement, le alliés étrangers de nos monstres locaux doivent sentir notre souffle chaud sur leur nuque, au moment où ils planifient un nouveau scénario catastrophe contre nous. Car ils créent les conditions préalables d'une mise en échec intégrale de ces mesures et des forces qui les défendent. Tous les syndicats ont obligation de prendre position sur notre proposition, ce qui en fait une expérience positive. Tous les travailleurs doivent adopter une position ferme sur les syndicats et les syndicalistes qui refuseront notre proposition.

 

Certains cherchent, par des grèves supposées illimitées, à mettre en échec les mesures et à renverser le gouvernement. Sans discuter avec les travailleurs, sans la préparation adéquate, sans alliances. Ils mènent les mobilisations à un état de pourrissement en quelques jours et bien entendu cela conduit les travailleurs à la désillusion, la démobilisation et in fine à un renforcement du gouvernement et de la coalition gouvernementale.

 

Nous parlons des gredins d'hier, cela comprend la majorité de la GSEE et de l'ADEDY, « Intervention indépendante et ANTARSYA, dont l'aventurisme et le fanatisme anti-PAME ne connaissent aucune limite.

 

Jusqu'à la réalisation de la grève, nous voulions discuter, dans la mesure du possible, avec tous les travailleurs, tous les gens. Nous voulions en intégrer des milliers de plus dans les syndicats, et des milliers de plus dans les assemblées générales, pour décider. Nous voulions en ce jour que toutes les usines ferment, avec les travailleurs et travailleuses aux portes des usines. Que les rues soient noires des travailleurs et travailleurs, des usines comme des services. Que des millions de chômeurs, de femmes, d'immigrés soient main dans la main dans les rues. Que les travailleurs indépendants soient avec nous, ceux qui souffrent sans leur pain quotidien, leurs revenus, les petits paysans la corde enroulée autour de leur cou.

 

Si nous parvenons à tout cela, si la grève est un pas dans cette direction, alors les tyrans nationaux et étrangers en feront des insomnies ».

 

 

Le représentant du PAME a souligné que c'est seulement quand il y aurait les conditions préalables pour que ce gouvernement voie le jour, que celui-ci se formera. Et ce n'est pas seulement que ce gouvernement voie le jour, mais qu'un autre gouvernement ne se forme pas, avec d'autres arguments et mots d'ordre, continuent la ligne politique anti-populaire.

 

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