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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 12:39

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  PCF : « Il y a urgence à contrer le désarroi idéologique »

Bruno Cadez et Frédéric Durand

Lundi, 27 Octobre, 2014

 

C’est pour préparer la conférence nationale du PCF des 8 et 9 novembre que militants et élus communistes se réunissent dans les départements. Reportage dans le Nord et en Seine-Saint-Denis. Objectif : travailler à l’émergence d’une alternative politique, sociétale et gouvernementale.

 

«Plus de  370 000 personnes sont inscrites à Pôle emploi dans le Nord-Pas-de-Calais. L’équivalent de la population de Lille. Il faut l’avoir en tête. La carte du chômage coïncide avec le vote Le Pen. » Au moment d’ouvrir la conférence fédérale des communistes du Nord, à Douchy-les-Mines, Bertrand Péricaud, conseiller régional PCF, plante le décor. Aujourd’hui, pour les militants, il y a urgence à contrer le désarroi économique, politique et idéologique. Urgence à rencontrer tous les habitants et les collègues. Et c’est ce qu’ils font. « Beaucoup sont au chômage. Ils ont peur. Il faut de redonner de l’espoir », explique Nadine. Le rassemblement est ainsi l’occasion de réclamer des « propositions claires » pour répondre à la colère populaire, « qui peut aussi bien virer au rouge qu’au noir » selon un délégué. Les interventions appellent à sortir du vocabulaire piégé de l’adversaire, à sortir des « mots de coût du travail ou de compétitivité », lance, agacé, un militant de Roubaix. « Dénonçons le coût du chômage sur la santé et la sécurité des individus », poursuit un autre. « Le chômage sert à mettre la pression sur ceux qui ont un travail pour qu’ils se soumettent aux exigences patronales », continue Charles Beauchamp, vice-président PCF du conseil général.

Relancer les cellules d’entreprises

 

Le coût du travail ? La sénatrice communiste Michelle Demessine a rédigé un rapport parlementaire qui pointe l’inefficacité sur l’emploi des exonérations sociales de plus de 20 milliards. « La courbe des dividendes versés aux actionnaires a augmenté en même temps qu’ont baissé les cotisations », insiste-t-elle. Alain Obadia, économiste membre de la direction nationale du PCF, rappelle qu’en novembre une conférence nationale sera convoquée pour une industrie d’avenir, refondée et essentielle à la France.

 

Aux communistes, donc, de « relancer les cellules d’entreprises pour être au plus près de la bataille » idéologique, indique Alain Bruneel, conseiller général. Et le militant Michel Kopp, d’insister sur la « clarté » : « Mon boucher se plaignait des charges patronales qu’il doit verser sur le salaire d’un employé. Je lui ai démontré qu’il ne faisait que verser une partie du salaire qu’il doit payer au travailleur. Il y a tout un travail d’explication à refaire auprès de la population. »

 

En Seine-Saint-Denis, c’est la question du rassemblement était aussi au cœur de la conférence fédérale qui se tenait les 10 et 11 octobre à Montreuil. Où en est-on en ce qui concerne le Front de gauche ? André, de La Courneuve, interroge l’assemblée sur une possible adhésion directe au Front de gauche, « sinon le rassemblement ne se fera pas », explique-t-il, tandis que Brigitte, qui milite dans la même ville, considère que le rôle du Parti communiste n’est « pas de choisir une tendance au sein du PS », ou de déterminer qui sont « les bons ou les mauvais, mais de sortir du cadre de l’alternance » et, selon elle, « le Front de gauche a été créé pour ça ». « Il ne s’agit pas non plus de choisir entre la gauche et le peuple, mais il faut que le peuple construise une gauche à son image », souligne-t-elle encore, faisant implicitement référence à la volonté de Jean-Luc Mélenchon de dépasser ce cadre pour s’adresser directement au peuple. Nathalie Simonet, nouvelle première secrétaire départementale, propose un « rassemblement grand angle, avec toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas » et auxquels il s’agit de « proposer un cadre pour agir et changer la donne ». Ce sont bien les frontières de ce qui pourrait constituer la gauche de demain qui font débat alors même que chacun considère ici que le gouvernement mène une politique libérale « de régression sociale et morale ». Si le conseiller général Jean-Jacques Karman pense qu’il faut « rompre avec ce PS-là et créer un front anticapitaliste », Guy, de Bagnolet, estime que laisser le PS seul propriétaire de l’idée de la gauche serait lui « faire un immense cadeau ». « Le PS n’a pas la paternité de la gauche, la gauche c’est deux cents ans de lutte qui vont de la Révolution à nos jours, en passant par la Commune et les combats de 1936 », défend-il. « Si aujourd’hui le PS ne porte rien, alors les gens pourraient penser qu’il n’y a pas d’autres solutions à gauche que la politique menée par le gouvernement », insiste-t-il. Chacun s’entend sur la nécessité du rassemblement, tous ne lui dessinent pas les mêmes contours.

 

    Au menu de la conférence du PCF. La conférence nationale accueillera près de 800 délégués, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). À l’ordre du jour : l’émergence d’une véritable alternative politique et la démarche de rassemblement nécessaire pour y parvenir. Le 8novembre, seront abordées les initiatives et échéances des communistes. Le 9, une matinée de travail sorganisera autour de neuf ateliers thématiques.

 

 

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